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Full text of "Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume"

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NOBILIAIRE        7^ 


UNIVERSEL 


DE    FRANCE 


ou  RECUEIL  GENERAL 


DES  GÉNÉALOGIES  HISTORIQUES 

DES    MAISONS    NOBLES    DE    CE    ROYAUME 


M.    DE    SAINT-ALLAIS 

AVEC    LE    CONCOURS 

DE  MM.  DE  COURCELLES,  L'ABBÉ  DE  L'ESPINES,  DE  SAINT-PONS 

ET    AUTRES    GÉNÉALOGISTES    CÉLÈBRES 

TOME    TROISIÈME 

PREMIÈRE    PARTIE 


PARIS 

LIBRAIRIE    BACHELIN-DEFLOREN  NE 

3  ,     QUAI     MALAQUAIS,     3 

MDCCCLXXIll 


NOBILIAIRE    UNIVERSEL 

DE  FRANCE 


IMPRIMERIE    DE    PILLET    ET    DUMOULIN 

RUE     DES     GRANDS-AUGUSTINS,     5,    PARIS. 


NOBILIAIRE  UNIVERSEL 

DE  FRANCE, 

•  ou 

RECUEIL  GÉNÉRAL 

DES    GÉNÉALOGIES    HISTORIQUES 
DES   MAISONS   NOBLES 

DE  CE  ROYAUME 

Par  M.  DE  Saint- Allais,  auteur  des  Généalogies 
historiques  des  Maisons  souveraines  de  l'Europe. 

La  première  partie  contient  les  généalogies  de  plusieurs  familles  de  France, 
parmi  lesquelles  on  distingue  celle  de  Montmorency. 

La  deuxième  partie  fournit  le  Répertoire  héraldique,  c'est-à-dire  la  désignation 
des  armoiries  de  toutes  les  familles  de  France  dont  le  nom  commence  par  la 
lettre  A.  Ce  répertoire  est  ce  qui  a  paru  de  plus  complet  dans  ce  genre. 

TOME  TROISIÈME. 


A   PARIS, 


Au  Bureau  du  Nobiliaire  universel  de   France, 
rue  de  la  Vrillière,  n"  lo. 

Réimprimé  en  1.8^2-18^3, 

A    LA    LIBRAIRIE    BACHF.LI  N-DEFLOR  ENNE, 

^,  Quai  Malaquais. 


NOV  1  0  1967       )j 


NOBILIAIRE  UNIVERSEL, 

OU 

RECUEIL  GÉNÉRAL 

DES    GÉNÉALOGIES    HISTORIQUES 
DES  MAISONS  NOBLES 

DE  FRANCE, 

Formant  les  matériaux  du  Dictionnaire  universel 
de  la  Noblesse. 


DRYAS  ou  BRI  AS,  faisant  partie  du  comté  de  Saint- 
Pol  en  Artois,  diocèse  d'Arras,  est  une  terre  et  seigneurie 
qui  a  donné  son  nom  à  une  maison  également  illustre  par 
son  ancienneté  et  par  ses  alliances,  qui  lui  donnent  entrée 
dans  tous  les  chapitres  nobles  des  Pays-Bas,  où  elle  est 
admise  depuis  plus  de  quatre  cents  ans  sans  interruption, 
jusqu^à  présent. 

D'après  les  titres,  chartes  ou  cartulaires  de  Tan  iioo, 
il  paraît  que  la  terre  de  Bryas  fît  l'apanage  d'un  des  cadets 
de  la  maison  des  comtes  de  Saint-Pol,  lesquels  étaient  ori- 
ginaires des  comtes  de  Boulogne-sur-Mer,  qui  ont  long- 
temps tenu  le  comté  de  Saint-Pol  en  fief,  qu'ils  ont  trans- 
mis à  leurs  descendants  qui  ont  fait  la  maison  des  comtes 
de  Saint-Pol;  ce  qui  arriva  après  l'incursion  des  Normands. 
Vers  l'an  88 1,  ce  comté  passa  dans  la  famille  des  comtes 
de  Ponthieu,  dont  sortit  Guillaume,  I"  du  nom,  qui  re- 
prit, en  965,  sur  Arnoul  le  jeune,  comte  de  Flandre,  les 
comtés  de  Ponthieu  et  de  Saint-Pol  que  ses  prédécesseurs 
avaient  usurpés.  Il  les  partagea  entre  ses  fils:  Hilduin  l'aîné 
eut  le  comté  de  Ponthieu  ;  Hugues  le  cadet  eut  le  comté-de 
Saint-Pol,  qui  passa  ensuite  dans  la  maison  de  Châtillon. 


2  DE  BRYAS. 

Henri  qui  suit,  un  des  descendants  cadets  de  Hugues,  eut 
en  partage  la  terre  de  Bryas,  dont  il  prit  le  nom  qu'il 
laissa,  à  sa  postérité  actuellement  existante  en  la  personne 
d'Alexandre  -  François  -  Ferdinand  -  Guislain  -Marie,  comte 
de  Bryas. 

I.  Henri  de  Bryas,  seigneur  de  Bryas,  est  qualifié  miles 
(chevalier),  dans  des  actes  des  années  1199  et  1202,  qu'il 
fit  avec  sa  femme  Harvidis,  des  donations  aux  religieux  de 
Claimarais.  Il  eut  pour  successeur  : 

n.  Bauduin  de  Bryas,  chevalier,  seigneur  de  Bryas, 
qui  avait  pour  épouse  dame  Félicie",  laquelle  vivait  en 
1237.  Adam,  leur  fils  aîné,  étant  mort  sans  postérité,  son 
frère  Guillaume  ci-après  lui  succéda. 

III.  Guillaume- Agodéis  de  Bryas,  chevalier,  seigneur 
de  Bryas,  avait  pour  femme,  en  1257,  dame  Marguerite, 
dont  naquit  Jean,  dit  Losteghiers  (nom  de  guerre);  et  Bau- 
duin. Le  premier  étant  mort  sans  hoirs,  Bauduin  son  frère 
ci-après,  recueillit  son  bien. 

IV.  Bauduin  de  Bryas,  chevalier,  seigneur  de  Bryas  en 
i328,  se  maria  avec  Ermeline,  dame  de  Britel,  et  eut  pour 
successeur  : 

V.  Hugues  DE  Bryas,  chevalier,  seigneur  de  Bryas  et  de 
Britel,  qui  épousa  en  premières  ou  en  secondes  noces 
Jeanne,  dame  de  Heuchin,  et  N....,  dame  de  Longueval.  Il 
eut  de  cette  dernière  : 

VI.  Henri  de  Bryas,  chevalier,  seigneur  de  Bryas  et  de 
Britel,  qyi  contracta  alliance  avec  Anne,  dame  de  Fiennes. 

Ils  eurent  pour  descendant  : 

VII.  Jean  de  Bryas,  chevalier,  seigneur  de  ftryas,  de  Bri- 
tel, Héricourt  et  Gricourt,  qui  épousa,  en  1448,  Jeanne  de 
Créquy,  dame  héritière  de  Royon,  au  comté  de  Saint- 
Pol  en  .Artois,  fille  d'Oudart  de  Créquy,  seigneur  de 
Royon,  et  de  Jeanne  de  Renty.  Ce  Jean  de  Bryas  fut  tué  à 
la  bataille  de  Montlhéri,  en  1465,  en  combattant  pour  le 
duc  de  Bourgogne.  Il  était  neveu  de  N....  de  Bryas,  reçue 
chanoinesse  au  chapitre  noble  de  Maubeuge  en  141 4.  Il 
laissa  pour  enfants  : 

I .°  Jacques  de  Bryas,  I®""  du  nom,  qui  suit  : 

2."  Louis  ou  Charles-Louis  de  Bryas,  qui  a  fait  la 

branche  des  marquis  de  Royon  ; 
3.°  Tristian  de  Bryas,  mort  sans  alliance; 


DE  BRYAS.  -  j 

4."  Claire  de  Bryas,  chanoinesse  du  chapitre  noble 
de  Maubeuge,  où  elle  mourut  le  20  mars  i5io, 
gisant  avec  épitaphe  ; 

5."  et  6."  Deux  autres  filles,  aussi  chanoinesses  de 
Maubeuge,  dont  une  épousa  Jacques  de  Cuinchy. 

VI II.  Jacques  de  Bryas,  I"  du  nom,  chevalier,  seigneur 
de  Bryas,  de  Britel,  Héricourt,  Gricourt,  Ourton,  Coisy  et 
Waltencheux,  épousa  en  premières  noces  Jeanne  de  Saint- 
Amand,  laquelle  mourut  en  i5i^  sans  enfants;  et  en  se- 
condes noces  Jeanne  du  Plessis,  fille  du  seigneur  du  Plessis 
et  d'Anne  de  Bourbon.  Du  second  lit  sortirent  : 

i."  Jacques  de  Bryas,  IP  du  nom,  qui  suit; 

2.**  Jacqueline  de  Bryas,  qui  épousa,  en  i528,  Ro- 
bert de  Framezelles,  seigneur  de  Verchocq,  fils  de 
Guillaurrie  de  Framezelles  et  de  Philipotte  de 
Blondel  ; 

3.°  Antoinette  de  Bryas,  mariée  à  Antoine  de  Ha- 
barcq  ; 

4.*  Françoise  de  Bryas,  femme  d'Antoine  de  Vief- 
ville,  seigneur  de  Wailly. 

IX.  Jacques  de  Brays,  IP  du  nom,  chevalier,  seigneur 
de  Bryas,  de  Britel,  Héricourt,  Gricourt,  Ourton,  Coisy, 
Waltencheux  et  Roisneux,  gouverneur  de  Renty  en  1549, 
qu'il  défendit  contre  les  Français;  puis  de  Marienbourg  en 
i563,  étant  depuis  i558  colonel  d'un  régiment  d'infanterie 
wallonne,  et  du  conseil  de  guerre  de  Sa  Majesté  catholique; 
avait  épousé,  en  1 536,  Jeanne  de  la  Cressonnière,  dame 
de  Hernesse,  fille  de  Florent  de  la  Cressonnière  et  de  dame 
Françoise  le  Grand,  dont  naquirent  : 

i."  Jacques  de  Bryas,  IIP  du  nom,  qui  suit; 

2.**  Françoise  de  Bryas,  qui  épousa,  en  i558,  messire 
Frédéric  de  Wissocq,  chevalier,  seigneur  de  Bomy, 
la  Cousture,  Helly,  etc.  ;  fils  de  Charles  de  Wis- 
socq, seigneur  de  Bomy,  etc.,  et  de  dame  Denise 
Lefèvre-Hemstede. 

X.  Jacques  de  Bryas,  IIP  du  nom,  chevalier,  seigneur 
de  Bryas,  de  Britel,  Héricourt,  Gricourt,  Ourton,  Coisy, 
Waltencheux,  Roisneux,  Cauroy,  la  Hernesse  et  Trois- 
vaux,  baron  de  Moriamé,  premier  pair  de  Liège,  colonel 
d'un  régiment  wallon,  du  conseil  de  guerre  de  sa  majesté 
catholique,   gouverneur  de  Marienbourg,  commandé  au 


4  DE  BRYAS. 

siège  d'Anvers,  pour  chef  de  trois  mille  Wallons,  épousa 
en  premières  noces  Marie  de  Buissy,  dame  héritière  de 
Noullettes,  fille  de  François  de  Buissy,  allié,  i.°  à  Cathe- 
rine de  Boufflers  ;  2."  à  Claire  d'Asset,  dont  il  n'eut  point 
d'enfants;  et  en  secondes  noces,  en  1584,  il  épousa  Adrienne 
de  Nédonchel,  dame  de  Molinghen  en  Artois,  fille  de 
François  de  Nédonchel,  seigneur  d'Isbergue,  et  de  dame 
Isabeau  du  Biez.  De  cette  alliance  vinrent  : 

I."  Chyles  de  Brj^as,  qui  suit; 

2.°  Henri  de  Bryas,  baron  des  Granges,  d'Aubre- 
mont  etd'Awondance,  du  conseil  de  guerre  de  leurs 
majestés  impériales  et  catholiques,  gentilhomme  de 
la  chambre  de  son  altesse  l'électeur  de  Cologne, 
prince  de  Liège,  colonel  de  cavalerie,  gouverneur 
de  Furnes  et  de  Philippeville,  lequel  mourut  au 
mois  d'octobre  1662,  et  fut  marié  deux  fois  : 
i.°  avec  Philippote  de  Fourneau,  dame  de  Fénal, 
d'où  vint  : 

i."  Anne  de  Bryas,  chanoinesse  du  chapitre  no- 
ble de  Nivelles,  morte  en  i636; 

2.°  Charles  de  Bryas,  mort  sans  postérité  ; 

Et  en  secondes  noces,  avec  dame  Renée  de  Gli- 
mes,  fille  de  Gabriel  de  Glimes,  baron  de  Flo- 
rennes,  et  de  Marie  de  Billehé,  dont  naquit  : 

Gabriel  de  Bryas,  baron  des  Granges,  etc.,  qui, 
de  son  épouse,  dame  de  la  Haye,  fille  du  comte 
d'Hézèques,  eut  une  fille  mariée  à  César  Glimes- 
de-Brabant,  marquis  de  Florennes  ; 

3.°  Guislain  de  Bryas,  seigneur  de  Molinghem,  che- 
valier de  l'ordre  militaire  de  Calatrava,  comman- 
deur de  Molinos  et  de  la  Guarota,  conseiller  au 
conseil  suprême  de  guerre  de  sa  majesté  catholique, 
et  capitaine  général  de  la  cavalerie  légère  de  son 
armée  contre  le  Portugal,  gouverneur  du  Luxem- 
bourg et  de  Venlo.  C'est  en  sa  faveur  que  le  roi 
Philippe  IV,  par  lettres-patentes  du  20  juin  1645, 
érigea  la  terre  et  seigneurie  de  Molinghem  en  mar- 
quisat. Etant  mort  sans  postérité,  ce  marquisat 
échut  à  Englebert,  comte  de  Bryas,  son  neveu, 
mentionné  ci-après  ; 

4.°  Maximilien  de  Bryas,  seigneur  de  Waltencheux, 
de  Gricourt  et  d'Ourton,  mestre-de-camp  d'infan  • 


DE  BRYAS.  5 

terie  wallonne,  gouverneur  de  Douay,  lequel 
épousa  Marie  Van  den  Perre,  dont  il  eut  : 
i.°  Charles-Sylvestre  de  Bryas,  seigneur  de  Wal- 
tencheux,  marié  en  premières  noces  à  Véronique 
Bernard,  baronne  de  Tintigny,  dont  naquit  Marie- 
Françoise  de  Bryas,  marié  à  Chrétien-François 
Delattre,  seigneur  d'Ayette,  comte  de  Neuville; 
et  en  secondes  noces  époux  de  Marie-Jeanne- 
Isabelle  Delattre  d'Ayette,  dont  sortit  :  i."  N,... 
de  Bryas,  baron  de  Waltencheux,  capitaine 
aux  gardes  wallonnes,  marié  à  mademoiselle  d^O- 
sorio;  2."  Jacques-Théodore  de  Bryas,  chanoine 
de  Cambray  ; 

2."  Octave-Alexandre  de  Bryas,  chevalier,  seigneur 
d'Awondance,  marié  en  r68o,  avec  mademoi- 
selle de  Haynin  ; 

3.°  N....  de  Bryas,  chanoine  de  Tournay; 

4."  Anne  de  Bryas,  dame  héritière  d^Héricourt,  ma- 
riée à  Gilles  de  Fiennes,  chevalier,  seigneur  de 
Renauville,  fils  de  Maximilien  de  Fiennes  sei- 
gneur d'Estrée  et  de  Renauville,  et  de  dame  Fran- 
çoise de  Bryas-Royon  ; 

5."  Marie  de  Bryas,  morte  sans  alliance; 

6."  Adrienne  de  Bryas,  alliée  à  messire  de  Bierne, 
seigneur  de  Halle,  de  Hoymile  et  de  Quatripetz, 
sans  postérité.  Il  étaitTils  aîné  de  Charles  de  Bierne, 
seigneur  de  Halle,  et  de  Françoise  de  Lens-de- 
Blendecques. 

XI.  Charles  de  Bryas,  chevalier,  seigneur  de  Bryas,  de 
Britel,  Hernicourt,  Troisvaux,  Lannoy,  Gauchin  et  Ver- 
loing,  baron  de  Moriamé,  premier  pair  de  Liège,  com- 
mandant d^un  corps  d'armée,  gouverneur  de  Marienbourg, 
en  faveur  duquel  et  en  considération  de  sa  naissance  et  de 
ses  services  militaires,  la  terre  et  la  seigneurie  de  Bryas  fut 
érigée  en  comté,  avec  réunion  de  celles  de  Britel,  Trois- 
vaux, Grossart,  Rolancourt,  Hernicourt,  Saint-Martin- 
Glise,  Béthonval-Béthonvalet,  Lannoy,  Gauchin  et  Ver- 
loing,  par  lettres-patentes  du  roi  Philippe  IV,  du  3o  mai 
1649.  Il  avait  épousé,  en  1626,  Anne  Philiberte  dTmmer- 
selle,  fille  du  seigneur  dTmmerselle,*comte  Bouckoven,  sei- 
gneur de  Laon,  vicomte  héréditaire  d'Alost,  et  de  Marie 
de  Renesse,  laquelle  avait  pour  père  messire  Guillaume  de 


6  DE  BRYAS. 

Renesse,  chevalier,  seigneur  de  Montenacq,  et  pour  mère 
dame  Anne  de  Rubempré.  Ils  eurent  pour  enfants  : 

I ."  Guislain-Charles,  comte  de  Bryas,  chef  et  mestre- 
de-camp  de  douze  compagnies  d'infanterie  wal- 
lonne, lequel,  par  piété,  se  fit  carme  déchaussé  en 
i653; 

2.°  Henri,  comte  de  Bryas,  gouverneur  d'Avesnes; 

3."  Englebert,  comte  de  Bryas,  chevalier  de  Malte, 
qui  suit  ; 

4.°  Jacques-Théodore,  comte  de  Bryas,  chanoine  de 
la  cathédrale  de  Tournay,  conseiller  ecclésiastique 
et  maître  aux  requêtes  du  grand  conseil  à  Malines, 
par  lettres-patentes  du  mois  de  décembre  1666, 
puis  évéque  de  Saint-Omer,  et  ensuite  archevêque 
et  duc  de  Cambray  en  1675,  mort  le  16  novembre 
1694; 

5."  Anne- Adrienne,  comtesse  de  Bryas,  chanoinesse 
du  chapitre  noble  de  Nivelles,  puis  religieuse  car- 
mélite à  Anvers  en  i65i  ; 

6."  Hélène,  comtesse  de  Bryas,  chanoinesse  du  cha- 
pitre noble  de  Mons. 

XII.  Englebert,  comte  de  Brvas,  chevalier  de  Malte, 
marquis  de  Molinghem,  baron  de  Moriamé  et  d'Herni- 
court,  premier  pair  de  Liège,  grand  bailli  héréditaire  des 
bois  et  forêts  du  Hainaut,  seigneur  des  terres  de  Bryas, 
Britel,  Grossart,  Troisvaux,  Hernicourt,  Saint-Martin- 
Glise,  Béthonval-Béthonvalet,  Lannoy,  Gauchin,  Verloing 
et  Molinghem,  situées  en  Artois;  de  Moriamé,  Thilbau- 
duin,  Hansinne  et  Oret,  au  pays  de  Liège;  quitta  la  croix 
de  Malte,  et  se  maria,  en  1664,  à  Isabelle-Albertine,  née 
comtesse  d'Argenteau,  fille  de  Jean,  comte  d'Argenteau, 
d'Esseneux  et  du  Saint-Empire,  et  d'Isabelle,  née  com- 
tesse de  Thiennes,  laquelle  avait  pour  père  messire  Tho- 
mas, comte  de  Thiennes,  baron  de  Heuchelem,  seigneur 
de  Rumbeck,  et  pour  mère  dame  Anne,  comtesse  de  Re- 
nesse, de  laquelle  il  eut  : 

I ,"  Charles-François  -  Théodore,  comte  de  Bryas, 
mort  à  Paris  dans  la  seizième  année  de  son  âge,  le 
9  décembre  1 681;  enterré  à  l'église  de  Saint-Sulpice; 

2."  Englebert-Fr^édéric,  comte  de  Bryas,  qui  suit; 

3.°  Anne-Isabelle,  comtesse  de  Bryas,  chanoinesse  du 


DE  BRYAS.  7 

chapitre  noble  de  Maubeuge,  l'an  i68r,  morte  car- 
mélite à  Namur  ; 

4."  Marie-Catherine,  comtesse  de  Bryas,  aussi  cha- 
noinesse  de  Maubeuge,  Tan  1681  ;  reçue  dame  de 
Tordre  de  la  Croix  étoilée  en  17 18,  qui  épousa,  en 
1687  Rasse-François,  prince  de  Gavre,  marquis 
d'Ayseaux  ; 

5.°  Claire-Honorine, comtesse  de  Bryas,  chanoinesse 
du  chapitre  noble  de  Mons,  qui  épousa,  en  1694, 
Philippe  d'Anneux,  marquis  de  Wargnies,  prince 
de  Barbençon. 

XIII.  Englebert-Frédéric,  comte  de  Bryas,  marquis  de 
Molinghem,  baron  de  Moriamé  et  d'Hernicourt,  premier 
pair  de  Liège,  grand  bailli  héréditaire  des  bois  et  forêts  du 
Hainaut;  seigneur  souverain  des  villes  et  terres  franches 
de  Fumay  et  Revin-sur-Meuse,  seigneur  des  terres  de  Bryas, 
Britel,  Molinghem,  Troisvaux,  Hernicourt,  Hucquelier, 
Antin,  Grossart,  Saint-Martin-Glise,  Béthonval-Béthon- 
valet,  Lannoy,  Gauchin,  Verloing,  Canteraine,  Héron- 
sard,  Hesmond  et  Personnat  de  Saint-Pol,  situées  en  Ar- 
tois; de  Moriamé,  Thilbauduin,  Hansinne  et  Oret  au  pays 
de  Liège  ;  colonel  propriétaire  d'un  régiment  de  treize  com- 
pagnies wallonnes,  au  service  de  Sa  Majesté  catholique; 
fut  tué  à  la  bataille  d'Eckeren,  le  3o  juin  1703,  à  l'âge  de 
vingt-six  ans,  à  la  tête  du  corps  qu'il  commandait.  Il 
avait  épousé,  en  1693,  dame  Willelmine,  née  comtesse  de 
Mérode-de-Groesbeck  et  du  Saint-Empire,  fille  de  Ferdi- 
nand-Maximilien,  comte  de  Mérode-de-Groesbeck  et  du 
Saint-Empire,  seigneur  de  Jéhay,  et  de  dame  Albertine- 
Marie-Magdei|ine-Bonne,  née  comtesse  de  Mérode-Wes- 
terlo,  dont  il  eut  :  • 

i,"  Englebert-Frédéric- Ferdinand,  comte  de  Bryas, 
qui  suit; 

T.."  Marie-Magdeleine  Bonne,  comtesse  de  Bryas, 
chanoinesse  du  chapitre  noble  de  Maubeuge, 
morte  en  171 1,  âgée  de  quatorze  ans  ; 

XIV.  Englebert-Frédéric-Ferdinand,  comte  de  Bryas, 
marquis  de  Molinghem,  baron  de  Moriamé  et  d'Herni- 
court, premier  pair  de  Liège,  membre  de  l'état  noble  dudit 
pays  et  comté  de  Looz,  ainsi  que  membre  du  corps  de  la 
noblesse  des  états  d'Artois;  grand  bailli  héréditaire  des  bois 


8  DE  BRYAS. 

et  forêts  du  Hainaut,  seigneur  haut-justicier  des  villes  et 
terres  franches  de  Fumay  et  Revin-sur-Meuse;  seigneur 
des  terres  de  Bryas,  Britel,  Molinghem,  Troisvaux,  Herni- 
court,  Hucquelier,  Antin,  Grossart,  Saint-Martin-Glise, 
Béthanvol-Béthonvalet,  Lannoy,  Gauchin,  Verloing,  Can- 
teraine,  Héronsard,  Hesmond,  Personnat  de  Saint-Pol,  si- 
tuées en  Artois  ;  de  Moriamé,  Thilbauduin,  Hansinne  et 
Oret  au  pays  de  Liège  :  épousa,  en  1749,  Marie-Françoise- 
Aldegonde-Guislaine,  née  comtesse  de  Hamal  et  du  Saint- 
Empire,  chanoinesse  du  chapitre  noble  de  Nivelles,  fille 
d'Alphonse-Ferdinand,  comte  de  Hamal,  de  Masny  et  du 
Saint-Empire,  baron  de  Vierves,  et  de  dame  Marie-Ber- 
nardine-Gertrude-Félicité,  née  comtesse  de  Renesse,  dont 
naquirent  : 

I  .*'  Alphonse  -  Ferdinand  -  François-  Marie- Frédéric 
comte  de  Bryas,  qui  suit;  , 

2."  Albert-Louis-Marie-Alexandre,  comte  de  Bryas, 
mort  sans  alliance  en  1780; 

3.°  Charles-Joseph-Guislain,  comte  de  Bryas,  mort 
aussi  sans  alliance  en  1778; 

4.°  François-Englebert-Ignace-Guislain,  comte  de 
Bryas,  colonel  au  service  d'Espagne  ; 

5."  Albertine-Marie-  Gertrude-Guislaine-Philippine, 
comtesse  de  Bryas,  chanoinesse  du  chapitre  noble 
de  Nivelles,  en  1766  ;  mariée,  en  1769,  à  messire 
Jean-Amour,  comte  de  Berlo-d'Hozémont,  fils  de 
messire  Maximilien-Henri,  comte  de  Berlo-d'Ho- 
zémont, et  de  dame  Anne-Louise,  née  comtesse  de 
Haudion  et  Wyneghem.   . 

XV.  Alphonse  -  Ferdinand  -  François  -  Marie  -  Frédéric, 
.comte  DE  Bryas,  marquis* de  Molinghem,  baron  de  Mo- 
riamé et  d'Hernicourt,  premier  pair  de  Liège,  membre  de 
l'état  noble  dudit  pays  et  comté  de  Looz,  ainsi  que  mem- 
bre du  corps  de  la  noblesse  des  états  d'Artois  ;  grand  bailli 
héréditaire  des  bois  et  forêts  du  Hainaut  ;  grand  bailli 
d'entre  Sambre  et  Meuse,  et  membre  des  états  réviseurs; 
seigneur  haut -justicier  des  villes  et  terres  franches  de 
Fumay  et  Revin-sur-Meusê;  seigneur  des  terres  de.Bryas, 
Britel,  Molinghem,  Troisvaux,  Hernicourt,  Hucquelier, 
Antin,  Grossart,  Saint-Martin-Glise,  Béthonval-Béthon- 
valet,  Lannoy,  Gauchin,  Verloing,  Canteraine,  Héron- 
sard, Hesmond,  Personnat  de  Saint-Pol,  situées  en  Artois; 


DE  BRYAS.  9 

de  Moriamé,  Thilbauduin,  Hansinne  et  Oret  au  pays  de 
Liège;  major  au  service  de  Sa  Majesté  Tempereur  d^Au- 
triche  ;  lequel  épousa,  en  1780,  mademoiselle  Ernestine- 
Caroline-Marie-Françoise,  née  marquise  de  Croix-d'Heu- 
chin,  chanoinesse  du  chapitre  noble  de  Denain,  qui  a  eu, 
du  côté  paternel,  un  oncle  vice-roi  du  Pérou,  comman- 
deur de  Tordre  teutonique  et  colonel  du  régiment  royal 
des  gardes  wallonnes  en  Espagne;  un  grand  oncle  capi- 
taine général  au  service  d^Espagne,  et  vice-roi  du  Mexi- 
que; deux  tantes  chanoinesses  de  Mons  et  une  de  Denain. 
Elle  était  fille  d^ Alexandre-Louis-François,  marquis  de 
Croix-d'Heuchin,  et  de  dame  Marie-Anne-Françoise,  née 
comtesse  de  Groesbeck,  de  Wemeling  et  du  Saint-Empire, 
baronne  de  Schuren,  dame  de  Dussen,  etc.  De  ce  mariage 
naquirent  : 

I ."  Alexandre-François-Ferdinand-Guislain-Marie, 
comte  de  Bryas,  né  le  i"  octobre  1781,  dont  Tar- 
ticle  suit; 

2.°  Roger,  comte  de  Bryas,  mort  en  bas  âge  en  1784; 

3.°  Charles-Guislain-Marie-Louis-Alphonse,  comte 
de  Bryas,  né  le  8  février  1786,  qui  a  été  officier 
au  régiment  de  Berry,  cuirassiers; 

4.°  Frédéric-Guislain-Scholastique-Marie,  comte  de 
Bryas,  mort  en  bas  âge  en  1798; 

5 ."  Françoise-Lidwine-Alexandrine-Marie,  comtesse 
de  Bryas,  morte  en  bas  âge  en  1783  ; 

6."  Bathilde-Amélie-Gaetane-Marie,  comtesse  de 
Bryas,  morte  à  l'âge  de  dix-neuf  ans,  en  1809, 
sans  postérité  ; 

7.°  Sabine-Isabelle-Brigite-Frédérique-Marie,  com- 
tesse de  Bryas,  morte  en  bas  âge  en  1796. 

XVI .  Alexandre  -François  -Ferdinand  -  Guislain  -  Marie , 
comte  de  Bryas,  marquis  de  Molinghem,  baron  de  Mo- 
riamé et  d'Hernicourt,  etc.,  chef  d'escadron  au  régiment 
du  roi,  cuirassiers,  chevalier  de  la  légion  d'honneur,  lequel 
a  fait  les  sept  dernières  campagnes  en  Autriche,  en  Prusse, 
en  Russie,  en  Allemagne  et  en  France;  et  a  été  blessé  trois 
fois  aux  batailles  d'Essling,  de  Leipzig,  et  à  la  défense  de 
Paris,  le  3o  mars  18 14. 

Armes  :  «  D'or,  à  la  fasce  de  sable,  surmontée  de  trois 
»  cormorans  de  sable  membres  et  becqués  de  gueules.  » 


lo  DE  LA  VILLE  DE  FEROLLES. 

VILLE-DE-FERQLLES  (de  la),  en  Poitou,  famille 
noble  et  ancienne,  originaire  de  Bretagne,  et  qui  tire  son 
nom  du  château  de  la  Ville,  situé  dans  la  paroisse  de  Boaye, 
évêché  de  Nantes,  appelé  de  nos  jours  la  Vilïe-en-Boaye^ 
qu'elle  possédait  dès  le  douzième  siècle. 

I.  Guillaume  de  la  Ville,  damoiseau,  seigneur  dudit 
lieu,  vivant  en  i23o,  épousa  une  dame  nommée  Amicie.  II 
eut  pour  fils  : 

II.  Jehan  de  la  Ville,  P'  du  nom,  chevalier,  seigneur 
de  la  Ville,  vivant  en  1269,  qui  accompagna  le  roi  saint 
Louis,  dans  la  seconde  croisade  en  la  Terre-Sainte,  On  le 
trouve  compris  dans  le  rôle  des  chevaliers  de  Fhôtel  du  roi, 
où  il  est  dit  que  messire  Jehan  de  la  Ville,  lui  quatrième 
de  chevaliers,  reçoit  oni^e  cent  livres,  et  mangeront  en 
l'hôtel  du  roi.  Il  avait  épousé,  vers  Tan  1260,  Mathilde 
Ratault,  de  la  maison  des  seigneurs  de  Carzay,  une  des 
plus  distinguées  du  Poitou.  Il  laissa  de  ce  mariage  : 

III.  Gui  DE  LA  Ville,  écuyer,  seigneur  de  la  Ville,  qui . 
accompagna  Gérard  Chabot,  baron  de  Raiz,  et  le  sire  de 
Machecoul,  au  voyage  d'Aragon,  qu'ils  firent  en  i283, 
avec  les  autres  barons  de  Bretagne,  à  la  suite  du  roi  Phi- 
lippe-le-Hardi,  pour  venger  les  vêpres  siciliennes.  Il  servit 
Jehan  de  Machecoul,  dans  la  guerre  qu'il  fit  à  Olivier  de 
Machecoul,  son  frère,  en  i3o3;  accompagna  le  duc  de 
Bretagne,  lors  qu'il  fut  rejoindre  l'armée  du  roi,  contre  les 
Flamands,  et  se  trouva  à  la  bataille  de  Mons-en-Puelle, 
gagnée  par  Philippe-le-Bel,  en  i3o4.  Il  avait  épousé,  vers 
l'an  1290,  Sybille  de  Vivonne,  d'une  ancienne  maison  du 
Poitou.  Ses  enfants  furent  : 

i.°  Gérard,  dont  l'article  suit; 

2.°  Hervé,  mentionné  avec  son  frère  dans  un  titre  de 

l'abbaye  de  Villeneuve,  de  l'an  i33o; 
3."  Errard,varlet,  tué  à  la  bataille  deCassel,  en  i328; 
4.°  Iseult,  mariée,  vers  l'an   i32o,  à  Jean  Omard, 

écuyer  ; 
5.°  Mathilde  de  la  Ville,  mariée  vers  l'an   i325,  à 
Guillaume  Bechet,  écuyer,  d'une  ancienne  maison  du 
Poitou. 

IV.  Gérard  de  la  Ville,  écuyer,  seigneur  de  la  Ville, 
se  trouva,  avec  Errard,  son  frère^  à  la  bataille  de  Cassel, 
contre  les  Flamands;  suivit  Jean  III,  duc  de  Bretagne,  à 
l'armée  du  roi  Philippe  de  Valois,  contre  Edouard  III,  roi 
d'Angleterre;  servit  ensuite  dans  les  guerres  de  Bretagne, 


DE  LA  VILLE  DE  FEROLLES  n 

sous  les  ordres  de  Gérard  Chabot,  sire  de  Raiz,  qui  suivait 
le  parti  de  Charles  de  Blois,  contre  Jean  de  Montfort,  en 
1341,  et  fut  tué,  avec  les  sires  de  Raiz  et  de  Machecoul, 
à  la  bataille  de  Roche-de-Rien,  où  Charles  de  Blois  fut  fait 
prisonnier  le  18  juin  1347.  Il  laissa  de  Philippe  du  Puy- 
du-Fou,  fille  d^Eusèbe,  chevalier,  seigneur  du  Puy-du- 
Fou  et  d'Anne  d'Appelvoisin,  qu'il  avait  épousée,  vers 
Fan  i320  : 

1°  Geoffroy,  dont  l'article  viendra; 

•1°  Hardouin,  écuyer,  qui  servait  en  l'ost  de  Bou- 
vines,  en  1340,  et  fit  les  guerres  de  Gascogne,  sous 
les  ordres  du  sire  de  Craon,  en  i35o  et  i35r  ; 

3.°  Albert,  religieux  bernardin  en  l'abbaye  dé  Ville- 
neuve, en  Bretagne; 

4."  Jeanne,  vivant  en  1 35o,  mariée  à  Joachim  Gérard, 
écuyer; 

5.°  Philippe  de  la  Ville,  religieuse  à  Nantes. 

V.  Geoffroy  de  la  Ville,' écuyer,  seigneur  de  la  Ville, 
servit,  en  1364,  sous  les  ordres  de  Gérard  Chabot,  sire  de 
Raiz,  et  assista  à  la  bataille  d'Auray,  où  périt  Charles  de 
Blois,  duc  de  Bretagne.  Il  suivit  le  sire  de  Raiz  en  Nor- 
mandie, en  1370,  lorsqu'il  y  alla  joindre  le  connétable  du 
Guesclin,  avec  sa-  compagnie  d'hommes  d'armes,  dont 
Geoffroy  de  la  Ville  faisait  partie,  et  revint  en  Bretagne 
joindre  le  sire  de  Clisson,  à  la  fin  de  la  même  année.  Il 
avait  épousé,  vers  l'an  1346,  Jeanne  de  Beaumont,  d'une 
ancienne  maison  du  Poitou,  dite  de  Beaumont-Bressuire, 
fille  de  Jean  de  Beaumont,  seigneur  de  Glenay,  et  de  Marie 
de  Montfaucon.  De  ce  mariage  vinrent  : 

i.°  Jehan,  dont  l'article  viendra; 

2.°  Léonet,  écuyer,  compris  dans  un  rôle  de  la  com- 
pagnie d'hommes  d'armes  de  Jean,  sire  de  Breuil, 
chambellan  du  roi  et  du  duc  d'Anjou,  du  3  avril 
*  i38o,  comme  ayant  servi  aux  guerres  de  Bretagne 
dans  cette  compagnie,  avec  laquelle  il  se  trouva  à 
*  la  montre  qui  fut  faite  à  Angers,  pour  le  même  sire 
du  Breuil,  par  messire  Tristan  de  la  Jaille,  cheva- 
lier, le  i"  novembre  i38o; 

3."  Perrot,  auteur  de  la  branche  des  seigneurs  de 
Ferolles,  en  Poitou,  rapportée  ci-après; 

4.°  Ermond  ou  Hernion,  écuyer,  qui  suivit  le  conné- 
table du  Guesclin,  dans  plusieurs  expéditions  ;  il  est 


12  DE  LA  VILLE  DE  FEROLLES. 

mentionné  parmi  les  écuyers  de  la  compagnie  de  ce 
seigneur,  dans  la  montre  qui  en  fut  faite  à  Caen,  le 
I*'  décembre  1370,  et  suivit  depuis  le  sire  de  Ma- 
checoul,qui  accompagna  le  duc  de  Bourbon  et  les 
Bretons,  à  la  croisade  qu'ils  firent  pour  secourir  les 
Génois  qui  assiégeaient  Tunis,  en  iSgo.  Il  fut  tué 
devant  cette  place; 
50  Perronelle  de  la  Ville. 

VI.  Jehan  de  la  Ville,  IP  du  nom,  chevalier  seigneur 
de  la  Ville,  servit,  avec  le  connétable  du  Guesclin,  aux 
guerres  de  Guyenne,  sous  les  ordres  du  duc  d'Anjou,  frère 
du  roi  Charles  V,  en  1374;  fut  ensuite  homme  d'armes 
d'Olivier  de  Clisson,  connétable  de  France,  ainsi  qu'il  ap- 
pert par  la  montre  qui  en  fut  faite  à  Vannes,  le  i"  février 
1375  ;  se  trouva  dans  Nantes,  assiégé  au  mois  de  décembre 
i38o,  par  les  Anglais,  sous  les  ordres  du  comte  de  Buc- 
kingham,  qui  fut  obligé  de  lever  le  siège  ;  suivit  le  duc  de 
Bretagne,  qui  se  joignit  à  l'armée  du  roi  Charles  VI,  contre 
les  Flamands,  en  i382.  On  le  trouve  compris  avec  plu- 
sieurs autres  gentilhommes  Bretons  et  Poitevins  dans  un 
Vidimus  latin  de  l'officialité  de  Nantes,  de  l'an  i383,  où  il 
est  qualifié  Johannes  de  Villd,  miles.  Il  avait  épousé,  vers 

l'an  i386,  Marie  Buor,  fille  de  N Buor,  seigneur  de  la 

Gerbaudière,  d'une  ancienne  maison  du  Poitou.  Il  laissa 
de  ce  mariage  : 

I."  Jamet,  dont  l'article  suit; 

2."  Jeanne  de  la  Ville,  mentionnée  parmi  les  nobles 

de  la  paroisse  de  Roaez,  évêché  de  Nantes,  à  la 

réformation  de  la  noblesse  de  Bretagne,  en  1427. 

Son  métayer  fut  en  conséquence  exempt  de  fouages. 

On  ignore  si  elle  fut  mariée. 

VII.  Jamet. DE  la  Ville,  chevalier,  seigneur  de  la  Vilte, 
servit,  en  1 411,  sous  les  ordres  du  duc  d'Orléans  et  du 
sire  d'Armagnac,  contre  le  duc  de  Bourgogne  ;  se  trouva 
au  siège  de  Parthenay,  en  Poitou,  sous  les  ordres  du  comte 
de  Richement,  en  141 5  et  141 8;  servit  encore  contre  le 
duc  de  Bourgogne,  en  1420;  fut  homme  d'armes  de  la 
compagnie  levée  par  le  vicomte  de  la  Bellière,  pour  la 
délivrance  de  Jean  V,  duc  de  Bretagne,  qui  avait  été  arrêté 
prisonnier  par  les  Penthièvre,  et  dont  la  montre  se  fit  le 
22  juin  1420;  servit,  en  1429,  sous  les  ordres  du  conné- 
table de  Richemont,  alors  duc  de  Bretagne,   contre  les 


DE  LA  VILLE  DE  FEROLLES  ij 

Anglais  ;  se  trouva  à  la  bataille  de  Patay,  en  Beauce,  et  au 
siège  de  Pouancé,  en  Anjou.  Il  avait  épousé,  vers  Tan 
1420,  Jeanne  Foucher,  fille  d^ Antoine  Foucher,  seigneur 
de  Thenye,  de  laquelle  il  n'eut  point  d'enfants. 

Branche  des  seigneurs  de  Férolles. 

VI.  Perrot  ou  Pierre  de  la  Ville,  I"  du  nom,  écuyer, 
troisième  fils  de  Geoffroy,  seigneur  de  la  Ville,  et  de 
Jeanne  de  Beaumont-Glenay,  servit  dans  la  compagnie 
d'hommes  d'armes  de  Gérard  Chabot,  sire  de  Raiz,  qui  se 
joignit  au  connétable  du  Guesclin,  et  fit  la  guerre  aux 
Anglais,  en  Normandie,  en  iByo;  servait  encore  dans  la 
même  compagnie,  quand  la  montre  en  fut  faite  à  Paris,  le 
i*""  janvier  1371,  par  le  connétable  du  Guesclin,  qu'il  sui- 
vit en  Poitou,  se  trouva  au  mois  de  février  de  la  même 
année,  aux  sièges  de  Bressuire,  de  Montmorillon,  Thouars, 
Niort,  etc.;  s'établit  en  Poitou,  où  résidait  la  famille  de  sa 
mère,  et  y  fit  la  guerre  aux  Anglais,  en  l'iji  et  1372;  ser- 
vit à  la  garde  du  château  de  Saintes,  sous  les  ordres  de 
Jean  de  Linières,  en",  i38o;  fut  un  des  écuyers  de  la  com- 
pagnie de  Renaud  de  Vivonne,  et  servit  aux  guerres  de 
Gascogne,  en  i386  et  1387,  puis  sous  les  ordres  du  maré- 
chal de  Sancerre,  en  Saintonge,  Il  épousa,  vers  l'an  i388, 
Matheline  Audebaud,  d'une  ancienne  maison  du  Poitou, 
fille  de  Perrot  Audebaud,  écuyer,  seigneur  de  la  Perro- 
nière,  de  laquelle  il  laissa  : 

I .°  Perroton  ou  Pierre,  dont  l'article  suit  : 
2."  Jean,  écuyer,  homme  d'armes  de  la  compagnie 
de  messire  Hue  de  Montiviliers,  chevalier,  et  de 
Robert  d'Esne,  gouverneur  du  pays  de  Valois,  en 

.1411; 
3."  Gérard,   religieux  en   l'abbaye  de  l'Absie,   en 

Poitou; 
4."  Matheline,  mariée,   en    1422,  à   Louis    Pison , 

écuyer,  seigneur  de  la  RouUière  ; 
5."  Perronelle,  qui  épousa,  en  1425,  Jean  Maslon, 

écuyer,  seigneur  de  la  Lyonière  ; 
6,°  Jeanne  de  la  Ville,  religieuse  à  Bressuire. 

VII.  Perroton  ou  Pierre  de  la  Ville,  Il^du  nom,  che- 
valier, seigneur  de  Férolles,  Saint-Cyr-la-Lande,  Tour- 
tenay,  Mâcon,  la  Brosse-Guilguaud,  des  Grand  et  Petit 
Mans,  etc.,  suivit  le  parti  de  Charles  VII,  contre  les  An- 


î4  DE  LA  VILLE  t)E  PÉROLLES. 

glais,  en  Poitou,  et  devint  célèbre  dans  les  guerres  de  son 
temps,  où  il  se  distingua  par  sa  valeur.  Sa  réputation  sub- 
siste encore  dans  les  environs  de  Thouars,  où  il  combattit 
longtemps,  et  où  il  est  connu  sous  le  nom  de  Miles  de  la 
Ville  de  Férolles,  qualification  qu'on  lui  donnait  dans  les 
titres  de  ce  ternps.  Il  fit  ses  premières  armes,  sous  le  sire 
de  Parthenay,  en  Poitou,  contre  le  duc  de  Berry,  en  141 1, 
assista  à  la  reddition  des  villes  de  Poitiers,  Niort  et  Chis- 
zay,  en  141 9;  au  siège  de  Parthenay,  à  la  bataille  de  Baugé, 
en -Anjou,  en  1421;  à  celle  de  Gravelle,  en  1423;  com-v 
manda  un  corps  de  troupes  royalistes,  en  Poitou,  avec 
lequel  on  rapporte'qu'il  battit  sept  fois  en  batailles  rangées, 
Irland  de  Beaumont,  qui  tenait  le  parti  des  Anglais.  Sui- 
vant la  même  tradition,  qui  est  fort  répandue  dans  le  pays 
qu'il  habitait,  son  plus  beau  fait  d'armes  fut  la  victoire 
signalée  qu'il  remporta  près  du  château  de  Férolles,  vic- 
toire qui  lui  donna  lieu  de  prendre  ce  surnom,  que  sa  pos- 
térité a  toujours  conservé  depuis.  Il  servit  aux  sièges  des 
villes  de  Saint-Célérin,  et  de  Sillè-le-Guillaume,  en  1432, 
ainsi  qu'il  conste  par  une  quittance  de  lui,  donnée  cette 
même  année  à  Guillaume  Thevenet,  receveur  des  finances, 
de  quatre-vingt-sept  livres,  pour  ses  gages  de  chevalier 
bachelier,  et  pour  ceux  de  neuf  écuyers  qu'il. avait  avec 
lui.  Il  acheta,  vers  l'an  1440,  la  maison  de  Gouffier  et  le 
château  de  Férolles,  auprès  duquel  il  avait  si  heureusement 
combattu,  et  où  il  mourut,  en  1455,  avec  la  réputation 
d'un  grand  capitaine.  Il  avait  épousé,  en  1420,  Marie 
Touchard,  fille  de  Geoffroy  Touchard,  écuyer,  seigneur  de 
la  Touchardière,  en  Anjou,  et  de  Marie  Barathon.  De  ce 
mariage  vinrent  : 

i.°  Pierre,  dont  l'article  viendra; 

2.°  Geoffroy,  homme  d'armes  de  la  compagnie  de 

Louis  I",  seigneur  de  la  Trémoille  et  de  Thouars, 

comme  il  paraît  par  la  montre  qui  en  fut  faite  à 

Talmont,  en  1454; 
3."  Thibaud,  religieux  de  l'ordre  de  Saint-Benoît, en 

l'abbaye  de  Saint-Join-lès-Marne,  en  Poitou  ; 
4.°  Hardouine,  mariée  à   Perceval  d'Appelvoisin , 

écuyer,  seigneur  de  Bourneseaux  ; 
'   5."  Anne  de  la  Ville,  religieuse  à  Fontevrault. 

VIII.  Pierre  de  la  Ville-de- Férolles,  III*  du  nom; 
écuyer,  seigneur  de  Férolles,  Saint-Cyr-la-Lande,  Tour- 
tenay,  Mâcon,  la  Brosse-Guilguaud,  des  Grand  et  Petit 


DE  LA  VILLE  DE  FEROLLES  iç 

Mans,  etc.,  se  trouve  compris  dans  la  montre  des  gentils* 
hommes  du  Poitou,  faite  par  le  roi  Louis  XI,  en  1467, 
et  dans  la  liste  des  mêmes  gentilshommes  convoqués  pour 
le  ban  et  arrière-ban  des  années  1462  et  1475,  sous  les 
ordres  des  seigneurs  de  Parthenay  et  de  Bressuire.  Il  était 
homme  d'armes  de  la  compagnie  de  Gilbert  de  Chabannes, 
chevalier,  ainsi  qu'il  conste  par  la  montre  qui  en  fut  faite 
en  1473.  Il  avait  épousé,  en  1450,  Guyonne  de  Souscelles, 
d'une  ancienne  maison  de  la  province  d'Anjou,  fille  de 
Jacques,  seigneur  de  Souscelles,  et  de  Marie  de  Fresnay. 
Ses  enfants  furent  : 

i."  Ambroise-Fidelis,  dont  l'article  viendra; 

2."  Guichard,  chevalier  de  Saint-Jean  de  Jérusalem, 
qui  se  trouva  à  la  défense  de  Rhodes,  sous  les 
ordres  du  grand-maître  d'Aubusson,  contre  les 
Turcs,  en  1480  ; 

3.^  Perrot  ou  Perroton,  homme  d'armes  de  la  com- 
pagnie de  messire  Jean  du  Mayne,  chevalier,  dOftt 
la  montre  se  fit  à  Dinan,  en  1490  ; 

4.'*  Guillaume,  homme  d'armes  de  la  compagnie  de 
messire  Jacques  de  Bea'umont ,  chevalier ,  en 
1448; 

5.'*  Marie,  qui  épousa,  le  21  mai  1482,  Giles  Ba- 
hourt,  écuyer,  seigneur  de  la  Rogerie,  fils  de  Jean 
de  Bahourt,  et  de  Catherine  de  Lire  ; 

6,"  Jeanne  de  la  Ville-de-Férolles,  mariée,  en  1488, 
à  Jeanne  de  Vouhet,  écuyer,  seigneur  de  Vouhet, 
près  Montmorillon. 

XI.  Ambroise-Fidelis  de  la  Ville-db-Ferolles,  écuyer, 
seigneur  de  Férolles,  Saint-Cyr,  Tourtenay,  Mâcon,  des 
Grand  et  Petit-Mans,  la  Brosse-Guilguaud,  etc.,  servit 
dans  toutes  les  expéditions  de  son  temps,  où  il  accom- 
pagna Louis  II,  seigneur  de  la  Trémoille  et  de  Thouars; 
se  trouva  au  siège  de  Parthenay  en  1487,  dans  Farmée 
du-  roi  Charles  VIII,  contre  le  comte  de  Dunois  ; 
servit  la  même  année  au  siège  de  Nantes,  avec  les  sei- 
gneurs de  la  Trémoille  et  de  Bressuire;  au  siège  d'An- 
cenis  et  à  celui  de  Châteaubriant,  à  la  bataille  de  Saint- 
Aubin-du-Cormier  en  1488;  à  celle  de  FornoUe,  en  Italie, 
en.  1495.  Il  mourut  en  son  château  de  Férolles,  en  i525, 
laissant  de  son  mariage,  contracté  en   1485,  avec  Jeanne 


l 


i6  DE  LA  VILLE  DE  FEROLLES. 

Aubineau,  fille  de  Jacques  Aubineau,  seigneur  de  la  Ris- 
cotellière  : 

I .°  Pierre,  dont  Tarticle  viendra  ; 

2.°  Guichard,  écuyer,  qui  se  trouva  à  la  défense  de 
Bayonne  dans  la  compagnie  d'hommes  d'armes 
des  ordonnances  du  roi,  sous  le  commandement 
de  N.  de  Saint-Bonnet,  et  dont  la  montre  fut  faite 
le  28  mars  1524; 

3."  Renée-Fidelis,  mariée  le  i3  juillet  i5o5,  à  Giles 
de  Beauvaulier,  écuyer,  seigneur  des  Mallardières, 
fils  de  Jean  de  Beauvaulier,  écuyer,  et  de  Jeanne 
de  l'Espinay; 

4.°  Jeanne  de  la  Ville-de-Férolles,  mariée  à  Valentin 
Charbonneau,  écuyer,  seigneur  de  l'Echasserie, 

X.  Pierre  de  la  Ville-de-Férolles,  IV"  du  nom,  écuyer, 
seigneur  de  Férolles,  Saint-Cyr-la-Lande,  Maçon,  Tour- 
tenay,  la  Brosse-Guilguaud,  des  Grand  et  Petit-Mans, 
Grenouillon,  etc.,  né  en  1490,  fut  élevé  page  de  Louis  II, 
seigneur  de  la  Trémoille  et  de  Thouars,  le  plus  grand 
capitaine  de  son  temps ,  et  se  trouva  à  la  bataille 
d'Aignadel,  en  iSog;  à  la  défense  de  Dijon  contre  les 
Suisses,  en  i5i3,  et  aux  batailles  de  Novarre  et  de  Mari- 
gnan.  Il  assista  à  la  convocation  de  la  noblesse  du  Poitou, 
en  i533,  et  mourut  en  1557.  11  avait  épousé,  en  1524, 
Louise  de  Grenouillon,  de  laquelle  il  laissa  : 

i.°  Pierre,  dont  l'article  suit; 

2."  Claude,  écuyer,  homme  d'armes  de  la  compagnie 

du  maréchal  de  Montluc,  en  iSSg; 
3."  Jacques  de  la  Ville-de-Férolles,  homme  d'armes 
de  la  compagnie  du  comte  de  Suze,  en  i5j6. 

XI.  Pierre  de  la  Ville-de-Férolles,  V*  du  nom,  che- 
valier, seigneur  de  Férolles,  Saint-Cyr-la-Lande,  Tour- 
tenay.  Maçon,  Liniers ,  Mayé ,  la  Brosse-Guilguaud, 
Grenouillon,  des  Grand  et  Petit-Mans,  etc.,  servit  dans 
plusieurs  expéditions  de  son  temps  contre  les  Huguenots 
et  les  Allemands.  Au  mois  de  septembre  i35j,  il  se  rendit 
à  Laon,  où  le  roi  Henri  II  avait  enjoint  à  tous  les  gen- 
tilshommes de  se  trouver,  après  la  perte  de  la  bataille  de 
Saint-Quentin.  Il  se  trouva,  en  i558,  au  siège  de  Calais, 
par  le  duc  de  Guise;  au  rassemblement  de  la  noblesse  du 


DE  LA  VILLE  DE  FEROLLES.  17 

Poitou,  convoquée  en  i562;  à  la  défense  de  Poitiers 
contre  les  Huguenots,  commandés  par  Piles  et  Pardaillan, 
en  1567,  et  contre  Tamiral  de  Coligny,  en  iSôg;  à  la 
bataille  de  Moncontour,  sous  les  ordres  du  duc  d'Anjou, 
le  3  octobre  1569;  accompagna  ce  prince,  la  même  an- 
née, aux  sièges  de  TifFauges  et  de  Montaigu.  Ce  fut  vers 
ce  temps  que  son  château  de  Férolles  fut  pillé  à  diverses 
fois  par  Parmée  de  Tamiral  de  Coligny,  et  que  la  plus 
grande  partie  des  titres  de  sa  maison  fut  perdue  ou  dé- 
truite, ainsi  qu'il  était  dit  dans  les  lettres-patentes  accor- 
dées à  son  fils  Nicolas  par  le  roi  Henri  IV,  au  mois  d'août 
iSgS.  U  suivit,  en  1574,  Louis  de  Bourbon,  duc  de 
Montpensier,  au  siège  de  la  Forest-sur-Sèvre ,  et  à  ceux 
de  Marans,  de  Fontenay-ie-Comte  et  de  Lusignan;  se 
trouva  à  la  défense  de  Niort,  en  1576;  accompagna 
Louis  III,  seigneur  de  la  Trémoille  et  de  Thouars,  au 
siège  de  Mesle,  en  1577,  en  qualité  de  lieutenant  de  sa 
compagnie  d'ordonnance.  Il  lui  avait  rendu  hommage 
pour  sa  terre  de  Férolles,  en  i5j5,  et  prenait  dans  cet  acte 
le  titre  de  noble  et  puissant  Pierre  de  la  Ville,  cheva- 
lier, seigneur  de  Férolles.  Il  fonda  les  capucins  de  la 
ville  de  Thouars,  vers  l'an  i58o,  et  mourut  dans  son 
château  de  Férolles,  en  1584.  Il  avait  épousé  à  Paris,  ver^ 
l'an  i55o,  Gabrielle  le  Maître,  de  laquelle  il  laissa  : 

\.°  Pierre,  écuyer,  seigneur  de  Férolles,  page  des 
rois  Henri  II  et  François  II,  en  iSôg,  qui  servit 
ensuite  dans  plusieurs  expéditions  de  son  temps,  et 
fit  partie  des  gentilhommes  portant  cuirasse,  qui 
composaient  la  compagnie  de  M.  de  la  Trémoille 
en  i58o,  mort  sans  postérité; 
2.°  Guillaume,  qui  servait  dans  une  compagnie  d'ar- 
quebusiers français  commandée  par  M.  de  Saint- 
Gisles,  mort,  ainsi  que  son  frère,  sans  alliance  et 

Isans  postérité; 
,:         3.°  Nicolas,  dont  l'article  suit; 
^         4."  Louise  de  la  Ville-de-FéroUes,  mariée  à  N.... 
Boxon,  écuyer,  seigneur  des  Rallières  en  Poitou. 

XII.  Nicolas  de  la  Ville-de-Ferolles,  I"  du  nom,  che- 
valier, seigneur  de  Férolles,  Saint-Cyr-la-Lande,.  Tourte- 
nay,  Mâcon,  les  Grand  et  Petit-Mans,  la  Brosse-Guilguaud, 
Mayè,  Grenouillon,  Liniers,  Chambretault,  la  Charrou- 
lière,  la  Bellc-Marion,  le  Champ-Rémond,  etc., dit  le  capi- 
taine Férolles.,  se  distingua  dans  toutes  les  guerres  de  son 


i8  DE  LA  VILLE  DE  FEROLLE?. 

temps,  et  s'acquit  une  grande  réputation  militaire.  Il  com- 
mença à  servir  sous  Pierre  Pidoux,  seigneur  de  Nesde,  son 
parent,  et  se  trouva  avec  lui  à  la  prise  de  Caliors',  étant 
sous  les  ordres  du  roi  Henri  IV.  Il  fut  homme  d'armes  de 
la  compagnie  des  ordonnances  du  roi,  en  i585,  et  -suivit  le 
duc  de  Montpensier,  lors  qu'il  alla  attaquer  les  'nouvelles 
levées  que  le  duc  de  Mercœur  faisait  dans  le  Poitou  pour 
le  parti  de  la  Ligue.  Il  servit  au  siège  de  Talmont  et 
de  Fontenay-le-Comtè  en  1 586;  se  rendit  à  l'armée 
d'Henri  IV,  avec  un  corps  de  5oo  carabins  qu'il  comman- 
dait, sur  l'invitation  que  lui  avait  faite  ce  prince,  par  une 
lettre  très-flatteuse-  et  très-honorable,  datée  de  Champigny, 
du  2  avril  i58g  ;  se  trouva  au  premier  siège  de  Paris  et  au 
combat  d'Arqués,  la  mê^e  année;  à  la  bataille  d'Ivry  où 
il  fut  blessé  en  iSgo;  lieutenant  des  quatre  compagnies  de 
carabins  ou  chevau-lègers,  commandées  par  Pierre  Pidoux, 
seigneur  de  Nesde,  en  iSgi,  avec  lesquelles  il  reprit  la 
ville  de  Chemillé  en  Anjou,  dont  les  Huguenots  s'étaient 
rendus  maîtres  ;  se  trouva  en  1592  dans  l'armée  du  prince 
de  Conti,  lorsqu'il  s'empara  de  Mirebeau,  et  emporta  d'as- 
saut Montmorillon;  fut  du  nombre  des  deux  mille  gentils- 
hommes que  le  duc  de  la  Trémoille  mena  à  l'armée  du  roi, 
en  1595,  et  se  trouva  avec  ce  seigneur  au  combat  de 
Fontaine  Française,  où  il  se  distingua  d'une  manière  par- 
ticulière, et  où  il  reçut  encore  d'honorables  blessures,  et  au 
siège  d'Amiens,  en  1597.  Le  roi  Henri  IV  lui  avait 
accordé  des  lettres-patentes,  au  mois  d'août  1593,  où  il  est 
dit  qu'il  est  issu  d'une  noble  et  ancienne  maison,  et  que  lui 
et  ses  ancêtres  avaient  toujours  rendu  de  grands  services 
aux  rois  ses  prédécesseurs.  Ces  lettres  très-flatteuses  pour 
lui,  prouvaient  l'ancienneté  de  sa  race,  quoique,  y 
est-il  dit,  la  plupart  des  titres  de  sa  maison  eussent  été 
perdus  ou  détruits  dans  les  premier,  second  et  troisième 
troubles.  Elles  furent  enregistrées  à  la  chambre  des 
comptes,  et  à  la  cour  des  aides  de  Paris,  et  confirmées  par 
Louis  XIII,  au  mois  d'octobre  1610.  Il  reçut  depuis 
i58o  jusqu'en  1600,  plusieurs  lettres  aussi  flatteuses  qu'ho- 
norables, des  rois  Henri  III  et  Henri  IV,  de  François  et  de 
Henri  de  Bourbon,  ducs  de  Montpensier,  de  Claude,  duc 
de  la  Trémoille,  de  François,  comte  de  la  Rochefoucault, 
qui  en  i595,  ayant  levé  une  compagnie  d'ordonnance, 
le  priait  d'en  accepter  le  guidon;  de  Jean  de  Chourses, 
seigneur  de  Malicorne,  et  de  Jean  de  Baudéan,  seigneur 
de  Parabère.  Toutes  ces  lettres  sont  remplies  des  marques 


DE  LA  VILLE  DE  FEROLLES. 


19 


de  la  plus  haute  estime  et  de  la  plus  grande  considé- 
ration. Il  avait  épousé,  le  i3  novembre  i585,  Louise 
Sochet,  dame  de  la  Charoullière,  près  de  Thouars,  tille 
de  Jean  Sochet,  écuyer,  seigneur  de  la  Charoullière  et 
de  Renée  Gauvain.  Il  mourut  en  1626,  laissant  de  son 
mariage  : 

i."  Pierre,  dont  l'article  viendra; 

2."  Nicolas,  chevalier,   seigneur  de  Chambertault, 

auteur  de  la  branche  des  seigneurs  des  Dorides, 

rapportée  ci-après; 
3,"    René,  écuyer,  prieur  de  Tourtenay,  seigneur  de 

la  Charoullière  et  de  la  Belle-Marion,  mort  en  i632; 
4.°  François,  mort  sans  postérité,  avant  1629; 
5."  Michelle,  morte  sans  alliance,  avant  1629; 
6."  Louise,  mariée   à  haut  et   puissant    Léon   Au- 

bineau,  chevalier,  seigneur  de  Rigné  et  de  Mont- 
brun  ; 
7.°  Renée,  morte  sans  alliance,  avant  1629; 
8."  Noëlle  de  la  Ville-de-Férolles,  mariée  à  haut  et 

puissant  Louis  de  la  Haye-Montbault,  seigneur  de 

la  Godelinière  et  des  Herbiers. 

XIII.  Pierre  de  la  Ville-de-Ferolles,  VP  du  nom,  che- 
valier de  l'ordre  du  roi,  seigneur  de  FéroUes,  Saint-Cyr-la- 
Lande,  Tourtenay,  Mâcon,  Mayé,  Liniers,  Grenouillon, 
des  Grand  et  Petit-Mans,  la  Brosse-Guilguaud,  etc.,  né  en 
i586,  partagea  en  1629  et  i632,  avec  ses  frères  et  sœurs,  et 
rendit  hommage  en  1639,  pour  sa  terre  de  Férolles,  à  Henri, 
duc  de  la  Trémoille  et  de  Thouars ,  dans  lequel  hommage 
il  se  qualifie  'de  très-haut  et  puissant  seigneur.  Il  épousa 
Marie  de  Meules,  d'une  ancienne  maison  de  Poitou,  sœu» 
de  Pierre  de  Meules,  chevalier,  seigneur  du  Fresne-Chabot, 
de  Mufflet,  et  de  la  Forêt-Montpensier.  De  ce  mariage 
vinrent  : 

i.°  Pierre,  dont  le  nom  suit; 

2."  Louis,  dit  M.  de  Liniers,  garde  de  la  marine 
puis  major  et  lieutenant  de  roi  de  l'île  de  Cayenne, 
oti  il  mourut  sans  postérité  ; 

3.°  Pierre-Eléoflor,  marquis  de  Férolles,  qui  com- 
mença à  servir  dans  un  régiment  d'infanterie  où  ij 
se  distingua,  et  fut  ensuite  employé  dans  l'île  de 
Saint-Jean  de  Terre-Neuve,  avec  le  grade  <\t  çp- 
lonèl  ;  un  dés  caps  de  la  partie  dé  Touest  de  cette 


20  DE  LA  VILLE  DE  FEROLLES. 

île,  opposé  à  la  côte  de  TAmérique  septentrionale, 
porte  son  nom,  qui  lui  fut  donné  alors.  Les  Anglais 
le  lui  ont  conservé,  et  l'appellent  Férolles-Point. 
Il  obtint  le  gouvernement  de  Tîle  de  Cayenne,  en 
1678,  et  fut  fait  chevalier  de  l'ordre  royal  et  mili- 
taire de  Saint-Louis  en  lôgS,  et  maréchal  des 
camps  et  armées  du  roi  en  1702.  Il  avait  obtenu 
l'estime  générale  de  tous  les  habitants  de  Cayenne, 
et  jouissait  de  la  plus  haute  considération  dans  cette 
colonie.  Le  père  Labbat,  dans  son  Voyage  aux  An- 
tilles^ parle  de  lui  avec  éloge.  Le  marquis  de  Fé- 
rolles  revint  en  France  en  1699,  mais  le  roi 
Louis  XIV  le  renvoya  à  Cayenne  en  1701,  et  le 
fit  lieutenant-général  au  gouvernement  des  îles  et 
terres-fermes  d'Amérique,  avec  l'autorité  et  le  pou- 
voir les  plus  étendus,  par  lettres  du  i"  mars  1701 . 
Il  mourut  à  Cayenne,  sans  postérité,  le  4  août 
1705.  Il  avait  épousé  à  Paris,  le  24  juillet  1700, 
lors  de  son  retour  en  France,  Madeleine-Elisabeth 
du  Rieux-de-Fargis,  d'une  maison  de  Languedoc, 
fille  de  Bernard  du  Rieux,  maître-d'hôtel  du  roi, 
et  de  Madeleine  Habert  de  Montmort; 

4.°  Gilbert,  enseigne  des  vaisseaux  du  roi,  tué  au 
combat  de  la  Hogue,  le  29  mai  1692; 

5."  Gilesde  la  Ville-de-Férolles,  écuyer,  seigneur  de 
Fourgonneau,  qui  épousa  N...  de  Fourgonneau 
dé  la  Merlatière,  dont  il  n'eut  qu'un  fils,  N...  de  la 
Ville,  abbé  de  Férolles. 

XIV.  Pierre  de  la  Ville-de-Férolles,  VIP  du  nom,  mar- 
quis de  Férolles,  d'Avoir  et  de  Liniers,  seigneur  de  Fé- 
rolles, Saint-Cyr-la-Lande,  Tourtenay,  Mâcon,  etc.,  marié 
avec  Elisabeth  de  Chambes-de-Montsoreau,  marquise  d'A- 
voir, d'une  ancienne  maison  de  Touraine,  fille  unique  de 
Charles  de  Chambes-de-Montsoreau,  marquis  d'Avoir,  et  de 
Françoise  le  Marchand.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I ."  Louis,  dont  l'article  viendra  ; 

2.°  Urbaine  de  la  Ville-de-Férolles,  mariée  en  1689 
à  Charles  de  Clermont-Tonnerre,  comte  de  Cour- 
celles ,  second  fils  de  Jacques  de  Clermont-Ton- 
nerre, comte  de  Thoury  et  dfe  Gabriel  de  Glisy. 

XV.  Louis  de  la  Ville-de-Ferolles,  marquis  d'Avoir, 
servit  dans  la  marine  et  mourut  en  Amérique.  On  ignore 
s'il  a  été  marié,  mais  il  n'a  point  laissé  d'enfants. 


DE  LA  VILLE  DE  FEROLLES.  21 

Branche  des  seigneurs  des  Dorides. 

XIII.  Nicolas  de  la  Ville-de-Ferolles,  II*^  du  nom,  che- 
/■alier,  seigneur  de  Chambertault,  la  Gatière,  la  Petitière, 
les  Dorides,  la  Belle-Marion,  du  Fresne,  etc.,  second  fils 
le  Nicolas,  I*'  du  nom,  chevalier,  seigneur  de  Férolles, 
;t  de  Louise  Sochet ,  dame  de  la  Charoullière ,  fut 
l'abord  destiné  à  Tétat  ecclésiastique,  comme  on  le 
^oit  par  les  lettres  de  tonsure  qui  lui  furent  accordées 
e  21  septembre  en  161 2,  par  Claude  Chateigner-de-la 
ilochepozay,  évêque  de  Poitiers.  Il  fut  convoqué,  le  8 
n"ars  i635,  au  rassemblement  du  ban  et  arrière-ban  de  la 
loblesse  du  Poitou,  et  rendit  hommage,  le  4  juillet  1646, 
)our  son  château  et  maison  noble  des  Dorides^  paroisse 
les  Aubiers,  où  il  mourut  le  8  novembre  1661.  Il  était 
brt,  lié  avec  Henri,  duc  de  la  Trémoille,  quoique  ce 
;eigneur  eût  été  obligé  de  quitter  la  France,  à  cause  de  son 
ittachement  au  prince  de  Condé.  Il  avait  épousé,  le 
i3  octobre  1623,  Charlotte  des  Herbiers,  d'une  ancienne 
naison  du  Poitou,  fille  unique  et  héritière  de  haut  et 
îuissant  des  Herbiers-de-FEtenduere,  chevalier,  sei- 
peur  des  Dorides,  d'Antoinette  Rouhault.  Ses  enfants 
■urent  : 

i.*"  Charles,  dont  l'article  viendra; 

2.°  René,     )  ^    .  , 

-2  o  yi      •     \  morts  jeunes,  avant  leur  père; 

4.°  Marie,  qui  épousa  i."  Louis  Richeieau,  écuyer, 
seigneur  de  la  Coindric,  la  Coudre  et  autres  lieux, 
maire  de  la  ville  de  Poitiers,  dont  sont  descendus 

^  MM.  Richeteau  de  la  Coindrie,  existants  de  nos 
jours;  2."  Fouquet,  écuyer,  de  la  même  famille  que 
Fouquet  de  la  Varenne,  valet  de  chambre  et  fa- 
vori d'Henri  IV; 

5."  Marguerite  de  la  Ville-de-FéroUes-des-Dorides, 
mariée,  i.'Me  i5  septembre  1654,  avec  haut  et  puis- 
sant René  de  la  Bouchardière,  chevalier,  seigneur 
de  Valançay,  de  la  Barbotinière  et  de  Balesme; 
2."  avec  N....  de  Berlan,  chevalier,  seigneur  de  la 
Loire  en  Touraine.  Elle  eut  plusieurs  enfants  de 
chacun  de  ces  deux  mariages. 

XIV.  Charles  de  la  Ville-de-Ferolles,  chevalier,  seigneur 
des  Dorides,  la  Pcrronnière,  du  Fresne,  de  la  Rivière  Juil- 


22  DE  LA  VILLE  DE  FEROLLES. 

lot,  la  Belle-Marion,  l'Humeau,  etc.,  servit  en  1664,  sous 
les  ordres  du  duc  de  la  Vieuville,  gouverneur  de  Poitou,  à 
la  défense  des  côtes  de  cette  province  contre  les  Hollandais, 
fut  maintenu  dans  sa  noblesse,  en  1667,  par  jugement  de 
l'intendant  de  Poitiers,  M.  de  Barentin,  devant  qui  il  avait 
produit  ses  titres,  lors  de  la  recherche  des  nouveaux  nobles, 
et  fut  déclaré  issu  d'ancienne  noblesse.  Il  mourut  à  Paris 
le  2  juillet  1677,  laissant  de  son  mariage  contracté  le  10  fé- 
vrier t659,  ^^^^  Renée  Picault,  fille  de  Guy  Picault,  écuyer, 
seigneur  des  Bordej,  d'une  ancienne  famille  de  robe  de  la 
ville  de  Parthenay,  en  Poitou,  et  de  Marguerite  de  Riche- 
teau  : 

i."  Charles-Marie,  né  en  1660,  entré  au  service  fort 
jeune,  et  qui  se  trouva  à  la  bataille  de  Gassel  en 
1677,  ^^  f^^  ^^^  ^^  ^679?  ^  Tarmée  du  maréchal  de 
Créqui,  en  Allemagne,  âgé  de  19  ans; 

2.°  Guy-René,  dont  l'article  viendra; 

3."  Augustin-Anne,  dit  le  chevalier  des  Dorides , 
entré  dans  le  régiment  de  la  Ferté,  infanterie,  en 
1684,  d'où  il  passa  dans  celui  de  Châtillon,  cava- 
lerie, en  1689;  successivement  sous-lieutenant, 
lieutenant  et  capitaine,  tué  à  la  bataille  de  Ner- 
winde,  le  20  juillet  1693  ; 

4."  Gharles-Armand-Jules ,  dit  l'abbé  des  Dorides, 
né  le  27  septembre  1670,  prieur-commendataire, 
et  seigneur-baron  du  Russeau,  par  la  résignation 
de  Guy- René,  son  frère,  qui  en  était  pourvu,  et 
qui  s'en  démit  en  sa  faveur,  en  1680,  mort  en 
1715; 

5."  Claude-Ferdinand,  né  le  10  février,  dit  le  cheva- 
valier  de  la  Perronnière,  puis  M.  de  la  Belli- 
nière,  qui  se  trouva  au  siège  de  Namur,  par 
Louis  XIV,  en  1692,  où  il  acquit  le  surnom  du 
Brave  de  la  Perronnière,  mort  sans  alliance  ; 

6.°  René,  mort  en  bas  âge; 

7.°  Henry-Louis,  né  le  7  décembre  1868,  mort  en 
1670; 

8.°  Renée,  mariée  le  3i  août  1686,  à  haut  et  puis- 
sant Gabriel  de  la  Haye-Montbault,  chevalier,  sei- 
gneur de  la  Dubrie,  le  Verger,  Beaulieu,  Saint- 
Aubin,  etc.,  fils  de  messire  Gabriel  de  la  Haye- 


DE  LA  VILLE  DE  FEROLLES.  2j 

Montbault,   chevalier,  seigneur  dé  la  Dubrie,  et 
d'Anne  de  Goulard  ; 
9."  Marie  de  la  Ville-de-Férolles,  morte  jeune. 

XV.  Guy- René  de  la  Ville-de-Férolles,  chevalier,  sei- 
gneur des  Dorides,  Saint-Clémentin,  1^  Perronnière,,, Cer- 
veau, du  Petit-Beaumont,  du  Fresne,  la  Rivière-Juillot, 
etc.,  fut  d'abord  destiné  à  l'état  ecclésiastique,  et  étudiait  au 
séminaire  de  Luçon,  lorsque  son  frère  aîné,  Charles-Marie 
fut  tué.  Il  était  déjà  pourvu  du  prieuré  du  Busseau,  par  la 
démission  de  Guy-Picault,  son  oncle,  et  il  le  fit  passer  à 
Armand-Jules,  son  frère,  lorsque,  se  trouvant  l'aîné  de 
la  maison,  il  renonça  à  l'état  ecclésiastique.  Il  assista 
en  1689,  à  la  convocation  1!u  ban  et  arrière-ban  de  la 
noblesse  du  Poitou,  et  rendit  hommage,  le  24  octobre,  de 
la  même  année,  de  sa  terre  des  Dorides,  à  Claude 
Elzéar  de  Châtillon,  seigneur  et  baron  4'Argenton. 
Il  fut  encore  convoqué  pour  le  ban  et  arrière-ban  de  la 
noblesse  du  Poitou  en  1695,  et  fut  choisi  pour  contrôleur 
de  son  escadron,  par  les  gentilshommes  qui  le  composaient. 
Il  fut,  ainsi  que  Charles-Armand-Jules,  abbé  des  Dorides, 
et  Claude-Ferdinand,  ses  frères,  maintenu  dans  sa  noblesse 
par  jugement  du  10  avril  1699,  rendu  par  M.  de  Mau- 
peou-d'Ableiges,  intendant  de  Poitiers,  et  confirmé 
le  24  mars  171 5,  par  M.  Ferrand,  commissaire  nommé 
pour  la  recherche  des  usurpateurs  de  noblesse ,  juge- 
ment qui  le  déclare  issu  d'ancienne  et  noble 
extraction.  Il  avait  épousé  le  r5  octobre  1695,  Marie 
Mauras  de  Chasnon,  fille  de  haut  et  puissant  messire 
Charles  Mauras,  chevalier,  seigneur  de  Chasnon  et 
d'Hervy  et  de  Louise  le  Marchand  de  la  Clemencière.  Il 
testa  le  26  août  1722,  et  mourut  au  mois  de  novembre 
1726,  laissant  : 

i.°  Charles- René,  dont  l'article  viendra; 

2."  Claude-Elzéar,  dit  le  chevalier  des  Dorides^  mort 
cadet  gentilhomme  à  -  l'école  d'artillerie  de  Stras- 
bourg, en  1726; 

3."  Jules-Antoine,  dit  Vabbé  des  Dorides.,  prieur- 
commendataire  du  prieuré  de  Montejan,  en  Anjou, 
chanoine  et  grand  vicaire  de  Luçon,  prévôt  des 
Essarts,  mort  au  mois  d'octobre  1765; 

4.''  N....  mort  en  bas  âge  en  1707  ; 

5."  Marie-Charlotte, mariée,  i.°le  19  septembre  1725, 
à  haut  et  puissant  messire  Pierre  de  la  Boucheri'e,  ' 


24  DE  LA  VILLE  DE  FEROLLES. 

chevalier,  seigneur  du  Margat,  d'une  ancienne  mai- 
son du  Poitou;  2."  Alexandre  de  Mesnard,  comte 
de  Mesnard,  maréchal  de  camp,  capitaine  des  gar- 
des de  la  porte  de  Monsieur,  frère  du  roi  ; 

6.°  Antoinette,  mariée  le  i"  juillet  1723,  à  haut  et 
puissant  messire  René-Joseph  Sochet,  chevalier, 
seigneur  des  Touches,  fils  de  René-Esprit  Sochet, 
chevalier,  seigneur  de  Coupinson,  et  de  Françoise 
de  la  Rapidie  ; 

7.°  Pélagie- Renée,  dite  mademoiselle  de  Cerveau, 
morte  fort  âgée,  sans  alliance; 

8."  Charlotte-Thérèse,  dite  mademoiselle  de  Saint- 
Clémentin,  mariée  à  haut  et  puissant  messire  Guy- 
François-Jacques  Petit  de  la  Pichonnière,  cheva- 
lier, seigneur  d'Ardenay,  d'une  ancienne  maison 
d'Anjou  ; 

9.°  Marguerite,  dite  d'abord  mademoiselle  de  la  Per- 
ronnière,  puis  mademoiselle  des  Dorides,  morte 
sans  alliance,  en  1779; 

io.°  Marie,  religieuse  à  l'Union-Chrétienne  de  Fon- 
tenay-le-Comte,  où  elle  mourut  le  12  décembre 
1778; 

ii.°  Louise-Eléonore  delà  Ville-de-Féroiles-des-Do- 
rides,  religieuse  en  la  communauté  de  Saint-Fran- 
çois, à  Fontenay-le-Comte. 

XVI.  Charles-René  de  la  Ville-de-Ferolles  ,  cheva- 
lier, marquis  des  Dorides,  Saint-Clémentin,  la  Perron- 
nière,  Cerveau,  du  Fresne,  du  Combeau,  la  Rivière- 
Juillot,  la  Barbotinière,  des  Landes,  des  Coûts,  du  Pétit- 
Beaumont,  la  Planche- Arnaud ,  la  Roche,  Audeband , 
Boisdànne,  Alogny,  etc;  capitaine  au  régiment  de  Mes- 
tre-de-Camp  Général  de  la  cavalerie,  chevalier  de  l'ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis.  Il  entra  page  de  la  grande 
écurie  du  roi-  Louis  XIV,  après  avoir  fait  ses  preuves 
d'ancienne  noblesse,  par-devant  M.  d'Hozier,  généalogiste 
de  la  Maison  du  roi,  en  1712;  fut  successivement  cor- 
nette, sous-lieutenant  et  lieutenant,  puis  capitaine  en  1722 
au  régiment  de  Mestre-de-Camp  Général  de  la  cavalerie, 
oti  l'avait  fait  entrer  le  duc  de  Châtillon,  gouverneur  du 
Dauphin,  fils  de  Louis  XV,  qui  l'aimait  beaucoup,  et 
qui  était  colonel  de  Mestre-de-Camp  Général  de  la  ca- 
valerie. Il  servit  dans  ce  corps  jusqu'en  1732,  qu'il  se  re- 
tira dans  ses  terres,  et  épousa  le  18  novembre  de  la  même 


DE  LA  VILLE  DE  FEROLLES.  25 

année,  Madeleine-Françoise  Fumée,  fille  -de  haut  et 
puissant  messire  Claude  Fumée,  cho^alier,  baron  de  la 
Boutelaie,  lieutenant-général  et  président  du  siège  royal 
de  Châtellerault,  et  de  Françoise  Rogier-de-Marigny.  Le 
marquis  des  Dorides  fut  confirmé  dans  sa  noblesse,  et 
déclaré  issu  d'ancienne  extraction,  par  jugement  de 
M.  Quentin  de  Eichebourg,  intendant  de  Poitiers,  du  3  fé- 
vrier 1730.  Il  mourut  en  son  château  des  Dorides,  au 
mois  de  juillet  1734,  laissant  de  son  mariage  : 

i.°  Marie-FraSçois-Charles-Antoine,   dont  Tarticle    - 
viendra  ; 

2."  Marie-Pélagie-Nicolle,  mariée  en  1763,  à  haut 
et  puissant  seigneur,  messire  Gabriel  de  Ëellere, 
chevalier,  seigneur  de  Tronchay,  Bonnevaux, 
Piedflons,  etc.,  colonel  d'artillerie,  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis  d'une  an- 
cienne maison  d'Anjou  ; 

3."  Marc-Madeleine-Thérèse  de  la  Ville-de-FéroUes, 
demoiselle  des  Dorides,  née  en  1743,  mariée  le 
8  octobre  1778,  à  haut  et  puissant  messire  Jean- 
François  de  Castres^  comte  de  Tersac,  capitaine 
au  corps  des  carabiniers,  chevalier  de  l'ordre  royal 
et  militaire  de  Saint-Louis,  d'une  ancienne  maison 
du  Quercy  \ 

4,°  Plusieurs  enfants  morts  en  bas  âge. 

XVII.  Marie-François-Charles- Antoine  de  la  Ville-de- 
Ferolles,  chevalier,  marquis  des  Dorides,  la  Perronnière, 
Alogny,  Saint-Clémentin,  la  Rivière-Juillot,  du  Fresne, 
du  Combeau,  la  Barbotinière,  ddllPetit-Beaumont,  etc. , 
lieutenant-général  des  armées  du  roi,  chevalier  de  l'or- 
dre royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  capitaine  des 
grenadiers  au  régiment  des  Gardes-Françaises,  né  au  châ- 
teau des  Dorides,  le  25  mars  1736.  Il  entra  page  en  la 
grande  écurie  du  roi  en  1752,  et  y  resta  jusqu'en  1755, 
qu'il  entra  dans  le  régiment  des  Gardes-Françaises,  en 
qualité  d'enseigne  à  drapeau  dans  la  compagnie  de  Hallot. 
Il  fut  fait  sous-lieutenant  de  la. compagnie  de  la  Vieuville 
en  1757,  puis  de  celle  de  Chevalier  en  1759;  lieutenant 
de  la  compagnie  de  Rochegude  en  1 771,  il  eut  le  brevet 
de  lieutenant-colonel  et  fut  reçu  chevalier  de  Saint-Louis 
la  même  année;  lieutenant  en  1780,  de  la  compagnie 
de  grenadiers  de  Pierrevert  ;  *  fut  enfin  capitaine  d'une 
compagnie  au  mois   de  décembre   1782;   il   avait  eu    le 


I 


26  DELA  VILLE  DE  FEROLLES. 

brevet  de  colonel  d'infanterie  au  mois  de  mai  1776;  il 
obtint  en  1788,  unftîCGmpagnic  de  grenadiers  qu'il  com- 
mandait encore  au»Mois  de  juillet  1789,  que  le  régiment 
des  Gardes-Françaises  fut  détruit.  Au  mois  de  janvier  de 
la  même  année,  le  marquis  des  Dorides  avait  obtenu  de 
M.  Chérin,  généalogiste  des  ordres  du  Roi,  un  certificat 
pour  monter  dans  les  carrosses  de  S.  M.  après  avoir  fait 
devant  lui  ses  preuves  de  noblesse  d'ancienne  chevalerie 
depuis  l'an  i3gg,  époque  exigée  alors  pour  être  présenté 
au  roi.  Il  avait  fait  toute  la  guerre  de  Sept  ans  avec  le  régi- 
ment des  Gardes-Françaises,  et  assisté  à  plusieurs  affaires, 
entre  autres  au  combat  de  Gorbach,  gagné  par  le  maréchal 
de  Broglie,  sur  le  prince  héréditaire  de  Brunswick,  le 
10  juillet  1760,  et  à  celui  de  Groningen,  gagné  sur  le 
même,  par  le  prince  de  Condé,  le  25  août  1762.  Le 
marquis  des  Dorides  a  épousé  le  19  mars  1763,  Marie- 
Sophie-Joséphine  Jousseaume  de  la  Bretesche,  fille  aînée 
de  très-haut  et  très-puissant  seigneur  messire  Armand- 
Louis  Jousseaume,  chevalier,  marquis  de  la  Bretesche, 
vicomte  de  Tiffauges,  et  de  dame  Marie-Henriette-^Elisa- 
beth  du  Bois-de-l'Aubraie,  dame  de  la  Jaudonnière,  la 
Caillère,  la  Bironnière,  de  Thiré,  Fouillé,  etc.  Il  a  eu  de  ce 
mariage  : 

I ."  Armand-François,  mort  en  bas  âge  ; 
2.°  Charles-Marc,  dont  l'article  suit. 

XVIII.  Charles-Marc  de  la  Ville-de-Ferolles,  comte 
des  Dorides,  chevalier,  seigneur  du  Boix-Roux,  Saint- 
Martin-des-Fontaines,  du  Grand-Châtenet,  la  Jaudon- 
nière, Saint -Hilaire-dlÉ- Bois,  la  Boullinière  ,  l'Hu- 
meau,  etc.,  lieutenant-colonel  d'infanterie,  officier  au 
régiment  des  Gardes-Françaises,  chevalier  de  l'ordre  royal 
et  militaire  de  Saint-Louis,  né  à  Luçon  en  Bas-Poitou,  le 
29  octobre  1765.  Il  entra  enseigne  à  drapeau  au  régiment 
des  Gardes-Françaises,  dans  la  compagnie  de  Vigny,  le 

27  août  1780,  fut  successivement  enseigne  à  pique  dans  la 
compagnie  du  marquis  des  Dorides,  son  père,  en  1782, 
lieutenant  en  second  de  la  compagnie  de  Roussy,  en  1785  ; 
garçon-major  en  1786,  et  sous-lieutenant  en  premier  de  la 
compagnie  de  Menilglaise  en  1788;  servait  encore  dans  le 
régiment  des  Gardes-Françaises,  quand  ce  régiment  fut 
réformé  en  1789;  se  retira  alors  en  Poitou,  et  épousa  le 
27  avril  1790,  sa  cousine  germaine,  Prudence-Louise- 
Michelle-Marie  Jousseaume  de  la  Bretesche,  fille  de  Louis- 


DE  BERNARDON.  27 

Constantin  Jousseaume,  comte  de  la  Bretesche,  maréchal 
des  camps  et  armées  du  roi,  frère  de  la  marquise  des 
Dorides,  sa  mère,  et  de  Prudence-Antoinette-Louise  le 
Botteuc  de  Caëssal,  d'une  ancienne  maison  de  Bretagne, 
le  i®""  septembre  1791,  le  comte  des  Dorides  s'embarqua 
à  Nantes,  sur  le  brick  anglais  le  Bet:{y^  et  arriva  à  Ostende 
le  20  du  même  mois  ;  il  se  rendit  de  là  à  Bruxelles  croù 
il  partit  pour  Coblentz,  le  10  octobre,  y  arriva  le  i5,  et 
joignit  les  princes  frères  du  roi,  qui  s'y  étaient  retirés,  et 
rassemblaient  la  noblesse  française  qui  vint  les  y  joindre 
de  toutes  les  provinces  du  royaume.  Il  fut  d'abord  lieute- 
nant dans  le  corps  des  hommes  d'armes  à  pied  qu'on  venait 
de  former,  et  il  eut  ensuite  la  commission  de  lieutenant- 
colonel  d'infanterie.  Il  fit  avec  le  marquis  des  Dorides, 
son  père,  toute  la  campagne  de  1792,  et  se  trouva  au  siège 
de  Thionville.  Lors  du  licenciement  de  l'armée,  il  se 
retira  à  Maëstricht,  et  se  trouva  à  la  défense  de  cette 
ville,  dans  la  compagnie  des  gentilshommes  du  Poitou; 
servit  à  l'armée  de  milord  Moyra,  destinée  à  secourir 
la  Vendée  en  juillet  1795  ;  s'embarqua  pour  les  Etats-Unis 
le  18  juin  1796  ;  revint  en  Angleterre  au  mois  de  juin  1797, 
et  rejoignit  à  Londres,  son  père,  dont  il  était  séparé 
depuis  dix-huit  mois;  revint  en  France,  au  mois  de 
mai  1800,  où  il  ne  trouva  rien  de  sa  belle  fortune,  que  les 
biens  de  sa  femme,  qui  mourut  au  mois  d'avril  i8o3.  Il  est 
mort  à  Paris  le  24  novembre  1809,  laissant  : 

i.°  Charles-Alphonse,  né  à  Nantes,  le  17  avril 
1801  ; 

2."  Armand-Ambroise,  né  le  12  janvier  1802,  dé- 
cédé ; 

3.°  Caroline- Prudence  de  la  Ville-de-Férolles-des- 
Dorides,  née  à  Nantes  le  i^'  mai  1792. 

Armes  :  «  D'argent,  à  la  bande  de  gueules;  supports, 
»  deux  lions  d'or,  armés  et  lampassés  de  gueules  :  cimier, 
»  un  lion  passant  d'or.  Devise  :  Tiens  tafoy.  » 


BERNARDON  (de),  famille  ancienne,  dont  la  rési- 
dence est  fixée  depuis  longtemps  dans  la  province  de 
l'Orléanais, 

I.  Louis  DE  Bernardon,  écuyer,  seigneur  des  Bordes, 
avait  épousé  des  Près;  de  ce  mariage  vint  : 


28  DE  BERNARDON. 

II.  Pierre  de  Bernardon,  écuyer,  seigneur  de  Bouville, 
qui  avait  épousé  en  i55i  Anne  de  Morée,  fille  de  Jacques 
de  Morée,  écuyer,  seigneur  de  Bouville.  De  ce  mariage 
vinrent  : 

I ."  Louis  de  Bernardon  ; 
*      2."  Jean  de  Bernardon,  dont  l'article  suit  ; 

3.°  Madeleine  de  Bernardon,  mariée  à  N Loyer 

Maulard,  écuyer. 

III.  Jean  de  Bernardon,  écuyer,  seigneur  du  Grand  et 
Petit-Bouville,  premier  maître  d'hôtel  de  monseigneur  le 
duc  d'Angoulême,  gentilhomme  ordinaire  à  la  suite  de 
Sa  Majesté.  Il  avait  épousé  Catherine  de  Vansay,  de  Ro- 
cheux, fille  de  Jean  de  Vansay,  écuyer,  seigneur  de 
Rocheux  et  de  Louise  de  Salmon.  De  ce  mariage  vinrent  : 

ï  .<•  Jean  de  Bernardon,  seigneur  de  la  Musse  ; 
2.°  Nicolas  de  Bernardon,  dont  l'article  suit; 
3.°  Anne  de  Bernardon,  seigneur  de  la  Borde. 

IV.  Nicolas  de  Bernardon,  écuyer,  seigneur  de  Bouville, 
avait  épousé  Geneviève  d'Agron,  fille  de  Florent  d'Agron, 
écuyer,  seigneur  de  la  Brive,  et  de  Françoise  de  Paris  ;  de 
ce  mariage  vint  : 

V.  Pierre  de  Bernardon,  écuyer,  seigneur  de  Bouville, 
marié  à  Elisabeth  Pionnier  :  de  ce  mariage  : 

VI.  Pi  erre- Alexandre  de  Bernardon,  écuyer,  seigneur  de 
Bouville,  marié  à  Jeanne-Elisabeth  le  Courtois,  fille  de 
Charles  le  Courtois,  écuyer,  seigneur  de  la  Musse  ;  de  ce 
mariage  vinrent  : 

I .°  Pierre-Alexandre  de  Bernardon,  écuyer,  seigneur 

de  la  Musse,  mort  sans  enfants; 
2."  Charles-Alexandre  de  Bernardon,  dont  l'article 

suit  ;     ,. 
3."  Henri-Paulin  de  Bernardon,  écuyer,  gendarme 

du  roi  ; 
4.°  Alexandre  de  Bernardon,  dont  l'article  viendra  ; 
5."  Jeanne-Catherine    de    Bernardon,    morte    sans 

enfants. 

VII.  Charles- Alexandre  de  Bernardon,  écuyer,  sei- 
gneur de  la  Musse,  gendarme  du  roi,  épousa  Victoire  Blan- 
chet  de  Langeron.  De  ce  mariage  vinrent  ; 


DANZEL  DE  BEAULIEU.  29 

VIII.  Casimir  de  Bernardon,  écuyer,  vivant  garde-du- 
corps  de  Monsieur. 

IX.  Alexandre  de  Bernardon,  écuyer,  seigneur  de  Bois- 
neuf,  quatrième  fils  de  Pierre-Alexandre,  fut  gendarme 
du  roi,  et  avait  épousé  Marie- Renée- Victoire  Blanchet  de 
Langeron  ;  de  ce  mariage  vinrent  : 

I .°  Alexandre-Gabriel-Léopold  de  Bernardon,  écuyer, 

garde-du-corps  de  Monsieur,  vivant  ; 
2.°  Arsène  de  Bernardon. 

Armes  :  «  D'azur  à  trois  pommes  d'or.  » 


DANZEL  DE  BEAULIEU,  de  Boffle,  de  Daucourt, 
de  Trionville,  de  Villedan,  Dauville,  etc. 

Cette  maison  qui  habite  en  grande  partie  la  paroisse 
d'Aigneville,  '  arrondissement  d'Abbeville,  département 
de  la  Somme,  descend  de  Jehan  Danzel  qui  suit.  Elle  a 
été  confirmée  à  différentes  époques,  notamment  par  sen- 
tence de  l'élection  de  Ponthieu  du  2  septembre  iSgg,  par 
sentence  de  la  cour  des  aides  du  4  mars  1664,  38  août  1666. 
Arrêt  du  conseil  d'état  du  10  novembre  1 671,  et  en  dernier 
lieu  le  3i  décembre  1701, 

I.  Jehan  Danzel,  i",  écuyer,  homme  d'armes  sous 
M.  de  Dampmartin,  marié  vers  1470,  à  demoiselle  Marie 
Hermant,  fille  de  Regnault,  écuyer,  prévost  de  Vimeu,  et 
de  demoiselle  Isabelle  de  Bernetz  du  Bout  Dubois,  dont  : 

II.  Jehan  Danzel,  II,  écuyer,  sieur  de  Beaulieu, 
hommes  d'armes  sous  M.  de  Crequi  de  Pondormi,  fit  son 
testament  le  10  juillet  i543,  dans  lequel  il  est  qualifié 
écuyer,  sieur  de  Beaulieu  (titre  original),  marié  à  demoi- 
selle Jehanne  de  Belval,  fille  d'Edmond  de  Belval,  écuyer, 
et  de  demoiselle  Jehanne  Lecomte,  dont  : 

III.  Nicolas  Danzel,  i*'',  écuyer,  sieur  de  Beaulieu, 
archer  des  ordonnances  du  roi  sous  M.  de  Monfort,  fit 
avec  sa  femme  un  testament  mutuel  et  une  donation  usu- 
fruitière le  26  novembre  iSgS  devant  notaire  à  Gamaches 
(titres  originaux)  ils  firent  un  nouveau  testament  olo- 
graphe le  28  mars  1616  (titre  original).  Marié  à  demoiselle 
Jeanne  de  Lignières,  fille  de  Nicolas  et  de  demoiselle  Su- 
sanne  de  la  Fosse,  aliàs  fille  de  Christophe  de  Lignières, 
écuyer,  seigneur  d'Eslincourt,  et  de  demoiselle  Jehanne 
Morel,  dont  Nicolas  Danzel  II,  qui  suit  : 


ÎO  D'ALBI  FRENGÀVEL. 

IV.  Nicolas  Danzel,  II,  écuyer,  sieur  de  Beaulieu, 
fut  homme  d'armes  sous  MM.  d'Humières  et  de  Joyeuse 
(titres  originaux),  puis  sous  M.  de  Rambures,  de  la  com- 
pagnie duquel  il  devint  guidon.  Il  est  ainsi  qualifié  dans 
plusieurs  titres  authentiques  des  années  i5g5,  1597  (titre 
original).  Il  commandait  une  garnison  de  cinquante 
hommes  dans  le  château  de  Rambures  en  Vimeu  en  i5g3. 
Le  roi  Henri  IV  lui  accorda  un  brevet  d'exemption  du  ban 
et  arrière-ban  le  8  octobre  1597,  en  considération  des 
services  par  lui  rendus  pendant  le  siège  d'Amiens.  Il 
testa  le  5  mars  1620,  et  fut  tué  en  duel  le  18  juin  de  la 
même  année.  Marié,  i."  par  contrat  du  6  janvier  i58o,  avec 
demoiselle  Anne  le  Blond,  fille  de  Jehan  le  Blond,  écuyer, 
seigneur  de  Guerville,  et  de  demoiselle  Claire  de  Man- 
neville;  2."  par  contrat  du  26  mars  1584,  à  demoiselle 
Hélène  Danvin,  fille  d'Antoine,  écuyer,  sieur  d'Hardentun, 
et  d'Ochencour,  et  de  demoiselle  Marie  de  la  Motte  de 
Haimeville.  Enfants  du  premier  lit  : 

I."  Antoine  Danzel,  écuyer,  sieur  de  Beaulieu,  au- 
teur de  la  branche  subsistante  sous  le  nom  de  Boffie. 

Et  du  second  lit  : 

2.°  François  Danzel,  écuyer,  auteur  de  la  branche 

existant  sous  le  nom  de  Trionville  ; 
3."  Nicolas  Danzel,  écuyer,  sieur  d'Auville,  auteur 

de  la  branche  qui  porte  encore  ce  nom  ; 
4.**  Isabeau  Danzel,  mariée  en  1608,  à  Gaspard  de 

Morant,  écuyer,  seigneur  du  Bois- Ricard. 

Armes  :  «  De  gueules  au  lion  d'or.  » 


D'ALBI  FRENGAVEL  ou  DE  W^EISS  (qui  n'est  que 
la  traduction  allemande  du  même  nom),  famille  noble 
de  Suisse,  très-ancienne,  originaire  de  France,  et  dont 
la  généalogie  de  ses  vicomtes,  remontant  jusqu'à  l'année 
918,  est  insérée  dans  l'Histoire  générale  du  Languedoc, 
tome  II,  page  579;  et  page  509  du  même  volume  où  il 
est  dit  :  «  Qu'après  les  comtes  de  Toulouse,  c'était  la 
plus  puissante  maison  de  la  Province,  si  non  en  dignités, 
du  moins  en  domaines  ;  qu'elle  posséda  les  vicomtes 
d'Albi,  Nîmes,  Rasez,  Béziers,  Agde  et  Garcassonne, 
avec  plusieurs  châteaux  et  seigneuries  dans  lé  Toulousain, 


D'ALBI  FRENCAVEL  51 

le  Narbonnais,  etc.  »  Au  rang  des  preuves  de  l'iden- 
tité de  ces  familles,  est  que  celle  de  Weiss  possède  dans 
quelques-unes-  de  ses  lettres  de  bourgeoisie  et  autres  actes 
authentiques,  la  jonction  placée  après  leurs  noms  d'Alias 
d'Albi  Frencavel,  ou  d'origine  d'Albi  Frencavel. 

Marc-Raymond  d'ALBi,  un  des  fils  de  Roger  II,  vi- 
comte d'Albi,  et  d'Adélaïde,  fille  de  Raymond  V,  comte 
de  Toulouse.  Les  malheurs  historiquement  connus  de  sa 
famille  et  de  son  pays,  obligèrent  Marc- Raymond  de  se 
retirer  en  Italie  vers  l'année  1200.  Il  épousa  Béatrix  d'Al- 
ben,  branche  allemande  de  la  même  maison,  àé]di  séparée 
en  io3o,  étant  passée  au  service  d'Henri  III,  avant  qu'il 
fût  élu  empereur.  Du  susdit  mariage  naquit  : 

Antoine  d'Albi,  né  12 14,  mort  1287;  vivant  à  Pise, 
épousa  Maxime  Dolabella,  duquel  mariage  : 

Jean  d'Albi- Frencavel,  né  i25o,  mort  i3i2;  fixé  à 
Florence.  Epousa  Mathilde  Cerqui,  dame  de  Seravalla. 
Les  troubles  de  la  Toscane,  divers  exils,  pillages,  arresta- 
tions, incendies,  l'engagèrent  à  chercher  la  paix  ailleurs. 
Il  s'établit  dans  le  Vallais  en  Suisse  l'année  i3o4,  où  sa 
descendance  a  résidé  près  de  trois  siècles.  Du  susdit  mariage 
vinrent  : 

i."  Pierre  Albi,  qui  suit  : 

2.°  Walther  in  Alben,  allié Tschoudi,  grand  banneret 
du  Dizain  de  Viège  dès  i33o  à  i356  :  ce  Walther 
fut  la  tige  de  la  très-noble  famille  des  In-Albons. 
3."  Mathieu  d'Albi  ou  d' Alben,  chevalier  de  Jérusa- 
lem, soit  Rhodes,  plus  tard  Malte. 

Pierre  d'Albi,  né  en  1280,  tué  à  lâchasse  en  1319.  Devint 
par  échange  de  ses  propriétés  en  Toscane,  co-seigneur 
de  divers  fiefs  dans  la  Savoie,  le  Vallais  et  le  Val-d'Aoste, 
qui  composaient  le  grand  fief  de  Schalen  ou  Chalon,  et  fut 
le  premier  qui  en  porta  le  titre.  Epousa  Marie  de  Raron  : 
duquel  mariage  : 

Antoine  Albi  ou  de  Weyss  de  chalen,  né  1 3o8,  mort  r356; 
sur-intendant  des  biens  des  chevaliers  de  Rhodes  ou  de 
Jérusalem  dans  le  Vallais.  Figura  dans  le  célèbre  tournoi 
donné  par  Amedée  comte  de  Savoie  en  1346.  Epousa  Anne 
de  Châlon,  ce  qui  compléta  ses  droits  sur  les  terres  et  fiefs 
de  même  nom  dont  la  seigneurie  de  Salin  faisait  déjà 
partie.  De  ce  mariage  vint  : 

Berthold    Wevss   de  Schalen,   né    i333.   Succéda    aux 


\ 


y^  D'ALBI  FRENCAVEL. 

emplois  de  son  père,  dissipa  sa  fortune,  épousa  Sabine  de 
Werdenberg.  Duquel  mariage  : 

i.°  Jean  Weyss  de  Schalen;  commandeur  de  Rhodes 
soit  Malte,  à  Biberstein  dans  l'Argovie,  dès  iSgi 
jusqu'en  iSqj; 
2."  Henri,  dont  l'article  suit. 

Henri  Weyss  de  Chalen,  né  i3j3,  mort  1436. 
Se  nommait  en  Allemagne  d'Alben.  Perdit  son  fils  Max, 
en  duel.  Epousa  Ursule  du  Col-de-Reri  :  duquel  mariage 
naquit,  entre  autres  enfants  : 

Jean  Weys  de  Schalen  ou  d'Albi,  chevalier,  né  1402. 
Capitaine  de  deux  cents  hommes  au  service  de  Savoie 
grand  châtelain  de  Sion  de  1448  à  1468.  Il  épousa  M...  de 
la  Roche  :  duquel  mariage  naquit  : 

George  Weyss  d'Alben,  maire  de  Dizain  de  Couches 
de  i5oi  à  i5o7  et  grand  banneretde  149 1  à  i5io.  Il  épousa 
Sara  de  Torrent,  fille  du  dernier  baron  d'Aigle  ;  duquel 
mariage  : 

Antoine  Weyss  d'Albi,  né  en  1472  ;  grand  baillif 
du  Vallais  en  1 522.  Se  distingua  par  ses  talents  et  services 
rendus.  Il  eut  trois  femmes,  dont  une  Marie  d'Oufîhousen  : 
duquel  mariage,  entre  autres  enfants,  naquit  : 

Thomas  de  Weyss  de  Schalen,  seigneur  de  Salin,  servit 
en  qualité  de  chef  d'escadron  sous  Charles-Quint  ;  blessé  et 
retiré  dans  le  Vallais,  devint  grand  châtelain  de  Sion 
en  1541.  Rentra  dans  le  service  impérial,  où  il  fut  tué 
en  1546.  Avait  épousé  une  Hongroise  Eve  de  Tschokak  : 
duquel  mariage  vint  : 

Bartholomé  Weyss  de  Schalen  om  Albi,  né  vers  1529, 
mort  en  1604.  Seigneur  de  Salin,  grand  châtelain  de  Sion 
en  i566,  ï5yi,  et  1578.  Un  des  chefs  du  protestantisme, 
après  les  massacres  de  la  Saint-Barthélemi  pour  services 
rendus  fut  gratifié  en  1589  de  la  haute  bourgeoisie  patri- 
cienne de  Berne,  où  il  fixa  sa  résidence.  Il  avait  épousé 
Marguerite  du  Cou-de-Reri  :  de  ce  mariage  : 

Bartholomé-Antoine  Weyss  d'Alben,  baron  de  Salin, 
laquelle  terre  il  céda  à  la  ville  de  Sion,  avec  autres  beaux 
droits  en  1601.  Bourguemestre  en  i58o,  n'émigra  qu'en 
1604  pour  cause  de  religion,  rentra  dans  le  Vallais  et  le 
catholicisme;  fut  réélu  bourguemestre  de  Sion  en  161 5, 
sous  le  nom  de  Bartholomé  de  Albo  ou  de  Albon,  ces  va- 
riantes étant  jadis  communes  dans  ce  pays,  par  la  diver- 


D'ALBI  FRENCAVEL.  ^? 

site  d'idiomes,  et  pour  mieux  distinguer  les  individus  de 
même  ville.  Epousa  Catherine  de  Torrente;  duquel 
mariage  : 

Samuel  Weyss  de  Schalen,  commissaire  général  du 
pays  de  Vaud,  en  1602;  membre  du  conseil  souverain  de 
la  république  de  Berne,  161 2;  auditeur  général  des  armées 
de  Gustave-Adolphe,  roi  de  Suède,  en  1624;  président  de 
son  conseil  de  guerre,  i63o,  avec  rang  de  général-major; 
se  distingua  en  cette  dernière  qualité,  à  la  première  bataille 
de  Leipsick,  à  celle  de  Lutzen  et  autres;  était  aussi  colonel 
d'un  régiment  Suisse  de  son  nom  au  même  service,  qui  fut 
presque  entièrement  détruit  à  Nordlinguen  ;  mort  en  i638. 
Avait  épousé  en  premières  noces  Marie  de  Bélissari,  et  en 
secondes  Marie  de  Louternau,  itSio.  De  ce  dernier  ma- 
riage est  issu  : 

Gabriel  de  Weyss  de  Schalen,  né  en^ôiS,  mort  en  1684, 
seigneur  de  MoUens,  major  au  service  de  Suède  en  1639, 
membre  du  conseil  souverain  de  la  république  de  Berne, 
1645,  commandant  de  TOberlant  i655,  baillif  de  Gessenay, 
i656,  colonel  d'un  régiment  Suisse  de  son  nom,  au  service 
de  Venise  i658,  sénateur  de  Berne  1660,  baillif  de  Lau- 
sanne 1668,  haut  commandant  du  pays  de  Vaud  1672,  en- 
voyé à  diverses  reprises  en  ambassade  à  la  cour  de  Turin 
par  les  cantons  protestants,  où  il  réussit  comme  dans  d'au- 
tres missions  importantes.  Le  colonel  de  Weys  épousa,  en 
premières  noces  1642,  Suzanne  Sturler;  fille  du  baillif  de 
Bonmont;  et  en  secondes  noces  i655,  Jeanne  Steigner, 
dame  de  Mont,  fille  de  Jean  Steigner,  baron  de  Rolle.  Du 
premier  mariage  naquit  : 

Madeleine  Weyss  de  MoUens,  qui  épousa  Samuel  de 
Frisching,  avoyer  ou  consul  de  la  république  de 
Berne, 

Du  second  mariage  de  Gabriel  de  Weys,  vinrent  : 

:•  I."  Sigismond  qui  suit; 

2."  George-Albert,  tué  à  la  bataille  d'Obasfens,  sans 
descendance. 

Sigismond,  seigneur  de  Mollens  et  de  Goumoens-le-Jux, 
né  1666,  mort  1724;  capitaine  de  cavalerie  1688,  membre 
du  conseil  souverain  de  Berne,  17 10;  baillif  de  Romain- 
motier  17 17.  EpousaCatherinedeVillarmin,  fille  du  baron 
de  Montricher;  de  ce  mariage  vinrent  : 


54  D'ALBl  FRENCAVKL. 

1."  Bernhard,  seigneur  de  MoUens  et  Goumoens-le- 
Jux,  né  1690  ;  du  conseil  souverain  de  Berne  1735  ; 
baillif  de  Brandis  1740,  mort  1756.  Avait  épousé 
.  Salomé  de  Gingins  de  Chivilly,  de  laquelle  il  eut  : 
i.°  Rodolphe- Albert,  tué  en  duel  1 761,  sans  des- 
cendance ;  2."  Catherine,  dame  de  Mollens,  par  le 
mariage  de  laquelle  cette  seigneurie  passa  dans  la 
famille  de  Watteville  ; 

2.°  Albert,  né  1702,  capitaine  en  France  1733,  lieu- 
tenant colonel  des  gardes-suisses  en  Hollande,  et 
général-major  dans  le  même  service  1766;  mort 
sans  descendance  mâle  ; 

3.°  Sigismond  qui  suivra; 

'4."  Gabriel,  né  1706,  tué  au  service  de  France,  sans 
descendance  ; 

5."  Louis,  ne  1712  ;  mort  au  service  de  Piémont  1747, 
sans  descendance. 

Sigismond,  seigneur  de  Dâillens,  né  1705  ;  capitaine  en 
Piémont,  régiment  de  Diesbach  1738;  lieutenant-colonel 
du  régiment  de  Budé,  service  d'Hollande  1748;  du  conseil 
souverain  de  la  république  de  Berne  1755;  colonel  en 
Suisse  et  membre  du  conseil  de  guerre  1759;  baillif  de 
Moudon  1763,  mort  1782.  Epousa  en  premières  noces 
Susanne  Muller  de  Marnand,  fille  de  Jean  de  Marnand, 
banneret  de  Berne,  et  de  Salomé  de  Watteville,  s'allia  en 
secondes  noces  avec  Ester  de  Lerber,  sans  descendance.  De 
ce  premier  mariage  vinrent  : 

i.°  François- Rodolphe,  qui  va  suivre; 
2."  Elisabeth,  non  mariée;  ^ 

3.°  Marianne,  qui  épousa  le  colonel  L de  Mai, 

baillif  d'Oron  et  de  Brandis. 

François-Rodolphe  de  Weyss  de  Dâillens,  né  1732;  colo- 
nel-commandant du  régiment  de  Smissart- Vallon,  service 
d'Hollande  1779.  Du  conseil  souverain  de  la  république 
de  Berne  1775;  seigneur,  baillif  de  Lentzbourg  de  1788 
à  1795.  Epousa  en  premières  noces  Henriette  de  Ruzillon, 
fille  du  capitaine  Jean-Rodolphe,  duquel  un  brevet 
signé  par  le  roi  Louis  XV,  dit  :  Sa  Majesté  désirant  traiter 
favorablement  ledit  sieur  Ruzillon  en  considération  de 
ses  services,  de  ceux  de  son  aïeul,  de'  son  père 
et    deux    de    ses    oncles,    tués    à    son    service Sa 


D'ALBI  FRENCAVEL.  j^ 

Majesté  a  permis  et  permet  audit  sieur  de  Ruzillon,  etc. 
sous  date  du  i^  septembre  1728,  »  Le  colonel  de  Weys  de 
Lentzbourg  épousa  en  secondes  noces  Charlotte  de  Gross 
tille  du  chancelier)  :  sans  descendance.  Du  premier  mariage 
naquit  : 

François- Rodolphe  de  Weys,  lils  unique  du  précédent  et 
dernier  mâle  en  majorité  de  cette  famille,  les  autres  bran- 
ches s^étant  éteintes,  né  175 1  ;  servit  d'abord  comme  officier 
en  France  et  en  Prusse;  fit  de  grands  voyages  ;  cultiva  les 
sciences  ;  fut  reçu  membre  des  académies  de  Rome,  Naples, 
Nanci,   Florence   :  il  est  l'auteur  de  divers  ouvrages,   et 
entre    autî^es    des  Principes  philosophiques^  politiques    et 
moraux,    qui   ont   obtenu   l'honneur  de  la  septième  édi- 
lion;   membre   du    conseil    souverain    de    la    république 
de  Berne,  en    1785.  Vice-baillif  de  Zweysimmen    1786; 
réforma,  perfectionna  les  lois  et  droits  particuliers  du  Haut- 
Simmenthal  avec   l'approbaîion  fortement   prononcée  du 
souverain  et  la  reconnaissance  de  ses  ressortissants;  major 
de  la  ville  de  Berne  et  chef  de  ses  gardes,  1787.  Fut  envoyé 
diverses  fois  en  mission  à  Paris,  où  en  février  1793,  il  con- 
tri  bua  beaucoup  à  conserver  la  paix  entre  la  France  et  la 
Suisse  ;  c'est  ce  qu'attestent  la  Correspondance  diplomati- 
que, les  Mémoires  du  général  Dumourier,  V Histoire  philo- 
sophique de  la  Révolution,   par   Désodoards,    et    nombre 
d'autres  ouvrages  marquants.  Baillif  de  Moudon  en  1793; 
colonel    du     régiment    d'Arbourg,     1794;    commandant 
général  des  troupes    du  pays  de  Vaud ,  en  janvier    1798 
(époque   de  la  Révolution  suisse)  ,  mais  trop   tard ,  trop 
faible  "en    moyens    pour    obtenir   le    but  proposé,   trop 
philosophiquement  humain  pour  faire  répandre  un  sang 
inutile,  il  diminua  le  mal  ne  pouvant  faire  le  bien.   Le 
général  de  Weys  Albi  fut  obligé  d'émigrer,  et  deux  an 
après,  de  retour  dans  sa  patrie,  et  mécontent  du  cours  de 
la  Révolution,  il  se  refusa  à  tous  les  emplois  qui  lui  dirent 
offerts.   Cependant    il   fut   nommé    malgré    lui  président 
de  la  commune    d'en  Haut,   dans    la   grande    assemblée 
primaire  de   la   ville  de   Berne  de   mars    1802,   et  le  len- 
demain   élu   un  des  électeurs  ou   représentant   de  ladite 
capitale,  avec  plus  de  voix  qu'aucun  de  ses  concitoyens  n'ont 
obtenu.  11  épousa  en  premières  noces,    1787,  Sophie  de 
Sinner,  fille  de  Philippe,  baillif  de   Lucerne  et  de  M.... 
de  Graffenried  :   duquel  mariage  existaient  en  1802,  un 
fils  et  deux  filles  en  bagage.  Les  détails  ultérieurs  ne  nous 
sont  pas  connus. 


)0  COLLIN. 

Armes:  «  D'azur,  au  pégase  d'or;  anciennement  écar- 
»  télé  au  I  et  4  d'azur,  au  pégase  d'or;  au  2  et  3  de 
»  sable,  à  la  croix  de  Toulouse  d'or,  cduronne  de  vi- 
»  comte.  » 


COLLIN,  famille  originaire  du  Bourbonnais  dont  plu- 
sieurs branches  s'établirent  dans  la  Touraine,  la  Cham- 
pagne, le  Barrois  et  la  Normandie  ;  on  la  trouve  mention- 
née dans  des  titres  depuis  141 3. 

I.  Perrinet  Collin,  épousa^  en  1420,  Agathe  Guigonne 
de  Capluque.  îl  fut  commis,  par  Jacques,  roi  de  l^ayorque, 
à  la  levée  de  plusieurs  fiefs  dans  les  vicomte  et  baronnie 
d'Aumelas,  ainsi  qu'il  conste  par  lettres-patentes  à  ce  sujet 
et  scellées  du  grand  sceau  de  cire  blanche.  Il  eut  de  son 
mariage  : 

I ."  Jean,  dont  l'article  suit  ; 
2."  Gilbert  Collin. 

II.  Jean  Collin,  I*'  du  nom,  écuyer  du  duc  de  Bourbon- 
nais, vivant  en  1478,  obtint  du  même  duc,  conjointement 
avec  Gilbert  Collin,  son  frère,  deux  lettres  de  provisions, 
Jean  eut  pour  fils  : 

III.  Jean  Collin,  II*"  du  nom,  écuyer,  secrétaire  du  duc 
de  Bourbonnais,  qui  obtint  des  lettres  en  chancellerie  à 
Paris,  le  18  juin  i5i3,  pour  renouveler  ses  terriers,  signés 
de  Serre,  avec  paraphe.  Ses  fils  furent  : 

i.°  Jacques  qui  fut  secrétaire  du  roi  en  i534,'  et  fut 
père  de  Raymond  Collin,  qui  fut  juge  et  prévôt  de 
la  ville  de  Tours,  et  dont  la  postérité  s'est  fixée 
dans  cette  province, 

2."  Benoît,  dont  l'article  suit. 

IV.  Benoît  Collin,  écuyer,  seigneur  des  Ormeaux,  épousa 
Colette  Chartief,  fille  d'Alain  Chartier,  secrétaire  du  roi, 
d'une  des  meilleures  familles  de  Touraine.  Il  eut  de  ce 
mariage  : 

V.  Olivier  Collin,, I"  du  nom,  écuyer,  seigneur  des  Or- 
meaux et  de  la  Touche,  qui  épousa  Marguerite  d'Alest, 
d'une  famille  des  plus  distinguées  de  la  Touraine.  Il  eut 
pour  fils  ; 

I."  Robert  Collin,  écuyer,   seigneur  de  la  Touche 


/  COLLIN.  J7 

capitaine  d^une  compagnie  de  chevau-légers ,  sous 
le  règne  de  Charles  IX,  et  capitaine  en  chef  de  la 
ville  de  Tours.  Il  fut  député  par  les  habitants  de 
cette  ville  vers  le  roi,  pour  conférer  avec  M.  Ruzé 
d'Effiat,  secrétaire  d^tat,  pour  la  création  d'un  par- 
lement à  Tours,  que  le  roi  Henri  IV  y  voulait  éta- 
blir. Il  épousa,  ep.  1579,  Renée  TEmpereur,  dont 
il  a  laissé  une  nombreuse  postérité; 
2.°  Olivier,  dont  l'article  suit  : 

VI.  Olivier  Collin,  II"  du  nom,  écuyer,  seigneur  des 
Ormeaux,  avocat  au  parlement,  épousa,  en  i566,  Urianne 
de  Roquefeuil,  issue  de  l'illustre  maison  de  Roquefeuil.  Il 
eut  de  ce  mariage  : 

i.°  Olivier,  seigneur  de  la  Brosse; 
2,"  Nicolas,  dont  l'article  suit; 
3,"  Gabriel,  mort  sans  postérité, 

VII.  Nicolas  CoLLiN,  I"  du  nom,  épousa  Mariette  Lam- 
bertye,  de  laquelle  il  laissa  : 

i.°  Charles  dont  l'article  suit; 
2.°  Louis,  prêtre; 
3.°  Mariette  Collin. 

VIII.  Charles  Collin,  P^du  nom,  épousa  Charlotte  Der- 
vicux,  en  Barrois,  où  il  occupa  des  charges  dans  la  robe,  à 
son  retour  d'Angleterre.  Il  eut  pour  fils  : 

i."  Charles  dont  l'article  suit; 

2."  Renaud,  auteur  de  la  branche  rapportée  ci-après. 

IX.  Charles-Nicolas  Collin,  IP  du  nom,  écuyer,  épousa 
Henriette  de  la  Croix,  dont  il  eut  : 

X.  César-Nicolas  Collin,  écuyer,  qui  laissa  de  son  ma- 
riage avec  N....  d'Ervilliers  : 

XI.  Nicolas  Collin,  IP  du  nom,  écuyer,  seigneur  de  la 
Croix,  marié  avec  Catherine-Marguerite  Basset.  Il  fut  in- 
cendié à  Etainville,  en  Barrois,  avec  toute  sa  maison. 

XII.  Nicolas  Collin,  IIP  du  nom,  son  fils,  lors  de  Tin- 
cendie  qui  fit  périr  son  père,  fut  jeté  par  la  fenêtre  étant 
encore  en  maillot;  le  peuple  le  reçut  dans  ses  bras,  sans 
qu'il  lui  arrivât  aucun  mal.  Il  laissa  de  Madeleine  le  Clerc- 
iMaillard,  son  épouse  : 

1.°  Marc-Antoine;  *" 


)8  COLLIN. 

2."  Gilles,  dont  l'article  viendra; 

3.°  Jean-Claude,  écuyer,  capitaine  de  cavalerie  hon- 
groise, établi  en  Hollande; 

4.°  Jeanne-Charlotte; 

5.°  Marie-Madeleine  CoUin,  mariée  à  Albert-Fran- 
çois-Joseph Walgra,  écuyer,  seigneur  de  Chambe- 
lage,  fait  en  1747  lieutenant-colonel,  et  capitaine 
commandant  des  volontaires  de  son  nom. 

XIII.  Gilles  CoLLiN,  écuyer,  s'établit  dans  les  pays  étran- 
gers, et  fut  père  de  : 

XIV.  Louis-Nicolas  Collin,  écuyer,  médecin  de  S.  A.  R, 
monseigneur  le  duc  d'Orléans;  il  épousa  Geneviève-Fran- 
çoise Fleury  de  Frémicourt,  de  laquelle  il  eut  entre  autres 
enfants  : 

•  XV.  Alexis-François  Collin,  qui  épousa,  à  Negapatnam, 
dans  l'Inde,  NicoUe-Catherine  Cordier,  veuve  Rivière,  de 
laquelle  il  eut  : 

i.«  André-Marie-Alexis  Collin,  né  à  Negapatnam, 

en  1753,  mort  en  1764; 
2."  Alexis-Gilles-Henri,  dont  l'article  reviendra; 
3.°  Geneviève,  qui  épousa  N..,.  Brousse  de  Laborde, 
officier  au  régiment  de  l'Ile-de-France,  morte  sans 
enfants. 

XVI.  Alexis-Gilles-Henri  Collin  de  Bar,  écuyer,  né  le 
16  septembre  1765,  procureur-général  nommé  par  le  roi  en 
18 14,  près  les  cours  supérieures  de -l'Inde;  a  épousé,  en 

1792,  N Malet,  fille  de  N Malet,  chevalier  de 

l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  lieutenant-colonel 

au  régiment  de  Pondichéry,  et  de  N de  la  Salle  Mari- 

haure.  De  ce  mariage  : 

i."  Jean  Collin,  né  le   22  septembre  1797,  officier 

dans  les  troupes  de  l'Inde,  en  18 14; 
2.°  Catherine-Brigitte  Collin,  mariée  à  M.  Simon 
Wite. 

Branche  de  Collin  de  Barisien  prise  au  8^  degré. 

IX.  Renaud  Collin,  dit  de  Barisien,  écuyer,  fils  puîné 
de  Charles  Collin,  I"  du  nom,  et  de  Charlotte  Dervieux, 
fut  prévôt  d'Ancerville,  dans  le  Barrois,  et  épousa  le  28 
mars  1619,  Louise  de  Barisien,  unique  héritière  des  biens 
et  armes  de  la  maison  de  ce  nom  en  Champagne,  à  la 


COLLIN.  J9 

charge  et  condition  que  lui  et  ses  descendants  en  porteraient 
le  nom  et  les  armes.  De  ce  mariage  vinrent  : 

i."  Jean,  dont  l'article  suit; 

2.''  François  CoUin,  prévôt  d'Ancerville,  qui  épousa 
Catherine  le  Seur,  dont  il  eut  : 

a.  Charles,  qui  embrassa  Fétat  ecclésiastique; 

b.  Catherine,  qui,  conjointement  avec  Charles  son 
frère,  fit  des  preuves  de  noblesse,  et  fut  mainte- 
nue dans  ses  privilèges,  par  ordonnance  du  22 
février  1699. 

X.  Jean  Collin  de  Barisien,  I"  du  nom,  qualifié  che- 
valier, abandonna  le  barreau,  auquel  il  avait  été  destiné, 
pour  prendre  le  parti  des  armes.  Il  épousa,  le  20  janvier 
[652,  dame  Claude  Henry,  dans  le  Barrois,  de  laquelle  il 
laissa  : 

i.°  Jean,  dont  l'article  suit; 

2.°  Plusieurs  enfants  morts  en  bas  âge. 

XI.  Jean  Collin  de  Barisien,  IP  du  nom,  aussi  qua- 
lifié chevalier,  suivit  le  barreau,  et  épousa,  le  18  janvier 
1692,  Philippe  de  Govillez,  issue  des  anciens  seigneurs 
du  fief  de  Govillez,  en  Lorraine.  De  ce  mariage  sont 
issus  : 

i."  Claude  Gaspard,  dont  l'article  suit; 

2."  «Charles; 

3."  et  4.*'  Deux  demoiselles. 

XI  l .  Claude-Gaspard  Collin  de  Barisien,  chevalier,  suivit 
le  barreau,  et  épousa,  par  contrat  du  27  juin  1739,  demoi- 
selle Thérèse  Caillet,  dont  : 

I."  Pierre,  ecclésiastique; 

2."  Claude-Nicolas  dont  l'article  suit  ; 

3."  Charles-François,  chevalier,  qui  fut  pourvu  de 
l'office  de  lieutenant-général,  civil  et  criminel,  au 
bailliage  royal  de  Vezelize,  en  Lorraine,  et  qui  fut 
maintenu  dans  ses  privilèges  de  noblesse  par  déci- 
sion de  la  chambre  des  comptes  du  24  juillet  1782  : 
il  en  avait  précédemment  justifié  au  conseil  d'état 
du  roi,  ainsi  qu'il  appert  par  arrêt  du  5  juin  de  la 
même  année,  qui,  d'après  la  vérification  de  ses 
titres,  le  déclara  exempt  des  droits  auxquels  les  ro- 
turiers sont  sujets; 


40  GORGUETTE  D'ARGŒUVES. 

4.°  Marie-Thérèse  CoUin  de  Barisien. 

XIII.  Claude-Nicolas  Collin  de  Barisien,  chevalier, 
seigryïur  des  fiefs  de  Sivry-Belpré,  conseiller  du  roi,  com- 
missaire-enquêteur et  gruyer  en  la  prévôté  de  Grand,  en 
Champagne,  épousa  dans  cette  province,  par  contrat  du  28 
septembre  1773,  Madeleine-Thérèse-Augustine  Potin.  De 
ce  mariage  sont  issus  : 

I."  Pierre; 

2.°  Gaspard-Nicblas-Charles; 

3."  Marie-Madeleine-Victoire; 

4.°  Félicité  Collin  de  Barisien. 

Armes  :  «  Tiercé  en  fasce,  au  i  de  sinople,  à  Taigle  d'or 
»  accompagné  en  pointe  d'un  croissant  montant  d'argent; 
»  au  2  d'argent,  à  l'écusson  d'azur,  chargé  d'une^rose  d'ar- 
»  gent,  tigée  et  feuillée  de  même,  boutonnée  de  gueules,  et 
»  liée  d'un  lac  d'or,  au  chef  papelonné  de  trois  pièces  d'ar- 
»  gent;  au  3  de  sable,  au  lion  léopardé  d'or.  » 


GORGUETTE  d'ARGŒUVES,  famille  noble  de  Picar- 
die,' et  fixée  encore  de  nos  jours  à  Amiens. 

I.  Jean  Gorguette,  sieur  du  Bus,  écuyer,  mort  en  1541, 
avait  épousé  Françoise  Godde,  de  laquelle  il  laissa  entre 

autres  enfants  : 

« 

II.  Robert  Gorguette,  sieur  du  Bus,  écuyer,  marié  à 
Jeanne  Castellet,  de  laquelle  il  laissa  : 

III.  Charles  Gorguette,  I"  du  nom,  seigneur  du  Bus, 
écuyer,  lieutenant  et  conseiller  en  l'élection  d'Amiens,  ma- 
rié, le  22  janvier  i563,  à  Françoise  de  Louvencour,  de  la- 
quelle il  eut  : 

I ."  Charles,  qui  suit  : 

2.'  et  3.°  Jeanne  et  Françoise  Gorguette. 

IV.  Charles  Gorguette,  II*  du  nom,  écuyer,  seigneur  du 
B(.s,  Relieu,  du  Cloître  et  de  Moufflers,  conseiller  du 
roi  et  lieutenant  civil  en  l'élection  d'Amiens,  marié  le 
3o  janvier  i6i5,  à  Françoise  de  Villiers,  de  laquelle  il 
eut  : 

t."  Charles,  dont  l'article  viendra; 
2."  Jean  Gorguette,  écuyer,  sieur  du  Cloître,  con- 
seiller du  roi  et  lieutenant  civil  en  l'élection  d'A- 


GORGUETTE  D'ARGŒUVES.  41 

miens;  marié  à  Jeanne  Pingre  Duquenoy,  delà- 
quelle  il  eut  :  I .»  Vincent  Gorguette,  écuyer,  sieur 
du  Cloître  et  d'Heilly,  chevalier  d'honneur  au  pré- 
sidial  d'Amiens  en  1695;  1°  Nicolas  Gorguette, 
ccuyer,  né  le  24  niai  1668  ;  Claude  Gorguette, 
écuyer,  né  en  1673. 

V.  Charles  Gorguette,  IIP  du  nom,  écuyer,  seigneur 
du  Bus,  Relieu  et  autres  lieux,  marié,  le  9  novembre  i653, 
à  Françoise  Eudel,  fille  de  François  Eudel,  seigneur  d'Ar- 
gœuves,  de  laquelle  il  laissa  : 

i.°  François,  dont  l'article  suit  : 
2."  Elisabeth,  mariée  à  François  de  Hollande,  écuyer, 
seigneur  de  Friancourt  et  de  Bethencourt. 

VI.  François  Gorguette,  écuyer,  seigneur  du  Bus  et 
d'Argœuves,  épousa,,  le  22  juillet  1696,  Louise  Pingre  de 
Fricamps,  de  laquelle  il  eut  : 

VII.  François- Pantaléon  Gorguette,  écuyer,  seigneur 
du  Bus  et  d'Argœuves,  marié,  le  23  mai  1725,  à  Margue- 
rite de  Fammechon,  dont  il  eut  : 

I ."  Jean-François,  qui  suit  ; 

2,°  François-Pantaléon  Gorguette,  chevalier  d'Ar- 
gœuves, lieutenant-colonel  au  régiment  de  Char- 
tres, dragons,  maréchal  des  camps  et  armées  du 
roi,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  né  le  29  janvier  1729. 

VIII.  Jean- François  Gorguette,  chevalier,  seigneur 
du  Bus,  Argœuves,  né  le  i5  janvier  1728,  épousa  le 
i*""  août  1759,  Charlotte  Sincourt  de  Frechencourt,  de 
iaquelleJl  laissa  : 

IX.  Marie-Jean-Baptiste- Pierre-François  Gorguette,  che- 
valier, seigneur  d'Argœuves,  capitaine  au  régiment  de 
Chartres,  dragons,  marié  le  14  septembre  1783',  à  Françoise- 
Jacqueline-Thérèse  de  Mons  de  Meigneux,  de  laquelle 
il  eut  : 

I ."  Auguste-Pantaléon,  dont  l'article  suit  : 
2."  Marie-Charles-Armand  de  Gorguette,  chevalier 
d'Argœuves,  chevalier  de  Malte,  marié,  le  4  juillet 
1808,  à  Eugénie- Pélagie  de  la  Forge  de  Raguin- 
ghem,  dont  il  a  :  i."  Pantaléon-Eugène  ;  2."  Char- 
les Alfred. 

X.  Auguste-Pantaléon  Gorguette  d'Argœuves,  cheva- 
lier de  Malte,  officier  de  la  marine  royale,  né  le  22  septem- 
bre 1785. 

Armes  :  «  D'argent,  à  une  hure  de  sanglier  de  sable, 


42  DE  LENS. 

D  allumée  et  défendue  du  champ,  accompagnéede  trois  crois- 
>»  sântsmomants  de  gueules,  deux  en  chef  et  un  en  pointe.  » 


LENS  (de),  famille  originaire  d'Artois  (i). 

I.  Jacques-Antoine  de  Lens,  né  à  Paris,  en  août  1723, 
conseiller  du  roi,  premier  échevin  de  la  ville  de  Paris,  en 
1769,  mort  le  12  juillet  1806,  avait  épousé  Michelle  Lar- 
cher,  de  laquelle  il  laissa  : 

II.  Adrien-François  de  Lens,  né  à  Paris  le  4  octobre 
1753,  marié  à  Marguerite  Bunou.  De  ce  mariage  : 

III.  Adrien-Jacques  de  Lens,  docteur  en  médecine  de 
la  faculté  de  Paris,  né  à  Paris,  le  2  5  avril  1786  : 
marié  à  Alexandrine-Gabrielle-Julie  Lefevre.  De  ce  ma- 
riage : 

i."  François-Léon-Jules,' né  à  Paris  le  17  juin  1809; 

2.°  Adrienne  Lucie  de  Lens  ; 

3.**  Alexandrine-Claire-Marguerite de  Lens: 

Armes  :  «  Ecartelé  d'or  et  de  sable.  » 


LAMBERT  (de),  famille  noble  du  Dauphiné. 

I.  Charles  de  Lambert  épousa  Anne  de  Molard.  Il  laissa 
de  ce  mariage  : 

i.°  Charles- François,  dont  l'article  suit; 

2."  N...,  chanoine; 

3."  N...,  mariée  et  morte  sans  postérité. 

II.  Charles-François  de  Lambert  fut  pourvu,  en  171 3, 
d'une  charge  de  secrétaire  du  roi,  qu'il  exerça  pendant 
vingt-trois  ans  au  parlement  de  Grenoble.  Il  épousg  Marie 
de  Boisson,  de  laquelle  il  eut  : 

i.°  Hugues-François,  dont  l'article  suit; 

2."  N...,  morte  sans  postérité. 
ÏII.  Hugues-François  de  Lambert  fut  nommé  syndic 
de  la  noblesse  du  Voironnais,  par  délibération  du  27  sep- 
tembre 1754.  Le  26  avril  1780,  il  prêta  hommage  devant 
la  chambre  des  comptes,  du  Dauphiné,  comme  noble. 
Il  épousa  Françoise-Elisabeth  de  Courbis,  de  laquelle 
il  eut  : 

I .»  Gaspard,  dont  l'article  viendra  ; 

2."  Jean-François-Séraphin,  marié  à  N....; 


(i)  Cette  origine  n'est  appuyée  d'aucune  preuve;  il  ne  faut  pas  alors 
confondre  cette  famille,  qui  ne  doit  son  anoblissement  qu'au  seul 
echevinage  de  Paris  en  1769,  avec  l'illustre  et  ancienne  maison  de  Lens, 
qui  est  aussi  origmaire  d'Artois. 


LAMBERT.  4f 

3."  Angélique-Françoise-Elisabeth,  mariée  à  noble  Sci- 
pion  Desgranges. 

IV.  Gaspard  de  Lambert,  baron  d'Hautefarè,  fut  marié 
à  Françoise-Julie  de  C»oy-Chanel.  De  ce  mariage  sont 
issus  : 

I."  François-Gaspard-Sidoine,  capitaineau  régiment 
Je  Monsieur,  infanterie-légère,  chevalier  de  la  Lé- 
gion d^honneur  ; 
2.°  Isidore-Séraphin; 
3."  Claude-Gaspard; 
4.°  Clémence. 
5.°  Françoise- Arthémise  ; 
6."  Fanny-Louise-Sophie. 

Armes  :  «  D'argent,  à  la  branche  de  rosier  de  sinople , 
»  mise  en  barre,  chargée  de  trois  roses  de  gueules,  posées 
»  deux  et  une  ;  au  chef  d'azur,  chargé  de  trois  étoiles  d'or.  » 


PAYEN  ou  PAYAN  (de),  famille  ancienne,  originaire 
du  comtat  Vénaissin. 

I.  Philibert  de  Payen,  testa  le  23  août  1495.  Il  fut  père 
de: 

II.  Raimond  de  Payen,  testa  le  11  novembre  i56o.  II 
eut  pour  fils  : 

III.  Christophe  de  Payen,  marié,  le  20  mars  1572,  à 
Marguerite  de  l'Hôtel,  de  laquelle  il  eut  : 

IV.  Denis  de  Payen,  co-seigneur  de  la  Garde,  chevalier 
de  l'ordre  de  S.  S.,  par  lettre  du  comte  Palatin,  du  r5  fé- 
vrier 161 2,  gentilhomme  de  la  fauconnerie,  le  2  novembre 
i633,  capitaine  au  régiment  de  Suze  ;  prouva  sa -«oblesse 
par  enquête  en  1612  ;  marié  le  i'^'"  février  i6o3,  à  Magde- 
leinc  Philibert,  qui  testa  le  18  janvier  1842.  Il  laissa  : 

i.°  Jean,  dont  l'article  suit; 

2.°  Pierre;  •  . 

3.°  Jacques,  seigneur  de  Saint- Auban. 

V.  Jean  DE  Payen,  "seigneur  de  la  Garde,  co-seigneur 
de  Saint-Marcel,  bailli  et  régent-général,  en  l'évêché  de 
Viviers,  gentilhomme  ordinaire  de  la  grande  fauconnerie 
de  France,  assista  aux  états  de  Languedoc,  en  1667.  Il  fut 


44  PAYEN  DE  LA  GARDE. 

maintenu  dans  sa  noblesse,  le  12  décembre  1670.  Il  avait 
épousé  N...  Magnin  de  Montroux,  de  laquelle  il  laissa  : 

VI.  François  de  Payen  de  l'Hôtel,  seigneur  de  la  Garde, 
a  épousé  Suzanne  de  l'Eglise,  dont  : 

VII.  Jean-Antoine  de  Payen  de  l'Hôtel,  seigneur  de  la 
Garde,  qui  servit  en  qualité  de  capitaine  dans  la  ^arde  pa- 
pale à  Rome,  et  fut  décoré  des  ordres  de  Sa  Sainteté.  Il 
avait  épousé,  i.^-une  demoiselle  de  Pons;  2."  Jeanne d'Am- 
blard,  de  laquelle  il  a  laissé  : 

VIII.  Jean-Antoine  DE  Payen  de  l'Hôtel,  seigneur  de  la 
Garde,  officier  de  dragons,  qui  épousa,  le  28  avril  1758, 
Marie-Louise-Thérèse  de  Gordon  (i).  De  ce  mariage  : 

IX.  Louis-François-Antoine-Maurice  de  Payen  de  l'Hô- 
tel, baron  de  la  Garde,  né  le  9  août  1761,  officier  dans  le 
régiment  de  Rohan-Soubise,  infanterie  en  1779.  Il  a  émi- 
gré en  1791,  a  fait  la  campagne  de  1792  dans  la  marine  à 
pied;  a  épousé,  i.''le4  juin  1783,  Anne-Catherine-Méla- 
nie  de  Gordon,  de  la  même  famille  que  la  précédente;  2.° 
Anne-Marguerite-Hortense  de  Blegier-Pierre-Grosse.  De 
ce  mariage  sont  issus  : 

i."  François-Charles-Maurice- Léopold  de  Payen  de 
l'Hôtel,  né  le  4  septembre  1791,  entré  aux  mous- 
quetaires gris  le  3i  juillet  18 14; 

2.'»  Marie-Olympe,  née  le  28  octobre  1793. 

Armes  :  «  D'azur,  au  chevron  d'or  accompagné  de  trois 
»  étoiles  de  même.  » 


BROSSARD  (de),  famille  ancienne  de  Normandie,  dont 
la  branche  cadette  est  établie,  depuis  à  peu  près  un  siècle, 
dans  le  Vexin  français,  où  elle  possède  la  terre  de  Cléry, 
près  Magny. 

Le  chef  de  la  branche  aînée,  en  1791,  était  Qharles- 
Amédée-Gabriel,  marquis  de  Brossard,  chevalier,  sei- 
gneur de  Saint-Martin  au  Bosc  et  de  Solny,  capitaine  au 
régiment  de  la  Reine,  dragons,  qui  épousa,  le  22  juillet 
1777,    Cécile- Rose-Françoise  de  Guiry,   fille  du  marquis 

(i)  Famille  ancienne  d'Ecosse,  passée  en  France  en  1460,  et  recon- 
nue, le  ji  janvier  1727,  par  celle  qui  est  fixée  en  Angleterre,  qui  a 
pour  chef  le  duc  de  Gordon,  pair  d'Ecosse. 


DE  BROSSARD.  4^ 

de  Guiry  en  Vexin  français,  et  eut  plusieurs  enfants,  dont 
l'aîné  actuel  nammé  Charles-Edouard,  qui,  par  le  décès  de 
son  père,  se  trouve  le  chef  de  cette  branche,  a  été  reçu  che- 
valier de  Malte. 

Ce.  Charles-Amédée-Gabriel,  marquis  de  Brossard,  a 
fait  ses  preuves  pour  monter  dans  les  carrosses  du  roi,  et  a 
été  admis  à  y  monter  le  6  mars  1787.  Ses  preuves  ont  été  fai- 
tes par  titres  remontants  à  149 1,  et  le  certificat  du  généalo- 
giste relate  plusieurs  titres  antérieurs  à  1491,  notamment 
un  du   I"  juin  1392.  * 

La  branche  des  Brossard  de  Cléry  ne  donnera  ici  que 
sa  filiation,  à  commencer  par  Antoine  de  Brossard,  Tun  des 
auteurs  communs  à  elle  et  à  la  branche  aînée;  la  preuve  faite 
par  la  branche  aînée  se  trouvant  par  là  faite  de  droitpour  elle. 

I.  Antoine  de  Brossard,  écuyer,  seigneur  de  Saint-Martin 
au  Bosc,  capitaine  au  régiment  du  duc  de  Longueville, 
épousa,  le  22  février  16 12,  Marie  de  Runes.  De  ce  mariage 
vint  : 

II.  François  de  Brossard,  écuyer,  seigneur  de  Saint- 
Martin  au  Bosc,  capitaine  au  régiment  d'Artois,  qui  épousa 
le  I"  mars  1645,  Charlotte  de  Bézu-Frenelles.  De  ce  ma- 
riage vinrent  : 

I ."  Charles- Amédée,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Charles  de  Brossard,  écuyer  seigneur  de  Saint- 

Brice,  qui  épousa  Elisabeth  de  Monsures,  veuve 

de  Nicolas  de  la  Berquerie,  écuyer. 

III.  Charles- Amédée  de  Brossard,  chevalier,  seigneur 
de  Saint-Martin  au  Bosc,  épousa,  le  3  mars  1669,  Fran- 
çoise le  Chevalier  du  Manoir.  De  ce  mariage  vinrent  : 

i."  Antoine- Amédée  de  Brossard,  chevalier,  seigneur 
de  Saint-Martin  au  Bosc,  qui  épousa,  le  19  novem- 
bre 1701,  Madeleine  le  Clerc  de  Louvicamp,  dont 
il  eut  vingt-deux  enfants,  et  principalenient  des 
garçons,  qui  tous  se  marièrent  et  firent  autant  de 
branches  qui  sont  répandues  darls  beaucoup  de 
provinces.  L'aîné  de  tous  ces  enfants,  fut  Charles- 
Amédée  de  Brossard,  chevalier,  seigneur  de  Saint- 
Martin  au  Bosc,  qui  épousa,  le  3  novembre  1743, 
Angélique  de  Bourdel,  dont  il  eut  Charles-Amédée- 
Gabriel,  marquis  de  Brossard,  chef  de  la  branche 
aînée,  dont  il  est  parlé  ci-dessus. 

2."  François-Henri,  dont  l'article  suit; 


4A  DE  BROSSARD. 

3."  Antoine-Amédée  âe'IBrossard,  chevalier,  seigneur 
d'Hurpy. 

IV.  François-Henri  de  Brossard,  chevalier,  seigneur  de 
Bressy,  épousa,  le  i3  février  1700,  Claire  le  Cauchois, 
tille  de  Charles  le  Cauchois,  écuyer,  seigneur  de  Gaillonnet 
et  de  Guitrancourt,  et  de  Catherine  d'Andrieux.  De  ce  ma- 
riage vinrent  : 

i."  Marc-Antoine  de  Brossard,  dont  l'article  suit; 
2."  Marie  de  Brossard,  mariée,  le  27  octobre  1727,  à 
■     Claude-Louis  de  Hoitteville  (r),  chevalier,  seigneur 
de  Magnitot  ; 
3.*  Claire-Charlotte  de  Brossard,  mariée  à  Adrien  le 
Vaillant,  chevalier,  seigneur  de  Marochan. 

V.  Marc-Antoine  de  Brossard,  chevalier,  seigneur  de 
Cléry,  garde-du-corps  du  roi,  qui  épousa,  le  2  juin  1740, 
Marie-Elisabeth  de  Rose  de  la  Bretèche,  tille  de  Philippe 
de  Rose  de  la  Bretèche,  écuyer,  et  de  Marie-Elisabeth  d'An- 
drieux. De  ce  mariage  vinrent  : 

i.°  Antoine-Claude- Philippe,  dont  l'article  suit; 
2.°  Marguerite-Aimée  de  Brossard,  mariée  à  Pierre 

de  Brossard,  chevalier,  seigneur  d'Hurpy,  morte 

sans  postérité  ; 
3."  Marie-Elisabeth  de  Brossard,  mariée  à  François- 

Joseph-Désiré  de  Sailly,    chevalier,   seigneur  de 

Sailly,    dont  elle    eut  Charles-Joseph-Désiré    de 

Sailly  ; 
4."  Marie-Rose  de  Brossard,  morte  fille. 

VI.  Antoine-Claude-Philip'pe  de  Brossard,  chevalier, 
seigneur  de  Cléry,  mousquetaire  du  roi,  de  la  première 
compagnie,  épousa,  le  i3  décembre  1767,  Marie-Denise- 
Elisabeth  de  Sailly,  fille  de  Jean-François  de  Sailly,  cheva- 
lier, seigneur  de  Sailly,  et  d'Elisabeth-Josèphe  de  Fariaux. 
De  ce  mariage  vinrent  : 

I."  Denis-Tranquille,  dont  l'article  suit; 


(i)La  famille  de  Hoitteville  était  une  des  plus  anciennes  et  des  mieux 
alliées  du  Vexin  Français.  La  mère  de  ce  Claude  de  Hoitteville  était 
une  Conflans;  son  aïeule,  une  Trye  Pilavoine;  sa  bisaïeule,  une  de 
Prye.  Cette  famille  est  éteinte.  Le  dernier  rejeton  existant  est  dame 
Marie-Anne-Louise  de  Hoitteville,  veuve  de  Charles-Léonard  de  Cléry, 
comte  du  Saint-Empire,  dit  le  chevalier  Cléry,  si  connu  par  ses 
hauts  faits  dans  l'armée  de  Condé. 


DE  MUSSET.  47 

2."  Denise-Elisabeth-Françoise  de Brossard,  mariée  à 
Charles-Ferdinand  de  Brossard,  chevalier,  sei- 
gneur de  Runneval,  morte  sans  postérité. 

VII.  Denis-Tranquille  de  Brossard  de  Cléry,  chevalier, 
seigneur  de  Cléry  et  de  Bouttencourt,  a  épousé,  le  3o  dé- 
cembre 1792,  Thérèse-Elisabeth  Cossart  d'Espiés  fille 
de  Christophe  Cossart,  vicomte  d'Espiés,  chevalier, 
seigneur  d^Ômécourt,  mestre  -  de  -  champ  de  cavalerie, 
et  de  Thérèse-Elisabeth  de  Gaudechard.  De  ce  mariage 
vinrent  : 

i.°  Charles-Denis- Ernest,  qui  suit; 

2°.  Jules-Arsène-Tranquille  de  Brossard  de  Cléry, 

né  le  22  août  1799. 
3."  Deux  autres  garçons  et  une  fille,  morts  en  bas  âge. 

VIII.  Charles -Denis- Ernest,  vicomte  de  Brossard  de 
Cléry,  chevalier,  seigneur  de  Cléry,  sous-lieutenant  au 
régiment  de  Colonel-général,  infanterie,  né  le  7  février 
1795,  est  chef  de  cette  branche,  par  le  décès  de  son  père 
arrivé  le  27  novembre  181 3. 

Armes  :  «  D'azur,  à  trois  fleurs  de  lys  d'or,  à  la  bande 
»  d'argent  brochante  sur  le  tout.  Légende  :  Audenti  suc- 
»  cedit  opiis.  » 

Ces  armes  ont  été  plusieurs  fois  contestées  à  cette  famille, 
mais  elle  y  a  toujours  été  maintenue,  et  notamment  par 
un  arrêt  du  conseil  d'état,  du  i5  septembre  1786,  obtenu 
par  Charles- Amédée-Gabriel,  marquis  de  Brossard,  chef  de 
la  branche  aînée. 


MUSSET  (de),  en  Beauce  et  en  Vendomois.  Nous  voyons 
par  différents  actes  des  douzième,  treizième  et  quatorzième 
siècles,  que  ce  nom  se  traduit  en  latin  par  le  mot  Muscetus. 

Du  Gange,  dans  son  Glossaire  français,  dit  que  le  Mus- 
cet  est  une  espèce  d'épervier  ou  de  faucon,  que  quelques- 
uns  appelent  Fragel. 

Muscetus,  accipitris  vel  falconis  species,  quem 
alii  fragellum  vocant. 

Messieurs  de  Musset,  seigneurs  de  Pray  et  de  la  Bonna- 
venture,  portent  poui  armes  :  d'azur,  à  l'éperv'.er  d'or, 
chaperonné,  longé,  perché  de  gueules. 


48  DE  MUSSET. 

L'épervier  était  le  corps  de  la  devise  de  Jeanne  d'Ars  ou 
d'Arc. 

Catherine  du  Lis,  nièce  de  cette  héroïne,  a  épousé  Fran- 
çois de  Villebresme,  allié  à  la  famille  de  Musset. 

C'est  en  mémoire  de  Jeanne  d'Arc,  que  MM.  de  Musset 
prennent  pour  devise  les  mots:  Courtoisie,  Bonne  Aventure 
aux  Preuses. 

I.  Simon  de  Musset,  seigneur  de  Maisonfort  de  l'Etang 
et  de  la  Courtoisie,  fut  conseiller  du  duc  d'Orléans  et  de 
Milan;  maître  de  la  chambre  des  comptes  de  ce  prince,  et 
lieutenant-général  du  gouverneur  et  bailli  de  Blois.  Il  exer- 
çait ces  charges,  dès  l'année  146 1,  du  vivant  de  Charles, 
duc  d'Orléans  et  de  Milan. 

François,  comte  de  Dunois  et  de  Longueville,  par  ses 
lettres  du  22  mars  1479,  déclara  que  M.  Simon  de  Musset, 
avait,  à  cause  de  ses  fiefs  et  seigneuries,  deux  droits  d'usa- 
ges nobles  dans  la  forêt  de  Marchenoir. 

Marie  de  Clèves,  duchesse  douairière  d'Orléans,  le  fit 
employer,  comme  l'un  de  ses  conseillers,  dans  l'état  qu'elle 
arrêta,  le  7  avril  1480,  de  ses  officiers  et  de  ceux  de  son 
fils  (Louis,  duc  d'Orléans),  que  le  roi  avait  toujours  exemp- 
tés du  ban  et  arriére-ban. 

Le  duc  d'Orléans,  devenu  roi,  sous  le  nom  de  Louis  XII, 
confirma  Simon  de  Musset,  dans  les  charges  de  lieutenant 
du  gouverneur  et  bailli  de  Blois  qu'il  exerçait  depuis  plu- 
sieurs années,  et  le  retint  au  nombre  de  ses  conseillers. 

Le  19  février  i5o5,  le  même  roi  étant  à  Blois,  reçut  la 
résignation  que  Simon  de  Musset  lui  fit  au  profit  de  Denis 
de  Musset,  son  fils,  des  offices  dont  il  était  pourvu. 

Simon  de  Musset  ne  vivait  plus  le  22  mai  i5ii,  époque 
à  laquelle  Jeanne  de  Bonnas,  sa  veuve,  reçut  pour  elle  et 
ses  enfants,  les  obéissances  dues  au  fief  de  la  Courtoisie. 

Jeanne  de  Bonnas,  était  fille  de  messire  André  de  Bon- 
nas, chevalier,  chambellan  du  roi,  et  de  dame  Jeanne  de 
Villebresme,  dame  de  la  Courtoisie.  Elle  eut  de  son  ma- 
riage, avec  Simon  de  Musset,  un  fils,  dont  l'article  suit  : 

II.  Denis  de  Musset,  écuyer,  seigneur  de  la  Rousse- 
lière  et  de  la  Courtoisie,  conseiller  du  roi,  maître  des  re- 
quêtes de  la  duchesse  d'Orléans  et  de  Milan,  fut  pourvu  de 
l'office  de  lieutenant  général  du  gouverneur  et  bailli  de  Blois, 
d'abord,  dès  1495,  en  survivance  de  Simon  de  Musset,  son 
père,  et  ensuite  sur  la  démission  de  ce  dernier,  par  lettres- 
patentes  du  roi,  données  à  Blois,  le  19  février  i5o5. 

Il  fut  reçu  le  i5  juillet  i522,  à  la  foi  et  hommage  qu'il 


DE  MUSSET.  49 

devait  à  Jeanne,  duchesse  de  Longueville,  comtesse  de 
Dunois,  pour  raison  des  droits  d'usage  qu'il  avait  en  la 
forêt  de  Manchenoir.  Il  assista,  en  i533,  à  l'assemblée  des 
trois  ordres,  tenue  à  Blois,  pour  la  rédaction  de  la  cou- 
tume ;  il  vivait  encore  en  i534,  et  mourut  avant  i536. 

Denis  de  Musset,  épousa,  en  1478  ou  1479,  Marie  de 
Villebresme,  fille  de  Macé  de  Villebresme,  maître  d'hôtel 
de  Marie  de  Clèves,  mère  du  roi  Louis  XII. 

Après  la  mort  de  Marie  de  Villebresme,  Denis  de  Musset, 
étant  âgé  de  vingt-sept  à  vingt-huit  ans,  passa  à  de  secondes 
noces   avec    Marguerite   Ceuillet,  fille   de  Jean   Ceuillet, 
écuyer,  seigneur  de  Freschines  et  de  Gesvres. 
De  son  premier  mariage  naquit  : 

le  12  octobre  148 1,  Marguerite  de  Musset,  épouse, 
en  1497,  de  messire  Salmon  de  Bombelles,  cheva- 
lier, seigneur  de  Martignan. 
Du  second  mariage  est  né  : 

i.°  Claude,  dont  l'article  viendra; 
2.°  André  de  Musset,  seigneur  de  la  Courtoisie, 
prieur  de  Saint-Lazare-lès-Blois,  chanoine  et 
ensuite  doyen  de  l'église  d'Orléans,  en  157 1  ;  mort 
dans  cette  ville,  le  16  août  i58o.  (Voir  Gaîlia 
cHristiana,  tome  VIII,  et  les  Antiquités  d'Orléans 
*  par  le  Maire,  tome  II. 

3.°  Marie  de  Musset  ; 
,  4.°  Jeanne  de  Musset,  mariée  à  messire  Denis  Poillot, 
président  au  parlement  de  Paris.  De  leur  mariage 
est  issue  une  fille  unique,  nommée  Marie  Poillot, 
qui  épousa  Charles  Clutin,  seigneur  de  Villeparisis; 
dont  est  née  Catherine  Clutin,  qui  a  épousé  Jean  de 
la  Palu,  chevalier  de  l'ordre  du  roi,  et  seigneur  de 
Meilly.  (Voir  Eloges  des  Présidents,  par  Blanchard.) 
5.°  Florimonde  de  Musset; 

6."  Catherine  de  Musset,  mariée  à  noble  homme 
Tristan  Langlois,  écuyer,  sieur  d'Izy  et  de  laMai- 
sonfort  de  l'Etang.  De  ce  mariage  est  issu  André 
Langlois,  écuyer,  sieur  de  Maisonfort  de  l'Etang, 
des  Vaulx  et  du  Plessis-Maillé.  Il  fut  père  de  Ca- 
therine Langlois,  laquelle  épousa  Jacques  Gro- 
neau,  sieur  de  Champmarie,  dont  elle  était  veuve 
en  1587.  Elle  vendit  la  part  qu'elle  avait  dans  le 
fief  de  la  Courtoisie,  à  Guillaume  de  Musset,  par 
contrat  du  dernier  jour  de  novembre  1587; 
7.°  Marguerite,  ou  plutôt  Madeleine  de  Musset,  ma* 


50  DE  MUSSET. 

riée  à  Denis  Viart,  sieur  de  la  Ch6snâye.  Elle  le 
rendit  père  de  Denis  Vîart,  commissaire  provincial 
des  guerres  en  Normandie.  Celui-ci  épousa  demoi- 
selle Jeanne  Jolly,  et  de  ce  mariage,  ils  eurent  : 

a.  Angélique  Viart,  femme  de  noble  homme  M.  Jac- 
ques Servin,  sieur  de  Miramion,  conseiller  du 
roi  en  son  grand  conseil; 

b.  Marie  Viart,  femme  de  M.  Charles  Boutault; 

c.  Marguerite  Viart,  femme  de  Jean  Estenou, 
écuyer,  sieur  de  la  Mérauduère.  Denis  Viart, 
leur  père,  vendit  la  quatrième  partie  de  la  Cour- 
toisie à  Marie  de  Salmet,  veuve  de  Claude  de 
Musset;  dans  l'acte  de  vente  en  date  du  i8  février 
i583,  il  déclare  que  l'immeuble  vendu  lui  appar- 
tient comme  héritier  de  son  oncle  M.  André  de 
Musset,  doyen  de  l'église  d'Orléans. 

III.  Claude  de  Musset,  écuyer,  seigneur  de  la  Rousse- 
Hère,  du  grand  et  du  petit  Lude,  conseiller  du  roi,  suc- 
céda, en  i536,  à  Denis  de  Musset,  son  père,  dans  la  charge 
de  lieutenant  du  gouverneur  et  bailli  de  Blois;  il  fut  pourvu 
par  le  roi,  de  celle  de  lieutenant  général  du  présidial  de  la 
même  ville,  le  lo  août  i558. 

Il  avait  épousé  le  8  février  iSSy,  Marie  Girard  de  Sal- 
met, fille  de  Nicolas  Girard  de  Salmet,  vicomte  de  Vallo- 
gne,  seigneur  de  la  Bonnaventure  et  de  demoiselle  Claude 
de  SauUe. 

Il  ne  vivait  plus  en  i559,  et  Marie  de  Salmet,  sa  veuve, 
était  remariée,  dès  le  24  mai  i56i,  à  Claude  de  Bombelles, 
écuyer,  sieur  de  Lavau.  Elle  lui  survécut,  et  vivait  encore 
en  160 I. 

De  Claude  de  Musset,  et  de  Marie  de  Salmet,  naqui- 
rent : 

i."  Claude  de  Musset,  licencié  es  lois,  mort  peu  de 

temps  après  s*on  père,  et  sans  avoir  été  marié  ; 
2."  Guillaume  de  Musset,  dont  l'article  viendra; 
3."  Pierre  de  Musset,  écuyer,   seigneur  d'Ozouer, 
commissaire  des  guerres  à  la  suite  du  duc  de  Lon- 
gueville  au  gouvernement  de  Picardie,  et  puis  tré- 
sorier des  finances  à  Caën.  Il  n'a  point  été  marié, 
et  est  mort  en  i582; 
4,**  Marie  de  Musset,  dame  de    Montrouveau,  du 
Mesnil  et  de  la  Courtoisie,  décédée  à  Blois,  en 
1621,  sans  alliance; 


I' 


DE  MUSSET.  51 

5."  Claude  de  Musset,  mariée,-  le  23  juin  i586,  à 
messire  Hugues  Dumas,  chevalier,  seigneur  de 
Saint-Hilarion  et  du  Rossay,  contrôleur  général 
des  postes  de  France,  morte  sans  enfants; 

6."  Marguerite  de  Musset,  qui  fut  mariée,  en  pre- 
mières noces,  à  Macé  de  Bombelles,  écuyer,  sei- 
gneur de  Loingville,  Tun  des  cent  gentilshommes 
de  la  maison  du  roi;  et,  en  secondes  noces,  par 
contrat  du  16  mars  1 584,  avec  René  d'Alès,  écuyer, 
seigneur  du  Corbet,  gentilhomme  de  la  chambre 
du  roi.  Elle  mourut,  vers  Tan  i5gg,  sans  laisser 
d'enfants. 


IV.  Guillaume  de  Musset,  écuyer,  seigneur  de  la  Rous- 
selière,  de  Pray,  du  Lude,  d'Ozouer  le  Breuil,  de  la  Cour- 
toisie, épousa,  le  9  novembre  i58o,  noble  damoiselleCas- 
sandre  d'Epeigney,  fille  de  défunt  Jean  d'Epeigney,  vivant, 
écuyer,  sieur  de  Pray,  et  de  noble  damoiselle  Cassandre 
de  Salviati,  de  Tillustre  famille  de  ce  noiii,  de  laquelle 
Catherine  et  Marie  de  Médicis,  reines  de  France,  descen- 
daient par  les  femmes.  Bernard  de  Salviati,  seigneur  de 
Talcy,  aïeul  de  Cassandre  d'Epeigney,  avait  été  appelé  en 
France,  par  Catherine  de  Médicis,  sa  parente. 

Guillaume  de  Musset,  obtint,  le  i5  juillet  iSjg,  une 
pension  du  roi  Henri  III,  de  la  somme  de  quatre  cents 
écus,  en  récompense  des  services  qu'il  avait  rendus,  tant 
au  dedans  qu'au  dehors  du  royaume,  au  grand  contente- 
ment de  Sa  Majesté.  Le  ban  et  l'arrière-ban  ayant  été  con- 
voqués pendant  les  années  iSSj  et  i588,  il  fut  appelé  par- 
devant  le  lieutenant  général  du  Vendomois,  pour  raison 
de  sa  seigneurie  de  Pray;  mais  le  roi  Ffenri  III  l'exempta 
de  tout  service  personnel  et  contribution  au  ban  et  arrière- 
ban,  en  considération  de  ses  anciens  services,  et  de  ceux 
qu'il  venait  de  lui  rendre  en  la  compagnie  des  cinquante 
hommes  d'ordonnance,  sous  la  charge  du  comte  de  Mail- 
lévrier. 

Il  décéda  vers  la  fin  du  mois  de  novembre  ibg3.  Cassan- 
dre d'Epeigney,  sa  veuve,  épousa,  en  secondes  noces, 
Clovis  de  Tesseron,  écuyer,  mestre-de-camp  d'un  régi- 
ment d'infanterie  française.  Elle  n'eut  point  d'enfants  de  ce 
deuxième  mariage;  mais  de  celui  qu'elle  avait  contracté 
avec  Guillaume  de  Musset,  vinrent  : 

I ."  François  de  Musset,  dont  l'article  viendra  ; 


52  DE  MUSSET. 

2,"  Charles  de  Musset,  qui  a  fondé  la  branche  de 
Bonnaventure,  rapportée  ci-après; 

3.°  Claude  de  Musset,  décédé  au  mois  de  mai  1594 
à  Vendôme,  chez  damoiselle  Marie  de  Salmet, 
dame  de  Lavau,  son  aïeule  paternelle.  Il  fut  enterré 
en  réglise  de  Pray,  ainsi  que  Guillaume  de  Musset, 
son  père. 

V,  François  de  Musset,  chevalier,  seigneur  de  Pray, 
gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  du  roi,  par  brevet 
du  2  5  juillet  161 1,  prêta  serment  à  Sa  Majesté,  en  cette 
qualité,  le  9  août  suivant.  Il  fut  nommé  capitaine  ordinaire 
de  la  marine  du  Ponent,  par  comrnission  de  Charles  de 
Montmorency,  duc  de  Dampville,  pair  et  admirai  de  France 
et  de  Bretagne,  donnée  à  Paris,  le  12  mars  161 2.  Il  obtint, 
le  i5  juin  de  la  même  année,  une  pension  de  mille  livres, 
et  fut  encore  gratifié  par  le  roi,  le  22  avril  1620,  de  deux 
mille  livres  en  récompense  de  ses  services.  Convoqué  en 
ban  et  arrière-ban  du  Vendomois,  le  i3  sep,tembre  1621, 
pour  sa  seigneurie  de  Pray,  il  fit  remontrer  qu'il  ne  pou- 
vait comparaître  en  personne,  attendu  qu'il  servait  actuel- 
lement Sa  Majesté  au  régiment  de  Feuquières.  Il  fut  pourvu, 
le  20  mai  1628,  de  la  compagnie  des  gens  de  guerre  à  che- 
val, dits  Carabins,  vacante  par  la  démission  du  marquis 
de  Grimault,  et  fut  tué  lieutenant  au  gouvernement  de  Phi- 
lisbourg, 'dans  la  nuit  du  23  au  24  janvier  1 635,  par  une 
partie  des  troupes  allemandes,  composant  la  garnison  de 
cette  ville.  Ces  troupes  s'étant  révoltées,  livrèrent  la  place 
à  TEmpereur. 

François  de  Musset  était  né  le  2  octobre  i585,  et  avait 
été  baptisé  en  l'église  de  Pray,  le  5  du  même  mois,  audit 
an. 

Il  épousa,  en  premières  noces,  demoiselle  Marie  Ar- 
nauld,  fille  de  messire  Isaac  Arnauld,  conseiller  du  roi 
en  ses  conseils  d'état  et  privé,  intendant  des  finances  de  sa 
majesté,  et  de  dame  Marie  Perrin.  Les  articles  du  contrat 
de  ce  mariage  furent  signés  des  parties,  le  22  juillet  161 1, 
et  le  contrat  reçu  par  le  Camus  et  Sénélier,  notaires  au 
châtelet  de  Paris,  le  3  août  suivant. 

Marie  Arnauld  étant  morte,  François  de  Musset,  épousa 
demoiselle  Claire  Martin,  fille  de  noble  Daniel  Martin, 
écuyer,  sieur  de  Villiers,  et  de  demoiselle  Madelaine  Rous- 
seau. Le  contrat  de  ce  mariage  fut  reçu  par  Jacques-Barthé- 


DE  MUSSET.  5j 

lemi,  notaire  à  Blois,  le  26  janvier    1626.  Claire  Martin 

mourut  en  la  même  année,  sanS'  enfants. 

Du  premier  mariage  de  François  de  Musset  avec  Marie 

Arnauld  sont  issus  : 

i.°  François  II  de  Musset,  dont  Farticle  viendra; 
2.°  Marie  de  Musset,  qui  épousa  par  contrat  passé 
le  25  avril  i636,  messire  Pierre  d'Alès,  chevalier, 
seigneur  du  Corbet  en  Dunois,  gentilhomme  or- 
dinaire de  la  chambre  du  roi,  Tun  de  ses  maîtres 
d'hôtel  et  maréchal  de  camp.  Marie  de  Musset 
obtint,  le  10  avril  1654,  un  brevet,  par  lequel 
la  reine  mère  (Anne  d'Autriche),  désirant  la  gra- 
tifier, sur  le  bon  et  louable  récit  qui  lui  avait  été 
fait  de  ses  ver-tueuses  et  louables  qualités,  joint 
à  sa  bonne  naissance^  la  retint  pour  une  de  ses 
dames  ordinaires.  Elle  mourut  avant  le  26  juillet 
1666,  et  de  son  mariage  avec  messire  Pierre  d'Alès, 
naquirent  six  enfants,  d'où  MM.  d'Alès  de  Corbet 
actuellement  existants.  (Voir  Inventaire  de  l'His- 
toire de  la  Noblesse  de  Touraine,  par  l'Hermite 
Soulier.) 
3.°  Anne  de  Musset,  épouse  de  messire  Jacques  de 
Sorbiers,  seigneur  de  Maubois,  de  l'ancienne  mai- 
son des  Sorbiers,  seigneur  de  Pouzieux  et  de  Pru- 
neaux, desquels  la  postérité  subsiste  en  Touraine. 

VI.  François  II  de  Musset,  chevalier,  seigneur  de  Pray 
et  de  la  Thoise,  fut  pourvu  par  brevet  du  roi,  le  17  avril 
i635,  de  la  compagnie  de  Carabins,  dits  arquebusiers  à 
cheval,  vacante  par  la  mort  du  sieur  de  Pray  son  père  ; 
il  fut  marié  à  demoiselle  Marie  Hurault  de  l'Hôpital, 
fille  d'André  Hurault  de  l'Hôpital,  baron  d'Auneux,  et  de 
Marie  Hilaire.  Il  n'eut  point  d'enfants  de  ce  mariage  et 
mourut  à  Pray,  le  26  juin  i653.  Il  fut  enterré  dans  l'église 
de  la  paroisse  de  Pray. 

Marie  Hurault  sa  veuve,  épousa,  en  secondes  noces, 
Hector  de  la  Forêt,  seigneur  d'Hianville.  (Histoire  des 
grands  officiers  de  la  cour,  tome  VI,  page  517.) 

5°  Branche  de  Bonnaventure  prise  au  4^  degré. 

V.  Charles  de  Musset,  chevalier,  seigneur  de  la  Bon- 
naventure, de  la  Courtoisie,  du  Mesnil,  de  Lude,  de 
Beauvoir,  second  fils  de  Guillaume  de  Musset  et  de  Cas- 


54  HE  MUSSET. 

sandre  d'Epeigney,  naquit  le  26  juillet  i588,  et  fut  baptisé 
dans  réglise  paroissiale  de  Saint-Pierre  de  Pray,  le  10 
août  de  la  même  année,  Son  père  étant  mort  en  iSgS,  il 
fut,  ainsi  que  ses  frères  François  et  Claude,  sous  la  garde 
noble  de  Cassandre  d'Epeigney  leur  mère. 

Le  10  février  iSgS,  Marie  de  Salmet,  leur  aïeule  pater- 
nelle, fut  reçue  à  la  foi  et  hommage  de  M.  Philippe  Hu- 
rault,  chancelier  de  France,  pour  raison  de  la  seigneurie 
de  la  Courtoisie,  appartenant,  est-il  dit  dans  l'acte,  à 
François  et  Charles  de  Musset,  fils  mineurs  de  défunt  Guil- 
laume de  Musset,  écuyer,  et  de  demoiselle  Cassandre 
d'Epeigney,  alors  femme  de  Clovis  de  Tesseron,  écuyer. 

François  et  Charles  de  Musset  firent  leur  foi  et  hom- 
mage au  duc  de  Longueville,  le  7  juillet  1614,  pour  la 
seigneurie  de  Lude,  et  le  27  juillet  1621,  pour  celle  du 
Mesnil. 

Charles  de  Musset  possédait,  dès  i6io,  la  terre  de  la 
Bonnaventure,  située  au  gué  de  Loir,  dans  la  paroisse  de 
Mazangey.  Cette  terre  lui  était  échue  en  partage  dans  la 
succession  de  Marie  de  Salmet  son  aïeule,  qui,  elle-même, 
en  avait  hérité  après  la  mort  de  Jean  de  Salmet  son  frère  (i). 
Le  Manoir  principal  ou  le  château  de  la  Prévoté  de  Mazan- 
gey, dépendant  de  l'église  et  chapitre  de  Chartres,  ayant 
été  détruit  pendant  les  guerres  avec  les  Anglais  dans  le 
quinzième  siècle,  un  prévôt  de  Mazangey,  nommé  Gay- 
gnier,  qui  possédait  à  titre  d'héritage  la  maison  de  la 
Bonnaventure,  y  fixa  son  domicile,  attribua  à  cette  terre 
plusieurs  des  droits  qui  appartenaient  par  la  coutume  de 
Chartres  aux  fiefs.  Jean  de  Salmet  avait  mis  cette  maison 
sous  la  sauve-garde  du  roi,  et  obtint  d'Henri  IV  la  permis- 
sion de  la  fortifier.  Il  y  fit  construire  des  tours  avec  un  pont- 
levis  et  l'entoura  de  murs.  Une  chapelle  que  M.  Gaygnier, 
prévôt  de  Mazangey  avait  disposée  de  manière  qu'on  y 
pût  faire  l'office,  donna  lieu,  en  i683,  à  des  prétentions  de 
la  part  du  traitant  chargé  de  la  recherche  des  biens  usurpés 
sur  le  clergé  par  les  calvinistes.  Ce  traitant  avança  à  l'appui 
de  ses  injustes  prétentions,  que  la  chapelle  de  la  Bon- 
naventure  était   en    titre,    qu'il    en    dépendait    plusieurs 


(i)  Antoine  de  Bourbon,  roi  de  Navarre,  a  quelquefois  habité  le 
chastel  de  Bonnaventure,  sis  au  Gué-du-Loir,  et  !«  poète  Ronsard  a 
célébré,  sur  un  refrain  qui  nous  est  encore  connu,  les  aventures  ga- 
lantes du  roi  de  Navarre. 


DE  MUSSET.  5^ 

arpents  de  terre,  que  la  maison  de  la  Bonnaventure  et 
toutes  ses  dépendances  avait  appartenu  à  l'ordre  de  Saint- 
François  d'Assise;  que  ce  domaine  lui  avait  été  enlevé  par 
le  cardinal  d'Amboise,  commissaire  du  saint-siége  pour 
la  réformation  des  Franciscains.  Il  fut  soutenu,  au  contraire, 
que  la  maison  de  la  Bonnaventure  n'avait  jamais  fait 
partie  des  domaines  du  clergé  séculier  ou  régulier;  que  le 
nom  de  Bonnaventure  avait  été  imposé  à  ce  manoir  dans 
le  quatorzième  siècle,  mais  sans  aucun  rapport  ni  à  Saint- 
François  d'Assise,  ni  à  Saint-Bonnaventure  ;  que  la 
chapelle  dont  il  s'agissait  n'était  point  un  bénéfice, 
qu'il  n'en  dépendait  aucuns  héritages.  Sur  le  vu  des  titres 
et  autres  pièces  produites,  M.  Bazin  de  Bezons,  intendant 
de  la  généralité  d'Orléans,  rendit,  le  6  juillet  i683,  une 
ordonnance,  par  laquelle  il  déclara  le  traitant  mal  fondé 
dans  ses  demandes,  et  maintint  le  propriétaire  de  la  Bon- 
naventure daçs  tous  ses  droits.  Le  prévôt  de  Mazangey, 
après  de  longues  contestations  sur  d'autres  points,  a  de  son 
côté  transigé,  et  du  consentement  du  chapitre  de  Char- 
tres, confirmé  ce  qui  avait  été  fait  par  M.  Gaygnier.  MM.  de 
Musset  ont  été  reçus  à  la  foi  et  hommage  de  la  prévôté  de 
Mazangey,  pour  le  fief  et  seigneurie  de  Musset-Bonna- 
venture. 

Charles  de  Musset  faisait  sa  demeure  dans  cette  terre.  Il 
fut  capitaine  au  régiment  d'infanterie  de  Villearnoul,  par 
brevet  du  ii  juillet  1620.  Gentilhomme  de  la  chambre  du 
roi  Louis  XIII,  ainsi  qu'il  paraît  par  le  brevet  d'une  pen- 
sion de  douze  cents  livres,  qui  lui  fut  accordée  en  cette 
qualité,  le  24  novembre  1624.  Il  fut  tué  pendant  la  guerre 
de  la  Valfeline,  en  1625,  étant  alors  premier  capitaine  au 
régiment  de  Feuquières.  Il  était  connu  sous  le  nom  de 
Bonnaventure,  comme  son  frère  sous  celui  de  Pray  ou  Pré. 
L'un  et  l'autre  avaient  une  réputation  de  bravoure  bien 
méritée.  Tous  deux  moururent  au  service  de  l'État.  L'aîné, 
âgé  de  quarante-neuf  ans,  et  le  cadet  étant  dans  sa  trente- 
septième  annèô.  Celui-ci,  Charles  de  Musset,  dit  le  capi- 
taine Bonnaventure,  avait  épousé,  par  contrat  du  16  no- 
vembre 161 5,  demoiselle  Madeleine  Bazin,  fille  deM.Isaac 
Bazin,  écuyer,  sieur  de  Crémon,  et  de  défunte  demoiselle 
Bothereau.  Elle  le  rendit  père  de  Charles  II  de  Musset  dont 
l'article  suivra. 

Madeleine  Bazin,  après  la  mort  du  capitaine  Bonna- 
venture, passa  à  de  secondes  noces,  avec  messire  Enoch 
le  Breton,  chevalier    seigneur  de    Chanceaux,    dont  elle 


56  DE  MUSSET. 

était  veuve  dès  l'an  1609.  Elle  eut,  de  ce  dernier  mariage, 
quatre  filles  : 

1 .0  Marie  le  Breton  ou  le  Brethon,  qui  épousa  en  pre- 
mières noces,  Charles  de  Pierre-Buffière,  chevalier; 
et  en  secondes  noces,  Aymard  de  Chouppes;  dont 
Aymard  II  de  Chouppes,  baron  de  Fau,  marié  à 
Marie- Anne  Bothereau. 

2."  Madeleine  le  Breton,  qui  fut  mariée  à  Georges 
Ridouët  de  Sancé,  dont  elle  n'eut  point  d'enfants. 
Elle  demeurait  à  la  Denisière,  paroisse  de  Couture 
en  Vendomois. 

3."  Catherine  le  Breton,  épouse  d'Isaacde  l'Espinay. 
Elle  en  eut  Anne  de  l'Espinay,  qui  était  mariée  en 
1696,  à  Amaury-Henri  Gouyon,  comte  de  Beau- 
fort. 

4."  Françoise  le  Breton,  épouse  de  Pauîde  Soucelles, 
chevalier,  dont  en  1696,  Catherine  de  Soucelles 
mariée  à  Léonard-Antoine  de  Gehlin,  chevalier, 
seigneur  de  Prépotin  ;  et  Françoise  de  Soucelles, 
épouse  de  M.  Jacob  Du  Quesne. 

VI.  Charles  II  de  Musset,  chevalier,  seigneur  de  la  Bon- 
naventure,  d'Ozouer  le  Breuil,  du  grand  et  petit  Mesnil,  du 
grand  et  petit  Lude,  de  Beauvoir  et  de  la  Courtoisie,  fut 
d'abord  capitaine  au  régiment  de  Beauce,  par  commission 
du  18  décembre  1637,  puis  dans  celui  de  S.A.  R.  M.  Gaston, 
fils  de  France,  oncle  du  roi  Louis  XIV,  comme  il  paraît  par 
plusieurs  actes  où  il  est  ainsi  qualifié,  et  notamment  dans  un 
certificat  de  service,  signé  de  la  main  du'prince,  et  contresi- 
gné de  Fromont,  donné  au  camp  deWathin,  le  1 3  juillet  1 645 , 
Il  obtint  en  récompense  des  services  qu'avait  rendus  Char- 
les I  de  Musset,  son  père,  une  pension  de  six  cents  livres. 
Le  brevet  de  cette  pension  est  du  6  mars  1626.  On  peut 
conjecturer  que  Charles  1 1  de  Musset,  fils  unique  de  Charles  I 
et  de  Mademoiselle  Bazin,  était  né  en  1620;  car  le  bailli  de 
Dunois,  par  sentence  du  9  août  1627,  donna  main-levée 
à  Madeleine  Bazin,  de  la  saisie  féodale  faite  à  la  requête 
du  procureur  fiscal  de  M.  le  duc  de  Longueville  de  la  terre 
du  Lude,  attendu  que  Charles  de  Musset,  fils  mineur  de 
ladite  dame  n'est  âgé  que  de  sept  ans.  Devenu  majeur,  et 
ayant,  comme  nous  l'avons  dit  plus  haut,  embrassé  la  pro- 
fession des  armes,  il  fut  connu,  ainsi  que  l'avait  été  son 
père,  sous  le  nom  du  capitaine  Bonnaventure,  se  distingua 


DE  MUSSET.  57 

par  plusieurs  traits  d'une  valeur  brillante,  et  fut  tué  au 
siège  du  tort  de  Mardick.  Cette  place  capitula  le  28  juillet 
1645,  et  dès  le  18  août  de  la  même  année,  incontinent 
après  la  nouvelle  reçue  du  décès  du  sieur  de  Bonnaventure, 
inventaire  fut  fait  des  biens  meubles  de  sa  succession. 

Il  fut,  par  contrat  du  20  novembre  lôSp,  marié  avec 
demoiselle  Anne  Moreau,  fille  de  noble  Noé  Moreau,  sieur 
de  la  Boissière,  conseiller  du  roi,  et  de  feue  Anne  Guard. 

Anne  Moreau  mourut  avant  son  mari,  laissant,  de  leur 
mariage,  trois  enfants  : 

i."  Charles  III  de  Musset,  dont  Tarticle  viendra; 

2.°  Anne  de  Musset,  décédée  en  1646; 

3.°  Marie  de  Musset,  dame  de  la  Courtoisie,  mariée 
le  i3  mars  1671  à  messire  François  de  Salmon  de 
Courtemblay,  chevalier,  seigneur  de  la  Fertière. 
Elle  mourut  sans  enfants  le  i"  mai  1722.  Son 
mari,  François  de  Salmon,  était  mort  vers  1701. 

VII.  Charles  III  de  .Musset,  chevalier,  seigneur  de  la 
Bonnaventure,  du  grand  et  petit  Mesnil  et  de  Pathay,  né 
en  1641,  comme  on  le  peut  conjecturer  par  les  lettres  d'é- 
mancipation par  lui  obtenues  en  i658,  et  dans  lesquelles*^ 
il  est  dit,  lors  âgé  de  dix-sept  ans^  fut  marié  par  contrat, 
en  date  du  6  janvier  1676,3  dame  Marie- Jeanne  de  Pathay, 
fille  de  défunt  Henri  de  Pathay,  chevalier,  seigneur  baron 
de  Clereau,  et  de  dame  Marie  Duval, 

Il  avait,  ainsi  que  sa  sœur,  été  sous  la  tutèle  de  son 
aïeule  paternelle,  Madeleine  Bazin,  qui  ne  mourut  qu'en 
i663  ou  1664.  Cette  dame,  n'ayant  pas  réglé  avant  sa  mort 
les  comptes  de  cette  tutèle,  il  s'éleva  entre  ses  enfants  et 
ses  petits-enfants,  une  contestation  sur  laquelle  il  n'a  été 
transigé  qu'en  1725. 

Charles  III  de  Musset  avait  fait,  avant  son  mariage  avec 
Jeanne  de  Pathay,  le  partage  des  biens  de  la  succession  de 
ses  père  et  mère  avec  Marie  de  Musset  sa  sœur  ;  l'acte  de  ce 
partage  fut  reçu  le  23  avril  1668  par  Honnet,  notaire,  au 
bourg  de  Fau,  près  Loches. 

Charles  III  de  Musset  comparut  au  ban  du  Vendomois,  et 
combattit  sous  les  ordres  du  maréchal  de  Turenne.  Ses  ser- 
vices militaires  sont  constatés  par  les  certificats  que  ses  chefs 
lui  délivrèrent  le  17  novembre  1674.  Il  fut  maintenu  dans 
sa  noblesse  d'extraction  par  jugements  des  9  juin  1660  et 
9  juin  1667,  et  mourut  au  château  de  Bonnaventure  le 


iS  DE  MUSSET. 

lo  septembre  1699.  Marie-Jeanne  de  Pathay,  sa  veuve,  lui 
sm-vécut;.  Elle  renonça  à  la  garde  noble  de  ses  enfants,  se 
retira  dans  sa  terre  de  Pathay  en  Beauce,  et  y  mourut.  Elle 
laiçsa^  de  son  mariage,  quatre  fils  et  deux  filles  : 

I .°  Charles- Antoine,  dont  Tarticle  viendra  : 

i."  Alexandre-Henri  de  Musset,  né  le  3  février  1684, 
baptisé  en  l'église  de  Mazangey,  le  4  février  i685, 
mort  sans  avoir  été  marié,  le  8  janvier  1761,  et 
inhumé  en  l'église  de  Mazangey  le  9  du  même  mois, 
a  été  connu  sous  le  nom  de  M.  de  Bonnaventure.  Il 
a  possédé  les  terres  du  Lude  en  Beauce  et  du  Pui. 
Elevé  page  de  S.  A.  R;  Monsieur,  frère  de  Louis 
XIV,  il  entra  sous-lieutenant  au  régiment  de  Char- 
tres, le  i^""  mars  1703  ;  capitaine  le  21  mars  1706  ; 
lieutenant-colonel  le  8  décembre  1741  ;  brigadier 
des  arniées  le  i"  mai  1745,  et  servant  en  cette  qua- 
lité en  1746,  1747  et  1748.  Lieutenant  pour  le  roi 
à  la  Rochelle,  et  y  commandant,  ainsi  que  dans  le 
pays  d'Aunis  par  commission  du  28  mars  1754,  en- 
registrée à  l'hôtel  de  ville  de  la  Rochelle,  le  17  fét 
vrier  1755.  Il  fut  chevalier  de  l'ordre  royal  et  mi- 
litaire de  Saint-Louis  par  brevet  du  2  septembre 
1722,  et  pensionné  de  la  somme  de  quinze  cents 
livres,  sur  ledit  ordre  en  1747.  Il  l'avait  été  de  huit 
cents  livres  après  le  combat  d'Ettingen,  où  il  se  dis- 
tingua d'une  manière  particulière.  Le  régiment  de 
Chartres,  qu'il  commandait,  ayant  été  ébranlé  par 
un  feu  très-vif  de  l'ennemi,  M.  de  Bonnaventure  fit 
faire  halte,  et  portant  un  drapeau  qu'il  avait  pris  de 
la  main  d'un  enseigne,  il  dit  aux  soldats  :  En  est-il 
parmi  vous  qui  ayent  peur,  qu'ils  se  retirent  ? 
Enfants!  vous  reste\  tous  :  je  vous  reconnais;  vous 
préfère'^  mourir  avec  moi  en  gens  d'honneur  plutôt 
que  de  devoir  votre  vie  à  une  lâcheté. . .  Le  régiment 
immobile,  au  feu  de  l'ennemi,  ne  s'ébranla  que 
pour  se  retirer  au  petit  pas  en  faisant  toujours  la 
meilleure  contenance.  Il  repassa  ainsi  le  marais  et 
rejoignit  l'armée  sans  avoir  été  entamé  (Voyez  les 
Essais  historiques  sur  les  Régiments,  in- 12,  17É7). 
On  avait  vu,  en  1734,  M.  de  Bonnaventure  con- 
duire avec  le  même  sang-froid  et  le  même  bonheur, 
les  deux  compagnies  des  grenadiers  du  régiment  de 
Chartres,  employées  sous  les,  ordres  de  M.  de  Mail- 


DE  MUSSET.  «59 

lebois,  sur  la  chaussée  de  San-Benedetto,  près  de 
Guastalla. 

Après  la  prise  de  Bruxelles,  en  1746,  M.  de  Bon- 
naventure,  chargé  de  la  garde  du  poste  de  Wille- 
vorde,  fut  attaqué  par  des  forces  supérieures  et 
parvint  à  s'y  maintenir.  Il  commandait,  à  Rocoux, 
la  brigade  d'Orléans.  Cette  brigade,  composée  des 
régiments  de  Chartres  et  d'Orléans,  attaqua  avec 
autant  d'audace  que  de  succès,  les  retranchements 
de  l'angle  du  village  de  Rocoux,  prit  plusieurs  ca- 
nons, plusieurs  drapeaux,  et  fit  nombre  de  prison- 
niers. M.  de  Bonnaventure  fut  blessé  de  trois  coups 
de  feu  sans  vouloir  se  retirer.  L'une  de  ces  blessu- 
res lui  fracassant  la  mâchoire,  lui  ôtait  la  faculté 
de  parler  ;  mais  il  animait  encore  les  soldats,  en 
.leur  montrant  avec  son  chapeau  les  retranchements 
qu'ils  devaient  emporter. 

Après  cette  bataille,  le  régiment  de  Chartres  prit 
ses  quartiers  d'hiver,  et  dès  le  23  octobre  M.  le  ma- 
réchal de  Saxe  expédia,  de  sa  main,  des  lettres  de 
service,  en  qualité  de  brigadier,  à  M,  de  Bonna- 
venture. Il  lui  écrivit  de  Chambord,  le  ig  décem- 
bre suivant  : 

a  J'apprends  avec  plaisir,  Monsieur,  que  votre 
»  santé  est  meilleure,  et  je  souhaite  qu'elle  puisse 
»  se  rétablir  bientôt  entièrement.  Les  eaux  de  Bar- 
»  rége  pourront  y  contribuer;  mais  je  pense  qu'il 
»  ne  faut  pas  que  vous  en  fassiez  usage  avant  une 
a  couple  d'années,  parce  qu'elles  n'opèrent,  avec 
»  succès,  que  sur  les  anciennes  blessures,  et  que  les 
rt  vôtres  sont  encore  trop  nouvelles.  Je  suis  très- 
«  parfaitement,  monsieur,  votre  très-humble  et 
»  très-obéissant  serviteur. 

Signé ^  M.  DE  Saxe.  » 

M.  de  Bonnaventure,  qui  se  trouvait  assez  bien 
rétabli  à  l'ouveiture  de  la  campagne  de  1 747,  mar- 
cha avec  la  brigade  d'Orléans  à  l'attaque  du  village 
de  Lawfeld.  Le  maréchal  de  Saxe  y  chargea  en  per- 
sonne les  ennemis,  qui  furent  complètement  battus 
le  2  juillet;  et  le  27  du  même  mois,  M.  d'Argenson, 
étant  au  camp  de  la  commanderie  du  Vieux  Jonc, 
écrivit  à  M,  Bqnn^v^qture  la  lettre  suivante  ; 


6o«  DE  MUSSET. 

tf  Le  Roi  voulant,  Monsieur,  vous  donner  des 
»  marques  de  la  satisfaction  qu'il  a  de  la  manière 
■n  dont  il  vous  a  vu  servir  à  la  bataille  de  Lawfeld, 
»  sa  majesté  m'a  ordonné  de  vous  mander  qu'elle 
»  vous  accordait  une  pension  de  douze  cents  livres 
»  sur  le  trésor  royal.  Je  vous  en  donne  avis  et 
»  suis,  etc. 

Signé  d'Argenson. 

Après  la  bataille  de  Lawfeld,  l'armée  fit  le  siège 
de  Berg-Op-Zoom.  La  brigade  d'Orléans  y  fut  em- 
ployée et  M.  de  Bonnaventure  qui  la  commandait 
reçut  une  blessure  devant  Berg-Op-Zoom.  Il  fut 
chargé  de  la  directioa  de  l'attaque  des  forts  Frédé- 
ric-Henri et  Lillo,  à  la  place  du  comte  de  Lalli,  qui 
avait  été  fait  prisonnier  dans  les  dunes.  M.  de  Bon- 
naventure conduisit  cette  attaque  avec  l'intelligence 
et  la  valeur  dont  il  avait  donné  des  preuves  en  tant 
«  d'autres  occasions.  Le  fort  Frédérick-Henri  s'était 

rendu  le  6  octobre  :  on  avait  ouvert  la  tranchée  de- 
vant celui  de  Lillo  ;  le  chemin  couvert  fut  pris  le 
12  au  soir,  par  M.  le  comte  de  Lœvenhaupt.  Ce 
colonel  avait  conduit  la  veille  à  M.  de  Musset-Bon- 
naventure,  trois  cents  grenadiers  et  dix-sept  cent 
cinquante  fusiliers.  Dès  que  le  «omte  de  Lœven- 
haupt se  fut  emparé  du  chemin  couvert,  l'officier 
qui  commandait  dans  Lillo  se  rendit  prisonnier  de 
guerre  avec  sa  garnison.  Le  roi,  pour  récompenser 
les  services  que  M.  de  Bonnaventure  avait  rendus 
dans  cette  campagne,  lui  accorda  une  pension  de 
quinze  cents  livres.  Cette  nouvelle  grâce  lui  fut  an- 
noncée par  la  lettre  suivante  du  ministre  de  la 
guerre. 

A  Fontainebleau,  le  22  Novembre  1747. 

«  Le  Roi  ayant  voulu.  Monsieur,  en  considé- 
»  ration  de  vos  services  et  de  la  distinction  avec  la- 
»  quelle  vous  vous  êtes  conduit  aux  sièges  des  forts 
»  Frederick-Henri  et  Lillo,  vous  accorderunepen- 
«  sion  de  quinze  cents  livres  dans  l'ordre  royal  et 
»  militaire  de  Saint- Louis,  au  lieu  de  celle  de  huit 
»  cents  liv.  dont  vous  Jouissiez  déjà  dans  le  dit  or- 
»  dre,  je  vous  en  donne  avis  avec  bien  du  plaisir, 
»  et  suis,  etc. 

Signé  M.  P.  d'Argenson. 


DE  MUSSET.  6i 

M,  le  maréchal  de  Saxe,  par  ordre  donné  au 
camp  de  Louvain,  le  2  octobre,  avait  nommé  M.  de 
Bonnaventure,  lieutenant  de  roi  de  Nivelle.  Il  s'y 
rendit  avec  le  régiment  de  Chartres  qui  y  passa 
l'hiver. 

Le  i5  avril  1748,  M.  de  Bonnaventure  eut  du  rof 
de  nouvelles  lettres  de  service,  en  qualité  de  briga- 
dier, et  il  servit  au  siège  de  Maëstricht.  Nommé 
lieutenant  de  roi  de  cette  place,  il  assista  à  la  re- 
mise qui  en  fut  faite  aux  Hollandais,  en  conséquence 
du  traité  de  paix;  rentré  en  France  avec  le  régiment 
de  Chartres,  il  le  commanda  en  qualité  de  lieutenant- 
colonel,  jusqu'au  mois  de  mars  1754,  qu'il  passa  lieu- 
tenant de  roi,  à  la  Rochelle.  M.  d'Argenson  connais- 
sait son  zèle,  et  avait  eu  plusieurs  fois  occasion  d'ad- 
mirer son  désintéressement;  aussi  ce  ministre  seconda 
de  tout  son  pouvoir  M.  le  duc  d'Orléans,  qui  voulait 
lui  assurer  un  traitement  avantageux.  M.  le  duc  d'Or- 
léans, en  annonçant  à  M.  de  Bonnaventure  sa  nomi- 
nation à  la  lieutenance  du  roi,  de  la  Rochelle,  lui 
écrivit  la  lettre  suivante  : 

Au  Palais-Royal,  le  18  avril  1754. 

a  Monsieur,  je  fais  joindre  à  cette  lettre  copie  de 
»  celle  que  m'a  écrite  M.  d'Argenson,  sur  la  lieute- 
»  nance  de  roi,  de  la  Rochelle,  à  laquelle  Sa  Majesté 
»  vient  de  vous  nommer.  Vous  verrez  qu'outre  les 
»  i5oo  livres  de  pension  que  vous  avez  sur  l'ordre  de 
»  St.-Louis,  le  roi  veut  bien,  par  une  grâce  toute 
»  particulière,  et  par  -la  satisfaction  qu'il  a  de  vos 
»  services,  vous  accorder  la  continuation  de  votre 
»  pension  de  1200  livres  sur  le  trésor  royal,  avec  une 
»  gratification  de  pareille  somme  dont  vous  jouirez 
»  tant  que  M.  de  Montrozier  touchera  les  appointe- 
»  ments  attachés  à  cette  place.  Pour  rendre  votre  si- 
»  tuation  meilleure,  et  vous  donner  de  mon  côté  une 
»  preuve  du  cas  que  je  fais  de  vos  services,  je  vous 
»  ferai  toucher  de  mon  trésor,  toutes  les  années,  la 
»  somme  qui  manquera  au  traitement  que  le  roi  vous 
»  fait,  pour  compléter  le  revenu  de  la  place,  et  le 
»  rendre  tel  qu'il  sera  à  la  mort  de  M.  de  Montrozier. 
»  Vous  vous  entendrez  sur  cela  avec  le  sieur  Fon- 
»  taine,   secrétaire   de  mes    commandements.   Je  lui 


61  DÉ  îilÛSâÈt. 

*  donnerai  mes  ordres  en  conséquence  de  cet  arran- 
»  gement  auquel  je  me  suis  porté  avec  un  plaisir  égal 
y>  aux  sentiments  avec  lesquels  je  suis,  Monsieur,  votre 
»  affectionné  à  vous  servir. 

«  Signé,   Louis- Philippe  d'Orléans.  >• 

La  guerre  ayant  éclaté  de  nouveau,  en  ijSô,  M.  de 
Bonnaventure  s'employa  très-utilement  à  la  défense 
de  la  Rochelle  et  du  pays  d'Aunis,  que  les  Anglais  me- 
nacèrent plusieurs  fois.  Les  bourgeois  de  la  Rochelle 
obtinrent  la  permission  de  prendre  les  armes,  et  for- 
mèrent quatre  compagnies,  dont  l'une  adopta  le  nom 
de  Bonnaventure. 

Ce  militaire  s'étant  déterminé  à  prendre  quelque 
repos,  après  soixante  ans  de  service,  conserva-  rhez 
lui  le  traitement  attaché  à  la  place  de  lieutenant  de 
roi. 

Le  maréchal  d'Estrées,  instruit  par  le  ministre  de 
la  guerre  des  arrangements  qui  procuraient  à  M.  de 
Bonnaventure  une  retraite,  lui  écrivit  le  21  Juillet  1760, 
la  lettre  suivante  : 

a  Quand  on  a  aussi  bien  servi  le  roi  que  vousavez  fait, 
»  Monsieur,  et  aussi  longtemps,  il  est  juste  de  penser  à 
»  se  reposer.  Je  souhaite  que  l'arrangement  qui  a  été 
•  »  fait  pour  vous,  vous  soit  avantageux  ;  je  regretterai 
»  cependant  toujours  de  voir  la  ville  de  la  Rochelle 
»  privée  d'un  commandant  aussi  capable  et  aussi  ver- 
»  tueux,  qui  sûrement  emportera  avec  lui  les  regrets 
»  de  tous  les  honnêtes  gens.  Je  suis,  etc. 

»  Signé,  le  Maréchal  d'Estrées.  » 

.  3."  Louis-François  de  Musset,  chevalier,  seigneur  de 
Boulon,  capitaine  au  régiment  de  Chartres,  infante- 
rie, né  à  la  Bonnaventure,  le  20  avril  1690,  et 
baptisé  en  l'église  de  Mazangey  le  lendemain, 
épousa,  en  1723,  demoiselle  Thérèse- Pélagie  Pau- 
trisel  ou  Potrisel,  dont  il  n'a  point  eu  d'enfants.  Il 
est  mort  à  Chesles,  près  Issoudum.  Sa  femme  est 
morte  à  Paris,  et  a  été  inhumée  sur  la  paroisse  St.- 
André-des-Arcs. 
4.''  Olivier-Pierre-César  de  Musset,  né  à  la  Bonna- 
venture, le  2  mars  1692,  baptisé  en  l'église  de 
Mazangey  le  lendemain,  sous-lieutenant  au  régi- 


ment  de  Chartres,  le  i«'  avril  171Ô,  capitaine  le 
3o  octobre  1718,  chevalier  le  i5  mai  1720,  puis 
commandeur  de  l'ordre  de  Notre-Dame  du  Mont- 
Carmel,  et  de  St.-Lazare  de  Jérusalem,  chevalier 
de  Tordre  royal  et  militaire  de  St.-Louis,  blessé 
d'un  coup  de  feu  à  la  poitrine,  au  siège  deFribourg 
en  Brisgaw,  pensionné  de  six  cents  livres  sur  l'éx- 
tfaordinaire  des  guerres,  est  mort  à  Châteaudun, 
en  1766. 

M.  le  chevalier  de  Musset  avait  épousé  demoi- 
selle Jeanne  de  Pelsaire;  de  leur  mariage  est  né  un 
fils  mort  en  bas  âge,  et  trois  filles  qui  n'ont  laissé 
aucune  postérité,  savoir  : 

a.  Louise  de  Musset,  reçue  à  St.-Cyr  sur  les  preu- 
ves de  sa  noblesse,  consignées  dans  l'armoriai 
de  France,  tome  I",  registre  i.  Elle  a  épousé 
Jérôme  de  Villecourt,  écuyer,  dont  elle  est  restée 
veuve  sans  enfants.  Madame  de  Villecourt  est 
morte  à  Montreuil  près  Versailles,  au  mois  d'oc- 
tobre 1796. 

b.  Jeanne-Madelainede  Musset,  reçue  pareillement 
à  St.-Cyr,  Elle  a  été  mariée  avec  messire  Pierre- 
Alexandre  d'Alès,  chevalier,  seigneur  de  Corbet 
(vicomte  d'Alès)  veuf  en  premières  noces  et 
avec  des  enfants,  de  Marie-Anne  d'Arquel  de 
Beauvoir.  Il  n'y  a  point  eu  de  postérité  du  se- 
cond mariage  ;  madame  d'Alès  a  survécu  à  son 
mari,  et  est  morte  à  Orléans,  en  1793. 

c.  Marie-Anne  de  Musset,  décédée  à  Château- 
dun, sans  avoir  été  mariée,  au  mois  d'octobre 
1804. 

."  Louise-Michelle  de  Musset,  née  au  château  de  la 
Bonnaventure,,  le  6  août  1686,  fut  baptisée  en  l'é- 
glise de  Mazangey,  le  2  5  septembre  1687,  et  mariée 
avec  messire  Jean  du  Mouchet,  chevalier,  seigneur 
de  la  Métarderie,  en  Touraine.  Elle  est  décédée 
audit  lieu,  et  a  été  enterrée  dans  l'église  paroissiale 
du  Boulay,  laissant  de  son  mariage  : 

a.  N.  du  Mouchet,  mort  jeune; 

b.  Jean-Louis-François  du  Mouchet,  chevalier, 
seigneur  de  Tétarderie,  capitaine  au  régiment 
des  grenadiers  royaux  de  l'Espinasse,  chevalier 


64  DE  MUSSET. 

de  Tordre  royal  et  militaire  de  St. -Louis  ;  mort 
sans  alliance  audit  lieu  de  la  Tétarderie,  paroisse 
du  Boulay,  le  19  août  1800  ; 

c.  Françoise-Charlotte  du  Mouchet,  morte  sans 
avoir  été  mariée,  à  Membrolles  en  Dunois,  en 
1783; 

d.  Marie-Françoise  du  Mouchet,  morte  également 
sans  alliance,  à  la  Tétarderie,  paroisse  du  Boulay, 
en  1785. 

6.°  Marie-Madeleine  de  Musset,  née  au  château  de  la 
Bonnaventure,  le  3o  mars  1693,  et  baptisée  en 
•  réglise  de  Mazangey,  le  i""  avril  de  la  même  an- 
née. Elle  fut  reçue  à  la  communauté  de  St.-Cyr, 
par  brevet  du  roi  Louis  XIV,  du  3o  juillet  1 701,  et 
décéda  dans  cette  communauté,  le  12  juin  1705. 
Madame  de  Maintenon,  dans  sa  correspondance, 
VappeWe  sa  petite  Bonnaventure,  et  parle  de  cette 
enfant  avec  bienveillance. 

Les  preuves  de  sa  noblesse,  pour  être  admise  à 
St.-Cyr,  avaient  été  reçues  par  le  juge  d'armes  de 
France,  sur  titres  qui  ont  été  reproduits  en  1730  et 
1732,  en  1766  et  1776,  tant  pour  les  pages  du  roi, 
que  pour  l'école  royale  militaire.  Ces  titres  existent 
en  original,  ainsi  que  ceux  sur  lesquels  sont  établis 
les  degrés  suivants. 

VIII.  Charles- Antoine  de  Musset,  chevalier,  seigneur 
de  la  Bonnaventure,  Pathay,  le  grand  et  le  petit  Mesnil, 
capitaine  de  dragons  au  régiment  de  Lautrec,  avait  com- 
mencé ses  services  militaires  au  régiment  Royal,  infanterie, 
.  et  était  attaché  à  ce  régiment  en  qualité  de  lieutenant,  le 
p  21  juin  1694.  Il  était  alors  âgé  de  dix-sept  ans.  Il  a  été 
marié,  par  contrat  du  3  septembre  1707,  avec  demoiselle 
Marguerite-Angélique  du  Bellay,  fille  de  François  du 
Bellay,  chevalier,  seigneur  de  Ternay,  les  Hayes,  Drouilly, 
gouverneur  pour  le  roi,  de  la  ville  de  Vendôme,  du  châ- 
teau, pays  et  duché  de  Vendomois,  pour  son  altesse  mon- 
seigneur le  duc  de  Vendôme,  lieutenant  des  maréchaux 
de  France,  audit  pays  et  duché,  et  de  dame  Marie  du 
Tillet. 

Charles-Antoine  de  Musset,  a  été  maintenu  dans  sa 
noblesse  par  ordonnance  de  M.  Joubert  de  Bouville,  in- 
tendant de  la  généralité  d'Orléans,  des  i5  décembre  171 5 
et  3  juillet  1717.  Il  vendit  sa  terre  du  grand  et  petit  Mesnil, 


DE  MUSSET.  65 

le  4  avril   1720,  et  transigea  avec   ses  co-héritiers,  en  la 

succession  de  Madeleine  Bazin,  sa  bisaïeule^  devant  Lori- 
mier,  notaire  au  châtelet  de  Paris_,  le  7  mai  1726. 

Charles-Antoine  de  Musset  est  mort  en  son  château  de 
la  Bonnaventure,  le  27  novembre  1732,  âgé  d'environ 
cinquante-six  ans,  et  a  été  inhumé  le  28  du  même  mois, 
en  l'église  de  Mazangey.  Marguerite-Angélique  du  Bellay 
est  décédée  veuve,  à  Vendôme,  le  3  février  1753,  et  a 
été  inhumée  en  l'église  de  St.-Martin. 
De  leur  mariage  sont  issus  : 

I."  Louis- François  de  Musset,  dont  l'article  viendra; 
2."   Joseph- Alexandre ,  qui  a  fondé   la  branche    de 

Pathay,  rapportée  ci-après  ; 
3.°  Edmond-Bonnaventure  de  Musset-Signac,  né  au 
château  de  la  Bonnaventure,  le  12  janvier  1714; 
baptisé  en  l'église  de  Mazangey,  le  9  février  sui- 
vant ;  lieutenant  en  second  au  régiment  de  Chartres, 
le  !*•■  janvier  1734;  enseigne  de  la  colonelle,  le 
3i  octobre  delà  même  année;  décédé  étant  en  la- 
dite charge  à  Belle-Isle  en  mer,  le  10  juin  1741  ; 
4."  Thérèse-Angélique  de  Musset,  religieuse  au  mo- 
nastère de  la  Visitation,  rue  Saint-Antoine,  à  Paris, 
morte  après  plus  de  cinquante  ans  de  profession, 
en  1784; 
5."  Françoise-Félicité  de  Musset,  dame  de  la  Cour- 
toisie, qui  n'a  point  été  mariée,  et  est  décédée  à 
Muides,  près  Saint-Dié  sur  Loire,  le  3  janvier 
1785. 

IX.  Louis-François  de  Musset  ,  chevalier,  marquis  de 
Cogners  (i),  seigneur  de  la  Bonnaventure,  capitaine  au  ré- 
giment de  la  Ferté-Imbault,  depuis  Chartres,  par  brevet 
du  i3  novembre  1732,  sur  la  démission  du  capitaine  de 
Musset,  son  oncle;  capitaine  de  grenadiers,  le  i3  mai 
1748;  chevalier  de  Saint-Louis,  le  3  avril  1746;  retiré 
en  1758,  après  trente-six  ans  de  services,  avec  une  pen- 
sion de  six  cents  livres,  est  mort  en  son  château  de  Cogners, 
le  14  février  1771,  et  a  été  inhumé  le  lendemain  dans 
l'église  paroissiale  de  Saint-Pierre  et  Saint-Paul  de  Cogners. 


(i)  Les  seigneuries  de  Saint-Pierre  de  Cogners,  Sainte-Osmane 
et  l'Espechau  furent  érigées  en  marquisat  sous  le  nom  de  Cogners 
en  i65i. 

3.  5 


66  DE   MUSSET. 

Il  avait  épousé,  en  premières  noces ,  demoiselle  Claude- 
Angélique  de  Menou,  fille  de  messire  René-Louis  de  Me- 
nou,  chevalier,  seigneur  de  la  Roche-Menou,  et  de  dame 
Eléonore  de  Chaux,  son  épouse.  De  ce  mariage,  dont  le 
contrat  est  du  7  février  1746,  est  né  Charles-Louis  de  Musset 
décédé  le  ri  février  1750.  Sa  mère  ne  lui  a  survécu  que 
jusqu'au  27  du  même  mois;  tous  deux  ont  été  inhumés 
dans  l'église  paroissiale  de  Mazangey. 

Louis-François  de  Musset  a  épousé  en  secondes  noces 
(par  contrat  du  10  mars  175 1,  et  après  avoir  obtenu  dis- 
pense) sa  cousine  germaine ,  demoiselle  Suzanne-Angé- 
lique du  Tillet,  fille  puînée  de  messire  Elle  du  Tillet,  che- 
valier, seigneur  de  Marsay,  Mondon,  la  Tour-de-Ry, 
ancien  lieutenant-colonel  du  régiment  de  Lassay,  infan- 
terie, et  de  dameMarie-Renée  du  Bellay. 

Suzanne-Angélique  du  Tillet,  née  le  4  janvier  1722,  a 
été  baptisée  le  même  jour    en  l'église  de  Poligny,  et  est 
décédée  à  Vendôme,  au  mois  de  septembre  1793. 
De  leur  mariage  sont  nés  : 

1.°  Louis-Alexandre-Marie  de  Musset,  dont  l'article 

viendra; 
2.°  Charles-Joseph-Louis  de  Musset,  qui  estl'auteurde 
la  branche  desATw^^ef-S/^nac,  rapportée  avant  celle 
de  Pathay; 
3."    Marie-Louise-Henri  de  Musset,  née  au  château 
de  la  Bonnaventure,  le  24  juin   1752,  baptisée  en 
l'église  de  Mazangey,    le  même  jour,  décédée   au 
couvent  des  Bénédictines  de  Château-du-Loir,  le  24 
décembre  1770,  et  inhumée  en  l'église  de  St.  Guin- 
gallois,  le  lendemain. 
4.°  Jeanne-Françoise-Bonne  de  Musset,  néeàlaBon- 
naventure,  le  8  octobre   1757,   baptisée  en  l'église 
de  Mazangey,  le  22  août  i758_,  morte  sans  alliance 
à  Paris,  le  26  mai  1809. 

X.  Louis-Alexandre- Marie  de  Musset  ,  chevalier  , 
marquis  de  Cogners,  né  le  14  novembre  1753,  sous-lieu- 
tenant au  régiment  d'Auvergne,  le  16  décembre  1769  (i)  ; 

(i)  Le  baron  d'Espagnac,  dans  la  seconde  édition  de  son  Histoire  du 
maréchal  de  Saxe,  tom.  2,  rapporte  que  le  roi  Louis  XV,  au  camp  de 
Verberie,  au  mois  d'août  1769,  voyant  M.  de  Musset  dans  les  rangs  de 
grenadiers  du  régiment  d'Auvergne,  se  rappela  avec  bonté  les  honorables 
services  de  Bonaventure,  grand  oncle  du  jeune  volontaire. 


DE    MUSSET.  67 

lieutenant  au  même  régiment,  en  17 j5;  capitaine  à  la 
suite  de  rinfante;rie_,  par  brevet  du  28  février  1778;  atta- 
ché en  cette  qualité  au  régiment  d'Orléans;  président  au 
mois  d'octobre  1787,  d'un  des  bureaux  intermédiaires  de 
l'assemblée  provinciale  du  Maine;  élu  procureur-syndic 
du  district  de  Saint-Calais,  en  1790;  a  donné  sa  démis- 
sion de  cette  place  en  1791;  désigné  en  1795,  chef  de 
correspondance  des  royalistes  de  l'Ouest,  pour  le  haut 
Maine;  membre  du  conseil  général  du  département  de  la 
SarthCj  en  1800;  et  du  corps  législatif  en  1810;  a  prêté 
serment  au  roi,  en  qualité  de  député  des  départements,  le 
4  juin  18 14.  Il  a  épousé,  par  contrat  du  3  avril  1783,  de- 
moiselle Marie-Marguerite-Dominique  de  Malherbe-Poillé, 
fille  de  messire  Adam-François-Bonaventure  de  Malherbe, 
chevalier,  seigneur  de  Poillé,  Marson  et  Huchigny,  capi- 
taine au  régiment  d'Auvergne,  chevalier  de  l'ordre  royal 
et  militaire  de  Saint-Louis,  et  de  dame  Marguerite  de  Sé- 
dilhac. 

De  ce  mariage  : 

I."  Augustin  de  Musset,  né  le  20  août  1792,  mort 
au  mois  d'octobre  1 794  ; 

2."  Onésime  de  Musset,  né  le  10  janvier  1796,  mort 
à  Paris,  le  1 6  octobre  1810; 

3.°  Onésiphore  de  Musset,   né  le  25  novembre  1801. 

4,°  Odile  de  Musset; 

5."  Osmane  de  Musset. 

Brajiche  des  Musset-Signac. 

X.  Charles-Joseph-Louis  de  Musset-Signac,  fils  puîné 
de  Louis-François  de  Musset,  et  de  Suzanne-Angélique  du 
Tillet,  né  le  2  5  novembre  1760,  reçu  page  du  roi  en  sa 
petite  écurie,  au  mois  de  janvier  1776,  sous-lieutenant 
au  régiment  de  Chartres  en  1778.  A  fait  la  campagne  de 
1792,  aux  ordres  des  princes  français;  major  dans  l'ar- 
mée des  royalistes  de  l'Ouest,  il  a  été  tué  en  Bretagne  le 
20  février  1796.  Il  avait  épousé,  en  1788,  Marie-Emilie 
Compaignon  de  Flosville,  fille  de  M.  Jean-Baptiste  Com- 
paignon  de  Flosville,  et  de  dame  Marie  Bouvart. 
•  Marie-Emilie  Compaignon  de  Flosville,  née  à  Vendôme, 
est  morte  à  Chartres  le  28  juillet  1798. 

De  leur  mariage  sont  nés  : 

i.°  Louis-Almire,  mort  à  Vendôme  en  1791. 


68  I^E  MUSSET. 

2.°  Adolphe-Louis  de  Musset,  dont  l'article  viendra; 
3."  Emilie  de  Musset,  morte  en  1790. 

IX.  Messire-Adolphe-Louis  de  Musset  ,  chevalier ,  né 
à  Vendôme  au  mois  de  septembre  1791  ,  baptisé  à  Cogners 
au  mois  de  mai  1792  ,  domicilié  aux  Mussets  ,  commune 
de  Busloup  ,  en  Vendomois  ,  a  épousé  par  contrat  du  7 
juillet  1814  ,  demoiselle  Marie-Ursule-Caroline  de  Salligny , 
fille  de  M.  Charles- Auguste  de  Salligny,  et  de  dame  Clé- 
mence-Prudence Guyot  de  Menisson. 

Branche  de  Pathay. 

IX.  Joseph-Alexandre  de  Musset  de  Pathay  ,  né  à  la 
Bonnaventure  ,  le  4  avril  171 9  ;  lieutenant  au  régiment  de 
la  Ferté-Imbault  ,  le  3o  janvier  1785  ;  capitaine  le  6  juin 
1745  ;  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- Louis 
le  6  novembre  1747;  major  du  régiment  de  Chartres,  le 
7  juillet  1758;  et  retiré  en  1766  ,  avec  une  pension  de 
mille  francs.  Il  a  fait ,  sous  les  ordres  de  son  oncle  ,  M.  de 
Bonnaventure  ,  les  fonctions  de  major  aux  sièges  des  forts 
Frédéric-Henri  et  Lillo.  Il  a  épousé,  le  26  novembre  1754  , 
demoiselle  Jeanne-Catherine  de  Besnard  d'Harville ,  fille 
demessire  Henri  de  Besnard  d'Harville,  chevalier,  seigneur 
de  Villegager  et  des  Vaux  ;  capitaine  au  régiment  de 
Quercy,  infanterie  ,  et  de  demoiselle  Marie  Heritte. 

Joseph-Alexandre  de  Musset  de  Pathay ,  est  mort  à 
Vendôme,  en  1799  ,  quelques  mois  avant. 

Jeanne-Catherine  de  Besnard  d'Harville,  née  aux  Vaux, 
paroisse  de  Lunay  ,  qui  mourut  à  Vendôme  en  1800. 

De  leur  mariage  sont  nés  : 

I  ."Charles-Henri  de  Musset  de  Pathay  ,  né  à  la  Vau- 
dorière  ,  paroisse  de  Lunay  ,  en  1755  ,  admis  à 
l'école  militaire  sur  les  preuves  de  sa  noblesse  ;  fait 
chevalier  novicede  l'ordre  de  Saint-Lazare  et  de  Notre 
Dame  du  Mont-Carmel  ;  nommé  capitaine  au  régi- 
ment de  Bresse  ;  il  a  été  tué  au  combat  d'Oberkam- 
lach  ,  en  Souabe  ,  le  1 3  août  1 796  ,  étant  alors  dans 
le  corps  d'armée,  aux  ordres  de  S.  A.  S.  M.  le 
prince  de  Condc  ,  et  reçu  depuis  peu,  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- Louis; 

2°  Victor-Donatien  de  Musset,  dont  l'article  viendra; 

3.°  Marie-Madeleine-Catherine  de  Musset ,  reçue  à  la 


1 


O"   MAHONY.  69 

maison  royale  de  St.-Cyr,  sur  les  preuves  de  sg 
noblesse,  et  nommée,  en  1789,  chanoinesse  dij 
chapitre  noble  de  Troarn. 

X.  Messire  Victor- Donatien  de  Musset  de  Pathay,  che- 
valier ,  fils  puîné  de  Joseph-Alexandre  de  Musset ,  et  de 
Jeanne-Catherine  de  Besnard  d'Harville,  est  né  le  6  juin 
1768.  Elève  du  roi,  reçu  aux  écoles  militaires  de  la  Flèche 
et  de  Vendôme,  a  servi  en  qualité  d'adjudant  du  génie, 
pendant  onze  ans.  Nommé,  en  i8o3,  chef  des  bureaux 
des  archives  et  du  comité  central  du  génie,  par  le  ministre 
delà  guerre,  sur  la  présentation  du  général  Marescot,  il 
passa  en  181 1  au  ministère  de  l'intérieur,  où  il  est,  depuis 
cette  époque,  chef  de  bureau.  Il  a  épousé,  par  contrat  du 
2  juillet  1 801 ,  Edmée-Claudete  Guyot  des  Herbiers,  fille 
de  M.  Claude- Antoine  Guyot  des  Herbiers,  membre  du 
corps  législatif,  et  de  Marie-Anne  Daret. 
De  ce  mariage. 

i.°  Paul-Edme  de  Musset,  né  le'7  novembre  1804; 
2.°  Louis-Charles- Alfred  de  Musset  de  Pathay,  né  le 

1 1  novembre  18 10; 
3."  Louise-Jenny  de  Musset,  morte  le  9  novembre 
i8o5. 

«  Les  Armes  sont  :  »  d'azur  à  l'épervier  d'or ,  chaperonné , 
»  longé  ;  perché  de  gueules.  Devise  :  Courtoisie,  Bonne 
,»  Avanture  aux  Treuses.  » 

^  (  Armoriai  général   de  France ,  registre   i*'  Diction- 
naire de  la  Noblesse,  tome  X.  ) 


O'-MAHON Y.  Une  des  plus  anciennes  et  des  plus  illustres 
maisons  d'Irlande.  Les  monuments  authentiques,  les  fastes 
de  ce  royaume,  dans  lesquels  sont  consignés  les  origines 
et  les  titres  des  familles  nobles  et  anciennes  de  ce  pays, 
nous  apprennent  que  la  maison  O'Mahony,  dont  le  nom, 
jusqu'au  treizième  siècle,  était  écrit  O'Mahow^n ,  ou 
Q'Mahowne,  descend  d'un  prince  de  la  ligne  Eugénienne, 
ou  de  la  race  d'Agan-Mor,  de  nom  Cass,  second  fils  de 
Corcadus  ou  Cork,  Roi  de  tout  le  Munster,  et  dont  le 
fils  vivant  en  l'année  489 ,  baptisé  par  St.  Patrice,  fut  le 
premier  Roi  chrétien  de  la  Momonie,  en  Irlande. 

Les  annales  d'Inniffalten  ,  celles  des  Quatre  Maîtres,  et 


70  O'  MAHONY. 

le  Codex  Momoniensis  retracent,  dans  seize  générations 
exactement  décrites,  les  différentes  branches  de  cette 
maison,  depuis  le  susdit  Cass,  jusqu'à  Maol-Muadh, 
O'-Mahown ,  ou  O'-Mahony ,  vivant  en  l'année  960 ,  et 
un  des  plus  puissants  princes  des  Eugéniens. 

Les  mêmes  annales  donnent  la  filiation  de  cette  illustre 
maison,  en  huit  générations  de  Rois;  depuis  le  susdit  Maol- 
Muadh,  jusqu'à  Donogh  O'-Mahown  ou  O'-Mahony,  qui  est 
inscrit,  comme  Ror,  dans  le  catalogue  des  Dinastes  provin- 
ciaux, et  régnant,  au  débarquement  de  Henri  II,  roi 
d'Angleterre  au  mois  d'octobre  1 171 . 

Dermod  O'-Mahown  ou  O'-Mahony,  petit-fils  de  sus- 
dit Donogh ,  gouverneur  de  Cincal,  fut  élu  en  i23i,  Di- 
naste,  ou  Souverain  d'Ive-Each,  en  Corbery.  Le  Codex 
Momoniensis  décrit  sa  descendance  jusqu'au  règne  de 
Charles  il,  en  1660,  et  nous  apprend  que  Demeirius 
O'-  Mahony,  quatrième  descendant  du  susdit  Donogh- 
O'-  Mahown,  passa  en  1 355,  dans  le  Desmond,  où  il  fut 
fait  grand  sénéchal,  avec  le  titre  de  comte  et  vicomte  de 
Desmond,  dignité  et  titre  que  les  aînés  de  cette  branche 
ont  eus  jusqu'en  l'année  i565,  époque  à  laquelle  le  royau- 
me de  Desmond,  et  toutes  les  souverainetés  qui  y  étaient 
jointes,  furent  soumis  à  la  reine  Elisabeth. 

Shane  O'-Mahony,  vivant  en  1384,  fils  du  susdit  De- 
metrius,  eut  de  Celia,  fille  de  Hugues  O'-Connell,  chef 
de  cette  très-ancienne  et  illustre  maison ,  et  de  Marguerita, 
fille  de  Menery  O'-Brien,  prince  de  Thomond,  Dermod 
O'-Mahony,  vivant  en  1442,  marié  à  Sabia,  fille  d'O-Sul- 
livan-Mor,  dinaste  de  Dunkerron ,  et  de  Marguerita,  fille 
de  Fineen  Mac-Carthy,  lord  de  Glanna-Roughty,  de  la 
maison  de  Mac-Carthy-Mor. 

Le  susdit  Dermod  eut  pour  fils,  Connor-O'-Mahony , 
qui  signa  en  1477,  avec  le  lord  juge,  un  traité  de  paix, 
contractant  pour  lui  et  pour  ses  sujets.  De  son  mariage 
avec  Mora,  fille  de  Geoffroi  O'-Donoghoe ,  lord  de  Clan- 
fesk  et  d'Eleonora,  fille  de  Donald  Mac-Carthy-Mor,  roi 
de  Desmond,  il  eut  Theige,  grand-sénéchal,  comte  de 
Desmond,  qui  fut  garant  avec  Dermod,  son  fils  aîné, 
d'un  traité  de  paix  conclu  en  i536,  entre  le  lord  juge  de 
Gray ,  et  Donald  Mac-Carthy-Mor,  avec  lequel  il  se 
soumit  au  lord  député  d'Irlande. 

Le  Codex  Momoniensis  donne  à  Theige  O'-Mahony, 
huit  fils  issus  de  son  mariage  avec  Honora,  fille  de  Der- 
mod O'-Sullivan-Bear  j  lord    de  Dunboy,    et   de    Judith, 


O'MAHONY.  yi 

fille  de  Donald  Mac-Carthy-Reag,  dinaste  de  Carbery  et 
d'Eleonora,  fille  de  Gerald,  huitième  comte  de  Kildare, 
vice-roi  d'Irlande,  et  chevalier  de  l'ordre  de  la  Jarretière. 

Ces  huit  fils  forment  différentes  branches  de  cette  mai- 
son. Le  Codex  Momoniensis  en  trace  tous  les  descendants 
jusqu'au  règne  de  Charles  II. 

De  Donald,  le  troisième  fils,  est  descendu  le  comte 
Daniel  O'-Mahony,  qui  vint  en  1690,  avec  le  roi  Jacques  II, 
en  France,  et  qui,  après  l'affaire  de  Crémone,  où  il  se  si- 
gnala, fut  fait  colonel  par  Louis  XIV,  et  peu  de  temps 
après  brigadier.  Il  passa  en  1706,  en  Espagne,  où  le  roi 
l'envoya  à  son  petit-fils  Philippe  V,  et  où  il  eut  un  régi- 
ment de  dragons,  de  son  nom.  S'etant  distingué  par  des 
hauts  faits  militaires,  que  les  historiens  du-  temps  ont 
rapportés,  et  qui  sont  relatés  dans  les]  campagnes  du  duc 
de  Vendôme  et  du  maréchal  de  Berwick,  il  parvint  au 
grade  de  lieutenant  général,  et  fut  créé  comte  de  Castille 
par  le  roi  d'Espagne.  Il  fut  marié  en  secondes  noces  à 
la  veuve  de  lord  Clare,  père  du  maréchal  de  Thomond, 
dont  l'unique  héritière  a  épousé  le  duc  de  Choiseul  Praslin. 
Ladite  lady  Clare  était  sœur  de  la  maréchale  de  Berwick, 
et  du  comte  de  Bulkeley,  lieutenant  général  au  service  de 
France,  chevalier  des  ordres. 

De  son  premier  mariage  avec  mademoiselle  Cécile  Weld, 
il  eut  deux  fils  :  i.°  Jacques,  lieutenant  général  au  ser- 
vice du  roi  de  Naples,  gouverneur  du  fort  St.-Elm,  com- 
mandeur de  l'Ordre  de  St. -Janvier,  et  inspecteur  général 
de  toute  la  cavalerie  napolitaine,  marié  à  la  fille  de  lord 
Ratlive-ClifFord- Darwin water.  De  ce  mariage  est  née 
une  seule  fille  qui  épousa  le  prince  Giustiniani  à  Rome, 
dont  le  fils  aîné  est  marié  à  la  fille  du.  duc  de  Mont-Dra- 
gone,  de  Naples,  dont  une  fille  unique,  Cécile  de  Gius- 
tiniani. 2.°  Le  comte  de  Demetrius  O'-Mahony,  second 
fils  de  Daniel,  est  décédé  lieutenant  général  au  service  du 
roi  d'Espagne,  commandeur  de  plusieurs  ordres,  et  am- 
bassadeur à  Vienne,  où  il  est  mort  en  1776,  sans  avoir 
été  marié. 

Fineen  O'-Mahony,  fils  du  susdit  Theige,  fut  créé 
haut  chérif  de  Desmond,  en  i565,  par  la  reine  Elisabeth, 
lorsque  le  royaume  de  Desmond  fut  soumis  à  cette  reine. 
De  son  mariage  avec  Brigite,  fille  de  Geoffroy  O'-Donoghoe- 
Morde  Ross,  il  eut  Demetrius  O'-Mahony,  vivant  en  1607, 
haut  chérif  ou  vicomte  de  Kerry,  confirmé  dans  cette  charge 
par  Jacques  I*"",   en  1609.   De  son  mariage  avec  Marie,  fille 


72  O'  MAHONY. 

d'O-Daly  de  Bally-Daly,  il  eut  un  fils,  Daniel  O'-Mahony, 
confirmé,  en  i63q,  par  lettres  de  Charles  I",  dans  la 
charge  de  haut  cherif,  vicomte  de  Kerry,  tué  le  26  juillet 
i652,  à  la  bataille  de  Knochbrach,  qui,  de  son  mariage 
avec  la  fille  de  Daniel  O'-Sullivan  de  Kenneagh,  eut  un 
fils_,  Demetrius  O'-Mahony,  qui,  attaché,  ainsi  que  son 
père,  à  la  religion  catholique,  fut  proscrit  par  Cromwel, 
et  tous  les  biens  de  cette  maison  furent  confisqués.  Le 
roi  Jacques  II  les  rendit  en  1688,  à  Thadeus ,  son  fils, 
né  de  son  mariage  avec  Honora,  fille  d'O'-Moriarthy,  et 
il  fut  rétabli  en  même  temps,  par  lettres  du  24  juin  1688, 
haut  chérif,  vicomte  de  Kerry. 

Thadeus  ayant  été  tué  à  la  bataille  d'Agrim,  le  12 
juillet  1 691,  ses  biens  furent  confisqués  de  nouveau.  Son 
fils  Eugène,  né  de  son  mariage  avec  Helena,  fille  de  Flo' 
rence  O'-Mahony,  f  de  la  branche  des  comtes  O'-Mahony 
qui  ont  servi  à  Naples  et  en  Espagne)  et  de  Catherine, 
fille  de  Daniel  Mac-Carthy  de  Killnarovaning,  descendant 
en  ligne  directe  des  Mac-Carthy-Mor.  Le  susdit  Florence 
O'-Mahony,  était  fils  de  John  O'-Mahony  de  Kilbanane, 
et  de  Marguerite,  fille  d'0-Connell  de  Ballynar  (i). 

Eugène  O'-Mahony,  fils  du  susdit  Thadeus,  eut  de 
sa  femme  Eléonore,  fille  de  Thomas- Fitz-Maurice  de 
Cosfeal,  et  de  Catherine  Trant  de  Feenet,  Michel  O'- 
Mahony.  Thomas -Fitz-Maurice  était  fils  aîné  de  Jean- 
Fitz-Maurice,  le  cinquième  lord  baron  de  Kerry,  et  de 
Lixnaw.  La  famille  des  Trant  descend  des  comtes  de  Des- 
mond,  dont  une  fille  fut  mariée  à  lord  Cavan.  Une  de- 
moiselle de  cette  maison  épousa,  en  1720,  Frédéric  Jules, 
prince  de  la  Tour  d'Auvergne. 

Michel  O'-Mahony  épousa  Hélène,  fille  de  François 
Holles,  de  la  famille  des  lords  Holles,  dont  un,  du  nom, 
fut  ambassadeur  extraordinaire  en  France  et  à  Breda,  à 
l'occasion  de  la  paix  avec  l'Angleterre  et  la  Hollande,  en 
1 667  ;  François  Holles,  marié  à  Anna,  fille  de  Walte- 
rius-Fitz-Gerald,    des    comtes ,  de  Kildare,  et  d'Elisabeth, 


(i)  Cette  maison  remonte  à  la  plus  haute  antiquité.  Les  annales  de 
Cashel  en  parlent  sous  l'an  800,  comme  étant  déjà  très-ancienne  et  très- 
puissante.  Elle  subsiste  aujourd'hui  dans  la  personne  du  comte  Daniel 
O'  Connell,  lieutenant-général  des  armées  du  roi,  qui  a  eu  l'honneur 
de  monter  dans  les  carrosses  et  de  chasser  avec  Sa  Majesté  le  2 1  janvier 
1788,  d'après  les  preuves  qu'il  a  faites  devant  Chérin,  et  dans  les 
personnes  de  son  frère  aîné,  chef  de  cette  maison,  et  de  ses  neveux,  en 
Irlande. 


O'  MAHONY.  y3 

fille  du  chevalier  baronnet  John  Crosbie,  était  fille  de  Ro- 
gerius  Holles,  et  de  Jeanne,  fille  de  Jean  Howard,  des 
vicomtes  de  Carlisle  et  des  ducs  de  Suffolck,  qui  ont 
donné  à  l'Angleterre  douze  chevaliers  de  la  Jarretière, 
un  cardinal,  un  grand  maréchal  et  deux  amiraux. 

Michel  O'-Mahony  a  eu,  de  son  mariage  avec  demoi- 
selle Holles,  deux  fils,  Eugène  et  Barthélémy,  et  trois 
filles,  Éléonore,  Elysabeth  et  Anna. 

Eugène,  fils  aîné,  marié  à  demoiselle  de  Courcy,  de 
la  maison  des  lords  de  Courcy,  premiers  barons  d'An- 
gleterre, est  décédé  sans  postérité. 

Barthélémy,  comte  O'Mahony,  second  fils,  chevalier 
de  l'ordre  de  Malte,  ancien  colonel-commandant  du 
régiment  de  Berwick,  commandeur  de  l'ordre  royal  et 
militaire  de  St  .Louis,  et  lieutenant  général  des  armées  du 
roi,  épousa  dame  Marie- Louise-Henriette-Monique,  fille 
de  Louis,  marquis  de  Gouy,  lieutenant  général  des  ar- 
mées du  roi,  et  d'Anne-Yvonette-Marguerite-Esther  de 
Rivié,  dame  de  madame  Adélaïde  de  France,  fille  d'Etienne 
de  Rivié,  et  de  demoiselle  de  la  Rivière,  sœur  du  comte 
de  la  Rivière,  lieutenant  général  et  commandant  des  mous- 
quetaires noirs. 

Louis,  marquis  de  Gouy,  père  de  la  comtesse  O'-Ma- 
hony, descend  en  ligne  directe  de  Jacques  de  Gouy, 
seigneur  de  Gouy,  aux  Pays-Bas,  allié  dès  le  treizième 
siècle,  aux  comtes  d'Egmont  et  aux  princes  ;d'Espinoy, 
et  dont  le  second  fils,  Louis  de  Gouy,  vint  s'établir  en 
Picardie  où  il  eut,  par  son  mariage  avec  demoiselle  Jeanne, 
fille  de  Thomas  de  Villers,  seigneur  des  trois  Estocq,  en 
1480,  la  terre  d'Arcy,  qui  est  restée  dans  sa  famille  de- 
puis cette  époque  jusqu'à  nos  jours. 

Madame  la  comtesse  O'-Mahonv  a  été  présentée  au  roi 
et  à  la  famille  royale,  le  3o  avril  1788. 

Barthélémy,  comte  O'-Mahony  a,  de  son  mariage  avec 
demoiselle  de  Gouy,  un  seul  fils,  Marie- Yves- Arsèncr 
Barthélémy-Daniel,  comte  O'-Mahony ,  chevalier  de  l'ordre 
de  Malte,  et  sous-lieutenant  des  mousquetaires  noirs. 

Le  procès-verbal  des  preuves  faites  par  le  comte 
O'-Mahony  pour  l'ordre  de  Malte  dit  :  que  ces  preuves 
offrent  réellement,  tant  du  côté  paternel  que  du  côté 
maternel,  celle  de  cent  vingt-huit  quartiers,  formés 
par  les  familles  les  plus  illustres  d'Irlande,  et  cela  sans 
aucune  mésalliance. 

La  généalogie  relatée  ci-dessus,   a  été  constatée    par   les 


74  LE  SELLIER  DE  CHEZELLE. 

preuves  faites  par  le  comte  0"-Mahony,  en  1787,  devant 
Chérin,  pour  les  carrosses  du  roi  ;  il  eut  l'honneur  d'y 
monter  et  de  chasser  avec  Sa  Majesté  au  mois  de  janvier 
1788  ;  il  obtint,  au  mois  de  septembre  de  la  même  an- 
née, des  lettres-patentes,  en  forme  de  chartre,  enregis- 
trées au  parlement  le  28  avril  1789,  portant  reconnaissance 
de  noblesse  ancienne  et  de  'race. 

La  filiation  de  sa  branche  y  est  exactement  décrite,  et 
un  certificat  authentique  des  pairs  et  membres  de  la  chambre 
des  communes  du  parlement  d'Irlande,  en  date  du  25 
mars  1786,  atteste  que  le  susdit  Barthélémy,  comte  O'- 
Mahony  est  issu  de  la  branche  aînée  de  cette  très-ancienne 
et  illustre  maison. 

Il  existe  encore  en  Irlande  plusieurs  branches  de  cette 
famille,  connues  sous  les  noms  de  O'-Mahony  de  Dun- 
lao,  de  Dromore,  de  Killanagh,  de  Knockowta,  de  Cla- 
hane,  d'Iveragh,  de  Butterfield  et  de  Vallencia. 

Le  chevalier  John  O'-Mahony,  colonel  du  troisième, 
régiment  d'infanterie  étrangère  au  service  de  France,  des- 
cend de  la  branche  des  O'-Mahony  de  Dunlao. 

Armes  :  «  Ecartelé,  au  i  et  4,  d'or  au  lion  d'azur  armé 
»  et  lampassé  d'argent  ;  au  2,  parti  d'argent  et  de  gueules 
»  au  lion  de  l'un  en  l'autre  ;  au  3  d'argent  au  chevron  de 
»  gueules  accompagné  de  trois  serpents  de  sinople,  po- 
»  ses  en  pal.  Supports,  deux  anges  ;  couronne  royale  d'Ir- 
»  lande  ;  cimier,  un  senestrochère,  armé  de  toutes  pièces, 
»  tenant  une  épée  en  barre,  supportant,  à  la  pointe,  une 
»  fleur  de  lys  ».  Devise,en  langue  irlandaise  :  Lasser 
Wnea  boane  :  en  latin,  Victoria  inflammis. 


LE  SELLIER-DE-CHEZELLE,  famille  ancienne,  ori- 
ginaire de  Picardie.  Elle  tire  son  nom  d'un  fief  noble  qu'elle 
possédait  et  qui  est  situé  le  long  de  la  rivière  de  Selle,  qui 
se  décharge  dans  la  Somme,  près  d'Amiens.  Bastien  le 
Sellier,  seigneur  de  Prouzel,  en  fit  dénombrement  le  8 
novembre  i53o,  à  très-puissant  et  très-redouté  seigneur 
messire  Charles  d'AUy,  chevalier,  vidame  d'Amiens,  baron 
de  Picquigny,  selon  les  actes  reçus  par  Letellier  et 
Tonnellier.  Les  titres  anciens  de  cette  famille  se  trouvent 
à  la  Tour  de  Londres,  parce  que  ses  ancêtres  passèrent 
en  Angleterre  avec  Guillaume  le  Conquérant. 


l 


LE  SELLIER  DE  CHEZELLE.  yS 

I.  Bastien  le  Sellier,  écuyer,  seigneur  de  Prouzel, 
épousa  damoiselle  Antoinette  de  Calonne-Courtebonne  ;  il 
testa  le  1 1  mai  i525,  et  laissa  de  son  mariage: 

i.<*  Antoine,  dont  l'article  suit; 
.^  .,  2."  Nicolas,  seigneur  de  Frireulles,  qui  fit  ses  preu- 

Éves  de  noblesse,  le  8  novembre   i52o; 
3."  Jeannet; 
4.°  Philiperon  le  Sellier. 
il.   Antoine  le  Sellier,  écuyer,    seigneur    de    Prouzel, 
de  Frireulles,   etc.  épousa  Françoise  de  Saisseval,   dont  il 
eut  : 

III.  Guillaume  le  Sellier,  écuyer,  seigneur  de  Fri- 
reulles, qui  épousa,  le  2  3  décembre  1572,  damoiselle 
Jeanne  Fournel,  fille  d'honorable  homme  et  maître  Robert 
Fournel,  sieur  de  Rouquamville,  et  de  dame  Marguerite 
Gorin.  Il  eut  pour  fils  : 

IV.  Robert  le  Sellier,  dit  de  Han,  écuyer,  seigneur 
de  Frireulles,  du  Rosel,  Piergot- Feston  val,  etc.  homme 
d'armes  des  ordonnances  du  roi,  sous  le  duc  d'Épernon, 
marié  le  2  juillet  iSgS,  avec  damoiselle  Colombe  de  Rely, 
fille  de  Louis  de  Rely,  écuyer,  sieur  de  Framicourt,  et 
de  dame  Marguerite  de  la  Ferret.  De  ce  mariage  vinrent  : 

i."  Charles,  dont  l'article  suit; 

2.°  Trois  autres  fils  morts  au  service  du  roi,  et  men- 
jy  tionnés  dans  le  testament  de  Robert,  du   1 7  octobre 

1 644,  et  pour  lesquels  il  fit  une  donation  la  même 
J,  année. 

V.  Charles  le  Sellier,  dit  de  Han,  écuyer,  seigneur 
de  Frireulles,  du  Rosel,  etc.  capitaine  en  chef  d'une  com- 
pagnie de  gens  de  pied  au  régiment  d'Espagny,  épousa,  le 
2  5  avril  1644,  damoiselle  Françoise  le  Moitier,  fille  d'A- 
drien le  Moitier,  écuyer,  seigneur  de  Brisecourt,  et  de 
dame  Isabeaule  Caron.  Ses  enfants  furent  : 

i.°  Nicolas,  dont  l'article  viendra; 

2.°  Nicolas- Henri,  sieur  du  Rosel,  prêtre; 

3."  Adrien,  écuyer,  sieur  de  Han; 

4.°  Charlotte; 

5.°  Françoise- Véronique  le  Sellier. 

VI.  Nicolas  LE  Sellier,  dit  de  Han,  écuyer,  seigneur 
de  Frireulles,   Piergot-Festonval,    etc.    épousa,    le    9    juin 


I 


y6  LE   SELLIER  DE  CHAZELLE. 

1672,  damoiselle  Françoise  le  Roy,  fille  de  Nicolas  le  Roy, 
e'cuyer,  sieur  de  Chamelun,  Coteux  et  autres  lieux.  Il  par- 
tagea, avec  ses  frères  et  sœurs,  le  3 1  octobre  1 680,  et  fut 
maintenu  dans  ses  privilèges  de  noblesse,  par  arrêt  de 
M.  Bignon,  intendant  de  Picardie,  du  i3  mars  1700,  lors 
de  la  recherche  des  usurpateurs  de  titres  de  noblesse.  Il  eut 
de  son  mariage  : 

î.°  Louis,  né  le  28  août  1675,  chevau-le'ger  de  la 
garde  du  roi  ; 

2."  Jean-Baptiste,  né  le  26  janvier  1678;  garde-du- 
corps  de  Sa  Majesté; 

3.°  Claude-Nicolas, dont  l'article  suit; 

4.°  Charlemagne,  né  le  24  janvier  i685; 

5.°  Catherine- Elisabeth -Aimée,  née  le  14  octobre 
1686; 

6.°  Marie-Anne  le  Sellier,  née  le  i3  mars  1688. 

VIL  Claude-Nicolas  LE  Sellier,  écuyer,  sieur  d'Evry 
et  de  Chezelle,  épousa  damoiselle  Obert,  de  laquelle  il 
laissa  : 

VI IL  Nicolas- François  LE  Sellier,  né  en  1700,  cheva- 
lier, seigneur  d'Evry,  de  Cour,  Saint-Gilles,  de  Chezelle, 
Frières-Faillouel ,  Vouel ,  Condrant ,  etc.  vicomte  des 
terres  et  seigneurie  de  Villette  et  d'Hormont,  épousa  da- 
moiselle Marie-Madeleine  Danré,  dont  sont  issus  : 

i.°  Charles-Henri-François,  écuyer,  sieur  de  Vaux- 
ménil,  seigneur  de  Frières-Faillouel  et  autres  lieux; 
président  à  mortier  au  parlement  de  Metz,  marié 
avec  damoiselle  Godefroy  du  Sart;  mort  sans  pos- 
térité ; 

2."  Jean-Baptiste-Pierre-Alexandre,  dont  l'article  suit; 

3.°  Samson-Marie  le  Sellier,  sieur  de  Blecourt,  né 
en  1750,  qui  servit  au  régiment  du  roi,  et  fut  en- 
suite officier  au  régiment  deCondé,  dragons. 

IX.  Jean-Baptiste-Pierre-Alexandre  le  Sellier,  cheva- 
lier, sieur  de  Chezelle,  officier  au  régiment  de  Soisson- 
nais  et  de  Brie,  puis  conseiller  au  parlement  de  Metz,  sei- 
gneur d'Evry,  Frières-Faillouel,  Vouel,  Condrant ,  etc. 
vicomte  des  terre  et  seigneurie  de  Villette,  a  épousé 
Marie-Sophie  Moreau,  fille  de  N....  Moreau,  seigneur  de 
Mautreux,  Favrolles,  etc.  Il  a  de  ce  mariage  : 


DE  CRESPON.  77 

i."  Charles- H ippolyte  le  Sellier-de-Chezelle,  garde- 
du-corps  de  Sa  Majesté,  en  18 14  ; 

2."  Virginie  le   Sellier-de-Chezelle,   mariée  à  M.  le 
comte  François  de  Lubersac. 

Armes  :  «  d'or,  à  l'aigle  d'azur,  becquée  et  membrée  de 
gueules.  Ti 


CRESPON  (de),  maison  ancienne  du  Rouergue,  où  elle 
est  établie  depuis  quatre  siècles  ;  elle  habitait  auparavant 
la  Normandie,  et  a  joué^un  rôle  distingué  à  la  cour  du  duc 
Guillaume    II  le    Conquérant,    depuis  roi    d'Angleterre. 

Elle  est  aujourd'hui  divisée  en  deux  branches  ;  la  pre- 
mière habite  le  château  de  Meljac,  qui  fut  pillé  au  com- 
mencement de  la  révolution.  Le  lendemain  du  pillage, 
messieurs  de  Crespon,  au  nombre  de  trois  frères  et  à  la 
tête  des  paysans  de  leur  terre,  marchèrent  contre  les  bri- 
gands, les  dissipèrent  et  firent  sur  eux  bon  nombre  de 
prisonniers,  parmi  lesquels  quatre  furent  pendus  à  Rodez, 
en  vertu  d'un  jugement  du  Grand-Prévôt,  en  date  du  12 
mars  1790.  Un  de  ces  messieurs,  Jean-Gervais-Augustin 
baron  de  Crespon,  capitaine  d'infanterie,  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  émigra  en  1791, 
et  se  rangea  sous  la  bannière  des  Princes,  frères  de  Louis 
XVI  ;  il  fit  dix  campagnes  avec  honneur  et  distinction  dans 
la  compagnie  numéro  i  de  la  Noblesse  française,  à  l'armée 
royale,  commandée  par  son  altesse  sérénissime  monsei- 
gneur le  prince  de  Condé.  La  branche  cadette  habite  le 
château  de  la  Raffinie,  et  a  fourni  de  génération  en  géné- 
ration plusieurs  officiers  à  l'armée. 

Armes  :  a  De  sinople  au  lion  d'or  ;  au  chef  cousu  de 
gueules,  chargé  de  trois  étoiles  d'argent.  » 


I 


-;  LANGUET  DE  SivRY,  famille  établie  en  Bourgogne, 
dès  l'an  i3i3,  où  elle  réside  encore  de  nos  jours.  Languet, 
premier  du  nom  connu,  était  un  des  premiers  officiers 
de  Jean  de  Montagu,  de  la  première  race  des  ducs  de 
Bourgogne,  qui  lui  accorda  de  grands  privilèges,  pour 
l'attirer  auprès  de  sa  personne,  et  en   reconnaissance  des 


78  LANGUET   DE  SIVRY. 

bons  et  loyaux  services  qu'il  avait    rendus  aux,  ducs  de 
Bourgogne. 

I.  Lambert  Languet  épousa  demoiselle  Bettot,  dont  il 
eut  un  fils,  nommé  Jean.  Il  mourut  à  la  suite  de  la  ba- 
taille de  Poitiers,  en  iSyS  ,  des  blessures  qu'il  avait 
reçues. 

II.  Jean  Languet  fut  confirmé  dans  les  privilèges  de 
son  père,  par  lettres-patentes  du  8  mars  iByS.  Il  fut  pri- 
sonnier à  la  bataille  de  Poitiers.  Il  épousa  Marie  Enot, 
dont  il  eut  : 

i."  Philippe,  qui  suit  ; 

2.°  Jacotte,  qui  épousa  le  sieur  Conthier,  seigneur 

-    de  Souheys,  conseiller  du  duc  de  Bourgogne  ; 

3.°  Marie,  qui  épousa  Jean  de  Châlon,  seigneur  de 

Montreuil,  et  autres  lieux  ; 
4."*  Alix,    mariée  à  Pierre  Thieroux,  seigneur  d'E- 

poise. 

III.  Philippe  Languet,  dit  de  Savoie,  I'^';  du  nom  ; 
chancelier  d'Amédée,  duc  de  Savoie,  épousa  Anne  de 
Cersance,  dont  il  eut  : 

1  .*•  Guillaume,  qui  suit  ; 

2."  Philippe,  qui  épousa  Catherine  Monot,  fille  de 
sir  Monot,  gouverneur  de  la  ville  et  château  de 
Viteaux,  dont  vinrent  :  i .°  Philippe  Languet,  archi- 
diacre de  Langres  ;  2.°  Guillaume,  qui  épousa  Hu- 
guette  le  Boiteux,  de  laquelle  il  eut  Adrien  Lan- 
guet, qui  épousa  demoiselle  de  Bataille,  dont  il 
eut:  I .°  Jean  Languet,  chanoine  d'Autun  ;  2.°  Mar- 
guerite, femme  du  sieur  d'Enchement,  seigneur 
de  Vivre. 

IV.  Guillaume  Languet,  I'"'  du  nom,  épousa  Rosine 
de  Saletans,  dont  il  eut  : 

I .°  Guillaume,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Philippe,  qui  épousa  Luquettede  Berbisy. 

V.  Guillaume  II*  du  nom,  épousa  demoiselle  de  la 
Baulme,  fille  du  sieur  de  la  Baulme,  dit  d'Auchois,  seigneur 
de  Ponsange,  et  il  laissa  ; 

VI.  Germain,  auteur  des  Languet  de  Bourgogne,  ca- 
pitaine du  château  de  Viteaux,  qui  épousa  Jeanne  Des- 
voyot,  dont  il  eut  ; 


I 


LANGUET  DE  SIVRY.  yg 

i."  Jean-Claude  Languet ,  chef  de  la  branche  des 
Languet  de  Gergy  ; 

2."  Imbert  Languet ,  si  connu  par  les  services  qu'il 
a  rendus  aux  lettres ,  fut  successivement  conseiller 
d'Auguste,  électeur  de  Saxe,  et  envoyé  en  France , 
où  il  fit  une  harangue  à  Charles  IX,  au  nom  des 
princes  protestants  d'Allemagne.  Il  assista  à  la  diète 
d'Ausbourg,  tenue  par  l'empereur  Maximilien  ,  en 
1 568,  pour  remplacer  Auguste,  qui  tomba  malade, 
lorsqu'il  était  sur  le  point  de  partir.  Il  fit  de  nou- 
veau un  voyage  en  France ,  pour  ménager  avec  la 
cour  l'élection  du  duc  d'Anjou  (Henri  III)  au  trône 
de  Pologne.  Son  zèle  pour  la  France  ,  le  porta  en- 
suite ,  parle  crédit  qu'il  avait  auprès  du  prince 
d'Orange  ,  chef  des  États  Généraux,  à  l'engagera 
faire  tomber  la  souveraineté  sur  François  d'Alençon, 
frèredu  roi  Henri  III.  Il  mourut  à  Anvers,  en  i58i, 
où  il  fut  inhumé  avec  grande  magnificence ,  dans 
l'église  des  Cordeliers,  aux  frais  des  États  Généraux, 
par  reconnaissance  des  services  qu'il  avait  rendus; 

3 .»  Nicolas  Languet ,  auteur  des  Languet  de  Sivry,  et 
dont  l'article  suit  ; 

4."  Guy  ,  chanoine  d'Autun; 

5."  Pétronille,  qui  épousa  le  sieur  de  la  Chassanée, 
premier  président  au  parlement  d'Aix,  en  Pro- 
vence, en  1542. 

VII.  Nicolas  Languet  de    la   Roche,    seigneur    de  la 
Roche  Bernard  ,  épousa  Marie  Gaillard,  dont  il  eut: 

i."  Philippe,  qui  suit  ; 

2 ."  Claude,  bailli  de  Viteaux,  qui  épousa  Denise  Breton, 
dont  il  eut:  i.°  Nicolas,  mort  sans  postérité;  2. "Pierre 
commandeur  de  St. -Amant;  3.°  François  Languet, 
chevalier  et  agent  général  de  l'ordre  de  Malte  ; 
4.°  Louise,  qui  épousa  le  sieur  de  Somment,  écuyer; 

3.»  Charles  Languet,  chevalier  de  Malte,  comman- 
deur de  Gérancour ,  en  Lorraine ,  puis  de  Dijon  , 
mort  en  1702  ; 

4.°  Péronne  Languet,  mariée  au  sieur  Potet,  seigneur 
de  Crusille,  brigadier  des  gendarmes  de  la  garde. 

VIII.  Philippe   Languet,     I"    du    nom,    seigneur    de 
Dampierre  et  Sommestourt,   en   Lorraine,  dont  il  rendit 


8o  LANGUET  DE  SIVRY. 

foi  et  horrimage  au  duc  Charles  de  Lorraine ,  à  la  chambre 
des  comtes  de  Nancy  _,  le  3  septembre  1674.  Il  épousa 
Jeanne  de  la  Grange ,  fille  de  Jacques  de  la  Grange ,  et 
de  Marie  Quaré ,  dont  il  eut  : 

I ."  Philippe ,  dont  l'article  suit  : 
2.°Denis  Languet,  seigneur  de  Dampierre  et  Som- 
mestourtj  en  Lorraine.  Pendant  toute  la  campagne 
qui  suivit  la  bataille  de  la  Hogue,  il  eut  l'honneur  , 
sous  les  ordres  de  M.  le  maréchal  de  Tourville,  de 
commander  toute  la  noblesse  de  Bourgogne  ,  dont 
il  était  major  et  commandant  en  l'absence  du  comte 
de  Ginay, 

IX.  Philippe  Languet,  IIP  du  nom,  chevalier,  seigneur 
de  Sivry ,  et  autres  lieux  ,  lieutenant  civil  des  bailliage  et 
chancellerie  d'Arnay-le-Duc ,  épousa  Claudine  Thibert, 
fille  de  Philibert  Thibert,  écuyer  de  la  grande  écurie  du 
roi ,  officier  au  régiment  de  Condé  ;  il  laissa  de  ce  mariage  : 

i.°  Charles,  qui  suit. 

2.°  Deux  demoiselles  ursulines. 

X.  Charles  Languet,  chevalier,  seigneur  de  Sivry,  et 
autres  lieux,  épousa  Elisabeth  le  Sage.  Il  prêta  foi  et 
hommage ,  pour  la  reprise  de  fief  du  roi ,  de  la  terre  de 
Sivry-les-Arnay ,  à  la  chambre  des  comptes,  le  19  dé- 
cembre 1733  ;  il  eut: 

i.°  Claude-Charles,  qui  suit; 

2.*"  Une  fille  mariée  au  sieur  Espiard,  seigneur  de 
Clauserey,  et  autres  lieux. 

XI.  Claude-Charles  Languet,  chevalier,  seigneur  de 
Sivry,  épousa  Laurence  le  Breton,  fille  de  messire  Jacques 
Léonard  le  Breton,  écuyer,  contrôleur  des  guerres  à  la 
seconde  compagnie  des  mousquetaires  ;  il  laissa  : 

i.°  Hubert-Charles- Philippe,  qui  suit; 

2.°  Madeleine,  mariée  à  Claude  Espiard,  seigneur 
de  Promenois  ; 

3.°  Anne,  mariée  au  chevalier  Fortuné  Quaré,  capi- 
taine au  régiment  de  Languedoc  ; 

4.°  Madeleine-Charlotte,  mariée  au  comte  Claude 
Quaré  d'Aligny,  cousin  du  précédent. 

XII.  Humbert-Charles-Philippe     Languet,    chevalier. 


LANGUET  DE   GERGY.  8l 

seigneur  de  Sivry-Saint-Prix,  épousa,  en  octobre  1776, 
Marie- Françoise  de  Balay,  fille  de  messire  Jacques-Joseph  de 
Balay,  ancien  conseiller  au  parlement  de  Dijon ,  seigneur 
de  Blarine,  et  en  partie  de  Grandnaud,  d'une  famille  de 
Franche-Comté.  11  eut  de  ce  mariage: 

1.°  Imbert-Jacques-Joséph; 

2.°    Charles-Brice-Imbert  ,    mousquetaire    dans    la 

première  compagnie; 
3.°  Anne_,  mariée  à  Jacques  Perigot^  Seigneur  de  San- 

tenay^  officier  au  régiment  de  la  Sarre,  ayant  servi 

à  l'armée  de  Condé  ; 
4.°  Gabrielle,  mariée  à  Jean-Claude  du  Breuil,  comte 

de  Ste.- Croix,  et  fils  de  Pierre-François  du  Breuil, 

mort  à  Lyon,  le  25  frimaire  an  3,  par  jugement 

de  la  commission  révolutionnaire. 

.  Branche  des  Languet  de  Gergy 

Vil.  Jean-Claude  Languet,  seigneur  de  Gergy  ,  fils 
aîné  de  Germain  et  de  Jeanne  Devoyot,  épousa  Margue- 
rite Pivert,  dont  il  eut  : 

VII L  Guillaume  Languet,  III®  du  nom,  qui  fut  secré- 
taire d'Elisabeth  de  Bretagne,  et  eut  pour  enfants,  de  Ju- 
dith Leconte,  sa  femme  : 

i.°  Denis,  dont  l'article  suit; 

2.°  Augustin,  prieur  de  Somment; 

3.°  Marie  Languet,  épouse  du  président  Monot. 

IX.  Denis  Languet  ,  comte  de  Rochefort ,  baron  de 
Saffre,  de  Gergy,  Saint-Côme,  la  Villeneuve,  etc.  ,  succes- 
sivement conseiller  au  parlement  de  Rouen,  et  procureur 
général  au  parlement  de  Dijon,  office  qu'il  exerça  pendant 
vingt-six  ans,  mourut  le  20  août  1680.  Il  avait  épousé,  le 
12  août  1661,  Marie  Robelin,  fille  de  Lazare  Robelin, 
baron  de  Saffre,  second  président  du  parlement  de  Bour- 
gogne, et  de  Marie  Villers.  Leurs  enfants  furent: 

I .°  Guillaume,  seigneur  de  Rochefort,  baron  de  Saf- 
fre, conseiller  d'honneur  au  parlement  de   Dijon', 

2."  Jacques- Vincent,  dont  l'article  viendra  ; 

3.°  Pierre-Bénigne,  baron  deMontigny-sur-Vingeanne 
en  Franche-Comté,  chevalier  de  l'ordre  de  Wur- 
temberg, grand-bailli  de  Calp,  chambellan  de  l'é- 
3.  0 


82  LANGUET   DE   GERGY. 

lecteur  de  Bavière^  maréchal-de-camp,  ge'ne'ral  de 
la  cavalerie  du  duc  de  Wurtemberg,  son  envoyé  à 
la  cour  de  France,  à  la  fin  du  mois  d'août  1723, 
pour  remercier  le  roi  des  honneurs  que  sa  majesté 
avait  fait  rendre  à  ce  prince,  lorsqu'il  était  passé 
par  ses  Etats  pour  aller  prendre  possession  de  la 
principauté  de  Montbelliard.  Il  est  mort  dans  son 
château  de  Montigny,  le  1 1  janvier  1748 .  On  trouve 
son  éloge  historique  dans  le  Mercure  de  France 
du  mois  d'avril  de  la  même  année; 

4."  Jean-Baptiste-Joseph  ,  docteur  de  la  maison  de 
Sorbonne,  nommé  curé  de  Saint-Sulpice,  à  Paris, 
dans  son  abbaye  de  Bernay,  en  Normandie; 

5.°  Lazare,  religieux  de  l'ordre  de  Citeaux,  docteur 
de  Sorbonne,  prieur  de  la  Ferté,  puis  abbé  de 
Saint-Sulpice  en  Bugey,  en  17 10,  élu  abbé  de  Mo- 
rimont  en  1728,  étant  à  Rome  en  qualité  de  procu- 
reur général  de  son  ordre ,  mort  en  l'abbaye  de 
Rosière,  le  20  janvier  1736. 

6.°  Jean-Joseph,  docteur  de  la  maison  de  Navarre, 
aumônier  de  madame  la  dauphine,  puis  sacré  évê- 
que  deSoissons,  le  2  3  juin  171 5  ;  reçu  à  l'Académie 
française  en  1721,  et  nommé  à  l'archevêché  de  Sens 
en  1731,  mort  le  11  mai  1753.  Ce  prélat  s'est  fait 
connaître  par  un  grand  nombre  d'ouvrages  polé- 
miques, au  sujet  de  la  fameuse  bulle  Unigenitus, 
dont  il  s'est  montré  zélé  défenseur; 

7.°  Thérèse  Languet,  mariée  à  Claude  Rigoley,  sei- 
gneur de  Puligny,  premier  président  de  la  chambre 
des  comptes  de  Dijon. 

X.  Jacques- Vincent  Languet,  né  le  29  avril  1667, 
comte  de  Gergy,  seigneur  de  Montchanut,  Aunay,  Racou- 
nay,  Bourgerot,  et  des  quatre  Villeneuves,  gentilhomme 
ordinaire  de  la  chambre  du  roi,  choisi  par  Louis  XIV,  au 
mois  de  novembre  1697,  pour  son  envoyé  extraordinaire 
à  Stuttgart,  auprès  du  duc  de  Wurtemberg;  nommé,  au 
mois  de  janvier  1702,  pour  passer  en  Italie  avec  la  même 
qualité  auprès  des  ducs  de  Mantoue  et  de  Parme;  nommé, 
au  mois  de  juillet  1709,  pour  passer  avec  la  même  qualité, 
auprès  du  grand  duc  de  Toscane;  puis  envoyé  extraordi- 
naire à  la  diète  de  Ratisbonne;  en  janvier  171 5,  occupait 
encore  cette  charge,  lorsqu'il  fut,  en    1721,    ambassadeur 


DE   GABRIAO.  83 

à  Venise  ,  où  il  arriva  le  5  décembre  1723  ,  mort  le  17 
novembre  1734.  Voyez  le  Mercure  de  France  de  ce  mois 
et  de  la  même  année,  page  2536.  Ce  fut  en  sa  faveur  et  en 
récompense  de  ses  services  ,  que  la  terre  et  seigneurie  de 
Gergy  ,  acquise  de  monsieur  le  prince  de  Gondé ,  par 
Auguste  Languet,  aumônier  du  roi,  son  grand-oncle,  fut 
érigée  en  comté,  par  lettres  du  mois  d'août  1706.  Il  avait 
épousé,  le  21  octobre  171 5,  Anne  Henry,  fille  de  Jean- 
Baptiste  Henry,  trésorier  général  des  galères  de  France, 
et  de  Marie-Anne  le  Large-du-Moulon.  Il  n'a  laissé  que  des 
filles,  entre  autres  : 

Antoinette-Barbonne-Thérèse  Languet,  héritière  du 
comté  de  Gergy,  mariée,  le  10  juin  1737,  par  son 
grand-oncle  paternel ,  l'archevêque  de  Sens  ,  à 
Louis  de  Cardevaque,  marquis  d'Havrincourt  , 
gouverneur  d'Hesdin,  ambassadeur  de  France  en 
Suède. 

Armes  :  «  D'azur,  au  triangle,  cloché  et  renversé  d'or, 
»  chargé  de  trois  molettes  de  gueules,  une  à  chaque  extré- 
»  mité  du  triangle.  » 


GABRIAC.  La  maison  de  Cadoine  ou  Cadoëne ,  l'une 
des  plus  illustres  du  Languedoc,  date  d'une  haute  anti- 
quité ,  et  est  alliée  aux  premières  familles  de  cette  province. 
Ces  deux  noms  se  trouvent  unis  dans  les  titres  les  plus  an- 
ciens, et  ses  héritiers  prenaient  indifféremment  autrefois 
le  nom  de  Cadoëne,  ou  celui  de  Gabriac. 

Cette  maison,  dont  les  propriétés  étaient  considérables 
dans  le  douzième  siècle  ,  a  possédé  de  temps  immémorial 
la  baronnie  de  Gabriac  en  Gévaudan ,  laquelle  donnait 
entrée  aux  états  du  Languedoc,  et  qui  appartient  aujour- 
d'hui à  la  maison  de  Montcalm.  Des  descendants  de  cette 
famille  accompagnèrent  le  roi  saint  Louis  en  Egypte  ,  et 
l'on  trouve  des  chevaliers  et  des  grands  dignitaires  de  ce  nom" 
dans  l'ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem  aux  époques  les 
plus  célèbres  de  son  histoire. 

Le  mariage  contracté  en  i5i3,par  un  rejeton  de  cette 
maison  avec  Madeleine  de  Budos ,  grand'  tante  de  Char- 
lotte-Marguerite de  Montmorency  ,  mariée  en  1609  ,  avec 
Henri  de  Bourbon  ,  prince  de  Condé,  a  procuré  à  ses  des- 
cendants   une  illustre  alliance   avec  les    princes  de   cette 


84  FOURNIÈR  DE  BOISMARMIN. 

auguste  maison.  M.  l'abbé  de  Gabriac,  grand  vicaire  de 
Sens,  oncle  de  M.  le  comte  de  Gabriac-Saint-Paulet  et  de 
M.  le  marquis  de  Gabriac  ,  actuellement  existants  ,  a  eu 
l'honneur  d'être  présenté  ,  en  1763  ,  en  qualité  de  parent  , 
à  son  altesse  sérénissime  monseigneur  le  prince  de  Condé  , 
ainsi  qu'à  feu  monseigneur  le  prince  de  Conti. 

La  maison  de  Cadoine  de  Gabriac  subsiste  aujourd'hui 
en  deux  branches  :  l'aînée  ,  en  la  personne  de  M.  le  comte 
de  Gabriac-Saint-Paulet ,  ancien  page  de  Louis  XV  ,  pos- 
sesseur des  biens  et  domaines  appartenant  encore  à  cette 
famille.  La  cadette  est  représentée  par  M.  le  marquis  de 
Gabriac  ,  l'un  des  riches  propriétaires  de  Saint-Domingue  , 
aide  de  camp  de  son  altesse  sérénissime  monseigneur  de 
prince  de  Condé  ,  dans  la  guerre  de  l'émigration.  Présenté 
à  sa  majesté  Louis  XVI  ,  ensuite  des  preuves  faites  et  re- 
mises ,  le  24  mars  178g  ,  au  grand  écuyer  de  France  ,  par 
M.  Chérin  ,  généalogiste  du  cabinet  des  ordres  du  roi; 
marié  en  1790,  à  Marie  Elisabeth  de  Célésia,  noble  Génoise. 

Il  existe  encore  deux  autres  branches  de  cette  maison  : 
l'une  sous  le  nom  de  Roquefeuil-Gabriac  ,  était  en  pos- 
session du  vicomte  de  ce  nom  ;  l'autre  ,  séparée  très- 
anciennement ,  a  des  propriétés  considérables  à  l'Ile  de 
France. 

Armes  :  «  De  gueules,  à  sept  losanges  d'or.  » 


FOURNIER-DE-BOISMARMINETDEBELLEVUE 

(de),  famille  ancienne,  originaire  du  Berry. 

I.  Hugues  DE  FouRNiER,  chevâlicr  ,  vivant  en  1270, 
eut  pour  fils  : 

II.  Jean  de  Fournier,  premier  du  nom  ,  damoiseau  . 
seigneur  de  la  Noue,  la  Lande,  Villary,  etc.,  vivant  en 
1343,  qui  fut  père  de  : 

III.  Jean  de  Fournier  ,  IP  du  nom  ,  écuyer  ,  seigneur 
de  la  Noue  ,  la  Lande,  Villary  ,  etc.,  mentionné  dans  un 
contrat  de  vente  de  quelques  dépendances  de  la  seigneurie 
de  la  Noue  ,  faite  par  lui  à  Pierre  Morillon,  du  1"  sep- 
tembre 1374.  Il  eut  de  Marguerite  Rabault,  son  épouse: 

IV.  Jean  de  Fournier,  IIP  du  nom,  écuyer,  seigneur 
de  la  Noue  ,  la  Lande  ,  Villary  ,  etc.,  qui  acheta  ,  en  1378  , 
de  Gilles  de  Harcourt,   seigneur  de  la  Ferté-Imbault  ,  les 


FpURNIER   DE  BOISMARMIN.  85 

hayes  qu'il  avait  entre  les  bois  de  Villems  et  le  bois  de 
Faubert.  Ses  enfants  furent: 

i.°  Jean,  dont  l'article  suit} 

2.°  Foulques,  chanoine  de  Saint-Aurin,  qui  eut  en 
partage  la  seigneurie  de  la  Lande,  qu'il  laissa  à  son 
petit-neveu,  par  son  testament  du  7  août  1459; 
3."  Marguerite  de  Fournier. 

V.  Jean  de  Fournier,  IV  du  nom,  écuyer,  seigneur 
de  la  Noue,  de  Villary,  etc.,  partagea  avec  son  frère  et 
sa  sœur,  le  4  avril  1407.  Il  eut  pour  fils  : 

VI.  Jean  de  Fournier,  V*  du  nom,  écuyer,  qui  fit  hom- 
mage des  fiefs  de  Villary,  Moilins,  ainsi  que  de  la  terre  de 
la  Noue,  à  Catherine  de  Montmorency,  le  i5  septembre 
1446.  Il  épousa  Guillemette  de  Fonboutière,  de  laquelle 
il  laissa  : 

i."  Jean,  dont  l'article  suit; 
2.°  Catherine,  marie'e  à  Jean  de  Luine,  écuyer; 
3.°  Marie,  femme  de  Jean-François,  écuyer,  seigneur 
delà  Cloutière,  près  Loches  en  Touraine; 
,  4.°  Etiennette,  mariée  à  Clément  d'Arsemal ,  écuyer, 

seigneur  de  l'Ecluse. 

VII.  Jean  de  Fournier,  VI'  du  nom,  seigneur  de  la 
Noue,  la  Lande,  etc.,  eut  en  don  de  Foulques  de  Fournier 
son  grand'oncle,  les  fief  et  seigneurie  de  la  Lande.  Il  fit 
plusieurs  acquisitions  de  terres  et  prés  en  la  paroisse  de 
Saint-Denis,  en  1476,  1477  et  1483;  de  Louise  d'Or- 
léans-de  Réze,  son  épouse,  il  eut  : 

VIII.  Pierre  de  Fournier,  écuyer,  seigneur  de  Villary, 
la  Lande  et  la  Noue,  marié  le  8  avril  i5i6,  avec  Fran- 
çoise de  Foyal  d'Herbaut,  fille  de  Nicolas,  seigneur  d'Her- 
baut.  Il  avait  fait  partage  sous  l'autorité  de  Robinet  d'Or- 
l:ans,  seigneur  de  Réze,  son  oncle  et  son  tuteur,  à  ses 
tantes  mentionnées  ci-dessus,  le  27  octobre  1488.  Ses 
enfants  furent  : 

i.°  François,  seigneur  delà  Noue; 

2."  Jean,  dont  l'article  suit  ; 

3,°  Autre  François,  mort  jeune  et  sans  postérité; 

4."  Charles,  seigneur  de  la  Lande,  mort  aussi  sans 
enfants.  Ses  biens  furent  partagés  entre  François  et 
Jean  de  Fournier,  ses  frères,  en  1574; 

5.°  Autre  Jean,  seigneur  de  Monteltier. 


86  FOURNIER  DE  BOISMARMIN. 

IX.  Jean  de  Fournier,  VII*  du  nom,  écuyer,  seigneur 
de  la  PinaudièrCj  fut  tuteur  des  enfants  de  François,  sei- 
gneur de  la  Noue,  son  frère  ;  et  fit  faire,  à  ce  sujet,  un 
acte  d'assemblée  de  parents  en  iSSy.  Il  épousa,  la  même 
année,  Jeanne  de  Roquemaure,  d'une  famille  noble  d'Or- 
léans, de  laquelle  il  eut  : 

i.°  Robert,  marié,  le  4  juin   1572,  avec   Françoise 

d'Escolières,  dont  on  ignore  la  postérité  ; 
2.°  Jean,  dont  l'article  suit; 
3."  Robert; 
4.°  Marguerite,  mariée  en  Bourgogne. 

X.  Jean  de  Fournier,  VHP  du  nom,  écuyer,  seigneur 
de  Montifaut,  épousa:  i.°  Louise  de  Digny;  2°  le  10 
novembre  1599,  Claude  Gavin,  fille  d'Etienne  Gavin, 
écuyer,  seigneur  de  la  Chapelle  et  d'Ortemal  :  du  premier 
lit  vinrent  : 

i."  François,  dont  l'article  suit; 
2."  Marguerite,  religieuse  à  Beaumont- lès -Tours, 
en  1592. 

XI.  François  de  Fournier,  écuyer,  seigneur  de  Va- 
rennes,  épousa,  le  1 8  janvier  1 604,  Catherine  de  Malleret , 
fille  d'Antoine,  seigneur  de  Boismarmin,  et  d'Anne  de 
Bois-Bertrand.  Il  fut  maintenu  dans  ses  privilèges  de  no- 
blesse ,  et  déclaré  issu  d'extraction  noble  par  sentence  de 
l'élection  de  Châteauroux,  du  2  juin  1634.  Il  laissa  : 

i.**  Claude,  dont  l'article  suit; 
.2."  Jean,  auteur  delà  branche  rapportée  ci-après; 
3."  Catherine  de  Fournier,  mariée  le  9  mai  i65i ,  à 

Florimond  d'Arnaud,  seigneur  des  Plaisers,   en 

Blaisois. 

XII.  Claude  de  Fournier,  écuyer,  seigneur  de  Boismar- 
min,  épousa,  le  20  janvier  1643,  Catherine  de  Boisli- 
nard ,  fille  de  Baptiste ,  seigneur  de  Lavau  et  de  Mar- 
guerite de  Belair.  Il  fit  ses  preuves  de  noblesse  devant 
M.  Tubœuf,  commissaire  député  pour  la  recherche  des 
usurpateurs  de  titres  de  noblesse,  et  obtint  sa  maintenue 
le  4  octobre  1 668.  Ses  enfants  furent  : 

i."  Louis,  dont  l'article  suit; 

2.°  Jeanne,  mariée  à  Charles  de  Mareuil. 

XIII.  Louis  DE  Fournier,    écuyer,   seigneur  de  Bois- 


l! 


FOURNIER  DE  BOISMARMIN.  g^ 

marmin,  servit  avec  la  noblesse  de  sa  province,  sous  le 
maréchal  de  Turenne,  ainsi  qu'il  appert  par  un  certificat 
du  21  novembre  1674,  et  par  le  contrôle  du  ban  de  la 
noblesse  du  Berry.  Il  épousa,  en  1 683,  Charlotte  de  Bar- 
ville,  fille  de  Jean-François  de  Barville,  seigneur  de  Bois- 
landry,  en  Normandie,  et  de  Nots  Marafin,  en  Touraine, 
et  de  Charlotte  de  Douhaut,  d'Aunay.  De  ce  mariage 
vint: 

,  XIV.  Charles  de  Fournier,  écuyer,  seigneur  de  Bois- 
marmin,  cornette  des  carabiniers  en  1700,  capitaine  aide- 
major  au  régiment  de  Barville  en  1702,  qui  fut  maintenu 
dans  ses  privilèges  de  noblesse,  par  ordonnance  du  17  jan- 
viers 171 5,  et  épousa,  le  i5  janvier  1720^  Marie-Angélique 
de  Boislinard,  fille  de  Jean  de  Boislinard  de  Cheseaux, 
et  de  Marie  Boislinard  de  Margon.  De  ce  mariage  sont 
issus  : 

i.**  Louis-Charles^  dont  l'article  suit  j 

2.°  Marguerite  de  Fournier,  mariée^  en  1743  à  Charles 
de  Goyon,  seigneur  de  Saint-Plantuire. 

XV.  Louis-Charles  de  Fournier,  I"  du  nom,  chevalier, 
seigneur  de  Boismarmin,  cornette  au  régiment  de  Nicolaï, 
dragons,  par  brevet  du  i5  septembre  1743,  épousa,  en 
1752,  Louise  de  Savary,  fille  de  Louis  de  Savary,  capitaine 
de  dragons  au  régiment  Dauphin,  chevalier  de  l'ordre  royal 
et  mihtaire  de  Saint-Louis,  de  la  maison  des  Savary  d'An- 
thenaise  et  Mauléon,  chevaliers-ban nerets  du  Poitou,  et  de 
Marie-Anne  de  Berthe.  De  ce  mariage  vinrent  : 

i.°  Louis-Charles,  dont  l'article  suit; 

2."  Marie-Anne-Bonne; 

3.°  Louise-Marguerite  de  Fournier. 

XVI.  Louis-Charles  de  Fournier,  II"  du  nom,  che- 
valier; d'abord  page  de  monseigneur  le  duc  d'Orléans, 
puis  lieutenant  dans  son  régiment  de  dragons,  en  1773, 
a  épousé  demoiselle  N....  de  Fermey,  dont  il  n'a  eu  que 
trois  filles. 

Branche  des  seigneurs  de  Varennes . 

XII.  Jean  de  Fournier,  I"  du  nom  de  cette  branche, 
second  fils  de  François,  et  de  Catherine  de  Malleret,  écuyèr, 
seigneur    de  Varennes,  capitaine  de  cavalerie,  puis   con- 


88  FOURNIKR    DE   BELLEVUE. 

seiller  au  conseil  supérieur  du  Cap,  par  commission  du 
10  juillet  1701  ;  lieutenant  colonel  du  régiment  de  Pardieu, 
infanterie,  par  un  brevet  du  i3  février  171 3,  mourut  au 
Cap  Français,  le  19  mai  1714.  Il  avait  épousé,  i."  le  28 
avril  1659,  demoiselle  Marguerite  d'Estuard  ;  2."  le  i5 
septembre  1695,  demoiselle  Marie-Thérèse  le  Fevre,  morte 
le  3  août  1726.  Du  second  lit  vinrent: 
I ."  Jean,  dont  l'article  suit  : 

2.°  Jacques  de  FouRNiER-de-Varennes,  né  le  18  avril 
1699,  marié  le  4  janvier  1738,  avec  Marie-Anne 
Bourdas,  de  laquelle  il  laissa:  i ." Jean-Jacques- 
Julien  de  Fournier-de-Varennes,  né  le  28  mars 
1739,  marié  le  2  octobre  1769,  avec  Marie-Thé- 
rèse de  Fournier-de-Bellevue,  sa  cousine-germaine, 
2.°  Marie-Anne-Thérèse,  épouse  d'Etienne  Richard 
de  Saint -Julien  ;  3.°  Anne-Françoise-Adélaïde- 
Marguerite-Sophie,  mariée  à  Gabriel  Cirille  de 
Lys  ; 
3.°  Gabriel,  seigneur  de  la  Mahautière; 
4,°  Pierre  de  Fournier-de-Bellevue,  dont  la  branche 

est  rapportée  plus  loin  ; 
5 .°  Charles  de  Fournier-de-la-Chapelle,  né  le  24  fé- 
vrier 1714,  marié  le7mai  1755,  avec  Marie-Louise 
Bureau,   de  laquelle  il  eut:    i.°     Pierre-Charles, 
marié  avec  Marie-Elisabeth-Louise- Rose- Alexis  de 
Cheylus  ;    2°  Jean-Jacques,  qui  épousa  N....   de 
l'Hospital,    veuve  Bureau;    3.°    Charlotte-Marie- 
Marguerite-  Laurence    Fournier-de  -la  -  Chapelle , 
épouse  de  Nicolas  de  Montholon  ; 
6.°  Marthe,  mariée  à  Pierre  Beaujaud  ; 
7.°  Marie-Thérèse,     alliée  à    Gay-le-Gentil-de-Ros- 

morduc  ; 
8.°  Anne  de  Fournier-de-la-Chapelle,  épouse  de  Char- 
les-Thomas-Miniac-de-la-Ville-ès-Nouveau. 

XIII.  Jean  de  Fournier,  11°  du  nom,  écuyer,  épousa 
Marguerite  des  Sables,  dont  il  n'eut  qu'une  fille  Marguerite- 
Renée  de  Fournier,  mariée,  en  1745,  avec  Bonifaee , 
vicomte  de  Castellane ,  colonel  du  régiment  de  Pen- 
thièvre. 

Branche  de  Fournier-de-Bellevue . 

XIII.    Pierre    de    Fournier-de-Bellevue,   écuyer,  qua- 


i 


FOURNIER  DE   BELLEVUE.  89 

trième  fils  de  Jean,  seigneur  de  Varennes,  et  de  Marie- 
Thérèse  le  Fevre,  né  le  8  mars  1709,  page  du  roi  en  1725; 
enseigne  au  régiment  des  gardes  françaises  en  1727,  capi- 
taine de  cavalerie^  par  commission  du  i"  janvier  1743, 
chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis_,  par 
brevet  du  11  juin  1750,  mort  le  19  décembre  1755,  avait 
épousé^  le  16  avril  i732_,  Marie  Dugas,  de  laquelle  il 
eut  : 

I .°  Jean-JacqueSj  dont  l'article  viendra  ; 
2.°  René-Paschal  de  Fournier,  comte  de  Bellevue, 
capitaine  de  cavalerie  au  régiment  de  royal  Picardie, 
chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
LouiSj  qui  conjointement  avec  Jean-Jacques,  son 
frère,  fut  maintenu  dans  ses  privilèges  de  noblesse, 
par  arrêt  du  conseil  d'état  du  roi,  du  25  octobre 
1788.  Il  épousa  Marie- Elisabeth  David,  dont  il  eut 
René-Charles-Mariede  Fournier-de-Bellevue,  capi- 
taine au  régiment  royal  Picardie,  par  commission 
du  19  octobre  1787,  marié  à  mademoiselle  de  Ville- 
noel,  dont  il  a  des  enfants. 
3."  N...  de  Fournier  Dessalines,  lieutenant  des  vais- 
seaux du  roi,  tué  le  29  avril  1781,  devant  la 
Martinique.  Je  me  fais  un  devoir  de  rapporter  la 
lettre  qui  fut  écrite  à  cette  occasion,  à  madame  de 
Fournier,  sa  mère,  par  le  ministre  de  la  marine  (i). 
4/  Marie-Thérèse,  épouse  de  Jean-Jacques- Julien  de 
Fournier  de  Varennes,  son  cousin-germain,  membre 
du  conseil  supérieur  du  Cap,  à  Saint-Domingue, 
et  mort  en  France  victime  d'un  jugement  révolu- 
tionnaire, en  1793. 

(i)  A  Versailles,  le  17  janvier  1783. 

«  Le  Roi  n'a'point  oublié,  Madame,  la  mort  glorieuse  de  Monsieur 
votre  fils,  lieutenant  de  vaisseaux,  qui  a  succombé  aux  blessures  qu'il 
a  reçues  a  bord  du  vaisseau  de  la  Ville  de  Paris,  dans  le  combat  du  29 
gvril  1781,  devant  la  Martinique.  Sa  Majesté  n'a  pas  cru  devoir  accorder 
4§ns  cette  occasion  des  grâces  pécuniaires  dont  la  famille  de  cet  officier 
n'a  pas  besoin;  mais  elle  se  propose  de  faire  valoir  le  mérite  de  ses 
services  et  du  sacrifice  de  sa  vie  en  faveur  de  son  neveu,  votre  petit-fîls, 
et  fils  de  son  frère,  qui  a  été  lieutenant  de  vaisseaux.  Cet  enfant  obtien- 
dra certainement  toute  préférence  pour  être  admis  dans  la  marine  lors- 
qu'il aura  l'âge  requis,  je  me  fais  un  devoir,  Madame,  de  vous  an- 
noncer les  dispositions  de  Sa  Majesté  à  ce  sujet. 

»  Je  suis,  etc.  Signé ,  De  Castries.  » 


90 


DE   MONTAL. 


5.'  Marie-Adélaïde  de  Fournier-de-Bellevue,  mariée 
avec  Henri-Eugène  Feron-de-la-Feronaye,  cheva- 
lier de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis, 
mort  dans  l'émigration. 

XIV.  Jean-Jacques,  marquis  de  Fournier-de-Bellevue, 
lieutenant  des  vaisseaux  du  roi,  chevalier  de  l'ordre  royal  et 
militaire  de  Saint-Louis,  épousa,  en  1773,  demoiselle 
Nymphe-Perrine  de  le  Courcière;    de  ce  mariage  vinrent  : 

1.°  Jean-Pierre-René,  dont  l'article  suit; 

2.°  Jean-Jacques-Louis  Fournier-de-Bellevue,  né  le 
18  octobre  1777,  marié  à  demoiselle  Biaise  de 
Maison-Neuve;  de  ce  mariage  sont  issus:  i."  Jean- 
Jacques;  2."  Frédéric;  3."  Ernestine; 

3."  Jean-Marie-Paschal,  né  le  26  mai  1781,  tué  sur  la 
Clorinde,  en  18 14; 

4.*  Charles  Fournier-de-Bellevue,  lieutenant  d'infan- 
terie, tué  à  la  bataille  d'Eylau,  le  7  février  1807. 

5.°  Jeanne-Marie-Thérèse  Bonne,  née  le  6  décembre 
1 778  ;  morte. 

XV.  Jean-Pierre-René,  marquis  de  Fourni er-de-Belle- 
vuE,  né  le  1 1  Juillet  1776,  page  de  S.  A.  S.  Mgr.  le  duc 
d'Orléans,  en  1789,  puis  capitaine  de  cavalerie  en  1 8 1 3  ; 
a  épousé  demoiselle  Madeleine  Pierres  de  la  Touche;  de  ce 
mariage  : 

I ."  Jean  de  Fournier-de-Bellevue,  né  le  6  octobre  1 806; 
2.0  Elisabeth; 
3.°  Mathilde; 
4.°  Madeleine. 

Armes  :  «  De  sable  au  chevron  d'argent.  » 


MONTAL  ou  MONTALLY  (de)  ;  famille  ancienne  du 
Languedoc,  où  elle  réside  encore  de  nos  jours  :  elle  est 
originaire  d'Italie,  et  s'est  naturalisée  en  France  au  com- 
mencement du  règne  de  François  I*'. 

I.  Noble-Simon  de  Montal  ou  Montallv,  I"  du  nom, 
natif  de  Parme,  en  Italie,  passa  en  France  en  qualité  de 
gentilhomme,  à  la  suite  du  cardinal  de  Farnèse,  sous  le  règne 
de  François  l".  Il  s'établit  dans    le  diocèse    de  St. -Pons, 


DE  MONTAL. 


91 


en  Languedoc.   Il  épousa,   en   i52o,   Marie  de  Mas;  de 
ce  mariage  vinrent  ; 

I  .*  Jacques  de  Montai,  dont  l'article  suit  ; 

2."*  Toinette  de  Montai,  qui  épousa  ,  en  1 555  ,  Noble 
Jean  de  Cabrol  de  Montarnaud  ,  seigneur  de  Salle- 
vieille. 

II.  Jacques  de  Montal,  écuyer,  épousa  Anne  de  Cabrol  ; 
de.  ce  mariage  vinrent  : 

I .°  Simon  de  Montai,  qui  suit; 

2.°  Jean  de  Montai  de  la  Serre  ,  qui  fit  branche  ; 

3.'  François  de  Montai ,  mort  en  bas  âge. 

III.  Simon  de  Montal,  II®  du  nom_,  sieur  de  Vernoubre, 
écuyer,  épousa  Marie  Audibert  ;  de  ce  mariage  vinrent  : 

I."  Pierre  de  Montal ,  qui  suit  ; 
2."  Marguerite  de  Montal,  qui  épousa  noble  Landes 
de  Linières. 

IV.  Pierre  de  Montal,  sieur  de  Vernoubre  ,  écuyer, 
épousa  Marie  de  Montal  de  la  Serre  ;  de  ce  mariage  vinrent: 

I ."  Laurent  de  Montal ,  qui  suit  ; 
2."  Jean  de  Montal ,  mort  sans  postérité  de  Catherine 
de  Planque ,  son  épouse. 

V.  Laurent  de  Montal,  sieur  de  Vernoubre,  écuyer, 
épousa  Anne  de  Vabre  du  Rouquis  ;  de  ce  mariage  vinrent  ; 

I .»  Jean-Joseph-Marie  de  Montal ,  qui  suit  ; 

2."  Catherine  de  Montal,  qui  épousa  M.  de  Gros. 

VI.  Jean-Joseph-Marie  de  Montal,  sieur  de  Vernoubre  , 
écuyer,  épousa  ,  en  1774,  Marie-Madeleine  de  Morlhon  , 
fille  de  messire  Bernard  de  Morlhon  ,  comte  de  Murasson, 
et  de  dame  Marie-Madeleine  de  la  Réole  d'Espagne  .  De 
ce  mariage  vinren  t  : 

i.">  Joseph-Louis  de  Montal ,  qui  suit  ; 
2.°  Madeleine  de  Montal  ; 

3.°  Joséphine  de  Montal,  quia  épousé  M.  Florent  d'A- 
lengrin. 

VII.  Joseph-Louis  de  Montal,  sieur  de  Vernoubre, 
chevalier  ,  né  le  3  décembre  1 777  ,  a  épousé ,  en    1 8o3  , 


g2  CLICQUOT   DE   TpUSSICOURT. 

Gabrielle- Rosalie-Elisabeth  de  Rives^  fille  de  Noble^Joseph-» 
François  de  Rives^  baron  de  Ribaute;  de  ce  mariage  : 

i.°  Léopold  de  Montai; 
2.**  Féliciç  de  Montai; 

Armes:  «  De  gueules^  à  trois  léopards  d'orj  l'un  sur 
»  l'autre.  » 

Nota.  Quelques  erreurs  s'étant  glissées  dans  cet  ar- 
ticle inséré  dans  le  second  volume  de  cet  ouvrage^  nous 
nous  sommes  empressés  de  fournir  ce  nouvel  article. 


CLICQUOT  DE  TOUSSI COURT,  famille  originaire  de 
Champagne. 

I.  Jean-Baptiste  Clicquot  de  Toussicourt,  conseiller 
au  bailliage  de  Reims,  et  directeur  de  la  monnaie  de  la- 
dite ville,  fut  anobli  par  le  roi  Louis  XV,  par  lettres- 
patentes  délivrées  à  Versailles,  au  mois  de  juin  1765, 
dans  lesquelles  il  est  dit  :  «  Que  par  ses  lumières,  sa  ca- 
»  pacité  et  son  intégrité  dans  l'exercice  desdites  charges, 
»  ledit  Jean-Baptiste  Clicquot  a  mérité  l'estime,  l'affection 
»  et  la  confiance  de  ses  concitoyens,  qui  lui  ont  donné 
j)  des  marques  non  équivoques  de  leur  estime,  en  le  choi- 
»  sissant  pour  remplir  une  des  places  d'Echevin,  dans 
»  laquelle  il  a  mérité  leurs  applaudissements,  et  s'est 
»  distingué  par  son  application  à  tout  ce  qui  peut  main- 
»  tenir  une  bonne  et  sage  administration;  que  le  roi  vou- 
»  lant  aussi  récompenser  le  zèle  qu'il  a  fait  paraître  pour 
»  sa  gloire,  en  contribuant,  par  ses  soins,  à  l'élévation 
»  du  monument  que  la  ville  de  Reims  lui  a  consacré  , 
»  lui  accorde,  comme  la  plus  précieuse  de  ses  grâces, 
»  l'anoblissement  qui,  en  passant  à  sa  postérité,  conserve 
»  dans  la  mémoire  de  ses  descendants  ,  le  souvenir  de 
»  ses  vertus,  de  ses  bonnes  qualités,  et  des  services  qu'il 
»  a  rendus  à  l'Etat,  et  à  ses  concitoyens.  »  Il  eut  pour 
fils  : 

II.  Jean-Nicolas  Clicquot  de  Toussicourt,  écuyer, 
marié  à  Anne-Sophie-Mathieu,  de  Sainte-Ménéhould;  de 
ce  mariage  : 

III.  Jean-Baptiste  Clicquot  de  Toussicourt,  deuxième 


SÙBLET  D'HËUDICOURT-LENONCOURt.  93 

du  nom,  écuyer ,  marié  eh  1801  ,    à  demoiselle    André 
Danré  de  Loupeigne  ;  de  ce  mariage  : 

i.°  Charles-Denis,  né  en  181 1; 
2.°  Éléonore,  née  en  i8o3. 

Armes  :  «  D'argent  à  une  tige  dé  coquelicot  dé  sinople, 
»  fleurie  de  gueules,  mouvante  d'une  terrasâe  de  sinople; 
»  au  chef  d'azur  chargé  de  deux  étoiles  d'argent.  » 


I 


SUBLET-D'HEUDICOURT-LENONCOURT,  famille 

originaire  de  Blois ,  et  des  plus  anciennes  de  France  ; 
elle  est  fixée  de  nos  jours,  en  Lorraine,  et  en  Norman- 
die(i). 

I.  Michel  SuBLET,  I"  du  nom,  seigneur  d'Heudicourt, 
intendant  et  contrôleur  général  des  finances  ,  conseiller- 
d'état  ,  intendant  de  l'ordre  du  Saint-Esprit  ,  en  iSqS  , 
mourut  en  1 599;  il  avait  épousé  Marie  Boulier,  morte 
en  1624;  de  ce  mariage: 

1."  Claude  Subiet,  dont  l'article  viendra  ; 

2.°  Pierre  Subiet,  seigneur  de  Romilly,  trésorier  de 
l'ordinaire  des  guerres,  mort  le  16  janvier  1654; 
il  avait  épousé  :  i .°  Louise  Coulas  de  la  Mothe,  de 
laquelle  il  n'eut  que  des  enfants  qui  moururent 
jeunes;  2.°  Martine  du  Tremblay,  mariée  le  3o 
juillet  16 17;  il  laissa  d'elle:  i.°  Pierre  Subiet, 
seigneur  de  Romilly,  abbé  de  St.-  Eloi;2.''  Michel 
Subiet,  chevalier  de  Malte,  longtemps  détenu 
chez  les  Turcs  ;  3°  Marie  Subiet,  qui  épousa  Julien 
leBret  de  Hucourt,  et  mourut  en  1686; 

3."  Michel  Subiet,  abbé  de  Vendôme,  en  161 5,  puis 
de  Ferrières  ;  il  mourut  en  1 649  ; 

4."  François  Subiet,  seigneur  d'Hebecourt,  qui  épousa 
Marguerite  Hurault  de  Saint-Denis,  de  laquelle  il 
eut  François  Subiet  d'Hebecourt^  tué  en  duel  en 


(i)  François  Subiet,  seigneur  des  Noyers ,  sur-intendant  des  fi- 
nance&  en  1624,  et  becrétairc  d'Etat  au  département  de  la  guerre  en 
i636,  était  de  cette  maison.  Ce  ministre  était  protecteur  des  sciences 
et  des  arts^;  c'est  lui  qui  fonda  l'imprimerie  royale  dans  les  galeries  du 
Louvre.   Il  mourut  le  26  octobre  1645. 


94  SUBLET  D'HEUDICOURT-LENONCOURT. 

1666  ;  il  avait  épousé  Madeleine  Marchand,  de 

laquelle  il  laissa  plusieurs  enfants; 
5."  Diane  Sublet,  mariée  à  Nicolas  Fayet,  secrétaire 

du  roi,  président  des  comptes,  morte  en  1647; 
6.*  Marie  Sublet,  mariée  à  Pierre  de   Roncherolles, 

seigneur  de  Menneville; 
7.*  Madeleine  Sublet,  qui  épousa  Guy  de  Fours  de 

Guitry. 

II.  Claude  Sublet  ,  seigneur  d'Heudicourt ,  conseiller 
au  parlement,  en  iSgS,  mourut  en  1626;  il  avait  épousé 
Madeleine  Favereau,  de  laquelle  il  laissa  : 

i."  Michel  11%  qui  suit; 

2."  Marie  Sublet,  qui  épousa  Nicolas  le  Sueur,  sei- 
gneur d'Aulny. 

III.  Michel  Sublet,  II'  du  nom,  seigneur  d'Heu- 
dicourt ,  fut  sergent  de  bataille,  et  servit  en  qualité  de 
maréchal-de-camp,  à  la  bataille  de  Sedan,  en  1641;  il  fut 
depuis  lieutenant  général  des  armées  du  roi ,  et  gouver- 
neur de  Landrecies,  en  1647;  il  mourut  en  i665.  Il  avait 
épousé  Denise  Bourbon,  qui  mourut  en  1657;  de  ce  ma- 
riage: 

i.°  Michel  III*,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Claude  Sublet,  capitaine  de  cavalerie  dans  le  ré- 
giment de  son  frère ,  mort  de  ses  blessures  ,  en 
1672; 

3."  François  Sublet,  capitaine  au  régiment  de  Picar- 
die, infanterie,  pendant  vingt-six-ans,  puis,  capi- 
taine de  cavalerie  au  régiment  de  son  frère  aîné; 
quitta  le  service  en  1684,  et  fut  gentilhomme  de 
la  louveterie  ; 

4.°  Louis  Sublet,  abbé  commandataire  de  l'abbaye  de 
St.-Fuscien,  en  171 1  ; 

5.°  Denis  Sublet,  comte  d'Heudicourt,  qui  a  fondé 
la  branche  d'Heudicourt-Lenoncourt,  la  seule  qui 
existe,  et  que  je  rapporterai  plus  bas; 

6."  Marie  Sublet,  mariée  à  N...  du  Rosay,  maître 
des  Eaux  et  Forêts  de  Normandie  ; 

y."  Marguerite,  mariée  à  N...,  seigneur  d'Agencourt 
en  Bourgogne. 

IV.  Michel  Sublet  ,  IIP  du  nom  ,  marquis  d'Heu- 
dicourt ,  grand  louvetier  de  France ,  mestre  de  camp 
d'un   régiment  de  cavalerie  de  son  nom  ,    brigadier  des 


SUBLET  D'HEUDICOURT-LENONCOURT.  g  5 

armées  du  roi ,  quitta  le  service  en  1684;  il  avait  épousé 
en  1666  ,  Bonne  de  Pons  ,  morte  en  1709.   Il  laissa  d'elle  . 

i.°  Michel Sublet ,  marquis  d'Heudicourt ,  lieutenant 
au  régiment  du  roi ,  tué  à  la  bataille  de  Nerwinde, 
en  1693  ; 

2.°  Pons- Auguste,  dont  l'article  suit  ; 

3."  Gaston-Armand  Sublet,  abbé  de  la  Roue,  en  1695, 
nommé  évêque  d'Evreux  en  1709,  mort  à  Rouen 
en  1 7 1  o ,  sans  avoir  été  sacré  ; 

4."  Louise  Sublet  j  dame  du  palais  de  madame  la 
Dauphine,  fut  mariée  en  1688,  à  Jean-François 
Cordebeuf  de  Beauverger ,  marquis  de  Mongon , 
colonel  du  régiment  des  cuirassiers  du  roi,  lieu- 
tenant général  en  1702. 

V.  Pons- Auguste  Sublet,  marquis  d'Heudicourt,  mestre 
de  camp  du  régiment  de  Vivarais  ,  en  1702,  servit  à  la 
bataille  d'Hochstett  en  1703,  fut  fait  brigadier  des  armées 
du  roi,  en  1709,  et  grand  louvetier  de  France  en  1718, 
sur  la  démission  de  son  père  ;  il  avait  épousé ,  au  mois 
de  mai  171 5  ,  Louise- Julie  de  Hautefort  de  Surville,  de 
laquelle  il  ne  laissa  qu'une  fille  unique  qui  suit: 

Charlotte -Alexandrine    Sublet,   marquise  d'Heudi- 
court ,  née  le  22  mars   1722  ,   fut  mariée  en  1737  , 
à  Antonin- Armand  de  Belsunce  ;   ce  fut  en  faveur 
■j.'^::  -..  de  ce  mariage  que   Pons-Auguste  Sublet,  marquis 

It  d'Heudicourt ,  se  démit  de  l'office  de  grand  louve- 

È^  tier  de  France,  dont  M.  de  Belsunce   fut  revêtu. 

K  Charlotte-Alexandrine  fut  mère  de  Louis-Antonin 

m  de  Belsunce ,  colonel  du  régiment  de  dragons  de 

son  nom,  mort  en   Hollande,  n'ayant  laissé  qu'un 
fils  mort  sans  alliance  et  sans  postérité. 

Branche  de  Sublet ,  marquis  d'Heudicourt  -  Lenoncourt. 

IV.  Denis  Sublet,  comte  d'Heudicourt,  cinquième  fils 
de  Michel  Sublet,  IIP  du  nom  ,  fut  lieutenant-colonel  du  ré- 
giment de  cavalerie  de  Karcado ,  et  quitta  le  service  en 
1674,  après  s'être  trouvé  à  la  bataille  deSenef;  il  épousa 
Marie-Françoise,  marquise  de  Lenoncourt  (i),  fille  unique 

(1)  La  maison  de  Lenoncourt  est  une  des  plus  illustres  de  France. 
Quelques  auteurs  lui  donnent  une  origine  commune  avec  celle  de 
Lorraine,  qui  est  aujourd'hui  impériale  d'Allemagne. 


ge  SUBLET  D'HEUDICOURT-LENONCOURT. 

et  héritière  d'Antoine  de  Lenoncourt ,  comte  d'Ave  et 
d'Asberg ,  grand  écuyer  du  duc  de  Lorraine.  Ce  fut  à 
raison  de  ce  mariage  que  cette  branche  de  Sublet-Heudi- 
court  prit  le  nom  et  les  armes  de  Lenoncourt;  les  enfants 
issus  de  ce  mariage  furent  entre  autres  : 

I ."  Joseph-Michel ,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Guéri  Sublet,  brigadier  des  armées  du,  roi,  en 
faveur  duquel  les  terres  de  Trognon,  Troisville_, 
Voinville ,  Varneville  et  B/uxerule  ,  furent  érigées 
en  marquisat,  sous  le  nom  d'Heudicourt ,  par 
lettres-patentes  du  7  février  lySy.  Il  épousa  en  ijSo, 
Anne  Moreau ,  veuve  de  Charles  de  Barrois , 
comte  de  Cœurs ,  baron  de  Manonville.  Il  ne  reste 
point  de  postérité  de  ce  mariage. 

V.  Joseph-Michel  Sublet  ,  marquis  de  Lenoncourt  ,  page 
du  roi  dans  sa  grande  écurie,  le  12  décembre  1696, 
épousa,  en  1717,  Madeleine -Françoise  Mole,  dame  de 
Pourquerolles ,  fille  unique  et  héritière  de  Jean  Mole, 
marquis  de  Pourquerolles,  morte  en  1764;  de  ce  mariage 
vint  : 

VI.  Bahhasar- Joseph-Michel-Nicolas  Sublet,  marquis 
de  Lenoncourt  et  de  Pourquerolles,  colonel  du  régi- 
ment de  son  nom;  marié  en  février  1744,  à  Anne-Cons- 
tance Groulard  de  Boisgeoffroy,  de  laquelle  il  laissa  : 

VII.  Charles-Louis-Edme  Sublet  d'HEUDicouRT,  marquis 
de  Lenoncourt  et  de  Pourquerolles ,  né  à  Paris ,  le  3 
décembre  1747,  chef  d'escadron  au  régiment  royal  Lor- 
raine, cavalerie  ;  n'a  eu  aucun  enfant  de  son  mariage  avec 
la  dame  David  de  St.- Céry  ,  mais  il  a  adopté  en  vertu  de 
toutes  les  lois  existantes  ,  pour  ses  fils  : 

I .°  Alexis-Rerfii  de  Lenoncourt. 

2.°  Alexandre- Auguste  de  Lenoncourt. 

Armes  :  «  Ecartelé  au  i  et  4 ,  d'azur  au  pal  bretessé 
»  d'or,  maçonné  de  sable,  chargé  d'une  vergette  de  même: 
»  et  au  2  et  3  d'argent  à  la  croix  engrélée  de  gueules  ;  et 
»  comme  elle  a  eu  des  alliances  avec  plusieurs  mai- 
»  sons  souveraines ,  et  qu'elle  a  possédé  une  princi- 
»  pauté  en  Italie ,  dans  le  royaume  de  Naples ,  lesdites 
»  armes  sont  surmontées  d'une  couronne  de  Souverain  , 
»  avec  deux  têtes  d'aigles  qui  passent  au-dessus.  » 


COUASNON. 


97 


COUASNON,  anciennement  d'Erbrée,  famille  noble 
de  Bretagne,  dont  on  trouve  le  nom  indifféremment  écrit 
dans  les  titres ,  Couaisnon ,  Couainon ,  Couaynon  ,  Coay- 
tion ,  Cqynon ,  et  Coiiasnon;  elle  possédait  les  terres  et  sei- 
gneuries de  Breilmanfeny,  la  Dinastive,  Brielles,  Chastenay, 
la  Barillière,  Boulande,  Gastine,  Clergerie,  Lorgerie,  la 
Hersendière ,  la  Roche,  la  Croisille,  la  Rougère,  etc.  Elle 
fit  ses  preuves  de  noblesse  au  cabinet  du  roi  au  mois  de 
septembre  1789  ,  d'après  le  certificat  délivré  par  M.  Chérin, 
généalogiste  des  ordres,  qui  donne  la  généalogie  que  je 
vais  rapporter  ici,  et  qui  admet  Jean-César- Elisabeth  de 
Couasnon  à  l'honneur  de  monter  dans  les  carrosses  de  S. 
M.  et  de  la  suivre  à  la  chasse. 

Premiers  individus  connus  de  cette  maison. 

Briton  d'Erbrée  fut  l'un  des  témoins  de  la  donation  faite 
à  l'abbaye  de  Savigny,  le  5  des  calendes  d'avril  11 60  ,  par 
Robert ,  seigneur  de  Vitré ,  Emena  sa  femme ,  et  André 
leur  fils. 

Jean  d'Erbrée,  chevalier,  nommé  dans  un  acte  de  ratifi- 
cation faite  par  ses  enfants ,  qui  furent  : 

i.°  Jean,  dont  l'article  suit; 

2.°  Hervé  d'Erbrée,  qui  fut  présent  à  un  acte  de  ces- 
sion faite  à  Jean  d'Erbrée,  par  André  de  Vitré,  et 
fut  témoin  d'une  quittance  donnée  en  1227,  parle 
même  André ,  seigneur  de  Vitré.  Il  est  nommé 
Hervé  de  Coignon,  dans  la  ratification  qu'il  fit  avec 
Jean  d'Erbrée,  Odon  de  Cornillé  et  H.  Coignon, 
de  réchange  consenti  par  Jean  d'Erbrée,  leur  père; 

3.°  Odon  de  Cornillé,  qui  fut  aussi  témoin  de  la  rati- 
fication ci-dessus,  faite  par  Jean  d'Erbrée,  Hervé 
de  Coignon,  ses  frères,  et  Béatrix,  leur  mère. 

Jean  d'Erbrée  fut  l'un  des  témoins  d'un  accord  fait  en 
1202,  entre  André,  seigneur  de  Vitré,  et  Hervé  de  Danac, 
et  le  scella  de  son  sceau  en  i238;  reçut,  par  acte,  la  cession 
que  lui  fit  André  de  Vitré,  de  ce  qui  lui  appartenait,  à  la 
coutume  de  Brielles;  ratifia,  avec  ses  frères  et  leur  mère, 
l'échange  fait  par  leur  père,  et  fut  l'un  des  témoins  de  la 
donation  faite  en  1 207,  au  prieuré  de  Sainte-Croix  de  Vitré, 
par  Robert  de  Domaigné,  chevalier. 

3.  7 


gg  COUASNON. 

On  trouve  ensuite . 

Hervé  Coaynon,  seigneur  de  Brielles,  du  Breilmanfeny, 
et  de  la  Dinastive,  qui  reçut  plusieurs  reconnaissances  féo- 
daleseni377,  iSyS,  i38i,  i385  et  1 401,  à  cause  d'héri- 
tages tenus  de  lui,  en  la  paroisse  de  Brielles;  transigea,  le 
9  décembre  i3g6  ,  avec  très-noble  et  puissant  sire  Guy, 
sire  de  Laval  et  de  Vitré,  à  cause  du  dommage  que  faisait 
audit  sire  de  Laval,  la  chaussée  qu'il  avait  élevée  de  son 
étang,  sis  près  de  son  hébergement  du  Breilmanfeny; 

Alain  de  Coaynon,  lequel  fut  secrétaire  du  duc  de  Bre- 
tagne en  1426;  son  envoyé  vers  le  duc  de  Betfort,  en 
1428;  député  vers  le  roi  de  France  avec  l'ëvêque  deSaint- 
Malo,  le  grand  maître  d'hôtel  du  duc  de  Bretagne,  et  le  sé- 
néchal de  Rennes,  en  1480,  et  la  même  année  vers  le  roi 
d'Angleterre;  fut  l'un  des  ambassadeurs,  de  Bretagne,  qui 
accompagnèrent  la  reine  de  Sicile  lorsqu'elle  fut  trouver  le 
roi  à  Saumur,  en  143 1,  pour  travailler  à  réconcilier  le 
connétable  avec  Sa  Majesté,  et  fut  encore  envoyé  en  am- 
bassade en  Angleterre,  au  mois  d'avril  1433. 
La  filiation  suivie  de  cette  maison  remonte  à  : 
I.  Pierre  Coaynon,  chevalier,  seigneur  du  Breilman- 
feny, Brielles,  Passouer,  la  Hagnelière,  et  des  fiefs  de 
Saint-Etienne-de-Tuebousl,  en  la  paroisse  de  la  Chapelle 
d'Erbrée,  reçut  sept  aveux  en  141 7,  à  cause  d'héritages 
tenus  de  lui,  en  la  paroisse  de  Brielles,  au  village  delà 
Mazure  et  au  clou  de  la  Dinestière;  rendit  aveu  ,  le  10  dé- 
cembre 1432,  à  la  comtesse  de  Laval,  dame  de  Vitré,  des 
lieux  de  Passouer,  la  Hagnelière,  etc.  Il  avait  épousé,  en 
14 18,  Marguerite  delà  Porte,  fille  aînée  de  messire  Yvon 
de  la  Porte,  chevalier,  et  de  dame  Jeanne  de  la  Mothe. 
De  ce  mariage  vinrent  : 

i."  René,  dont  l'article  viendra; 
2."  Guyon  Coaynon,  rappelé,  comme  noble,  dans  la 
réformation  des  feux  de  la  paroisse  de  Jaure,  faite 
le  1 1  décembre  1 5 1 3 ,  et  comme  ayant  acquis  l'hé- 
bergement de  la  Rougeraye ,  où  demeurait  demoi- 
selle Bonne  de  Garmeaulx,  sa  veuve,  et  leurs  en- 
fants ; 
3.°  Jacqueline  Coaynon,  veuve  de  Guyon  de  Gras- 
menil ,  sieur  du  Boaisbelin ,  nommé  dans  la  réfor- 
mation de  1 5 1 3  ,dans  laquelle  fut  compris ,  comme 
noble ,  Robert ,  leur  fils  ; 


COUASNON.  gg 

4.»  Marie  Coaynon,qui  fut,  avec  Jean  des  Vaux,  son 
mari,  sieur  de  Boisgranier,  Breilmorin  et  Vaugle- 
me,  comprise  au  rang  des  nobles  de  la  paroisse  de 
Louvigny,  évêché  de  Rennes,  dans  la  réformation 
de  i5i3. 

II.  René  Coaynon,  chevalier,  seigneur  de  Chastenay, 
la  Croisille,  du  Breilmanfeny,  Brielles,  etc.,  fut  compris, 
dans  la  réformation  des  feux  de  la  paroisse  de  Mondever, 
faite  le  i5  janvier  1453,  comme  propriétaire  d'un  lieu  noble, 
en  possession  de  franchise  ;  transigea,  le  17  Juillet  1456  ; 
donna,  comme  héritier  principal,  partage  à  Guyon,  son 
frère  dans  les  successions  de  leur  père  et  mère,  le  2  3  avril 
1463  ;  servit  en  qualité  d'homme  d'armes  dans  la  compagnie 
d'ordonnance,  sous  la  charge  de  Bertrand  du  Parc,  le  21 
juillet  1474  ;  fut  compris  dans  la  réformation  des  paroisses 
de  Basoges  et  de  Mondever,  faite  le  2  juillet  1478,  comme 
noble  et  en  possession  de  tout  temps  de  tenir  métairies  fran- 
ches, exemptes  de  fouage.  Il  épousa  le  2  août  1440, 
Jeanne  du  Bouschet,  fille  aînée  de  Raoul,  chevalier,  seigneur 
du  Bouschet  et  de  la  Haye-de-Torcé  ,  et  de  dame  Isabelle 
de  Champchevrier,  dont  : 

I ."  Ce'sar,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Jean,  auteur  de  la  branche  des  seigneurs  de  la  Ba- 

rillière,  rapportée  ci-après  ; 
3."    Gilles   Coaynon,    qui  transigea,  le  9  mai  i535, 

avec  demoiselle  Jeanne  Hoguerel,  sa    belle-sœur. 

III.  César  Coaynon,  chevalier,  seigneur  du  Breilman-  * 
feny,  de  Passouer,  la  Boullaye,  la  Barillière,  etc.,  reçut 
une  obligation  le  17  janvier  1488;  transigea  le  2  février 
i5o8  ;  fut  compris  dans  la  réformation  des  feux  des  parois- 
ses de  l'évêché  de  Rennes,  faite  le  11  décembre  i5.i3, 
comme  noble  et  possédant,  dans"  la  paroisse  d'Erbrée,  les 
métairies  de  Lorgerie,  Ponceart,  la  Grande  Hoguelière  et 
Rallay  ;  dans  celle  de  Mondever,  les  lieux  du  Breilmanfe- 
ny,  de  la  Boullaye,  Passouer  ;  et  dans  celle  de  Basouges, 
la  Berrouse,  les  manoirs  et  métairies  de  Bollande  et  Beau- 
voirs  ;  et  assista,  comme  curateur  de  Bertrand  de  Pouez, 
écuyer,  seigneur  dudit  lieu,  à  la  transaction  passée  le  4 
novembre  i5i7,  entre  ledit  seigneur  de  Pouez,  et  Jean, 
sire  de  Châteaubriant.  Il  laissa,  de  Jeanne  du  Pontberan- 
ger,  son  épouse  : 

I .°  Jean,  dont  l'article  viendra  ; 


100  COUASNON. 

2."  André  Coaynon,  écuyer,  sieur  de  Lorgerie,  séné- 
chal de  Vitré,  qui  reçut  partage  de  son  frère    aîné, 
le  9  mars  iSSp  ;  fut  avocat  au  parlement,  et  épousa, 
le     II    juin     i586,     Françoise  de  Bec-de-Lièvre. 
IV.  Jean  de  Coaynon,  écuyer,    seigneur  de  Breilmanfe- 
ny,  BouUande,  Gastines,   Lorgerie,  la  Roche,  etc.,  fit  un 
accord  le  i6  mai  1544  ;  rendit  aveu,  le  10  novembre  suivant, 
à  Guy,  comte  de  Laval,  de   la  terre  et  seigneurie  du  Breil- 
manfeny,  sise  paroisses  d'Erbrée,  Mohdover  et  Argentré  ; 
transigea,  le   9  mars   i559,  et   était,  le   4  mai  delà  même 
année,   lieutenant  de  la  compagnie  d'hommes  d'armes  de 
M.  de  Matignon,  dont  la  revue  fut  faite  à  Valogne. 

Il  laissa  de  son  mariage  contracté  avec  Julienne  Bernier  : 
I ."  Jules  de  Coaynon,  écuyer,  seigneur  du  Breilman- 
feny,  BouUande,    Lorgerie,   etc.,  tué  à  la  bataille 
de  Jarnac  ; 

2."  Tristan  de  Coaynon,  écuyer,  sieur  delà  Marche- 
Juveigneur,  tué  à  la  bataille  de  Moncontour  ; 

3.°  Jeanne  de  Coaynon,  dame  du  Boais,  qui  obtint, 
avec  noble  écuyer  Léonard  de  Vauborel,  gentil- 
i  homme  ordinaire  de  la  chambre  du  roi,  le  3o  octo- 

bre iSyo,  main-levée  des  successions  de  Jules  et 
Tristan  de  Coaynon  ,  ses  frères,  tués  au  service ,  et 
reçut  aveu  le  i3  décembre  i6o5,  d'héritages  mou- 
vants de  la  seigneurie  du  Breilmanfeny. 

Branche  des  seigneurs  de  la  Barillière. 

m.  Jean  de  Coaynon,  I"  du  nom  de  cette  branche, 
écuyer,  seigneur  de  la  Barillière,  second  fils  de  René,  et 
Jeanne  du  Bouschet  ;  est  nommé,  dans  une  transaction,  faite 
par  César,  son  frère  aîné,  le  2  février  i5o8;  transigea,  le 
3i  octobre  i520  et  donna  assiette  de  trente  livres  de  rentes, 
à  Jeanne  Hoguerel,  son  épouse,  au  mois  de  juin  i528.  Il 
laissa  : 

I ."  Olivier,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Jean,  seigneur  de  la  Boullaye  ; 

3  °  Rose,  mariée  à  noble  Pierre  Derval  ; 

4.°  Renée  Coaynon,  femme  de  noble  Bastien  de  la 
Bissaye,  seigneur  de  Beauchesne. 

IV.  Olivier  de  Coaynon,  écuyer,  seigneur  de  la  Baril- 
lière,  transigea,  le   17  août  1547,    et  fut  déchargé,   le  i5 


COUASNON.  lOi 

juillet  i553  ,  du  service  au  ban  et  arrière-ban  du  comte  de 
Laval ,  attendu  qu'il  était  appelé  à  l'arrière-ban  du  pays  du 
Maine.  Il  épousa  Renée  Cornilleau  ,  dont  il  eut  : 
I ."  Guy  ,  dont  l'article  suit  ; 
.    2."  Julienne  de  Coaynon. 

V.  Guy  DE  CoAYNON  ,  écuyer,  seigneur  de  la  Barillière  , 
des  fiefs  et  terres  de  la  Brochardière  ,  la  Pervenchère  ,  la 
Hersendière  ,  etc.,  fit  une  acquisition  avec  son  épouse  ,  le 
II  mai  1 566  ;  reçut  aveu  le  i"  août  i568;  donna  le  dénom- 
brement de  ses  terres ,  qu'il  tenait  du  duc  de  Guise,  le  i6 
mai  iSyi  ,  et  donna  un  moulin  à  bail  ,  le  i5  octobre  iSqo. 
Il  eut  de  Marguerite  le Boutillier  ,  son  épouse: 

I  .*  Claude  ,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Françoise  de  Coaynon,  mariée,  i.°  à  noble  Pierre 
Villet ,  sieur  de  Bellevre  ;  2.°  à  noble  Jean  des 
Champs,  écuyer,  seigneur  dudit  lieu.  ' 

VI.  Claude  de  Coaynon,  e'cuyer,  seigneur  de  la  Baril- 
lière, la  Hersendière,  la  Brochardière,  la  Pervenchère  et 
autres  lieux,  obtint,  le  12  juin  iSgg  ,  des  lettres  d'évoca- 
tion au  conseil  du  roi,  en  considération  de  ses  services  mi- 
litaires, et  mourut  le  2  septembre  1628.  Il  avait  épousé,  le 
i5  septembre  iSgB  ,  Bertranne  de  la  Lande  ,  fille  de  Guil- 
laume de  la  Lande  ,  sieur  des  Fossés,  et  de  Jeanne  de  Lau- 
nay.  De  ce  mariage  vinrent  : 

i .°  Jean  ,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Claude  ,  écuyer  ,  seigneur  de  la  Roche  ; 

3."  Jeanne  ,  mariée  à  Guy  le  Sevier  ,  écuyer,  sieur  de 
Penestane  ; 

4.°  Gillette  ,  alliée  à  René  Davy  ,  écuyer  ,  sieur  de  la 
Championnière  ; 

5. "Anne  de  Coaynon  ,  dame  de  la  Pillardaye  ,  reli- 
gieuse en  l'abbaye  et  couvent  de  Patience  ,  à  Laval. 

VII.  Jean  DE  Coaynon,  II*  du  nom ,  chevalier ,  seigneur 
de  la  Barillière  et  autres  lieux  ;  transigea  le  10  septembre 
i632  ;  servit,  en  i636  et  1637,  en  qualité  d'homme  d'ar- 
mes de  la  compagnie  des  gendarmes  du  cardinal  de  Riche- 
lieu; donna  partage  à  ses  sœurs  le  5  mars  1639;  fit  un  ac- 
cord ,  comme  héritier  principal  et  noble,  le  17  décembre 
1643,  et  rendit  aveu  le  2  novembre  1654.  Il  épousa  Fran- 
çoise Marest  ,  dont  vinrent  : 


102  COUASNON. 

i."  Jacques  ,  écuyer,  sieur  de  la  Croisille,  mort  avant 
le  3  juin  1674; 

2."  Pierre  ,  dont  l'article    suit  ; 

3."  Jean,  écuyer_,  sieur  de  Chastenay,  qui  étant  au 
service  du  roi,  obtint,  avec  Pierre,  son  frère,  acte 
de  représentation  de  ses  titres  ,  le  9  juin  1668  ; 

4.°  Alexis  ,  prêtre  ,  prieur  ,  abbé  de  la  Barillière; 

5 .°    René  de  Coaynon  ; 

6."  Françoise,   dame  de  la  Porte  ; 

7.°  Marie  de  Coaynon,  femme  de  Gilles  Lezotde  Van- 
rose  ,  écuyer  ,  sieur  de  Pommeniac. 

VIII.  Pierre  de  Coaynon  ,  chevalier,  seigneur  de  la 
Barillière,  fit  un  accord,  le  14  avril  1667,  avec  René 
Davy,  écuyer  ,  sieur  de  la  Championnière ,  son  beau-père  ; 
eut  acte  de  M.  Voisin  de  la  Moiraye  ,  intendant  de  Tours  , 
le  9  juin  1668  ,  de  la  représentation  de  ses  titres.  Il  laissa 
de  Simonne  Davy  ,  son  épouse  : 

1.°  Gilles-César  ,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Marie  de  Coaynon  ,  mariée  ,  le  2  mai  1695  ,  avec 

messire  Charles  d'Aubert  ,  chevalier  ,   seigneur  de 

Launay,   Beaulieu,   etc. 

IX.  Gilles-César  de  Coaynon,  chevalier,  seigneur  de 
la  Barillière  ,  de  la  Croisille  et  autres  lieux  ,  nommé  lieute- 
nant au  régiment  de  la  Marche ,  infanterie,  le  1 5  octobre 
1696  ,  épousa  Guyonne-Elisabeth  Drouet  de  Montgermont, 
de  laquelle  il  laissa  : 

I ."  César- Léonard ,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Gabriel-Léonard  ,  chevalier  de  la  Barillière; 

3.°  Simonne-Elisabeth  ; 

4.°  Marie-Marguerite  de  Couasnon; 

5.°  Thérèse  de  Couasnon  ,  religieuse  ursuline. 

X.  César-Léonard  de  Couasnon  ,  chevalier  ,  seigneur  de 
la  Barillière  ,  la  Croisille  et  autres  lieux  ,  épousa  ,  le  24  août 
1748,  Renée-Françoise  le  Clerc  des  Gaudesches  ,  fille  de 
Jean  le  Clerc ,  écuyer  ,  seigneur  de  la  vicomte  et  chastel- 
lenie  de  Tercham  et  autres  lieux  ,  et  de  dame  Renée  Gau- 
thier. De  ce  mariage  vinrent  : 

i.°  Jean-César-Elisabeth,  dont  l'article  suit  ; 
2.»  Léonard-Marie,  dont  la  postérité  sera  mentionnée 
après  celle  de  son  frère  ; 


COUASNON.  I03 

3."  César-Jérôme,  né  le  21  mars  lySS,  prêtre,  ancien 
chanoine  archidiacre  de  l'église  cathédrale  de  Séez, 
vicaire-général  du  diocèse  et  aumônier  du  Roi  ; 

4.°  François-Marie-Jérôme,  néle  i3  juin  rySS,  prêtre, 
,  prévôt  du  chapitre  de  Saint-Junieu,  et  grand-vicaire 
du  diocèse  de  Limoges,  décédé,  victime  de  la  révo- 
lution, le  22  mars  1794; 

5.°  Elisabeth-René,  né  le  10  janvier  1760,  mort  sans 
postérité,  le  6  juillet  1776; 

6."  Marie- Renée-Thérèse  de  Couasnon,  née  le  16  dé- 
cembre 1753;  mariée,  le  25  mai  1777,  à  messire 
Etienne-Gédéon-Charles  Thiroux  de  Saint-Cyr  , 
chevalier,  seigneur  de  la  Fontaine;  morte  le  22 
juin  1780. 

XI.  Jean-César-Elisabeth  de  Couasnon,  chevalier  de  la 
Barillière,  la  Croisille,  la  Rougère  et  autres  lieux,  né  le  3 
mars  1750,  a  été  successivement  page  delà  reine,  sous- 
lieutenant  en  son  régiment  d'infanterie  ,  puis  lieutenant 
dans  le  régiment  provincial  du  Mans;  a  fait  offre  de  rendre 
hommage  à  Madame  la  duchesse  de  Mazarin,  comme  dame 
d'Ene'e,  le  3o  janvier  1773  ;  a  été  admis  à  monter  dans  les 
carrosses  du  roi  ,  en  vertu  des  preuves  faites  au  cabi- 
net de  Sa  Majesté,  en  1789,  et  sur  le  certificat  qui  lui  fut 
délivré  par  monsieur  Chérin.  Il  a  épousé,  le  16  mars  1774, 
Louise-Marie-Françoise-Rcnée  Duplessis  d'Argentré,  fille 
de  feu  messire  Charles-Marie-Camille  Duplessis  d'Argen 
tré,  chevalier,  seigneur  et  comte  de  Pontestaut,  brigadier 
des  armées  du  roi,  colonel  du  régiment  des  grenadiers 
royaux  de  Bretagne,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire 
de  Saint-Louis ,  et  de  dame  Renée-Jeanne-Marie  Gougeon 
de  Launay.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Alexis-Léonard  de  Couasnon,  né  le  19  juin  1775, 
capitaine  d'artillerie,  chevalier  de  l'ordre  royal  et 
militaire  de  Saint-Louis,  qui  a  épousé,  le  4  mai 
i8o5,  mademoiselle  Suzanne-Pauline Minaultde la 
Hélandière,  fille  de  monsieur  René- Louis  Minault 
de  la  He'landière  ,  gentilhomme  angevin  ,  ancien 
page,  et  capitaine  au  régiment  de  Penthièvre,  dra- 
gons, chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint- Louis,  et  de  dame  Jeanne  Thomas.  Il  a  de  ce 
mariage  : 


104  COUASNON. 

a.  Louis-Paul  de  Couasnon,  né  le  22  septembre 
1809; 

b.  Emilie  Jeanne  deCouasnon,  née  le   21    juillet 
1806; 

2 .°  Charles-Jean  deCouasuon^  néle  23  décembre  1776, 
mort  sans  postérité,  le  2  novembre  1795  ; 

3.°  Jean-Louis  de  Couasnon,  né  le  3 1  juillet  178 1, 
officier  d'artillerie  ; 

4.°  François-Jean-Baptiste  de  Couasnon,  né  le  4  mai 
1784/ 

5.°  César-Camille  de  Couasnon^  ondoyé  le  18  février 
i786;_ 

6."  Louis-Marie  de  Couasnon,  né  le  14  avril  1788, 
décédé  le  23  mars  1802  ; 

7.°  Esprit-Constant  de  Couasnon,  né  le  27  mai  1789, 
garde-du-corps  du  roi,  en  18 14; 

8.°  Marguerite-Françoise  de  Couasnon,  née  le  20  jan- 
vier 1778,  mariée,  le  19  février  i8o5,  avec  Michel 
Ami  du  Hamel  de  la  Bothelière,  ancien  officier 
d'infanterie  ;  -nÀ 

g.°  Zoé-Elisabeth  de  Couasnon,  née  le  22  août  1790;'*^ 
mariée,  le  21  janvier  1812,  à  monsieur  Louis-Jean- 
François-Marie  de    la  Forêt,  gentilhomme    breton. 

XIL  Léonard-Marie  de  Couasnon,  chevalier,  de  la 
Barillière ,  né  le  17  décembre  1752,  officier  au  régi- 
ment de  la  Reine,  infanterie,  assista,  le  16  mars  1774, 
au  contrat  de  mariage  de  son  frère  aîné,  et  mourut  le 
26  mai  1786.  Il  avait  épousé,  le  25  mai  1777,  Elisabeth- 
Jeanne-Marie  de  Pivron  de  Morlat,  fille  de  messire  André- 
Denis  de  Pivron  ,  écuyer ,  et  de  dame  Renée-Françoise 
Jeudry.  Il  a  laissé  : 

i.°  Léonard-André  de  Couasnon,  né  le  19  septembre 
1778,  marié,  le  9  juillet  1 800 ,  avec  mademoiselle 
Marie  le  Clerc,  dont  il  a  : 

Marie-Amélie  de  Couasnon,  née  le  16  avril  1801 . 
2.°  César-François  de  Couasnon,   né  le  3  septembre 
1782,  marié,  le  16  novembre  1807,  ^^^^  mademoi- 
selle Emilie-Scolastique  de  Chalus  de  la   Brandais, 
dont  : 

César- Alphonse  de  Couasnon,  né  le  7  avril  1809; 
3."  Louis-Marie  de  Couasnon,  né  le  29  mars  1786, 


LA  CELLE  DE   CHATEAUCLOS.  io5 

marié,  le  3o  juillet  1810,  avec  mademoiselle  Renée 
le  Geay  de  la  Foretrie ,  dont  il  a  : 

Elisabeth-Claire  de  Couasnon,  née  le  8  mai  181 1 . 
4.°  Elisabeth-Jeanne-Renée  de  Couasnon ,   née  le  22 
janvier    1781  ,  mariée,   le  21   novembre   i8o3,à 
monsieur  Joseph-René  Aubin  de  la  Messuziere,  an- 
cien militaire. 

Armes:  «  D'argent ,  à  trois  molettes  d'éperon  de  sable.  » 


LA  CELLE  DE  CHATEAUCLOS  (de),  famille  des 
plus  anciennes  de  France,  et  qui  a  fait  ses  preuves  de  la 
cour.  Elle  a  fourni  le  premier  gouverneur  de  la  province 
de  la  Marche ,  sous  Charles-le-Bel ,  qui  le  récompensa,  en 
1 3  26,  en  lui  donnant  le  marquisat  de  Laurières;  elle  a 
fourni  en  outre  des  chevaliers  de  Rhodes  et  trois  chevaliers 
de  Malte.  J'attends  ,  sur  cette  maison,  des  détails  généalo- 
giques que  je  transmettrai  dans  un  prochain  volume.  Je 
dirai  cependant  qu'elle  est  représentée  aujourd'hui  par  : 

Léonard-Sylvain ,  comte  de  la  Celle,  vicomte  de  Châ- 
teauclos,  chevalier,  page  de  la  reine,  officier  au  régiment 
Dauphin,  dragons,  puis  aux  Gardes^Françaises.  chevalier 
de  l'ordre  souverain  de  Saint- Jean-de- Jérusalem,  com- 
mandant de  la  garde  nationale  de  Saint -Pourçain,  en 
1790.  Il  est  fils  de  Louis-François,  marquis  de  la  Celle, 
chevalier  ,  seigneur  d'Ajain,  Cresset ,  Lavis,  Champ-San- 
glard,  Anzem,  le  bourg  d'Hem,  et  autres  lieux;  ancien 
député  de  la  noblesse  de  la  province  de  la  Marche  à  l'as- 
semblée provinciale  de  Moulins. 


VALLETEAU  DECHABREFY,  famille  originaire  de 
la  Touraine. 

L  Jacques  Valleteau  de  Chabrefy,  écuyer,  conseil- 
ler du  roi ,  contrôleur  alternatif  des  trésoriers-payeurs  des 
pages  de  messieurs  les  conseillers  -  secrétaires  du  roi ,  mai- 
son, couronne  de  France  et  de  ses  finances  ,  épousa  Marie 
de  Chaban,  dame  de  Valmer  et  deChançay,  sœur  de  Ni- 
colas de  Chaban  ,  écuyer ,  secrétaire  du  roi ,  administrateur 
général  des  postes.  De  ce  mariage  : 


I06        VALLETEAU  DE  CHABREFY. 

II.  Thomas  Valleteau  de  Chabrefy  ,  I"  du  nom, 
écuyer,  seigneur  de  Valmer,  Chançay,  la  Côte,  Vaux, 
et  autres  lieux,  conseiller  du  roi,  président,  lieutenant- 
général  au  bailliage  et  siège  présidial  de  Tours,  né  le  i8 
février  1733,  mort  le  8  mai  1792,  avait  épousé,  le  24 
février  1772,  Marie-Françoise  Barré,  de  laquelle  il  eut  : 

III.  Thomas  Valleteau  de  Chabrefy,  II*  du  nom, 
chevalier,  propriétaire  de  la  terre  de  Valmer  (i),  ancien 
élève  de  l'Ecole  Polytechnique,  né  à  Alençon  le  20  janvier 
1778,  est  aujourd'hui  ingénieur  géographe ,  et  maire  de 
Chançay ,  canton  de  Vouvray  ;  il  a  reçu  la  décoration  du 
Lys  ;  a  épousé ,  le  1 6  mai  1 807  ,  Marguerite-Josèphe  Caba- 
ret ,  née  le  4  avril  1788.  De  ce  mariage: 

i.°  Thomas  Valleteau  de  Chabrefy,  né  à   Paris  le  4 

juin  18 10; 
2."  Jérôme-Charles,  né  à  Paris  le  27  février  18 13. 

Armes:  «  Parti,  d'argent  à  l'aigle  de  sable,  au  vol 
»  abaissé,  et  d'argent  à  trois  monts  de  sable  de  trois  cou- 
»  peaux,  posés  en  pyramide;  celui  du  haut  supportant  un 
»  coq  au  naturel.  » 


BROSSE  (de),  famille  ancienne,  originaire  de  Bretagne, 
transplantée  en  Berry ,  puis  en  Beaujolais ,  et  fixée  de  nos 
jours  dans  la  Beauce  et  le  Gâtinais.  Elle  a  été  admise  aux 
honneurs  de  la  cour  sur  le  certificat  de^M.  Chérin  ,  généa- 
logiste du  roi,  le  26  janvier  1790. 

I.  Géraud,  vicomte  de  Brosse,  vivait  en  11 20  et 
II 36.  Il  tirait  son  origine  en  ligne  directe  de  Faucher, 
vicomte  de  Limoges ,  qui  vivait  en  881.  Il  laissa  d'Agnès 
de  Liveras  ,  son  épouse  : 

i.°  Bernard,  dont  l'acte  suit  • 

2."  Guillaume  ; 

3.°  Guy,  qui  épousa  une  dame  nommée  Alpays,  dont 

il  eut  Raimond  de  Brosse  ; 
4.°  Foulques; 
5 ."  Garnier  ; 
6."  Autre  Guy; 
7.°  Autre  Bernard. 

(i)  Le  château  de  Valmer  a  appartenu  à  Charles  VII,  roi  de  France. 


DE  BROSSE.  jQ^ 

IL  Bernard,  I"  du  nom,  vicomte  de  Brosse,  vivant 
en  1 167,  épousa  Philiberthe  de  la  Pastoresse,  sœur  de 
Pierre,  prévôt  de  Salles,  de  laquelle  il  laissa  : 

»!."  Bernard,  dont  l'article  suit; 
2.°  Autre  Bernard,  dit  de  la  Pastoresse. 

III.  Bernard,  II* du  nom,  vicomte  de  Brosse,  vivait 
en  II 75.  Il  épousa  Adelmodis  ,  d'Angouléme  ,  veuve  d'A- 
manjeu  ,  IV'  du  nom  ,  sire  d'Albret ,  et  fille  de  Guillaume 
IV ,  comte  d'Angouléme  ,  dit  Taillefer  ,  et  de  Marguerite 
de  Turenne  ,  sa  seconde  femme.  De  ce  mariage  vint  : 

IV.  Bernard ,  III^  du  nom,  vicomte  de  Brosse,  vivait 
en  121 1  ,  et  fit  plusieurs  biens  à  l'église  de  Montmorillon. 
Ses  enfants  furent  : 

I ."  Hugues  ,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Guillaume,  sacré  archevêque  de  Sens  en  i258, 
mort  à  Brinon  ,  le  8  février  1269  ; 

3.°  ^nor ,  dame  des  Essarts  ,  alliée  à  Thibaut  Cha- 
bot ,  IV*  du  nom ,  seigneur  de  Roche-Cervière,  Il 
vivait  en  i25o,  que  son  mari  lui  assigna  son 
douaire. 

V.  Hugues ,  I"  du  nom ,  vicomte  de  Brosse ,  vivant 
en  1256  ,  assista  au  partage  que  ses  enfants  firent  du  bien 
de  leurs  femmes  ;  légua  une  rente  sur  la  terre  de  Men- 
toux,  au  chapitre  de  Bourges',  pour  faire  son  anniversaire. 

.^11  laissa  de  sa  femme,  dont  on  ignore  le  nom  : 

H  '  i."  Hugues,  vicomte  de  Brosse,  qui  laissa  d'Isabelle 

de  Deols  ,  dame  de  Château-Méliand; 

a.  Jean,  vicomte  de  Brosse,  qui  fut  père  de 
Jeanne  ,  vicomtesse  de  Brosse  ,  mariée  à  André 
de  Chauvigny ,  IP  du  nom  ,  baron  de  Château- 
roux,  à  qui  elle  porta  la  vicomte  de  Brosse  ; 

b.  Hélie  ,  qui  eut  en  partage  les  terres  de  Château- 
clos  ,  d'Aguzon  et  d'Azerable ,    et  qui  n'eut  de 

N dame  de  Fleet ,   son   épouse  ,   qu'une  fille 

unique  ,  mariée  à  Jean  de  Prye ,  seigneur  de  Bu- 
zançois  et  de  Moulins  en  Berry  ,  à  qui  elle  porta 
en  mariage  tous  les  biens  de  son  père  ; 

c.  iEnorde  Brosse  ,  épouse  de  N de  Sully  ,  dit 

le  Boucher  ; 


I08  DE  BROSSE. 

2 .  '  Roger ,  dont  l'article  suit  ; 

VI.  Roger  DE  Brosse,  I"  du  nom,  seigneur  de  Bous- 
sac  ,  Sainte-Sevére  et  de  Huriel ,  accompagna  le  roi  saint 
Louis  au  voyage  d'outre-mer ,  en  1 248  ,  et  au  siège  de  Tu- 
nis, en  1270.11  épousa,  en  i256,  Marguerite  deDeols, 
fille  d'Ebbes  de  Deols ,  seigneur  de  (Château  -  Méliand , 
dont  sont  issus  : 

I ."  Pierre ,  dont  l'article  viendra  ; 

2."  Guillaume,  évêque  du  Puy,  en  1 3 17,  et  de  Meaux, 
peu  de  temps  après,  nommé  archevêque  de  Bourges, 
en  i32i ,  par  le  pape  Jean  XII,  puis  de  Sens  ,  en 

j>  i33o  ;  mort  au  château  de  Naillac  au  mois  de  dé- 
cembre i338,  et  inhumé  au  pied  du  grand  autel 
de  l'église  cathédrale  de  Saint- Etienne  de  Sens , 
sous  une  tombe  de  cuivre  jaune ,  où  était  gravée 
cette  épitaphe  :  «  Sculpitur ,  hic  G.  de  Brucia  , 
»  quondam  senonen.  prœlatus  sede  ,  qui  mortis 
»  subditus ,  evi  carnis  jus  ,  ede  persolvit  naillia- 
»  censi ,  stirpe  nitens ,  pariter  prudens ,  pius ,  ad 
»  bona -presto  ,  M.  C.  ter.  X.  ter.  I.  ter.  semel  V. 
»  rapitur  nece ,  festo  Luciœ ,  per  iter  venie  Deus 
»  huic pins  esta,  (i)  » 

3,°  Belleassez  de  Brosse,  mariée  ,  en  1293  ,  à  Ythier, 
seigneur  de  Magnac  en  Limosin  ,  et  de  Cluys  en 
Berry. 

VII.  Pierre  de  Brosse,  I"  du  nom,  chevalier,  baron 
deBoussac,  seigneur  de  Sainte-Sevère  et  d'Huriel,  mort 
en  i3o5  ,  et  inhumé  dans  l'église  de  Saint-Martin  d'Huriel , 
avait  épousé,  en  i3oi  ,  Blanche  de  Sancerre,  fille  de 
Jean ,  I"  du  nom ,  comte  de  Sancerre ,  et  de  Marie  de 
Vierzon .  De  ce  mariage  vinrent  : 

i.°  Louis,  dont  l'article  suit; 

2."  Pierre,  seigneur  d'Huriel ,  du  Bouchant  et  des 
Landes,   par  le  partage    fait    avec  son  frère  en 

l32I  . 

VIII.  Louis  DE  Brosse,  I"  du  nom,  chevalier,  baron 
de  Boussac ,  seigneur  de  Sainte  -  Sévère,  faisait  battre 
monnaie  dans  ses  terres.    Il  se  soumit  cependant  à  l'or- 

(i)  Extrait  littéralement  du  P.  Anselme. 


I 


DE  BROSSE.  jQq 

donnance  du  roi,  de  i32o.  Il  servit  en  Saintonge,  contre 
les  Anglais,  en  i338,  et  fut  tué  à  la  bataille  de  Poitiers,  en 
i358.  11  avait  épousé  :  i.°.eannede  Saint-Verain,  damede 
Cesy,  fille  de  Gibaut  de  Saint- Verain ,  et  de  Jeanne  de 
Linières;  2/  le  27  mars  i339  ,  Constance  de  la  Tour,  fille 
de  Bertrand,  III*  du  nom,  seigneur  de  la  Tour  en  Au- 
vergne ,  et  d'Isabelle  de  Lé  vis.  Ses  enfants  furent  : 

Du  premier  lit  : . 

1 .»  Marguerite ,  mariée ,  en  1 348 ,  à  Guillaume  Comp- 
tour,  dit  le  Jeune  ,  seigneur  d'Apchon; 

2.°  Blanche, dame  de  Cesy,  alliéeàGuydeChauvigny, 
seigneur  de  Château-Roux,  fils  d'André  de  Chauvi- 
gny,  IP  du  nom,  seigneur  de  Château-Roux, 
et  de  Jeanne,  vicomtesse  de  Brosse; 

Du  second  lit  : 

3."  Louis,  seigneur  de  Boussac  et  de  Sainte-Sevère , 
qui  fit  montre  avec  Guy  de  Maureat ,  chevalier  de 
l'ordre  du  Temple,  et  cinq  écuyers  de  sa  compa- 
gnie, àSauflieu,  le  i"  mars  1367,  et  donna  quit- 
tance de  cent  vingt  livres  sur  leurs  gages,  le  5  du 
même  mois,  scellée  de  son  sceau;  servit  en  Ni- 
vernais sous  le  maréchal  de  Sancerre  ,  en  i368  ,  et 
avec  un  autre  chevalier  et  trois  écuyers  de  sa 
chambre  ,  en  Limosin,  en  octobre  1 371;  donna 
quittance  de  cent  cinq  francs  d'or,  le  i"  novembre 
suivant ,  sur  ses  '  gages  et  ceux  d'un  chevalier-ba- 
chelier et  de  trois  écuyers  de  sa  compagnie  ,  dans 
laquelle  quittance  il  est  qualifié,  chevalier ,  sire  de 
Sainte-Sevajrre  ;  se  trouva  au  second  voyage  que  le 
roi  fit  en  Flandres  ,  en  1 383  ,  pour  le  siège  de  Bour- 
bourg  ;  accompagna  le  duc  de  Bourbon  au  voyage 
qu'il  fit  en  Barbarie;  mourut  à  son  retour  à  Gênes 
le  8  octobre  1390,  et  fut  inhumé  dans  l'église 
de  Saint-Martin  d'Huriel.  Il  avait  épousé  Marie 
de  Harcourt ,. fille  de  Guillaume  ,  seigneur  de  la 
Ferté-Imbault ,  et  de  Blanche ,  dame  de  Bray  ,  dont 
il  n'eut  point  d'enfants; 

2.°  Pierre  ,  dont  l'article  suit  ; 

3.°  Isabelle  ,  mariée  à  Guichardde  Cuiant ,  seigneur 
de  Dervant; 

4."  Jeanne ,  femme  de  Godemar  de  Linières,  seigneur 


1  10       "  '  DE   BROSSE. 

de  Mainville  ,  Rougemont ,  d'Achères  ,   Marans  , 
Nançay,  etc. 

IX.  Pierre  de  Brosse,  II«  du  nom,  chevalier,  baron 
de  Boussac  seigneur  de  Sainte-Sévère  et  d'Huriel ,  par 
la  mort  de  son  frère  aîné,  servit  sous  le  maréchal  de  San- 
cerreen  i37i  ,  i386  et  iBgi  ,  mourut  le  28  juillet  1422,  et 
fut  inhume  dans  l'église  de  Saint-Martin  d'Huriel.  Il  avait 
épousé  Marguerite  de  Malleval ,  fille  et  principale  héritière 
de  Louis  ,  seigneur  de  Malleval ,  de  la  Forest ,  Château- 
clos  ,  d'Aguzon  et  de  Janoillac.  Il  laissa  de  ce  mariage  : 

i.°  Jean,  dont  l'article  viendra; 

2."  Antoinette ,  morte  en  bas  âge  ; 

3."  Blanche  ,  femme  de  Guerin  ,  seigneur  de  Brion, 
chevalier,  conseiller  et  chambellan  du  roi  ; 

4,°  Catherine  de  Brosse  ,  alliée  à  Blain  Loup,  seigneur 
de  Beauvoir  et  de  Montfan  ,  sénéchal  du  Bourbon- 
nais; elle  vivait  en  1466. 

X.  Jean  de  Brosse  ,  I"  du  nom  ,  baron  de  Boussac, 
seigneur  de  Sainte-Sévère,  d'Huriel,  la  Perouse,  Mal- 
levai ,  etc. ,  conseiller ,  chambellan  du  roi ,  maréchal  de 
France  ,  rendit  de  grands  services  à  l'Etat  et  au  roi  Charles 
VII  ,  qui  ,  après  l'avoir  pourvu  de  cette  dernière  dignité,  le 
retint  pour  être  toujours  à  la  garde  de  sa  personne  ,  avec  100 
hommes  d'armes'et  5o  de  trait.  Use  signala  à  la  défense  d'Or- 
léans et  à  la  bataille  de  Poitiers  en  1429;  assista  au  sacre  du 
roi,  qui  le  fit  son  lieutenant  général  au  delà  des  rivières  de 
Seine,  Marne  et  Somme,  en  1430;  servit  la  même  année  au 
siège  de  la  Charité;  concourut  à  faire  lever  le  siège  que  les 
Anglais  et  les  Bourguignons  avaient  mis  devant  Compiègne 
etLagny,  et  mourut  en  1433.  Il  avait  épousé,  le  20  août 
141 9,  Jeanne  de  Naillac ,  dame  de  la  Mothe-Jolivet ,  fille 
de  Guillaume,  seigneur  de  Naillac,  du  Blanc  en  Berry , 
de  Châteaubrun  ,  vicomte  de  Bridiers  ,  etc. ,  et  de  Jeanne 
Turpin.  De  ce  mariage  sont  issus: 

i.°  Jean,  dont  l'article  viendra; 

2."  Marguerite  ,  dame  de  la  Chateigneraye  et  d'Arde- 

lay ,  mariée  ,  vers  l'an  1448  ,  à  Germain  de  Vivonne, 

seigneur  d'Aubigny  ; 
3.»  Blanche,  femme  de  Jean  de  Roye,  II*  du   nom, 

seigneur  de  Beausault  et  de  Busancy ,  conseiller  et 

chambellan  du  roi. 

XI.  Jean  DE  Brosse  ,  IP  du  nom  ,  comte  de   Penthièvre, 


DE  BROSSE.  jjj 

vicomte  de  Bridiers,  baron  de  Boussac,  seigneur  de  Sainte- 
Sevère,  d'Huriel ,  la  Perouse ,  Malleval ,  conseiller  et 
chambellan  du  roi^  obtint  des  lettres  de. Charles  VII,  le 
2  5  novembre  143 5,  pour  jouir  de  ses  terres,  châteaux, 
forteresses,  biens  et  revenus,  quoiqu'il  n'eût  pas  l'âge  re- 
quis par  la  coutume  de  Berry.  Il  rendit  des  services  con- 
sidérables au  roi  Charles  VII,  qui,  en  1449,  lui  donna  la 
conduite  du  ban  et  arrière-ban  du  Berry.  Il  accompagna 
Artus  de  Bretagne,  comte  de  Richemont,  connétable  de 
France,  à  la  Journée  de  Fourmigny,  en  1450,  suivit  en 
Guyenne  le  comte  de  Dunois,  qui  le  fit  chevalier  à  l'en- 
tiée  de  la  ville  de  Baïonne,  le  21  août  145 1;  fut  fait  lieu- 
tenant-général de  l'arme'e  du  roi  par  lettres  du  19  mars 
1452;  prit  Bergerac  et  Castillon,  et  contribua  beaucoup  à 
la  reddition  de  cette  province  sous  l'obéissance  de  son 
prince  légitime.  Il  se  trouva  avec  Jean  de  Bretagne,  comte 
de  Penthièvre,  au  siège  de  Charolais,  qui  fut  pris  d'assaut 
le  4  juin  de  la  même  année;  succéda,  du  chef  de  sa  femme, 
Nicole  de  Blois,  vicomtesse  de  Limoges,  puis  comtesse 
de  Penthièvre,  fille  unique  de  Charles  de  Blois  et  de  Chas- 
tillon,  dit  de  Bretagne,  baron  d'Avaugour,  et  d'Isabeau 
de  Vivonne,  qu'il  avait  épousée  le  18  juin  1487,  de  l'avis 
de  Jean  de  Bretagne,  comte  de  Penthièvre,  son  aïeul  pa- 
ternel, curateur  de  Jean  de  Brosse,  à  condition  que  leur 
postérité  porterait  le  nom  et  les  armes  de  Bretagne,  au 
comté  de  Penthièvre,  en  1454,  par  la  mort  de  Jean  de 
Bretagne.  Il  avait  suivi  la  parti  du  roi  Louis  XI  en] la 
guerre  du  Bien  public;  ce  qui  fut  cause  que  le  duc  de 
Bretagne  se  saisit  du  comté  de  Penthièvre  et  ses  autres 
terres  de  Bretagne,  dans  lesquelles  il  ne  put  rentrer  de  sa 
vie,  quelques  poursuites  qu'il  en  fît,  ce  qui  le  détermina 
de  céder  et  transporter  au  roi,  sur  la  fin  de  l'année  1479, 
tous  les  droits  qu'il  pouvait  prétendre  au  duché  de  Bre- 
tagne, du  chef  de  sa  femme.  Ses  enfants  furent  : 

i."  Jean,  dont  l'article  viendra; 

2.°  Antoine,  auteur  de  la  branche  des  seigneurs  d'Es- 
crot,  de  Malleval,  rapportée  ci-après; 

3.°  Paule,  mariée,  par  contrat  passé  à  Boussac  le 
3o  août  1471,  à  Jean  de  Bourgogne,  duc  de  Bra- 
bant,  comte  de  Nevers,  de  Réthel,  d'Estampes  et 
d'Eu,  baron  de  Vonzy,  pair  de  France,  chevalier 
de  l'ordre  de  la  Toison  d'Or; 

4.°  Claudine,  mariée,  le  1 1  novembre  1485,  à  Phi- 


112  DE   BROSSE. 

lippe  II_,   prince  de  Piémont,  comte  de  Genève, 
seigneur  de  Bresse.  Elle  mourut  à  Chambery  le  1 3 
octobre  r5i3,  et  y  fut  inhumée  dans  l'église  de  la 
Sainte-Chapelle,  derrière   le  grand  autel; 
5.*  Bernarde,  troisième  femme  de  Guillaume  Paléo- 

logue,  IV*  du  nom  ,  marquis  de  Montferrat; 
6.°  Hélène  de   Brosse,  première  femme  de  Boniface  , 
III*  du  nom,  marquis  de  Montferrat. 

XII.  Jean  de  Brosse,  dit  de  Bretagne,  comte  de  Pen- 
thièvre,  vicomte  de  Bridiers,  seigneur  de  Boussac  et  de 
l'Aigle,  poursuivit  inutilement  toute  sa  vie,  ainsi  qu'avait 
fait  son  père,  la  restitution  de  ses  terres  de  Bretagne.  Il 
mourut  en  i5o2,  et  fut  enterré  à  Boussac,  où  il  avait  élu 
sa  sépulture.  Il  avait  épousé,  le  i5  mai  1468,  Louise  de 
Laval,  fille  de  Guy,  XIV*  du  nom,  comte  de  Laval,  de 
Vitré  et  de  Gavre,  et  d'Isabelle  de  Bretagne,  sa  pre- 
mière femme.  De  ce  mariage  vinrent  : 

I  .*  René,  dont  l'article  viendra  ; 

2."  Madeleine,  mariée  i."  à  Janus  de  Savoie,  comte 
de  Genève;  2.°  avec  François,  I"  du  nom,  bâ- 
tard de  Bretagne ,  comte  de  Vertus  et  de  Goello, 
baron  d'Avaugour; 

3."  Isabeau,  troisième  femme  de  Jean,  IV*  du  nom, 
sire  de  Rieux  et  de  Rochefort,  comte  d'Harcourt, 
maréchal  de  Bretagne; 

4.°  Marguerite,  dite  de  Bretagne  ; 

5.0  Catherine  de  Brosse,  épouse  de  Jean,  baron  du 
Pont  et  de  Rostrenan. 

XIII.  René  de  Brosse,  dit  de  Bretagne  ,  comte  de  Pen- 
thièvre,  vicomte  de  Bridiers,  seigneur  de  l'Aigle,  de 
Boussac,  de  Sainte-Sevère,  de  Palluau  et  de  Château- 
ceaux,  continua  les  poursuites  pour  la  restitution  de  ses 
terres  de  Bretagne,  auprès  du  roi  Louis  XII;  il  en  fit 
même  hommage,  étant  à  Lyon,  le  20  janvier  i5o3,  mais 
il  n'y  fut  point  rétabli,  et  n'en  obtint  pas  davantage  du 
roi  François  I".  Le  déplaisir  qu'il  en  eut  le  porta  à  quit- 
ter la  France;  il  suivit  en  Italie  le  connétable  de  Bour- 
bon, au  service  de  l'empereur  Charles  V,  pour  lequel  il 
combattit  à  la  bataille  de  Pavie,  le  24  février  1524,  et  y 
fut  tué.  Il  avait  épousé,  i."  le  i3  août  i5o4,  Jeanne  de 
Commines,  fille  unique  de  Philippe  de  la  Clite,  dit  de 
Commines,  seigneur  d'Argenton  et  de  Talmond,  conseiller 


DE    BROSSE.  Ii3 

et  chambellan  du  roi  Louis  XI,  sénéchal  du  Poitou,  et 
d'Hélène  de  Chambes-Montsoreau;  2.°  Jeanne  de  Compeys- 
de  Grufîy,  dame  de  Palluau,  de  Bourg -Charente,  de 
Pousanges  et  de  Saint-Leu.  Ses  enfants  furent: 

Du  premier  lit  : 

i."  François,  mort  jeune; 

2."  Jean,  dont  l'article  viendra; 

3."  Charlotte,  dite  de  Bretagne,  alliée  à  François  de 

Luxembourg,  II®  du  nom,   vicomte  de  Martigues; 

c'est  par  ce  mariage  que  les  biens  de  la  maison  de 

Brosse    et  de  Bretagne    ont  passé  dans  celle  de 

Luxembourg; 
4.°  Jeanne,  dite^e  Bretagne,  mariée  le  1 1  mars  1 53  ly 

à  René  de  Laval,  seigneur  de  Bressuire,  de   Maillé 

et  de  la  Motte- Sainte-Héraye; 

Du  second  lit  : 

)."  Françoise  de  Brosse,  dite  de  Bretagne,  dame  de 
Palluau,  Bourg-Charente,  de  Pousanges  et  de  Saint- 
iv  Leu;  mariée  au  château  du  Louvre,  le  23  décembre 

1 545,  à  Claude  Gouffier,  duc  de  Roanais,  marquis' 
d3  Boisy,  grand  écuyer  de  France,  chevalier  de 
l'ordre  du  roi. 


# 


XIV.  Jean  de  Brosse,  IV  du  nom,  dit  de  Bretagne,  duc 
d'Etampes,  comte  de  Penthièvre,  chevalier  de  l'ordre  du 
roi,  en  1 55o,  gouverneur  de  Bourbonnais,  puis  de  Bretagne, 
après  avoir  cherché  tous  les  moyens  de  rentrer  en  posses^ 
sion  du  comté  de  Penthièvre  et  de  ses  autres  seigneuries, 
n'en  trouva  point  de  plus  sûr  que  d'épouser  la  maîtresse 
du  roi  François  l**",  Anne  de  Pisseleu,fille  de  Guillaume 
de  Pisseleu,  seigneur  de  Heilly,  et  d'Anne  Sanguin,  à  qui 
ce  prince  voulait  donner  une  dignité  à  sa  cour.  Il  assista  au 
sacre  de  Henri  II  ;  mourut  sans  postérité  à  Lambale,  le  27 
janvier  1564,  et  fut  inhumé  dans  l'éghse  des  Cordeliers  de 
Guingamp,  dans  le  tombeau  de  ses  prédécesseurs.  C'est  çn 
sa  faveur  que  le  comté  d'Etampes,  qui  lui  avait  été  donné 
par  le  roi  François  I'',  fut  érigé  en  duché,  par  titres  du 
mois  de  janvier  I  536.  Il  obtint  encore  l'érection  de  la  ba- 
ronnie  de  Chevreuse  en  duché,  pour  lui  et  pour  Anne  de 
Pisseleu,  son  épouse,  par  lettres  du  mois  de  décembre 
1545. 

3.  8 


114  DE   BROSSE. 

Branche  des  seigneurs  d'Escrot  et  de  Mal  levai. 

XII.  Antoine  de  Brosse,  P'du  nom,' seigneur  de  Malle- 
val  et  de  Bray_,  second  fils  de  Jean  II  et  de  Nicole  de  Blois; 
fut  fait  chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Jean-de-Jérusalem, 
en  1481,  et  fut  blessé,  en  1498  dans  un  combat,  sur  les 
côtes  de  Syrie.  Il  épousa,  le  2  avril  i5o2,  Jeanne  delà 
Praye,  fille  et  unique  héritière  de  Jérôme  de  la  Praye,  sei- 
gneur d'Escrot,  dont: 

XIII.  Ponthus  DE  Brosse,  écuyer,  seigneur  d'Escrot  et 
de  Malleval,  capitaine  de  soixante  hommes  d'armes,  qui 
testa  le  9  septembre  i535,  laissant,  de  Marie  Sardin,  fille 
de  Jean  Sardin,  seigneur  de  Beauregard  en  Poitou,  qu'il, 
avait  épousée  le  6  septembre  1527: 

I .»  Antoine,  dont  l'article  suit  : 
2 ."  Charlotte  de  Brosse,  mariée  en   i  548,  à  Charles 
Domas,  seigneur  de   Pisey. 

XIV.  Antoine  de  Brosse,  II"  du  nom,  écuyer,  sei- 
gneur d'Escrot  et  de  Malleval,  épousa,  le  7  janvier 
i56i  ,  Catherine  Maquin,  fille  de  Charles,  seigneur  de 
Sainte-Colombe.  Il  testa,  le  2  mars  1570,  laissant  : 

i.°  Claude,  dont  l'article  suit;  .^ 

2.»  Philibert,  prêtre,  prieur  de  Montfauvet. 

XV.  Claude  de  Brosse  I"  du  nom,  seigneur  d'Es- 
crot et  de  Malleval,  servit  avec  honneur  les  rois  Charles 
IX,  Henri  III  et  Henri  IV.  Il  commandait  pendant  les 
guerres  civiles  dans  les  ville  et  château  de  Beaujeu.  Il 
épousa,  le  26  mai  1572,  Anne  Grisard;  il  testa  le  2 
septembre  i6o5,  mourut  le  28  du  même  mois,  et  fut  in- 
humé dans  l'église  paroissiale  de  Beaujeu.  Ses  enfants 
furent  : 

I ."  Claude,  dont  l'article  suit  ; 

2.»  Antoine,  gendarme  d'ordonnance  dans  la  compa- 
gnie du  duc  de  Bellegarde,  grand  écuyer  de  France, 
et  depuis,  gentilhomme  ordinaire  de  la  maison  du 
roi;  il  épousa,  le  20  février  i6o5,  Catherine  de 
Marzi.  Ayant  été  compris  dans  le  rôle  des  gentils- 
hommes pour  servir  au  ban  et  arrière-ban  de  l'an 
i635,  il  y  fut  tué.  Ses  enfants  furent  : 


DE   BROSSE.  „5 

a.  Jacques-Gaspard ,     enseigne    de  la     colonelle 
du  régiment  Lyonnais  ,  tué  en  Piémont  ; 

b.  Luc  Adrien  de    Brosse ,   dont  la  postérité   est 
éteinte. 

XVI.  Claude  de  Brosse,  II»  du  nom  ,  seigneur  d'Es- 
crot  et  de  Malleval  ;  épousa  en  secondes  noces ,  le  9 
octobre  1641  ,  Catherine  Buchet ,  fille  de  Jean  Buchet, 
seigneur  de  Changrenon  et  de  Royer,  et  de  Jeanne  de 
Cret  ;  il  testa  le  14  avril  1648.  Ses  enfants  furent  : 

i."  Jean; 

2."  Claude ,  dont  l'article  suit  ; 

3.°  Jérôme  ,  capitaine  au  régiment  Lyonnais,  cheva- 
lier de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis , 
tué  au  siège  de  Turin  ; 

4.*  Marie; 

5."  Marguerite  de  Brosse. 

XVII.  Claude  DE  BROSse,  III"  du  nom,  seigneur  d'Es- 
crot  et  de  Malleval,  épousa  ,  le  3  janvier  1671^  Marie 
Chesnard ,  fille  de  Salomon  ,  seigneur  de  Nuguet  et  de 
Montrouge;  il  testa  le  12  avril  1714.   Ses  enfants   furent: 

i.*>  Salomon,  capitaine  au  régiment  de  Navarre, 
chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis, 
tué  aux  portes  d'Arras  ,  en  se  battant  avec  la  plus 
grande  valeur .  Il  û'a  point  laissé  d'enfants  de 
Marie-Anne  de  Betz,  veuve  du  marquis  de  Pechery, 
qu'il  avait  épousée  en  1703  ; 

2."  Claude  ,   dont  l'article  suit  ; 

3."  Léonard-Joseph  ,  chanoine  de  l'église  cathédrale 
de  Saint- Vincent  de  Mâcon  ; 

4.°  Marguerite,   \ 

5."  Marie,  I     religieuses    en    l'abbaye   de  la 

6.°   Aimée,  (  Déserte,    à  Lyon; 

7."  Jeanne,  / 

8.»  Claudine,   religieuse  ursuline  à  Villefranche. 

XVIII.  Claude  DE  Brosse,  IV*  du  nom,  seigneur  d'Es- 
crot  et  de  Malleval ,  baron  de  Chavanne ,  capitaine  au 
régiment  de  Villequier ,  chevalier  de  l'ordre  royal  et^  mi- 
litaire de  Saint- Louis ,  épousa,  le  18  avril  171 1,  Cathe- 
rine Cottin  ,  fille  de  Pierre  Cottin ,  seigneur  delà  Barre  et 
de  Saint-Germain-d'Ambrieu.  Il  testa  le  27  mai  1741  , 
laissant  de  son  mariage  : 


Il6  DE    CHAMBRAY. 

i."  Claude,  dont  l'article  suit  ; 

2.*  Pierre-Michel ,    aide-major   au  régiment    d'Eu  ; 
3.*  Marguerite  de  Brosse  ,  chanoinesse  à  Aix. 

XIX.  Claude  de  Brosse  ,  V*  du  nom ,  lieutenant-colo- 
nel du  régiment  de  Picardie ,  avec  brevet  de  colonel , 
mort  en  1781  ;  avait  épousé  mademoiselle  "Fourgon  de 
la  Maison- Forte  ,  de  Lyon  ;  de  ce  mariage  sont  issus  : 

I."  Claude  VI" ,  dont  l'article  suit; 

2."  Claude-Michel-Joseph,  baron  de  Brosse,  offi- 
cier dans  Rohan-Soubise  ,  qui  a  épousé  N  ...  de 
Montléart,  de  laquelle  sont  issus  :  i.°  Claude-Michel- 
Joseph-Hippolyte,  marquis  de  Brosse,  mousquetaire 
gris  en  18 14;  2."  Elisa  de  Brosse. 

XX.  Claude,  VI*  du  nom,  comte  de  Brosse,  ancien 
capitaine  de  cavalerie,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  mili- 
taire de  Saint-Louis,  a  émigré  en  1791  ;  a  fait  quatre 
campagnes  dans  l'armée  de  monseigneur  le  prince  de 
Condé,  et  a  été  blessé.  lia  épousé;  i.°  Anne-Marie-Be- 
noîte-Amélie-Colombe de  Sainte— Colombe  de  l'Aubespin, 
dont  il  n'a  eu  qu'un  enfant,  mort  jeune  ;  2."  Henriette  de 
Brosse,  sa  cousine  germaine,  fille  de  Pierre-Michel,  vi- 
comte de  Brosse,  capitaine  aux  gardes  françaises,  maré- 
chal-de-camp, mort  le  12  juin  1809,  et  d'Angélique-Féli- 
cité-Colette de  Bizemont,  sa  femme;  de  ce  mariage  est 
issu  : 

Raoul  de  Brosse,  né  le  i'''  décembre  1804. 

Armes  :  «  D'azur  à  trois  gerbes  ou  brosses  d'or,  liées  de 
»  gueules  ;  supports,  deux  cerfs  :  Devise  :  Quà  fata 
»  sequar.  » 


CHAMBRAY  (de  ),  en  Normandie.  Noble  et  ancienne 
maison  qui  tire  son  nom  d'un  château  situé  sur  la  rivière 
d'Yton,  possédé  depuis  six  siècles  par  les  seigneurs  de  ce 
nom,  sortis  dès  le  douzième  siècle,  des  seigneurs  de  la 
Ferté-Fresnely  lesquels  ont  conservé  sur  elle  le  droit 
d'aînesse  ou  de  partage  par  lignage,  usité  dans  la  pro- 
vince de  Normandie,  du  temps  de  l'ancienne  coutume, 
jusqu'en  i528. 

Cette  famille  a  fait  ses  preuves  de  la  cour  en  lySy  et 
1782,  par-devant  les  généalogistes  des  ordres    du  roi;  et 


DE  CHAMBRAY.  jj 

en  vertu  de  ces  preuves,  M.  Louis-François,  marquis  de 
Oiambray  et  de  Conflans,  fut  admis  à  l'honneur  de  mon- 
ter dans  les  carrosses  du  roi,  en  lySy,  et  M.Jacques, 
vicomte  de  Chambray,  eut  le  même  honneur  en  1782. 

I;  Richard,  II«  du  nom,  baron  de  la  Ferté-Fresnel^ 
chevalier  qui  vivait  dans  le  douzième  siècle,  épousa  Em- 
meline  de  Laigle,  fille  de  Richer,  deuxième  du  nom, 
baron  de  Laigle,  et  en  eut  pour  second  fils  : 

IL  Simon,  chevalier,  seigneur  de  Chambray,  partagé 
de  la  terre  de  Chambray,  vers  la  fin  du  douzième  siècle, 
et  de  celle  de  Blandé.  Il  épousa  Isabelle  de  Granvilliers, 
héritière  de  son  nom  et  de  la  terre  de  Granvilliers,  qu'elle 
lui  porta  en  mariage.  Elle  était  veuve  de  lui,  en  12 10, 
selon  une  charte  conservée  à  la  cathédrale  d'Evreux,  par 
laquelle  elle  donne  à  Guillaume  de  Sée:{moulins,  un  bois 
dépendant  de  la  terre  de  Chambray,  à  condition  qu'il 
viendrait  tenir  les  plaids  de  Chambray.  Elle  eut  la  garde 
de  ses  enfants  mineurs,  qui  furent  : 

i."  Simon,  qui  suit  ; 

2."  Et  Amaury,  dont  on  ne  connaît  point  la  postérité. 

III.  Simon,  II*  du  nom,  seigneur  de  Chambray, 
chevalier,  adopta  le  nom  de  cette  terre,  conformément  à 
l'usage  du  temps.  Une  charte  de  l'an  1239,  conservée  en 
original  à  l'abbaye  de  Lyre,  et  par  copie  coUationnée  au 
chartrier  de  Chambray,  scellée  de  son  sceau  ordinaire, 
représentant  une  croix  de  Jérusalem,  fait  connaître  qu'il 
était  seigneur  de  Blandé,  et  par  conséquent  que  ce  fut 
à  Jean,  son  second  fils,  que  commença  la  branche  de 
Blandé  ;  que  ce  second  fils  eut  cette  terre  en  partage  et  eii 
prit  le  nom.  Simon,  seigneur  de  Chambray,  aumôna,  en 
1239  aux  moines  du  Désert,  le  patronage  de  la  chapelle 
de  Chambray,  qui  avait  été  fondée  par  son  père,  et  leur 
fit  plusieurs  autres  dons  contenus  en  six  Chartres,  conser- 
vées à  l'abbaye  de  Lyre.  Ces  dons  furent  confirmés  par 
Guillaume  de  la  Ferté-Fresnel ,  son  oncle,  en  ces  termes  : 
Volui  et  confirmavi  omne  donum  Simonis  de  Chambray, 
militis  nepotis  mei.  11  épousa  Eustache,  dont  il  ne  paraît 
point  de  surnom  dans  une  chartre  de  1239;  cependant 
on  présume  qu'elle  était  de  la  maison  des  Essarts,  parce 
que  dans  une  charte  de  1288,  Jean  des  Essarts,  appelé 
Jean  de  Chambray,  seigneur  de  Blandé,  son  cousin  et 
son  ami.    Du   mariage  de  Simon  de  Chambray,  vinrent  : 


Ii8  DE   CHAMBRAY. 

I ."  Jean,  qui  suit  ; 

2.°  Et  un  autre  Jean  ,   auteur  de    la    branche  des 
seigneurs  de  Blandé,  rapportée  ci-après. 

IV.  Jean,  I"  du  nom,  chevalier,  seigneur  de  Chambray, 
fut  marié  k  Marguerite  Dufresne,  d'une  famille  très-noble. 
Il  en  eut  : 

I ."  Jean,  qui  suit  ; 

2."  Roger,  dont  il  ne  paraît  pas  de  postérité; 
3."  et  4.°  Pétronille  et  Odeline,  qui  furent  religieuses 
à  la  Chaise-Dieu,  ordre  de  Fontevrault.  L'an  i283, 
au  mois  d'avril,  leur  père  aumôna  à  ce  monastère 
huit  livres  de  rente,  à  prendre  sur  la  terre  de  Cham- 
bray, du  consentement  de  Jean  de  la  Ferté-Fres- 
nel,  son  cousin-germain,  aîné  de  la  maison  et  du 
parage.  La  charte  est  scellée  du  sceau  de  ces  deux 
chevaliers.  Sa  veuve,  Marguerite  du  Fresne,  vendit 
en  1288,  le  jeudi,  fête  de  Saint-Simon  et  Saint 
Jude,  au  chapitre  d'Evreux,  la  dîme  inféodée  au 
fief  de  Chambray,  au  nom  de  ses  enfants  mineurs, 
du  consentement  du  Jean  de  Chambray,  seigneur 
de  Blandé,  leur  tuteur  ;  et  cette  vente  fut  confirmée 
par  Jean  de  la  Ferté-Fresnel,  aîné  de  la  maison, 
en  vertu  de  son  droit  de  ^ara^e. 

V.Jean,  seigneur  de  Chambray,  11°  du  nom,  est  nommé 
en  qualité  de  chevalier,  dans  un  échiquier  de  l'an  i3o5. 
Il  était  chambellan  du  roi  Charles-le-Bel,  en  i323  (  Voy. 
l'Histoire  du  Comté  d'Evreux,  par  l'abbé  le  Brîisseur, 
page  259.)  Il  fut  du  nombre  des  seigneurs  qui  accompa- 
gnèrent Jean  de  Bretagne,  comte  de  Richemont,  lorsqu'il 
passa  la  mer.  Sa  femme  fut  Yollent  de  Sommere ,  d'une 
ancienne  noblesse  de  Normandie,  à  laquelle  la  terre  de 
Sommere,  composée  de  quatre  paroisses,  situées  sur  la 
petite  rivière  de  ce  nom,  près  Laigle,  avait  donné  son 
nom.  Il  en  eut  : 

I ."  Yon,  qui  n'eut  que  deux  filles  ; 

2.°  Roger,  qui  suit  : 

3."  Et  Pierre,  qui  n'eut  que  des  enfants  naturels. 

VI.  Roger  de  Chambray,  chevalier,  seigneur  de  Saint- 
Denis,  de  Behellan  et  de  Limeux,  épousa  Catherine  de 
Menilles,  dame  de  Thevray.  De  son  vivant  Jean  de  la 
Ferté-Fresnel,     IIP   du    nom,    exerça    plusieurs  fois  son 


DE  CHAMBRÂY.  jj 

droit  d'aînesse  sur  la  terre  de  Chambray  ,  qui  était 
possédée  par  Yon  de  Chambray,  son  frère  aîné,  et 
notamment  le  6  avril ,  vigiles  de  Pâques  i389,que  Jean 
de  la  Ferté-Fresnel  rendit  aveu  de  cette  terre  à  dame  Agnès- 
des-Essarts.  Roger  mourut  en  1410  ,  et  laissa: 

i."  Jean,  qui  suit: 

2.°  Simon,  seigneur  de  Saint-Denis,  de  Behellan  et 
de  Limeux,  marié  à  Agnès  de  Bigars  ,  dont  un  fils 
nommé  Louis,  marié  à  Marie  de  Bailleul,  de  la- 
quelle il  eut  une  fille  nommée  Jeanne  de  Cham- 
bray,  mariée  à  Jean  de  Mézières; 

3.»  4.°  et  5."  Guy,  Gilbert  et  Catherine,  qui  n'ont 
point  été  mariées. 

VII.  Jean,  III»  du  nom,  chevalier,  seigneur  de  Cham- 
bray, de  Thevray  et  de  Menilles,  racheta  par  échange, 
le  2  février  1428,  la  terre  de  Chambray,  qui  apparte- 
nait à  YoUent  de  Chambray,  sa  cousine-germaine,  fille 
d'Yon  qui  avait  eu  cette  terre  en  partage,  comme  fils 
aîné  de  Jean ,  II*  du  nom,  et  d' YoUent  de  Sommere.  Il  fut 
fait  chevalier  la  même  année.  Son  attachement  au  service 
du  roi  Charles  VII  fut  si  grand,  qu'il  aima  mieux  souffrir 
la  confiscation  de  ses  terres ,  que  de  se  soumettre  à  la 
domination  des  rois  d'Angleterre,  Henri  V  et  Henri  VI. 
Après  la  retraite  des  Anglais,  Charles  VII  le  rétablit  dans 
ses  terres,  en  1450,  et  fit,  dans  ses  lettres-patentes,  l'é- 
loge de  sa  fidélité  et  de  ses  prédécesseurs.  Jean  rétablit  le 
château  de  Chambray,  qui  avait  été  réduit  en  cendres 
durant  la  guerre.  Il  mourut  en  1460,  ou  sur  la  fin  de 
1459  .  Allain  d'Hellenvilliers,  représentant  la  branche  aînée 
de  la  Ferté-Fresnel,  paya,  en  sa  qualité  d'aîné,  le  relief 
qui  était  dû  pour  sa  mort,  le  20  février  1468.  Il  eut  de 
sa  femme,  Gillette  Cholet,  dame  Durbois,  de  Leureville 
et  de  Bretoncelles,  fille  de  Gilles,  seigneur  de  la  Chole- 
tière,  de  Dangeau,  etc.,  et  de  Jeanne  de  Varennes: 

I.»  Jean,  qui  suit; 

2°  Jacques,  chevalier  de  Saint-Michel,  chambellan 

du  roi  Louis XII ,  bailli  d'Evreux,  ambassadeur  en 

1499  ,  pour  ratifier  la  paix  d'Estaples  ,  mort  le  14 

mars  i5o4,  sans  postérité; 
3.°  Jeanne,  mariée  le  17  mai   1462,  à  Gilles  de  la 

Haye ,  seigneur  de  Cesseville  ,  de  Chantelou  ,  de 


120  DE  CHAMBRAY. 

Cretot,  de  Freville  Ja  Champagne,  et  de  Fontaine 
sous  Jouy ; 

4."  Catherine,  mariée  à  Guillaume  de   Mélicourt  , 
seigneur  de  la  Guillerie  et  de  Chaude  ; 

5."  Germaine- Vincent ,    abbesse    d'Almenesche,  en 
i5o4; 

6.°  Autre  Jeanne,  élue  abbesse  de  Môntivilliers,  le» 
17  octobre  t5o8,  Jean,  IIP  du  nom,  laissa  ses 
enfants  en  minorité,  et  la  garde  en  fut  donnée 
à  Gillette  Cholet,  leur  mère,  qui  portait  pour  armes  : 
Bandé  d'argent  et  de  sable  de  six  pièces,  et  non 
bandé  d'or  et  de  sable,  comme  le  marque  le  père 
Anselme. 

VIII.  Jean,  IV*  du  nom ,  chevalier ,  seigneur  de  Cham-' 
BRAY,  de  Varennes,  Blandé,  Chicou,  Thevray  et  Menilles, 
baron  de  la  Roche-Turpin  et  de  Ponssay ,  en  Vendomois , 
fut  en  1483,  T484  et  1485,  un  des  cent  gentilshommes  de 
la  maison  du  roi,  et  créé  chevalier  de  son  ordre  (Saint- 
Michel),  en  i5oo;  il  mourut  en  i528.  Ce  fut  en  sa  per- 
sonne que  finit  \t  par  âge  qui  subsistait  entre  les  seigneurs 
d'Hellenvilliers ,  représentants  de  la  maison  de  la  Ferté- 
Fresnel ,  parce  qu'il  était  arrivé  au  sixième  degré  de  con- 
sanguinité. 

Il  eut    de  Françoise  de    Tillay  son    épouse,    baronne 
d'Aussay  en  Caùx ,  dame  d' Anières  : 

i.°  Jacques,  mort  sans  enfants,  de  Françoise  d'Am- 
freville,  dame  de  Champdolent ,  de  Miseray  et 
d'Amfreville  sur  Yton,  qu'il  avait  épousée  en  1 524. 
Elle  prit  une  seconde  alliance  avec  Robert  de  Pom- 
mereuil ,  seigneur  de  Moulin-Chappel,  dont  elle 
eut  postérité; 
2.»  Nicolas,  qui  suit; 

3.°  Charles, chanoineet  archidiacre  de  Laon, en  1529, 
prieur  de  Bezeu ,  grand-chambrier  du  cardinal  de 
Lorraine  ,  et  aumônier  du   roi ,  en  1 547  ; 
4.°  Jean,  seigneur  de  Ponssay  en  Vendomois,  auteur 
de  la  branche  des  seigneurs  de  ce  nom ,  rapportée 
ci-après  ; 
5."  Oger ,  abbé  de  Joug-Dieu,   dans  le  Beaujolais, 
archevêché  de   Lyon,    de  Cormeilles,  diocèse  de 
Lisieux ,  et  prieur  de  CharoUes ,  et  de  Beaumont-le- 
Roger,  es  années   i53i,    154761   1557; 
6,°  Gabrielle,   mariée  en  l'an   i5oo,  à  Charles  de 


DE  CHAMBRA  Y.  j^^ 

Bombel,  chevalier  de  l'ordre  dii  roi ,  seigneur  de 
^.  Minières  et  d'Ycore  au   Perche,  duquel  elle  était 

<t:  veuve,  en  1 5  20,  et  tutrice  de  ses  enfants  Charles, 

Louis  et  Gabrielle  ; 

7.°  Charlotte  ,  mariée  en  1 5 1 6 ,  à  Pierre  Filhet ,  sei- 
gneur de  la  Curée ,  auquel  elle  porta  la  terre  de 
la  Roche-Turpin. 

S.»  Et  Jeanne  ,  mariée  à  N....  delà  Croix  ,  seigneuf 
deTourpes. 

IX.  Nicolas  ,  chevalier  ,  seigneur  de  Chambray  ,  de 
The^rây,  baron  d'Auffay  ,  mourut  au  mois  d'août  i56o. 
Nicolas  d'Hellenvilliers,  qui  n'avait  plus  aucun  droit  de 
partage  sur  la  branche  de  Chambray,  comme  représen-' 
tant  la  maison  de  la  Ferté-Fresnel ,  parce  que  le  sixième 
degré  de  descendance  était  révolu  ,  eut  peine  à  abandonner 
cette  prérogative,  et  voulant  la  convertir  en  droit  féodal, 
malgré  le  jugement  qui  avait  été  rendu  contre  cette  pré-^ 
tention,  par  le  bailli  d'Evreux ,  en  1484  ,  le  seigneur  des 
Essarts,  véritable  suzerain,  s'y  opposa  de  nouveau;  et 
pendant  cette  discussion,  Nicolas  de  Chambray  consigna 
la  tenue  de  sa  terre  entre  les  mains  du  roi,  par  acte  du 
2  3  avril  1540.  Sa  veuve  Bonnaventure  de  Prunelé,  qu'il 
avait  épousée  le  5  janvier  i53o  ,  fille  de  François  et  d'An- 
toinette de  Roi-de-Chavigny ,  renonça  à  sa  succession  mo- 
bilière ,  le  10  décembre  i56o.  Leurs  enfants  furent  : 

i."  Jean,  élevé  enfant  d'honneur  du  Dauphin,  depuis 
roi  de  France,  sous  le  nom  de  François  II  ; 

2,"  Gabriel,  qui  suit; 

3.°  Françoise,  mariée  le  20  décembre  1547  ,  à  Jean 
de  Miez ,  baron  de  Guespray  ; 

4.**  Barbe,  mariée:  i.°à  René-le-Mutrel,  seigneur  dé 
Feauville  ;  et  2.°  à  Louis  de  Canouville,  chevalier 
de  l'ordre  du  Roi,  gentilhomme  ordinaire  de  sa 
chambre  ; 

5."  Suzanne,  religieuse  à  Poissy,  puisabbessedeSaint- 
Remy  des  Landes,  diocèse  de  Chartres ,  en  1 58o  ; 

6.°  Marguerite,  aussi  religieuse  à  Poissy,  et  qui 
se  retira  à  Paris  par  le  désastre  des  guerres ,  où  elle 
mourut ,  âgée  de  trente-deux  ans ,  le  25  octobre 
1 567  ,  et  fut  inhumée  dans  l'église  des  Frères-Prê- 
cheurs. 


122  BE    CHAMBRAY. 

X.  Gabriel j  chevalier,  seigneur  de  Chambray,  de 
Thevray ,  baron  d'Auffay ,  etc.,  fut  nommé  coadjuteur 
d'Orner,  son  oncle,  abbé  de  Corneilles,  Il  quitta  cette 
abbaye  pour  prendre  le  parti  des  armes.  Le  roi  Henri  III 
le  fit  chevalier  de  son  ordre  ,  et  le  pourvut  de  la  charge 
de  gentilhomme  ordinaire  de  sa  chambre ,  par  lettres  du 
17  mai  i585,  après  avoir  été  député  de  la  noblesse  du 
bailliage  d'Evreux  aux  états  généraux  du  royaume, 
tenus  à  Blois  en  1576.  Henri  IV  lui  donna  ,  en  iSgo,  une 
compagnie  de  cinquante  hommes  d'armes  de  ses  ordon- 
nances. Il  l'envoya  commander  à  Condé  pendant  la  Ligue  , 
puis  il  lui  ordonna  de  négocier  la  réduction  des  ville  et 
château  de  Dreux,  où  il  avança,  de  ses  propres  deniers, 
la  somme  de  quinze  mille  écus  ,  dont  il  fut  remboursé  par 
ordonnance  du  18  mars  iSgS.  Jacques  de  Prunelé ,  son 
oncle,  le  fit  en  i585,  son  légataire  universel,  dont  il 
eut  les  terres  de  Machena«nville  et  de  Beauverger  en 
Dunois.  Dans  l'aveu  qui  fut  rendu  au  roi  le  2  3  février 
1578  à  cause  de  la  baronie  de  Damville,  il  est  encore 
parlé  du  droit  d'aînesse  ou  de  parage  par  lignage  que  le 
représentant  de  la  maison  de  la  Ferté-Fresnel  avait  sur 
Gabriel,  seigneur  de  Chambray,  parce  qu'on  suivait  le 
style  desanciensaveux.il  épousa,  i.»  le  i5  juin  i566  , 
Peronne-le-Picard-de-Radeval ,  fille  de  Georges  ,  des  comtes 
d'Estelan  ,  et  de  Françoise  de  Saint-Simon,  dont  il  n'eut 
point  d'enfants;  et  2.°  le  27  janvier  1578,  Jeanne  d'An- 
gennes,  fille  de  Denis  et  de  Jacqueline  de  Silly-la-Roche- 
pot ,  dont  il  eut  pour  fils  unique  : 

XI.  Tanneguy  de  Chambray  ,  seigneur  de  Chambray , 
de  Thevray,  de  Machenainville,  en  Beauce,  baron  d'Auf- 
fay ,  etc.  II  fut  chevalier  de  l'ordre  du  roi,  mestre  de 
camp  ,  entretenu  en  l'infanterie  française ,  par  lettres  du 
26  février  1620,  puis  maréchal  des  camps  et  armées  du 
roi  ;  il  fut  députe  de  la  noblesse  de  la  vicomte  de  Beau- 
mont-le- Roger  ,  pour  l'élection  d'un  député  aux  états  de 
Rouen  et  gouverneur  du  Pont-de-l' Arche.  Comme  les  pré- 
tentions des  représentants  de  la  maison  de  la  Ferté-Fresnel, 
pour  leur  droit  d'aînesse  sur  la  maison  de  Chambray  sub- 
sistaient ,  et  que  le  seigneur  suzerain  de  cette  terre  s'y 
opposait ,  Tanneguy  de  Chambray  fit  juger,  par  sentence 
du  bailliage  de  Breteuil,  le  dernier  juillet  161 3,  que  ce 
droit  avait  été  anéanti  par  la  révolution  du  sixième  degré 
de  consanguinité,  et  il  n'en  a  plus  été  question  depuis 
dans    les    aveux  que  les  seigneurs  de  Chambray  ont  rendus 


DE   CHAMBRAY.  ,23 

11  est  mort  en  l'année  1645,  après  avoir  consommé  une 
grande  partie  de  ses  biens  au  service.  Il  avait  épousé: 
I.*  par  contrat  du  14  mai  1600,  Susanne  d'Ailly,  sœur  de 
Philibert-Emmanuel,  vidame  d'Amiens,  seigneur  de  Pe- 
quigny,  dont  il  eut  une  fille  morte  jeune.  Elle  fut  dame  du 
palais  de  la  reine  Marguerite,  ainsi  que  sa  sœur  Margue- 
rite d'Ailly,  mariée  le  18  mai  i58i,  à  François,  comte  de 
Coligny,  seigneur  de  Châtillon-sur-Loing,  amiral  de 
Guienne;  2.**  par  contrat  passé  le  19  juin  i636,  Hélène 
de  Baignard,  nièce  de  François  de  Péricard,  évêque  d'E- 
vreux,  dont  il  a  eu  pour  fils  unique  : 

XII.  Nicolas  DE  Chambray,  IP  du  nom,  chevalier, 
seigneur  et  baron  de  Chambray,  qui  fut  capitaine  des 
armées  navales  de  Sa  Majesté,  par  brevet  du  3 1  décembre 
1662.  Il  fut  chargé  par  César,  duc  de  Vendôme,  de  né- 
gocier le  mariage  de  Marie-Elisabeth- Françoise  de  Savoye- 
Nemours,  sa  petite-fille,  avec  Alphonse  Henri,  VI«  du 
nom,  roi  de  Portugal  ;  il  la  conduisit  à  Lisbonne.  Etant 
de  retour  en  France,  il  épousa,  le  10  septembre  i663, 
Anne  le  Doulx  de  Melleville,  fille  d'Etienne,  seigneur  du 
Breuil,  conseiller  au  parlement  de  Rouen,  dont  il  eut  : 
i.°  François-Nicolas  qui  suit; 

2."  Henri-Nicolas,  capitaine  au  régiment  de  Picardie^ 
marié,  en  17 14,  à  Espérance- Marie  Lepelerin, 
dame  de  Morsan,  près  Evreux,  dont  plusieurs  filles 
et  un  fils,  nommé  Jean-Baptiste,  né  le  26  juillet 
1724,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint  Louis,  capitaine  dans  lesgrenadiers  de  France, 
qui,  de  N...  Bihorel  son  épouse,  a  eu  un  fils 
unique  ; 
3.*  Jacques-François,  chevalier,  grand'  croix  et  vice- 
amiral  de  l'ordre  de  Malte,  lequel,  après  s'être  dis- 
tingué par  la  prise  de  onze  vaisseaux  sur  les  infi- 
dèles, et  notamment  de  la  Patronne  de  Tripoli, 
et  d'une  sultane  du  grand  seigneur,  commandant 
alors  l'escadre  de  la  religion,  avec  le  titre  de  lieu- 
tenant-général, a  fait  construire  et  fortifier  à  ses 
frais,  une  ville  dans  l'île  de  Goze,  appelée  de  son 
nom  la  Cité  neuve  de  Chambray;  a  mis  par  cet  ou- 
vrage important  les  Gozitains  àl'abri  desinsultes  des 
barbaresques;  a  rendu  le  siège  de  Malte  presque 
impossible,  favorisé  et  assuré  le  commerce  des  puis- 
sances  chrétiennes    dans  la    Méditerrannée.  Il  est 


124  ^^'  CHAMBRA  Y. 

mort  à  Malte  le  8  avril  de  l'année  1755,  avec  1« 

,  réputation  du  plus  grand  homme  de  mer  de  ce  siècle. 
"On  a  gravé  sur  son  tombeau  cette  épitaphe  :  Mar, 
cetatissuœnullisecundusfuditTurcas;  terra  ;arct 
propriis  impensis  extruc  ta  tutavit  cives; 

4.°  Marie-Anne,  religieuse  à  l'abbaye  de  Saint-Sau- 
veur d'Evreux) 

5."  Françoise-Maurice,  religieuse  à  la  même  abbaye  ; 

6."  Marie  Gabrielle,  mariée  par  contrat  du  17  avril 
1698,  à  Charles  Dufour,  cGuyer,  seigneur  de  Saint- 
Léger  et  de  Pihallière; 

7.°  Hélène-Marthe,  religieuse  en  l'abbaye  de  Caen^ 
puis  abbesse  d'Almenesche,  par  brevet  du  23  août 

1727;^  .  i 

8.'  Marie-Madeleine,  religieuse  en  l'abbaye  de  Caéri; 

XIII.  François-Nicolas,  chevalier,  seigneur  et  marquià 
DE  Chambray,  né  le  19  avril  1675,  colonel  d'infanterie 
eii  1702,  est  mort  le  6  décembre  1750.  Il  avait  épousé, 
le  ï"  avril  1704,  Marie-Louise  de  Folleville,  fille  de 
Charles,  seigneur  de  Manancourt,  Beaumariin,  etc. ,  et 
de  Clémence-Gabrielle  de  Lameth,  morte  le  3i  mai  1757. 
Par  cette  alliance,  il  a  eu  part  à  la  succession  de  Paule- 
Françoise-Marguerite  de  Gondy  de  Retz,  veuve  de  Fran- 
çois-Emmanuel de  Bonne  de  Créquy,  duc  de  L«sdiguières, 
morte  le  21  janvier  17 16,  et  a  eu  pour  enfants  : 

I  .•  Louis,  qui  suit  ; 

2.°  Jacques,  né  le  14  juin  ijiS,  reçu  chevalier  de 
Malte  le  7  octobre  suivant  ; 

3.**  Marie-/  ie,  née  le  2  mars  1705,  mariée  à  Charles 
du  Four,  seigneur  de  Saint-Léger,  son  cousin- 
germain,  morte  le  21  septembre  1728  ; 

4.»  Trois  autres  filles  religieuses. 

XII.  Louis,  marquis  de  Chambray  et  de  Conflans  (i), 
né  le  16  juin  171 3,  page  du  roi  dans  sa  grande  écurie,  en 
1730  i  à  suivi,  en  1733,  le  prince  Charles  de  Lorraine, 
grand  écuyer  de  France,  à  l'armée  d'Italie,  en  qualité 
d'aide  de  camp,  et  est  entré  dans  le  régiment    des  Gardes 


(i)  Conflans  est  une  petite  ville  de  la  Tarentaise,  avec  titre  de  mar- 
quisat; elle  fut  vendue  parMaximilien-Emmanuel,  comte  deWateville, 
par  contrat  du  4  février  1745 ,  à  Louis,  marquis  de  Chambray. 


i 


DE  CHAMBRAY.  ,^25 

Françaises  en  qualité  d'enseigne  à  drapeau,  en  1734.  Il  a 
épousé:  i."  le  8  avril  1734,  Marie-Elisabeth-Françoise  de 
Bonigalle,  morte  le  27  mai  1737;  2.**  le  18  juin  1741, 
Anne-Catherine  d'Aubenton  de  Malicorne  ,  morte  le  2 1 
Juillet  1743;  et  3.»  le  3  juillet  1747,  Jacqueline- Anne- 
Madeleine  de  Bernard -de-la-Bellière.  Ses  enfants  furent  : 

J)u  premier  lit: 

I  .•  Louis-François,  marquis  de  Chambray  et  de  Con- 
flans,  dont  l'article  suit; 

Du  deuxième  lit  : 

2."  François-Nicolas,  chevalier  de  Chambray,  né  le3o 
mai  1742  ;  cornette  dans  le  régiment  de  Montcalm, 
cavalerie,  mort  sans  alliance,  le  19  août  1769  ; 

Du  troisième   lit  : 

3.*  Bernard,  comte  de  Chambray,  né  le  19  mai  1752, 
capitaine  de  cavalerie;  marié  à  mademoiselle  de 
Barodin,  et  mort  sans  postérité  ; 

4.°  Jacques,  vicomte  de  Chambray,  dont  l'article  sui- 
vra; 

5.*  Hélène-Marthe-Cécile,  née  le  3  novembre  1749, 
qui  a  épousé  Claude-François,  baron  de  Courcy  ; 

6.0  Louise-Françoise-Charlotte,  née  le  22  novembre 
1752,  mariée:  i.°à  Charles  le  Sesne,  marquis  de 
Menilles;2.°à  M.leTellier  d'Orville.    - 

■  XV.  Louis- François,  marquis  de  Chambray  et  de  Con- 
PLANS,  né  le  23  mai  1737;  entra  au  service  le  29  avril  1747. 
Il  se  trouva  à  la  bataille  de  Rosbach ,  en  qualité  d'aide- 
de-camp  du  maréchal  prince  de  Soubise,  fut  fait  mestre- 
dc-camp  de  cavalerie,  cornette  des  chevau-légers  de  la 
garde  ordinaire  du  roi,  le  12  octobre  1758;  avait  obtenu, 
le-  18  juin  1756,  un  bref  du  grand-maître  de  l'ordre  de 
llalte,  qui,  en  considération  des  services  rendus  à  l'ordre, 
par  le  bailli  de  Chambray,  son  grand  oncle,  lui  permit  de 
porter  la  croix.  Il  fut  fait  chevalier  de  l'ordre  royal  et  mili- 
taire de  Saint-Louis,  le  3o  mai  1762,  brigadier  des  armées 
du  roi ,  le  3  janvier  1770,  et  premier  enseigne  des  chevau- 
légers,  le  1"  décembre  suivant;  puis  maréchal-de-camp.  Il 
fut  député  de  la  noblesse  du  bailliage  d'Evreux,  aux  Etats- 
Généraux,  protesta  à  l'assemblée  constituante ,  éniigra 
ensuite,  et  mourut  à  Vienne,  le  i"  avril  1807,  sans  laisser 


1 


126  DE   CHAMBRAY. 

depostérité  de  Marie-Angélique  Rouillé  de  Fontaine,  qu'il 
avait  épousée  le  29  avril  1762.  Il  avait  été  admis  à  l'hon- 
neur de  monter  dans  les  carrosses  du  roi  en  1762,  après 
avoir  fait  ses  preuves  de  la  cour  par-devant  le  généalogiste 
de  S.  M. 

XV.  Jacques,  vicomte  de  Chambray,  frère  du  précé- 
dent, né  le  21  août  1754,  chevalier  de  Malte,  épousa,  le 
i"mars  1780,  Antoine  Gougenot;  il  fut  nommé,  par  le 
grand-maître  de  Malte,  chevalier  honoraire.  Il  prit  du  ser- 
vice dans  la  cavalerie,  où  il  devint  capitaine;  il  fut  admis, 
en  1782,  à  l'honneur  de  monter  dans  les  carrosses  du  roi, 
après  avoir  fait  ses  preuves  de  la  cour,  devant  M.  Chérin, 
généalogiste  de  Sa  Majesté  à  l'époque  de  la  révolution.  Il 
fut  député  suppléant  à  l'assemblée  constituante,  pour  le 
bailliage  d'Alençon;  refusa  de  se  rendre  à  cette  assemblée, 
lorsqu'il  y  fut  appelé  et  émigra.  Il  fit  la  campagne  de  1792, 
comme  lieutenant  des  chevau-légers  ;  se  rendit  en  Angle- 
terre après  cette  campagne;  fut  nommé  aide-major-général 
de  l'armée  de  Quiberon,  et  en  outre  colonel  d'un  cadre.  Il 
ne  voulut  ni  se  rembarquer  ni  se  rendre  aux  républicains. 
Au  moment  où  il  était  refoulé  jusqu'au  fond  de  la  presqu'île 
et  sur  le  point  de  tomber  entre  leurs  mains,  il  rencontra 
M.  Brisson,  trésorier  de  l'armée,  qui  gardait  cinq  caisses 
contenant  chacune  mille  louis  :  ils  les  montrèrent  aux  An- 
glais, qui  envoyèrent,  pour  les  prendre,  une  chaloupe  sur 
laquelle  il  fut  assez  heureux  pour  s'embarquer.  Après  cette 
désastreuse  expédition,  le  viromte  de  Chambray  fut  nommé 
commandant  de  l'île  d'Houat,  située  à  trois  quarts  de  lieue 
de  la  côte;  il  revint  en  Angleterre,  où  il  fut  fait  che- 
valier de  St.-Louis  le  3o  septembre  1795,  et  d'où  il  repar- 
tit en  novembre  suivant,  pour  aller  faire  la  guerre  en  Nor- 
mandie; il  y  fut  nommé  président  du  conseil  de  l'armée  roya- 
liste que  commandait  M.  de  Frotté  ;  en  1796,  il  fut  amnistié 
ainsi  que  tous  les  royalistes  de  cette  province  :  mais,  arrêté 
à  Rouen,  peu  de  temps  après,  et  son  procès  ayant  été  ins- 
truit, on  le  conduisait  à  Caen  pour  le  confronter  avec  un 
chef  de  royalistes  et  le  fusiller  ensuite,  lorsqu'il  fut  arraché 
des  mains  des  gendarmes,  dans  la  forêt  de  Moulineau,  par 
des  royalistes  armés.  Après  avoir  erré  pendant  quelques 
mois  en  Normandie,  il  repassa  en  Angleterre  sur  un  bâti- 
ment neutre  et  caché  dans  un  ballot  de  graine  de  luzerne. 
Il  devait  être  aide-major-général  d'une  expédition  projetée 
et  qui  n'eut  pas  lieu.  Il  revint  en  France  1802  et  fut 
amnistié.    Le  roi  l'a  nommé  maréchal  de  camp. 


DE   CHAMBRAY.  ,2- 

Le  vicomte  de  Chambray  a  eu,  de  son    mariage  : 

I.»  Georges,  marquis  de  Chambray,  né  le  23  octobre 
1783.  Il  a  fait  la  guerre  en  Allemagne,  en  Pologne 
et  en  Russie,  et  est  actuellement  lieutenant-colonel 
d'artillerie  et  membre  de  la  légion  d'honneur; 

2.'^  Edouard,  comte  de  Chambray,  né  le  16  septembre 
1786.  Il  a  fait  la  guerre  en  Allemagne,  en  Pologne 
et  en  Espagne,  où  il  eut  le  bras  droit  emporté  à  la 
bataille  de  Talaveira;  il  est  SiCXueUement  sous-préfet 
à  Alencon  et  membre  de  la  légion  d'honneur; 

3."  Sophie,  née  le  16  octobre  1784,  qui  a  épousé  M. 
Henri  des  Rotours; 

4."  Adèle,  née  le  22  septembre  1788,  qui  a  épousé  M. 
le  comte  de  l'Espinasse  ; 

Branche  de  Chambray,  seigneur  de  Ponssay,  en 
Vendomois. 

IX.  Jean  de  Chambray,  V*  du  nom,  quatrième  fils  de  Jean 
et  de  Françoise  de  Tillay,  baronne  d'Auffay  en  Caux,  eut  en 
partage  les  terres  de  Ponssay-Hauteville  et  Durbois,  par  acte 
passé  entre  Nicolas  son  frère  aîné  et  ses  autres  frères  le  23 
octobre  1529.  Il  était  alors  porte-guidon  des  cent  hommes 
d'armes  du  grand  sénéchal,  gouverneur  de  Normandie,  Le 
25  novembre  1529,  devant  les  notaires  de  Condé,  noble  et 
puissante  dame  Françoise  de  Tillay,  baronne  d'Auffay,  en 
Caux,  sa  mère,  qui  était  veuve,  lui  céda  l'usufruit  et  les 
acquêts  qui  pouvaient  lui  appartenir  dans  la  terre  de  Pons- 
say.  Il  fut  pannetier  ordinaire  du  roi,  et  capitaine  des  cent 
hommes  d'armes  des  ordonnances,  et  mourut  en  i56o.  On 
conserve,  à  Chambray,  plusieurs  lettres  que  le  roi  Henri  III 
lui  écrivit.  Il  avait  épousé,  en  1 5  38,  Eléonor  ;des  Feuge- 
rais,  fille  de  messire  Charles  des  Feugerais,  chevalier,  sei- 
gneur de  la  Vacheresse  et  de  N des  Ligneris.  Le  6  juin 

i56i,  les  aveux  de  Ponssay  se  rendaient  à  Éléonore  des 
Feugerais,  sa  veuve,  gardienne  de  messire  Charles  de 
Chambray,  son  fils  aîné,  et  principal  héritier  ,dudit  seigneur 
de  Ponssay,  son  père.  Leurs  enfants  furent  : 

I ."  Charles  de  Chambray  ; 

2."  Gilles,  qui  suit; 

3.»  Catherine,  laquelle  épousa  :  i.Me  16  septembre 
1575,  Jacques  de  Sabrevois,  chevalier,  seigneur 
de  Menyopton  ;   2.**  en  1578,    François  Thauveau, 


128  DE  CHAMBRAY. 

baron  de  Molitar,  en  Dunois,  chevalier  de  l'ordre 
du  roi,  gentilhomme  ordinaire  de  sa   chambre. 

.%.  Gilles  DE  Chambray ,  chevalier  de  l'ordre  du  roi  , 
gentilhomme  de  sa  chambre,  seigneur  de  Ponssay,  Haute- 
ville,  Durbois,  Chevelu  et  la  Bodonnière;  fut  d'abord  cor- 
nette de  la  compagnie  d'ordonnance  du  comte  de  Montgom- 
meri.  Le  roi  Henri  OI  lui  donna  un  passeport  pour  aller  à 
Rome,  à  Naples,  et  autres  lieux  d'Italie^  accompagné  de 
deux  écuyers  avec  ses  armes j,  chevaux  et  valets.  Le  3o 
août  i5go,  étant  gouverneur  pour  le  roi  Henri  IV,  du  châ- 
teau de  Montoire,  en  Vendomois,  il  eut  ordre  de  Sa  Ma- 
jesté, par  une  lettre  des  cardinaux  de  Bourbon  et  de  Lé- 
noncourt,  de  remettre  cette  place  entre  les  mains  des  prin- 
ces catholiques,  ligués  contre  le  roi.  En  conséquence,  il  fit 
sa  capitulation  le  1 2  septembre  suivant  ;  et  elle  est  conservée 
en  original  au  château  de  Chambray.  Il  eut  de  son  mariage, 
contracté  avec  Louise  d'Alonville,  Charles,  qui  suit,  lequel 
était  sous   la  tutèle  de  sa  mère  en  1604,  et  encore  en  1609. 

XI.  Charles  de  Chambray,  seigneur  de  Ponssay,  Haute- 
ville,  etc.,  chevalier  de  l'ordre  du  roi,  est  qualifié  de  très- 
haut  et  puissant  seigneur,  dans  les  aveux  qui  sont  à  Pons- 
say, des  17  septembre  et  26  octobre  161 5  et  22  juillet  i63i. 
Gaston  de  France,  frère  de  Louis  XIII,  lui  écrivit  le  i3 
août  i636,  de  se  rendre  à  Etampes,  le  24  du  même  mois, 
bien  armé,  et  d'inviter  tous  les  gentilshommes  ses  voisins, 
de  s'y  trouver  de  ménie  pour  aller  dans  la  Picardie  s'oppo- 
ser aux  ennemis  de  l'État.  Il  mourut  au  château  de  Ponssay, 
le  19  novembre  164 1,  et  avait  épousé,  le  25  juillet  1729, 
Catherine  du  Mur,  dont  il  eut  : 

i.°,    2."  et  3.°,   Jean,    Louis  et  Marie,  qui  n'eurent 

point  de  postérité  ; 
4.°  Jeanne,   qui  partagea  avec  Colombe  sa  sœur,  le  ' 
28  décembre   1649,  la  succession  de  Louis,    son 
frère  ;  elle  se  maria  à  Nicolas  de  Thiville,   maréchal 
des  camps  et  armées  du  roi  et  gentilhomme  de  sa 
chambre  ; 
5.°    Colombe,  qui    épousa,  le   22  novembre  1648^ 
Pierre  de  Durcet. 

Branche  de  Chambray,  seigneurs  de  Blandé. 

IV.  Jean  de  Chambray,  chevalier,  second  fils  de  Simon, 
II«du  nom,  et  d'Eustache,  prit  le  nom  de  son    apanage. 


DE  CHAMBRAY.  ^^q 


qui  était  la  terre  de  Blandé  :  et  rarement  il  ajoutait  à  ce 
nom  celui  de  Ghambray.  Ses  descendants  en  ont  usé  de 
même.  11  eut  cette  terre  de  Blandé  en  partage,  après  la 
mort  de  Simon,  son  père,  et  la  tint  en  parage  par  lignage 
de  Jean,  seigneur  de  Ghambray,  son  frère  aîné.  Le  samedi 
après  la  Saint-Martin  d'hiver,  en  1288,  monseigneur  Jean 
de  Ghambray,  seigneur  de  Blandé,  vendit  ,  au  chapitre 
d'Evreux,  huit  livres  de  rente  foncière  qu'il  avait  droit  de 
prendre  sur  des  héritages  assis  en  la  paroisse  d'Authenay. 
La  charte  en  est  conservée  au  chartrier  de  la  cathédrale 
d'Evreux  :  on  y  voit  le  sceau  dudit  Jean  de  Ghambray,  re- 
présentant un  écu  au  champ  d'hermines,  chargé  de  trois 
tourteaux;  et  comme  il  était  puîné  de  la  maison  de  Gham- 
bray, il  y  a  une  fasce  qui  partage  les  deux  tourteaux  qui 
sont  en  chef,  d'avec  celui  qui  est  en  pointe.  Jean  des  Essarts, 
écuyer,  fils  de  monseigneur  Jean  des  Essarts,  chevalier, 
confirma  cette  vente,  et  appela,  dans  cet  acte,  Jean  de 
Ghambray,  son  cousin  et  son  ami  :  ce  qui  a  fait  penser  qu'il 
était  son  cousin-germain,  et  qu'Eustache,  dont  le  surnom 
est  inconnu,  mère  de  Jean,  seigneur  de  Ghambray,  et  de 
Jean,  seigneur  de  Blandé,  était  tante  de  Jean  des  Essarts, 
qui  confirma  cette  vente,  et  sœur  de  Jean  des  Essarts,  père 
de  Jean,  dont  on  cite  la  confirmation.  Gela  est  d'autant 
plus  probable,  que  le  nom  de  Jean  ayant  alors  été  adopté 
par  les  seigneurs  des  Essarts,  qui,  aux  générations  précé- 
dentes, avaient  pris  celui  de  Gilbert,  il  semble  que  par  le 
baptême,  ils  avaient  conservé  le  nom  de  Jean  aux  seigneurs 
de  Ghambray  et  de  Blandé.  Par  une  autre  charte  du  même 
samedi,  après  la  Saint-Martin  d'hiver  1288,  conservée  en 
original  à  la  cathédrale  d'Evreux,  scellée  de  son  sceau, 
cautionna,  au  chapitre  de  cette  église,  la  vente  de  la  dîme 
inféodée  du  fief  de  Ghambray,  qui  venait  de  lui  être  faite 
par  Marguerite  du  Fresne,  veuve  de  Jean,  son  frère  aîné, 
seigneur  de  Ghambray,  pour  et  au  nom  de  ses  enfants  mi- 
neurs, et  ledit  Jean  de  Ghambray,  seigneur  de  Blandé,  leur 
oncle  et  tuteur,  promit  de  leur  faire  ratifier  cette  vente , 
lorsqu'ils  seraient  en  âge,  et  il  s'y  obligea  personnellement. 
On  voit  au  chartrier  de  Ghambray  une  autre  charte  origi- 
nale, du  vendredi  après  les  Brandons  de  1290,  par  laquelle 
monseigneur  Jean  de  Blandé  prit  en  fiefs,  des  prieur  et 
frères  de  la  Maladrerie  de  Breteuil,  plusieurs  héritages  assis 
en  sa  paroisse  et  seigneurie  de  Blandé,  pour  six  livres  de 
rente.  Gette  charte  est  scellée  du  même  sceau  ci-devant 
iénoncé.  On  y  voit  que  Jean  de  Ghambray,  seigneur  de 
3.  o 


l3o  I^t:    CHAMBRAY. 

Blandé,  ne  se  nomme  que  Jean  de  Blandé,  et  souvent  il  en 
usait  ainsi.  Ses  descendants  ne  portèrent  aussi  que  le  nom 
de  Blandé,  pour  se  distinguer  des  seigneurs  de  Chambray, 
leurs  aînés.  Cependant,  dans  les  actes  de  famille,  ils  pre- 
naient le  nom  de  Chambray,  seigneur  de  Blandé.  Jean 
eut  pour  fils  : 

V.  Jean  de  Chambray,  II"  du  nom,  chevalier,  seigneur 
de  Blandé,  connu  par  une  seule  charte  originale,  con- 
servée au  chartrier  de  Chambray,  en  date  du  6  juillet  i366  ; 
cette  charte  est  attachée  à  celle  de  1290,  ci-dessus  rappor- 
tée, et  porte  que  monseigneur  Jean  de  Blandé,  chevalier, 
seigneur  de  Blandé,  étant  sur  le  point  de  délaisser  les  héri- 
tages qui  avaient  été  pris  en  fief  par  feu  monseigneur  Jean 
de  Blandé,  son  père,  des  prieur  et  frères  de  la  Maladrerie 
de  Breteuil,  parce  qu'il  les  avait  tenus  à  trop  grand  prix  ; 
lesdits  prieur  et  frères  consentent  que  ladite  rente  de 
six  livres  soit  réduite  à  trois  livres  par  an.  On  ignore 
quelle  fut  la  femme  de  Jean  de  Chambray,  11^  du 
nom,  seigneur  de  Blandé,  parce  que  cette  branche  s 'étant 
éteinte  dans  le  sixième  siècle,  dans  la  maison  de  le  Conte,, 
par  Jacqueline  de  Chambray,  qui  épousa  Jacques  le  Conte, 
seigneur  d'Orveaux,  et  celle-ci  dans  celle  de  Lieurrey,  les 
titres  de  famille  sont  restés  en  la  possession  de  ces  seigneurs; 
mais  il  s'en  trouve  assez  au  chartrier  de  Chambray,  pour 
savoir  que  Jean  de  Chambray,  II"  du  nom,  seigneur  de 
Blandé,  fut  père  de  Pierre,  qui  suit, 

VI,  Pierre  de  Chambray,  chevalier,  seigneur  de  Blandé, 
surnommé  le  Jeune,  à  cause  d'un  autre  Pierre,  frère  d'Yon, 
seigneur  de  Chambray,  servait  sous  la  bannière  de  Guy  le. 
Baveux,   chevalier,  seigneur  de    Maillebois  et  de  Tillières,  j 
comme  on  le  voit  par  une  montre  originale  conservée  à  la   j 
bibliothèque  du  roi,  au  dépôt  de  feu  M.  de  Clairambault,:  j 
en  date  du  17  mai    i38o.   Il  y  a  au  même  dépôt  plusieurs 
quittances  en  parchemin   de   lui,   des    17  janvier  i386,  29 
juin  1406,  28  juillet  1407,  et  17  mai  1409,  auxquelles  pend 
son  sceau  en  cire  rouge,  représentant  un  écu  penché,  semé 
d'hermines,  avec  trois  tourteaux  sur  le  tout,  posés  deux  et  ; 
un,  et  autour  cette  inscription  :  S.  Pétri  de  Chambray.   Il  , 
épousa,  avant  l'an  1399,  Perrette  Luce,  dame  du  Cormier  j 
et  des  Houlles,  fille  de  Robert  Luce,  écuyer,  seigneur  du  ; 
Cormier  et  des  Houlles,  ce  qui  se  justifie  par  une  procura-  i 
tion,  en  date  du  23  septembre   1399  à   lui  donnée  par  Ro-  \ 
bert  Luce,  son  beau-père,   en  vertu   de  laquelle   il  se   pré- 
senta aux  plaids  de  la  seigneurie  de  Chambray,  pour  payer 


DE  CHEVERUE.  ^3^ 

un  éperon  doré,  qui  était  dû  à  cette  seigneurie,  par  ledit 
fief  du  Cormier.  On  a  plusieurs  actes  au  chartrier  de  Cham- 
bray  des  années  1403  et  suivantes,  par  lesquels  Pierre  de 
Chambray,  chevalier,  seigneur  de  Blandé,  fiefïa  divers  hé- 
ritages dépendants  de  la  seigneurie  de  Blandé  :  dans  tous 
ces  actes,  il  ne  prend  d'autres  noms  que  Pierre  de  Blandé, 
chevalier,  parce  que  ce  n'étaient  point  des  actes  de  famille. 
Par  un  acte  original,  en  parchemin,  conservé  au  chartrier 
de  Chambray,  en  date  du  2  octobre  1428,  honorable  sei- 
gneur messire  Pierre  de  Chambray,  chevalier,  seigneur  de 
Blandé,  et  noble  dame  Perrette  Luce,  dame  du  Cormier, 
sa  femme ,  furent  présents  et  assistèrent ,  comme  témoins, 
à  la  remise  qu'Yollent  de  GTiambray  fit  de  la  terre  de  Cham- 
bray, à  Jean  de  Chambray,  son  cousin-germain.  Perrette 
Luce  était  veuve  de  Pierre  de  Blandé,  en  1449;  elle  était 
encore  vivante  en  1462  ,  et  était  morte  en  1466,  suivant  le 
partage  de  sa  succession  ,  fait  cette  année  entre  ses  enfants , 
qui  furent  : 

i.°  Etienne  mort  sans  hoirs  de  son  mariage  avec 
Jeanne  des  Brosses; 

2."  Jean,  qui   suit; 

3.°  Perrette,  mariée  le  3o  août  1418,  à  Robin  du  Fay, 
dont  la  descendance  subsiste  ; 

4.°  Plusieurs  autres  filles  mentionnées  dans  le  partage 
de  1466,  mais  dont  les  alliances  sont   inconnues. 

VII.  Jean  de  Chambray,  IIP  du  nom,  chevalier.  Sut 
en  partage ,  du  chef  de  sa  mère,  la  terre  des  HouUes.  Il 
épousa  Louise  de  Mésenge,  dont  il  n'eut  qu'une  fille,  nom- 
mée Jacqueline,  qui  épousa,  le  28  août  1483,  Jacques  le 
Conte,  écuyer,  seigneur  d'Orvaux. 

Armes:  «  D'hermines,  à  trois  tourteaux  de  gueules, 
»  posés  deux  et  un.    » 


CHEVERUE.  L'origine  de  cette  maison,  qui  fait  nombre 
parmi  les  anciennes  familles  de  chevalerie ,  se  perd  ainsi 
que  la  leur,  dans  la  nuit  des  temps.  Il  est  à  remarquer  que 
l'orthographe  de  ce  nom  a  beaucoup  varié,  ainsi  qu'on  le 
peut  voir  à  la  bibliothèque  dn  roi.  Tantôt  il  s'écrit  Che- 
vreusse,  Chevreûc ,  Cheverelie,  Chevreux  ,  Chevreul,  etc. 
Mais  depuis  plusieurs  siècles  ,  il  s'est  fixé  à  s'écrire  Che- 
verûe:  on  peut  donc  être  fondé  à  présumer  qu'un   Che- 


l32  DE  CHEVERUE. 

vreul ,  chevalier  ,  qu'on  voit  dans  l'histoire  de  Bretagne , 
par  dom  Lobineau  ,  avoir  défendu  le  château  de  Fougères, 
dans  le  douzième  siècle  ,  contre  Henri ,  roi  d'Angleterre  , 
duc  de  Normandie ,  était  de  cette  maison.  On  trouve  un 
CHEVERUE^en  i3o3j  chevalier  de  l'ordre  des  Templiers, 
des  non  conformistes  ,  qui  reçut  trente  livres  de  Philippe- 
le-Bel.  On  voit  dans  Vitœ  Menagii,  qu'en  1346,  Pierre 
de  Chevérûe ,  chevalier  ,  comparut  à  une  montre  de  no- 
bles ,  faite  par  Robert  de  Thibouville  ,  sous  l'autorité  de 
Geoffroy  d'Harcourt.  Il  fut  tuéà  la  bataillede  Poitiers  en  i356, 
ayant  le  commandement  de  cinquante  hommes  d'armes. 

Pierre  de  Cheverue  était  au  nombre  des  croisés  sous 
Philippe-Auguste.  Il  laissa  de  sa  femme  Gabrielle  de 
Mauny  ,  un  fils  ,  nommé  Jacques  de  Chevérûe  ,  chevalier  , 
qui  épousa  Marie  de  Chuppin,  dont  il  eut  entre  autres 
enfants"  Jean  de  Chevérûe j  qui  épousa,  en  1407,  Jeanne 
d'Orveaux.  Il  passa  à  la  réforme  faite  en  Bretagne,  sous 
le  comte  Geoffroy,en  1427  et  années  suivantes,  au  rang  des 
anciens  nobles  de  la  province  de  Bretagne.  Cette  pièce 
a  été  produite  à  M.  Chérin,  lorsque  le  sieur  Georges- 
François-Félix,  comte  de  Chevérûe ,  capitaine  de  dragons 
au  régiment  de  Noailles  ,  a  fait  ses  preuves  pour  monter 
dans  les  carrosses  du  roi.  M.  Chérin  lui  délivra  ,  à  cet 
effet ,  un  certificat  qui  attesta  qu'il  avait  fait  les  susdites 
preuves,  ainsi  que  celles  de  l'ordre  de  Saint- Lazare. 

Le  sieur  comte  de  Cheverue  a  conservé  ledit  certificat 
et  a  repris  le  titre  de  marquis  ,  qui  était  celui  de  son 
père. 

On  voit  dans  l'histoire  de  Bretagne  figurer  un  François 
de  Cheverue,  chevalier,  qui  avait  épousé  une  Jeanne  de 
Coëtlogpn  ,  et  qui  fut  envoyé  à  la  Terre-Sainte  par  le  duc 
de  Bretagne,  en  1450. 

Cette  maison  a  formé  plusieurs  branches  en  Bretagne, 
en  Anjou ,  dans  le  Maine  ,  et  puis  en  Basse-Normandie , 
par  le  mariage  du  sieur  de  Chevérûe  ,  seigneur  de  la  Haus- 
sière  ,  vers  la  fin  du  dix-septième  siècle  ,  avec  demoiselle 
de  Poilvilain  de  Cresnay.  De  cette  branche  descend  le 
marquis  de  Chevérûe  d'aujourd'hui. 

Cette  maison  a  fait  les  preuves  de  son  ancienne  noblesse 
par  devant  François  Rusé,  commissaire  du  roi  en  Anjou, 
dans  le  seizième  siècle.  Le  marquis  de  Chevérûe  ,  prouva 
que  le  roi  Henri  IV  avait  donné  à  MM.  de  Chevérûe, 
seigneurs  de  la  Haussière  ,  permission  pour  eux   et  leurs 


DETROGOFF.  ^33 

gens ,  de  chasser  avec  des  arquebuses ,    pour   raison  des 
services  rendus  à  l'Etat. 

Armes  :  «  De  gueules  à  trois  rencontres  de  chèvre  d'ar- 
»  gent ,  arrachées  de  gueules  ;  couronne  de  marquis  ; 
»  supports,  deux  lions.  » 


I 


.TROGOFF.  Ce  fut  sous  le  règne  de  Conant-le-Gros 
que  sortit  des  ténèbres  de  l'antiquité  cette  famille ,  l'une 
des  plus  illustres  de  la  Bretagne. 

Du  côté  paternel,  elle  descend  des  barons  de  Lan- 
vaux,  qui,  en  11 38,  fondèrent  la  fameuse  abbaye  de 
Lanvaux;  en  1288,  déclarèrent  la  guerre  à  Jean-le-Roux  ; 
duc  de  Bretagne ,  et  ne  craignirent  point  de  la  rallumer 
en  1278,  lors  même  que  Berve ,  vicomte  de  Rohan ,  se 
joignit  contre  eux  au  duc  de  Bretagne. 

Du  côté  maternel,  elle  descend  de  Marguerite  de 
Léon,  fille, des  rois  de  Bretagne,  qui  épousa  Fudon  de 
Trogoff. 

On  voyait  encore,  il  y  quelques  années,  dans  l'église 
de  Saint-Touan  ,  sur  la  route  de  Rennes,  un  tombeau  sur 
lequel  étaient  couchées  deux  statues  en  grand  ,  représentant 
les  ancêtres  de  la  maison  de  Trogoff.  Leurs  armoiries  déco- 
raient cette  église  dont  ils  furent  les  fondateurs. 

Ce  fut  vers  l'année  1274  que  Callan  de  Lanvaux,  fils 
de  Nicolas  de  Lanvaux,  prit  le  nom  de  Trogoff,  d'un  château 
qui  lui  appartenait ,  et  devint  la  tige  des  seigneurs  de  ce 
nom.  Il  eut  pour  fils  noble  et  puissant  seigneur  Pierre 
de  Trogoff,  chevalier ,  seigneur  châtelain  de  Trogoff, 
Callac ,  etc.,  etc.  Ce  Pierre  de  Trogoff,  né  en  i3oo,  fut 
gouverneur  de  Bordeaux.  Il  eut  pour  fils  noble  et  puis- 
sant messire  Eudon  de  Trogoff,  époux  de  haute  et  puis- 
sante dame  Marguerite  de  Léon.  Ce  sont  leurs  enfants 
qui  formèrent  les  différentes  branches  de  la  maison  de 
Trogoff  actuellement  existante. 

Armes  .'il  D'argent:  à  trois  fasces  de  gueules.  Devise: 
»   Tout  du  tout.  )) 


l34  D'HUGUES. 

HUGUES  (d').  Famille  ancienne  originaire  du  Lan- 
guedoc ,  et  fixée  en  Provence  depuis  environ  deux  siècles. 
Elle  prouve  sa  noblesse  depuis  : 

I.  Moussac  d'Hugues,  du  diocèse  de  Béziers ,  qui  fit 
son  testament ,  où  il  est  qualifié  écuyer,  le  25  février  1410  , 
en  faveur  de  : 

II.  N....  d'Hugues  ,  son  fils  ,  qui  fit  le  sien  ,  dans  lequel 
il  a  les  mêmes  qualifications ,  le  17  janvier '1477.  De  lui 
naquit: 

III.  Jean  d'Hugues,  I"  du  nom,  écuyer,  marié,  le  10 
Janvier  1490  ,  avec  :  Elisabeth  de  Tholosan.  Il  testa  le  12 
avril  i55o,  et  laissa  de  son  mariage  : 

IV.  Michel  d'Hugues  ,  qui  laissa  de  Dauphine  Du  Pré, 
sa  femme  : 

i."  Jean  ,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Guillaume  d'Hugues,  qui  devint  général  de  l'ordre 
des  Frères  mineurs  conventuels.  Henri-le-Grand 
l'employa  en  diverses  négociations  ,  et  Louis-le- 
Juste  le  nomma  ,  en  1612  ,  à  l'archevêché  d'Em- 
brun ,  où  il  mourut  en  1646. 

V.Jean  d'Hugues,  II*  du  nom,  écuyer,  seigneur  de 
Vilar,  gentilhomme  de  la  chambre  du  roi,  épousa  le  6 
mai  1596,  Marguerite  de  Loseran-de-Fest  et  testa  le  8 
avril  1627.  Dece  mariage  vinrent: 

i.°  David,  dont  l'articlesuit  ; 
2.°  Louis,  prieur  de  Ribiers; 
3."  Jean  d'Hugues,  prévôt  de  l'église  d'Embrun. 

VI.  David  d'Hugues,  chevalier,  baron  de  Beaujeu, 
vicomte  de.  Valernes ,  seigneur  de  plusieurs  autres  terres  , 
gouverneur  des  vallées  d'Aost  et  de  Paluzet ,  maréchal  de 
camp  ,  viguier  de  la  ville  de  Marseille  ,  épousa  :  i ."  Anne 
de  Serre ,  fille  de  Daniel  de  Serre ,  seigneur  de  Thèze , 
et  d'Anne  de  Poligny;  2.°  le  3  juillet  1540,  Susanne  de 
Hue.  Ses  enfants  furent; 

Du  premier  lit  : 

i.°  Marie,  femme  de  Jean-François  de  Roux,  seigneur 
de  la  Perusse  ,  conseiller  au  parlement  d'Aix  ; 


D'HUGUES. 


Du  second  lit: 


i35 


I 


2.°    François,  dont  l'article  suit; 

3.°  Charles,  chanoine  d'Embrun; 

4.°  Joseph  religieux   mineur; 

5.°  Henriette,    mariée,  en   i657,à  noble  François 

d'Eyssautier  ,   seigneur  du  Cartier  ; 
6.°  Madeleine  d'Hugues,  femme  de  noble  Edouard  de 

Coriolis,  viguier  d'Aix. 

VII.  François  d'Hugues,  chevalier,  baron  deBeaujeu, 
seigneur  de  la  Motte,  du  Caire,  de  Vaumeil  ,  etc.,  fut 
élu  premier  consul  d'Aix,  procureur  du  pays  en  1695,  Il 
avait  épousé,  en  1678,  Françoise  de  Castellane,  fille  de 
Guillaume,  seigneur  d'Astoin,  et  de  Françoise  de  Roland. 
Il   laissa  de  ce  mariage  : 

i.°   Charles,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Joseph,  lieutenant- général  des  armées  du  roi; 

3.°  Guillaume,  successivement   évêque  de  Nevers  et 

archevêque  de  Vienne  ; 
4.°  Susanne,  épouse  de   noble  Jean-Louis   de  Plan, 

seigneur  de  Sieyes,  dont  le  fils  fut  évêque  de  Die; 
5 .°  Louise  d'Hugues,  femme  de  noble  Pierre  de  Roux , 

seigneur  de  Bellafaire  et  de  Gigors. 

VIII.  Charles  d'Hugues,  chevalier,  baron  de  Beaujeu , 
seigneur  de  la  Motte,  de  Vaumeil  et  autres  lieux,  élu  pre- 
mier consul  de  la  ville  d'Aix,  et  procureur  du  pays  en 
1724;  épousa,  le  28  février  1725,  Marie  de  Pracomtal , 
fille  d'Armand  de  Pracomtal,  lieutenant-général  des  armées 
du  roi,  gouverneur  de  Menin,  et  de  dame  Catherine- 
Françoise  de  Moinay-de-Monchevreuil.  De  ce  mariage 
sont  issus  : 

I ."  François- Armand-Léonor  ,  qui  suit  ; 
2.°   N....!   d'Hugues,    mariée  à  M.  le  marquis  de  la 
Tour-du-Pin-Montauban. 

IX.  François- Armand-Léonor  d'Hugues,  chevalier, 
colonel  du  régiment  de  Berry,  infanterie ,  a  épousé  Marie- 
Françoise-Ursule  de  Piolenc.  De  ce  mariage: 

i."   Henri-Armand,  dont  l'article  suit; 
2."  Jean-François-Adolphe  d'Hugues,  chevalier  de 
Malte,  vivant  ; 


,36  DE  GIVÈS. 

3,°    Ursule-Victoire  d'Hugues,  mariée  à  M.  le  baron 
de  Montrond. 

X.  Henri-Armand  d'Hugues,  chevalier,  né  en  1765, 
officier  au  régiment  du  roi,  infanterie,  chevalier  de  l'ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis ,  a  émigré  en  1 791,  et 
a  fait  les  campagnes  dans  l'armée  des  princes.  11  a  épousé 
Marie-Elisabeth-Philippine  Bougard.  De  ce  mariage: 

Clotilde  d'Hugues  j  née  en  1814. 

Cette  famille  a  été  maintenue  dans  son  ancienne  noblesse 
le  28  octobre  1667. 

Armes:  «  D'azur,  au  lion  d'or;  à  trois  fasces  de 
»  gueules  brochantes  sur  le  tout ,  et  surmontées  de  trois 
r>  étoiles  d'or.  » 


GIVÈS  (de),  famille  ancienne,  originaire  de  l'Orléanais, 
qui  s'est  divisée  en  plusieurs  branches. 

Henri  de  Givès  fut  bailli  de  Chartres ,  en  i335,etcon-  ; 
seiller  aux  requêtes,    ainsi  qu'il  conste  par  des  lettres  du  roi 
Philippe  de  Valois,   datées  de  l'an    1342. 

Geoffroy  de  Givès  fut  élu,  de  par  le  roi,  à  Chateaudun, 
à  Bonneval  et  à  Vendôme,  sur  le  fait  des  aides  ordonnées 
pour  la  guerre,  en  1392,  1396,  1397  et  1399.  Un  autre 
Geoffroy  de  Givès ,  écuyer  sieur  de  la  Chaise ,  reçut ,  en 
cette  qualité,  deux  hommages  le  21   juin  1493. 

Henri  de  Givès   eut   pour  descendants: 

I.  Jean  de  Gyvès  ou  Givès,  écuyer,  avocat  du  roi  à  Char- 
tres, qui,  de  son  mariage,  avec  Jeanne  Michon,  eut  pour 
fils: 

H.  Antoine  de  Givès,  écuyer,  procureur  du  roi  à  Char- 
tres ,   marié  à  Louise   Baude ,  de  laquelle  il  laissa  : 

i.°  Nicole   P"",  qui   suit; 

2,"  Regnault  de  Givès,  prévôt  de  Chartres,  qui  eut 
deux  fils,  l'un  nommé  Michel,  qui  fut  curé  de  Saint- 
Michel  de  Chartres,  puis  pourvu  d'un  office  de  pré- 
sident au  parlement  de  Grenoble  ,  le  2  novembre 
1 539  ;  2°  Jacques  de  Givès,  aussi  prévôt  de  Chartres, 
qui ,  de  son  mariage  avec  demoiselle  de  Bienvenue 
de  Champrond,  laissa:  1°  Jean  de  Givès,  homme 


DE  GIVÈS.  j3 

d'armes  de  la  compagnie  du  seigneur  de  la  Hunau- 
daye  ;  2.°  Renard  de  Givès,  qui  fit  un  partage  avec 
ses  frères  et  sœurs,  le  25  janvier  i55i  ;  3.°  Michel 
de  Givés  ;  4.°  Jean  de  Givès,  présenté  le  1 5  juin 
1546,  pour  être  reçu  dans  l'ordre  de  Saint-Jean-de- 
Jérusalem  ;  et  5."  Anne  de  Givès  mariée  à  René  des 
Coutures,  sieur  de  Bonnesson. 

III.  Nicole  de' Givès,  P'du  nom,  écuyer,  bailli  de  Pont- 
groing,  avocat,  puis  conseiller  au  bailliage  de  Chartres  et 
substitut  du  procureur  général  du  roi  au  même  bailliage, 
épousa,  avec  dispense  de  Rome,  l'an  1494,  Anne  le  Ton- 
nelier, sa  parente,  fille  de  Guillaume  le  Tonnelier,  rece- 
veur et  trésorier-général  de  la  maison  du  comte  de  Dunois, 
de  laquelle  il  laissa  : 

i.°  Nicole  II,  qui  suit  ; 

2.°  et  3."  Jean  de  Givès,  bachelier  es  lois,  et  Antoine 
de  Givès. 

IV.  Nicole  DE  Givès,  II"  du  nom,  écuyer,  conseiller  du 
roi  au  présidial  d'Orléans,  en  1547,  iport  le  3  novembre 
1592,  avait  épousé  Etiennette  Luillier,  de  laquelle  il  eut  : 

I .°  Claude  I",  qui  suit  ; 

2.°  Nicole,  auteur  de  la  branche  rapportée   ci-après  ; 

3.°  Jacques,    )     .       ^  _ 

o  A    ?  •         i  vivants  en  idot; 
4.°  Antoine,  ]  ^'  ' 

5."  Claude  de  Givès,  mariée,  le  10  février  1546,  avec 
Jean  Hue,  seigneur  de  Beaugency-le-Cuit,  conseil- 
ler-magistrat au  présidial  d'Orléans. 

V.  Claude  de  Givès,  I"  du  nom,  écuyer,  conseiller-se- 
crétaire du  roi,  mort  en  1625,  avait  été  marié,  le  26  avril 
1596,  avec  Marie  Blanche,  de  laquelle  il  laissa  : 

1.°  Nicolas  de  Givès,  écuyer,  conseiller-secrétaire  du 

roi,  en  1625  ; 
2.°  Claude  de  Givès,  qui  suit  ; 
3.°  Girard  de  Givès,   écuyer,  capitaine  au  régiment 

des  Gardes-Françaises  ; 
4.°   Madeleine,    mariée,  le  3  mars    1642,  à  Louis  de 
Hallot,  seigneur  de  Houville. 

[I  VI.  Claude  DE    Givès,  IP  du   nom,   écuyer,  seigneur  de 
IGivès   et  de    Coudreseau,    conseiller-secrétaire    et    maître 


i38  DE   GIVES. 

d'hôtel  du  roi,  épousa  le  27  février   i65o,  Catherine  de  la 

Jarrielle.  De  ce  mariage  vinrent  : 

I .°  Henri,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Susanne  ; 

3.°  Catherine  de  Givès. 

VIL  Henri  de  Givès^  écuyer,  seigneur  de  Coudreseau, 
vivant  en  1673,  épousa  Louise  de  la  Jarrielle,  dame  de 
Machecoul,  de  la  même  famille  que  sa  mère,  de  laquelle 
il  eut  : 

Vin.  Louis-Henri  de  Givès,  chevalier,  baron  de  Givès, 
qui  épousa,  le  14  juin  171 1,  Suzanne-Marie  de  Nicou, 
fille  d'André  de  Nicou,  seigneur  de  Chandollan.  De  ce  ma- 
riage est  issu  : 

IX.  Charles-Désiré  de  Givès,  chevalier,  baron  de  Givès, 
seigneur  du  Vivier  ;  capitaine  d'artillerie,  marié  le  1 5  juin 
1739,  avec  Thérèse  Rouillé  de  Jonchère,  dont  : 

I ."  Charles-Henri,  dont  l'article  suit  ; 

2."  N....  dit  le  chevalier  de  Givès,  capitaine  de  frégate  ; 

3."  Thérèse  de  Givès. 

X.  Charles-Henri  de  Givès,  chevalier,  baron  de  Givès, 
seigneur  du  Vivier,  capitaine  d'artillerie,  expatrié  à  cause 
de'son  dévouement  pour  la  cause  de  son  roi;  a  épousé 
Louise  de  Bernou,  de  laquelle  est  issu  : 

XL  Henri  de  Givès,  chevalier,  baron  de  Givès,  capi- 
taine de  cavalerie,  a  servi  la  cause  de  son  roi,  dans  la 
Vendée,  et  a  mérité,  par  sa  belle  conduite,  les  témoignages 
de  tous  les  chefs  royalistes.  Il  a  épousé  Henriette  Porchier 
de  la  Thibaudière,  de  laquelle  il  a  six  enfants  qui   suivent  : 

I .°  Henri-Ferdinand  ; 

2.°  Eugène  ; 

3."  Eugénie  ; 

4.°  Prudence  ; 

5.°  Mélanie  ; 

6.°  Mélie  de  Givès, 

Seconde  branche. 

V.  Nicole  de  Givès,  fils  aîné  de  Nicole,  II"  du  nom,  et 
d'Etiennette  Lhuillier,  fut  avocat,  puis  conseiller-magis- 
trat au  bailliage  et  siège  présidial  d'Orléans.  Il  épousa:  i" 
le  6  juin  i557,  Jeanne  Vaillant  ;  2.°  Elisabeth  Fleureau.  IL 
eut  pour  fils  :  - 


DE  GIVÈS.  iSg 

Du  premier  lit  : 

I ."  Jacques,  dont  l'article  suit  ; 

Du  second  lit  ; 

2."  Antoine  j  auteur  delà  branche  des  seigneurs  des 
Bois-Besnards,  rapportée  après  celle  de  son  frère. 

VI.  Jacques  de  Givès,  I"  du  nom  ,  écuyer,  seigneur  du 
Coudray  3  de  Chameulles  et  de  Villeserveux,  conseiller  au 
présidial  d'Orléans ,  fut  déchargé  du  droit  de  franc-fief , 
par  jugement  des  commissaires  du  conseil  du  4  avril  1641 , 
sur  la  présentation  des  titres  qu'il  produisit  pour  justifier  de 
sa  qualité  d'écuyer.  Il  laissa  de  Michelle  Lhuillier,  fille  de 
Jacques  Lhuillier ,  seigneur  de  Brion  et  de  Catherine  Huez , 
qu'il  avait  épousée  le  8  avril  1602: 

VII.  Jacques  de  Givès,  IP  du  nom  ,  écuyer  ,  seigneur  de 
Chameulles,  du  Larry  ,  et  du  Deveau,  conseiller,  avocatdu 
roi  au  présidial  d'Orléans  ,  qui  fut  maintenu  dans  sa  qualité 
de  noble  et  d'écuyer  ,  par  arrêt  du  12  janvier  1668.  Il  laissa 
de  Marguerite  de  Bourdeaux  ,  qu'il  avait  épousée  le  10  avril 
i633,  fille  de  Michelle  de  Bourdeaux,  sieur  du  Housset ,  et 
de  Marie  le  Berche  : 

I .°  Jacques ,  dont  l'article  viendra  ; 

2.»  N....  de  Givès  ,  député  à  l'assemblée  du  clergé 
pour  la  province  du  Languedoc  ; 

3.°  Nicolas  de  Givès,  écuyer,  seigneur  de  Pouilly, 
conseiller  du  roi,  correcteur  en  sa  chambre  des 
comptes  de  Paris  ,  où  il  fut  reçu  le  17  mars  i5g5  , 
et  qui,  de  son  alliance  avec  Isabelle  Budé  ,  fille  de 
Pierre  Budé,sieurdeFleury  et  de  Villiers-sur-Marne, 
échanson  du  roi  Charles  IX,  puis  maître  réforma- 
teur des  eaux  et  forêts  dans  l'Ile  de  France,  et  d'Anne 
Brachet ,  eut  Anne  de  Givès ,  mariée  :  i ."  à  François 
du  Faur,  seigneur  de  la  Roderie,d'Ogniac  ,  de  Sa- 
vignac,  de  Luzac  ,  de  Saint-Martial,  de  la  Valotte, 
et  capitained'unecompagnieau  régiment  des  Gardes 
Françaises  ;  2."  Iei3  mai  1634,  avec  Antoine  d'A- 
guesseau  ,  premier  président  au  parlement  de  Bor- 
deaux; c'est  de  ce  mariage  qu'est  issu  Henri  d'Agues- 
seau  ,  père  de  Henri-François  d'Aguesseau  ,  chan- 
celier de  France  ,  commandeur  des  ordres   du  roi. 


I40  DE  GIVÈS. 

VIII.  Jacques  de  Givks,  111°  du  nom  ,  écuyer,  seigneur 
de  Beineufj  avocat  du  roi  au  siège  présidial d'Orléans  ,  fut 
maintenu  dans  sa  noblesse  par  arrêt  du  conseil  de  1668.  Il 
avait  épousé  j  en  i663  ,  Marie  Colombeau  j  dont  entre  autres 
enfants  : 

i.°  Jacques,  dont  l'article  suit; 

2."  Marie ,  femme  d'Augustin  Sevin  ,  seigneur  de 
Quincy,  de   l'Espineux  et  de  Charny  ; 

3.°  Madeleine  de  Givès ,  née  le  8  octobre  1672  ,  mariée 
le  10  juillet  1697,  à  Thierry  Sevin  de  Quincy^  frère 
du  précédent,  et  fils  d'Augustin  Sevin  de  Quincy, 
seigneur  de  la  Corbilière  ,  et  de  Marguerite-Fran- 
çoise de  Glapion. 

IX.  Jacques  de  Givès^  IV  du  nom  ,  écuyer ,  seigneur  de 
Belneuf  ,  capitaine  au  régiment  du  roi ,  infanterie,  mort  en 
1708  ,  laissa  de  Madeleine  Bonvalet  ,  qu'il  avait  épousée  au 
mois  de  juin  1704: 

i.°  Jacques,  qui  suit: 

2."  Madeleine  de  Givès,    mariée  à  N....  Doillet-de- 

Saint-Agnan  ,  lieutenant  de  la  maréchaussée  en  la 

généralité  d'Orléans. 

X.  Jacques  de  Givès,  V°  du  nom,  seigneur  de  Belneuf, 
capitaine  d'infanterie,  épousa,  le  29  octobre  1782,  Marie- 
Louise  Galles,  fille  de  Claude  Galles,  commissaire-ordon- 
nateur de  la  marine,  au  département  de  Nantes,  et  d'Eli- 
sabeth Buisson;  dont  : 

Jacques-Claude  de  Givès,  né  le  5  août  1733,  mort  en 
bas  âge. 

Branche  des  seigneurs  des  Bois-Besnards. 

VI.  Antoine  de  Givès,  écuyer,  seigneur  de  Villardu, 
second  fils  de  Nicole,  IIP  du  nom,  fut  pourvu  d'un  office 
de  conseiller-magistrat  au  bailliage  et  siège  présidial  d'Or- 
léans, et  obtint  des  commissaires  des  francs-fiefs,  une  or- 
donnance de  décharge  ,  du  4  avril  1641  ,  en  conséquence 
des  titres  qu'il  avait  représentés  pour  justifier  de  sa  qualité 
de  noble  et  d'écuyer.  Il  épousa  Marie  du  Fayot,  fille  de 
Jacques  du  Fayot ,  conseiller  du  roi ,  receveur  du  domaine 
du  duché  d'Orléans ,  et  de  Marie  le  Normand.  De  ce  ma- 
riage vinrent  : 


i 


DE  GIVÈS.  141 

I  ."Jean-Baptiste,  seigneur  de  Villardu  et  de  Lancosme, 
maintenu  dans  ses  privilèges  de  noblesse,  par  arrêt 
du  12  janvier  1668.  Il  avait  épousé:  i.°  le  10  février 
1654,  Marguerite-Morin  ,  fille  d'Antoine  Morin , 
seigneur  de  la  Sigogne  ;  2.°  le  29  septembre  1664  , 
Marie-Claude  de  Morestz,  veuve  d'Etienne deTour- 
nemire  ,  écuyer  ,  sieur  des  Gouffaudières  ,  et  fille 
d'Ismaël  de  Morestz  ,  écuyer,  sieur  de  Gidy,  et  de 
Renéed'Arlanges.Dupremierlitvinrent:  i  ."Antoine, 
mort  sans  postérité  ;  2.°  Marguerite,  femme  de  Guil- 
laume d'Avalleau  ,  écuyer ,  seigneur  de  Messas;  3." 
Madeleine-Thérèse  ,  mariée  à  Jean-Baptiste  de 
Rohard,  écuyer,  sieur  de  Boutonvilliers;4.°  Marie- 
Elisabeth  ;  et  du  second  lit  vint  Claude  de  Givès  , 
née  le  24  février  1669,  alliée  à  Pierre  de  Bohard  , 
écuyer,  sieur  de  la  Gauguerie; 

2.°  Denis,  dont  l'article  suit  : 

VII.  Denis  de  Givès,  I"  du  nom  ,  écuyer,  seigneur  de 
Creusy,  fut  maintenu  dans  ses  privilèges  ainsi  que  son  frère 
aîné  ,  par  le  même  arrêt  du  12  Janvier  1668.  Il  épousa, 
i."  le  27  novembre  i656  ,  Angélique  Regnard  ,  filfe  de 
François  Regnard  ,  conseiller  du  roi,  et  de  Madeleine  Bou- 
theroue;  2.°  le  26  août  1664,  Catherine  Musnier,  fille  de 
Pierre  Musnier,  conseiller  du  roi,  receveur  des  tailles  en 
l'élection  de  Gien,  et  de  Catherine  Hubert.  Ses  enfants  fu- 
rent : 

Du  premier  lit  : 

1°  Denis,  dont  l'article  viendra  ; 

2°  Angélique,  mariée,  le  ii  août  1682,  avec  Pierre- 
François  Cathala,  avocat  au  parlement ,  juge  civil 
et  criminel  delà  ville  de  Pithiviers; 

Du  second  lit  : 

^,  3.°  François^  mort  sans  postérité  ; 

>ç.'         4.°  Antoine,  mort  sans  alliance; 
I  5."  Pierre,  auteur  delà  branche  de  Crusy,  rapportée 

plus  loin  ; 

6."  Catherine,  née  le  4  novembre  1667  ; 

7."  Marguerite-Hélène,  morte  sans  alliance. 

VIII.  Denis  de  Givès,  II"  du  nom,  écuyer,  seigneur 
des    Bois-Besnards,   né  en   1657,  épousa,  le  28    janvier 


t42  DE  GIVES. 

1686,  Marie-Marguerite  Bourgeois,  fille  de  Nicolas  Bour- 
geois, conseiller  du  roi,    président  de  l'élection  de  Châ- 
teaudun,  et  de  Marguerite  Bigot,  De  ce  mariage  : 
I .°  Denis,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Marie-Marguerite  de  Givès,  femme  de  Nicolas  de 
Bois-Guyon  ,  seigneur  de  Chauchepot  dans  le 
Perche, 

IX.  Denis  de  Givès  ,  IIl"  du  nom,écuyer,  seigneur 
des  Boîs-Besnards  ,  né  en  1688,  épousa,  le  21  octobre 
171 5  ,  Anne-Andrée  de  Loubes,  fille  de  Jacques-François 
de  Loubes  ,  seigneur  châtelain  du  Saulce  ,  de  Bleville  de , 
la  Quillerie  ,  de  la  Rousselière  ,  et  en  partie  de  la  Fou- 
querie,  et  d'Anne  de  Hallot.  De  ce  mariage  sont  issues  : 

r.°  Anne-Françoise-Marguerite,  née  le  27  novembre 
171 6,  mariée  le  10  février  1734,  à  Henri  Barthe- 
lemy-Mariedu  Mouchet ,  seigneur  de  la  Mouche- 
tière,  de  Saint-Amand,  etc.  ;  -■ 

2.°    Geneviève-Gabrielle,  née  le  5   novembre  171 7  ^"fl 

reçue  ,  le  9  février   1739  ,  dans  le  monastère  de 
.    l'Etroite  Observance  de  Courville  ,  ordre  de  Ci- 

teaux  ; 
3.°  Bonne-Marie  de  Givès,  née  le   12  janvier  1720, 
religieuse  au  même  monastère. 

Branche  des  sieurs  de  Crensy. 

VIII-  Pierre  de  Givès  ,  I"  du  nom, 'écuyer  ,  seigneur 
de  Fontenay  et  de  Creusy ,  troisième  fils  de  Denis  ,  pre- 
mier du  nom,  né  le  25  mars  1676,  fut  d'abord  sous- 
lieutenant  dans  le  régiment  de  Bourgogne  ,  infanterie  , 
en  1695  ,  puis  enseigne  de  la  compagnie  des  troupes  de 
la  marine  en  l'île  de  la  Martinique,  par  brevet  du  20 
septembre.  1699  ,  capitaine  major,  garde-côte  de  Saint- 
Nazaire,  et  enfin  colohel  d'un  régiment  de  milice  dans 
l'île  de  la  Grenade,  par  brevet  du  7  janvier  1708.  Il  avait 
épousé,  le  26  septembre  1702,  Marguerite  Mollard  ,  fille 
de  Charles,  et  de  Marguerite  du  Pont.  Il  eut  pour  fils  : 

IX,  Pierre  de  Givès,  II®  du  nom,  écuyer,  sieur  de 
Creusy  ,  seigneur  de  la  Fauconnière  ,de  Montguignard  et 
de  Fresnay-les-Chaulmes,  mariée,  le  i"  octobre  1728,  avec 
Marie-Anne  Turtin  ,  fille  de  Jacques  Turtin  de  Lesse- 
ville ,  conseiller-magistrat  au  baillage    et    siège    présidial 


BÉLOT   DE   FERREUX.  j^S 

d'Orléans,   et    d'Anne-Agnès   Gahouet.     De    ce    mariage 
vinrent  : 

I .°  Pierre,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Pierre-César,  mort  en  bas  âge  ; 

3.°  Marie-Catherine,  morte  supérieure  de  l'hôpital 
général  d'Orléans; 

4.°  Marie-Anne-Rose,  mariée  le  4  septembre  lySy, 
à  André  le  Clerc  de  Douay,  écuyer,  sieur  de 
Varennes  ,  trésorier  au  bureau  des  finances  d'Or- 
léans; 

5.°  Françoise-Julie,  mariée  le  4  septembre  ij5S,  à 
Pierre-François-Nicolas  Turtin,  son  cousin-ger- 
main, conseiller  auprésidial  d'Orléans; 

6.°  Thérèse-Françoise,  morte  en  bas  âge; 

7.°  Marie-Madeleine  de  Givès,  mariée  à  messire  N... 
Huet  d'Arlon,  seigneur  de  la  Jonchère,  ancien 
mousquetaire  du  roi. 

X.  Pierre  de  Givès,  II I"  du  nom,  écuyer,  sieur 
de  Creusy,  seigneur  de  Montguignard,  de  la  Fauconnière 
et  de  la  Bergerie,  épousa,  i."  le  i"  mars  1768,  Marie 
Bibienne  d'Orléans,  fille  de  messire  Jacques-François 
d'Orléans,  seigneur  de  Resle;  2.°  le  7  novembre  1774, 
Marie-Anne-Félicité-Perpétue  Masson- du- Monceau.  lia 
laissé  : 

Du  premier  lit  : 

i.°  Pierre-André-Marie,  né  le  21  juillet  1769; 
2.°  Marie-Anne-Françoise,  née  le  24  juin  1770  ; 

Du  second  lit  : 

3."  Pierre-Alexandre-Marie,  né  le  19  octobre  1776; 
4.»  Pierre-François-Marie    de  Givès,   né  le    11    no- 
vembre 1778. 

Armes  :  «  D'azur,  au  chevron  d'or,  chargé  de  cinq 
»  annelets  de  gueules.  » 


BÉLOT  DE  FERREUX,  une  des  plus  anciennes  familles 
de  Champagne,  originaire  de  Piémont. 

I   Pierre   de  Bélot,   gentilhomme   piémontais,  seigneur 
des  terres  de  Bélot  et     Duverger   en    Piémont,   passa    en 


144  BÉLOT  DE  FERREUX. 

France  comme  militaire  en  i534et  i536.  François  I*""  le 
nomma  commissaire  des  guerres,  et  par  suite  de  son  activité 
et  de  ses  talents  militaires,  lui  confia  la  police  de  son  armée  ; 
place  qu'il    remplit   à  la   grande    satisfaction  du  roi.    En 

i535,  il  e'pousa  Philippine  AUégrin.  De  ce  mariage 
vint: 

II.  François  de  Bélot  de  la  Pebrière,  qui  épousa  en 
1578,  Gillette  Garcuet,  fille  de  noble  homme  Garcuet , 
gentilhomme  piémontais,  laquelle  est  décédée  le  14  août 
1601,  et  le  sieur  de  Bélot  son  mari,  le  19  septembre 
1620.  Ils  furent  enterrés  en  l'église  du  Saint-Sépulcre  à 
Paris,  oïl  leur  épitaphe  de  marbre  se  trouve  scellée  dans 
un  des  piliers  derrière  le  chœur.  Ils  eurent  trois  enfants 
ci-après  dénommés  : 

1.°  Jean  de  Bélot  de  Pouton,  commissaire-ordon- 
nateur des  guerres  pendant  dix-huit  ans,  décédé 
sans  postérité  en  1 640. 

2."  François,  dont  l'article  suit  : 

3.°  Marie  de  Bélot,  qui  a  épousé  Antoine  le  Gerain- 
de-Virouflé. 

III.  François  de  Bélot,  conseiller  du  roi,  trésorier 
provincial  de  l'extraordinaire  des  guerres  en  Guienne, 
seigneur  de  Ferreux  et  Quincey,  près  de  Nogent-sur-Seine 
a  épousé,  le  26  septembre  i6o5,  Marie  Vigor,  fille  de 
Simon  Vigor,  conseiller  au  grand  conseil,  et  nièce  de . 
M.  Simon  Vigor,  archevêque  de  Narbonne ,  primat  des 
Gaules  mort  le  i*'  octobre  iSyS,  en  la  ville  de  Car- 
cassonne,  et  ledit  François  de  Bélot  décédé  et  enterré  en 
sa  chapelle  de  l'église  de  Ferreux,  le  19  septembre  1620. 
De  ce  mariage  vinrent  trois  enfants  : 

i.°  Charles  de  Bélot,  seigneur  de  Quincey,  capi- 
taine de  cavalerie  et  maître-d'hôtel  chez  le  roi, 
décédé  sans  postérité  à  Ferreux,  le   i5   mai   i65  2; 

2."  Antoine,  qui  suit  ; 

3.°  Catherine  de  Bélot. 

IV.  Antoine  de  Bi'lot,  seigneur  de  Ferreux  et  de  Quincey, 
conseiller  d'état,  lequel  épousa,  en  i638,  Gabriel  de 
Brette,  fille  de  Jean  de  Brette,  contrôleur  général  des 
rentes  du  clergé  de  France,  lequel  Antoine  de  Bélot  est 
décédé  en  son  hôtel,  à  Paris,  rue  des  Tournelles  en  1657. 
De  ce  mariage  vinrent  trois  enfants  : 


BÉLOT   DE   FERREUX.  145 

i."N....  mort  en  bas  âge; 

2.°  Claude  qui  suit; 

3.°  Françoise  de  Bélot,  chanoinesse  de  Notre-Dame 
de  la  Victoire  à  Picpus.  Elle  prit  possession  le  1 5 
août  1666,  âgée  de  dix-huit  ans,  et  est  décédée 
le  7  juin  1729,  après  soixante  ans  de  profession. 

V.  Claude  de  Bélot  ,  capitaine  au  régiment  d'Au- 
vergne ,  ensuite  maître  des  requêtes  ,  seigneur  de  Fer- 
reux ,  Quincey  et  la  Mothe  ,  Saint-Loup  ,  etc.  ,  fut  nommé 
par  le  roi  son  grand  bailli  d'épée  du  palais  de  Paris  _,  avec 
le  titre  de  marquis  ,  tant  pour  ses  services  civils  et  mili- 
taires ,  que  pour  ceux  que  son  aïeul  François  avait  rendus 
à  Louis  XIII;  services  relatés  et  mentionnés  dans  les 
patentes  qui  furent  enregistrées  à  la  chambre  des  comptes 
en  juin  1660.  Il  épousa,  cette  même  année,  Marguerite 
Sevin  ,  fille  de  Guy  Sevin  ,  maître  des  comptes,  et  de 
Marguerite  Pichon.  Ils  eurent  deux  enfants  qui  furent  : 

i.°  Claude- Antoine, qui  suit; 

2.^  Marie-Marguerite  de  Bélot,  qui  épousa,  le  4  mars 

i685,  Louis,  marquis  du  Tillet,  seigneur  de  Mon- 

tramé,  maître  des  requêtes. 

VI.  Claude-Antoine,  marquis  de  Bélot,  seigneur  de 
Ferreux,  la  Mothe,  Saint-Loup  et  autres  lieux,  capitaine 
d'infanterie,  grand  bailli  d'épée  du  palais  de  Paris,  par  droit 
d'hérédité,  marié  à  Marie  de  Mydorge ,  en  171 3,  fille  de 
M.  de  Mydorge,  receveur  général  des  finances  ,  et  tante 
de  mademoiselle  la  comtesse  de  Halwille ,  laquelle  a 
épousé  ,  en  1786,  M.  le  comte  d'Esterhasy.  Ledit  sieur 
de  Bélot  mourut  à  Paris  en  1744.  De  ce  mariage  vinrent 
deux  fils  : 

1.°  Jacques-François,  chevalier  de  Bélot-de-Bélesme, 
"^  seigneur  de  ce  lieu,  et  des  Champs,  près  Lagny  en 

Brie,  ancien  officier  d'infanterie,  mort  à  Paris  en 
;  1795,  sans  postérité; 

2."  Claude-Joseph  ,  qui  suit. 

VII.  Claude-Joseph,  marquis  de  Bélot-de- Ferreux, 
seigneur  dudit  Ferreux ,  la  Mothe ,  Saint-Loup ,  de 
Buffigny  et  autres  lieux;  ancien  major  d'artillerie,  che- 
valier de  l'ordre  royal  et  mifitaire  de  Saint-Louis,  grand 
bailli  d'épée  du  palais  de  Paris,  par  droit  d'hérédité,  pen- 
iionné  du  roi ,  pour  trente-sept  ans  de  services  ,  et  porteur 
3.  10 


146  DE  LOZ. 

de  trois  blessures  honorables  ;  marié  avec  demoiselle  Hai- 
neque  de  Saint-Senoch ,  fille  de  M.  de  Saint-Senoch , 
seigneur  dudit  lieu  ,  près  Loches  en  Touraine  ,  écuyer  du 
roi ,  laquelle  est  décédee  en  son  château  de  Ferreux ,  le  6 
janvier  1790  ,  et  inhumée  dans  le  caveau  de  la  chapelle 
seigneuriale ,  ainsi  que  son  mari ,  qui  mourut  à  quatre- 
vingt-cinq  ans,  le  19  décembre  1799.  De  ce  mariage  est 
né  un  fils  unique  qui  suit. 

VII.  André-Marie,  marquis  de  Bélot-de-Ferreux  , 
propriétaire  desdits  domaines  de  Ferreux  et  la  Mothe , 
Saint-Loup ,  de  Buffigni,  près  Nogent-sur-Seine  ,  ancien 
oflBcier  de  hussards  au  régiment  d'Esterhasy ,  comme 
parent  de  madame  la  comtesse  d'Esterhasy;  passé  en  1787 
officier  de  dragons  au  régiment  de  Lorraine  ;  marié  vers 
la  fin  de  mai  1789,  à  demoiselle  de  la  Boulaye,  fille  de 
M.  le  Febvre  delà  Boulaye,  écuyer  et  trésorier  de  France 
en  la  généralité  de  Montauban.  De  ce  mariage  sont  nés 
cinq  garçons  : 

1.°  et  2.°  N....  N....  tousdeux  morts  jeunes. 

3."  André- Louis,  mort  au  champ  d'honneur  dans 
la  campagne  de  Moscou; 

4."  Hippolyte-Nicolas,  chevalier  de  Bélot-de-Ferreux, 
né  en  1794; 

5.°  Eugène-Simon,  né  en  1797. 

Tous  deux  gardes-du-corps  du  roi  dans  la  compagnie 
de  Luxembourg,  où  ils  sont  entrés  à  la  formation  du 
corps. 

Armes  :  «  D'azur  au  chevron  d'argent,  accompagné  en 
»  chef  de  deux  étoiles  d'or  ,  et  en  pointe  d'une  tête  de 
»  licorne  de  même  ;  supports  deux  licornes;  couronne  de 
»  marquis.  » 


LOZ  (de)  .  Cette  maison  a  fourni ,  en  1788  ,  une  généa- 
logie chez  M.  Chérin,  généalogiste  du  roi,  qui  commence 
par  Guillaume  de  Loz,  alors  seigneur  de  Kergouanton  , 
Kernaléguen,  et  autres  lieux,  évêché  de  Tréguier. 

Cette  généalogie  remonte  à  i332,  avec  les  titres  au  sou- 
tien sans  interruption  ,  et  descend  en  1788  ,  que  Marie- 
Joseph  de  Loz  de  Goasfroment ,  chevalier  de  l'ordre  royal 
et  militaire  de  Saint-Louis  ,  fit  ses  preuves  pour    être  pré- 


GENTIL.  i^j 

semé  à  Sa  Majesté  Louis  XVI,  avec  le  titre  de  comte,  il 
monta  dans  les  carrosses  du  roi,  eut  l'honneur  de  chasser 
avec  S.  M. ,  le  i6  février  1788.  Il  avait  été  présenté  dans  le 
mois  de  janvier  précédent. 

Armes  :   «   De  gueules,   à  trois  vautours  d'argent,  mem- 
«  brés,  becqués  et  aiguilletés  d'or. 


GENTIL,  de  Bagnols  en  Bas-Languedoc.  Cette  famille, 
établie  depuis  longtemps  dans  le  pays  de  Genève,  est 
d'ancienne  noblesse  militaire.  Ses  descendants  étaient  au 
service  et  auprès  de  la  personne  des  ducs  de  Savoie ,  à  la 
fin  du  quinzième  siècle;  mais  leurs  titres  et  papiers  ayant 
été  perdus  dans  les  pillages  et  les  désordres  qui  accompa- 
gnèrent dans  ces  pays  les  guerres  de  religion,  Georges  et 
Etienne  Gentil,  frères,  qui  étaient  au  service  de  Charles- 
Emmanuel  I",  duc  de  Savoie,  et  qui  avaient  persévéré 
dans  la  croyance  de  l'Eglise  catholique,  malgré  les  succès 
des  réformés  dans  le  pays  de  Genève,  devenu,  pour  ainsi 
tlire,  le  foyer  de  l'hérésie,  obtinrent  de  leur  souverain  des 
lettres-patentes,  dans  lesquelles  ce  prince  rappelle  leurs 
services  en  différentes  guerres,  tant  de  Savoie  que  de  Pié- 
mont, ainsi  que  ceux  que  noble  Antoine  Gentil,  leur  père, 
avait  rendus  à  son  prédécesseur  (Emmanuel-Philibert)  dans 
les  guerres  de  Flandre,  époque  bien  importante  pour  ce 
pays,  puisque  c'est  celle  où  le  duc  de  Savoie  fut  détrôné, 
et  qu'il  ramena  la  fortune  à  la  bataille  de  Saint-Quentin, 
où  il  commandait  l'armée  de  Philippe  II,  roi  d'Espagne, 
et  recouvra  ses  domaines  et  sa  souveraineté  par  le  traité 
fameux  de  Cateau-Cambrésis.  Aussi  Charles-Emmanuel  I**", 
dans  ses  lettres-patentes  données  à  Turin,  le  premier  octo- 
bre mil  cinq  cent  nonante-deux,  y  déclare  «  Que  de  l'avis 
«  de  ses  principaux  ministres,  il  reconnaît  pour  être  chose 
«  notoire,  qu'ils  sont  nobles,  et  de  noble  et  ?ncienne  race 
«  yssuz,  tenuz  et  réputez,  outre  le  suffisant  témoignage  et 
«  preuves  qu'ils  en  ont  rendus  par  leurs  vertueuses  actions  et 
«  déportements  en  son  service,  en  suivant  les  vestiges  de 
«  leurs  prédécesseurs,  et  même  de  feu  son  cher  et  bien  amez 
«  et  féal  noble  Antoine  Gentil,  leur  père,  lequel  suivit  son 
'c  seigneur  et  père  d'heureuse  mémoire,  aux  guerres  de 
«  Flandre,  et  auquel  service,  ils  continuent  (les  deux 
'<  frères }  encore  de  présent,    et  notamment  ledit  Georges 


148  GENTIL. 

«  Gentil,  commandant  à  sa  garde  d'halebardiers  Vaudous- 
«  tains,  près  sa  personne,  ayant  dès  son  jeune  âge  suivi 
«  sondit  service,  tant  à  la  citadelle  de  Bourg  (  en  Bresse  ) 
«  qu'aux  compagnies  de  chevau-légers  en  Savoie,  et  con- 
«  tinuellement  en  toutes  les  guerres,  tant  en  Savoie  qu'en 
«  Provence  ;  et  ledit  Etienne  Gentil,  à  la  prise  du  marqui- 
«  sat  de  Saluces  et  guerres  de  Savoie;  ayant  toujours  pré- 
«  féré  sondit  service  à  leurs  particuliers .  » 

Les  troubles  qui  désolèrent  longtemps  encore  les  pays 
situés  entre  la  France  et  l'Italie,  mettant  la  famille  des 
Gentil  dans  l'impossibilité  de  se  soutenir  suivant  son  rang, 
d'après  la  perte  de  ses  biens  que  sa  fidélité  lui  avait  fait 
éprouver,  plusieurs  membres  s'expatrièrent. 

Etienne  Gentil,  l'un  des  deux  frères,  en  faveur  de  qui 
les  lettres-patentes  de  1592,  avaient  été  délivrées,  fixa  son 
domicile  dans  le  duché  d' Aouste  ;  il  obtint  du  même  sou- 
verain, de  nouvelles  lettres  de  confirmation  d'ancienne 
noblesse,  pareilles  aux  premières,  pour  les  transmettre  à  la 
branche  dont  il  devait  être  le  fondateur  ;  elles  portent  la 
date  du  premier  novembre  seize  cent  quatre.  Elles  furent 
entérinées  à  Turin,    le  vingt-six    mars    seize  cent    cinq. 

I.  Antoine  Gentil,  servit  dans  les  guerres  de  Flandre," 
auprès  de  la  personne  d'Emmanuel-Philibert,  duc  de  Savoie, 
qui  mourut  en  i58o.  Malgré  l'ancienneté  de  cette  famille, 
on  ne  peut  ici  remonter  plus  haut  par  preuves  authenti- 
ques, puisque  les  lettres  de  confirmation  de  1592,  en  par- 
lant de  la  noblesse  des  prédécesseurs  d'Antoine  Gentil,  ne 
les  désignent  pas  nominativement,  et  que  les  titres  et  pa- 
piers de  cette  famille  furent  détruits  dans  les  troubles  des 
guerres  de  religion.  Il  fut  père  de  : 

i.°  Georges,  qui  resta  dans  les  états  du  duc  de  Savoie; 
2.°  Etienne,  dont  l'article  suit. 

II.  Etienne  Gentil  (dont  on  établit  ici  la  filiation,  parce 
que  sa  branche  s'est  fixée  en  France  ),  second  fils  d'Antoine, 
contracta  mariage,  à  Avignon,  le  6  mars  1590,  avec 
demoiselle  Gabriel  de  Serein.  Comme  on  l'a  vu  plus  haut, 
il  servit  avec  distinction  auprès  de  la  personne  du  duc  de 
Savoie,  à  la  prise  du  marquisat  de  Saluces,  et  dans  les 
guerres  de  Savoie.  Après  sa  mort,  sa  veuve  Gabrielle 
Serein,  voulant  se  rapprocher  de  sa  famille,  vint  se  fixer 
à  Bagnols,  en  Bas-  Languedoc.  De  ce  mariage  vint  : 

III.  Jean  Gentil,  qui  contracta  mariage  avec  Isabeau 
Giraudy,  le  3i  décembre  16 18.  De  ce  mariage  vinrent  : 


GENTIL.  149 

i.°  André  Gentil_,  qui  suit; 
2."  François  Gentil_,  qui  a  fondé  la  troisième  branche, 

rapportée  plus  bas  ; 
3.°  Simon  Gentil; 
4.°  Françoise  Gentil  ; 
5.°  Catherine  Gentil; 
6.°  Antoinette  Gentil; 
7.°  Jeanne  Gentil. 

IV.  André  Gentil,  contracta  mariage  avec  demoiselle 
Anne  de  Clapier,  le  i"  août   1666.  De  ce  mariage  vint: 

V.  Aimé  Gentil,  capitaine  aide-major  dans  le  régi- 
ment de  Roy  al- Vaisseaux,  qui,  après  avoir  servi  pendant 
les  longues  guerres  de  Louis  XIV,  contracta  mariage  avec 
demoiselle  Louise  Dumas  ,  le  i"  décembre  1710.  De  ce 
mariage  vinrent  : 

I ."  Joseph- Aimé  Gentil,  dont  l'article  suit; 

2."  Antoine-Thibaud  Gentil,  prêtre,  directeur  général 
des  missionnaires  de  Saint-Joseph  de  Lyon; 

3."  Jean- Baptiste-Joseph  Gentil,  qui  a  fondé  la  deu- 
xième branche  rapportée  plus  bas. 

VI.  Joseph-Aimé  Gentil,  contracta  mariage  avec  de- 
moiselle Madeleine  de  Gueydan,  le  7  février  1741.  De  ce 
mariage  vint: 

VII.  François  Gentil  de  Moncau,  lieutenant  d'infante- 
rie, qui  contracta  mariage  avec  demoiselle  Rosalie  Constant, 
le  25  novembre  1775.  De  ce  mariage  vint  : 

VIII.  Jean  Baptiste  Gentil  de  Moncau,  lieutenant  d'in- 
fanterie. 

Deuxième  branche. 

VI.  Jean -Baptiste- Joseph  Gentil,  III°  fils  d'Aimé 
Gentil  et  de  Louise  Dumas,  colonel  d'infanterie,  chevalier 
de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  résident  du  roi 
près  le  Nabab,  souverain  d'Aoûde,  etc. ,  empire  mogol, 
contracta  mariage,  le  21  novembre  1774,  avec  demoiselle 
Thérèse  Velho  de  Castro,  de  famille  portugaise.  Il  servit 
avec  distinction  comme  militaire  et  comme  négociateur, 
lors  du  traité  de  paix  conclu  entre  ce  prince  indien,  ami 
des  Français  et  les  Anglais.  Ses  services,  dans  cette  cir- 
constance, lui  acquirent  une  faveur  et  un  crédit  qu'il  em- 
ploya utilement  à  la  gloire  de- sa  nation,  gloire  à  laquelle  il 


i5o  GENTIL. 

sacrifia  une  fortune  considérable.  A  son  retour  en  France, 
il  fit  don  à  sa  patrie  d'une  collection  précieuse  de  manus- 
crits, dessins,  monnaies,  etc.  déposés  à  la  bibliothèque 
dii  roi.  De  ce  mariage  vinrent  : 

i.°  Eméri-Jean-Laurent  Gentil,  qui  suit  ; 

2.°  Jeanne  Gentil,  morte  sans  alliance; 

3.°  Agnès  Gentil,  morte  sans  alliance. 

Vlk  Eméri-Jean-Laurent  Gentil,  contracta  mariage, 
le  24  novembre  1793,  [avec  demoiselle  .  Parfaite- Eléonore- 
Césarine-Antoinette  le  Clerc,  fille  de  M.  Nicolas-Gabriel 
le  Clerc,  chevalier  de  l'ordre  du  roi,  et  de  demoiselle  Ca- 
therine-Françoise d'Orival.  De  ce  mariage  vinrent  : 
.  i.° Jean-Baptiste- Victor- Eméri  Gentil; 
2.°  Marie- Luce-Antoinette  Gentil. 

Troisième  branche. 

IV.  François  Gentil,  second  fils  de  Jean  Gentil,  et  de 
Isabeau  Giraudy,  épousa  Marie  Bouchette.  De  ce  mariage 
vint  : 

V.  Jean-François  Gentil,  garde  général  des  meubles 
de  la  couronne,  qui  contracta  mariage  avec  demoiselle 
Madeleine-Marguerite  Bégaud.  De  ce  mariage  vinrent  : 

i.°  Louis- François  Gentil,  seigneur  de  Touilly,  juge 
au  tribunal  civil  de  Charleville; 

2.  °  Jacques-François  Gentil  Ducastel,  capitaine  de 
dragons  au  régiment  de  Bourbon,  mort  sans  pos- 
térité ; 

3.°  Jean-Baptiste,  qui  suit  : 

VI.  Jean-Baptiste  Gentil  de  Fombel,  ancien  gendarme 
de  la  garde  du  roi,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire 
de  Saint-Louis,  gentilhomme  ordinaire  du  roi;  il  émigra 
en  1 791,  et  fit  les  campagnes  dans  l'armée  des  princes  et  la 
Légion  de  Loyal  Emigrant,  commandée  par  M.  le  marquis 
de  la  Châtre. 

Ancienne5  armoiries  confirmées  par  les  lettres-patentes 
de  1592  et  1604. 

Armes  :  «  Ecartelé,  au  i  et  4  d'azur,  à  trois  épis  de 
«  froment  d'or  ;  au  2  et  3  d'or  à  un  orle  de  trois  baret- 
«  tes    de  gueules  et  de    six  grains  de  froment  de  sinople. 


DE  VIDAU.  l5l 

»  l'ecu  timbré  d'un  heaume  d'or  de  profil  _,  tortillé  et  em- 
>.  panaché  d'or,  d'azur  et  de  gueules,  et  un  dextrochère 
»  issant  du  chef,  tenant  un  cimeterre  en  main  avec  cette 
»  devise  :  De  cœur  de  Gentil. 


VIDAU.  Cette  famille,  quoique  originaire  de  France,  a 
été  regardée  ,  jusqu'à  cette  époque,  comme  appartenant 
aux  États  du  Saint-Siège,  ainsi  qu'il  résulte  d'une  déclara- 
tion spéciale,  émanée  d'ordre  de  sa  sainteté  Pie  VII,  par 
le  cardinal  secrétaire  d'Etat,  le  19  septembre  1814,  portant 
que  les  ascendants  de  M.  Fredien  de  Vidau,  fils  d'Etienne, 
demeurant  en  Corse,  ont  été  considérés  comme  sujets  du 
Saint-Siège,  et  distinctement  nobles;  que  même  M.  Fre- 
dien de  Vidau,  doit  toujours  être  regardé  comme  tel  dans 
les  Etats  de  sa  sainteté  ;  et  le  dit  rescript  a  été  enregistré 
au  capitole,  en  date  du  21  du  même  mois. 

Etienne  de  Vidau,  fils  aîné  de  Jean-Antoine  de  Vidau, 
chevalier  de  Saint-Lazare,  et  consul  de  France,  à  Civita- 
Vecchia,  dans  les  États  Romains,  passa  en  Corse  en  lySo, 
avec  le  régiment  Royal  Italien,  où  il  était  officier;  et  après 
y  avoir  séjourné  environ  trois  ans,  il  y  épousa  Paule- 
Marie  de  Frediani,  de  Bastia,  héritière  de  la  famille  de  ce 
nom,  et  dont  l'aïeul,  Jean-Ambroise  de  Frediani,  avait  été 
déclaré  comte,  ainsi  que  tous  ses  descendants  mâles,  par 
brevet  de  Louis  XIV,  du  3  novembre  1710.  De  ce  mariage 
sont  nés,  à  Bastia  : 

I .°  Jean-Antoine  Fredien  de  Vidau,  procureur  du  roi  au 
siège  royal  et  en  la  juridiction  de  Sartène,  qui  fut  à  l'époque 
de  la  révolution,  chef  de  ce  même  tribunal  et  subdélégué 
de  l'intendant  général  de  la  Corse.  Il  émigra  avec  son  père, 
après  avoir  présidé  l'assemblée  générale  des  habitants  de 
Bastia,  le  3  juin  1791,  qui  protestèrent  contre  la  constitu- 
tion du  clergé,  et  chassèrent  de  leur  ville  les  autorités  ré- 
volutionnaires. Il  est  parlé  de  cet  événement  et  de  la  part 
qu'y  prit  M.  de  Vidau,  dans  la  séance  de  l'assemblée  na- 
tionale, du  17  du  même  mois,  insérée  au  numéro  170  du 
Moniteur,  de  l'an  1791.  C'est  lui  en  outre  qui,  pendant 
les  mois  d'avril  et  de  mai  derniers  18 14,  a  été  le  chef  du 
gouvernement  provisoire,  établi  à  Bastia,  à  la  suite  d'une 
insurrection  contre  le  régime  de  Buonaparte. 

2.  Pierre-Constantin  de  Vidau,  qui  fut  fait  chanoine, 
puis  grand  vicaire  du  diocèse  de  Mariana  et  d'Accia.    Le 


i52  DONCQUER  DE  T'SERROELOFFS. 

pape,  en  lui  conférant  cette  charge,  déclara,  dans  les 
bulles  d'institution  canonique,  en  date  du  27  septembre 
1783,  que  cet  ecclésiastique  était  gentilhomme.  Il  a  émigré 
en  1790,  et  n'est  rentré  dans  ses  foyers  qu'à  la  suite  du 
concordat  accordé  par  sa  sainteté  Pie  VII.  Il  est  aujourd'hui 
chanoine  de  l'église  cathédrale  d'Ajaccio,  la  seule  conservée 
en  Corse,  en  exécution  du  même  concordat; 

3.°  François  de  Vidau,  sous-lieutenant  au  régiment  des 
chasseurs  des  Ardennes,  en  1790,  qui  a  émigré  et  fait  les 
campagnes  de  1792  et  1793  au  service  des  princes,  tant 
dans  la  légion  de  Béon,  que  dans  l'armée  du  prince  de 
Condé.  Le  2  juillet  i8o3,  le  saint-Père,  en  considération 
delà  noblesse  de  M.  François  de  Vidau,  et  de  son  dévoue- 
ment aux  intérêts  de  l'Eglise  et  du  trône,  lui  conféra  le 
titre  de  comte.  Jusqu'alors  M.  François  de  Vidau  avait  été 
qualifié  simplement  gentilhomme  et  chevalier,  ainsi  qu'il 
résulte  par  les  certificats  de  service  qui  lui  furent  délivrés, 
les  23  juin  et  3o  août  1793,  par  S.  A.  S.  monseigneur  le 
prince  de  Condé,  et  par  monseigneur  le  maréchal  duc  de 
Broglie.  La  même  marque  de  satisfaction,  avec  le  titre  de 
chevalier  ,  avait  été  accordée  à  M.  François  de  Vidau  , 
par  S.  M .  feu  Louis  XVI 1 1,  le  8  mai  1 794. 

Armes:  «  D'argent,  à  une  tête  de  maure  de  sable, 
»  bandée  du  champ,  posée  au  canton  dextre  de  la  pointe 
»  de  l'écu,  et  fixant  en  chef  un  cœur  enflammé  de  gueu- 
»  les;  au  chef  d'azur,  chargé  de  trois  étoiles  d'argent.  » 


DONCQ.UER-DE-T'SERROELOFFS  ,  originaire  des 
Pays-Bas,  fixée  à  Dunkerque,  et  dont  la  généalogie  a  été 
dressée  par  les  généalogistes  et  roi  d'armes  du  Brabant. 

I .  Olivier  t'sallart  ,  dit  Doncquer  ,  allié  à  la  noble 
famille  de  T'serroeloflfs,  une  des  sept  seigneuriales  privilé- 
giées de  Bruxelles,  fut  nommé  en  1466,  par  Philippe-le- 
Bon,  duc  de  Bourgogne  et  de  Brabant ,  chef,  ('escoutette) 
dé  la  ville  de  Malines.  Il  fut  père  de  messire  : 

II.  Olivier-Nicolas  Doncquer,  qui  fut  échevin  delà  ville 
d'Anvers,  en  1475,  puis  de  la  ville  de  Bruxelles,  en  1483 
et  1489.  Il  eut  pour  fils  : 

III.  Dom  Guisbert  Doncquer,  écuyer ,  lieutenant, 
grand-veneur  et  fauconnier  en  Brabant,  qui  épousa  dona 
Marie  Rays,  de  laquelle  il  laissa  : 

IV.  Don    Juan   Doncquer,   écuyer,   lieutenant,    grand 


DONCQUER  DE  T'SERROELOFFS.  i53 

veneur  et  fauconnier  en  Brabant,   qui  épousa  dona  Marie 
Hoccart.  De  ce  mariage  vint  : 

V.  Dom  Balthasard  Doncquer,  ecuyer,  trésorier-général 
de  la  ville  d'Anvers_,  depuis  i632  jusqu'en  i636_,  marié 
en  secondes  noces  avec  dona  Isabelle  -  Elisabeth  Greyns. 
Il  eut  pour  fils: 

VI.  Dom  François  Doncquer  ,  dit  Doncker  ,  écuyer , 
marié  avec  Isabelle  -  Elisabeth  Delethe ,  fille  de  Jean  et 
d'Elisabeth  Henssen.  De  ce  mariage  est  issu: 

VII.  Dom  Jean-François  Doncquer,  écuyer,  né  à  An- 
vers, le  21  novembre  1648.  Il  épousa,  le  4  avril  1679 , 
dona  Catherine  de  Schreynmarcker ,  fille  de  Pierre ,  et 
de  dona  Madeleine  Maquereel  ,  et  s'établit  à  Dunkerque 
avec  sa  famille,  en  1704,  où  il  gît  dans  la  tombe  d'Anna 
Doncquer,  qui  avait  été  mariée  :  i.°à  don  Juan  Velasco , 
capitaine  de  cavalerie,  et  servant-major  à  Dunkerque; 
2.°  avec  Domingo  Moreno,  capitaine  de  cavalerie  y  gou- 
vernender  de  Bergues  St.-  Winoc.  Il  eut  pour  fils: 

VIII.  Jean  -  Baptiste  Doncquer,  conseiller  du  roi  de 
Danemarck ,  et  son  ,_ consul  général  au  département  de  la 
Flandre  maritime ,  pays  conquis  et  reconquis ,  Calaisis , 
Boulonnais  et  Picardie,  né  à  Anvers,  le  ro  février  1690, 
marié  à  Dunkerque,  le  20  mars  1723,  avec  Marie-Made- 
leine Tugghe,  fille  de  Thomas-Ignace  Tugghe,  chevalier, 
seigneur  de  la  Motte- Renard  et  de  Waerschoe ,  et  de 
Marie  de  Coninck,  morte  le  23  décembre  173 1.  De  ce 
mariage  vint  : 

IX.  Nicolas- François  Doncquer,  écuyer,  seigneur  de 
la  Motte-Renard  Waerschoe,  Stendam,  etc.,  né  le  16 
janvier  1727  ,  consul  général  de  Sa  Majesté  le  roi  de  Dane- 
marck, au  même  département  que  son  père,  par  lettres- 
patentes  du  19  juillet  1748,  et  son  conseiller,  par  lettres- 
patentes  du  i"  août  1749.  Il  épousa,  le  21  avril  1755, 
dame  Marie-Pétronilie  de  Clercq,  fille  de  Martin  Winoc- 
de-Clercq  ,  échevin  de  la  ville  de  Dunkerque ,  et  de  dame 
Pétronille-Albertine  Vandenbrouck ,  morte  le  26  février 
1769  ,  et  inhumée  en  la  tombe  de  Jean-Baptiste  Doncquer. 
De  ce  mariage  sont  issus  : 

I .°  Nicolas-Martin  Doncquer,  né  le  20  août  1756, 
consul  de  Sa  Majesté  le  roi  de  Danemarck,  au  dé- 
partement du  nord,  du  paysdeCalais  etde  la  Somme; 

2."  Honoré-Hippolyte ,  dont  l'article  suit  ; 

3.°  Thomas-François-Félix  Doncquer,  né  le  26  mars 
1765; 


l54      DONCQUER  DE  T'SERROELO  FFS. 

4."  Sophie-Thérèse- Victoire  Doncquer  ,  ne'e  le  22  dé- 
cembre 1767 ,  sans  alliance. 

X,  Honoré-Hippolyte  Doncquer-de-T'serroeloffs  ,  né 
le  12  juillet  1763,  administrateur  des  hospices  civils  et 
militaires  de  la  ville  c^e  Dunkerque,  a  obtenu  de  Sa  Majesté 
Louis  XVIII  des  lettres-patentes^  du  29  novembre  1814, 
qui  déclarent  que  :  «  Vu  les  motifs  de  sa  demande ,  qui 
»  sont  que  le  pétitionnaire  descend  de  la  noble  famille  de 
»  T'  Serroeloffs,  l'une  des  sept  familles  patriciennes  et  pri- 
«  vilégiées  de  Bruxelles  ;  que  ce  nom  est  depuis  longtemps 
»  éteint ,  et  que  pour  le  faire  revivre  et  le  transmettre  à 
»  ses  descendants ,  il  demande  à  l'ajouter  au  sien  ;  sa 
»  majesté  permet  au  sieur  Honoré  Hippolyte  Doncquer, 
»  écuyer,  d'ajouter  son  nom  à  celui  de  T  Serroeloffs.  » 
Il  a  épousé,  le  8  octobre  1796,  Marie  -  Rosalie  -  Yves 
de  Kerguelen ,  fille  de  Yves  -  Joseph  de  Kerguelen  ,  dé- 
cédé à  Paris,  contre-amiral  de  la  marine,  et  de  dame 
Marie-Laurence  de  Bonté,  veuve  en  premières  noces  de 
messire  Joseph-René  de  Kerguern  ,  capitaine  de  vaisseaux 
du  roi  tué  à  l'affaire  de  Quiberon,  étant  capitaine  au 
régiment  du  comte  Hector,  dont  il  lui  est  resté  un  fils, 
Charles-Marie-Joseph  de  Kerguern,  officier  de  marine, 
né  le  19  novembre  1791.  De  son  second  mariage  avec 
Honoré-Hippolyte  de  Doncquer  sont  issus  : 

i'.  Hippolyte-Anne-Julien  Doncquer  de  T'  Serroeloffs, 
né  le  28  janvier  1798; 

2°  Eugène-Anatole-Célestin  Doncquer,  né  le  19  no- 
vembre 1800; 

3"  Zénobie-Marie-Louise  Doncquer,  née  le  i3  oc- 
tobre 1801. 

Armes  :  »  Ecartelé,  au  i  et  4  de  sinople,  à  trois  poro- 
«  mes  de  grenade  d'argent,  posées  en  barres,  deux  et  une  ; 
«  au  2  et  3  d'or,  à  une  tour  d'azur,  posée  sur  une  mer  au 
«  naturel,  et  dont  est  issant  un  fauconnier  habillé  de 
«  gueules,  tenant  sur  sa  main  dextre  un  faucon  de  sable  ; 
«  sur  la  mer  un  cygne  d'argent,  nageant  vers  une  échelle 
«  d'or  posée  au  pied  de  la  tour.  Devise  ;  Post  tenebras 
«  spero  lucem  ».  Celle  de  Kerguelen:  Vert  en  tout  tems  {1). 


(1)  Au  degré  III  de  cette  généalogie,  page  i52,  art.  de  Dom  Guis- 
bert  Doncquer,  qui  épousa  Dona  Marie  Rays;  lise^:  Dona  Marie  Reyns. 
Et  il  faut  ajouter  à  l'historique  de  cette  famille,  qu'elle  a  eu  alliance 
avec  la  maison  de  Montmorency. 


LE   ROY  DE   LAGRANGE.  l55 

LE  ROY  DE  LAGRANGE.  Famille  noble  et  ancienne, 
dont  l'origine  remonte  bien  au  delà  de  1400  ;  établie  en 
Champagne,  en  Bourgogne  et  en  Lorraine^  mais  originaire 
de  Normandie.  La  généalogie  de  cette  famille,  qui  se  trouve 
au  deuxième  volume  de  cet  ouvrage,  page  85  et  suivantes, 
y  a  été  insérée  avec  trop  de  précipitation,  de  sorte  qu'il 
s'y  est  glissé  des  erreurs  que  la  production  de  titres  ori- 
ginaux qui  vient  de  nous  être  faite  nous  force  à  rectifier. 
Cette  famille  a  été  maintenue  dans  sa  noblesse  par  un  arrêt 
du  conseil  du  22  septembre  1668;  par  un  jugement  de 
M.  de  Caumartin,  du  24  janvier  1669,  et  par  d'autres 
pièces  authentiques,  ainsi  qu'on  le  verra  à  l'article  des 
preuves.  Faute  de  renseignements  plus  étendus  ,  nous  com- 
mencerons cette  généalogie  à  : 

I.  Louis  LE  Roy,  écuyer,  seigneur  de  la  Couche  en 
Normandie ,  qui  va  former  provisoirement  le  premier 
degré.  Il  épousa,  en  1443  ,  Marie  de  Thiboutot ,  dont  la 
famille  originaire  d'Angleterre ,  y  a  tenu  près  de  trois 
siècles  un  rang  distingué  parmi  la  haute  noblesse,  et  qui 
est  sortie  de  la  très-ancienne  race  des  rois  d'Angleterre , 
Saxons  ,  etc.  De  ce  mariage  il  eut  : 

IL  Jean  le  Roy,  écuyer,  seigneur  de  la  Couche ,  qui 
épousa  ,  en  1498  ,  demoiselle  Antoinette  de  Beaumont , 
dont  il  eut: 

I .°  Claude  ,  dont  l'article  suit  : 

2."  Pierre  le  Roy,  écuyer,  mort  sans  postérité. 

III.  Claude  LE  Roy,  écuyer,  lieutenant  de  cavalerie  de 
la  compagnie  du  comte  de  Nanteuil  ,  en  1541.  Il  épousa, 
le  21  janvier  1546,    Marie   de  Francières.    Il  eut  pour  fils  : 

I ."  Jean-Baptiste,  qui  suit  ; 
2."  Henry  le  Roy,  écuyer. 

IV.  Jean-Baptiste  le  Roy,  I'''"  du  nom  ,  écuyer  ,  archer 
des  gardes-du  corps  de  Henri  IV  •  épousa ,  le  29  no- 
vembre 1 609 ,  demoiselle  Simonne  d'Asnières,  dont  sont 
issus  : 

I ."  Antoine  ,  dont  l'article  suit  ; 
2.°  Bernard  le  Roy  ,  seigneur  delà  Grange  ,  auteur 
de  la  branche  rapportée  ci-après. 

V.  Antoine  le  Roy  ,   seigneur  de    Grandmaison,  I"  du 


l56  LE  ROY  DE  LAGRANGE. 

nom  j  ecuyer  ,•  lieutenant  au  régiment  de  Saludie  ,  épousa 
en  1643  ,  Marie  du  Pin  ,  qui  lui  apporta  la  charge  de  cht 
de  l'échansonnerie  de  la  maison  du  roi.  Il  eut  de  (H 
mariage: 

i."  Antoine  le  Roy  ,  sieur  de  Grandmaison  ,  écuyer^ 
lieutenant  au  régiment  de  Dampierre,  tué  au  sie 
de  Candie; 

2.°  Michel  le  Roy,  sieur  de  Grandmaison,  écuyer, 
seigneur  de  Roussy,  capitaine  au  régiment  de  Beau- 
jolais, tué  à  Sainte-Brigitte  en  Piémont; 

3."  Nicolas  le  Roy  ,    sieur  de  Grandmaison  ,  lieute-r 
nant-colonel  au  régiment  de  Toulouse,  chevalier 
de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,    mort 
,  au  service  ; 

4."  Jean-Baptiste  ,  seigneur  de  Grandmaison  ,  II*  du 
nom,  dont  l'article  suit  : 

VI.  Jean-Baptiste  le  Roy,  seigneur  de  Grandmaison, 
IIMu  nom,  ecuyer,  seigneur  de  Manière,  capitaine  au , 
régiment  royal  des  vaisseaux,  le  21  août  1688  ,  épousa  :  j 
i.°  en  1677,  Catherine  Spiring-Vendevel ,  issue  de  Fif- I 
lustre  maison  de  Clèves,  veuve  du  sieur  de  Liancour,' 
écuyer;  2.°  en  secondes  noces,  il  épousa,  le  18  février! 
1 709  ,  Louise-Geneviève  le  Noir ,  dont  il  eut  ; 

i."  Augustin  le  Roy,  seigneur  de  Grandmaison, 
écuyer,  lieutenant  d'infanterie,  épousa,  en  1737, 
Marie-Elisabeth  d'Orchemer  ,  morte  sans  postérité 
niasculine  ; 

2."  Thomas-Auguste  le  Roy,  seigneur  de  Grand-  , 
maison  ,  chevalier ,  seigneur  du  vicomte  de  Bois- 
Herpin ,  etc.  ,  lieutenant-colonel  de  cavalerie,  lieu- 
tenant-général,  le  5  décembre  1781  ,  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis  ;  né  le  8 
décembre  171 5,  à  Portes  en  Gâtinais  ,  épousa, 
r.°  le  12  décembre  en  1750,  Louise-Geneviève- 
Marguerite  de  Bernard;  en  secondes  noces  ,  Marie- . 
Madeleine  Perrault  de  Lessard- Verdigny ,  en  1767, 
fille  de  Pierre-Maurice  de  Perrault,  chevalier, 
seigneur  de  Lessard-de- Verdigny ,  etc.,  et  de 
Marie-Madeleine  de  Foullon.  Il  mourut  en  1801, 
n'ayant  eu  qu'une  fille ,  nommée  Anide  le  Roy  de 
Grandmaison,  mariée,  en  1 801  ,  à  Joseph-Antoine 


LE  ROY  DE  LAGRANGE.  i5y 

marquis  de  Pillot,  mousquetaire  en    1814.  De  ce 
mariage  sont  issus  cinq  enfants. 

Branche    des   Sieurs  le  Roy  de    Lagrange ,  prise  au 
quatrième  degré. 

V.  Bernard  le  Roy,  seigneur  de  Lagrange ,  second  fils 
le  Jean-Baptiste  le  Roy,  et  de  Simonne  d'Asnières,  che- 
alier,  seigneur  de  Sommeville,  Fonteuil,  etc.  ,  enCham- 
lagae,  capitaine  d'une  compagnie  de  cavalerie  du  régi- 
nent  du  comte  de  Lillebonne ,  épousa ,  le  3o  décembre 
637,  Jeanne  -  Louise  de  Médard,  fille  d'Anselme  de 
vlédard,  écuyer,  seigneur  de  Villiers-sur-Suize,  et  de 
.ouise  de  Fresne.  Il  laissa  de  ce  mariage  : 

i.°  Bernard  le  Roy  de  Lagrange;  chevalier,  seigneur 
de  Sommeville,  capitaine  d'une  compagnie  deche- 
vau-légers  du  régiment  du  cardinal  Mazarin,  puis 
capitaine  au  régiment  de  Limosin  ,  fut  tué  dans  la 
guerre  ; 

2.°  Jean-Louis  le  Roy  de  Lagrange,  dont  l'article 
viendra  ; 

3."  Claude  le  Roy  de  Lagrange,  IPdunom,  che- 
valier ,  seigneur  de  Villiers-sur-Suize ,  diocèse  de 
Langres,  seigneur  de  Châtillon  ,  capitaine  au  ré- 
giment d'Angoumois,  qui  épousa,  le  21  mars  171 1, 
Barbe  de  Viale  ,  fille  de  messire  de  Viale ,  écuyer  , 
lieutenant  -  colonel  de  cavalerie  du  régiment  de 
Luc  ,  dont  il  eut  :  i.°  Antoine-Nicolas  le  Roy  de 
Lagrange,  chevalier,  seigneur  de  Villiers-sur-Suize, 
capitaine  au  régiment  de  Ségur,  chevalier  de  l'ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis ,  qui  épousa  ,  en 
1744,  Claude-Pétronille  de  Geoffroy  ,  fille  de  Jean- 
Baptiste  Geoffroy ,  subdélégué  de  l'intendance  de 
Champagne,  à  Chaumont  en  Bassigny,  mort  en 
1788,  sans  postérité.  Antoine-Nicolas  avait  pour 
sœur  Louise-Antoinette  le  Roy  de  Lagrange,  morte 
à  Villiers,  le  26  octobre  1797;  2.°  Claude-François 
le  Roy  de  Lagrange ,  chevalier,  capitaine  au  ré- 
giment de  Ségur,  qui  fut  tué,  le  2  juillet,  au  combat 
de  Laufeld;  3.°  Jean- Louis  le  Roi  de  Lagrange,  IP 
du  nom  ,  chevalier ,  chef  d'escadre  des  vaisseaux 
du  roi  au  port  de  Toulon,  le  25  octobre  1782, 
chevalier  de    l'ordre  royal  et  militaire  de   Saint- 


l58  LE  ROY   DE    LAGRANGE. 

Louis , mort  en  1793,  en  Espagne,  où  il  avait 
émigré.  Il  avait  épousé  ,  en  i yS 7  ,  Catherine- Ge- 
neviève de  Vialis  fille  de  messire  de  Vialis ,  chef] 
du  génie ,  et  brigadier  des  armées  du  roi.  De  c© 
mariage  vinrent  :  1."  Michel-Louis  le  Roy  de  La-| 
grange,  chevalier,  seigneur  de  Villiers  ,  lieutenant 
des  vaisseaux  du  roi ,  qui  émigra  en  Espagne  en 
1791  ,  avec  son  père  ,  et  mourut  sans  postérité,  à 
Palma,  dans  l'île  de  Majorque,  en  1809;  2°  Rose- 
Geneviève  le  Roy  de  Lagrange,  mariée  en  17871 
à  messire  François-Gabriel  de  Basterot  de  la  Bar-j 
rière ,  capitaine  des  vaisseaux  du  roi ,  mort  vic- 
time d'un  jugement  révolutionnaire  en  1792.  De 
ce  mariage  sont  issus  :  Alphonse  de  Basterot , 
écuyer,  et  Prospère  de  Basterot  de  la  Barrière, 
écuyer  ; 

4.°  Bertrand  le  Roy  de  Lagrange,  chevalier,  seigneur 
de  Saint- Amand ,  lequel  a  été  tué  étant  lieutenant 
au  régiment  de  Picardie  ; 

5.°  Ursule  le  Roy  de  Lagrange,  dame  de  Châtillon  , 
qui  épousa  messire  Jean  de  Paillet ,  écuyer ,  sei- 
gneur du  Petit-Serain^ 

6."  Louise  le  Roy  de  Lagrange,  morte  au  château 
de  Villiers. 

VI.  Jean-  Louis  le  Roy  de  Lagrange,  IP  du  nom, 
chevalier  ,  seigneur  de  Sommeville  ,  capitaine  au  régi- 
ment de  Hainault,  épousa  ,  le  17  novembre  1699,  Anne 
de  Pipault,  fille  de  messire  Antoine  de  Pipa ult,  écuyer,; 
seigneur  de  Lignol ,  au  diocèse  de  Langres,  et  de  AnnCi 
Dumont.  Il  eut  pour  fils: 

i.°  Hubert,  dont  l'article  suit; 

2.°  Louis-Henri  le  Roy  de  Lagrange. 

VII.  Hubert  LE  RoY  de  Lagrange,  chevalier,  seigneur 
d'Eigneville ,  lieutenant  au  régiment  de  Luxembourg  en 
1734,  épousa,  le  19  juillet  1739,  Elisabeth- Françoise  de 
Vincent,  fille  de  messire  Nicolas-François  de  Vincent, 
écuyer,  capitaine  au  régiment  des  gardes  du  duc  de 
Lorraine.  Il  eut  entre  autres  enfants  : 

i.°  Jean-Hubert,  qui  suit; 

2.°  Anne-Elisabeth  le  Roy  de  Lagrange,  élève  de  la 
maison  royale  de  Saint-Gyr  en   1760,    mariée  à 


LE   ROY  DE    LAGRANGE.  ijg 

messire  Joseph-Charles-Antoine  Boucher  de  Giron- 
court,  écuyer,  chef  de  bataillon,  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis.  De  ce 
mariage  existe,  en  1814,  un  fils  nommé  Jean-Hu- 
bert de  Gironcourt,  écuyer. 

VIII.  Jean-Hubert  le  Roy  de  Lagrange,  chevalier, 
seigneur  d'Oschey,  en  Lorraine,  fut  page  du  roi  en 
1732,  puis  major  des  grenadiers  royaux,  et  chevalier  de 
Saint-Louis.  Il  émigra  en  1701,  et  mourut  à  l'armée  de  S. 
A.  S.  le  prince  de  Condé  en  1800,  où  il  servait  en 
qualité  de  major.  Il  avait  épousé,  le  4  novembre  1772, 
Céleste-Christine  Austrude  de  Germay,  dame  de  Noncourt, 
lille  de  messire  Marc- Antoine- Victor  Aristarque  de  Ger- 
may, chevalier,  seigneur  de  Germay,  dé  Noncourt,  et 
de  Madeleine  de  Bertrand. 

Marguerite-Julie  de  Germay  épousa  messire  Jean-Bap- 
tiste de  Poillotle  de  Bonnevaux,  chevalier  ;  et  dame  Amélie 
Alexandrine  de  Germay,  aussi  sœur  cadette  de  Céleste- 
Christine,  épousa  Antoine-Louis  du  Houx  de  Vioménil, 
chevalier,   maréchal  des  camps  et  armées  du  roi. 

Jean-Hubert  a  laissé  de  ce  mariage  : 

I ."  Florentin-Auguste,  dont  l'article  viendra  ; 

2."  Clémentine-Céleste,  mariée  à  Presbourg,  en  1798, 
à  messire  N...  Ruyneau  de  Saint-Georges,  gen- 
tilhomme émigré,  qui  est  mort  à  Feilletin,  des 
suites  de  nombreuses  blessures  reçues  à  l'armée 
de  Condé.  Il  a  laissé  de  ce  mariage  quatre  enfants  ; 

3.°  Marie-Amélie  le  Roy  de  Lagrange  ; 

4.°  Marie-Marguerite-Louise  ; 

5.°  Marie-Anide  ; 

6.°  N....  Julie  ; 

7.°  Marie-Adélaïde.  _^ 

IX.  Florentin-Auguste  le  Roy  de  Lagrange,  chevalier, 
né  en  1774;  élevé  à  l'école  royale  militaire  de  Pont-à- 
Mousson  ;  sous-lieutenant  au  régiment  de  Neustrie  en 
1789  ;  sous-aide-major  à  l'armée  de  Condé;  officier  dans 
le  régiment  des  houlans  de  S.  A,  I.  l'archiduc  Charles 
d'Autriche  en  1801  ;  fut  fait  chevalier  de  l'ordre  du  mérite 
militaire  de  Vurtemberg  au  siège  de  Neisse,  en  1807; 
capitaine  de  première  classe  au  régiment  du  Prince  royal  ; 
après    vingt-trois  ans  d'émigration,    il   fut  reçu    chevalier 


3  DE   MALLEVAUD. 

Saint-Louis  par   Monsieur,   frère  du  roi,  le   24   d'août 
I4-. 


160  RE   MALLEVAUD. 

de 

1814. 

Il  a  existé  une  autre  branche  de  la  maison  de  le  Roy  de 
Lagrange,  dont  le  chef  actuel  possède  un  titre  authen- 
tique, et  qui  paraît  éteinte.  De  cette  branche  était  Fran- 
çois le  Roy,  chevalier,  seigneur  de  Lagrange,  de  Mon- 
tigny,  de  Chavigny,  de  Briancy,  Villeneuve,  Rolly  et  le 
Ghaffault,  et  gentilhomme  ordinaire  de  la  chambre  du 
roi,  conseiller  en  ses  conseils  d'état  et  privé,  bailli  et 
gouverneur  pour  Sa  Majesté  de  la  ville  et  château  de 
Melun  en  1624.  On  voit  aussi  Jacques  le  Roy,  seigneur 
de  Lagrange,  qui ,  d'Anne  de  Godard,  sa  femme,  eut 
Anne  le  Roy  de  Lagrange,  femme  de  Jean,  seigneur  de 
Nicey,  Chesley,  et  bailli  de  la  Montagne,  dont  deux 
filles,  qui  entrèrent  dans  les  maisons  de  Saint-Blin  et  de 
la  Madeleine  de  Ragny.  Il  possède  aussi  des  lettres  du 
roi  pour  assister  aux  états  de  Bourgogne. 

Quant  aux  armes,  que  nous  avions  indiquées  à  la  fin 
dé  la  susdite  généalogie,  pag.  88,  elles  sont  d'une  branche  " 
cadette  de  Sommeville  ;  celles  des  aînés  sont  :  a  D'ar- 
»  gent,  au  chevron  d'azur,  accompagné  de  trois  roitelets 
»  au  naturel,  deux  en  chef  et  un  en  pointe  ;  »  comme 
nous  nous  en  sommes  convaincus  par  l'extrait  signé  d'Ho- 
zier,  du  registre  côté  Champagne,  de  la  maîtrise  générale 
des  armoiries  établies  par  édit  du  mois  de  novembre  1696, 
et  dont  l'original  se  trouve  parmi  les  titres  des  descendants 
de  la  branche  aînée. 


MALLEVAUD  (de),  famille  noble  qui  s'est  divisée  en 
plusieurs  branches  :  i .°  celle  de  Mallevaud  de  la  Varenne, 
établie  en  Poitou  et  en  Angoumois  ;  2.°  celle  de  Mallevaud 
de  Vomoran,  à  la  Martinique  et  en  Saintonge,  issue  de  la 
branche  aînée  •  elle  a  fourni  un  lieutenant  et  un  capitaine 
de  vaisseau  de  la  marine  royale;  l'un  d'eux  fut  reçu  che- 
valier de  Saint-Louis,  lors  du  voyage  de  Louis  XVI  au 
Havre;  3.°  celle  de  Mallevaud  de  Marigny  et  de  Puy-Re- 
naud,  sortie  de  la  branche  cadette,  en  Limosin  et  en 
Touraine,  Il  existe  trois  arrêts,  l'un  contradictoire  émané 
du  parlement  de  Paris,  du  3  février  1787,  l'autre  rendu 
par  le  roi,  de  son  propre  mouvement,  le  5  avril  1788;  et 
le  troisième,    du  19  avril  de  la  même  année,   du  conseil 


DE   MALLEVAUD.  jgj 

du  roi  et  de  ses  finances  ,  qui  maintiennent  expressément 
la  branche  cadette  de  cette  famille  dans  sa  noblesse  d'ex- 
traction, remontant  à  l'an  142 1. 

I.  Montain  de  Mallevaud  ^  écuyer_,  seigneur  de  la 
jMangotière^  vivant  en  1421,  eut  pour  fils  : 

IL  Madelon  de  Mallevaud_,  I"  du  nom  ,  e'cuyer ,  sei- 
gneur de  la  Varenne ,  qui  épousa  Marie  de  Mathefelon  , 
dame  de  la  Varenne^  dont  il  eut  : 

III.  Baptiste  de  Mallevaud  ,  écuyer  ,  seigneur  de  la 
Varenne,  marié  le  2g  janvier  1546  avec  PTenée  de  la  Faye. 
Il  obtint  une  procuration  du  9  mars  i568,  relatée  dans 
les  susdits  arrêts,  pour  le  ban  et  arrière-ban  convoqués  à 
cette  époque  ;  il  laissa  : 

I ."  Madelon,  qui  continue  la  branche  aînée  ; 

2.°  Etienne,  auteur  de  la  branche  cadette,  rapportée 

ci-après  ; 
3."  Charlotte  de  Mallevaud,  morte  sans  alliance. 

IV.  Madelon  de  Mallevaud  II,  seigneur  de  la  Varenne, 
épousa,  le  3  avril  i58i,  Madeleine  Flamand,  fille  de  Jac- 
ques Flamand,  écuyer,  et  de  Guillemine  de  la  Faye  ;  il 
eut  entre  autres  enfants  : 

V.  Charles  de  Mallevaud,  écuyer,  seigneur  de  la  Va- 
jenne,  qualifié  fils  aîné,  et  marié  le  12  avril  i6o5,  avec 
Hélène  de  Hautefois,  fille  de  Jacques  de  Hautefois,  écuyer, 
seigneur  de  la  Folie,  et  de  Jeanne  de  Maran  ;  il  eut  pour 
fils  aîné  : 

VI.  François  de  Mallevaud,  I"  du  nom,  écuyer,  sei- 
gneur de  la  Varenne,  qui  épousa,  le  i"  mai  1642,  Esther 
de  Cumont,  fille  de  Joachim  de  Cumont,  écuyer,  seigneur 
de  Maisonneuve,  et  de  Madeleine  de  Vivosne;  il  laissa 
de  ce  mariage  : 

VIL  Claude  de  Mallevaud,  écuyer,  seigneur  de  la 
Varenne,  maintenu  dans  sa  noblesse,  en  1666  et  1697, 
ou  1699,  par  MM.  Barentin  et  de  Maupeou,  commissaires 
du  roi.  Ces  arrêts  de  maintenue  mentionnent  les  trois  en- 
fants de  Baptiste  de  Mallevaud,  et  de  Renée  de  la  Faye; 
-ce  sont  :  Madelon,  Etienne  et  Charlotte,  déjà,  mentionnés 
ci-dessus.  Sentence  de  l'intendant  de  Poitiers,  des  1 1  mars 
et  14  juillet  1716,  est  confirmative  desdits  arrêts.  Il  avait 
3.  II  . 


l62  DE   MALLEVAUD. 

épousé,  le  20  juillet  1668,  Charlotte  de  Villedon,  fille  de 
Charles  de  Villedon,  chevalier,  seigneur  de  Gournay, 
Chaissepain,  et  autres  lieux,  et  de  Renée  de  Hautefois  ;  il 
eut  pour  fils  : 

VIII.  François  de  Mallevaud  II,  écuyer,  seigneur  de 
la  Varenne,  marié,  le  20  février  1708,  avec  Florimonde 
de  Loneau,  de  laquelle  il  laissa  : 

IX.  Jean-Gabriel  de  Mallevaud,  écuyer,  seigneur  de 
la  Varenne.  Les  branches  de  Mallevaud  de  Marigny  et 
de  Puy- Renaud ,  obtinrent,  le  3  septembre  1748,  un 
arrêt  de  la  cour  des  aides  de  Paris  qui  les  établit  de  la 
même  famille.  Jean-Gabriel  eut,  de  son  mariage,  contrac- 
té, le  29  octobre  1744,  avec  Jeanne  de  Gourgeau,  fille 
de  messire  Charles  de  Gourgeau,  chevalier,  seigneur  de 
Cerné,  Carberlière,  Cousay,  etc.  : 

X.  Gabriel-Benjamin  de  Mallevaud  de  la  Varenne, 
marié  le  4  février  1770,  à  Marie- Anne  de  Mallevaud  de 
Marigny.  Les  trois  arrêts  précités  sont  intervenus  contre 
lui  ;  il  eut  pour  fils  : 

I ."  Charles-Gabriel,  dont  l'article  suit  ; 

2."  François-Henri,  qui  a  postérité  ; 

3."  Alexandre  de  Mallevaud  :  ils  ont  tous  les  trois  servi 
avant  la  révolution. 

4.°  N...  mariée  à  Joseph  de  Pressac-Leonel,  lieutenant- 
colonel  d'artillerie,  chevalier  de  l'ordre  royal  et 
militaire  de  Saint- Louis  : 

5.°  N...  mariée  à  M,  Avril  de  Masquinan; 

6."  Julie  de  Mallevaud,  non  mariée. 

XI.  Charles-Gabriel  de  Mallevaud,  page  de  feue  Ma- 
dame, épouse  de  S.  M.  Louis  XVIII,  ancien  officier  d'in- 
fanterie, a  émigré  en  1 791,  et  a  fait  les  campagnes  de 
l'armée  des  princes.  Il  a  postérité. 

Branche  cadette  des  seigneurs  de  Marigny  et  de  Puy- 
Renaud,  prise  au  troisième  degré. 

IV.  Etienne  de  Mallevaud,  I"  du  nom,  écuyer,  sei- 
gneur de  Chésan,  second  fils  de  Baptiste  de  Mallevaud  et 
de  Renée  de  la  Faye  ,  épousa,  le  14  janvier  1606  ,  dame 
Dumonteil,  dont  il  eut  : 


DE  MALLEVAUD.  j63 

■l ,      1 .»  François,  dont  l'article  viendra; 

2.**  Jean  de  Mallevaud  ^  fait  évêque  d'AuIonne ,  in 
partibus  infidelhim ,  et  suffragant  d'Aix  en  JPro- 
vence,  bulle  du  7  des  ides  de  décembre  1648.  Il  a 
exercé  l'épiscopat  pendant  environ  20  ans,  en  l'ab- 
sence de  l'archevêque,  a  fondé  plusieurs  bénéfices 
à  Bellac,  en  France,  et  un  couvent  de  religieuses 
pour  l'instruction  des  jeunes  demoiselles. 

François  de  Mallevaud,   P'   du  nom  de  cette  bran- 
écuyer,  épousa,  en  janvier    1 63  5,  Jeanne  de  la  Cou- 
dre^ de  laquel  il  laissa  : 

VI.  Etienne  de  Mallevaud  II,  écuyer,  seigneur  de 
Chésan,  marié  le  24  février  1664  ,  avec  Charlotte  Tardy  , 
dont  il  eut  : 

VII.  François  de  Mallevaud  III,  écuyer,  seigneur  de 
Marigny,  président,  lieutenant-général  en  la  sénéchaussée 
delà  Marche  au  Dorât,  pendant  35  ans,  marié  le  7  mars 
1696,  avec  Marie- Rose  le  Large,  alliée  à  la  maison 
4'Herbouvillei  de  ce  mariage  sont  issus  : 

I .°  Etienne  de  Mallevaud,  écuyer,  seigneur  de  Mari- 
gny   lieutenant-général  de   la   Basse-Marche ,    qui 

épousa,  le   28   octobre   1729,   N Cottereau  de 

Grandchamp,  ,  fille  de  N de  Grandchamp,  ma- 
réchal des  logis  des  mousquetaires  du  roi,  dont  il 
eut  : 

a.  François-Antoine  de  Mallevaud  de  Marigny  , 
président,  lieutenant-général  de  Dorât  _,  marié  à 
N....  du  Peyron,  fille  de  M.  du  Peyron,  direc- 
teur des  monnaies  à  Paris.  Il  eut  deux  fils  :  i.° 
François-Henri-Charles,  seigneur  de  Marigny , 
chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  qui  a  été  oflScier  des  chasseurs  de  Hai- 
naut,  a  émigré  et  fait  les  campagnes  de  l'armée 
des  princes.  Il  avait  été  page  de  feue  Madame  , 
épouse  de  S.  M.  Louis  XVIII,  sans  alliance;  et 
2."  N...de  Mallevaud,  mort  jeune  au  service,  dans 
rémigration.  Il  avait  été  page  de  Madame,  épouse 
de  S.  M.  Louis  XVI II.  François-Antoine  eut  en 
outre  trois  demoiselles,  l'une  mariée  à  M.  du 
Peyron  Saint-Hilaire,  l'autre  à  M.  Baret  de  Rou- 
vray  ,  et  la  troisième ,  à  M .  Desmiers,  marquis 
de  Chenon. 


164  DE   MALLEVAUD. 

b.  François-Henry  de  Mallevaud,  seigneur  de 
Marigny,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire 
de  Saint-Louis,  ancien  capitaine  au  régiment 
Royal,  infanterie,  commissaire  ordonnateur  à 
Tours,  gouverneur  de  Dorât,  qui  a  servi  pendant 
54  ans,  a  fait  la  guerre  de  Portugal,  s'est  trouvé 
au  siège  de  Mahon,  et  a  assisté  à  la  convocation  i 
delà  noblessse  à  Tours,  en  1789.  Il  avait  épousé 
le  29  avril  1771,  demoiselle  de  Riancourt ,  fille 
de  N..,.  de  Riancourt,  commissaire  des  guerres 
dont  il  eut  une  fille,  mariée  à  M.  le  marquis  de 
Bridieux; 
2.°  François  de  Mallevaudj  qui  suit. 

VIII.  François  de  Mallevaud  IV,  écuyer,  seigneur  de 
Puy- Renaud,  lieutenant  des  maréchaux  de  France,  au 
bailliage  de  Loches,   par  acte  du   i5  juin  1767,  épousa, 

en  1745  ,  N Aubry  ,  niècedeM.  Guimier  ,   président^ 

lieutenant-général  à  Loches  ;  de  ce  mariage  vinrent  :  -M 

I ."  François  Henri,  dont  l'article  viendra;  l 

2."  N....  de  Mallevaud,  officier  degénie^  mort  au  ser- 
vice ; 
3.°  N....  de  Mallevaud,  officier  au  régiment  de  Lan- 
guedoc en  177 1 ,  mort  dans  les  guerres  de  Corse. 

IX.  François- Henri  de  Mallevaud,  chevalier,  seigneur 
de  Puy-Renaud,  ancien  conseiller  du  Châtv^let  à  Orléans , 
assista  à  la  convocation  de  la  noblesse  à  Tours,  en  1789. 
Ce  fat  en  faveur  de  François-Antoine,  de  François-Henri 
de  Mallevaud  de  Marigny,  et  de  François- Henri  de  Malle- 
vaud de  Puy-Renaud ,  qu'ont  été  rendus  les  arrêts  des  3 
février  1787,  5  et  19  avril  1788,  dont  nous  avons  parlé 
précédemment.  François-Henri  de  Puy-Renaud,  a  été 
décoré  du  lys  par  le  grand  maître  des  cérémonies  de 
France,  au  nom  du  roi;  il  a  de  son  mariage,  contracté  le 
4  avril  178 1  avec  demoiselle  Nolleau  de  Beauregard  : 

ï.°  François; 

2.°  Etienne; 

3.°  Pauline  de  Mallevaud,  mariée  à  M.  delà  Motte  de 

Logny,  officier  au  régiment  de  la  reine,  qui  a  fait 

la  campagne  de  l'armée  des  princes. 

Armes  :   «    D'argent,    au    triple     trêcheUr    d'azur  ;  en 


DE   COMPAGNOLT.  l65 

»  cœur  un  bâton  de  même ,  posé    en  pal  ;    couronne  de 
>  marquis  ;  support,  deux  sauvages.  » 

Nota.  Cette  généalogie  imprimée  dans  le  deuxième  vo- 
lume, est  rapportée  dans  le  troisième,  pour  rectifier  des 
omissions  qui  avaient  eu  lieu. 


COMPAGNOLT  (de)  ,  ancienne  famille  noble  ,  origi- 
naire de  Champagne  ,  et  qui  s'est  transplantée  en  Lorraine 
dans  le  seizième  siècle. 

L  Le  seigneur  de  Compagnolt  ,  né  à  Coissy  ,  près  de 
Langres,  vers  l'an  1488,  fut  tué  dans  les  guerres  de  Fran- 
çois I"  contre  Charles-Quint.  Il  eut  pour  fils  : 

IL  Nicolas  de  Compagnolt^  écuyer,  lieutenant  de  la 
compagnie  de  chevau-légers  commandée  par  M.  de  Choi- 
seulj  baron  d'Aigremont.  Il  périt  comme  son  père  ,  dans 
les  mêmes  guerres  de  François  l"  et  de  Henri  II,  contre 
Charles-Quint.  Il  fut  père  de  : 

III.  Dominique  de  Compagnolt,  écuyer,  qui,  après 
avoir  fait  la  guerre  avec  distinction,  se  retira  à  Toul^  où 
il  épousa,  vers  1574,  Barbe  Cadet,  de  laquelle  il  eut  : 

I ."  Charles  I",  qui  suit  ; 

r,°  Noble  Nicolas  de  Compagnolt. 

IV.  Charles  de  Compagnolt  ,  P""  du  nom ,  écuyer  ,  fut 
député  deux  fois  vers  le  roi  Louis  XIII,  pour  affaires  im- 
portantes relatives  au  gouvernement  de  la  ville  de  Toul. 
Il  fit  son  testament  en  i636,  par  lequel  il  élit  sa  sépul- 
ture dans  l'église  des  Cordeliers  de  la  même  ville,  et  laissa 
de  son  mariage  avec  Jeanne  Lallemant  : 

V.Nicolas  de  Compagnolt,  II*  du  nom,  écuyer,  qui 
épousa,  par  contrat  passé  à  Toul,  le  19  janvier  i658,  Marie 
Pillemant,  fille  de  Claude,  et  d'Anne  Collot.  De  ce  ma- 
riage sont  nés  : 

i.°  Charles  II,  qui  suit; 

2."  Claude  de  Compagnolt,  écuyer,  lieutenant  au 
régiment  de  Condé,  cavalerie,  chevalier  de  l'ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  qui  épousa,  le  2 
juin  171 1,  Claude-Charlotte  Dureux,  dont  il  eut  : 


j66  DE   COMPAGNOLT. 

a.  Messire  Charles-Joseph  de  Compagnolt,  néàBal- 
leville-sur-Vair,  près  Toul,  le  19  mars  171 3, 
chanoine  régulier  de  l'ordre  de  Saint-Sauveur, 
et  prieur; 

b.  Messire  François-Mansuy  de  Compagnolt,  né  à 
Toul ,  le  20  mai  1723,  prêtre,  conseiller  au  par- 
lement de  Metz. 

VI.  Charles  de  Compagnolt,  II*  du  nom,  chevalier, 
seigneur  de  Vernaiicourt ,  né  à  Toul  ^  le  24  avril  1666  , 
épousa,  en  premières  noces,  le  22  janvier  1689,  Jeanne 
Grillot,  fille  de  Louis  et  de  Marguerite  Cornille,  et  en 
secondes  ,  par  contrat  passé  le  18  avril  1728,  à  Vicherey , 
devant  Etienne  ,  notaire ,  Marie- Anne  d'Hostrick  des 
Roches ,  fille  de  Charles.  Charles  IP  a  eu  sept  enfants  de 
ses  deux  femmes  ;  quatre  de  la  première  ,  et  trois  de  la 
deuxième  ;  savoir  : 

Du  premier  lit  : 

i.°  N...  de  Compagnolt ,  mort  en  Amérique,  sans 
postérité,  à  ce  qu'on  croit  ; 

2,"  N....  de  Compagnolt,  chanoine  de  Toul; 

3."  Marguerite  de  Compagnolt,  mariéeà  noble  Ignace 
François,  seigneur  de  Charmois  ,  dont  une  fille 
mariée  au  baron  deBousingen  ,  chambellan  de  Sta- 
nislas, roi  de  Pologne,  duc  de  Lorraine  et  de  Bar. 

4.°  Marthe  de  Compagnolt,  mariée  à  Toul,  à  M.  du 
Tray  ,  dont  demoiselle  du  Tray  ,  mariée  à  Jean- 
Louis  Dedon  ,  maréchal  de  camp  d'une  ancienne 
maison  de  Provence,  qui  a  produit  les  marquis  du 
Pierrefeu.  De  ce  mariage  estnéentre  autres  enfants, 
François-Louis  Dedon,  lieutenant  général  des  ar- 
mées du  roi,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire 
de  Saint- Louis,  et  commandant  delà  légion  d'hon- 
neur; 

Du  second  lit  : 

5.°  Charles-Dominique  de  Compagnolt,  qui  suit; 

6."  Marie-Marthe  de  Compagnolt,  religieuse  carmé- 
lite; 

7.°  Marie-Anne-Charlotte  de  Compagnolt,  dite  ma- 
demoiselle de  Vernancourt ,  née  à  Paris,  le  1 8 
avril  1728,  mariée  par  contrat  passé  en  1759,  devant 


DE  COMPAGNOLT.  igy 

Piquet,  notaire  à  Paris,  à  Etienne-Louis-Alexandre 
Berthelot  de  Baye  ,  chevalier. 'Elle  est  morte  le  i6 
avril  1804,  à  Clamart  sous  Meudon,  sans  avoir  eu 
d'enfants  de  son  mariage. 

VII.  Charles  -  Dominique  de  Compagnolt  ,  chevalier, 
né  à  Paris  le  5  janvier  ijSS ,  d'abord  page  de  S.  A.  S. 
Madame ,  comtesse  de  Toulouse  ,  puis  son  gentilhomme  , 
nommé  à  la  mort  de  cette  princesse  ,  inspecteur  des  haras 
du  roi  en  Lorraine,  place  qu'il  exerça  jusqu'en  1791  , 
époque  de  sa  suppression  ;  enfin ,  conseiller  de  Préfecture 
à  Trêves  ,  où  il  mourut  le  i"  février  1804.  Il  avait  épousé, 
par  contrat  passé  le  21  mai  lySy,  devant  Lecuyer ,  no- 
taire à  Paris  ,  et  célébration  du  26  du  même  mois  ,  Alber- 
tine-Jeanne  de  Marine  ,  fille  de  Pierre- Louis,  et  de  Marie- 
Catherine  Doré.  Il  ne  laissa  de  son  mariage  avec  ladite 
Albertine-Jeanne de  Marine,  encore  vivante  en  18 14,  que 
les  trois  enfants  ci-après  : 

I .°  Charles-Jean-Marie  de  Compagnolt ,  qui  suivra  ; 

2."  Albert- Louis  de  Compagnolt ,  né  au  mois  de  no- 
vembre 1760  ,  entré  dans  le  régiment  de  Penthièvre, 
infanterie  ,  en  qualité  de  cadet  ,  gentilhomme  , 
mort  depuis  peu  d'années  ,  sans  postérité  ; 

3.°  Albertine-Mathurine- Marie -Clotilde  de  Compa- 
gnolt, née  au  château  de  Louvecienne,  mariée,  par 
contrat  passé  en  1794,  à  Antoine- Louis  de  Laigue, 
d'une  ancienne  maison  de  Dauphiné  ,  qui  porte 
pour  armes  de  gueules  ,  semé  de  larmes  d'argent 
à  trois  trangles  ondes  de  même  en  chef  ;  de  ce 
mariage  sont  issus  Alphonse -François -Marie  de 
Laigue,  et  Louis- Paul-Emile  de  Laigue,  vivants  en 
i8i5. 

VIII.  Charles  -  Jean-Marie  de  Compagnolt,  chevalier, 
né  à  Paris,  hôtel  de  Toulouse,  le  14  décembre  1758, 
page  de  S.  A.  S.  Mgr.  Louis-Jean-Marie  de  Bourbon  ,  duc 
de  Penthièvre,  puis  officier  dans  le  régiment  de  Penthièvre, 
infanterie ,  et  enfin  capitaine  dans  le  régiment  des  carabi- 
niers ,  émigra  et  mourut  à  Luxembourg ,  le  14  mai  1793. 
Il  avait  épousé  Marie-Barbe-Euphrasie  Bailli ,  de  laquelle 
il  eut  Anne-Charlotte  de  Compagnolt,  fille  majeure. 

Armes  :  «  De  gueules,  à  un  chevron  d'argent  ,  accom- 
»  pagné  en  chef  de  deux  étoiles  de  même  ,  et  en  pointe 
»  d'une  tour  aussi  d'argent.  » 


l68  DE  GIRARD   DE   CHATEAUVIEUX. 

GIRARD  DE  CHATEAUVIEUX  (de)  ,  de  Sôdcanton  , 

DE  VeZENOBRE,  de  LA  ^OTTEj  ET  DE  RoCQUET. 

Cette  famille  s'est  divisée  dans  les  provinces  du  Dau- 
phiné^  de  Bretagne,  de  Hainault;  elle  est  originaire  de  celle 
de  Languedoc,  où  elle  est  connue  depuis  plusieurs  siècles. 
L'histoire  de  Languedoc'et  celle  de  Nismes  en  font  mention 
depuis  le  douzième  siècle;  on  y  voit  plusieurs  Aymeric, 
Gaultier,  Pierre  et  Robert  de  Girard,  dès  1234  évêques 
de  Nismes  ,  Uzès  ,  Mendes  ;  et  dans  les  siècles  suivants 
elle  a  donné  des  évêques  et  des  cardinaux. 

Cette  famille  noble  a  été  maintenue  à  différentes  époques 
en  1667  et  1668,  par  jugements  rendus  par  MM.  Dugué  et 
de  Bezons ,  commissaires  du  roi  pour  la  réformation  de 
la  noblesse  de  Languedoc  et  de  Dauphiné  ,  et  par  arrêts 
rendus  par  la  cour  des  aides  de  Montpellier  ,  les  27  juillet 
1671  et  19  novembre  1782. 

Armes  :  «  D'azur ,  à  la  tour  d'argent ,  à  trois  donjons 
»  maçonnés  de  sable;  au  chef  cousu  de  gueules  chargé 
»  d'une  étoile  d'or,  accostée  à  dextre  d'un  lion  naissant 
»  d'or_,  à  senestre  d'un  croissant  versé  d'argent.  » 


D'ALEZ  ,  (de  Alesto  ,  d'Alest  ,  d'Alès  ,  d'Allés  , 
d'Alèz)  en  Languedoc,  des  anciens  comtes  d'Alèz  et  mar- 
quis d'Anduse.  D'après  le  moine  Thégan,  historien  du  10" 
siècle,  cité  par  l'auteur  de  l'histoire  des  régentes  de  France  , 
les  seigneurs  d'Anduse  descendent  des  ducs  d'Aquitaine  , 
issus  de  Bernard ,  comte  de  Barcelonne ,  que  Thégan  dit 
être  de  race  royale  Ex  stirpe  regali. 

Saint-Guillaume ,  duc  d'Aquitaine  ,  de  Septimanie  et 
de  Bourgogne ,  premier  prince  d'Orange ,  comte  d'Au- 
vergne et  maire  du  palais  ,  était  le  troisième  aïeul  de 
Bernard  d'Anduse ,  marquis  de  Gotie  et  d'Anduse ,  comte 
d'Alèz ,  seigneur  d'Usès-Sommières  ,  qualifié  de  prince  et 
satrape  de  Sauve. 

Les  seigneurs  d'Anduse  et  d'Alèz  descendaient  par 
femmes  des  anciens  comtes  de  Toulouse  et  vicomtes  de 
Narbonne;  Bernard  II,  seigneur  d'Anduse  et  d'Alèz, 
ayant  épousé  Eustorgie  ,  fille  de  Raimond  I"  ,  vicomte  de 
Narbonne,  et  de  Ricarde  de  Rhodes;  et  Bernard  III,  mar- 


D'ALÈZ  D'ANDUSE.  169 

quis  d'Anduse  et  comte  d'Alèz  ;  Garcinde,    fille  de  Pons 
II,  comte   de  Toulouse,  et  d'Adélaide  d'Anjou. 

La  maison  d'Anduse  a  été  la  souche  de  plusieurs  grandes 
maisons  de  France  qui,  du  dixième  au  treizième  siècle, 
se  séparèrent  du  tronc  commun  et  formèrent  plusieurs 
branches  sous  divers  noms  particuliers,  tels  que  la 
maison  de  Bermond,  Ducaylar,  de  Roquefeuil  et  d'Alèz. 
Cette  dernière  branche  dont  il  est  ici  seulement  ques- 
tion, descend  incontestablement  et  par  mâles  de  Roger 
d'Anduse,  seigneur  de  la  Voûte  et  de  Rochemore,  puîné 
de  Bernard  IV  d'Anduse,  seigneur  et  comte  d'Alèz. 

Pour  établir  sa  filiation  et  descendance,  la  maison  d'Alèz 
ne  fait  usage  que  des  titres  originaux  qu'elle  a  en  main, 
et  qu'elle  a  produits  au  cabinet  des  ordres  du  roi,  sans 
s'occuper  des  autres  branches  dont  la  généalogie  est  rap- 
portée par  don  Vaissete,  historien  du  Languedoc,  et  se 
trouve  dans  la  dernière  édition  de  Moreri. 

I .  Roger  d'Anduse  ,  seigneur  de  la  Voûte  et  de  Roche- 
more,  en  Vivarais,  fils  de  Bermond  IV  d'Anduse,  sei- 
gneur et  comte  d'Alèz,  était  frère  de  Pierre  de  Bermond 
d'Anduse,  qui  avait  épousé  Constance  de  Toulouse,  aupa- 
ravant reine  de  Navarre,  fille  de  Raimond  VI,  comte  de 
Toulouse,  et  oncle  de  Philippine  d'Anduse,  qui  épousa 
Amalaric  II  de  Lara,  vicomte  de  Narbonne.  Il  fit  appela 
l'archevêque  de  Vienne,  le  5  des  kalendes  d'août  1 274,  sur 
le  procès  qu'il  avait  contre  l'évêque  de  Valence.  Il  accorda, 
en  1 281,  les  pactes  de  mariage  de  Bermond,  son  fils,  avec 
Bertrand  Raibaud  de  Simiane,  seigneur,  par  la  grâce  de 
Dieu,  d'Apt,  pour  et  au  nom  de  noble  Raibaude  de  Simiane, 
sa  fille,  et  de  feu  Mabile,  des  comtes  souverains  de  Forcal- 
quier  ;  ladite  dame  Raibaude  de  Simiane,  assistée  aussi  de 
Rostaing  de  Sabran,  chevalier,  son  oncle  ;  auxquels  pactes 
et  accords  de  mariage,  se  trouve  présent  noble  Amédée 
d'Alèz,  damoiseau,  [de  Alesto,  Dom/ce/Zw^)  fils  dudit  Ro- 
ger d'Anduse,  et  frère  de  Bermond,  futur  époux.  Il  avait 
épousé    Béatrix    de    Cominges;  de  ce    mariage    vinrent  : 

I ."  Amédée  d'Alèz,  dont  l'article  suit  ; 

2°  Bermond  d'Anduse,  marié  à  noble  Raibaude  de 
Simiane,  eut  de  ce  mariage  un  fils,  nommé  comme 
lui  Bermond  d'Anduse,  seigneur  de  la  Voûte.  Ce 
Bermond  épousa  Léonorede  Poictiers,  fille  d'Aimar, 
comte  de  Valentinois.    De   ce  mariage    vinrent  : 


lyo  D'ALÊZ   D'ANDUSE. 

I.*  Louis  d' And  use,  qui  fut  seigneur  de  la  Voûte 
et  de  Rochemore,   qui  continua  sa  lignée  sous  le 
nom  de  la  Voûte  et  d'Anduse ,  branche  qui  a  fondu 
dans  la  maison  de  LevisVentadour,  et,  par  elle,  dans 
celle  de  Rohan-Soubise,  où  est  entrée  la  terre  de 
la  Voûte  dont  le  dernier  prince  de  Rohan-Soubise 
était  possesseur;  2°  Aimar  de  Bermond,  tige  de  la 
branche  des  Bermonds,  seigneurs  de  Puissérier,  qui 
vient  de  s'éteindre  dans  la  personne  d'Alexandre, 
marquis  de  Bermond,  chevalier,  seigneur  de  Puis- 
sérier et  autres  lieux,   décédé  en  1 8 1 3  à  Paris,  rue 
de  Tournon.  Il  avait  épousé  l'une  des  filles  du  comte 
d'Harville,    marquis  de  Tresnel.    De  ce  mariage 
sont  :  I ."  Raimond  de  Bermond,  guidon  de  la  gen- 
darmerie, émigré  en  179 1,  tué  à  Quiberon  ;  2."  Ga- 
brielle  de  Bermond,   mariée  à  M.  de  Lacour,  gen- 
tilhomme de  Bayeux,  basse  Normandie;  3.°  Natalie 
de  Bermond,  mariée  à  M.  le  comte  d'Hulst-d'Aute- 
roche,  seigneur  d'Hulst  et  de  Boismon,  son  cousin 
germain, chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis,  et  ancien  colonel  en  second,  lequel  est 
fils  d'une  sœur  d'Alexandre,  marquis  de  Bermond. 
Cette  branche,  de  la    maison    d'Anduse,    a  produit  le 
maréchal  de  Bermond  d'Espoudeillan,  qui  reçut  le  jbâton 
de  maréchal,  dans  le  cours  de  sa  dernière   maladie.    La 
famille  a  conservé  plusieurs  lettres  originales   d'Henri   IV, 
à  ce  brave  officier,    dans  l'une  desquelles  le   roi  lui    an- 
nonce sa  nomination. 

Le  maréchal  de  Thoiras  était  également  de  la  maison  de 
Bermond  d'Anduse,  comme  il  l'a  prouvé  dans  sa  généalo- 
gie, imprimée  grand  in-folio  sous  Louis  XIII. 

II.  Amédée  d'Alèz  [de  Alesto),  damoiseau,  seigneur 
en  partie  de  Rochemore,  fils  de  Roger  d'Anduse ,  co-sei- 
gneur  de  Rochemore,  fonda,  conjointement  avec  Bermond 
d'Anduse,  son  frère,  le  24  mars  i3oi,  audit  château  de 
Rochemore,  diocèse  de  Viviers,  une  chapelle  pour  trois 
messes  par  semaine.  Il  servit  jeune  sous  le  maréchal  de 
la  Foi,  dans  la  deuxième  croisade  contre  les  Albigeois; 
il  avait  épousé  Adèle  de  Mirabel,  des  comtes  de  Castres, 
d'Albigeois.  De  ce  mariage  vinrent  : 

i.°  Bermond  d'Alèz,  dont  l'article  viendra; 

2.°  Berard  d'Alèz,  chevalier,  marié  à  noble  Sibile  de 
Castelnau,  dont  la  branche  s'est  éteinte  en  1454, 


D'ALÈZ  D'ANDUSE.  i^l 

dans  la  personne  de  Sibile  d'Alèz^  mariée  à  noble 
Jean-Bernard  d'Alèz_,  chevalier. 

III.  Bermond  d'Alès  (  de  Alesto  )  ,  qualifié  le  jeune,  fils 
de  noble  Améde'e  d'Alès^  seigneur  de  Rochemore,  fit  quit- 
tance audit  lieu  de  Rochemore,  le  1 1  de'cembre  1827,  au 
nom  dudit  Amédée  d'Alèz  ,  son  père,  à  Jean  Gontard  dit 
Rolland,  habitant  de  Rochemore,  au  nom  de  noble  Jean 
de  Villefort.  Le  même  Bermond  d'Alèz,  damoiseau  du 
lieu  de  Saliez  au  diocèse  d'Albi,  reçut ,  le  6  mai  i362  ,  de 
noble  Bérard  d'Alèz,  chevalier,  son  frère  et  héritier  de 
noble  Amédée  d'Alèz,  leur  père  commun,  tous  ses  droits 
Icgitimaires  et  l'en  tint  quitte  et  valablement  déchargé. 
Il  avait  épousé  noble  Endie  de  Rabastens  ,  des  seigneurs 
et  vicomtes  de  Paulin,  pays  d'Albi.  Cette  alliance  et  celle 
d' Amédée,  son  père,  donnèrent  lieu  à  l'établissement  de 
cette  branche  de  la  maison  d'Anduse,  en  Albigeois.  De 
ce  mariage  vint  Bernard,  qui  suit  : 

IV.  Bernard  d'Alèz,  chevalier,  ( de  Alesto  ,  miles),  fils 
de  noble  Bermond  d'Alès,  damoiseau  du  lieu  de  Saliez, 
fit  échange,  le  6  juillet  i383  ,  de  sa  maison  d'Albi ,  avec 
Albert  Alari,  pour  tous  les  biens  que  ledit  Alari  avait 
à  Saliez.  Il  testa  audit  lieu  de  Saliez,  le  10  septembre 
i386,  et  son  testament  fut  homologué  au  sénéchal  de 
Carcassonne,  le  i"  mars  1398.  Il  avait  épousé  noble 
Agnès  Dupuy  (  de  Podio  )  ,  des  comtes  Dupuy-Melgueil 
et  Montbrun,  maison  qui  a  donné  le  premier  grand- 
maître  militaire  de  l'ordre  de  Malte.  De  ce  mariage 
viennent  : 

i."  Bermond  d'Alèz,  dont  l'article  viendra; 

2."  Jeand'Alez,  marié  à  noble  Isabeau  de  Glermont; 

3.°  Bernarde  d'Alèz  ; 

4.°  Endie  d'Alèz,  mariée  à  noble  François  de  la  Rivière; 

5."  Flored'Alèz,  marièeà  noble  Raimond  de  la  Valette. 

Bermond  d'Alèz,  damoiseau,  [de  Alesto,  domîcellus), 
en  qualité  d'héritier  de  Bernard  d'Alèz,  chevalier,  son 
père,  reçut,  le  3  février  1899,  de  noble  Endie  d'Alèz,  sa 
sœur  ,  épouse  de  noble  François  de  la  Rivière  ,  quittance 
dotale,  pour  tous  les  droits  qu'elle  avait  à  prétendre  sur 
les  biens  et  successions  dudit  Bernard  d'Alèz,  chevalier, 
son  père.  Ledit  Bermond  céda,  en  1405,  à  noble  Jean 
d'Alèz,  son  frère,  une  pièce  de  terre  et  une  vigne  au 
lieu   de  la  Cahusagarie ,    en  représentation    de  la  moitié 


172  D'ALEZ  D  ANDUSE. 

de  la  portion  légitimaire  dudit  Jean,  sur  l'hérédité  de 
Bernard  d'Alèz,  leurpère,  en  présence  de  nobles  et  puis- 
sants hommes  Amblard  de  Paulin  et  Pierre  de  Mirabel  , 
chevaliers ,  leurs  parents  et  tuteurs  anciens;  il  mourut 
sans  tester.  Il  avait  épousé  noble  Béatrix  de  Roquefeuil. 
De  Ce  mariage  vinrent  : 

i.»  Jean-Bernard  d'Alèz,  dont  l'article  viendra; 

2.°  Bermond  d'Alèz,  marié  à  noble  Toinette  de  Mon- 
taigu. 


^ii 


-;*:  VI.  Jean-Bernard  d'Alèz,  chevalier,  (  de  Alesto,  miles  ) , 
seigneur  de  Castanet  et  de  la  Cahusagarie,  au  diocèse 
d'Albi,  transigea  au  château  de  Castanet,  le  4  avril  1432, 
avec  noble  Bermond  d'Alèz,  son  frère,  sur  la  succession 
de  noble  Bernard  d'Alèz,  leur  père,  en  présence  et  sous 
la  médiation  de  noble  Jean  d'Alèz,  leur  oncle.  Il  testa  au 
château  de  Castanet,  le  5  février  1463.  Il  avait  épousé  ,  le 
4  août  1427,  noble  Sibile  d'Alèz,  sa  cousine,  descendante 
de  noble  Berard  d'Alèz,  chevalier,  fils  d'Amédée,  petit- 
fils  de  Roger  d'Anduse.  De  ce  mariage  vinrent  : 

i.">  Raimond-Charles  d'Alèz,  dont  l'article  viendra  ; 

2.°  Bermond  d'Alèz,  qualifié  de  noble  et  vénérable 

homme.    Il  fut  prêtre,  prieur  de  Saint- Julien,  et 

fit  le  pèlerinage  des  Saints-Lieux; 

3.**  Jean  d'Alèz.  Il  fut  capitaine  de  cinquante  hommes 

d'armes,  et  épousa  noble  Jeanne  de  Montesquiou. 

Son  père  lui  légua,  dans  son   testament  de  1463, 

pour  préciput   et  avantage,  ses  armes  et  son  cheval 

tout  harnaché; 

4.°    Béatrix  d'Alèz,  mariée  à  noble  et  puissant  homme 

Charles  de  Villeneuve; 
5.°  Adelays  d'Alèz,  morte  célibataire. 

VII.  Ràimond-Charles   d'AiÈz,  damoiseau,  delà  Cahu-^ 
sagerie  (   Dalest,  donzel  de  la  Cahusagaria  )  ,  seigneur  de 
Castanet,  acquit,  le   18   novembre  1490,  de  noble  Jacques 
de  Sales,  son  beau-frère,    un  moulin   situé  sur  le   rivage  de 
Cerou,   à  Cordes-d'AIbigeois,  les  terres,   prés  et    peupliers 
contigus  audit  rivage;  plus,  toutes  les  possessions   que  ledit 
noble  Jacques  de   Sales   possédait  et  avait   droit  de  posséder 
aux  Mothesde  Boisse  et  de  Puechcalvel,  pour  prix  et  somme    , 
du  reste   de  la  constitution  dotale  de  noble  Isodore  de  Sales    j 
sa  femme.  Il     servit  jeune,   et    fut  capitaine  de  cinquante    i 


D'ALÈZ   D'ANDUSE.  j«3 

hommes  d'armes.  Le  20  juin  1458^  ledit  Raimond-Charles 
d'Alèz,  damoiseau,  assisté  de  noble  Jean-Bernard  d'Alèz, 
chevalier_,  son  père,  avait  e'pousé  au  château  de  Livers  près 
Cordes  ,  noble  Isidore  de  Sales  [de  Salas)  ^  fille  de  noble 
Eméric  de  Sales  et  de  noble  Delphine  de  Rosset.  De  ce 
mariage  vinrent  : 

i."  Bernard  d'Alèz,  dont  l'article  viendra; 

12."    Raimond-Guillaume ,  capitaine   de    cinquante 
hommes  d'armes^  marié  à  noble  Jeanne  de  Brassac; 
l  3.°  Jean-Bernard j  damoiseau,  marié  à  noble   Elvire 

l  d'Espagne_,  branche  des  comtes  de  Comminges; 

4.°   Raimond-Charles ,  marié  à  noble  Bernarde   de 

Lons; 
5.°  Jean,  marié  à  noble  Cécile  del'Escure. 

VIII.  Bernard  d'Alèz,  damoiseau,  de  la  Cahusagarie 
(Daiest,  donzel  de  la  Cahusagaria),  seigneur  de  Castanet 
et  de  Boisse,  donna  à  bail  à  fief,  le  4  mars  i5i6,  à 
M.  Bories,  prêtre  de  Cordes,  certaines  terres  aux  Mothes 
de  Boisse  et  de  Puechcalvel.  Il  fit  hommage,  le  22  juillet 
i522  ,  du  fief,  rentes  et  justice  de  Castanet  à  très-haut 
et  puissant  seigneur  Jacques  d'Amboise,  chevalier ,  baron 
de  Castelnau  de  Bonafous.  Le  5  septembre  i5oo,  assisté 
de  noble  Raimond-Charles  d'Alèz,  damoiseau,  son  père , 
il  avait  épousé  noble  Elix  de  la  Barthe-Termes ,  fille  de 
noble  Gilbert  de  la  Barthe-Termes,  damoiseau  ,  et  de 
noble  Paule  d'Espagne.  Cette  Elix  de  la  Barthe  était  tante 
de  Paul  de  la  Barthe-Termes,  maréchal  de  France,  en  i562. 

De  ce  mariage  vinrent  : 

i.°  Jean  d'Alèz,  écuyerdu  roi  de  Navarre,  dont  l'ar- 
ticle viendra  ; 

2.»  Bermond  d'Alèz,  marié  à  noble  Elvire  de  Cau- 
mont.  Il  fut  capitaine  de  cinquante  hommesd'armes; 

3.°  Bernard  d'Alèz,  abbé  de  Saint-Sauveur; 

4.°  Raimond  d'Alèz,  marié  à  noble  Eléonore  de 
Durfort; 

5."  Isidore  d'Alèz,  mariée  noble  Pierre  de  Cor- 
neillan  ; 

6.»  Isabeau,  morte  célibataire. 

IX.  Jean  d'Alèz,  écuyer,  seigneur  de  Castanet  et  de 
Boisse,  se  voua  très-jeune  au  parti  des  armes;  s'attacha 
au  roi  de   Navarre,  fut  son  écuyer,  et  guerroya,  toute  sa 


174  D'ALÊZ  D'ANDUSE. 

vie.  Le  26  décembre  i543,  il  e'pousa  noble  Marguerite 
de  Laffont ,  fille  de  noble  Antoine  de  Laffont ,  seigneur 
de  Camalières,  et  de  noble  Eléonore  de  la  Mothe.  Le  5  no- 
vembre 1 379,  il  fit  quittance  totale  à  noble  Benoît  de  Laffont, 
seigneur  de  Camalières^  son  beau-frère,  pour  l'entière  dot 
de  noble  Marguerite  de  Laffont.  Elle  mourut  à  Cordes,  et 
fut  inhumée  dans  la  chapelle  de  Saint-Jacques,  érigée  dans 
le  chœur  de  l'église  paroissiale  dudit  Cordes,  où  est  le  tom- 
beau de  la  famille  d'Alèz ,  qu'elle  tenait  de  la  maison  de 
Sales.  En  i58i,  il  fit  donation,  en  contemplation  de  maria- 
ge ,  à  noble  Elix  ,  sa  fille.  Il  testa  le  20  septembre  i5gi  ,  et 
dans  ce  testament ,  il*  lègue  ,  par  préciput  et  avantage,  à 
noble  Jean-Olivier  d'Alèz,  son  petit-fils  et  filleul,  ses  armes 
et  son  cheval,  pour  en  disposer  lorsqu'il  ira  à  la  guerre.  De 
son  mariage  avec  noble  Marguerite  de  Laffont,  vinrent: 

i.°  Jacques  d'Alèz,  dont  l'article  viendra; 

2."  Raimond-Guillaume,  enseigne  d'une  compagnie 
d'ordonnance,  tué,  en  1628,  à  l'entreprise  que  le 
duc  de  Rohan  fit  sur  la  citadelle  de  Montpellier; 

3."  Elix  d'Alèz,  mariée  à  noble  Gaffier  de  Gramont, 
écuyer; 

4."  Marguerite  d'Alèz,  morte  célibataire; 

5.°  Jeanne  d'Alèz,  mariée  à  noble  Louis  de  Villeneuve. 

X.  Jacques  d'Alèz,  écuyer,  seigneur  de  Castanet  et 
deBoisse,  servit  très-jeune,  comme  son  père;  il  était  homme 
d'armes  du  roi,  et  enseigne  d'une  compagnie  d'ordonnance. 
Plusieurs  lettres  originales  et  des  plus  honorables  du  duc 
de  Joyeuse,  et  du  marquis  d'Ambres,  gouverneur  du  Lan- 
guedoc, sous  les  dates  de  iSgo,  iSgi  ,  1592,  i593  , 
attestent  ses  longs  et  signalés  services.  Il  les  continua  sous 
le  sénéchal  de  Toulouse*,  Jean  de  la  Valette-Cornusson , 
jusqu'en  161 1.  Il  avait  épousé,  le  3o  janvier  iSSy,  noble 
Marguerite  de  Rocques,  fille  de  Jean  de  Rocques,  écuyer, 
docteur  es  droits.  De  ce  mariage  vinrent  : 

I ."  Jean-Olivier,  dont  l'article  viendra; 

2."  Antoine,  qui  a  formé  la  branche  d'Alèz-la-Tour, 
rapportée  ci-après,  dont  Jacques-François- Ignace, 
baron  d'Alèz-la-Tour,  seigneur  de  Ferussac,  est  le 
seul  rejeton  mâle.  M.  Chérin  fils,  lui  a  délivré,  en 
1789,  le  certificat  de  ses  hautes  preuves  faites  au 
cabinet  des  ordres  du  roi.  Il  assista ,  à  Agen ,  à 
l'assemblée  générale  de  la  noblesse,  pour  la  dépu- 


D'ALÈZ  D'ANDUSE.  iy5 

tation  aux  états  généraux.  Il  émigra  en  1 791,  et  a 
servi  constamment  dans  l'armée  de  Condé. 
3.°  André,  qui  a  formé  la  branche  d'Alèz-Boscaut , 
rapportée  ci-après  j  dont  François- Edmond  ,  vi- 
comte d'Alèz-Boscaut  ,  est  aujourd'hui  le  chef.  Il  a 
obtenu  ,  en  1787  ,  de  M.  Edme  Berthier ,  généalo- 
giste par  intérim  des  ordres  du  roi ,'  le  certificat 
de  ses  hautes  preuves  pour  les  honneurs  de  la  cour  ; 
il  était  alors  capitaine  d'infanterie.  Il  assista  ,  à 
Toulouse ,  à  l'assemblée  générale  de  la  noblesse 
pour  la  députation  aux  états  généraux.  Il  a  émigré 
en  1791  ,  a  servi  constamment  dans  l'armée  de 
Condé,  où,  par  sa  bravoure,  il  a  mérité  d'être  promu, 
sur  le  champ  de  bataille ,  au  grade  de  major  ,  et 
d'y  recevoir  ,  de  la  main  du  roi  Louis  XVIII  ,  la 
croix  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis. 

XI.  Jean-Olivier  d'Alèz,  écuyer ,  seigneur  de  Castanet 
et  de  Boisse ,  servit  le  roi ,  comme  ses  pères  ;  il  était  au 
siège  de  Salse  ,  sous  les  ordres  du  maréchal  de  Schomberg , 
ainsi  qu'il  conste  de  l'attestation  de  ce  maréchal  de  France  , 
en  date  du  4  décembre  i636.  Il  servit  également  dans  la 
convocation  du  ban  et  arrière-ban  de  lôSg  ;  ce  qui 
résulte  de  l'ordonnance  à  lui  signifiée  le  17  juin  de  cette 
même  année.  Par  ordre  exprès  du  roi ,  il  fut  requis  dans 
la  convocation  de  la  noblesse,  par  M.  le  marquis  d'Ambres  , 
gouverneur  du  Languedoc  ;  ce  qui  résulte  de  la  lettre 
originale  de  ce  gouverneur,  en  date  du  23  juillet  1642. 
Il  testa,  le  12  septembre  1 342  ,  mourut  au  château  de 
Boisse  ,  et  fut  inhumé  dans  la  chapelle  de  Saint-Jean ,  de 
la  paroisse  de  Bournazel ,  tombeau  de  ses  pères,  qui  le  te- 
naient de  la  maison  de  Sales.  Le  24  septembre  1617  ,  il 
avait  épousé,  au  château  de  Laran,  noble  demoiselle  Gau- 
zide  de  Laran,  fille  de  messire  Antoine  de  Laran  ,  seigneur 
dudit  lieu.  De  ce  mariage  vinrent  : 

1."  Jacques  d'Alèz,  11°  du  nom,  dont  l'article  viendra; 

2.°  Antoine  d'Alèz,  de  Castanet,  guidon  des  mousque- 
taires ,  chevalier  de  Saint-Louis  ,  dont  la  postérité 
est  inconnue; 

3."  Bernard -Guillaume  d'Alèz,  lieutenant-colonel 
du  régiment  de  Vailhac  ,  retiré  avec  le  brevet  de 
colonel  ,chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis. 

XI I .  Jacques  d'Alèz  ,  1 1*  du  nom,  écuyer,   seigneur  de 


iy6  D'ALÈZ  D'ANDUSE.  i 

Gastanet  et  de  Boisse,  servit  le  roi  ,  ainsi  que  ses  aïeux.  Il 
reçut  une  ordonnance  pour  le  service  de  Sa  Majesté  ,  dans 
la  convocation  du  ban  et  arrière-ban  ,  par  Pierre  du  Rieu 
de  Larou ,  lieutenant-général,  commissaire  député  du  roi , 
en  date  du  5  janvier  1645.  11  fut  maintenu  dans  son  an- 
cienne noblesse  par  M.  de  Bezons  ,  intendant  du  Langue- 
doc ,  et  obtint ,  le  28  août  i658  ,  un  jugement ,  en  contra- 
dictoire défense,  de  la  chambre  souveraine  des  francs  fiefs  , 
au  parlement  de  Toulouse,  qui  le  décharge  de  toute  taxe , 
attendu  sa  qualité  de  gentilhomme  de  nom  et  d'armes  ,  jus- 
tifiée sans  dérogeance.  Le  29  juillet  1659,  il  rendit  hom- 
mage au  roi ,  pour  la  terre,  rentes  et  justice  de  Gastanet. 
Le  27  février  1662,  il  fit,  au  château  de  Boisse,  son  testa- 
ment olographe  scellé  du  sceau  de  ses  armes  ,  y  mourut 
et  fut  enterré  dans  la  chapelle  de  Saint-Jean  ,  de  la  pa- 
roisse de  Bournazel,  et  le  tombeau  de  ses  pères  :  il  eut ,  à 
ses  obsèques ,  une  oraison  funèbre,  ainsi  que  le  porte  l'acte 
de  son  inhumation  consigné  dans  les  registres  de  ladite 
église  de  Bournazel.  Le  4  novembre  1649,  il  avait  épousé, 
au  château  de  Saliez,  demoiselle  Germaine  de  Fondvielle 
de  Saliez,  fille  de  notre  Jean  de  Fondvielle ,  seigneur  de 
Saliez  et  d'Orban.  De  ce  mariage  vinrent  : 

i."  Antoine,  dont  l'article  viendra; 

2."  Louis  d'Alèz,  capitaine  d'infanterie,  mort  au  ser- 
vice du  roi ,  se  trouva  aux  sièges  des  places  de 
Figuières  et  de  Baschara ,  et  fut  tué  ,  à  la  prise  de 
Bellegarde,  sous  les  ordres  du  comte  de  Schomberg, 
le  27  juillet  1675; 

3."  Nicolas  d'Alèz,  prêtre,  prieur,  curé  de  Gorrompis; 

4.°  Jacques  d'Alèz  ,  religieux  capucin ,  dit  père  Géles- 
tin; 

5."  Jean  d'Alèz,  religieux  capucin  ,  dit  père  Marcel; 

6.°  Jeanne  d'Alèz ,  mariée  ,  au  château  de  Boisse  ,  à 
M .  de  Gadrès  ,  seigneur  de  Gapdedon ,  près  de 
.  Villefranche,  en  Rouergue  ; 

7.°  Louise  d'Alèz,  morte  célibataire; 

8.°  Glaire  d'Alèz,  morte  religieuse  aux  dames  delà 
Visitation  de  la  ville  d'Alby; 

9.°  Isabeau  d'Alèz,  morte  célibataire. 

XIIL  Antoine  d'Alèz,  écuyer,  seigneur  de  Gastanet  et 
de  Boisse,  en  vertu  des  ordres  du  maréchal  d'Albert , 
s'arma  et  s'équipa  avec  trois  chevaux,  pour  suivre  la 
route  donnée  à  la   noblesse ,  et  servit  auprès  dudit  mare- 


D'ALÊZ  D'ANDUSE.  lyy 

chai  de  France;  ainsi  qu'il  conste  de  l'attestation  à  lui 
donnée,  en  date  du  9  mai  1675  ,  et  du  certificat  du  marquis 
de  Bournazel,  sénéchal  et  gouverneur  du  Rouergue,  du  26 
juin  1674,  contre-signe  Patras.  Le  28  septembre  1728  ,  il 
testa  au  château  de  Lévizac,  situé  aux  plaines  des  fau- 
bourgs du  bout  du  pont  de  la  ville  d'Albi .  Il  y  mourut  ^  et 
son  testament  olographe,  scellé  du  sceau  de  ses  armes,  fut 
ouvert,  le  22  octobre  1728.  11  fut  inhumé  dans  l'église  et 
paroisse  de  Notre-Dame  de  La  Drèche,  dans  la  chapelle  et 
tombeau  des  seigneurs  de  Lévizac,  de  la  maison  de  Nup- 
ces.  Il  avait  épousé,  à  Toulouse,  le  9  juin  1686,  de- 
moiselle Marguerite  de  Nupces ,  fille  de  noble  Albert  de 
Nupces,  seigneur  de  Lévizac.  Elle  testa  au  château  de 
Boisse,  y  mourut  le  24  novembre  1726  ,  et  fut  inhumée 
dans  la  chapelle  de  Saint-Jean  de  Bournazel ,  et  le  tombeau 
des  ancêtres  de  son  mari.  De  son  mariage  avec  Antoine 
d'Alèz ,  vinrent  : 

I ."  Albert ,  dont   l'article  viendra  ; 

2.°  François  d'Alèz-Boisse,  sieur  de  Puechcalvel.  Il 
fut  seigneur  de  Lévizac,  et  baron  de  Marlieu  :  il 
épousa  mademoiselle  de  Lasbordes,  fille  de  M.  de 
Lasbordes  ,  conseiller  au  parlement  de  Toulouse. 
De  ce  mariage  vint  une  fille  unique  ,  N.  d'Alèz  de 
Lévizac,  mariée  à  noble  N.  de  la  Barthe-Thurièz  ; 

3.°  Jean-d'x\lèz-Boisse,  sieur  de  la  Barthe,  capitaine 
d'infanterie,  dont  la  postérité   est  inconnue; 

4.°  Exupere  d'Alèz-Boisse ,  sieur  de  la  Calmette,  gen- 
darme de  la  garde  du  roi,  mort  célibataire; 

5."  Valentin  d'Alèz-Boisse,  prêtre  et  prieur  de  Nohié, 
au  diocèse  de  Toulouse; 

6.°  Germaine  d'Alèz-Boisse  : 

7.°  Louise  d'Alèz-Boisse ,  religieuse  au  couvent  de 
Furagues,  de  la  ville  d'Albi  ; 

8."   Marie  d  Alèz-Boisse,  morte  célibataire. 

XIV.  Albert  d'Alèz  ,  écuyer,  seigneur  de  Boisse,  sous- 
lieutenant  d'infanterie  dans  le  régiment  de  Périgord , 
quitta  jeune  le  service.  Il  épousa,  le  10  février  1730, 
demoiselle  Huguette  de  Gaillard,  des  seigneurs  de  Benque, 
fille  de  messire  Louis  de  Gaillard,  conseiller  du  roi,  lieu- 
tenant principal  de  la  ville  et  viguerie  de  Najac,  et  de 
demoiselle  Jeanne  de  Lautrec-Toulouse.  Le  20  juin  1742, 
il  donna  à  bail  à  fief ,  à  Antoine  Arnal,  plusieurs  pièces  de 
3.  12 


iy8  D'ALÈZ   D'ANDUSE. 

terre,  situées  dans  la  directe  et  seigneurie  de  Boisse.  Il  fit, 
le  12  juin  1736,  son  testament  olograplie  scellé  du  sceaa 
de  ses  armes,  au  château  de  Boisse,  y  mourut,  et  fut  in- 
humé dans  le  tombeau  de  ses  pères,  dans  la  chapelle  de 
Saint-Jean  de  Bournazel.  De  son  mariage  avec  demoiselle 
Huguette  de  Gaillard ,  vinrent  : 

i.°  Jean-Hugues,  dont  l'article  viendra  ; 

2.°  Jean- Albert  d'Alèz-Boisse  ,  qui  servit  dix  ans  dans 
le  corps  de  la  gendarmerie  de  France,  puis  quitta 
le  service  du  roi  pour  embrasser  l'état  ecclésiasti- 
que, fut  prêtre,  et  est  mort  àMonestiez,  nommé 
chanoine   de  Varens  ; 

3.°  Catherine  d'Alèz-Boisse,  mariée  à  noble  N.  de 
Reynes,  officier  d'infanterie,  morts  l'un  et  l'autre, 
laissant  de  ce  mariage  plusieurs  enfants  mâles  ; 

4.°  N.  d'Alèz-Boisse,  morte  religieuse  au  couvent  des 
dames   religieuses    hospitalières  de  la  ville  d'Albi; 

5.°  Marie  d'Alèz-Boisse,  mariée  à  M.  Serin  deServiez, 
et   qui  vit  encore   dans  son  habitation  de  Serviez. 

XV.  Jean-Hugues  d'ALÈz ,  chevalier,  seigneur  de 
Boisse,  fit  échange  de  fiefs,  le  4  mai  1759,  avec  mes- 
sire  Jacques-Philippe-Joseph  de  Roquefeuil,  chevalier, 
seigneur  de  Cahuzac  et  Livers.  Le  27  décembre  1756,  il 
avait  épousé  Marceline- Antoinette,  [Aliàs] ,  Antoinette- 
Marcelle  de  Gauthier  de  Boisset,  des  comtes  de  Ceissan  et 
barons  de  Ville-Nouvette,  fille  de  noble  Jean  de  Gautier 
de  Boisset,  ancien  colonel  du  régiment  de  Périgord ,  et  de 
dame  Antoinette  de  Loubens  de  Verdalle,  fille  du  marquis 
de  Verdalle-de-Loubens ,  baron  dudit  lieu,  fils  de  Jacques 
de  Loubens,  marquis  de  Verdalle,  chevalier  des  ordres 
du  roi,  et  de  dame  Louise  d'Arpajon ,  fille  du  duc  d'Ar- 
pajon ,  dont  la  maison  s'est  éteinte  et  a  fondu  dans  celle  de 
Noailles-Mouchi,  par  la  dernière  maréchale  duchesse  de 
Mouchi,  héritière  du  nom  et  des  biens  d'Arpajon ,  mère 
de  M.  le  prince  de  Poix,  capitaine  des  gardes  du  roi ,  et 
de  madame  la  duchesse  de  Duras,  douairière.  Ladite 
Antoinette-Marcelle  de  Gautier  de  Boisset,  épouse  de 
messire  Jean- Hugues  d'Alèz,  chevalier,  testa  à  Cor- 
des, y  mourut,  et  fut  inhumée  dans  l'église  de  Saint- 
Michel,  et  chapelle  de  Saint-Jacques,  tombeau  des  ancêtres 
de  son  mari.  Jean-Hugues  d'Alèz,  épousa,  en  secondes 
noces,.  N.  de   Rossignol;  de  ce  mariage  sont  venues  deux 


D'ALÊZ  D'ANDUSE.  lyç) 

filles  qui  vivent  à  Cordes.  Il  assista,  en  178g,  à  l'assem- 
blée générale  de  la  noblesse  de  la  province  du  Languedoc, 
convoquée  à  Toulouse  pour  la  deputation  aux  états  géné- 
raux. De  son  mariage  avec  demoiselle  Antoinette-Marcelle 
de  Gautier  de  Boisset  vinrent  : 

i.°  Jean-Joseph-Henri-Augustin  d'Alèz,  dont  l'article 
viendra; 

2.°  Jean-Honoré  d'Alèz,  dont  les  preuves  pour  le 
service,  et  postérieurement,  les  hautes  preuves  pour 
les  honneurs  de  la  cour,  ont  été  faites  au  cabinet 
des  ordres  du  roi,  dont  il  a  obtenu,  le  3o  mars 
1787,  le  certificat  de  M.  Edme  Berthier,  généa- 
logiste par  intérim  ,  des  ordres  de  sa  majesté; 

3."  Rose-Antoinette-Pascale  d'Alèz  mariée  à  M.  Ger- 
vais  de  Gazelles  ,  vivant  avec  son  mari  dans  son  ha- 
bitation de  Gazelles  ; 

4.°  Henriette- Elisabeth-Françoise  d'Alèz,  morte  reli- 
gieuse bénédictine  au  couvent  de  Ste. -Glaire  des 
Ormeaux,  de  la  ville  de  Gastres  ; 

5.°  Marie-Glaire  d'Alèz,  dont  les  preuves  ont  été 
faites,  le  i5  décembre  1788  ,  pour  être  reçue  cha- 
noinesse  comtesse  de  Saint-Martin  de  Sales,  en 
Beaujolais  ,  par  M  Edme-Joseph  Berthier  ,  généa- 
logiste de  ce  chapitre  noble  :  elle  a  épousé  M  Dou- 
ziech  de  Graulhet  ,  vivant  à  Graulhet  avec  son 
mari. 

XVI.  Jean-Joseph-Henri- Augustin  d'ALÈz-d'Anduse, 
fils  de  messire  Jean-Hugues  d'Alèz,  chevalier,  seigneur 
de  Boisse,  licencié  en  théologie  de  la  faculté  de  Paris ,  et 
en  droit  civil  et  canonique,  fut  ordonné  prêtre  le  21  mai 
1785,  par  monseigneur  François  de  Bernis,  archevêque  de 
Damas ,  coadjuteur  d'Albi  ;  nommé  vicaire-général  du  diocèse 
de  Bayeux,  par  monseigneur  Joseph-Dominique  de  Gheylus, 
reçu  le  premier  décembre  1788,  par  preuves  littérales  et 
testimoniales ,  au  chapitre  noble  et  royal  des  comtes  de 
Saint-Pierre  et  de  Saint-Chef  de  Vienne,  en  Dauphiné; 
l'enquête  et  le  verbal  desdites  preuves,  en  date  du  10  sep- 
tembre 1788.  lia  protesté  à  Bayeux,  contre  la  constitution 
dite  civile  du  clergé,  et  le  serment  exigé  des  ecclésias- 
tiques, {Galette  de  Paris,  9  mars  1791  ;)  a  donné  sa  croix 
chapitrale  pour  être  inscrit  sur  la  liste  sainte,  pour  le 
rachat  des   domaines   des  Bourbons  ;  s'est  offert  en  otage 


l8o  HONORATI. 

pour  Louis  XVI,  {Ga:{ette  de  Paris,  23  août  1791  ;)  a  été 
nommé  le  24  du  même  mois,  par  monseigneur  de  Bernis, 
vicaire-général  et  administrateur  du  diocèse  d'Albi;  fonctions 
qu'il  y  a  exercées,  jusqu'à  sa  déportation  en  Espagne,  du  1 1 
décembre  1792.  Il  a  resté  douze  ans  en  Espagne;  et  de- 
puis sa  rentrée  en  France,  il  est  aumônier  de  l'institution 
de  Sainte-Périne  de  Chaillot,  asile  consacré  à  la  vieillesse 
et  au  malheur.  Le  8  juillet  1814,  il  a  eu  l'honneur  d'être 
présenté  au  roi,  comme  membre  de  la  députation  de  la 
ville  d'Albi,  et  le  21  août,  comme  membre  delà  dépu- 
tation des  otages  de  Louis  XVI  et  de  sa  famille. 

Armes:  «  Ecartelé  ;  au  i  et  4,  d'or  à  deux  demi-vols  de 
»  gueules,  au  chef  d'azur  chargé  d'un  soleil  d'or,  à  la 
»  bordure  de  gueules,  chargée  de  sept  besants  d'or, 
»  "posés  en  orle,  qui  est  d'Alèz  ;  et  au  2  et  3,  de  gueules  à 
»  trois  étoiles  d'or,  qui  est  d'Anduse.   » 


HONORATI.  Maison  originaire  de  Florence,  dont 
plusieurs  branches  établies  en  France  et  en  Italie,  et  une 
à  Avignon  depuis  longtemps. 

En  voici  la  descendance,  d'après  une  généalogie  dressée 
sur  titres  originaux,  communiqués  à  M.  l'abbé  de  Ge- 
vigney,  généalogiste  de  leurs  altesses  royales  Monsieur  et 
monseigneur  le  comte  d'Artois,  le  14  octobre  1775.  Un 
recueil  d'extraits  fait  par  mains  de  notaire,  légalisé  par 
les  juges  de  Florence;  une  sentence  du  grand  duc  de  Tos- 
cane, qui  reconnaît  la  filiation  suivie  de  cette  maison  et 
les  charges, qu'elle  a  possédées  dans  la  république  de  Flo- 
rence; et  les  testaments,  contrats  de  mariage,  hom- 
mages, etc.,  etc. 

I.  Le  premier  de  ce  nom  que  l'on  connaisse  est  Gio- 
vanni di  Gianiculo  Honorati,  seigneur  de  Calenzano, 
qui  vivait  en  1 100.  Il  eut  pour  enfants  Carduccio  qui  suit , 
et  Ugolino. 

IL  Carduccio  di  Calenzano  Honorati  est  mentionné 
dans  un  acte  passé,  en  1177,  devant  Jean,  notaire  et 
juge  Florentin  ;  Carducius  olim  filius  Gianiculi  di  Ca- 
lenzano, et  cet  acte  se  conserve  dans  les  archives  de 
Florence  et  dans  le  bulletin  de  l'an  i23i.  De  lui  vint: 

III.  Bindo  Honorati,    P'  du  nom,    ce  qui    est   prouvé 


HONORATI.  jgj 

par  les  registres  de  Serbonàgienta  Brunetti,  conservés 
dans  les  archives  de  l'archevêché  de  Florence,  et  dans 
le  bulletin  de  Tan  1 23 1 .  De  lui  vint  : 

IV.  Nigi  HoNORATi  I"  du  nom;  ce  qui  se  voit  dans  les 
même  registres  ci-dessus  rapportés,  où  il  est  nommé  ser 
Dionigi.  Il  laissa  : 

V.  Bindo  Honorati,  IP  du  nom,  dont  les  auteurs 
avaient  habité  le  bourg  de  Campo-Corbolino,  joignant 
les  maisons  de  Galli,  sur  la  paroisse  de  Sainte-Marie- 
Majeure  de  Florence,  et  dans  le  quartier  Saint-Jean,  comme 
il  est  prouvé  dans  les  archives  des  chanoines  de  la  mé- 
tropole, au  registre  d'Ingiberto  de  l'an  1174.  Du  quartier 
Saint-Jean,  Bindo,  Honorati,  et  tous  ceux  de  son  nom 
passèrent  sous  l'enseigne  du  gonfalon  du  Bœuf,  dans  le 
quartier  Sainte-Croix  ;  ils  étaient  des  anciens  nobles,  qui 
aimaient  mieux  être  privés  des  honneurs  et  des  emplois 
de  la  république,  que  de  se  faire  inscrire  dans  l'art  des 
juges  et  notaires,  qui  était  le  premier  des  douze  arts 
majeurs. 

Vï.  Nigi  Honorati,  IP  du  nom  f  Dionigi),  dit  ser 
Conni,  fils  de  Bindo  II,  fut  banni  de  Florence  en  i3ii, 
pour  avoir,  en  qualité  de  gibelin,  pris  parti  pour  l'em- 
pereur, contre  la  république,  ce  qui  était  une  raison  de 
plus  pour  l'exclure  des  charges  :  mais  il  fut  le  premier  de 
sa  famille  qui  se  fit  inscrire  dans  le  rôle  des  arts.  Dans 
un  acte  public  de  1 3 1 5,  conservé  aux  archives  de  la 
chambre  fiscale  de  Florence ,  on  le  trouve  souscrit  d'une 
manière  qui  prouve  sa  double  qualité  de  juge  notaire  et 
de  gibelin.  En  voici  les  propres  termes  :  Ego  Dionisiiis 
Bindi  di  Calen\ano,  imperiali  authoritate  judex,  et  no- 
tarius,  prœdictis  omnibus  înterfui  et  ea  togatus  scripsi 
et  publicavi.  Il  fut,  en  i336,  fait  chancelier  de  la  répu- 
blique. C'est  ce  qui  paraît  par  le  douzième  protocole  qui 
se  conserve  en  original  dans  les  archives  publiques  de 
réformation  de  la  ville  de  Florence,  p.  94.  Nigi  Honorati  11° 
eut  pour  enfants  : 

i.°  Bindo,  qui  suit; 

2.°et  3."*LionardoetGiovani,dont  nous  allons  parler  : 
Lionardo  ou  Lconardo,  fut  désigné  pour  prieur  de 

Ila  république.  C'est- ce  qu'on  voit  dans  les  registres 
originaux  des  archives  publiques,  fol.  1 56;  Giovani 


j82  HONORATl. 

dans  les  affaires,  tout  gibelin  qu'il  était,  fut  en- 
voyé en  ambassade  à  Vérone,  à  Lucquesetà  Pise, 
comme  il  est  prouvé  par  le  grand  registre  des  let- 
tres et  ambassades  (coté  A),  depuis  l'an  134.3 
jusqu'en  i345;  il  fut  aussi  chancelier  en  1341,  et 
gonfalonnier  de  justice;  c'est  ce  qu'on  voit  dans 
le  Priorista,  fol.  81,  et  le  livre  XXVIII  des  cha- 
pitres, fig.  9. 

VII.  Bindo  Honorati,  III°  du  nom,  fut  fait  général  des 
arbalestiers,  ambassadeur  et  prieur  de  la  république.  Dans 
un  livre  des  dépenses  de  la  ville  de  l'an  1348,  on  lit 
ces  mots  :  Ser  Bindo,  ser  Nigi,  notario  Fiorentino  civi 
honorabili,  Fiorentino,  ambasciatori,  electo,  etc.  Dans 
le  livre  des  Réformatians,  on  voit  qu'il  fut  choisi  pour 
être  prieur,  en  i38i  et  1 391;  il  fut  aussi  gonfalonnier  de 
justice.  Bindo,  III*  du  nom,  et  ses  deux  frères,  toujours 
appelés  di  Calen\ano,  étaient  réputés  de  la  première  no- 
blesse, comme  on  le  voit  dans  le  livre  intitulé  :  Entrata 
di  Caméra,  tome  II,  fol.  192,  et  dans  le  livre  des 
Lettres  et  Instructions  des  ambassadeurs  de  l'an  1343. 
Dans  les  fragments  de  Pierre-Antoine  de  Lansizo,  on  trouve 
ser  Bindo-Lionardo,  di  ser  Nigi,  di  Bindo,  di  Calenzano, 
vendre  des  biens  situés  à  Calenzano  en  i358  :  et  l'on 
trouve  ser  Bindo,  di  ser  Nigi,  gonfalon  dans  le  quartier 
Saint-Jean,  et  son  fils  Nigi,  di  Bindo,  di  Funigi,  di  Ca- 
lenzano, gonfalonnier.  Ceci  est  tiré  du  livre  intitulé  :  En- 
trata di  Caméra,  tome  III,  foLZ^.  Peu  de  temps  après, 
ces  trois  frères  quittèrent  le  surnom  de  Calenzano,  qu'ils 
avaient  porté  jusqu'en  1400.  Bindo  IIP  eut  pour  fils  : 

VIII.  Nigi  Honorati,  IIP  du  nom,  choisi,  en  141 1, 
pour  être  grand  prieur;  il  avait  été  gonfalonnier.  Cela  est 
prouvé  parle  registre  des  prieurs;  fol.  29,  et  par  celui  des 
revenus  de  la  chambre,  tom.  III.  fol.  39.  Il  eut  trois 
garçons,  savoir  : 

I ."  Bartholomeo  ,  dont  on  va  parler  ; 

2."  Bindo,  qui  fait  le  neuvième  degré  rapporté  ci- 
après  ; 

3."  Giuliano,  mis  sur  les  rangs  pour  être  prieur,en 
1433,  qui  fut  pannonier  en  1432,  1446.  Les 
noms  des  citoyens  qui  possédaient  ces  emplois 
étaient  mis  dans  les  boîtes  pour  être  élus  prieurs  et 
gonfalonniers  de  justice.   C'est  ce  qu'on  lit  dans  le 


HONORATI.  l83 

livre  des  lois  et  statuts,  page  Syg.  Nous  parlerons 
encore  de  ce  Giuliano,  ou  Julien  Honorati,  après 
Barthelemi  I",   son  frère  aîné. 

De  Bartholomeo,  frère  de  Bindo  IV  et  de  Julien,  descen- 
dait la  branche  d'Honorati  de  Lyon,  divisée  en  deux 
rameaux;  savoir,  Honorati  du  Crozet,  qui  a  fini  dans 
madame  Honorati  du  Crozet,  morte  à  Boën  en  Forez 
en  1775,  et  Honorati,  seigneur  de  Bresenaut  dans  la 
Bresse.  Voici  la  descendance  de  ce  Barthelemi,  fils  de 
Nigi  III,  et  frère  de  JuHen  et  de  Bindo  IV.  Barthelemi  P"^ 
tut  père  d'Honorati  l".  Celui-ci  eut  pour  fils  : 

Barthelemi  II  fut  père  d'Honorati  II;  Honorati  II  eut 
pour  tils  Barthelemi  III,  établi  à  Lyon,  en  i575,  lequel 
eut  pour  enfants,  François,  Antoine  et  Barthelemi  IV, 
qui  fut  père  de  Barthelemi  V,  conseiller  au  présidial  de 
Lyon. 

Barthelemi  P'  se  trouve  avec  ses  frères  Bindo  IV,  et 
Julien,  à  la  décime  de  1427  mentionné  dans  le  livre  in- 
titulé :  Catasto,  fol.  890,  où  l'on  voit  que  Bastiano  Ho- 
norati, Francesco,  Bindi  et  Salvaggio  étaient  encore  hls 
de  Barthelemi   P^ 

Salvaggio  Honorati  fut  père  de  Jean-Louis  et  de  Jean- 
Dominique,  qui  eurent  pour  mère  Terenita  Mastellini, 
noble  florentine.  Jean-Louis  se  retira  dans  le  royaume  de 
Naples,  et  Jean-Dominique  en  Portugal.  Ils  sont  nommés 
dans  le  livre  des  décimes  et  dans  les   registres   de   baptême. 

De  Julien  Honorati,  frère  de  Barthelemi  descend 
la  branche  établie  à  Jesi,  dans  la  Marche-d'Ancône,  qui 
subsiste  dans  la  personne  du  marquis  Honorati,  et  dans 
celle  de  Barnardino  Honorati  son  frère,  archevêque  de 
Sida,  nonce  du  pape  à  Florence  et  à  Venise,  cardinal 
en  1777.  Cette  branche  a  d'anciennes  liaisons  avec  celle 
d'Avignon. 

IX. Bindo  Honorati,  IV"  du  nom,  second  fils  de 
Nigi  III,  fut  élu  pannonier  en  1474,  et  eut  pour  fils  Jean 
Baptiste  Honorati  qui  suit,  et  qui  a  formé  la  branche 
d'Avignon.  Outre  ces  branches,  il  en  reste  une  à  Flo- 
rence; c'est  celle  du  sénateur  Ginori,  dont  les  ancêtres 
portaient  le  nom  de  Calenzano,  et  les  armes  de  la  fa'mille. 
Celle  de  Ginori  a  pris  trois  étoiles,  et  les  Honorati 
d'Avignon  portent  une  voile  en  mémoire  de  leur  trans- 
migration. 


184  HONORATl. 

Branche  établie  à  Avignon. 

X.  Jean-Baptiste  Honorati  fils  de  Bindo  VI,  force 
de  s'expatrier,  vint  s'établir  à  Avignon,  prit  le  parti  de  la 
robe,  et  eut  pour  fils  : 

XI.  Bernardin  Honorati,  docteur  en  droit,  qui  épousa 
à  Avignon,  demoiselle  Antonia  Bermond,  de  laquelle  il 
eut  Pierre,  qui  suit,  et  deux  autres  garçons  ;  fit  son  testa- 
ment le  i3  août  1564,  dans  lequel  il  est  qualifié  de  noble 
et  égrège  personne.  Un  de  ses  neveux  fut  capitaine  des 
portes  du  palais  d'Avignon,  charge  qu'on  ne  pouvait  pos- 
séder qu'en  prouvant  sa  noblesse  ;  il  la  vendit  le  23  octobre 
1601,  et  mourut  sans  enfants. 

XII.  Pierre  d' Honorati,  un  des  héritiers  de  Bernardin 
d'Honorati,  fut  secrétaire  général  du  saint-office  de  la  léga- 
tion d'Avignon,  et  eut  de  dame  Madeleine  de  Benoît,  son 
épouse  ; 

XIII.  François  d'Honorati.  Ce  seigneur  de  la  Garde- 
"Parëol  et  de  Jonquerette,  seigneurie  qu'il  acquit  le  4  oc- 
tobre 1628,  dont  il  rendit  hommage  au  pape,  de  qui  elle 
relevait,  entre  les  mains  du  recteur  de  Carpentras.  Il  était 
alors  juge  de  la  cour  de  Saint-Pierre  d'Avignon,  et  fut 
élu  primicier  de  l'université  en  1661.  Il  avait  épousé,  le 
4-octobre  i63i,  demoiselle  Louise  de  Pezet;  et  mourut 
le  12  novembre  1667.  Son  épouse  fit  son  testament  en 
1668,  dans  lequel  elle  donne  à  feu  son  mari  la  qualité  de 
comte  palatin.  Les  enfants  sortis  de  ce  mariage  furent 
entre  autres  : 

i.°  Jean-François,  qui  suit; 

2.'*  Pierre,  qui  embrassa  l'état  ecclésiastique.  Il  fut 
protonotaire  apostolique,  fonda  un  bénéfice  à  la 
nomination  de  sa  famille  dans  l'église  des  Grands- 
Carmes,  oii  est  la  chapelle  et  le  tombeau  des  sei- 
gneurs Honorati  de  Jonquerette, 

XIV.  Jean-François  d'Honorati,  seigneur  de  Jonque- 
rette, auditeur  de  Rotte  en  1672,  charge  à  laquelle  il 
succéda  à  Georges-Dominique  de  Laurens,  seigneur  de 
l'Olive  et  Brantes,  fut  en  1688  et  i6g8  primicier  de  l'uni- 
versité. Il  épousa  Elisabeth  de  Dalmas,  fille  de  noble  Louis 
de  Dalmas  et  d'Anne  de  Folard,  et  prend  dans  son  contrat 
du  i5   février    1661,   la  qualité  de  noble  et  illustre  per- 


HONORATI.  l85 

sonnCj.  marquis  de  Jonquerette.  Il  rendit  hommage,  le  25 
juillet  1 66  ij  de  la  terre  de  Jonquerette,  fit  son  testament 
et  mourut  en  1710,  laissant  entre  autres  enfants: 

XV.  François  Honorati,  seigneur  de  Jonquerette,  qui 
servit  dans  le  régiment  de  la  Marine  et  fit  plusieurs  cam- 
pagnes. Il  e'pousa,  par  contrat  du  2 1  novembre  1 690 , 
Marie-Madeleine  Dorcet  de  Plaisian,  fille  de  Jean-Joseph 
Dorcet,  chevalier,  seigneur  de  Plaisian  et  de  Guilbert  , 
président  au  bureau  des  finances  delà  généralité  de  Pro- 
vence, et  de  dame  Hélène  d'Autric  de  Vintimille  de  Beau- 
mettes.  Il  fut  pourvu  de  la  charge  de  viguier  d'Avignon  en 
1707,  par  bulle  du  pape  Clément  XI;  rendit  hommage  le 
18  février  17 10,  pour  sa  terre  de  Jonquerette  ;  fut  élu 
premier  consul  d'Avignon  en  1729;  fit  son  testament  en 
173 1,  et  laissa  : 

i."  Jean-François,  qui  suit; 

2.°  Joseph  dit  le  chevalier  de  Jonquerette,  qui  se 
trouva  en  qualité  de  lieutenant  dans  le  régiment  de 
Sourches,  aux  sièges  de  Landau  et  de  Fribourg  en 
171 3;  passa  ensuite  dans  le  régiment  de  Saint-Si- 
mon, infanterie,  où  il  fut  capitaine,  et  où  il  servit 
jusqu'à  sa  mort; 

3 .°  François-Henri,  prévôt  de  la  métropole  d'Avignon, 
par  bulle  du  pape  Clément  XIII. 

XVI.  Jean-François  d'Honorati,  IP  du  nom,  seigneur 
de  Jonquerette,  capitaine  au  régiment  de  Meuse,  épousa,  le 
3  août  1726,  demoiselle  Aymare- Thérèse -Henriette  de 
Laurent  de  Brue,  fille  de  messire  Pierre-Joseph  de  Lau- 
rent président  à  mortier  au  parlement  de  Provence,  et 
de  dame  Gabriel  de  la  Rocque.  Il  fut  premier  consul 
d'Avignon  en  1729,  et  eut  pour  fils  unique: 

XVII.  François-Marie-Xavier  d'Honorati,  seigneur  de 
Jonquerette,  marié,  par  contrat  du  i5  avril  1761,  avec 
demoiselle  Marie  de  Raousset;  il  a  testé  et  est  mort  en 
1766,  laissant  une  fille  et  un  fils  qui  suit  : 

XVIII.  Pierre -François -Ignace -Victor  d'Honorati,  qui 
fut  page  de  S.  A.  royale  madame  comtesse  d'Artois  en  1766, 
entra  en  1780  dans  le  régiment  des  gardes  françaises,  où 
il  resta  jusqu'à  la  défection  de  ce  corps.  Il  suivit  le  parti  du 
roi  Louis  XVI;  rejoignit  les  princes  français  à  Coblentz  en 
1791,  fit  la  campagne  de  1792,  dans  son  ancien  régiment 
sous  le  nom  des  hommes  d'armes  à  pied,  y  fut  lieutenant 


l86  ALFONSE. 

avec  rang  de  lieutenant-colonel.  En  1794,  il  passa  en  An- 
gleterre et  fut  fait  capitaine  dans  un  régiment  anglais.  En 
1796  ,  Monsieur  ,  comte  d'Artois,  lui  accorda,  de  la  part 
du  roi,  la  croix  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- Louis. 
En  iSo3,  rentré  en  France,  il  se  maria  avec  demoiselle 
Henriette-Adèle  de  Perrin  de  Ver,  fille  de  messire  Bruno- 
Jacques-Etienne  de  Perrin  de  Ver,  de  ia  ville  d'Arles,  et 
de  dame  Joséphine  de  Vento;  il  y  a  de  ce  mariage  en 
18 14,  une  tille  et  un  fils,  qui  suit  : 

XIX.  Joseph-Théodore-Ernest  d'Honorati,  né  le  7  oc- 
tobre 1806. 

Armes  :  «  D'azur  à  la  bande  d'or  remplie  de  gueules, 
»  supports:  deux  licornes.  Cri,  libertas.  La  branche  d'Avi- 
»  gnon  porte  écartelé,  au  i  et  4,  comme  ci-dessus;  au  2 
»  et  3  chargé  d'une  voile  de  vaisseau  d'argent,  ce  qui 
»  marque  son  émigration  de  Florence,  comme  on  a  dit 
»  plus  haut.  » 


ALFONSE,  en  Languedoc.  Les  lettres-patentes  accor- 
dées en  mars  1540,  par  François  I",  à  Jean  Alfonse, 
natif  d'Avignon,  sont  très-honorables.  M.  de  Bezons,  in- 
tendant de  Languedoc,  les  cite  dans  son  jugement  de  no- 
blesse, rendu  à  Montpellier  le  19  décembre  1668,  en  fa- 
veur de  Raymond  d'Alfonse,  seigneur  et  baron  de 
Montroux-Glairac,  et  de  son  frère  Louis  d'Alfonse.  La 
branche  de  Raymond  est  éteinte;  celle  de  son  frère  Louis, 
prise  au  IV  degré  existe;  c'est  celle  que  je  vais  men- 
tionner. 

IV.  Louis  Alfonse,  marié  le  7  juin  i656,  avec  de- 
moiselle Jeanne  de  Latière,  eut  de  ce  mariage  : 

1°.  Joseph,  qui  n'a  pas  eu  d'enfants  mâles; 

2.°  Jean,  qui  suit; 

3."  Pierre,  mort  en  1709,  sans  alliance. 

V.  Jean  Alfonse,  à  la  mort  de  son  frère  aine,  fut 
investi  du  Majorât  fondé  à  Rome  à  la  fin  du  seizième 
siècle,  par  Pierre  Alfonse  en  faveur  de  l'aîné  de  la  fa- 
mille Alfonse,  à  perpétuité.  Il  testa  en  1737.  Il  avait 
épousé,  en  1708,  à  Beziers,  demoiselle  Rose  de  Pradines. 
De  ce  mariage  vinrent  : 


ALFONSE.  187 

i."  Jean-BaptistCj  marié  à  Bordeaux  avec  demoi- 
selle Marguerite  d'Alfonse,  fut  conseiller  au  par- 
lement de  Bordeaux.  Il  n'a  pas  eu  d'enfants  mâles; 

2."  Louis,  archidiacre  à  Avignon,  mort  en   1774; 

3.°  Joseph-Louis,  qui  suit; 

4.°  Marguerite- Paule,  qui  épousa  noble  Henri- Louis 
de  Jacomel  ; 

5."  Marie- Rose,  qui  épousa  noble  N....  de   Rochier. 

VI.  Joseph-Louis  Alfonse,  né  en  171 5,  servit  dans  le 
régiment  de  la  couronne,  fut  capitaine  dans  Lamorlière. 
Un  boulet  de  canon  lui  cassa  la  jambe  gauche  en  1746; 
il  fut  nommé  chevalier  de  Saint- Louis ,  le  2  juillet  même 
année;  ensuite  major  de  Sedan,  d'où  il  passa  à  la  majorité 
du  fort  de  Brescou,  près  d'Agde;  il  était  major  de  Cette,  où 
il  mourut  en  1785. 

Son  testament  olographe  est  du  18  février  1783.  Il 
avait  épousé ,  le  g  octobre  1 747 ,  demoiselle  Marie-Anne 
de  Sarret.  De  ce  mariage  vinrent  : 

i.°  Jean-Baptiste-Joseph, qui  suit; 

2."  Jean-Louis-Hyacinthe,  né  en  1762,  mort  capitaine 
'  d'artillerie  en  1794; 

3."  Paule- Rose-Marguerite  Pascale,  mariée,  en  lyyB, 
à  noble  François-Benoît  Peirolles  de  Lunés,  ca- 
pitaine d'infanterie. 

VIL  Jean-Baptiste-Joseph  Alfonse,  élevé  à  l'école  mili- 
taire, d'où  il  entra  sous-lieutenant  au  régiment  de  Boulon- 
nais; chevalier  de  Saint-Lazare,  né  en  1749,  est  mort  en 
1798.  Il  s'était  retiré  lieutenant  au  régiment  de  Boulonnais,^ 
deux  ans  après  son  mariage,  et  fut  fait  capitaine  des  ca- 
nonniers  gardes-côtes.  Il  épousa,  le  8  mai  1775,  demoi- 
selle Marthe-Françoise  de  Sarret,  sa  cousine  germaine. 
De  ce  mariage  naquirent  r 

i.''Henri-Jean-Baptiste-Joseph,néle28  septembre  1778; 
2.»  Louis-Hyacinthe-Henri,  né  le  17  août  1789.  Son 

père  demanda  et  obtint  pour  lui,  le  3   avril    1792, 

un  bref  de  minorité    pour  le  faire  recevoir  dans 

l'ordre  de  Malte  chevalier  de  justice. 
3."   Louise-Guillelmine,  née  le  4  mars   1777,  qui  a 

épousé,  16  20  février  i8o5,  son  oncle,  noble  Joseph- 


l88  SARRET   DE  COUSSERGUES. 

Louis-Henri  Sarret  de    Coussergues,    après  avoir 
obtenu  toutes  les  dispenses  nécessaires; 

4.°  Pascale-Paule-Marguerite-Pauline,    née  en   1784, 
morte  en  1786. 

Armes  :    «     D'azur  ,    à  deux  lions  d'or ,  affrontés ,   et 
»  soutenant  une  fleur  de  lys  de  même.  » 


SARRET  DE  COUSSERGUES  (autrefois  de  Fabregues, 
jusques  en  1729,  époque  de  la  vente  de  cette  terre  par  Jean- 
Henri  de  Sarretj  marquis  de  Fabregues).  L'ancienneté  de 
cette  famille,  originaire  du  Languedoc,  est  prouvée  par  le 
jugement  de  noblesse  rendu  par  M.  de  Bezons  ,  intendant 
de  cette  province,  le  3  décembre  1668,  pour  huit  géné- 
rations qui  remontent  à  l'an  i35i.  Sept  des  huit  branches 
relatées  dans  ce  jugement  sont  éteintes. 

On  va  faire  connaître  la  filiation  de  la  seule  branche 
existante  prise  au  VHP  degré  et  qui  descend  de: 

VI IL  Jean-Jacques  de  Sarret,  capitaine  de  cavalerie 
dans  Royal,  en  janvier  1 644,  fit  son  testament  le  1 1  sep- 
tembre 1676,  et  mourut  le  18  décembre  i685,  dans  sa 
soixante-quatrième  année.  On  voit  par  son  jugement  de 
noblesse  de  1668,  qu'il  avait  épousé,  le  3o  mars  i665, 
Catherine  de  Trinquère. 
De  ce  mariage  vinrent  : 

i."  Jean-Henri,  dont  l'article  suit; 
2.°  François-Jacques,  né  le  7  novembre  1669,  nommé 
page  du  grand-maître  de  Malte,  le  25    mai  1681. 
Le  procès-verbal  de  ces  preuves  est  du  6  janvier 
1 684.  Il  servit  dans  le  régiment  de  Languedoc,  dra- 
gons, et  fut  tué  en  1691,  pendant  le  blocus  de  Casai 
en  Piémont; 
3.°  François-Gabriel,   né  le  2  juillet  1676,  capitaine 
de  dragons  ;   mort  à  Fabregues,  le    14  novembre 
1724,  après  avoir  testé; 
4.°  Françoise,  née  le  2   avril  1671,  mariée  en  1698, 

à  Philippe  Bérard  de  Vestric  ; 
5."  Marie  Violan,    née  le  24  août   1666,   morte  au 
châteaudeCoussergues,  le  27  décembre  1687; 


SARRET  DECOUSSERGUES.  189 

6."  Marguerite,   née  le  14  novembre    1672,  religieuse 

à  Sainte-Ursule  de  Montpellier,  en  1692  ; 
7.°  Priscille,  née  en  1674,  morte  en  bas  âge. 

IX.  Jean-Henri  de  Sarret,  marquis  de  Fabregues,  né 
en  1667,  capitaine  de  dragons  au  second  régiment  de 
Languedoc  en  1689,  servait  en  cette  qualité  à  Casai  en 
1691.  Il  fit  son  testament,  le  i5  avril  1732,  et  mourut  le 
26  mai  1742.  Il  avait  épousé,  le  24  janvier  1704,  Cathe- 
rine d'Argelliès. 

De  ce  mariage  vinrent  : 

I ."  Antoine-Henri,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Jean-André,  né  en  1712,  capitaine  au  régiment 
de  la  Couronne  en  1742;  fut  nommé  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  le  7  mai 
1748.  Il  se  retira  en  1754,  avec  une  pension; 

3."  Louise-Thérèse,  qui  épousa,  le  18  mai  T745,  Pierre 
Bérard  de  Vestric^  capitaine  dans  Normandie,  che- 
valier de  l'ordre  royal   et  militaire  de  Saint-Louis; 

4.°  Marie-Anne,  mariée,  le  9  octobre  1747,  à  Joseph- 
Louis-d'Alphonse,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  mi- 
litaire de  Saint-Louis  ,  major  de  Sedan.  Elle  est 
morte  en  1772; 

5.»  Catherine,  morte  en   1754 ,  j  ^^^^  ^^^ 

0."  Françoise,  morte  en  1753,  \ 

7.°  Marie-Françoise ,  morte  supérieure  du  couvent 
de  Sainte-Catherine  de  Montpellier,  en  1772; 

8.°  Marie  Violan ,  religieuse  au  couvent  de  Sainte- 
Catherine  de  Montpellier,  morte  quelques  heures 
avant  celle  où  les  religieuses  furent  contraintes  de 
sortir  du  couvent,  en  1792; 

g."  Marguerite-Agathe,  religieuse  à  Sainte-Catherine 
de  Montpellier,  morte  peu  de  temps  après  avoir  pris 
le  voile; 

io.° ^Elisabeth,  qui  ne  s'est  point  mariée,  morte  avant 
son  père  ;  ^ 

1 1 ."  Catherine-Renée,  morte  en  bas  âge. 

X.  Antoine-Henri  de  Sarret,  plus  connu  sous  le  nom 
du  baron  de  Coussergues,  était  né  en  1711;  il  n'a  servi 
que  peu  d'années  dans  le  régiment  de  la  Couronne  en 
qualité  de  lieutenant.  Son  testament  est  du  20  août  1789. 
Il  mourut  le  18  février   1790  à  Beziers,  et   fut  inhumé  à 


igo  SARRET   DE   COUSSERGLES. 

Coussergues,  suivant  son  désir  auprès  de  son  père.  Il  avait 
épousé,  le  3  septembre  1749,  Marguerite-Françoise  Guil- 
lelmine  de  Joubert,  fille  du  président  de  Joubert  de 
Montpellier. 

De  ce  mariage  vinrent  : 

Jean  -  François  -  Etienne  de  Sarret,  né  en  ijSô  , 
capitaine  réformé  à  la  suite  du  régiment  du  Roi, 
en  1785;  marié  en  mars  1793,  avec  demoiselle 
Jeanne-Julie-Thérèse  de  Chamborand.  Il  est  mort 
à  Montpellier,  le  5  décembre  1794,  sans  avoir  eu 
d'enfants  ; 

2."  Joseph- Louis-Henri,  dont  l'article  suit  ; 

3."  Antoine-Gaspard,  né  le  i3  décembre  1760,  page 
de  la  chambre  du  roi,  le  i*""  janvier  1778,  sur 
la  présentation  de  M.  le  duc  de  Villequier,  devenu 
son  oncle  à  la  mode  de  Bretagne,  par  son  second 
mariage  avec  mademoiselle  de  Mazade.  Aspirant 
garde  de  la  marine  en  juillet  1778,  garde  de  la 
marine  en  1779,  enseigne  de  vaisseau  en  1781, 
lieutenant  de  vaisseau  le  i"  mai  1786  ;  fut  se  réunir 
en  1792,  au  corps  de  la  marine  organisé  à  Enghien 
par  le  comte  d'Hector.  Il  fit  la  campagne  de  1792 
dans  la  compagnie  de  la  marine  à  cheval  commandée 
par  M.  de  Broves,  à  l'armée  du  centre  où  étaient 
les  princes,  frères  du  roi  ;  il  a  été  nommé  chevalier 
de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis ,  le  5 
juillet  18 14,  capitaine  de  frégate  en  non  activité. 
Il  se  présenta  en  janvier  1792  au  grand-prieuré 
de  Toulouse,  pour  demander  à  être  admis  cheva- 
lier de  justice  dans  l'ordre  étranger  et  souverain 
de  Malte ^  le  proçès-verbal  de  ses  preuves  fut  fait 
et  clôturé  pendant  son  absence  de  France ,  et 
quoiqu'il  n'ait  pas  encore  payé  son  passage,  il  a 
été  autorisé  le  9  mai  1794,  par  le  grand-maître 
Rohan  de  porter  la  décoration  de  l'ordre  de  Malte. 
Le  procès-verbal  de  ses  preuves  fait  mention  :  1°  du 
procès-verbal  de  janvier  1684,  pour  l'admission  de 
François-Gabriel  de  Sarret,  son  grand-oncle;  2°  de 
celui  de  1596  pour  l'admission  de  Jean  de  Sarret, 
frère  de  son  trisaïeul,  (i)    Henri   de  Sarret,   gouver- 


(1)  Jean   de  Sarret,  reçu  chevalier  de  Malte,  était    fils  d'Antoine   de 
Sarret  et  de  Louise  d'Albenas.  La  sœur   de  Louise  d'Albenas  se  nom- 


SARRET   DE  COUSSERGUES. 


19 


neur  de  Pezénas,  mestre-de-camp  du  régiment  de 
Fabregues,  qu'il  avait  levé  ;  les  deux  frères  furent 
tués  le'  2  septembre  1622,  au  siège  de  Montpellier; 
3."  du  procès-verbal  de  l'an  i555j  pour  l'admission 
de  Jean  de  Sarret  d'Agnac ,  fils  d'autre  Jean  de 
Sarret  ,  seigneur  d'Agnac  et  de  Fabregues  ,  qui 
est  le  cinquième  aïeul  d'Antoine-Gaspard  de  Sarret  ; 

4.°  Marthe-Françoise,  née  en  lySo,  mariée  le  8  mai 
1775,  à  noble  Jean -Baptiste -Joseph  d'Alphonse, 
chevalier  de  Saint- Lazare,  lieutenant  dans  Bou- 
lonnais. Morte  le  8  juin  1809  ; 

5."  Adélaïde,  ne'e  en  1769,  morte  en  bas  âge. 

XI.  Joseph-Louis-Henri  de  Sarret,  né  le  29  juillet 
1759,  nommé  aspirant  garde  de  la  marine,  le  1 1  avril  1777, 
garde  de  la  marine,  le  17  février  1778,  enseigne  de  vais- 
seau, le  16  février  1780,  sous  -  brigadier  des  gardes  du 
pavillon,  le  20  mai  1780,  brigadier  des  gardes  du  pavillon, 
le  i"  mars  1783,  lieutenant  de  vaisseau  à  la  haute  paye, 
le  i"mai  1786,  lieutenant  de  vaisseau  de  première  classe 
lors  de  l'organisation  de  1792,  se  trouvant  alors  dans  la 
septième  compagnie  du  corps  de  la  marine  royale  réunie  à 
Eaghien,  sous  les  ordres  de  M.  le  comte  d'Hector,  a 
fait  la  campagne  de  1792,  dans  l'armée  du  centre  com- 
mandée parles  princes  frères  du  roi  Louis  XVI,  nommé 
chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint  Louis,  le 
3  juillet  18 14,  fut  présenté  au  grand-prieuré  de  Toulouse, 
en  1792,  décoré  comme  son  frère  Antoine-Gaspard,  de  la 
croix  de  Malte,  par  une  autorisation  du  grand-maître 
Rohan,  datée  du  même  jour,  9  mai  1794.  Le  procès- 
verbal  des  preuves  clôturé  en  1793,  lui  est  commun  avec 
son  dit  frère  le  capitaine  de  vaisseau  en  non  activité. 
Il  a  épousé,  après  avoir  obtenu  les  dispenses  requises,  sa 
nièce,  demoiselle  Louise  Guillelmine  d'Alphonse,  le  20 
îJvrier  i8o5. 


;:i  lit  Diane,  elle  fut  mariée  avec  Jacques  de  Lacroix,  baron  de  Castries, 
il  du  duc  de  Castries,  pair  de  FVance. 
I  lélène,  sœur  de  ce  même  Jean  de  Sarret,  fut  mariée  en  secondes 
iiMces  avec  Jean-Jacques  de  la  Treilhe.  Sa  tille,  Diane  delà  Treilhe, 
ayant  épousé,  le  9  janvier  i65o,  Jean-Fleuri,  de  ce  mariage  naquit 
le  cardinal  de  Fleuri  (  mort  en  174?  premier  ministre  de  Louis 
XV)  ;  Marie  de  Fleuri,  sa  sœur,  épousa  le  19  janvier  1680,  Ber- 
nardin de  Rosset,  seigneur  de  Ceilhes  et  de  Rocosel,  de  qui  descend 
le  duc  de  Fleuri  actuel. 


192  DE  PREVOST   DE  SAINT-CYR-LACAUSSADE. 

De  ce  mariage  sont  venus  : 

i."  Adelbert,  né  le  18  février  1806,  à  Béziers  ; 

2.°  Constantin  ,  né  le   11  juin  181 1,  mort  le  12  août 

1812  ; 
3.°  Antonin,  né  le  12  juin  181 3,  mort  en  février  1814. 

Armes  :  »  D'azur  à  deux    lions  d'or,  affrontés   et  tenant 
«  une  étoile  d'argent,  appuyés  sur  un  rocher  de  mértie.  >- 


PREVOST  DE  SAINT -CYR-LACCAUSSADE  (de), 

famille  ancienne,  originaire  du  Blaisois,  et  transportée  dans 
le  Quercy  depuis  1450,  où  elle  -est  encore  fixée  de  nos 
jours,  et  représentée  par  : 

Joseph-Honoré-François  de  Prévost  de  Saint-Cyr- 
Laccaussade,  colonel  du  46™*  régiment  d'infanterie,  che- 
valier de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis  et  de  la 
Légion  d'honneur,  a  épousé,  en  1804,  en  Alsace,  Marie- 
Agathe  Schultz_,  de  laquelle  il  a  : 

i.°  Eugène; 
2.°  Alphonse  ; 
3.°  Emile; 
4.°  Adèle. 

Joseph-Honoré- Victor  de  Prévost  de  Saint-Cyr,  cheva- 
lier, frère  du  précédent,  mari  de  Nannette  de  Guiringaud, 
de  laquelle  il  a  : 

i.°  Amédée; 

2.°  Adélaïde. 

Joseph-Honoré-Célestin-Hyacinthe,  comte  de  Prévost  de 
Saint  Cyr,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  frère  des 
précédents,  marié  à  N...  Lilli  de  Larrieu,  de  laquelle  il  a  : 

i.°  Irma  ; 
2.°  Adélaïde. 

Armes  :  «  D'or,  au  chevron  renversé  d'azur,  accom- 
»  pagné  en  chef  d'une  molette  d'éperon  de  gueules,  et  en 
»  pointe  d'une  aiglette  de  sable.  » 


D'ORO   DE   PONTONX.  in3 

ORODE  PONTONX(d').  Famille  noble  delà  Guienne, 
au  diocèse  de  Dax. 

On  trouve  dans  les  registres  de  l'e'glise  cathédrale  et 
dans  ceux  de  l'hôtel  de  la  même  ville  de  Dax,  à  com- 
mencer depuis  l'an  1259,  que  les  maires  ont  toujours  été 
pris  dans  la  noblesse  la  plus  ancienne  et  la  plus  illustre, 
tant  que  les  élections  ont  duré;  cela  se  justifie  parle  mot 
en,  qu'on  mettait  dans  ce  temps-là  devant  les  noms  des 
personnes  nobles  :  les  noms  des  maires  étaient  placés, 
dans  les  actes  publics,  après  celui  du  roi,  du  duc  de 
Guienne,  et  de  l'évêque  de  Dax.  On  trouve  dans  les 
mêmes  archives  que, 

I.  En  Guassaren,  seigneur  d'Oro,  fut  élu  maire,  au 
mois  d'août  1400,  sous  le  règne  de  Henri,  roi  d'Angle- 
terre et  de  France,  duc  de  Guienne.  Il  eut  pour  fils: 

II.  Jean  d'Oro,  i*'  du  nom,  qui  épousa  Marguerite 
Dagès,  fille  de  noble  Louis  Dagès,  et  de  Marie  de  Pouil- 
haut,  dont  il  laissa  : 

lil.  Pès  d'Oro,  marié,  le  12  janvier  1490,  avec  Fran- 
çoise de  Montolieu,  sœur  de  Jean  de  Montolieu,  écuyer, 
dont  est  issu  : 

IV.  Pierre  d'Oro,  I"  du  nom,  seigneur  d'Oro,  capi- 
taine au  régiment  du  comte  de  Navarre,  vivant  en  i5i5, 
qui  épousa  Jeanne  d'Aspremont,  fille  de  Pierre  d'Aspre- 
mont,  vicomte  d'Orthe,  et  de  Quiteyre  de  Gramond.  De 
ce  mariage  vint  : 

V.  Bertrand  d'Oro,  I"  du  nom,  seigneur  dudit  lieu 
qui  fut  chevalier  de  l'ordre  du  roi,  et  qui  épousa  Madeleine 
de  Niort,  fille  de  Laurent  de  Niort,  écuyer,  et  de  demoi- 
selle Saubade  de  Lalande,  dont  : 

VI.  Pierre  d'Oro,  IP  du  nom,  écuyer,  seigneur  d'Oro, 
marié  avec  Françoise  de  Léon,  fille  unique  et  héritière  de 
Fortis  de  Léc^,  écuyer,  seigneur  dudit  lieu,  et  d'Isabeau 
de  Dayrose;  duquel  mariage  la  seigneurie  de  Léon  est 
entrée  dans  la  maison  d'Oro.  Il  testa  le  3o  septembre  161 3, 
et  laissa  : 

VII.  Bertrand  d'Oro,  I"  du  nom,  écuyer,  seigneur 
d'Oro  et  de  Léon,  marié,  le  22  octobre  1642,  avec  Marie 
de  Baure,  fille  de  Jean  de  Baure,  écuyer,  capitaine  au 
régiment  de  Piémont,  et  de  demoiselle  Marguerite  de 
Renesse,  issue  de  la  maison  des  vicomtes  de  Zélande.  Il 
testa  le  25  février  1648,  et  fut  inhumé  dans  l'église  de 

3.  i3 


104  D'ORO   DE   PONTONX. 

Léon,    lieu  de   la   sépulture  de  ses    prédécesseurs.   Il  eut 

pour  fils  : 

VI II. Jean-Bertrand-Alexandre  d'Oro,  éouyer,  seigneur 
d'Oro  et  de  Léon,  qui  laissa,  de  son  mariage  avec  damoi- 
selle  Suzanne  de  Saint-Martin,  dame  de  Rion,  fille  aînée 
de  Guillaume  de  Saint-Martin,  marquis  de  Ponton x ,  et 
d'Isabeau  de  l'Escure, 

i."  Jean-Louis,  dont  l'article  suit; 

2."  Marie-Anne,  J  reçues  à   Saint-Cyr,  le   i5 

3.»  Alexandrine d'Oro,  i  novembre  1695. 

IX.  Jean-Louis  d'Oro  ,  écuyer,  seigneur  de  Saint-Mar- 
tin et  de  Rion,  né  le  i3  janvier  1682,  épousa,  le  5  juin 
1708,  Anne-Marie  de  Borda,  fille  de  Jacques- François  de 
Borda,  écuyer,  conseiller  du  roi,  lieutenant-général,, 
civil  et  de  police  au  siège  de  Dax.  De  ce  mariage  : 

i."  Jean,  qui  suit; 

2."  Henri,   dont  l'article  sera  rapporté  après  celui  de 
son  frère  ; 
3.°  Trois  demoiselles,  décédées. 

X.  Jean  d'Oro,  II'  du  nom,  marquis  de  Pontonx,  sei- 
gneur de  Saint-Martin  et  de  Rion,  né  le  21  septembre 
171 3,  reçu  page  du  roi,  en  sa  grande  écurie,  le  2  juin 
1728.  Il  épousa  Marguerite  de  Ville,  fille  de  M.  de  Ville, 
et  de  Jeanne  d'Ordoy,  dont  il  n'a  eu  qu'une  fille,  qui 
mourut,  et  laissa  le  marquisat  de  Pontonx,  à  Henri,  son 
oncle,  qui  suit. 

XL  Henri  d'Oro,  marquis  de  Pontonx,  épousa  Mar- 
guerite-Hélène de  Sentout,  fille  de  Jean-Jacques  de  Sen- 
tout,  et  de  Marie  d'Essenault.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Léonard-Antoine-Armand  d'Oro  d^ Pontonx; 

2."  Louis-Marie,  dont  l'article  suit; 

3."  Marie  d'Oro  de  Pontonx  ; 

4.°  Dorothée,  décédée  sans  alliance; 

5."  Delphine,  décédée  sans  alliance. 

XII.  Louis  Marie  d'Oro  de  Pontonx,  marquis  de  Pon- 
tonx, né  le  7  octobre  1770,  a  émigré,  conjointement  avec 
Léonard-Antoine-Armand  d'Oro  de  Pontonx,  son  frère, 
en  1 792  ;  et  a  fait  les  campagnes  de  l'armée  des  Princes. 


DE   POSTEL.  ig^ 

Armes  :  «  Ecartelé ,  au  i  et  4  d'azur ,  au  lion  d'or , 
armé  et  lampassé  de  gueules  ;  au  2  et  3  paie  d'or  et  de 
gueules  ;  sur  le  tout  d'argent ,  à  l'aigle  éployée, de  sable, 
becquée  et  armée  de  gueules.  » 


POSTEL  (de)  ,  famille  ancienne  fixée  en  Picardie 
depuis  plusieurs  siècles ,  et  dont  l'origine  vient  du  Bou- 
lonnais. 

I.  Bertrand  de  Postel  ,  I"  du  nom,  écuyer,  lieute- 
nant au  régiment  de  Vilézier  ,  est  reconnu  dans  sa  no- 
blesse de  nom  et  d'armes ,  par  son  frère  aîné ,  seigneur  de 
la  Motte  et  du  Clivet  ;  il  a  laissé  pour  fils  : 

II.  Bertrand  de  Postel,  II'  du  nom ,  écuyer ,  lieute- 
nant dans  les  troupes  Boulonnaises ,  qui  a  épousé  Marie- 
Barbe  Pecquart  ;  de  ce  mariage  : 

III.  Antoine  de  Postel,  écuyer,  né  le  i5  août  175 5  , 
ancien  capitaine  d'infanterie ,  chevalier  de  l'ordre  royal  et 
militaire  de  Saint-Louis  ,  qui  a  épousé  .  en  premières  noces, 
Marie-Catherine  de  Belloy,  veuve  de  M.  de  Milleville , 
ancien  capitaine  d'artillerie ,  morte  sans  postérité  ;  et  en 
secondes  noces  ,  Marie  -  Marguerite-Henriette  de  Belloy  , 
nièce  de  la  précédente,  morte  aussi  sans  postérité,  en 
i8i3. 

Armes:  «  D'azur,  à  la  gerbe  d'or,  accostée  de  deux 
»  étoiles  de  même.  Pour  supports,  deux  cygnes,  et  pour 
»  cimier,  un  cygne  naissant.   » 


COSSERON  DE  VILLENOISY;  famille  établie  à 
Paris. 

I.  François  Cosseron  ,  d'une  ancienne  famille  origi- 
naire de  Normandie  ,  fut  nommé  comme  notable,  échevin 
de  la  ville  de  Paris  ,  le  16  août  1783  ;  il  prêta  serment, 
en  cette  qualité,  entre  les  mains  de  sa  majesté  Louis  XVI. 
Le  7  septembre  suivant  ,  par  l'exercice  de  cette  charge , 
il  acquit  la  noblesse  pour  lui  et  ses  descendants  ;  il  s'oc- 
cupa avec  fruit  de  l'administration ,  et  a  rédigé  un  grand 
nombre  de  mémoires  sur  des  objets  d'utilité  publique  ;  plu- 
sieurs ont  été  suivis  ;  ses  vues  sur  les  subsistances  et  les  appro- 


ig6  DE  RÎAYMOND. 

visionoements  ont  été  adoptées  ;  en  1788 ,  ii  eut  l'honneur 
d'être  nommé ,  par  le  roi ,  son  commissaire  près  l'assem- 
blée du  tiers-état ,  tenue  aux  Enfants  rouges  ;  il  justifia  ce 
témoignage  de  confiance  en  refusant  la  présidence  qui  lui 
fut  offerte  de  cette  assemblée,  s'il  renonçait  à  son  titre 
de  commissaire  ;  il  ferma  son  procès-verbal  au  milieu  des 
clameurs  et  des  dangers.  Il  avait  épousé  Marie- Anne-An- 
■toin^tte  de  Buire.  De  ce  mariage  sont  nés: 

i."  Louis-François-Michel  Cosseron; 
2*  Louis-André  Cosseron  de  Villenoisy. 

IL  Louis-André  Cosseron  de  Villenoisy,  par  ordon- 
nance du  roi,  du  9  novembre  18 14,  et  lettres-patentes  du 
16  décembre  suivant,  a  été  reconnu  et  maintenu  comme 
noble,  lui  ses  enfants  et  descendants  nés  et  à  naître  en 
légitime  mariage.  Il  épousa,  le 6  septembre  1786,  Jeanne- 
Claude  Petit -Jean  d' Inville,  fille  légitime  de  Mammès 
Petit-Jean  d' Inville,  procureur  du  roi  au  bailliage  royal 
de  Janville  en  Beauce,  alors  généralité  d'Orléans,  et 
maire  de  ladite  ville,  et  de  Nicole  Voillerault. 
De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Nicolas-François  Cosseron  de  Villenoisy; 
2."  Antoine-Claude  Mammès,  chevalier;  Cosseron  de 
Villenoisy ,  chevalier  de  la  Légion  d'honneur ,  ca- 
pitaine au  62™^  régiment  de  ligne; 
3.°  Jean-Nicolas  Cosseron  de  Villenoisy. 

Armes  :  «  D'azur,  au  vaisseau  équipé  d'or  ;  au  chef  cousu 
»  de  gueules,  chargé  d'un  besan  d'or,  accosté  de  deux 
»  cosses  de  même;  l'écu  timbré  d'un  casque  taré  de  profil 
»  orné  de  ses  lambrequins.  » 


RAYMOND  (deJ  ,  famille  noble  originaire  du  Quercy  , 
établie  à  Agen ,  depuis  environ  trois  siècles.  Plusieurs 
branches  de  cette  maison  sont  répandues  dans  les  pro- 
vinces du  Languedoc ,  du  Périgord  ,  de  l'Angoumois  «t 
du  Bordelais. 

Il  paraît  par  l'inventaire  des  titres  du  marquisat  de 
Thémines ,  au  titre  de  Pedalhac,  que  cette  maison  exis- 
tait longtemps  avant  l'an  1200,  puisqu'il  y  avait  alors 
un   Pierre   de    Raymond ,   chevalier    de  l'ordre  de  Saint- 


DE  RAYMOND.  ig^ 

Jean  de  Jérusalem ,  commandeur  de  Pedalhac,  et  admi- 
nistrateur de  toutes  les  commanderies  du  Quercy. 

Les  seigneurs  de  Raymond  résidaient  à  Moncuq,  et  pre- 
naient la  qualification  de  donzel,  comme  il  paraît  par  un 
bail  à  fief  consenti  par  Guillen  de  Raymond ,  donzel  de 
Moncuq  _,  fils  d'autre  Guillen  de  Raymond,  donzel  de 
Moncuq,  en  faveur  d'Arnaud  de  Nangi,  et  de  Faure,  son 
frère,  habitants  de  Lauzerte  ,  d'un  bois  et  d'une  pièce 
de  terre  dans  la  paroisse  de  Cadenas.  L'acte  est  du  1 2  juin 
i355. 

Ils  sont  fondateurs  des  Cordeliers  de  Moncuq  ,  et  pos- 
sédaient aussi  la  seigneurie  de  Falmont,   près  Bégal. 

Le  7  juillet  1450,  noble  Louis  de  Roussel,  donna  à 
Pierre  de  Raymond,  et  à  Jean  son  fils,  la  maison  d'Auty, 
que  Pierre  fit  rebâtir  et  qu'il  réunit  à  Falmont.  La  filiation 
suivie  de  cette  famille  commencée  : 

I.  Pierre  de  Raymond,  II"  du  nom,  qui  fut  châtelain  de  la 
ville  et  du  château  de  Penne,  en  Albigeois,  comme  il  paraît 
par  les  provisions  à  lui  données  par  Louis  XI,  en  1480,  et 
qui  furent  confirmées  par  Charles  VIII,  en  considération 
des  services  qu'il  leur  avait  rendus.  Il  fut  fait ,  en  1484  , 
conseiller  d'état,  chambellan,  et  maître-d'hôtel  du  roi,  avec 
la  charge  de  sénéchal  du  Quercy,  de  l'Agénois  et  de  la 
Gascogne.  Il  épousa  Hélène  de  Laix,  dont  : 

I .°  Jean,  dont  l'article  suit; 
2.°  Autre  Jean,  abbé  de  la  Garde-Dieu,  en  1474; 
3."  Pierre,  auteur  de  la  branche  établie  à  Agen,  rap- 
portée plus  loin; 
4.°  N mariée  à  noble  Jean  de  Monratier. 

II.  Jean  de  Raymond,  II*  du  nom  ,  rendit  hommage  à 
Pierre  de  Raymond,  son  père  sénéchal  du  Quercy,  et 
dénombra  la  maison  noble  de  Falmont,  de  Ferrière,  de 
Moncuq,  d'Auty  et  de  Manusclart.  Il  épousa  :  i."  Gabrielle 
de  Mpntpézat;  2.°  Jeanne  de  Durfort  de  Boissières,  fille  de 
messire  Antoine  de  Durfort,  baron  de  Boissières,  sei- 
gneur de  Salviac  et  de  Saint-Germain  gentilhomme  ordi- 
naire de  la  chambre  du  roi,  et  de  Jeanne  de  Lusech.  Ses 
enfants  furent  : 

Du  premier  lit  : 
I."  Jean,  dont  l'article  suit  ; 


igS  DE   RAYMOND. 

Du  second  lit  : 

2."*Mathurin,  auteurdela  branche  établie  enPérigord; 
3 ."  Pierre  de  Raymond,  sieur  de  la  Giscardie. 

III.  Jean  de  Raymond,  III*  du  nom,  épousa  :  i.°  Antoi- 
nette de  Berat  ;  2.°  Jeanne  de  Manas,  fille  de  noble  Ber- 
nard   de  Manas,  seigneur  de  Blausac.  Ses  enfants  furent  : 

Du  premier  lit: 

I ."  Jean,  curé  de  Moncuq  ; 

2."  Antoine,  clerc  du  diocèse,  de  Cahors,  à  qui  Clé- 
ment VII,  permit  par  bulle  de  posséder  la  cure 
de  Moncuq,  que  lui  avait  résignée  Jean,  son 
frère,  à  cause  qu'il  était  de  race  noble,  et  qu'il 
pouvait  soutenir  son  état  :  propter  nobilitatem  ge- 
neris  ;  et  plus  bas  il  est  encore  dit  :  et  de  nobili 
génère  ex  utroque  procreatum,  Ac  dicti  Joannis 
fratrem  germanum  exister e  ut  commodiiis  susten- 
tarivaleas  de  alicujus  subventionis  auxilio  pro- 
videre; 

Du  second  lit  : 
3.°  François,  dont  l'article  suit  ; 

IV.  François  de   Raymond,  épousa  N d'Anglars,   de 

laquelle, il  eut  ; 

I  .**  Josué,  dont  l'article  suit  ; 
/    2."  Pierre  de  Raymond; 
3.°  Cinq  filles. 

V.  Josué  DE  Raymond,  épousa  Marie  de  Mauléon,  fille 
du  baron  de  Savaillan ,  de  laquelle  il  laissa  entre  autres 
enfants  : 

VI.  Pierre  de  Raymond,  III®  du  nom,  qui  fut  colonel  du 
régiment  de  Piémont,  en  i63o,  et  fut  tué  sur  le  Rhin  au 
siège  de  Spire,  en  i635.  Il  avait  épousé  Antoinette  de  Mon- 
denart,  dont  : 

VII.  Charles  de  Raymond,  marié  avec  Jacqueline  de 
Lascazas  de  Roquefort,  dont  il  eut  : 

VIII.  Joseph-François  de  Raymond  qui  fut  père  de  N 

de  Raymond,  mariée  à  M.  d'Aubery,   seigneur  de    Saint- 


DE    RAYMOND.  igg 

Julien,  et  qui  fut  mère  de  M.  le  comte  d'Aubery,  sei- 
gneur d'Aty  et  de  Saint-Julien. 

Branche  établie  à  Agen. 

I.  Pierre  de  Raymond,  fils  de  Pierre  de  Raymond,  II"  du 
nom,  et  de  He'lène  de  Laix,  épousa  damoiselle  comtesse 
d'Hauterive,  dame  dudit  lieu  et  des  Cazes_,  en  Agénois. 
Cette  alliance  est  prouvée  par  plusieurs  titres,  entre  autres 
par  un  acte,  du  5  décembre  1490,  portant  reconnaissance 
à  noble  Jean  de  Raymond,  seigneur  de  Falmont,  d'Auty, 
Montusclart,  etc.,  comme  acquéreur  de  certains  biens  dé- 
i pendants  de  la  maison  de  Montusclart,  vendus  audit  sei- 
gneur, par  noble  Pierre  de  Raymond  de  Falmont,  et  dame 
comtesse  d'Hauterive,  dame  dudit  lieu  des  Gazes  et  d'Haute- 
faye,  mari  et  femme.  Il  eut  entre  autres  enfants  : 

III.  Pierre  de    Raymond,    II®  du  nom   de   sa   branche, 

qui  épousa  :  i."  N de  Barravi,  par  contrat  du  11  juin 

i5ii;et  2."  Catherine  Broa,  dont  il  n'eut  point  d'enfants. 
Il  testa  le  9  février  i55o,  et  mourut  la  même  année, 
laissant  de  son  premier  mariage  : 

I.*  Robert,  dont  l'article  suiti 
2."  Jean,  mort  sans  postérité} 

3."  Marie  de  Raymond,  mariée  en  premières  noces   à 
N de  Fedonis,  dans  l'Armagnac. 

IV.  Robert  de  Raymond,  P'  du  nom,  acquit  la  mé- 
tairie de  Villoris,  et  fut  fait  premier  conseiller  du  roi  au 
siège  présidial  d'Agen.  Il  testa  le  i5  février  i58o,  et 
laissa  de  Marie  Gillis,  son  épouse  : 

I ."  Florimont,   auteur  de  la  branche  des  Raymond  de 

Cheminées; 
2°  Robert,  prieur  de  Pommevie,  mort  jésuite; 
3.°  Jean,  dont  l'article  suit  ; 

4.°  Jeanne-Marie,   mariée   au  seigneur  de  Loubatery  ; 
5."  Deux  autres  filles  religieuses. 

V.  Jean  de  Raymond,  conseiller  au  siège  présidial  d'Agen, 
épousa,  le  i3  juillet  i58r,  Cérine  de  Redon.  Il  testa  le  8 
août  i6o5,  et  mourut  le  5  mars  1606.  Il  avait  été  pendant 
quelque  temps  conseiller  de  la  reine  Marguerite  de  Valois, 
première  femme  de  Henri  IV.  Il  laissa  de  son  mariage  ; 

I  "  Robert,  dont  l'article  viendra  ; 


200  DE   RAYMOND. 

2.°  Pierre,  chanoine  de  la  cathédrale  d'Agen,  mort  le 

II  octobre  1666; 
3."  Florimont; 
4.°  François; 
5.0  Gérard; 

6.°  Marie-Tecle,  alliée  au  seigneur  de  Melet; 
7."  Marguerite,  femme  du  seigneur  Dupuy,  le  20  avril 

i6i5; 
8."  Rose,  religieuse  au  couvent   de  VAve,    Maria,   à 

Agen; 
9.°  Jeanne,  mariée  avec  le  seigneur  Dudrot. 

VI.  Robert  de  Raymond,  II®  du  nom,  fut  pourvu  de  la 
charge  de  conseiller,  et  acquit  par  une  transaction  du  28 
mars  1621,  le  château  de  la  Garde  avec  ses  dépendances. 
Il  acquit  également  la  charge  de  trésorier  de  France,  le 
28  octobre  1628.  Il  avait  épousé,  le  23  septembre  1609, 
N d'Orty,  fille  de  M.  d'Orty  de  Boissonnade,  juge- 
mage  et  président  d'Agen,  et  de  Nicole  de  Nort. 

•  De  ce  mariage  vinrent  : 

I.*  Jean-Florimont,  mort  au  noviciat  des  Jésuites  à 
Toulouse  ; 

2.°  Charles,  dont  l'article  suit; 

3."  François,  capitaine  au  régiment  de  Guienne,  tué 
au  siège  de  Cognac,  en  1 652; 

4.°  Gérard,  lieutenant  au  régiment  de  Picardie,  mort 
à  Gravelines,  des  blessures  qu'il  avait  reçues  au 
siège  de  Mardik,  le  21  août  1646; 

5."  Robert,  docteur  de  Sorbonne,  aumônier  du  roi 
chanoine  et  théologal  d'Agen  ; 

6.°  Florimont,  enseigne  au  régiment  des  gardes  fran- 
çaises, ensuite  lieutenant-colonel  au  régiment  de 
Feron,   dragons,  mort  à  Agen,  le  18  février   1693; 

7.°  Anne-Cerijie  ; 

S.°  Catherine  de  Raymond. 

VII.  Charles  de  Raymond,  trésorier  de  France,  sur  la 
résignation  de  son  père,  du  2  5  octobre  1641,  fut  maître- 
d'hôtel  du  rojj  par  brevet  du  14  mai  i652,  et  épousa,  le 
25  juillet   1657,  noble  Marguerite  de  Rossannes,  fille  de 

niessire    N de    Rossannes,    maître   des    requêtes,    et 

d'Anne  Gourdeil. 

Lors  de  la  recherche  des  usurpateurs  de  noblesse,  il  fut 
maintenu  dans  ses  privilèges,  par  jugement  rendu  par  M.  de 


DE   RAYMOND.  20I 

lé,  intendant  de  la  Guienne,  en  1664,  confirmé  par 
Palotj  le  10  février  i6Gy,  et  il  obtint  son  relaxe  de 
de  Bezons^  le  14  janvier  1698.  Il  laissa  de  son  mariage  : 

I ."  Gratien,  dont  l'article  viendra  ; 

2."  Florimont,  capitaine  au  régiment  de  Feron,  dra- 
gons, tué  à  la  poursuite  du  duc  de  Savoie_,  après 
la  levée  du  siège  de  Toulon  ; 

3.°  Robert^  chanoine  à  Saint-Caprais; 

4.»  Marie-Marguerite,  alliée  i.° au  seigneur  d'Auriole 
de  Montlézun  ;  2.°  à  M.  de  Verduzan  de  Miran^ 
baifon  de  Cauzac. 

VIII.  Gratien  de  Raymond  servit  dans  les  mousquetaires 
grisj  et  fut  long  temps  aide-de-camp  du  maréchal  de  Bou- 
flers.  Il  fut  fait  lieutenant  des  maréchaux  de  France  le 
6  }uin  1696.  U  avait  épousé,  le  3  novembre  i683,  Mar- 
guerite d'Anceau ,  fille  de  messire  N....  d'Anceau  et  de 
dame  de  Montmiray.  Ses  enfants  furent  : 

I .°  Jean-Florimont,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Etienne,  qui  servit  dans  le  régiment  de  Foix  ; 

3.°  Louise,  mariée  à  N....  de  Secondât,  seigneur  de 
Roquefort,  cousin  du  célèbre  président  de  Mon- 
tesquieu ; 

4,°  Jeanne,  religieuse  au  Paravis,  de  l'ordre  de  Fon- 
tevrault  ; 

5.°  Marthe  de  Raymond,  alliée  au  seigneur  Cunolie 
des  Palais. 

IX.  Jean-Florimont  de  Raymond  servit  quelque  temps 
dans  les  mousquetaires  gris,  et  épousa  noble  Cécile  de 
Bastard,  fille  de  Dominique  de  Bastard,  grand-maître 
des  eaux-et-forêts  de  Guienne,  et  de.  dame  Denise  de 
Moreau.  Après  la  mort  de  son  beau-père,  Jean-Florimont 
de  Raymond  acheta  la  charge  de  grand-maître  des 
eaux-et-forêts  de  Guienne,  qu'il  garda  jusqu'en  1748. 
De  ce  mariage  vinrent  : 

I ."  Gilbert,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Florimont,  capitaine  au  régiment  de  Béarn,  in- 
fanterie, chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis  ; 

3."  Célestin,  docteur  en  théologie,  abbé  de  l'abbaye 
royale  de  Notre-Dame  de  Chartres,  et  curé  de 
Sommensac  ■. 


202  LAISNÉ  DE   SAINTE-MARIE. 

4.»  Marguerite,  mariée  avec   N....   de  Boudon,  sei- 
gneur de  Saint-Amant  ; 

5.°  Louise,  morte  religieuse  au  couvent  de  Notre- 
Dame  d'Agen  en  1754  ; 

6."  Marie-Anne,  religieuse  au  couvent  des  Ursulines 
du  Port-Sainte-Marie  i  ^ 

7.°  Marthe-Marguerite,  épouse  de  messire  du  Bous-  m 
quet,  seigneur  de  Cobeyres,  près  de  Damazan  ; 

8."  Cinq  enfants  morts  en  bas  âge. 

X.Gilbert  de  Raymond  ,  capitaine  de  cavalerie ,  che- 
valier de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  épousa, 
le  17  novembre  1753,  Marie  Anne  de  Guiron,  fille  de 
N....  de  Guiron  de  Gardes,  avocat  du  roi,  et  de  Marie 
Hérault  de  Malvirade,  dont  : 

XI.   Joseph,  comte  de  Raymond,   né  le  24  juillet  1759, 
officier  de  cavalerie,   a  épousé    Marie   de    Secondât  (de  la 
famille  de  Montesquieu  ) ,  de  laquelle  il  a  laissé  ; 
i.°Damazede  Raymond,  mort  en  i8i3  ; 
2.»  Adolphe,  comte  de  Raymond  ; 
3."  Célestin,  chevalier  de  Raymond,  sous-inspecteur 
aux  revues,  chevalier  de  la  légion  d'honneur  et  de 
l'ordre  de  la  Réunion  ; 
4.°  Adéline  de  Raymond,  mariée  à  M.  Surcy-Legris. 

Armes  :  «  D'azur,  semé  de  losanges  d'or.  Devise  :  Are 
T)  du  mon  no  mudera.  » 


LAISNÉ  DE  SAINTE-MARIE.  Famille  originaire  d'Es- 
pagne, qui  s'établit  en  France,  dans  le  seizième  siècle. 

La  révolution  ayant  occasionné  la  perte  de  la  plupart 
des  titres  de  cette  famille,  nous  nous  bornerons  à  en  établir 
la  généalogie  seulement  sur  les  pièces  que  nous  avons  sous 
les  yeux. 

I.  Jean  Laisné,  écuyer,  seigneur  de  Sainte-Marie  et 
autres  lieux,  trésorier  de  France,  général  des  finances  en 
la  généralité  d'Orléans,  le  10  mai  1675,  épousa,  à  Orléans 
en  1676,  Marie-Madeleine  Patas.  Il  mourut  le  11  juillet 
1 704,  laissant  de  son  mariage  : 

I ."  Joseph,  dont  l'article  suit  ; 


LAISNÉ  DE  SAINTE-MARIE.  2o3 

2."  Marie-Marguerite  Laisné  de  Sainte-Marie,mariée  : 
I  I ."  à  Jérôme-Jean  Egros,  écuyer,  seigneur  du  Lude  ; 

I  2."  à  M.  le  marquis  de  Douault,  seigneur  de  Chaze- 

let,  Chamousseaux  ,  etc.,  dont  un  fils,  Joseph, 
marquis  de  Douault ,  capitaine  de  cavalerie,  che- 
valier de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis  , 
marié  à  demoiselle  Adélaïde-Louise  de  Rogres  de 
Lusignan  de  Champignelles. 

II.  Joseph  Laisné,  I"  du  nom,  écuyer,  seigneur  de 
jjainte-Marie,  Chenues  et  autres  lieux ,  né  le  21  novembre 
i[688  ,  trésorier  de  France,  général  des  finances  en  la  géné- 
-alité  d'Orléans,  le  17  janvier  171 2,  épousa,  le  10  août 
1722,  Claude-Charlotte  de  Demareau ,  demoiselle,  dernier 
rejeton  de  l'ancienne  maison  des  Demareau.  Il  mourut  le 
22  septembre    1738,  laissant  : 

I .»  Joseph,qui  suit  ; 

2.°  Gabriel,  dont  l'article  viendra  ; 

3.°  Marie-Charlotte  Laisné  de  Sainte-Marie,  née  le  25 
juin  1724,  mariée,  le  25  juin  1742,  à  Charles-Jo- 
seph, marquis  de  Sailly,  capitaine  au  régiment  d'Eu, 
infanterie,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis. 

III.  Joseph  Laisné,  II"  du  nom,  écuyer,  seigneur  de 
Saint-Peravit,  de  Nido ,  Tournoisy,  Luestre,  la  Chapelle 
Ozerain,  etc.,  officier  au  régiment  de  Chabot,  cavalerie, 
néàOrléans,  le  2  juin  1726,  épousa,  le  1"  mars  1751, 
damoiselle  Adélaide-Madeleine-Claude  Baguenault.  II  mou- 
rut le  20  mars  1792,  laissant  de  son  mariage: 

i.°  Alexandre-Joseph  Laisné  de  Saint-Peravit,  cheva- 
lier, reçu  cadet  gentilhomme  à  l'Ecole  royale  et 
militaire  de  Paris,  le  8  mai  1778,  puis  sous-lieute- 
nant au  régiment  de  Royal-Piémont,  cavalerie, 
mort  sans   alliance  le  8  octobre  1782  ; 

2.°  Marie-Sophie,  née  le  18  octobre  1765,  mariée, 
le  20  mai  1783,  avec  Armand-Jacques  Guyon , 
officier  aux  gardes  françaises; 

3."  Marie-Elisabeth- Adélaïde  de  Sainte-Péravit,  née 
le  3i  décembre  1772,  mariée  le  6  octobre  1789  , 
à  Marie-Jean-Baptiste  Roussel  de  Gourcy,  che- 
valier. 


204.  LAISNÉ  DE  SAINTE-MARIE. 

III.  Gabriel  Laisné  de  Sainte-Marie,  écuyer,  seigneu 
de  Viiléveque,  Morgues,  Niverville,  Aryille,  etc.,  offi- 
cier au  régiment  de  Crussol,  cavalerie,  fils  puîné  di 
Joseph,  I"  du  nom,  et  de  Claude-Charlotte  de  Dema- 
reau,  né  le  27  octobre  1728,  épousa,  le  7  avril  1781 
Marie-Thérèse  Paichereau  du  Solay,  fille  de  Louis- 
François  Paichereau  du  Solay ,  chevalier  de  l'ordre  royal 
et  militaire  de  Saint-Louis,  gentilhomme  ordinaire  de 
monseigneur  le  duc  d'Orléans.  Il  mourut  dans  son  châ- 
teau de  Viiléveque  le  27  j'iuillet  1789,  laissant: 

1."  André-Gabriel,  dont  l'article  suit  ; 
2.°  Gabriel-Jacques,  dont  l'article  viendra. 

IV.  André-Gabriel  Laisné  de  Sainte- Marie,  chevalier, 
né  le 26  juin  1765  ,  officier  au  régiment  d'Orléans,  infan- 
terie, épousa,  le  9  novembre  1790,  Madeleine-Félicité' 
Tassin  Seurrat,  fille  d'Augustin-Prosper  Tassin,  écuyer,! 
seigneur  de  la  Renaudière,  et  de  Madeleine-Monique 
Seurrat.   De  ce  mariage  sont  issus  : 

I .°  Augustin-Gabriel- Amédée  Laisné  de  Sainte-Marie, 
chevalier,   né  à  Orléans  le   5  février  1793  ; 

2h°  Gabriel-Prosper-Théodule  Laisné  de  Sainte-Marie, 
chevalier,   né  à  Orléans  le  6  octobre  1798; 

3 ."  Madeleine  Emilie-Clotilde  Laisné  de  Sainte-Marie, 
né^à  Qrléans  le  6  février  181  o. 

V.  Gabriel-Jacques  Laisné  de  Villévêque,  chevalier, 
né  à  Orléans  le  3i  octobre  1766,  fils  puîné  de  Gabriel 
et  de  Marie-Thérèse  Paichereau  du  Solay,  épousa,  le 
12  juillet  1791  ,  Marie-Madeleine-Çauline  Miron,  fille  de 
Jacques- Philippe  Miron,  chevalier,  et  de  Marie-Anne- 
Adélaïde-Madeleine  Cusset  de  Saint-Germain.  De  ce 
mariage  sont   is^us: 

i.°  Athanase-Gabriel  Laisné  de  Viiléveque,  chevalier, 
né  à  Saint  de  Brayes  le  premier  avril  1793  ; 

2."  Abel-Gabriel  Laisné  de  Viiléveque,  né  à  Orléans 
le  29  octobre  1794; 

4."  Marie-Elisaheth-Stéphanie  Laisné  de  Viiléveque  , 
née  à  Orléans  le  25  octobre  1797. 

Armes  :  a  De  gueules ,  à  deux  tours  d'argent ,  réunies 
»  par  une  plate-forme  de  même;  au  chef  d'or,  chargé  de 
»  trois  demi-vols  de  sable;  supports,  deux  griffons.  » 


DU  HOUX.  2o5 

HOUX,  seigneurie  en  Lorraine,  bailliage  <le  Remire- 
nont,  qui  a  donne'  son  nom  à  une  famille  d'ancienne  che- 
'alerie,  qui  la  possédait  encore  dans  les  quatorzième  et 
luinzième  siècles.  Près  de  ce  lieu  est  un  autre  village, 
lommé  la  Véline  du  Houx ,  qui  dépendait  de  la  même 
erre.  Cette  ancienne  noblesse,  dont  les  titres  ont  été  vérifiés 
t  admis  en  1784,  par  M.  Ghérin,  généalogiste  des  ordres 
lu  roi,  pour  procurer  aux  différents  membres  de  cette 
inaison  les  honneurs  de  la  cour,  remonte  par  filiation  suivie 
Jehan  qui  suit  : 

I.  Jehan  ihj  Houx,  chevalier,  obtint,  le  25  novembre 
341,  de  Raoul,  duc  de  Lorraine  son  souverain,  des  let- 
res-patentes  portant  confirmation  de  l'acquisition  par  lui 
aite  de  l'abbaye  de  Chaumousey,  de  biens  situés  au  lieu 
le  Hou  et  de  la  Véline,  dans  lesquelles  il  est  qualifié 
■lievalier.  Il  épousa  Lorie  de  Montson,  d'une  maison 
l'ancienne  chevalerie  de  Lorraine,  et  mourut  avant  le  18 
lovembre  i362,  époque  à  laquelle  cette  dernière  se  disant 
'«uve  Me:{-Sires  Jéhans  du  Hou,  chevalier,  donna  au 
lue  de  Lorraine,  tant  pour  elle  que  f)our  Gilles  et  Régnard 
e8  fils,  le  dénombrement  d'un  fief  appelé  Soru,  situé  à 
^very,  près  Mairley.  De  ce  mariage  vinrent  : 

i.° Gilles, qui  suit; 

2."  Régnard,  dont  la  postérité  est  inconnue, 

II.  Gilles  DU  Houx,  fut  chevalier,  ainsi  que  son  père. 
^e  duc  de  Lorraine,  pour  récompenser  ses  services  lui  fit 
lon^  en  i386,  de  ce  quijui  appartenait  au  lieu  de  Hou, 
)our  le  tenir  de  lui  en  hommage,  ainsi  que  les  autres  fiefs 
(u'il  possédait  au  même  lieu  et  à  la  Véline.  Il  se  ligua  avec 
^insignon  et  Bertrand  de  Chastel-Vévey,  frères,  Philibert 
ie  Befîroimont,  Louis  de  Sauxey  et  Willaume  de  Sécar- 
lasse,  tous  chevaliers,  et  fit  avec  eux  du  dégât  sur  le  terri- 
cire  de  Metz.  Les  Messeins  prirent  leurs  forteresses  et  au- 
res  biens,  et  ces  combats  furent  terminés  par  un  traité  de 
)aix,  en  141  o.  Cet  acte  qui  subsiste,  conserve  le  sceau 
les  armes  de  Gilles  de  Houx,  telles  que  portent  ses 
descendants.  Il  mourut  avant  le  2  juillet  1414,  laissant  de 
■luguette  de  Nouroy,  sœur  de  Philippe  de  Nouroy,  che- 
'aher  : 

I."  Guillaume,  qui  suit  ; 

*."  Jacques,  dont  il  n'est  fait  mention  que  dans  un  ac- 
cord du  7  septembre  1 4 1 2  ; 


2o6  t>U   HOUX. 

3."  Jéhanne,mariée   à  Ferry  de  Savigny,  chevalier 
4.°    Marguerite,   mariée  à  Louis  de  Fléville,  cheva- 
lier. Ces  deux  mariages  sont  constatés  par  l'accord 
du  7  septembre  141 2. 

III.  Guillaume  DU  Hovx,  l" du  nom,  chevalier,  épousa., 
avant  1414,  Jeanne  de  Sauville,  fille  de  Jean  de  Sauville,j 
aussi  chevalier,  d'une  ancienne  maison  de  Provence.  Il 
lui  assigna  son  douaire  sur  les  biens  qu'il  avait  aux  bans  du 
Hou  et  de  Vioménil.  Jean  de  Sauville  ayant  porté  les  armes 
pour  la  ville  de  Metz,  qui  lui  devait  des  subsides,  Guil- 
laume du  Houx,  son  gendre,  en  donna  quittance  par  un 
acte  du  20  octobre  1417,  où  il  est  dit  Jîl s  de  monsignor 
Gilles  du  Hou,  chevalier.  En  1426,  il  fit  hommage  à  Jean, 
comte  de  Salm,  d'un  fief  qu'il  possédait  à  Secourt.  Le  6 
octobre  1442,  il  s'engagea  de  ne  point  porter  les  armes 
contre  la  ville  de  Metz,  à  moins  qu'elle  ne  fût  en  guerre, 
contre  le  duc  de  Lorraine  son  souverain.  Les  prétentions 
de  René  d'Anjou,  comte  de  Provence  et  duc  de  Lorraine,  ' 
firent  naître  une  guerre  célèbre  en  Italie;  Guillaume  du 
Houx  s'y  signala,  et  y  servit  ce  prince  à  ses  dépens;  en 
conséquence,  il  obtint  de  la  duchesse  Ysabelle,  épouse  du 
roi  René,  une  pension  de  deux  cent  vingt  florins,  ce  qui 
est  constaté  par  lettres-patentes  du  20  mai  1444,  par  les- 
quelles ce  prince  porta  cette  pension  à  deux  cents  écus  d'or 
pour  le  récompenser  des  services  qu'il  lui  avait  rendus 
dans  ses  guerres  à  ses  propres  dépens.  De  ce  mariage 
avec  Jeanne  de  Sauville,  il  eut  : 

i.° Claude,  qui  suit; 
2.°  Perrin  ou  Pierre; 

3.°  Jehan;  ces  deux  derniers  firent  la  guerreen  Italie 
et  y  moururent  probablement. 

IV.  Claude  du  Houx,  écuyer,  seigneur  du  Houx  et  de 
Vioménil,  épousa  Marguerite  de  la  Guiche,  veuve  de 
Simon  de  Lucey.  Dans  son  contrat  de  mariage,  du  7  jan- 
vier 1451,  il  est  dit  -.fils  de  messire  Guillaume  du  Houx, 
chevalier.  Le  25  juillet  1457,  il  donna  quittance  à  la  ville 
de  Metz,  de  la  somme  qu'elle  devait  à  Guillaume  du  Houx, 
chevalier,  son  père,  pour  ses  gages  et  dédommagement 
de  ses  pertes  en  chevaux  et  harnois,  pendant  la  guerre 
qu'il  venait  de  faire  pour  elle  à  ses  dépens  contre  ses  voi- 
sins. Cette  quittance  est  tant  en  son  nom  qu'en  ceux  de 
Jéhanne  de  Sauville,    sa  mère,    et  de    Perrin  et  Jehan  du 


DU   HOUX.  207 

Hou,  ses  frères.  Il  fit,  le  1 5  novembre  1457,  hommage  et 
serment  de  fidélité  à  Jean  II  (  d'Anjou) ,  duc  de  Lor- 
riiine;  mais  lors  de  la  guerre  qui  s'éleva  en  1476,  entre 
René  II,  duc  de  Lorraine,  successeur  immédiat  de  ce 
prince,  et  Charles  le  Hardi  ou  le  Téméraire,  duc  de  Bour- 
gogne, il  prit ,  ainsi  que  Nicolas  son  fils,  qui  suit,  le  parti 
de  ce  dernier  prince  ;  et  par  une  charte  du  mois  de  sep- 
tembre 1485,  il  est  prouvé  que  le  même  duc  René  II  ,  a 
confisqué  et  avait  donné  à  Thomas  de  Paffenhoffen,  son 
chambellan,  tous  les  biens,  terres  et  seigneuries  de  défunt 
Claude  du  Hou,  fils  de  messire  Willaume  du  Hou,  che- 
valier, et  de  Nicolas,  fils  dudit  Claude.  De  son  mariage 
avec  Marguerite  de  la  Guiche,  il  eut  : 

i.°  Georges  du  Houx,  chevalier,  qui  eut  tous  les 
biens  de  sa  mère,  s'établit  en  Bourgogne,  et  y  fut  la 
tige  d'une  nombreuse  poste'rité; 

2."  Nicolas,  qui  suit  ; 

3."  Pierre; 

4.°  Simon; 

5.°  Nicolas- François; 

6."  Catherine,  mariée  à  Claude  de  Moranville; 

7.°  Isabelle,  mariée  à  Nicolas  de  Chambley. 

Il  n'est  question  de  ces  cinq  enfants,  ainsi  que  des  deux 
mariages  des  deux  filles,  que  dans  un  compromis  du  2  dé- 
cembre 1495,  au  sujet  de  la  succession  de  Marguerite  de 
la  Guiche,  leur  mère  ;  Georges  du  Houx,  chevalier,  est 
relaté  dans  ce  compromis. 

V.  Nicolas  DU  Houx^  écuyer,  seigneur  de  Viome'nil, 
rendit  hommage,  en  1470,  au  comte  de  Salm,  du  fief  de 
Secourt.  Il  suivit,  ainsi  que  Claude  son  père,  le  parti  du 
duc  de  Bourgogne,  dans  la  guerre  qu'il  soutint  contre  le 
duc  René  II.  Nicolas  retourna  à  l'obéissance  de  son  souve- 
rain, qui  lui  en  restitua  une  partie;  mais  la  terre  du  Houx, 
resta  au  domaine.  Il  se  retira  à  Vioménil,  et  s'y  maria 
avec  Gabrielle  de  Thietry,  fit  son  testament  en  1 525,  et 
laissa  de  sa  femme  : 

î.°  Guillaume,  qui  suit; 

2."  Hellevix,  dont  on  ignore  l'alliance. 

VI.  Guillaume  du  Houx,  II"  du  nom,  écuyer,  seigneur 
de  Vioménil  et  du  Haut-Bois,  épousa:  i.^le  18  juillet  i5o8, 
Françoise  de  Wisse,    fille  de  Guillaume  de  Wisse,  bailly 


208  I>U    HOUX. 

d'Allemagne,  et  de  Jeannon  de  Ligniville.  Dans  cet  acte, 
il  se  dit  fils  d'Honoré,  seigneur  Nicolas  du  Houx,  sei- 
gneur de  Yioménil ,  et  de  dame  Gabrielle  de  Thiétry  ; 
2."  Fsabeaude  Hennezel.  Il  eut  neuf  enfants,  savoir  : 

Du  premier  lit  : 

1 .°  Guillaume,  qui  épousa  Marie  de  Thietry,  auqilel 
on  ne  connaît  point  de  postérité  ; 

2."  Marc,  marié  en  1540,  à  Jeanne  de  Choiseul,  fille 
deThiery  deChoiseul,  seigneur  de  Germainvilliers, 
et  petite-fille  de  Pierre  de  Choiseul ,  seigneur  de 
Doncourt  et  Frénoy,  tige  des  anciens  ducs  de  Choi- 
seul. De  ce  mariage  il  n'est  issu  que  deux  filles  ; 

3."  Gérard,  seigneur  du  Hautbois,  marié  en  iSaS 
à  Françoise  de  Choiseul,  sœur  de  la  précédente,  au- 
quel on  ne  connaît  point  d'enfants; 

4.°  François,  qui  suit; 

5.°  Bertrand,  dont  on  ignore  l'alliance; 

6."  Antoine,  seigneur  du  Hautbois,  marié  en  1  533,  à 
une  autre  Jeanne  de  Choiseul,  sœur  des  deux  pré- 
cédentes ; 

Et  du  second  lit: 

7.°  Jehan,  mort  en  bas  âge; 

8.*'  Claudin,  ou  Claude,  iriàriéèn  i55i,  à  Nicole  de 
Choiseul,  sœur  des  femmes  de  ses  trois  frères  con- 
sanguins; 2.°  à  Catherine  de  Raincoiïrt.  Sa  postérité 
est  inconnue; 

9*'  Nicolas,  vivant  en  i55o. 

Vit.  François  du  Houx,  I"  du  nom,  écujyer,  seigneur 
4è  Viôménil;  il  eut,  ainsi  que  ses  frères  tous  enfants 
cie  Honoré-Guillaume  du  Houx  et  de  Françoise  de  Wisse, 
un  procès  contre  Isabeau  de  Hennezel,  veuve  dudit  Guil- 
laume, pour  Jehan,  Claudin  et  Nicolas,  ses  enfants.  Cette 
cause  fut  appelée  aux  assises  du  bailliage  des  Vosges,  le  14 
janvier  1549.  Le  procès  fut  terminé  par  une  transaction  du 
i5  février  suivant.  François  du  Houx,  testa  le  27  mars 
1571,  et  demanda  à  être  enterré  dans  l'église  de  Vioménil, 
près  de  Guillaume  du  Houx,  et  de  Françoise  de  Wisse,  ses 
père  et  mère.  Il  avait ,  ainsi  que  son  père ,  formé  deux 
alliances,  l'une  avec  Françoise,  dont  le  nom  est  ignoré  , 
de  laquelle  il  n'eut  qu'une  fille,  et  l'autre  avec  Yolande  de 
Hennezel,  dont  il  eut  cinq  fils  : 


DU  HOUX.  209 

r."  Claude,  capitaine  du  château  de  Darney  ,  qui 

épousa;    i"  Philippe  du  Houx;   2°  Catherine  de 

Raincourt  ; 

2.°  George,  qui  suit,  et  fut  la  tige  des  seigneurs  de 

Dombasle  ; 

3.°  Charles,  marié  à  Jeanne  deThiétry,  mourut  ainsi 

que  Claude,  son  frère,  sans  laisser  de  postérité  ; 

g_       4.°  Nicolas,  qui  fut  la  tige  des  seigneurs  deVioménil; 

m^      5 .'  François,  qui  fut  la  tige  des  seigneurs  de  Gorhey, 

dont  la  postérité  sera  rapportée,  ainsi  que  celle  de 

Nicolas,   son  frère,  après  celle  de   George  qui  suit. 

Branche  des  seigneurs  de  Dombasle. 

VIII.  George  0U  Houx,  I"  du  nom,  écuyer ,  partagea 
avec  ses  frères  ,  le  2  novembre  iSSj  ,  la  succession  de  leur 
père,  François  du  Houx,  seigneur  de  Vioménil ,  et  épousa 
Claudine  du  Houx ,  sa  cousine  ,  dont  il  eut  : 

I ."  François,  qui  suit  ; 

2.°  Remy  ,  marié  à   Catherine    des   Pilliers  ;   il  était 

seigneur  de  Mazeley  ,    Francogney  ,    Razey ,   et  la 

Chapelle  aux  Bois  ,  et  est  mort  sans  enfants; 
3  .*  César  ,  marié  à  Bonne  de  Thietry  ,  dont   il  eut 

George  du  Houx  ,  capitaine  au  régiment  de  Ligni- 

ville,  mort  sans  enfants  ; 
4."  Jean  ,  capitaine  enseigne  au  régiment  d'Harau- 

court ,  marié  à  Gabrielle  de  Hennezel ,  dont  il  eut 

Jean-Claude,  mort  sans  enfants; 
5."  Elisabeth  ,  mariée  à  Isaac  de  Monson  ,  écuyer. 

IX.  François  DU  Houx,  II®  du  nom,  seigneur  de  Bel- 
rupt  le  Bas,  épousa,  par  contrat  du  3  septembre  1606, 
Françoise  des  Bigots.  Dans  cet  acte  il  rappelle  George  du 
Houx ,  et  Claudine  du  Houx,  ses  père  et  mère.  Il  partagea 
leur  succession  avec  ses  frères  et  sœurs  ,  le  6  mai  i63i. 
11  laissa  de  son  mariage: 

I ."  George  ,  qui  suit  ; 

2.»  Marthe,  mariée  à  Charles,  chevalier,  seigneur  de 
Légéville. 

X.  George  DU  Houx ,  11°  du  nom,  chevalier  ,  seigneur 
de  Dombasle,  lieutenant-colonel  au  service  du  duc  de  Lor- 
raine ,  et  du  roi  d'Espagne  ;  servit  avec  distinction    dans 

3.  ,4 


2IO  J^U    HOUX. 

toutes  les  guerres  du  duc  Charles  IV.  A  la  fin  de  ses 
l'ours  il  se  retira  au  château  de  Dombasle,  et  rendit  hom- 
mage pour  cette  terre,  le  19  novembre  i663  ;  il  avait  épousé 
le  27  janvier  1647  ,  Anne-Salomée  de  la  Mouillie  ,  dont  il 
eut  : 

Louis-François ,  qui  suit. 

XI.  Louis- François  du  Houx,  chevalier,  seigneur  de 
Dombasle  ,  capitaine  au  régiment  du  Houx  ,  pour  le  ser- 
vice du  duc  Charles  IV;  puis,  colonel  de  cavalerie,  et 
commandant  une  compagnie  de  la  garde  noble  de  Léopold , 
duc  de  Lorraine.  Il  fit  hommage  pour  la  terre  de  Dom- 
basle, le  10  janvier  1700  ,  et  mourut  le  20  avril  1722.  Il 
avait  épousé,  le  8  octobre  1680,  Jeanne  de  Marien,  dont 
il  eut  ; 

I."»  Jean-François,  qui  suit; 

2."  Charles-François,  comte  du  Houx  ,  de  Dombasle, 
chambellan  à  la  clef  d'or  de  Leurs  Majestés  impé- 
riales et  royales,  conseiller  intime,  feld-maréchal- 
lieutenant  dans  leurs  armées  ,  commandant  en  chef 
dans  le  Hainault  autrichien,  nommé  comte  de  l'em- 
pire en  1760;  mort  sans  enfants  ,  en  1775,  après 
avoir  servi  avec  grande  distinction  depuis  1720  ; 

3 ."  Marguerite ,  mariée  à  Robert ,  comte  de  Circourt; 

4.°  Jeanne  ,  mariée  à  Louis-Joseph ,  comte  du  Puy  , 
seigneur  d'Avrainville. 

XII.  Jean-François  du  Houx,  chevalier,  seigneur  de 
Dombasle ,  etc. ,  titré  baron  du  Houx,  porta  à  la  pompe 
funèbre  du  duc  Léopold ,  une  bannière  d'alliance  en  qua- 
lité d'un  des  gentilhommes  les  plus  qualifiés  de  sa  pro- 
vince ;  fut  nommé  capitaine  dans  le  régiment  des  gardes  de 
l'empereur  François  le' ,  et  obtint  de  ce  prince  ,  ainsi  que 
son  frère ,  le  18  novembre  1760,  un  diplôme  de  Comte 
d'Empire  pour  lui  et  ses  descendants.  Il  rendit  hommage 
pour  ses  terres,  en  1723  et  1772;  il  avait  épousé,  le  11 
février  1727  ,  Anne-Elisabeth  de  Floriot,  dont  il  eut  : 

I  ."•  Jean-Dominique  Robert ,  qui  suit  ; 

2."  Antoine- François-Xavier ,  comte  du  Houx,  de 
Dombasle ,  seigneur  de  Courcelles,  major  pour  le 
service  de  Leurs  Majestés  impériales  et  royales, 
marié  à  Marie  de  Baudinet  de  Courcelles.  De  ce 
mariage  est  issue  une  fille  nommée  Charlotte- Vie- 


DU    HOUX.  2U 

toire  ,  mariée  à  Charles- Henri- Innocent,  comte 
de  Gourcy  ;  elle  fut  décorée  de  la  croix  étoilée  par 
l'empereur  François  II; 

3.*  Claude-Louis,  chanoine  de  la  cathédrale  de  Nancy, 
vicaire-général  du  diocèse  de  Laon,  abbé  comman- 
dataire  d'Airvaux,  prédicateur  ordinaire  de  la  reine, 
mort  en  i8i3; 

4."  Charles-Nicolas-Bernard,  mort  sans  alliance  en 
1777,  capitaine  au  service  de  Leurs  Majestés  impé- 
riales et  royales  ; 

5.*  Cécile  -  Elisabeth ,  morte  fille,  le  4  novembre 
1810. 

XIII.  Jean -Dominique- Robert,  comte  du  Houx,  che- 
valier seigneur  de  Dombasle  _,  Avrainville  ,  Vassecourt  ; 
Haute -voye- de -Champenoux,  chambellan  de  sa  majesté 
l'empereur  d'Autriche,  colonel  à  son  service,  marié  à 
Elisabeth  -  Charlotte  ,  comtesse  du  Puy^,  sa  ;  cousine  -  ger- 
maine, qui,  ayant  émigré  svec  son  mari  et  ses  enfants 
lors  de  la  révolution  française,  fut  mandée  à  Vienne  par 
feue  l'impératrice  Marie-Louise,  épouse  de  l'empereur  Léo- 
pold  II,  qui  la  nomma  dame  du  palais,  puis  dame  de 
l'ordre  de  la  croix  étoilée,  et  ensuite  grande  maîtresse  de 
la  cour  de  leurs  altesses  impe'riales  les  archiduchesses 
Clémentine  et  Amélie.  De  ce  mariage  sont  venus  : 

I .°  Charles-  Henri-  Christian-  Wilhelm- Jean-  Marie, 
chambellan  de  sa  majesté  l'empereur  d'Autriche, 
capitaine  à  son  service,  et  mis  à  la  pension  pour 
cause  de  ses  blessures,  et  non  marié; 

2."  Charles-Robert,  chevalier  de  justice  de  l'ordre  de 
Malte,  chambellan  de  sa  majesté  l'empereur  d'Au- 
triche, major  à  son  service,  et  mis  à  la  pension 
pour  caiise  des  blessures  qu'il  a  reçues  à  plusieurs 
batailles,  non  marié. 

3."  Claude-Louis-Cécile,  chevalier  de  justicede  l'ordre 
de  Malte,  mort  des  blessures  reçues  à  la  bataille 
d'Aspern,  en  juillet  1809,  alors  capitaine  de  gre- 
nadiers au  régiment  de  Kerpen,  au  service  de  sa 
majesté  l'empereur  d'Autriche; 

4."  Charlotte-Philippine-Adrianne-Louise-Cécile,  qui, 
lors  de  la  révolution  française,  était  chanoinesse 
de  Poulangy  :  ayant  suivi  ses  père  et  mère  dans 
leur  émigration,   elle  fut  nommée  par  sa  majesté 


212  DU   HOUX. 

l'empereur  d'Autriche  François  II,  chanoinesse  du 
chapitre  impérial  et  royal  de  Prague. 

Branche  des  seigneurs  de  Vioménil. 

VIII..  Nicolas  du  Houx,  II"  du  nom,  écuyer,  seigneur 
en  partie  de  Vioménil,  l'un  des  fils  de  François  du  Houx, 
seigneur  de  la  même  terre,  et  d'Yolande  de  Hennezel, 
fut  invité  par  lettres  de  François,  duc  de  Lorraine,  des 
années  iSgi,  1592,  1594  et  1595,  de  se  trouver  aux  états 
de  Nancy.  Il  eut,  le  3o  avril  1591,  commission  de  M.  de 
Savigny,  bailli  des  Vosges,  de  rassembler  tous  les  hommes 
des  villages  de  ce  bailliage  pour  les  opposer  aux  ennemis 
qui  y  pillaient  les  sujets  du  duc,  et  mourut  au  château 
de  Vioménil.  Il  forma  deux  alliances,  l'une  avec  Clau- 
dine de  Hennezel,  dont  il  n'eut  qu'une  fille,  et  l'autre  avec 
Claudine  du  Trousset-de-Vauferrand  qui  le  rendit   père  de  : 

'      François,  qui  suit, 

::ir:  .  .-*   .    ;...:.    .  ^ 

IX.  François  DU  Houx,  II"  du  nom,  écuyer,  seigneur 
en  partie  de  Vioménil  et  d'Escle,  fit  hommage  au  duc  de 
Lorraine,  le  7  septembre  1626,  de  ce  qui  lui  appar- 
tenait dans  ces  deux  terres;  épousa,  le  23  avril  1649, 
Claude  d'Arbois,  fille  de  Jean  d'Arbois,  écuyer,  colonel 
d'un  régiment  d'infanterie  au  service  du  duc  de  Lorraine, 
dont  il  eut  entre  autres  enfants  : 

i.°  Georges,  major  au  service  de  l'empereur; 

2."  Joseph,  dont  il  est  fait  mention  dans  un  acte  tuté- 

laire,  avec  ses  frères   et  sœurs,  du  7   août  1664, 

et  dans  les  lettres  de  foi  et  hommage  du  20  février 

1681. 
3.°  François-Théodore  qui  suit; 
4.'  Nicolas,  capitaine  au  service  de  l'empereur,  tué 

au  siège  de  Crémone  ; 
5."  Anne-Salomée,  mariée  le  17  juin  1705,  à  Clément 

d'Ablevenet. 

X.  François-Théodore  du  Houx,  écuyer,  seigneur  en 
partie  de  Vioménil,  de  Fauconcourt,  Bonvillé,  baron  de 
Belrupt,  nommé  l'un  des  chambellans  du  duc  Léopold, 
par  lettres  du  20  décembre  1709,  dans  lesquelles  sont 
mentionnés  les  services  que  ses  auteurs  avaient  rendus 
aux  ducs  de  Lorraine  Charles  IV  et  Charles  V,  en  qualité 
de  brigadier  et  de  colonel  dans  leurs  troupes  au   service 


DU   HOUX. 


2l3 


de  l'empereur,  et  de  gouverneur  de  Longwy  et  de  Boulay. 
11  mourut  le  23  février  1725, et  avait  épousé,  le  20  avril 
1690J  Elisabeth  du  Châtel  dont  il  eut  : 

i."  François- Hyacinthe,  qui  suit  : 
2."  Charles- Joseph,  chevalier,  seigneur  de  Vioménil, 
capitaine  au  régiment  des  gardes-lorraines,  marié, 

^le  10  avril  1724,  avec  Bonne- Françoise  Dauphin, 
dont  il  eut  : 

a.  François-Joseph-Léopold  ,  chevalier,  seigneur 
de  Vioménil,  chevalier  de  l'ordre  royal  et 
militaire  de  Saint-Louis,  capitaine  au  régi- 
ment de  Saint-Chamans,  marié  à  Henriette- 
Marguerite  de  Saint-Privé,  dont  il  n'eut  point 
d'enfants; 

b.  Bonne,  dame  de  Moncel,  morte  fille; 
3.»  Léopold-George,  baron  de  Fauconcourt,  marié  à 

Marie- Anne  de  Civalart,  dont  il  eut  : 

a.  Léopold-Antoine,  né  en  173 9, mort  en  1781, 
capitaine  au  troisième  régiment  de  chasseurs 
à  cheval  ; 

b.  Charles-Théodore,  né  en  1740,  capitaine 
d'infanterie,  retiré,  mort  sans  alliance; 

c.  Louis-Antoine,  né  en  1745,  chevalier  de  l'or- 
dre royal  et  militaire  de  Saint- Louis,  maréchal 
des  camps  et  armées  du  roi.  De  son  mariage 
avec  N de  Germey  sont  nées  trois  filles; 

4.°  Jean-Claude,  mort  chanoine  du  chapitre  de  Saint- 

Diez; 
5.°  Jeanne- Elisabeth,  morte  fille; 
6."  Bonne,  morte  religieuse  aux  filles  de  Sainte-Marie 

de  Nancy. 

XL  François-Hyacinthe  du  Houx,  chevalier,  baron  de 
Vioménil,  seigneur  de  Belrupt,  Bonvillé,  Ruppes  et  Fau- 
concourt, commandant  de  bataillon  au  régiment  de  Li- 
mosin;  rendit  hommage  pour  ses  terres  le  3  janvier  1727. 
Il  avait  épousé  le  14  mai  1725,  Marie-Antoinette  de  la 
Vallée,  dont  il  a  laissé  : 

I .°  Antoine-Charles,  qui  suit; 

2."    Charles-Josepii-Hyacinthe,     dont    l'article  sera 
rapporté  après  celui  de  son  neveu  ; 


214  ^"   HOUX. 

3."  Marie-Charlotte-Catherine,  mariée  à  François- 
Xavier-Maximilien,  comte  d'OUone,  mort  maré- 
chal de  camp.  Elle  est  décédée  le  5  mars  i8io. 

XII.  Antoine-Charles  du  Houx,  chevalier,  baron  de 
Vioménil,  seigneur  de  Belrupt,  Bonville',  Ruppes,  Ime- 
ling,  la  Forge,  Xouxanges  et  Barching,  lieutenant-gé- 
néral des  armées  du  roi,  grand'croix  de  l'ordre  royal 
et  militaire  de  Saint-Louis,  gouverneur  de  la  Rochelle; 
né  le  3o  novembre  1728;  entré  au  service  en  1740,  a 
fait  toutes  les  campagnes  terminées  par  les  traités  d'Aix- 
la-chapelle  et  de  Versailles  ;  celle  de  Corse,  de  Po- 
logne; a  commandé  pour  le  roi  l'armée  d'Amérique  en 
1781  et  1782,  et  est  mort  le  9  novembre  1792,  des 
suites  des  blessures  qu'il  reçut  pour  la  défense  de  son  roi 
l'infortuné  Louis  XVI,  à  la  funeste  journée  du  10  août 
de  la  même  année;  il  avait  épousé  en  17J5,  Gabrielle- 
Marguerite  Bourdon,  dont  il  a  eu  :  ç 

i."  Charles-Gabriel,  qui  suit; 

2.°  Adélaïde- Joséphine,  mariée  à  N...  de  Loppin,  mar- 
quis de  Montmort,  seigneur  de  la  Boulaye  et  autres 
lieux,  colonel  en  second  du  régiment  de  Saintonge. 

XIII.  Charles-Gabriel  du  Houx,  chevalier,  baron  de 
Vioménil,  né  le  26  février  1767,  entré  au  service  en 
1779  a  fait  les  campagnes  d'Amérique  en  qualité  d'aide- 
de-camp  du  baron  de  Vioménil  son  père,  commandant 
en  second  de  cette  armée,  a  été  nommé  capitaine  de 
hussards  en  1786,  et  admis  aux  honneurs  de  la  cour 
au  commencement  de  1787;  il  rejoignij  en  1792  l'armée 
de  Condé,  où  il  a  fait  les  campagnes  de  1792  et  1793, 
en  qualité  d'aide-de-camp  de  M.  le  comte  de  Vioménil 
son  oncle,  commandant  l'avant-garde  de  cette  armée. 
Il  fut  nommé  par  les  princes,  frères  du  roi,  colonel  de 
dragons,  en  juillet  1792,  puis  chevalier  dé  l'ordre  royal 
et  militaire  de  Saint-Louis,  en  février  1794;  a  fait  les 
campagnes  de  1794  et  1795  aide-major  au  régiment  de 
Vioménil  à  cocardes  blanches  et  à  la  solde  anglaise.  Rentré 
depuis  à  l'armée  de  Condé,  il  a  obtenu  un  congé  et  a  fait 
une  campagne  en  Italie,  à  l'état-major  des  princes  de 
Rohan;  est  passé  ensuite  au  service  du  Portugal,  comme 
colonel  de  cavalerie,  avec  promesse  d'une  légion.  Le  i5 
février  1808,  les  Français  s'étant  emparés  de  ce  royaume, 
il  a  été  confirmé  dans  ce  grade  par  l'empereur  Napoléon,  et 


DU  HOUX.  2l5 

a  fait  les  compagnes  d'Espagne.  Le  i8  novembre  1814,  il 
a  été  promu,  par  le  roi,  au  grade  de  maréchal-de-camp.  Il 
a  épousé  N....  de  Luscan,  d'une  ancienne  famille  de  Gas- 
cogne, qui  est  morte  et  lui  a  laissé  une  fille  en  bas  âge. 

XII.  Charles-Joseph-Hyacinthe  du  Houx,"  chevalier, 
comte  du  Houx-de-Vioménil,  né  en  1734;  sert  sans  inter- 
ruption depuis  1747,  a  fait  la  campagne  de  1757  aidc- 
de-camp  de  M,  de  Ghevert,  a  obtenu  pour  actions  mili- 
taires, en  1760,  à  lage  de  26  ans,  la  croix  de  l'ordre  royal 
et  militaire  de  Saint- Louis,  et  a  été  nommé,  en  1761,  co- 
lonel en  second  des  volontaires  de  Dauphiné.  Ses  exploits 
pendant  la  guerre  de  Corse,  où  il  commanda  en  1769 
lavant-garde,  lui  valurent  le  grade  de  brigadier  des  ar- 
mées du  roi.  Nommé  commandant  de  la  légion  de  Lor- 
raine, en  1771,  puis  colonel  du  troisième  régiment  de 
chasseurs  à  cheval,  en  1779,  il  fut  fait  maréchal-de-camp, 
en  Ï780,  et  employé  dans  ce  grade  pendant  la  guerre 
d'Amérique,'  où  il  s'est  distingué  pendant  quatre  cam- 
pagnes. A  son  retour,  le  roi  lui  accorda  une  pension  de 
cinq  mille  fr.,  en  attendant  un  gouvernement.  Ea  1785, 
il  fut  admis  aux  honneurs  de  la  cour,  et  obtint  en  1789, 
le  gouvernement  de  la  Martinique  et  des  îles  du  Vent.  Il  y 
arrêta  par  sa  grande  fermeté  et  sa  justice  les  troubles  occa- 
sionnés par  la  révolution  française.  De  retour  dans  sa  pa- 
trie il  fut  décoré  du  cordon  rouge  ;  rejoignit  en  1791, 
l'armée  de  Condé  où  il  a  fait  avec  le  plus  grand  e'clat  les 
campagnes  d'Oberkirch,  de  1792  et  1793  commandant 
et  inspecteur  de  l'avant-garde.  Les  princes  frères  du  roi, 
pour  reconnaître  ses  brillants  services,  le  nommèrent 
grand'croix  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis. 
Il  obtint  en  1794,  un  régiment  de  son  nom  à  cocardes 
blanches  et  à  la  solde  anglaise.  Re'formé  en  1795,  il  rejoi- 
gnit l'armée  de  Condé  et  y  a  commandé,  en  1796  et  1797, 
une  brigade  de  cavalerie.  Au  licenciement  de  cette  armée, 
l'impératrice  de  Russie  Catherine  II,  le  reçut  comme  lieu- 
tenant-général dans  ses  armées.  Il  fut  promu  en  1798,  par 
l'empereur  Paul  I",  au  grade  de  général  de  cavalerie  ; 
après,  ce  prince  le  nomma  successivement  inspecteur  de 
l'armée  du  maréchal  de  Lascy  ;  commandant  et  inspec- 
teur de  celle  de  Samogitie  de  quarante-deux  mille  hommes; 
puis  de  celle  de  Suisse  de  quarante-sept  mille  hommes. 
Il  eut  ensuite  l'ordre  d'aller  commander  les  dix-sept  mille 
Russes  cantonnés  aux  îles  de  Jersey  et  Guernesey.  Il  fut 
nommé  en    18 10,  par  les   princes    français,    lieutenant-gé- 


2i6  DU   HOUX. 

néral  des  armées  du  roi,  et  la  même  année  maréchal- 
général  des  troupes  du  Portugal,  place  qu'il  a  occupée  jus- 
qu'en 1814,  où  rentré  en  France  avec  son  roi  Louis  XVIII, 
ce  prince  l'a  nommé  Pair  de  France. 

H  avait  épousé  le  28  avril  1772,  Anne-Marguerite 
Olivier,  fille  de  Jacques-David  Olivier,  écuyer,  sei- 
gneur de  Vaugien,  Courcelles,  la  Piple  et  autres  lieux, 
conseiller  du  roi  et  receveur  général  de  la  généralité  de 
Lyon  ;  de  ce  mariage  sont  issues  deux  filles  : 

i.°  Anne- Antoinette-Henriette,  morte  en  1798,  non 
mariée  ; 

2.°  Marie-Charlotte-Marguerite-Adèle,  née  le  3i  dé- 
cembre 1784,  mariée  en  i8o5  à  René-Claude-Guil- 
laume-Jean-François Marquis  de  la  Tour  du  Pin- 
Montauban,  maréchal  des  camps  et  armées  du  roi. 

Branche  des  seigneurs  de  Gorhey. 

VIII.  François  du  Houx,  II"  du  nom,  écuyer,  seigneur 
de<jorhey,  dernier  fils  de  François  du  Houx,  I"  du  nom, 
seigneur  de  Vioménil,  et  d'Yolande  de  Hennezel,  est  rap- 
pelé, ainsi  que  ses  frères,  dans  le  testament  de  son  père, 
du  27  mars  1571,  dans  lequel  il  est  fait  mention  d'Yolande 
de  Hennezel  sa  mère.  Il  partagea,  avec  George  et  Nicolas 
ses  frères,  le  2  novembre  1587,  la  succession  de  ses  père 
et  mère.  Le  i*""  juillet  161 3,  François  du  Houx,  écuyer, 
seigneur  de  Gorhey,  fit  reprises  de  cette  seigneurie  de 
Catherine  de  Lorraine,  abbesse  de  Remiremont,  chapitre 
dont  cette  terre  relevait.  Le  3  juin  1 589,  il  avait  épousé 
Catherine  des  Bigots.  Dans  son  contrat  de  mariage,  il 
est  dit_^/5  de  François  du  Houx,  seigneur  de  Vioménil, 
et  y  est  assisté  par  George,  Nicolas  et  Charles  ses  frères. 
De-  ce  mariage  il  eut  : 

î."  Noël,  qui  suit  ; 

2 .  °  François  qui  ne  paraît  pas  avoir  laissé  de  posté- 
rité; 
3  °  Claude,  qui  épousa  Claude  des  Bigots,  écuyer  ; 
4.°  Jeanne,  dont  on  ignore  l'alliance. 

IX.  Noël  DU  Houx,  écuyer,  seigneur  de  Gorhey.  Le 
14  décembre  16 16,  George  du  Houx,  écuyer,  fit  reprises 
de  la  seigneurie  de    Gorhey,  de  Catherine    de  Lorraine, 


DU  HOUX.  2T7 

abbesse  de  Remiremont,  au  nom  et  comme  tuteur  de  Noël 
François,  Claude  et  Jeanne  du  Houx,  enfants  de  feu 
François  du  Houx,  ecuyer,  seigneur  de  Gorhey,  son 
frère.  Le  6  mars  i623,  Noël  du  Houx  partagea,  avec 
Claude  des  Bigots,  mari  de  Claude  du  Houx  sa  sœur,  les 
biens  provenants  de  la  succession  de  François  du  Houx, 
écuyer,  seigneur  de  Gorhey,  leur  père  et  beau-père.  Il 
épousa  :  i°  Nicole  de  Mussy  ou  Mussey  ;  2°  Françoise  de 
Massé,  dont  il  n'eut  point  d'enfants.  De  son  premier  ma- 
riage naquit  : 

François,  qui  suit. 

X.  François  du  Houx,  HI"  du  nom,  écuyer,  seigneur 
dé  Gorhey,  est  relaté  comme  tel  dans  son  contrat  de  ma- 
riage du  17  juin  i65g.  Il  y  est  âxl  fils  de  Noël  du  Houx, 
écuyer^  seigneur  de  Gorhey,  et  de  Nicole  de  Mussy  ; 
Y  est  assisté  par  Remy  du  Houx,  seigneur  de  Francogeny, 
Razey,  la  Chapelle-aux-Bois,  son  oncle  ;  par  François  du 
Houx,  seigneur  de  Vioménil,  son  oncle,  et  par  George 
du  Houx,  capitaine  de  cavalerie,  seigneur  de  Dombasle, 
son  cousin.  En  i655,  Anne  de  Malain,  administratrice  de 
l'abbaye  de  Remiremont,  avait  donné  à  François  du  Houx, 
e'cuyer,  des  lettres  de  reprises  pour  la  terre  de  Gorhey, 
qui  relevait  de  cette  abbaye.  De  son  mariage  avec  Claude- 
Françoise  de  Finance,  il  eut  : 

i.°  Jean -François  du    Houx,  seigneur  de  Gorhey, 
marié  à  Jeanne  du  Houx,  dont  il  eut  François  du 
Houx,  seigneur  de  Gorhey,  mort  sans  postérité; 
2.»  Antoine,  mort  prêtre  ; 
3."  Pierre-Joseph,  qui  suit; 
4.°  Marie- Yolande,  mariée  à  Christophe  de  Finance, 

seigneur  de  Préville; 
5  °  Marguerite,  morte  sans  alliance. 

XI.  Pierre-Joseph  DU  Hovx,  écuyer,  partagea,  le  2  mai 
1692,.  avec  ses  frères  et  sœurs,  la  succession 'de  François 
du  Houx,  écuyer,  seigneur  de  Gorhey,  et  de  dame  Claude 
Françoise  de  Finance,  ses  père  et  mère.  Le  même  jour  il 
abandonna,  ainsi  que  son  frère  et  ses  sœurs,  tout  ce  qu'il 
avait  dans  la  seigneurie  de  Gorhey,  à  Jean-François  du 
Houx,  son  frère.  Le  28  juin  1697,  il  épousa  Marguerite 
d'Anglebert,  dont  il  eut  ; 

I."*  Antoine-Henri,  qui  suit; 


2i8  DU   HOUX. 

2.°  Claude-Joseph,  mort  prêtre,  le  i5  juin  1802; 
3.»  Marguerite-Gabrielle,  morte  fille  en  1787. 

XII.  Antoine-Henri  du  Houx,  chevalier,  épousa,  le 
29  décembre  1716,  Marie-Jeanne  de  Hennezel.  Le  29  sep- 
tembre 175 1,  il  transigea  avec  ses  quatre  fils,  au  sujet  de 
la  succession  de  Marie-Jeanne  de  Hennezel,  sa  femme, 
et  mourut  le  10  novembre  1765,  laissant  de  son  mariage: 

I .°  François  du  Houx,  mort  prêtre  en  1776; 

2.°  Claude-Joseph,  qui  suit; 

3.°  Charles,  seigneur  de  Hennecourt  et  Gorhey,  dont 

il  sera  fait  mention  ci-après  ; 
4.'  Antoine  du  Houx,  chevalier,  seigneur  de  Frain, 

mort  en  i8o5,  sans  laisser  d'enfants  de  son  mariage 

avec  Claudette  du  Houx. 

XIII.  Claude-Joseph  du  Houx,  chevalier,  né  le  3o  mars 
1722,  partagea  :  1°.  le  19  juin  1760,  avec  ses  trois  frères, 
la  succession  de  leurs  père  et  mère;  2."  le  18  mai  1782, 
avec  Charles  et  Antoine  du  Houx,  chevaliers,  ses  frères, 
la  succession  de  François  du  Houx,  leur  frère,  mort  en 
1776.  Il  était  syndic  de  la  noblesse  du  district  de  Mire- 
court  en  1789,  lors  des  assemblées  provinciales  des  duchés 
de  Lorraine  et  de  Bar.  Il  a  figuré  dans  l'ordre  de  la  no- 
blesse du  même  bailliage  en  1789,  lors  de  la  convocation 
des  états  généraux.  Il  est  mort  le  17  décembre  1796.  Il 
avait  épousé,  le  21  mai  1753,  Barbe  Didiot.  De  ce  ma- 
riage sont  issus  : 

i."  Charles,  qui  suit  ; 

2.°  Joseph-Hyacinthe,  mort  célibataire  en  1806; 

3."  Marie-Françoise,  née  en  novembre  1757,  non 
mariée; 

4.°  Marie-Barbe,  non  mariée  ; 

5."  Françoise,  morte  fille  en  1808; 

6."  Catherine,  mariée  en  1806  à  Jean  François  Ca- 
bannes  de  la  Prade,  ècuyer,  chevalier  de  l'ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  ancien  lieute- 
nant-colonel d'artillerie. 

XIV.  Charles  du  Houx,  chevalier,  comte  du  Houx  de 
Gorhey  ;  entré  au  service  à  la  légion  de  Lorraine  en  1773  ; 
nommé  capitaine  dans  les  chasseurs  à  cheval  de  Lorraine, 
le  i5  mai  1788  ;  a  figuré  en  1789^  ainsi  que  son  père, 
dans  l'ordre  de  la   noblesse  du  bailliage  de  Mirecourt;  a 


DU  HOUX,  219 

émigré  en  1791  ,  pour  rejoindre  l'armée  de  Condé,  où  il 
afait  les  campagnes  d'Oberkirch,  de  1792  et  1798,  comme 
aide-de-camp  de  M.  le  comte  de  Vioménil,  son  cousin, 
commandant  l'avant-garde  de  cette  armée ,  et  eut  un  che- 
val tué  sous  lui  au  combat  de  Berstheim,  le  2  décembre 
1793,  Il  a  fait  celles  de  1794  et  1795  capitaine  au  régiment 
de  Vioménil ,  à  la  solde  anglaise  et  à  cocardes  blanches  ; 
enfin,  celles  de  1796  et  1797,  soit  comme  brigadier  dans 
le  troisième  régiment  de  cavalerie  noble ,  compagnie  de 
Montmorency;  soit  comme  aide-de-camp  de  M,  le  comte 
de  Vioménil.  Le  8  octobre  1793,  Monsieur,  alors  régent 
du  royaume  de  France,  lui  avait  accordé  le  brevet  de 
lieutenant-colonel  de  cavalerie;  et  monseigneur  le  comte 
d'Artois,- la  croix  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  le  20  février  1794.  Au  licenciement  du  corps  de 
Condé  pour  aller  en  Russie,  il  rentra  en  France,  avec 
l'agrément  de  S.  A.  R.  Monsieur,  pour  y  servir  de  tout 
son  zèle  la  cause  royale;  et  c'est  pour  le  récompenser  de 
sa  constante  fidélité  à  son  légitime  souverain,  que  Sa  Ma- 
jesté Louis  XVIII  l'a  promu  au  grade  de  colonel  de  cava- 
lerie,  à   prendre  rang  du  20  janvier  1801. 

Frappé  par  l'émigration ,  il  fut  amnistié  en  l'an  ri,  qui 
correspond  à  i8o3,et  fut  néanmoins  frustré  de  sa  fortune 
paternelle  et  maternelle,   quoique  non  vendue. 

Le  2  3  février  1807  il  partagea,  tant  en  son  nom  qu'en 
celui  de  ses  sœurs  et  de  son  beau-frère ,  comme  he'ritiers 
de  défunt  Claude-Joseph  du  Houx  leur  père  et  beau-père, 
avec  Charles-François  du  Houx  de  Hennecourt,  son 
cousin  germain ,  dont  il  sera  fait  mention  ci-après  ,  et  avec 
la  sœur  de  ce  dernier,  les  successions:  i.°  de  Claude- 
Joseph  du  Houx  leur  grand-oncle,  mort  prêtre  en  1802; 
2."  celle  d'Antoine  du  Houx  leur  oncle,  mort  en  i8o5. 
Dans  cet  acte,  il  est  fait  mention  de  la  vente  à  lui  faite 
par  Joseph-Hyacinthe  du  Houx  son  frère ,  de  sa  part  et 
portion  des  immeubles  de  la  succession  de  Claude-Joseph 
du  Houx  leur  grand-oncle.  Il  est  à  observer  que  Charles 
du  Houx  n'y  est  relaté  que  comme  capitaine  de  chasseurs 
à  cheval ,  attendu  que  sous  le  despotisme  de  Napoléon 
Bonaparte  ,  il  ne  pouvait  être  parlé  en  rien  des  grades 
obtenus  pendant  l'émigration. 

Après  la  rentrée  du  roi  en  France,  Sa  Majesté  a  nommé 
le  comte  Charles  du  Houx  maréchal  de  ses  camps  et  ar- 
mées ,  à  prendre  rang  du  i3  août  1814,  et  le  2  décembre 
de  la  même  année ,   elle  lui  a  accordé  des   lettres-patentes 


220  DU   HOUX. 

de  COMTE  pour    lui  et  ses   ((escendants  ,  rédigées    comme 
suit  : 

a  Louis  ,  par  la  grâce  de  Dieu  ,  roi  de  France  et  de 
»  Navarre,  etc. 

1)  Notre  amé  le  sieur  Charles  du  Houx  de  Gorhey,  ma- 
j)  réchal  de  nos  camps  et  armées ,  chevalier  de  l'ordre 
»  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  né  à  Mirecourt,  dé- 
»  partement  des  Vosges,  le  lo  octobre  lySô,  ayant  servi 
»  depuis  1773,  et  notamment  fait  avec  distinction  sept 
»  campagnes  à  l'armée  de  Condé,  en  qualité  d'aide-de- 
»  camp  du  comte  du  Houx  de  Vioménil  son  cousin,  ainsi 
»  qu'il  appert  par  le  certificat  de  notre  cousin  le  prince  de 
».  Condé ,  et  dont  la  famille  est  de  l'ancienne  chevalerie 
»  de  Lorraine ,  et  en  a  fait  précédemment  la  preuve  de- 
»  vaut  les  généalogistes  de  nos  ordres.  Nous  avons  résolu 
»  de  lui  donner  une  preuve  de  notre  satisfaction ,  et  de 
»  récompenser  son  dévouement  à  notre  personne  et  ses 
»  honorables  services;  en  conséquence  nous  l'avons,  par 
»  notre  ordonnance  du  9  novembre  dernier,  décoré  du 
»  titre  de  comte,  etc.  » 

Ledit  comte  Charles  du  Houx  de  Gorhey  n'est  point 
encore  marié. 

Branche  des  seigneufs  de  Hennecourt. 

XII L  Charles  du  Houx,  chevalier  seigneur  de  Henne- 
court et  Gorhey,  troisième  fils  d'Antoine-Henri  du  Houx, 
chevalier,  et  de  Marie-Jeanne  de  Hennezel,  réformé  en 
1749,  lieutenant  au  régiment  des  Gardes- Lorraines,  par- 
tagea, le  19  juin  1760,  avec  François ,  Claude-Joseph  et 
Antoine  du  Houx,  ses  frères,  la  succession  de  ses  père 
et  mère.  Il  obtint,  le  22  février  1775  ,  un  arrêt  de  la 
chambre  des  comptes  de  Lorraine,  qui,  en  recevant  les 
preuves  de  son  ancienne  noblesse,  reconnut  sa  descen- 
dance masculine  et  au  treizième  degré  àt  Jehan  du  Hou, 
qualifié  chevalier  par  Raoul,  duc  de  Lorraine,  son  souve- 
rain, par  des  lettres-patentes  de  ce  prince,  du  2  5  no- 
vembre 1 341 ,  et  le  confirma  ,  ainsi  que  ses  frères ,  dans  le 
droit  de  se  qualifier  chevalier.  Il  partagea,  le  18  mai 
1782,  avec  Claude-Joseph  et  Antoine  du  Houx,  cheva- 
liers ,  ses  frères ,  la  succession  de  François  du  Houx  leur 
frère,  mort  en   1776.   Il  épousa,  i.°  le  27  novembre  1752, 


DU  HOUX. 


221 


Françoise  Bregeot  ;  2.°  en  février  lySg,  Catherine  du  Houx. 
Il  eut  : 

De  son  premier  mariage: 

Charies-François,  qui  suit. 

Et  du  second: 

I ."  Marguerite-Gabrielle,  morte  fille  en  1 8 1 3  ; 

2.°  Catherine-Françoise,  mariée  à  Nicolas d'Hennezel. 

XIV.  Charles-François,  du  Houx,  chevalier,  seigneur 
de  Hennecourt,  Gorhey,  Parey  les  Moines,  Belmont, 
Saint-Remimont,  Villers,  Franoy  et  Provenchère,  a  quitté 
le  service  en  1788  sous-lieutenant  attaché  au  régiment 
des  chasseurs  des  Vosges;  a  figuré  dans  l'ordre  de  la  no- 
blesse du  bailliage  de  Mirecourt ,  en  1789,  lors  de  la  con- 
vocation des  états  généraux.  Le  23  février  1807,  conjoin- 
tement avec  Marguerite-Gabrielle,  sa  sœur,  et  comme- 
héritiers  de  défunt  Charles  du  Houx,  leur  père,  ils  parta- 
gèrent avec  Charles  du  Houx,  leur  cousin-germain,  fondé 
de  pouvoirs  de  son  beau-frère  et  de  ses  sœurs,  les  succes- 
sions de  Claude-Joseph  du  Houx,  leur  grand-oncle,  mort 
prêtre  en  1802,  et  d'Antoine  du  Houx,  leur  oncle,  'mort 
en  i8o5.  Il  avait  épousé,  en  1783,  Barbe-Françoise  de 
Burthel  de  Belmont.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i."  Claude-Joseph-Antoine,  né  en  1785,  maintenant 
officier  au  premier  régiment  de  lanciers; 

2."  Marie-Louis-François,  né  en  1791; 

3."  Charles- Léopold,  né  en  1796,  qui  a  fait  la  cam- 
pagne de  181 3,  au  second  régiment  des  Gardes 
d'honneur,  et  a  été  admis  dans  les  gardes  de  la 
Porte  du  roi   Louis  XV 1 1 1,  le  16  août  1 8 1 4  ; 

4.°  Catherine- Françoise-Alexandrine,  née  en  1784, 
mariée  à  N.   le  Gillon,  gentilhomme  de  Picardie; 

5."  Marie-Charlotte-Barbe,  née  en  1787,  mariée  à  N. 
le  Payge,    gentilhomme   lorrain  3 

6.°  Marie-Antoinette-Marguerite,  née  en  1788; 

7.°  Gabrielle- Justine,  née  en  1790  ; 

8."  Françoise-Louise,  née  en  1793. 

Tout  ce  qui  vient  d'être  rapporté  sur  la  maison  du  Houx, 
a  été  rigoureusement  prouvé,  ou  par  des  titres  originaux, 
ou  par  des  copies  collationnées,  légalisées  et  revêtues  de 
toutes  les   formes   nécessaires  pour  les  rendre  authentiques. 


222  D'ARGIOT    DE   LA   FERRIÈRK. 

Ce  mémoire  est  d'ailleurs  parfaitement  conforme  à  une  let- 
tre que  M.  Berthier,  successeur  de  feu  M.  Chérin,  généa- 
logiste des  ordres  du  roi,  a  écrite,  le  lo  avril  1787,  à  un 
membre  de  cette  famille  pour  lui  faire  passer  l'abrégé  du 
mémoire,  rédigé  par  M.  Chérin,  avant  sa  mort.  L'original 
de  cette  lettre,  ainsi  que  tous  les  autres  titres,  viennent  de 
nous  être  communiqués  par  M.  le  comte  Charles  du  Houx 
de  Gorhey,  maréchal  des  camps  et  armées  du  roi,  qui  les 
a  aussi  produits  devant  Monsieur  le  chancelier  de  France, 
lorsde  l'obtentionde  ses  lettres- patentes  de  comte. 

Il  est  aussi  de  notre  devoir  de  rapporter  le  dernier  para- 
graphe de  la  lettre  en  forme  d'analyse  de  M.  Berthier,  qui 
dit  que  la  maison  du  Houx  est  incontestablement  d'an- 
cienne chevalerie;  que  plusieurs  de  ses  membres  ont  fait 
de  superbes  alliances  ;  qu'elle  a  fourni  plusieurs  officiers  de 
grades  distingués,  et  qu'il  paraît  que  cette  famille  n'a  au- 
cune identité  d'origine  avec  différentes  familles  du  même 
nom,  répandues  dans  la  Lorraine  et  dans  les  provinces 
voisines,  et  que  ces  familles  n'ont  rien  de  commun  avec 
celle-ci  que  le  nom. 

Armes:  «  D'azur,  à  trois  bandes  d'argent  accompa- 
»gnées  de  quatre  billettes  d'or.» 


ARGIOT  DE  LA  FERRIERE(D').Famillenoble  d'ex- 
traction fort  ancienne,  et  distinguée  par  une  longue  suite 
de  services  militaires,  qui  remontent  à  plusieurs  siècles. 
On  fait  descendre  cette  famille  de  Guillem  Agio,  frère 
de  celui  dont  le  Gallia  Christiana  ,  Eccle.  Narb.  inst.y 
jpag.  24.  parle  en  ces  termes....  Agio  electus  archiepis- 
copus  primœ  sedis  Narbonensis  urbis  per  horribilem 
mortem  sanctissimi  Arnustianno,  914,  etc.,   etc. 

Le  nom  primitif  de  la  famille,  était  en  effet  Agio, 
ainsi  que  le  prouvent  plusieurs  anciens  actes  latins,  dans 
lesquels  elle  est  désignée  par  Agius  vel  Agio ,  que  la 
succession  des  temps  et  la  différence  des  idiomes  ont  con- 
verti en  Argiot  :  quoi  qu'il  en  soit,  elle  a  fourni  sous  ce 
dernier  nom  ,  et  dans  des  temps  reculés ,  nombre  de  per- 
sonnages distingués,  surtout  dans  les  armes  ;  mais  elle  est 
aujourd'hui  peu  connue  sous  ledit  nom,  parce  que  les 
différentes    branches    qui   se  sont  formées,   et  dont  il  nç 


D'ARGIOT   DE   LA   FERRIERE.  223 

reste  plus  que  celle  des  seigneurs  de  la  Ferrière,  se  dési- 
gnèrent par  le  nom  des  fiefs  nobles  dont  leurs  membres 
étaient  sieurs. 

Gui  d'Argiot  vivait  en  l'an  1222;  il  est  qualifié  de 
miles,  dans  un  accord  et  transaction  passés  en  ladite 
année,  le  jeudi  après  l'Annonciation  de  la  Vierge.  On  le 
trouve  également  qualifié  de  miles,  dans  la  reconnaissance 
qu'il  fit  le  deuxième  jour  des  calendes  de  novembre  i223, 
ainsi  que  dans  un  acte  de  foi  et  hommage  du  fief  de 
Neuviel,  fait  à  Arnilphe  de  Aymard,  la  même  année. 

On  n'a  aucune  donnée  certaine  sur  le  mariage  et  la  mort 
de  ce  Gui  d'Argiot.  Maxime  rapporte  qu'un  chevalier  de 
ce  nom,  se  joignit  à  d'autres  seigneurs  qui  allèrent  trouver 
Louis  VIII  au  siège  d'Avignon,  pour  lui  faire  hommage 
et  prendre  du  service  dans  son  armée;  mais  on  ignore  si 
c'est   de  Gui  ou  d'un  autre  que  cet   écrivain  veut  parler. 

I.  Arnaud  d'Argiot  épousa,  le  2  des  ides  de  janvier 
1334,  noble  Mathildede  Rennes,  de  laquelle  il  eut 

i.° Raymond,  qui  suit; 

2."  Macrine,  mariée  à  Pierre  de  Pontmousseau. 

II.  Raymond  d'Argiot,  chevalier,  né  en  i334,  conduisit 
à  la  guerre  trente  hommes  d'armes ,  ses  vassaux  ;  il  fit 
hommage  de  la  terre  de  Sablonier  à  Guilhem  de  Rofinac, 
et  épousa,  en  i365,  noble  Alimunda  de  Maurice,  vicom- 
tesse de  Beauvoir,  de  laquelle  il  eut: 

I ."  Naudin,  mort  jeune. 

2.°  Conrad,  né  en  1367,  chevalier  de  Saint-Jean  de 

Jérusalem  ; 
3."  Guilhem,  qui  épousa  noble  dame  des  Esperins, 

dont  il  n'eut  point  d'enfants  mâles  ; 
4.°  Pierre,  qui  suit. 

III.  Pierre  d'Argiot,  chevalier,  épousa,  en  1400, 
noble  dame  de  Valin,  de  laquelle  il  eut  : 

I ."  Michel,  qui  suit  ; 
2."  Léonide; 
3."  Laurent. 

IV.  Michel  d'Argiot,  né  en  1400,  fut  homme  d'armes. 
Il  reçut,  en  1423,    une  commission,  au  nom  du  roi  Char- 


224  D'ARGIOT  DE  LA  PERRIÈRE, 

les  VII,  signée  Arnaud-Guillaume  de  Barbazan,  pour 
lever  quarante  cavaliers.  Il  épousa,  en  1421,  dame  Eli- 
sabeth de  Vergennes,  et  périt,  l'an  1423,  au  siège  de 
Graville.  Il  laissa  deux  fils,  dont  : 

V.  Achille  d'Argiot,  chevalier,  seigneur  de  Fort-Cader 
et  d'Osmond,  né  en  1422.  Il  épousa,  en  1449,  noble 
Hélène  de  Carias,  et  mourut,  après  avoir  combattu,  en 
1450,  contre  les  reystres,  laissant  pour  fils  : 

VI.  Alphonse  d'Argiot,  né  en  1449,  qui  épousa,  en 
1489,  noble  dame  Camille  de  Lorda.  De  ce  mariage 
vinrent  : 

I  .*  Simon,  qui  suit  ; 

2."  Julie,  morte  fort  jeune; 

3.°  Adélaïde,  mariée  à  messires  d'Anglois  et  Simon. 

VII.  Simon  d'Argiot,  chevalier,  seigneur  de  Carias, 
de  Lampredon  et  du  Tillet,  naquit  en  1494.  Il  assistai 
un  tournoi  qui  se  donna  en  iSiô,  et  épousa,  en  i520, 
noble  Marie  de  Bonèse,  de  laquelle  il  eut  : 

VIII.  Alphonse  d'Argiot,  II^  du  nom,  chevalier,  sei- 
gneur de  Lampredon,  du  Tillet  et  autres  lieux,  né  en 
i52i.  Il  épousa,  i.°en  i55i,  noble  dame  de  Bancé,  dame 
de  Villette  ;  2.°  Thérèse  de  Bancé  : 

Du  premier  lit  vinrent  : 

i  .*  Raymond  d'Argiot,  chevalier,  qui  fut  la  souche 
des  seigneurs  de  Villette  éteinte  aujourd'hui  ; 

2.*'  Christine,  mariée  à  dom  Estevan  Balaisto,  seigneur 
espagnol  ; 

Du  second  lit  vinrent  : 

3.°  Jean  d'Argiot,  né  en  i56o,  qui  suit; 

4.°  Gui  d'Argiot,  né  en  i56i; 

5.°  Jules  d'Argiot,  né  en  i563.  Ils  se  marièrent  tous 

les  deux,  et  formèrent  deux  branches  qui  n'existent 

plus  depuis  le  seizième  siècle. 

IX.  Jean  d'Argiot,  né  en  i56o,  chevalier,  seigneur 
du  Tillet,  épousa,  en  1600,  noble  Anne  de  Niort  de 
laquelle  il  eut  : 

i.°  David,  mort  célibataire; 


D'ARGIOT   DE    LA   PERRIÈRE.  225 

2*  Charles,  qui  suit; 

X.  Cliarles  d'Argiot,  chevalier,  reçut,  en  1625,  une 
commission  au  nom  du  roi  Louis  XIII,  pour  lever  une 
compagnie  franche  qu'il  commanda  en  personne,  et  avec 
laquelle  il  contribua  à  la  conquête  du  RoussiJlon.  Il  mourut 
en  1645  ,  en  avait  épousé,  en  1626,  Guillemette  de  Loviac, 
de  laquelle  il  eut  : 

I.»  Paul,  qui  suit; 

2.°  Madeleine,  mariée  à  messire  N....  de  Lambert; 

3.°  Catherine,  morte  religieuse. 

XI.  Paul  d'Argiot,  chevalier,  seigneur  de  la  Peyrouse, 
succéda  à  son  père  dans  le  commandement  de  la  com- 
pagnie, par  commission  donne'e  au  nom  de  sa  majesté,  et 
signée  par  le  maréchal  de  Schomberg.  Il  fut  maintenu  dans 
sa  noblesse  d'extraction,  l'an  1668,  par  Claude  Bazin, 
chevalier,  seigneur  de  Bezons,  commissaire  député  par 
sa  majesté  pour  la  vérification  des  lettres  de  noblesse  en 
la  province  de  Languedoc,  lequel  délivra  à  mondit  sei- 
gneur de  la  Peyrouse,  un  arrêt  de  relaxe  sur  parchemin  , 
par  lequel  il  le  déclare  issu  de  noble  race  et  lignée.  II 
épousa,  en  i66r  ,  noble  dame  de  Mage,  des  seigneurs 
de  Salea ,  de  laquelle  il  eut  : 

i.°  Charles,  né  en  1661  ,  seigneur  et  marquis  de  la 
Perrière ,  gouverneur  et  commandant  pour  le  roi 
de  la  place  de  Nanci,  reçu  chevalier  de  l'ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  par  Louis  XIV 
lui-même,  qui  lui  accorda  les  honneurs  de  la  cour  ; 
il  avait  perdu  un  bras  au  service  de  sa  majesté,  et 
en  avait  obtenu  en  récompense  de  ses  loyaux  ser- 
vices, une  pension  sur  l'ordre  de  Saint-Louis,  fa- 
veur très-distinguée  alors.  Il  acquit,  en  1708,1a 
terre  et  seigneurie  de  la  Perrière  ,  titrée  de  mar- 
quisat, dont  la  famille  porte  aujourd'hui  le  nom, 
et  il  mourut  fort  âgé  célibataire; 

2."  Louis,  né  en  1662,  chevalier,  seigneur  delà 
Peyrouse ,  capitaine  au  régiment  de  Languedoc  , 
chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis  ,  tué  en  Espagne  au  siège  de  Saint-Sébas- 
tien; 

3."  Henri,  qui  suit. 

XII.  Henri     d'Argiot,     chevalier,    seigneur  du    Villa- 
3.  i5 


226  D'ARGIOT  DE   LA  PERRIÈRE, 

Poumencq ,  de  la  Bouissonne  et  autres  lieux,  né  en  i663, 
entra,  comme  cadet  gentilhomme^  dans  le  régiment  de 
Strasbpurg  ;  devint  lieutenant-colonel  du  régiment  de  Lan- 
guedoc, fut  créé  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire 
de  Saint-Louis,  et  se  retira ,  après  cinquante  années  de 
service  militaire,  ayant  fait  les  guerres  de  Louis  XIV, 
ayant  eu  le  bras  cassé  d'un  coup  de  canon,  et  le  corps 
traversé  d'une  balle.  Il  avait  épousé,  en  lySg,  à  l'âge  de 
soixante-seize  ans,  noble  Madeleine  de  Cazamajour,  des 
seigneurs  de  Paza,  Roufiac,  Saint-Saurin  et  autres  lieux, 
de  laquelle  il  eut  entre  autres  enfants  : 

I .'  Charles-Louis-Marie,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Louis-Paul,  né  en  1743,  qui  fut  de  bonne  heure 
destiné  à  l'état  ecclésiastique,  où  l'appelaient  ses 
proches  parents  MM.  de  Grave,  évêque  de  Va- 
lence et  de  Cazamajour,  abbé  de  Roufiac,  chanoine 
de  Moissac  ;  mais  sa  vocation  l'ayant  porté  vers  les 
armes,  il  fut  fait  fort  jeune  officier  dans  le  ré- 
giment de  Provence  que  commandait  M.  le  comte 
de  Grave,  son  parent;  devint  capitaine  au  régi- 
ment de  Monsieur,  major  et  lieutenant-colonel  du 
régiment  de  Languedoc,  colonel  du  régiment  d'Ar- 
tois, chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis  ,  et  se  retira  maréchal -de -camp  ,  après 
trente-sept  ans  de  service  ; 

3.°Josèphe,  mariée  à  messire  Gairaud-de-Ville- 
Tritoulz. 

XIII.  Charles-Louis-Marie  d'Argiot,  chevalier,  sei- 
gneur haut-justicier  du  Villa-Poumencq,  de  la  Bouissonne 
et  autres  lieux,  né  en  1740,  fut  reçu  officier  dans  le  ré- 
giment de  Languedoc  à  l'âge  de  huit  ans  ;  fut  fait,  fort 
jeune,  major  du  même  régiment,  créé  chevalier  de  l'ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  et  se  retira  colonel  d'in- 
fanterie, après  quarante  années  de  service.  Il  épousa,  en 
1776,  noble  Marie-Thérèse  de  Sebater,  dont  il  eut  entre 
autres  enfants  ; 

I ."  Joseph,  qui  entra  comme  chasseur,  à  l'âge  de 
cinq  ans,  dans  le  régiment  de  Languedoc;  peu 
d'années  après  il  obtint  une  sous-lieutenance  dans 
le  régiment  d'Artois;  mais  la  révolution  inter- 
rompit momentanément  sa  carrière  militaire.  Forcé 
à  reprendre  les  armes   des  l'âge  de  seize  ans,  il 


p 


D'ARGIOT  DE  LA  PERRIÈRE.  227 

partit  comme  capitaine ,  fit  les  premières  guerres 
d'Espagne  et  d'Italie ^  reçut  une  blessure  grave  et 
se  retira  en  1798.  On  lui  confia,  en  i8i3,  le 
commandement  d'une  légion,  avec  le  grade  de 
colonel ,  place  qu'il  a  exercée  jusqu'au  licenciement 
de  ce  corps.  Il  épousa  demoiselle  Susanne  Lazerme, 
de  laquelle  il  eut  Ferdinand,  Sophie  et  Pauline,  tous 
trois  en  bas  âge; 

2."  Hector- Alexandre-Jean ,  dont  l'article  suit  ; 

3.°  Louis-Joachim,  chevalier,  garde  de  la  marine; 
il  périt  au  combat  de  Trafalgar; 

4."  Henriette. 

XIV.  Hector- Alexandre-Jean  d'Argiot-de-la-Ferrière  , 
appelé  le  chevalier  de  la  Ferrière ,  né  en  1784,  décoré 
du  lys,  lieutenant  des  vaisseaux  du  roi ,  membre  de  la  légion 
d'honneur,  fut  reçu  garde  de  la  marine  en  1 801,  ensei- 
gne en  1808,  lieutenant  de  vaisseau  du  roi  en  181 2,  et 
chevalier  de  la  légion  en  18 14,  en  récompense  de  sa  con- 
duite dans  le  combat  soutenu  le  i3  février,  par  le  vaisseau 
le  R  omulus .  contre  trois  vaisseaux  de  l'armée  anglaise. 
Il  avait  épousé ,  en  i8o5  ,  demoiselle  Victorine- Pulchérie 
Lois,  de  laquelle  il  n'a  eu  qu'une  fille,  nommée  Marie-Thé- 
rèse-Charlotte. 

Armes.  «  De  gueules  à  la  bande  d'argent,  chargée  de 
»  trois  flèches  de  sable;  couronne  de  comte,  deux  lions 
•n  pour  supports.  » 

Nota.  Le  chevalier  de  la  Ferrière,  lieutenant  de  vais- 
seau ,  pour  briser  les  armes  de  sa  famille  comme  cadet  a 
adopté  pour  devise  :  a  'Pro  rege  meo ,  sanguis  meus,  »  qui 
caractérise  les  sentiments  qu'il  a  manifestés  toute  sa  vie  : 
il  porte  en  outre  les  armes  de  quelques-uns  de  ses  ancêtres 
maternels ,  pour  perpétuer  leur  mémoire. 

N.  B.  J'ai  déjà  parlé  de  cette  famille  dans  mon  tome  H,  mais 
il  m'est  arrivé  depuis  des  renseignements  plus  étendus  que  j'ai  cru 
utile  de  mentionner. 


228  t)E   BANYULS    DE   MONTFERRÉ. 

BANYULS  DE  MONTFERRÉ  (de):  maisoa  d'origine 
espagnole ,  établie  dans  le  Roussillon ,  depuis  la  conquête 
de  cette  province  par  Louis  XIII ,  en  1642. 

Pons  DE  Banyuls  fut  un  des  témoins  avec  d'autres 
nobles ,  pour  ratifier  la  mort  du  comte  Vifredo,  en  1 163. 

On  trouve  chez  le  notaire  Escape ,  de  la  ville  de  Prades , 
en  Roussillon,  un  acte  authentique,  du  8  juillet  1390, 
comme  Sanche,  roi  de  Mallorca  et  Roussillon,  donna  à 
Grimai  de  Banyuls,  la  permission  de  bâtir  un  château  à 
Saint-Jean  d'Ugelens,  en  Gonflent,  province  du  Rous- 
sillon, pour  les  mérites  de  sa  personne  et  pour  l'ancien- 
neté de  la  noblesse  de  la  famille  des  Banyuls ,  et  leur 
amour  pour  le  service  du  roi ,  comme  serviteurs  fidèles  ;  cet 
acte  a  été  contrôlé  à  Prades  ,  le  8  juillet  1783.  La  maison 
de  Banyuls  a  possédé  dans  cette  province  plusieurs  fiefs 
avec  tous  les  honorifiques  ;  il  conste  par  des  actes  terriers, 
chez  les  divers  notaires,  prouvant  que  cette  maison  avait 
haute ,  moyenne  et  basse  justice  dans  ses  seigneuries  ;  no- 
mination des  juges  et  des  autres  officiers  de  justice ,  ce  qui 
a  été  pratiqué  jusques  à  l'époque  de  la  révolution,  comme 
il  est  prouvé  par  les  lettres  et  nominations  déposées  au 
greffe. 

Marc  DE  Banyuls  ,  commandeur  de  l'ordre  des  Tem- 
pliers avait  la  commanderie  dite  Lo  Mas  Deus ,  en  Rous- 
sillon, l'année  1297. 

Lettre  et  invitation  à  Jean  de  Banyuls ,  pour  assister  à 
la  fête  célébrée  à  la  cour,  donnée  par  le  roi. 

Ordre  du  roi  pour  payera  Arnal  de  Banyuls,  une 
pension. 

Autre    pour    payer   à    Raimon    Banyuls,    une   somi 
d'argent. 

Le  roi  a  inféodé  à  Jean  de  Banyuls,  une  partie 
la  montagne  des  Parquiers  royaux  dite  Bergogna, 
Gonflent. 

Gette  même   inféodation   fut  confirmée  à  Jean-Françc 
de  Banyuls. 

L'écu  ou  armes  des  nobles  Banyuls,  était  aux  archives- 
de  Barcelone,  ainsi  que  les  actes  qu'on  vient  de  men- 
tionner.  On  y  trouve  encore    un    François   de  Banyuls. 

I.  Jean  de  Banyuls,  épousa  Isabelle,  noble  dame  de 
Lhynia,  le  2  septembre  1578.  Il  laissa  d'elle: 


DE  BANYULS  DE  MONTFERRE.        229 

II.  Thomas  de  Banyuls,  gouverneur  de  la  province  du 
Roussillon^  marié  avec  dame  Massiana  des  Vis.  Il  testa^ 
le  26  décembre  i658,  et  laissa  : 

1°  Charles   de    Banyuls,     marié    avec    dame    dona 
Tomassined'Ardèneet  d'Aragon,  mort  sans  enfants: 
2."  François,  qui  suit; 

III.  François  de  Banyuls,  I"  du  nom,  capitaine  de  ca- 
valerie au  régiment  de  Calvo,  par  brevet,  du  2  juin  1674, 
fut  fait  capitaine  en  premier  au  régiment  de  cavalerie  Dau- 
phin étranger.  Le  roi  érigea  en  sa  faveur  la  terre  de  Mont- 
ferré  en  marquisat,  au  mois  d'avril  1675,  et  sa  majesté  dit 
lui  accorder  cette  grâce,  en  sa  qualité  de  gentilhomme 
catalan,  et  comme  premier  capitaine  au  régiment  Dauphin 
étranger;  il  avait  épousé,  à  Gharleville,  dame  Françoise 
Martin,  de  laquelle  il  laissa  : 

IV.  François  de  Banyuls,  IP  du  nom,  marquis  de 
MoNTFERRÉ,  Capitaine  au  régiment  Royal  Roussillon,  infan- 
terie, marié  avec  noble  dame  Madeleine  de  Fourcades,  de 
laquelle  il  eut  : 

i."  Joseph,  qui  suit; 

2.°  Raymond  de  Banyuls-Fourcades  ,  chevalier  de 
1  ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  ancien 
capitaine  de  cavalerie  dans  Royal  Navarre,  député 
de  la  noblesse  du  Roussillon  aux  états  généraux, 
en  1789; 

3.°  Antoine,  grand-prieur  du  chapitre  de  Corneilla, 
et  vicaire-général  de  M.  l'archevêque  de  Narbonne. 

V.  Joseph  DE  Banyuls,  marquis  de  Montferré,  servit 
au  régiment  de  Piémont,  infanterie  ;  il  épousa  noble  dame 
Jacquette  de  Bellisen,  dont  : 

r.°  Raymond,  qui  suit; 

2.°  Jacques  de  Banyuls,  commandeur  de  l'ordre  de 
Malte  ; 

3.°  Joseph  de  Banyuls,  élève  de  l'école  royale  mili- 
taire, chevalier  de  Malte,  officier  au  régiment  de 
Soissonnais,  et  actuellement  major  du  premier  ré- 
giment étranger; 

4.°  Pierre  de  Banyuls,  chevalier  de  Malte,  élève  de 
l'école  royale  militaire,  ancien  officier  au  régiment 
de  Soissonnais. 

VI.  Raymond  de  Banyuls,  marquis  de  Montferré,  che- 


23o  RE   BANYULS  DE   MONTFERRÉ. 

valier  honoraire  de  l'ordre  de  Malte,  a  servi  au  régi- 
ment d'Aquitaine,  où  il  fut  fait  sous-aide  major,  ensuite 
capitaine  de  remplacement  au  régiment  d'Anjou,  avec 
huit  cents  francs  d'appointements.  Il  est  décoré  du  lys 
et  a  émigré  en  179 1.  lia  servi  en  brave  et  fidèle  gentil- 
homme la  cause  de  son  roi  ;  les  certificats  ci-joints  sont 
trop  honorables  pour  lui,  pour  ne  pas  les  citer. 

«  Je  certifie  que  M.  le  comte  de  Montferré,  a  servi 
»  dans  la  compagnie  de  Medoc  pendant  la  campagne  de 
»  1792,  de  l'armée  de  monseigneur  le  prince  de  Condé, 
»  et  qu'il  a  joint  à  la  conduite  la  plus  exemplaire,  celle 
»  d'un  brave  et  loyal  gentilhomme. 

»  Fait  à  Kurt,  ce  7  août  1793. 

»  Signé,  le  marquis  de  Roquefeuil,  colonel  du  régiment 
»  de  Medoc  ». 

«  Je  soussigné,  maréchal  de  camp,  ayant  ci-devant  com- 
»  mandé  la  division  d'Auvergne,  dont  la  compagnie  de 
»  Medoc  faisait  partie,  certifie  que  le  contenu  au  certi- 
»  ficat  ci-dessus  est  exactement  conforme  à  la  vérité. 

»  A  Kurt,  le  7  août  1793. 

«  Signé ^  d'Argenteuil  ». 

a  Je,  maréchal  des  camps  et  armées  du  roi  de  France, 
»  certifie  que  M.  le  comte  de  Montferré,  a  fait  cette 
»  campagne  dans  la  compagnie  que  je  commande;  qu'il 
•SI  s'est  trouvé  aux  affaires  du  17  de  mai,  19  de  juillet  et  27 
»  juillet  ;  qu'il  s'y  est  conduit  en  brave  et  loyal  gentilhomme. 

»  A  Kurt,  le  7  août  1793. 

»  Signé,    Le    marquis  de  la  Tour  du  Pin  Montauban  ». 

«  M. le  comte  de  Montferré,  part  de  ce  cantonnement 
»  avec  la  permission  de  notre  général,  monseigneur  le 
»  prince  de  Condé,  pour  joindre  l'armée  espagnole  et  se 
»  réunir  aux  francs    royalistes  du  Roussillon,  dont  il  est. 

»  Signé,  Le  marquis  de  la  Tour  du  Pin  Montauban  ». 
a  Je  soussigné,   maréchal  de  camp,   major  du  re'giment 


DE  BANYULS  DE  MONTFERRÉ.  23  [ 

»  d'infanterie  des  chasseurs  nobles  de  S.  A.  S.  monsei- 
V  gneur  le  prince  de  Condé,  approuve  le  contenu  ci-dessus. 

))  A  Kurt,  le  7  août  lygS. 

«  Signé,  d'Argenteuil  ». 

«  Nous  Jean-Baptiste  de  Prugne,  chevalier  de  l'ordre 
»  royal  et  militaire  de  Saint-Louis_,  lieutenant-colonel 
»  du  régiment  d'infanterie  Colonel-Général ^  au  service  de 
»  France ,  major  du  bataillon  d'infanterie  de  la  Reine  à 
»  celui  d'EspagnCj  agrégé  en  cette  qualité  à  la  place  de 
»  Barcelonne,  et  autres  officiers  et  chevaliers  de  l'ordre 
»  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  servant  et  ayant  servi 
»  au  bataillon  de  la  Reine,  durant  les  campagnes  de  1794 
)>  et  1795, 

«  Certifions  que  Raymond  de  Banyuls,  comte  de  Mont- 
»  ferré,  chevalier  honoraire  de  l'ordre  de  Malte,  capi- 
7)  taine  à  la  suite  du  régiment  d'infanterie  Anjou,  au 
)i  service  de  France,  est  aujourd'  hui  premier  lieutenant 
j)  avec  rang  de  capitaine  au  bataillon  d'infanterie  la  Reine, 
y>  au  service  de  Sa  Majesté  catholique  ;  qu'il  est  entré  à 
»  ce  corps  à  sa  formation  ;  qu'il  a  fait  son  service  pendant 
7)  le  temps  de  la  guerre,  et  s'est  conduit  en  brave  et  loyal 
T)  gentilhomme  ;  en  foi  de  quoi  nous  attestons  le  contenu. 

,  j)  Barcelonne,  11  février  1795.  Suivent  les  signatures  ». 

<  Il  a  épousé,  en  premières  noces,  Jeanne  de  Ros,  fille 
du  comte  de  Ros,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  mili- 
taire de  Saint-Louis  et  de  Malte  ;  et  en  secondes  noces, 
la  dame  Thérèse  de  Magny,fille  de  M.  Edme  de  Magny, 
ancien  capitaine  au  régiment  d'infanterie  d'Artois,  che- 
valier de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis.  Il  a 
pour  fils  : 

Joseph  de  Banyuls,  né  le   17  mai  181 1.  Il  est  décoré 
du  lys. 

Cette  maison  a  des  alliances  avec  les  maisons  de  Tamarit, 
des  Ros,  des  Pages  et  Copons,  des  Guanters,  des  Castrat, 
des  Trevilles,  d'Ortaffa,  Sçagarriga,  Bellissen. 

Armes  :  «  Fascé  d'argent  et  de  sable.  » 


232  DE   PHILIPPE. 

PHILIPPE:  famille  originaire  de  Basse-Normandie, 
dans  l'évéché  de  Coutances.  Quoique  cette  famille  ne  pré- 
sente pas  une  filiation  longue  et  suivie,  on  verra  cepen- 
dant qu'elle  est  ancienne.  Des  lettres-patentes  de  Louis  XIII, 
en  date  du  ii  juillet  1610,  délivrées  à  Louis  Philippe 
sieur  du  Ronceray,  font  mention  de  l'ancienneté  de  la 
famille  des  Philippe,  et  des  places  de  chambellan  et 
d'écuyer  que  les  ancêtres  dudit  Louis  Philippe ,  ont 
occupées  sous  les  rois  prédécesseurs  de  Louis  XIII. 

Ce  qui  prouve  encore  l'ancienneté  de  la  famille  Phi- 
lippe, se  voit  dans  la  recherche  de  la  noblesse  de  la 
généralité  de  Caen,  en  iSpS  et  iSgg,  faite  par  messire 
Jacques  de  Mesmes,  chevalier,  seigneur  de  Roissy,  con- 
seiller du  roi,  où  Guillaume  et  François  Philippe,  mineurs, 
sous  la  tutèle  de  Marguerite  le  Prévost,  veuve  de  feu 
Gilles  Philippe,  demeurant  en  la  paroisse  de  Trois-Gots, 
élection  de  Coutances,  sont  reconnus  nobles,  et  que 
d'après  leurs  titres  ils  jouiront  de  leurs  privilèges. 

On  voit  dans  la  recherche  de  la  noblesse  des  élections 
de  Carentan,  Valognes  et  Coutances,  faite  en  1634,  par 
messire  d'Aligre,  sieur  de  la  Rivière,  conseiller  du  roi, 
que  Louis  Philippe  sieur  de  Marcambie,  fils  Pierre,  fils 
Guillaume,  fils  Jean,  fils  David  Philippe,  écuyer,  est 
maintenu  en  sa  qualité  de  noble. 

Un  autre  article  de  la  même  recherche,  dit  :  Vu  les 
titres  présentés  par  Pierre  et  François  Philippe,  écuyers, 
de  la  paroisse  de  Trois-Gots,  enfants  Pierre,  fils  Jean, 
fils  autre  Jean,  fils  David  Philippe,  ont  justifié  de  leur 
noblesse  et  jouiront. 

On  trouve  encore  dans  la  même  recherche,  vu  les  titres 
présentés  par  François  et  Guillaume,  dit  Philippe,  écuyers 
Ordonnance  des  commissaires,  du  7  octobre  1 598  et  7  mars, 
1624,  jouiront. 

Le  9  octobre  1669,  il  y  a  eu  un  arrêt  du  conseil  du  roi, 
qui  maintient  Henri  Philippe ,  lui  et  toute  sa  famille ,  en 
leur  noblesse. 

Nous  présentons  le  contrat  de  mariage  d'Alexandre  Phi- 
lippe, écuyer,  seigneur  et  patron  de  Grasmesnil ,  Chesnc- 
douit,  Mesnilguiilaume,  fils  de  feu  René  Philippe,  écuyer, 
et  de  noble  dame  Marie-Charlotte  Sallet,  avec  demoi- 
selle le  Boistel,  de  la  ville  de  Montfort-Lamaury  ;  ce 
contrat  a  été  passé,  le  3  février  1704,  devant  le  notaire 
de  Cenilly,  élection  de  Coutances. 

Nous  présentons  ensuite  le  contrat  de  mariage  de  René- 


DE   GARIDEL.  233 

Joseph  Philippe,  écuyer ,  seigneur  de  Marcambie,  fils 
d'Alexandre  Philippe  et  de  demoiselle  le  Boistel ,  ses  père 
et  mère,  et  de  demoiselle  Françoise  de  Montfiquet.  Ce 
contrat  sous-seing,  du  4  octobre  1726,  a  été  contrôlé 
et  insinué  à  Cérisy,  le  9  octobre  1733,  folio  77,  verso, 
article  premier,  Signé ,  Le  Sénécal. 
Du  mariage  ci-dessus  est  issue: 

Demoiselle  Renée-Susanne  Philippe,  fille  unique 
et  héritière  du  susdit  feu  René-Joseph  Philippe, 
laquelle  demoiselle  a  été  mariée  à  Louis  Dumes- 
nildot ,  écuyer ,  fils  de  Jean-Antoine  Dumesnildot , 
seigneur  de  Rideauviile  et  de  la  Porte,  et  de  noble 
dame  Marie-Thérèse  Davy  d'Amfreville.  Le  contrat 
de  mariage  a  été  passé,  le  3i  Juillet  1748,  devant 
le  Véel,  notaire  à  Valognes. 

Armes  :  «   D'azur  à  trois  fers  de  lance  d'argent ,    deux 
«  et  un,  îf) 


GARIDEL  (de)  ;  en  Provence.  Cette  famille  originaire 
du  comté  de  Nice ,  a  donné  dans  le  quatorzième  et 
quinzième  siècle ,  des  militaires  distingués  dans  les  armées 
du   roi  de  Naples  et    du  duc  de  Savoye. 

Il  existe  une  vieille  tradition  dans  cette  famille,  laquelle 
cependant  n'est  pas  prouvée;  c'est  que  ses  auteurs  avaient 
possédé ,  dans  le  quinzième  siècle ,  une  petite  partie  de 
co-seigneurie  à  Châteauneuf,  diocèse  de  Grasse.  Le  pre- 
mier dont  on  ait  des  actes  suivis  est  : 

I.  Jean  Garidelli  ,  qui  vivait  en  1460;  il  eut  quatre 
fils; 

I.»  Antoine  Garidelli,   pourvu  en  1 533,  de  la  charge 
de  conseiller  du  roi ,   procureur  pour  les  pauvres 
au  parlement  de  Provence;  il  fut  le  successeur  de 
Laurent  de  Castellanne,  second  possesseur  de  cette 
■  charge ,  depuis  la  création  du  parlement.  Cet  An- 

toine mourut  sans  enfants; 
2.°  Honoré,  qui  fut  premier  consul  de  Fréjus^  lors 
de  l'entrée   de    Charles-Quint,    en    Provence;     U 
se  distingua  par  sa  fidélité  envers  François  I";  il 
&t  son   codicille  à  Fréjus,  le  3i   mars  1 535,  dans 


234  ^^  GARIDEL. 

lequel  il  est  qualifié  nobilis.  Cette  qualité  est  pré- 
citée dans  l'acte  ;  ce  codicille  justifie  qu'outre  cet 
Antoine,  dont  je  viens  de  parler _,  Honoré  avait 
encore  deux  frères,  qui  suivent; 

3  .•*  Guillaume,  qui  fut  pèred'Audin  Garidelli ,  évêque 
de  Vence,  en  iSyô,  mort  le  23  avril  i588.  L'his- 
toire de  l'Église  dit  que  ce  vertueux  prélat  annon- 
çait souvent  la  parole  de  Dieu; 

4."  Antoine,  qui  suit; 

IL  Antoine  de  Garidel,  est  celui  qui  a  fait  souche;  il 
se  maria  à  Pertuis,  avec  noble  Catherine  Verneti,  le  2 
février  i5o3;  dans  cet  acte  il  est  qualifié  de  noble,  fils 
de  noble  Jean,  citoyen  de  la  ville  de  Grasse.  Le  même, 
faisant  son  testament  à  Marseille,  le  3  novembre  1 528,  se 
qualifie  d'écuyer.    Il  eut  un  fils,  qui  suit: 

II I.  Albert  de  Garidelli,  se  consacra  à  l'étude  des  lois  ; 
il  est  qualifié  noble  dans  le  testament  de  son  père ,  déjà 
cité  ,  et  dans  ses  lettres  de  licences ,  noble  et  fils  de  noble. 
Messieurs  les  gens  du  roi  du  parlement  de  Provence  dé- 
clarèrent solennellement  qu'il  était  homme  de  qualité  dans 
une  procédure  faite  contre  lui,  en  1589,  comme  étant 
de  la  religion  prétendue  réformée.  Il  épousa,  i.°  demoi- 
selle Catherine  de  Cazeneuve,  et  2.°  demoiselle  Lucrèce 
de  Combe. 

Du  premier  lit  vint: 

I ."  Samuel  de  Garidel,  qui  prend  la  qualité  de  noble 
et  d'écuyer  dans  deux  actes,  l'un  du  i3,  l'autre 
du  17  mars  iSgô.  Il  servit  avec  distinction  sous 
le  prince  de  Condé,  et  fut  tué  à  la  bataille  de 
Moncontour  ; 

Du  second  lit: 

2."  Joseph,  qui  suit; 

IV.  Joseph  DE  Garidel  ,  est  l'auteur  de  deux  branches 
actuellement  existantes.  Il  fut  un  célèbre  jurisconsulte, 
et  remplit  avec  distinction,  en  1640,  la  place  d'asses- 
seur et  procureur  du  pays  de  Provence.  Il  épousa,  1."  à 
Aix,  en  i6o5,  demoiselle  Angélique  de  Chailan,  fille  de 
messire  Antoine  de  Chailan ,  seigneur  de  Moriès ,  et  de 
dame  Susanna  de  Gombert,  et  2.°  le   29   décembre   1619, 


DE  GARIDEL.  235 

'héritière  de  la  branche  des  de  Thilia  de  Manosque,   fille 
le  messire  N de  Thilia  et  de  dame  Susanne  de   Monier. 

Du  premier  lit  mnt  : 

i.°  Pierre,  dont  l'article  suit; 

Du  second  lit  : 

2.°  Paulj  qui  a  formé  une  branche  rapportée  plus  bas. 

V.  Pierre  de  Garidel,  fit  la  profession  d'avocat  comme 
>on  père  et  son  aïeul  ;  il  eut  de  son  mariage  avec  demoi- 
jelle  Louise  de  Barthélémy  : 

I ."  Pierre  de  Garidel,  célèbre  professeur  d'anatomie 
de  l'université  d'Aix,  qui  a  mérité  à  juste  titre  d'être 
mis  au  nombre  des  grands  hommes  de  son  siècle; 
son  Histoire  des  Plantes  assure  à  cet  illustre  bota- 
niste une  place  auprès  de  Tournefort  et  de  Linné  ; 

2."  Jean-Joseph,  qui  suit; 

3.°  N ,  mariée  à  M.  Lieutaud,  dont  le  fils  est  mort 

premier  médecin  du  roi  Louis  XVL 

VI.  Pierre-Joseph  de  Garidel,  épousa,  le  27  novembre 
1687,  demoiselle  de  Loque  de  Puymichel,  dont  il  eut  : 

i."  Jean-Baptiste,  qui  suit; 

2.°  Une  fille,  mariée  à  M.  Brochier,  trésorier  général 
de  France,  le  22  novembre  1709. 

VIL  Jean-Baptiste  de  Garidel,  a  épousé,  le  i3  juin 
1730,  demoiselle  Louise-Henriette-Victoire  de  Thoron, 
fille  de  messire  Jean-Joseph  de  Thoron,  seigneur  d'  En- 
truges,  conseiller  en  la  cour  des  comptes, aides  et  finances, 
et  de  dame  Claire  de  Saint-Jacques. 

De  ce  mariage  est  venu  : 

VIII.  Bruno-Aimable-Pierre  de  Garidel,  seigneur  de 
Villemus,  pourvu  d'une  charge  de  conseiller  au  parle- 
ment de  Provence,  le  premier  juin  1777,  et  marié  en 
premières  noces  avec  mademoiselle  Gouvier  de  Pontevès 
de  Beauduen,  fille  de  M.  de  Beauduen,  conseiller  en  la 
cour  des  comptes,  et  de  madame  de  Gautier  Girenton  ; 
et  en  secondes  noces  avec  mademoiselle  Louise-Marie- 
Thérèse  Pin,  fille  de  noble  Félix-Joachim  Pin,  ancien 
trésorier   des  états   de    Provence,  et  secrétaire  du  roi  ;  et 


336  DE  GARIDEL. 

de   dame    Claire   Pascal,     dont  il   a    des   enfants   encore 

jeunes. 

M.  de  Garidel,  venant  aux  droits  de  sa  mère,  a  suc- 
cédé au  dernier  rejeton  de  la  famille  de  Thoron  d'Entruges, 
qui  portait  pour  armes,  un  taureau  surmonté  de  trois 
étoiles. 

Branche  puînée. 

V.  Paul  DE  Garidel,  I"  du  nom,  tils  de  Joseph  etj 
de  dame  Susanne  de  Thilia,  fut  un  grand  jurisconsulte.! 
Il  occupa,  en  1672,  la  place  d'assesseur  et  procureur! 
du  pays,  et  eut  de  son  mariage  avec  Isabeau  de  Poucard,  i 
deux  fils  : 

i.°  Jean-Baptiste,  qui  suit; 

2."  Ignace  de  Garidel,  qui  entra  dans  la  congréga- 
tion de  l'oratoire,  et  mourut  à  Arles,  au  commen- 
cement du  siècle  dernier,  après  avoir  rempli  les 
premières  places  de  sa  province. 

VI.  Jean-Baptiste  de  Garidel,  I"  du  nom,  entra  dans 
les  cadets  gentilshommes  en  1 68 1  ;  établissement  fondé  par 
Lous  XIV,  pour  les  jeunes  gentilshommes  de  son  royau- 
me, et  fut  successivement  lieutenant  dans  un  régiment  de 
dragons,  et  capitaine  dans  le  régiment  de  Béarn,  infan- 
terie. 11  épousa  en  1696,  à  Manosque,  mademoiselle  de 
Burle,  fille  de  messire  Marc-Antoine  de  Burle,  sieur  de 
Champclos,  et  de  dame  Claire  du  Virail,  des  anciens  sei- 
gneurs de  Vallée,  dont  il  eut  quatre  fils  : 

i.°  Paul,  dont  l'article  suit; 

2."  Marc-Antoine,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  mi- 
litaire de  Saint-Louis,  qui  a  servi  avec  distinction 
dans  le  régiment  deSoissonnais,  infanterie,  où  il 
était  capitaine  des  grenadiers.  Il  fut  le  premier  à 
monter  au  fort  Saint-Philippe  de  Port-Mahon.  Lors 
du  siège  de  ij36,  il  soutint  pendant  plus  d'une 
heure  tout  le  feu  des  assiégés  ;  forcé  de  se  retirer 
du  service  par  la  réforme  de  son  régiment,  il  est 
mort  à  Manosque,  des  suites  de   ses   blessures; 

3."  Balthazar  de  Garidel,  prêtre  de  l'oratoire  ;  il  fut 
longtemps,  supérieur  du  séminaire  de  Saint-Ma- 
gloire,  à  Paris,  et  s'est  acquis  dans  cette  place  et 
dans  plusieurs  autres,  dont  sa  congrégation  l'avait 
honoré,  une  réputation  justement  méritée  ; 


DE  GARIDEL.  aSy 

4.°  Ignace  de  Garidel,   capitaine  dans  le  régiment  de 

Soissonnais,  infanterie,  et  ensuite  commandant  du 

bataillon  provincial  d'Aix,  retiré  à  Manosque  depuis 

la  réforme  de  son  régiment,  y  est  mort. 

VIL   Paul  DE  Garidel,  II"  du  nom,  seigneur  du  Caire, 
épousa  demoiselle    Marie     de  Mongès,    tille    de  noble    de 
Mongès,  seigneur  du  Caïre,  et   de    dame    Louise  de  Ra- 
biliot,  des  conseillers  aux  comptes  de  ce  nom. 
De  ce  mariage  sont  issus  : 

I .°  Jean-Baptiste,  qui  suit; 

2."  Françoise,  qui  a  épousé  M.  du  Virail  des  anciens 
seigneurs  de  Vallée,  écuyer,  de  la  ville  de  Sisteron; 
3."  Marie,  qui  a  épousé  M,  deTende,  sieur  d'Ardenne, 
descendant  d'Annibal  de  Tende,  fils  naturel  de 
Claude  de  Savoye,  comte  de  Tende,  gouverneur 
de  Provence. 

VIII.  Jean-Baptiste  de  Garidel,  seigneur  du  Caire,  a 
épousé  mademoiselle  Gabrielle  de  Pochet,  fille  de  noble 
François  de  Pochet,  ancien  assesseur  et  procureur  du  pays 
de  Provence,  et  de  dame  Thérèse  de  Bessière.  Ledit  Jean- 
Baptiste,  ayant  été  attaqué  par  l'administrateur  des  domai- 
nes, pour  le  payement  du  droit  de  franc  fief,  en  a  été  dé- 
chargé sur  l'inspection  des  titres  ci-dessus,  par  ordonnance 
de  M.  l'intendant  de  Provence,  du  22  août  1782.  Il  a  laissé 
deux  fils  qui  suivent  : 

i.°Paulde  Garidel,   III^  du  nom,  né  à  Manosque, 

le  1 1  février  1779; 
2."  Noble-Hippolyte,  né  à  Aix,  le  i"  avril    1780,  et 

mort  dans  les  armées  autrichiennes  surlechamp  de 

bataille,  servant  sous  les  ordres  de  l'archiduc  Charles 

d'Autriche. 

Armes  anciennes  :  «  D'azur  à  3  palmes  d'or,  sur  3 
»  roches  d'argent,  ayant  en  chef  3  étoiles.  » 

Joseph,  I"  de  Garidel,  en  quittant  la  religion  prétendue 
réformée,  prit  une  croix  d'or  accostée  de  deux  triangles 
d'argent,  sur  un  fond  d'azur;  ce  sont  les  seules  armes  que 
ses  descendants  aient  portées  depuis  lors. 


238  DEMARTIN. 

DEMARTIN  :  famille  ancienne,  originaire  de  Périgordj 
établie  aujourd'hui  en  Guienne. 

La  tige  de  cette  famille,  connue  autrefois  sous  le  nom 
de  Demartin  de  la  Roche,  par  des  acquisitions  successives 
de  terres,  a  pris  le  nom  de  Demartin  du  Tyrac  et  de 
Marcellus,  qu'elle  porte  aujourd'hui. 

I.  Berthoumieu  (Barthélemi)  Demartin,  sire  de  _ 
Roque,  est  qualifié  d'écuyer  en  1345.  Il  avait  épousé  Jeanne. 
d'Agez.  De  ce  mariage  vint  : 

II.  Guilhem  (Guilhaume)  Demartin,  seigneur  de  la 
Roque,  qualifié  d'écuyer  en  1401,  avait  épousé  Mathu- 
rine  d'Orffay.  De  ce  mariage  vint  : 

III.  Arnaud  Demartin,  écuyer,  sire  de  la  Roque.  Il  avait 
épousé,  en  1440,  Guilhemette  d'Eschalard.  De  ce  ma- 
riage vint,  entre  autres  enfants  : 

IV.  Jean  Demartin,  \"  du  nom,  seigneur  de  la  Roque, 
qualifié  d'écuyer  en  1488.  Il  avait  épousé  Jeanne  de  Bello- 
quet,  de  laquelle  il  laissa  : 

I .°  Mathieu  Demartin,  dont  l'article  suit; 

2.°  Jean  Demartin,  évêque  de  Périgueuxen  i55o. 

V.  Mathieu  DEMARTiN,seigneur  de  la  Roque,  écuyer, 
était  capitaine  au  service  du  roi  de  Navarre  en  1537.  Il 
avait  épousé  Jeanne  Dillons  en  i526.  Il  épousa  en  secondes 
noces  Catherine  de  Vaunis  en  i55i.  Il  était  alors  com- 
mandant du  château  de  Nérac.  De  ce  second  mariage  vin- 
rent, entre  autres  enfants  : 

i.*  Jean  Demartin,  second  du  nom,  dont  l'article 
viendra  ; 

2."  Imbert  Demartin,  capitaine  au  service  du  roi  de 
Navarre,  tué  à  la  bataille  d'Arqués  en  iSSg  ; 

3.°  François  Demartin,  capitaine  au  service  du  roi 
de  Navarre,  tué  à  la  bataille  d'Ivry  en  iSgo  ; 

4.°Pierre  Demartin,  qui  fut  père  d'autre  Pierre  De- 
martin (branche  collatérale) ,  dont  le  fils,  Denys- 
Hyacinthe  Demartin,  devint  propriétaire  de  la 
baronnie  de  Marcellus  en  1686,  laquelle  baronnie 
érigée  en  comté  en  1742,  sur  la  tête  de  François- 
Charles-Hyacinthe  Demartin,  en  la  personne  du- 
quel cette    branche  collatérale  fut  éteinte,  et  par 


DEMARTIN.  zSg 

le  testament  duquel  le  comté  de  Marcellus  passa  en 
lySi  dans  la  branche  principale,  dans  la  personne 
d'André-Joseph  Demartin ,  comme  il  sera  dit  plus 
bas. 

VI.  Jean  Demartin  j  II'  du  nom,  fut  nommé  en  iSgo 
président,  trésorier  -  général  de  France,  et  obtint  en  iSgB  la 
préséance  sur  les  autres  trésoriers -généraux  de  la  province. 
Il  est  qualifié  de  conseiller  d'état  en  1617.  Il  fut  nommé, 
en  1620,  premier  jurât  noble  de  Bordeaux.  Ses  enfants 
furent  : 

i.°  Jean  Demartin,  III*  du  nom,  dont  l'article  vien- 
dra ; 
2.°  Jacques  Demartin  de  Bellassise,  évêque  de  Van- 
nes en  1600,  dont  le  tombeau,  l'épitaphe  et  les 
armoiries  se  voyaient  aux  Célestins,  à  Paris. 
.  On  les  trouve  dans  l'ouvrage  de  le  Laboureur, 
intitulé  :  Tombeaux  des  personnes  illustres,  page 
1 24 ,  où  il  est  dit  : 

»  Le  tombeau  de  Jacques  Martin  (Demartin) , 
»  évêque  de  Venues. 

»  Contre  le  mur  de  la  chapelle  d'Orléans  (église  des 
))  Célestins  de  Paris),  est  dressée  l'épitaphe  de  ce  prélat, 
»  en  ces  mots; 

D.     O.    M. 

«c  »  Hic  jacet  rêver endus  in  christo  pater  dominus 

•u  »  Jacobus    Martin  (Demartin),    de  Belle-Assise, 

■>*"■  »  venetensis  episcopus  insignis  dum  viveret  pie- 

»  tate  vir  ,  qui  relictis  intra  diœcesis  illius  fines  y 

»  ulterius  que  suce  virtutis  insignibus  ut  cultui 

'.,,  j>  divino  commodius  inservir  et ,  orationique  va- 

»  caret,   episcopalem  dignitatem  deposuit ;  sed 

»  diimhoc  anno  Romain  iter  facere  loca   sacra 

»  invisendi  gratiâ  denuo  mcditabatur ,   immaturd 

»  morte  prœrept us  deccssit ,  ibique  sepultus,  fun- 

»  dationibus  perpetuis  testamento  suo  ordinatis, 

»  post  mortem  prœclara  religiosœ  vitœ  vestigia 

»  felicisque  obitûs  ab  omnibus  imitanda  reliquit. 

»   Obiit  12"  die  mensis  januarii  anno   1694.  Re- 

»  quiescat  in  pace. 

»  Ce    bon    prélat,   Bourdelais  de  nation,  fut 
»  pourvu  de  cet  évéché  par  le  pape  Clément  VIII , 


240  DEMARTIN    DU  TYRAC. 

»  après  la  mort  de  feu  révérend  père  en  dieu 
»  Georges  d'Arandon,  dont  il  prit  possession  par 
»  procureur,  le  quatrième  jour  de  janvier  mil  six 
»  cents,  et  tint  le  siège  quinze  ans  ,  au  bout  des- 
»  quels  il  permuta  avec  le  révérendissime  Sébastien 
»  Rosmadée  ,  abbé  de  Penpout,  etc.  » 
3."  Jean  Demartin,  baron  de  Laubardemont,  inten- 
dant de  Tours ,  et  conseiller  d'État  en  i632. 

VII.  Jean  Demartin,  III*  du  nom,  était  conseiller  au 
parlement  de  Bordeaux  en  1600.  Il  fut  nommé  en  16 12 
juge-mage,  et  lieutenant-général  en  Guienne.  Il  avait 
épousé  Jeanne  de  Gentilh.  De  ce  mariage  vinrent  : 

I ."  Gabriel  Demartin,  dont  l'article  suit  ; 
2.°  Jean  Demartin  de  Rochemont. 

VIII.  Gabriel  Demartin  du  Tyrac,  seigneur  du  Tyrac, 
Il  avait  épousé  Marie  de  Campagne,  De  ce  mariage  vint, 
entre  autres  enfants  : 

IX.  François-Artus  Demartin  du  Tyrac,  baron  du 
Tyrac  et  de  Lorignac  (ces  deux  terres  sont  en  Saintonge). 
Il  fut  convoqué  au  ban  de  la  noblesse  en  1690  et  1696. 
Il  fut  nommé  en  1698  premier  jurât  noble  de  Bordeaux. 
Il  avait  épousé,  en  1695,  Marie  de  Poitevin.  De  ce  ma- 
riage vint,  entre  autres  enfants  :  i 

X.  Bernard  Demartin  du  Tyrac,  chevalier,  baron 
du  Tyrac,  lieutenant  de  cavalerie  au  régiment  de  Dau- 
phin étranger,  en  1722.  11  avait  épousé,  en  lyBS,  Jeanne 
Fouques.  De  ce  mariage  vint,  entre  autres  enfants  : 

XI.  André-Joseph  Demartin  du  Tyrac.  C'est  en  lui  que  la 
branche  collatérale  de  Demartin  de  Marcellus  (Voy.  dég.  V, 
n.°  4)  se  réunit  à  la  tige.  Il  fut  comte  de  Marcellus  et  baron  de 
Marensin  (i)  en  lySi,  par  testament  de  François-Charles- 
Hyacinthe  Demartin,  comte  de  Marcellus.  L'érection  de  la 
terre  de  Marcellus  en  comté  fut  confirmée  sur  sa  tête  en  lySS. 
(La  terre  de  Marcellus  est  en  Guienne,  près  de  Marmande.) 
Ayant  hérité  de  François-Charles-Hyacinthe  Demartin  de  la 
charge  de  lieutenant  de  roi  de  la  province  de  Guienne, 
il   en  reçut  en  1772,  du  roi  Louis  XV,  les  provisions  ;  fut 


(i)  La  terre  de  Marensin  est  située  dans  les  Landes,  le  long  de  la  mer, 
entre  Bordeaux  et  Bayonne. 


DEMARTIN    DE   MARGELLUS.  241 

présenté  au  roi,  et  prêta  serment,  en  cette  qualité  _,  entre 
les  mains  de  S.  M.  le  1 5  mars  1772.  Dans  le  titre  de  presta- 
tion du  serment,  il  est  dit  que  le  roi  lui  accorde  cette  grâce 
à  raison  de  son  ancienne  noblesse  et  des  services  glorieux 
rendus  depuis  plusieurs  siècles  à  la  France  par  ceux  de 
la  même  famille.  Il  reçut,  en  1776,  une  bulle  honora- 
ble, datée  du  i3  février,  du  grand-maître  de  l'ordre  de 
Malte,  Emmanuel  de  Rohan,  qui  l'autorisait  à  porter  la 
croix  de  cet  ordre,  quoique  marié.  Il  avait  épousé,  en 
1766,  Suzanne-Thérèse-Angélique  de  Piis.  De  ce  ma- 
riage vinrent,  entre  autres  enfants  : 

i.°  Charles-Louis-Artus  Demartin  du  Tyrac  de  Mar- 
cellus,  reçu  chevalier  de  Malte  en  1775,  mort*  en 
1776; 
2."  Marie-Louis-Auguste  Demartin  du  Tyrac  de  Mar- 

cellus,  dont  l'article  viendra; 
3.°  Alexandre- Paul-Adrien   Demartin  du   Tyrac  de 
MarcelluSj  reçu  chevalier  de  Malte  en  1 78 1 ,   mort 
en  1784. 

XII.  Marie-Louis-Auguste  Demartin  du  Tyrac,  comte 
de  Marcellus,  reçu  chevalier  de  Malte  le  i3  juillet  1776, 
a  été  membre  de  la  garde  royale  à  cheval  et  du  conseil 
de  Bordeaux  de  monseigneur  le  duc  d'Augoulême,  formé 
le  21  mars  1814.  Il  a  épousé,  en  1793,  Marie-Madeleine- 
Françoise-Sophie  de  Piis.  De  ce  mariage  : 

i."  Marie  Louis-Jean-Charles-André  Demartin  du 
Tyrac  de  Marcellus,  membre  de  la  garde  royale 
;  à   cheval  de  Bordeaux  de  monseigneur  le  duc  d'An- 

goulême,  en  18 14; 

2."  Bernard-David-Marie; 

3.°    François-Charles  ; 

4.°   Jean-Baptiste-Paul; 

5."  Charles- François-Edouard; 

6."  Marie-Françoise-Constance. 

Armes  :  «  D'azur,  à  la  tour  d'argent,  tourillonnée  a 
»  dextre  de  même,  maçonnée  de  sable.  » 

Nota.  On  a  élagué  de  cette  généalogie  l'histoire  des 
branches  collatérales,  et  celle  des  femmes  sorties  de 
la  famille  Demartin  pour  entrer  en  d'autres  familles. 

Tous  les  actes  de  filiation   et  noblesse  de  la  maison  De-- 
3.  iG 


m 


242 


DE   CASTELBAJAC. 


martin  ont  été  collationnés  sur  les  minutes  et  dans  les 
dépôts  publics,  par  MM.  les  commandeurs  de  Cathelan 
et  de  Lordat,  commissaires  de  l'ordre  de  Malte  pour  la  con- 
fection desdites  preuves,  et  ce  jusqu'à  Mathieu  Demartin 
ÇV),  commandant  du  château  de  Nérac  en  1 5  5 1 ,  c'est- 
à-dire  jusqu'à  la  huitième  génération  du  nom  et  d'armes 
exigée  par  la  langue  de  Provence,  selon  les  statuts  et  règle- 
ments de  l'ordre. 


CASTELBAJAC  (de)  :  famille  ancienne,  originaire  de 
Bigorre,  province  où  elle  réside  encore  de  nos  jours.  Elle 
a  fourni  les  seigneurs,  barons  de  Castelbajac.  de  Montas- 
truc,  Orieux,  Saint-Luc,  Séméac,  Goudon,  Campistron, 
Trayan,  Aspin,  Cazenove,  Bernède,  Bouilh,  Forgues, 
Artugue,  Rouède,  Bernet,  Cabanac,  Lubret,  Lagarde, 
Mingot,  Casteljaloux,  la  Cassagne,  Mansan,  Barba- 
zan,  etc.,  etc.  (i). 


Premiers  sujets  connus 


i 


Bernard  de  Castelbajac  rend,  en  1064,  hommage  de 
ses  terres  à  Etiennette,  comtesse  de  Bigorre. 

Arnaud- Raimond  de  Castelbajac  prêta,  en  1079,  ser- 
ment de  fidélité  à  Centule,  comte  de  Bigorre,  et  donna 
pour  caution  Guillaume-Arnaud  de  Castelbajac  son  frère. 

Bernard  de  Castelbajac  fut  un  des  seigneurs  qui  assis- 
tèrent à  la  consécration  de  l'église  abbatiale  de  Saint- Pé 
de  Gênerez,  faite  en  présence  des  comtes,  vicomtes  et 
principaux  seigneurs  de  Béarn  et  de  Bigorre,  le  14  oc-i 
tobre  1096. 

Bernard  de  Castelbajac  fut  un  des  quatre  barons  que 
Pétronille,    comtesse  de   Bigorre,    donna  pour  caution  de 


(i)  La  présente  géne'alogie  est  extraite  des  preuves  faites  au  ca- 
binet des  ordres  du  roi  au  mois  de  mai  1768,  par  Louis  Gaston  de 
Castelbajac,  chevalier,  appelé  marquis  de  Castelbajac,  mousquetaire  à 
cheval  de  la  garde  du  roi;  et  au  mois  de  juin  1780,  par  Jean  Gaston 
de  Castelbajac  Bernet,  les  seigneurs  de  Sarregassies ,  Rouède,  Bernet, 
Bere  et  Ricau  ,  pour  avoir  l'honneur  de  monter  dans  les  carrosses  de 
Sa  Majesté,  et  de  la  suivre  à  4a  chasse. 


DE   CASTELBAJAC.  243 

son  mariage  conclu  le  mois  de  novembre  1216,  avec  Guy 
de  Monfort,  fils  de  Simon  de  Narbonne,  et  comte  de 
Toulouse. 

Arnaud- Rai mond  DE  Castelbajac  est  nommé,  en  1283, 
abbé  de  Bouillas  au  diocèse  de  Lectoure. 

Arnaud-Raimond  de  Castelbajac  ,  chevalier  ,  qualifié 
noble  et  puissant  baron,  prêta  serment  de  fidélité  à  Cons- 
tance de  Béarn,  qu'il  reconnut  pour  comtesse  de  BigorrCj 
avec  la  principale  noblesse  du  pays,  et  scella  cette  charte, 
le  1*'  septembre  1283,  du  sceau  de  ses  armes. 

Pierre  de  Castelbajac,  viguier  de  Goudon,  baron 
comme  son  frère  Arnaud-Raimond,  est  un  des  seigneurs 
qui  écrivirent  au  roi  en  faveur  de  Constance,  comtesse 
de  Bigorre.  Il  est  l'auteur  de  la  branche  des  seigneurs  de 
Cabanac,  Lubret,  Lagarde,  Casteljaloux,  Mingot,  La- 
cassagne,  rapportée  ci-après.  La  postérité  des  seigneurs 
barons  de  Castelbajac,  et  des  seigneurs  de  Sarregassies, 
Rouède,  Bernet,  Bère  et  Ricau. 

Arnaud-Raimond  de  Castelbajac,  chevalier-banneret, 
qualifié  noble  et  puissant  baron,  seigneur  de  Castelba- 
jac, etc.,  etc.,  sénéchal  et  gouverneur,  pour  le  roi,  du 
pays  de  Bigorre ,  servit ,  ainsi  que  ses  ancêtres ,  dans 
toutes  les  guerres  qui  eurent  lieu  à  cette  époque. 

Bernard  de  Castelbajac,  son  fils,  chevalier-banneret, 
qualifié  noble  et  puissant  baron,  seigneur  de  Castelbajac, 
avait  épousé  Blanche  de  Comminge. 

Arnaud-Raimond  de  Castelbajac,  chevalier-banneret, 
qualifié  noble  et  puissant  baron,  seigneur  de  Castelba- 
jac, etc.,  etc.,  passa  en  i326  une  transaction  avec  Rai- 
mond-Arnaud  de  Castelbajac,  seigneur  de  Lubret,  son 
proche  parent,  au  sujet  du  port  des  armoiries  de  leur 
maison,  par  laquelle  il  paraît  qu'il  fut  réglé  que  le  sei- 
gneur de  Lubret,  comme  cadet,  briserait  d'un  lambel  à 
trois  pendants.  Il  eut  pour  fils  : 

i.**  Arnaud-Raimond,  qui  suit; 
2.°  Pierre. 

Arnaud-Raimond  de  Castelbajac,  chevalier-banneret. 
qualifié  noble  et  puissant  baron ,  seigneur  de  Castelba- 
jac, etc.,  etc.,  fut  envoyé  par  le  duc  d'Anjou,  fils  du 
roi,  en   i355,  avec  mille    hommes  d'armes  et  deux  cents 


244  ^^   CASTELBAJAC. 

sergents,  pour    aller   commander   en    Bigorre    contre  1 

Anglais.  Il  avait  épousé  Grassionde  de  Jussan,  de  laquelle 
il  eut  : 

I ."  Arnaud-Raimond  de  Castelbajac,  qui  suit  ; 

2."  Bernard  de  Castelbajac,  sénéchal  du  Périgord, 
et  capitaine  commandant  des  châteaux  de  Domme 
et  Bigaroque,  qui  épousa  Maralde  de  Terride,  fille 
de  Bernard_,  vicomte  de  Terride,  de  laquelle  il 
n'eut  point  d'enfants. 

Arnaud-Raimond  de  Castelbajac,  chevalier-ban neret, 
qualifié  de  haut  et  puissant  baron,  sire  de  Castelbajac, 
avait  épousé  Jeanne  de  Barbazan,  fille  aînée  de  Manaud 
de  Barbazan,  et  sœur  du  célèbre  Arnaud-Guillaume  de 
Barbazan,  dit  le  chevalier  sans  reproche. 

Bernard  de  Castelbajac  leur  fils,  chevalier-banneret, 
qualifié  noble  et  puissant  baron,  sire  de  Castelbajac,  sei- 
gneur de  Castelbajac,  etc.,  etc.,  chambellan  de  Charles, 
dauphin  de  France,  régent  du  royaume,  sénéchal,  gou- 
verneur du  pays  de  Bigorre ,  avait  épousé  Bertrande 
d'Aure,  sœur  de  Sanche-Garcie  d'Aure,  vicomte  d'Aster, 
auteur  de  la  branche  des  ducs  de  Grammont.  De  ce  ma- 
riage : 

i."  Arnaud-Raimond  de  Castelbajac,  qui  suit; 
2."  Gaussiande,  mariée  à  Bertrand,  baronne  de  Mon- 
tesquiou. 

Arnaud-Raimond  de  Castelbajac,  chevalier-banneret, 
et  baron  de  Castelbajac  ,  épousa ,  en  secondes  noces , 
Agnette  de  Monlzun-Saint-Lary.  11  fut  père  de  : 

Pierre-Arnaud  de  Castelbajac,  chambellan  du  roi  de 
Navarre,  sénéchal  et  gouverneur  de  Bigorre ,  marié  à 
Antoinette  de  Lavedan,  de  laquelle  il  eut: 

Gaston  de  Castelbajac,  baron  de  Castelbajac,  séné- 
chal et  gouverneur  du  pays  de  Bigorre,  qui  servit  dans  la 
compagnie  d'hommes  d'armes  du  comte  de  Foix,  accom- 
pagna le  roi  de  Navarre  à  Tudella  avec  son  fils,  où  il 
mourut  vers  l'an  i5og.  11  avait  épousé  Marie  de  Mon- 
lezun,  fille  d'Antoine ,  seigneur  baron  de  Saint -Lary, 
Betplan,  et  de  Blanchefleur  d'Aure.  De  ce  mariage  : 

Bernard  de  Castelbajac  qui  entra  de  bonne  heure  au 
service,  se  trouva,  à  la  mort  de  son  père,  à  Tudella  ;  servit 


Il,  DE  CASTELBAJAC.  245 

pis  les  armées  d'Italie  et  d'Espagne,  dans  la  compagnie 
U  roi  de  Navarre,  l'an  i5i^,  et  mourut  sans  enfants; 
Louise  de  Castelbajac  sa  sœur,  devint  héritière  de  sa  for- 
tune. Elle  avait  épousé,  par  contrat  du  16  septembre  1524, 
Jean  de  Durfort,  seigneur  de  Durac,  dont  les  fils  ont 
continué  la  postérité  des  barons  de  Castelbajac-Durfort  en 
Bigorre,  jusqu'à  l'année  1740. 

Branche  des  seigneurs  de  Sarregassies  et  autres  lieux. 

Bernard  de  Castelbajac  épousa  Jeanne  de  Panassac ,  et 
fut  père  de: 

Bernard  de  Castelbajac,  qui  épousa  i.°  Audène  d'Or- 
bessan,  morte  sans  enfants  en  i396;2.°  Mondine  de  Fer- 
rabouc.  Il  fut  père  de: 

Arnaud  Raimond  de  Castelbajac,  marié  à  Marguerite 
de  Comminge,  de  laquelle  il  eut: 

Bernard  de  Castelbajac,  marié  à  Marthe  de  Saint- 
Arroment,  dont: 

Arnaud  de  Castelbajac  ,  qui  épousa  Florianne  de  Serres, 
dont  : 

N^'        i."  Bernard,  qui  suit; 
J"       2."  Pierre-Arnaud  de  Castelbajac ,  nommé  évêque  de 
Pamier  en  1483. 

Bernard  de  Castelbajac  épousa,  vers  l'an  1490,  Marie 
d'Espagne,  et  paraît  avoir  eu  pour  fils  Jean  de  Castel- 
bajac 

Branche  des  seigneurs  de  Bernet. 

Arnaud  DE  Castelbajac,  seigneur  de  Bernet,  fils  puîné 
d'Arnaud- Raimond  de  Sarregassies,  épousa  Marguerite 
de   Lavardac,  et  eut  pour   fils  : 

i.°  Bernard    de   Castelbajac,  connu  dans  l'histoire 
sous  le  titre  de  baron    Vert  et  du  chevalier  Vert; 
2."  Jean,  qui  suit. 

Jean  DE  Castelbajac ,  écuyer,  seigneur  de  Bernet,  etc., 
capitaine  de  trente  hommes  d'armes  des  ordonnances  du 
roi,  fit  les  guerres  d'Italie  avec  son  frère  Bernard,  qui, 
mort  sans  enfants,  lui  donna  tous  ses  biens.  M  épousa 
Marguerite  d'Ysalguier,  de  laquelle  il  eut: 


246  DE  CASTELBAJAC. 

Jean  de  Castelbajac  ,  qualifié  noble  et  puissant  seigneur , 
chevalier,  seigneur  de  Bernet,  etc.,  qui  servit  dans  les 
guerres  d'Italie,  fut  institué  héritier  universel  de  son  père, 
par  testament  du  2  juillet  1534.  Il  épousa  Françoise  de 
Vert.  Il  laissa  : 

Jean  de  Castelbajac  ,  qui  servit  dans  les  guerres  de  la 
Ligue  avec  Jean  son  frère,  le  25  septembre  i5gi.  Il  fit 
son  testament  le  8  février  iSg 5,  et  avait  épousé  Germaine 
de  Beon,  de  laquelle  il  eut: 

1."  Pierre  de  Castelbajac j  qui  suit; 

2.°  François  de  Castelbajac,   chevalier  de  Cantan , 

légataire  de  sa  mère  le  27  avril  1622; 
3.°  Bertrand,  seigneur  de  Cantan; 
4.°  Jean  de  Castelbajac,  chevalier,  gentilhomme  de 

la  chambre  du  roi ,  gouverneur  de  la  citadelle  de 

la  Fère   en  Picardie. 

Pierre  DE  Castelbajac,  seigneur  de  Bernet,  servit  dans 
la  compagnie  de  cinquante  lances  de  M.  de  Candalle;  fut 
marié  deux  fois:  i.°  à  Jeanne  de  Laroch;  2.°  à  Domen* 
gette  de  Binos.  Il  fut  père  de  :  1 

Jean  de  Castelbajac,  chevalier,  seigneur  de  Bernet,- 
gentilhomme  de  la  chambre  du  roi,  capitaine  au  régiment^ 
de  M.  de  Beon  son  cousin;  il  épousa  Jeanne  d'Aurout,^ 
de  laquelle  il  laissa  : 

Bernard  de  Castelbajac-Bernet  ,  chevalier,  sieur  de 
Movezin,  marié  à  Catherine   de  Cardaillac-Lomme,  dont  : 

Jean  de  Castelbajac,  chevalier,  marquis  de  Castel- 
bajac, seigneur  de  Trouiley,  qui  épousa  Marie  de  Tho- 
ron ,  de  laquelle  il  eut  : 

Jean-Baptiste-Gaston  de  Castelbajac,  chevalier,  mar- 
quis de  Castelbajac,  baron  de  Ricau,  né  le  24  octobre 
1753,  marié  à  Louise-Anne  de  Cazalès.  De  ce  mariage  : 

Barthélémy- Dominique- Jacques- Armand  de  Castelba- 
jac, né  le  1 2  octobre  1787. 

Branche  des  seigneurs  de  Lubret,  Cabanat,  Saint-Luc. 
Lagarde,  Casteljaloux,  Mingot,  Lacassagne,  barons 
de  Barba^an. 

I.    Raimond-Arnaud   de   Castelbajac,  damoiseau,     sei- 


4 


DE  CASTELBAJAC. 


247 


gneur  de  Lubret  et  Cabanac,  fils  de  Pierre  de  Castelba- 
jac,  chevalier,  viguier  de  Goudon,  eut  différends,  et 
transigea,  en  i326,  avec  Arnaud-Raimond  de  Castelbajac 
son  cousin,  au  sujet  des  armoiries  qu'il  portait  pleines  et 
sans  brisures.  Le  baron  prétendait  que  les  seigneurs  de 
Lubret,  comme  cadets  de  sa  maison,  dont  il  était  le  chef, 
devaient  les  briser  par  quelque  pièce  ou  changement  d'é- 
maux, suivant  l'usage  et  les  règles  du  blason.  Il  épousa 
Brunissande  de  Cabanac,  de  laquelle  il  eut  : 

IL  Pierre  de  Castelbajac,  écuyer,  seigneur  de  Lubret 
et  Cabanac,  servit  dans  les  guerres  de  Gascogne,  contre 
les  Anglais,  et  donna,  le  9  juillet  i338,  à  Pierre  de  Salla, 
sergent  de  la  ville  de  Marmande,  et  trésorier  des  guerres, 
quittance  qu'il  scella  de  son  sceau,  où  l'on  trouve  un  lam- 
bel  de  trois  pendants  en  chef,  qui  est  sans  doute  la  brisure 
qui  fut  stipulée  par  son  père  avec  le  baron  de  Castelbajac, 
dans  la  transaction  de  i326.  Il  épousa  Miremonde  de  Mun, 
dont  il  eut  : 

III.  Arnaud  de  Castelbajac,  né  versrani345,  quiservit 
dans  toutes  les  guerres  de  Gascogne,  contre  les  Anglais , 
avec  Pierre  de  Castelbajac,  sous  le  gouvernement  de  M.  le 
duc  d'Anjou.  Il  épousa  Ossette  de  Ville-Pinte,  dont  il  eut  : 

IV.  Gaillard  dit  Gaillardet  de  Castelbajac,  seigneur  de 
Lubret,  qui  donna,  en  1424,  quittance  de  la  dot  de  son 
épouse;  servit  dans  toutes  les  guerres  contre  les  Anglais, 
avec  Barthélemi  de  Montesquiou,  Bernard  de  Castelbajac, 
et  autres  seigneurs  du  pays.  Il  laissa  de  son  mai'iage  con- 
tracté avec  Catherine  de  la  Rocan  : 

V.  Jean  de  Castelbajac  qui  paraît  en  143  3,  avec  son 
père,  dans  un  acte  ;  servit  dans  les  guerres  contre  les 
Anglais,  avec  Georges  de  Montesquiou  et  le  seigneur  de 
la  Barthe,  dans  la  compagnie  du  sénéchal  de  Toulouse.  Il 
épousa  Jeanne  de  Lavedan,  sœur  d'Arnaud-  Guillaume  de 
Lavedan,  capitaine-commandant  du  château  comtal  de 
Bigorre.  Il  eut  de  ce  mariage  ; 

I .°  Odet  de  Castelbajac  ; 
2."  Bertrand,  qui  suit  : 

VI.  Bertrand  de  Castelbajac,  chevalier,  seigneur  de  Ja 
Garde-Gayan,  la  Peyre  et  Saint-Ladry,  capitaine-gouvcr- 


248  »E  CASTELBAJAC. 

neur  du  château  de  Bigorre,  né  vers  l'an  1444,  servit  avec 
Odet,  soii  frère,  dans  la  compagnie  de  quatre-vingt-quinze 
lances  et  demi  de  M.  le  comte  de  Roussillon,  dont  la  revue 
fut  faite  à  Pontoise,  le  10  novembre  1475,  et  dans  celle 
de  Gilbert  de  Chabannes,  seigneur  de  Curton,  dont  les 
revues  furent  faites  à  Mézières-sur-Meuse,  le  10  mars 
1474,  et  à  Melun,  le  16  novembre  1475.  Il  continua  de 
servir  en  1484,  et  1485,  suivant  un  rôle  signé  du  roi,  le 
3  janvier  i486  ;  il  servit  encore  à  la  conquête  du  Milanais 
en  1489  et  années  suivantes.  Il  avait  épousé  le  23  janvier 
1477,  Marie  de  Sales,  fille  de  Jacques  de  Sales,  seigneur 
de  Lagarde,  de  laquelle  il  laissa  entre  autres  enfants  : 

VII.  Jean  de  Castelbajac,  seigneur  de  la  Garde-Gayan 
Saint-Lary,  capitaine-commandant  du  château  de  Bigorre, 
marié  vers  l'an  i5io,  avec  Isabeau  d'Arnaudet,  dont  en- 
tre autres  enfants  : 

VIII.  Pierre  de  Castelbajac,  chevalier,  seigneur  de  là 
Garde,  en  partie  de  Casteljaloux,  Mingot  et  Coé,  seigneur' 
de  Buros,  qui  servit  dans  les  guerres  d'Italie,  dans  la  com- 
pagnie d'hommes  d'armes  du  roi  de  Navarre,  dont  là 
montre  fut  faite  à  Condom,  le  i3  septembre  x55g  et  le  8  no- 
vembre i562',  et  dans  la  compagnie  du  duc  d'Anjou,  donk 
la  montre  fut  faite  au  camp  du  Blanc,  en  Berry,  le  28  mai 
en  1569.  Il  avait  épousé  le  4  mai  1567,  Jeanne  de  Bruyères 
Chalabre,  fille  de  Gabriel,  chevalier,  seigneur  d'Estampes,  » 
laquelle  apporta  pour  dot  à  son  mari,  la  terre  de  Castelja- 
loux, Mingot;  de  ce  mariage  vint  entre  autres  enfants  : 

IX.  Pierre  de  Castelbajac,  chevalier,  seigneur  de  la 
Garde,  Casteljaloux,  Mingot,  etc.,  qui  servit  avec  la  no- 
blesse de  Guienne  en  1639.  Il  avait  épousé,  le  12  sep- 
tembre 161 5,  Jacquette  de  Pardaillan  Gondrin,  de  laquelle 
il  laissa  entre  autres  enfants  : 

X.  Jean-Gabriel  de  Castelbajac,  chevalier,  seigneur 
de  la  Garde,  de  Casteljaloux,  Mingot,  qui  donna  quittance 
de  la  dot  de  Paule-Madeleine  de  Montesquiou  Mansen- 
comme-Monluc  son  épouse,  le  12  décembre  i65o  et  19  fé- 
vrier 1654,  et  fut  tué  dans  un  combat  particulier,  au  mois 
de  juillet  1654,  et  laissa  pour  son  successeur,  son  fils  Manaud 
de  Castelbajac,  qui  suit  : 

XI.  Manaud    de    Castelbajac,    chevalier,    seigneur   de 


DE  CASTELBAJAC.  249 

Câsteljaloux ,  Mingot  de  Carrolle  Bouilh ,  laCassagne,  de 
la  ville  de  Rabastens  et  de  Condaux,  qui  servit  longtemps 
dans  le  régiment  de  Navarre,  avec  le  grade  de  capitaine.  Il 
épousa,  le  24  septembre  1681  ,  Marie  d'Asson  ,  fille  de 
Jean  ,  seigneur  d'Argelès  ,  Gastillon  et  autres  lieux  ,  de 
laquelle  il  laissa  entre  autres  enfants  : 

i,°  Paul,  chevalier,  tué  à  la  bataille  d'Hochstet; 
2."  Jacques,  qui  suit  : 

XII.  Jacques  de  Castelbajac  ,  chevalier  ,  seigneur  de 
Câsteljaloux  ,  Mingot ,  Rabastens  ,  Ole'ac  ,  et  la  Gassagne  , 
né  le  10  avril  1695  ,  épousa  en  ijiS  ^  Catherine  d'Arma- 
gnac, de  laquelle  il  laissa  : 

I .°  Barthélémy  ,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Paul  de  Castelbajac,  chevalier,  né  le  19  août 
17 18,  d'abord  mousquetaire  dans  la  deuxième  com- 
pagnie de  la  garde  du  roi ,  puis  chevalier  de  l'ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  et  major  d'in- 
fanterie ;  il  fit  les  guerres  d'Allemagne  et  de  Por- 
tugal, et  mourut  sans  alliance,  en  décembre  1787. 

Xi II.  Barthélémy  de  Castelbajac,  chevalier,  Comté  de 
Castelbajac  ,  Barbazan  ,  Foucs  ,  Lansac  ,  Calavanté  ,  là 
Cassagne,  Rabastens,  Condaux,  etc.,  né  le  24  août  1716, 
servit  plusieurs  années  dans  les  mousquetaires  du  roi ,  et 
fut  marié  à  demoiselle  Louise  de  Monda,  fille  de  Louis  de 
Monda  ,  chevalier  ,  seigneur  de  Manzan  et  d'Ost ,  ancien 
capitaine  de  cavalerie  au  régiment  de  Villeroi,  dont  il  eut 
pour  fils ,  Louis  Gaston  de  Castelbajac ,  qui  suit. 

XIV.  Louis-Gaston  de  Castelbajac  ,  chevalier ,  appelé 
marquis  de  Castelbajac ,  baron  de  Barbazan ,  «èigfièur  de 
Câsteljaloux  ,  -la  Cassagne  ,  Manzan  ,  etc  .  ,  né  le  7  février 
1746 ,  était  sous  la  tutelle  de  son  père  le  i5  juin  1767  ,  qu'il 
rendit  hommage  au  roi,  pour  lui  et  en  son  nom  ,  des  terres 
de  Rabastens  ,  la  Cassagne  et  Manzan  ;  a  fait,  en  1759  , 
avec  son  oncle  ,  la  campagne  de  Saintonge,  et  est  entré 
en  1760,  dans  la  deuxième  compagnie  de  mousquetaires 
de  la  garde  à  cheval  du  roi ,  où  il  a  servi  jusqu'à  la  fin  de 
1768.  Il  avait  épousé,  le  26  août  de  la  même  année, 
Marie-Françoise-Christophe  de  Percin  ,  fille  de  François 
de  Percin  ,  chevalier  ,  comte  de  Percin  ,  seigneur  de  Laurel 
et  d'Engalin,  capitaine  au  régiment  d'Enrichemont ,  cavai- 


I 


25o  CHAPT  DE   RASTIGNAC. 

lerie,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint  -  Louis , 
et  de  Marie -Anne -Joséphine -Louise  delà  Cheze^  il  laissa 
de  ce  mariage  : 

i.°  Arnaud- Raymond  de  CastelbaJaCj  chevalier,  né  le 
22  juillet  1772,  a  été  d'abord  page  de  Monsieur, 
frère  du  roi ,  puis  sous-lieutenant  au  régiment  des 
carabiniers  ; 

2.°  Marie-Barthélémy  de  Castelbajac  ,  chevalier,  né 
le  i"juin  1776  ,  reçu  chevalier  de  Malte  de  mino- 
rité, le  1"  de  juin  1783. 

Armes  :  »   D'azur ,  à  la  croix  d'argent  ,  surmontée  de 
»  trois  fleurs  de  lys  d'or,  2  et  i .  » 


CHAPT  DE  RASTIGNAC;  maison  originaire  du  Limo- 
sin  ,  établie  dans  le  Périgord  depuis  plus  de  trois  siècles. 
La  maison  de  Chapt ,  (dit  M.  d'Hozier ,  Armoriai  général, 
r^  partie,  registre  III)  est  présumée,  sur  de  très-solides 
conjectures  ,  être  une  branche  collatérale  des  anciens  sires 
de  Chabanais  ,  de  la  première  race.  Son  nom  ancien  est 
Cat  ou  Chat  en  Français  ,  Cati  ou  Chati  en  latin  ;  et  ce 
n'est  que  depuis  le  milieu  du  quinzième  siècle,  sous  Jean 
Chat,  III^  du  nom,  seigneur  de  Rastignac,  qu'elle  a  pris 
plus  communément  le  nom  de  Chapt.  Elle  compte  parmi 
ses  ancêtres  un  prince  de  l'Empire  ,  des  chevaliers  des 
ordres  du  roi  ,  des  prélats  distingués  ,  des  gouverneurs 
de  province,  et  des  conseillers  d'état  d'épée.  Elle  a  formé 
des  alliances  avec  les  meilleures  maisons  de  la  province 
de  Guienne. 

Nous  ne  remonterons  pas  à  la  souche  de  cette  maison  , 
qui  paraît  descendre  incontestablement  d'Abon-Cat-Amat  , 
tige  des  anciens  sires  de  Chabanais  ,  lequel  vivait  vers  l'an 
895  ;  M.  d'Hozier  a  donné  à  ce  sujet  une  longue  série  de 
preuves  qui  ne  laissent  aucun  doute  sur  l'authenticité  de 
cette  illustre  origine.  Nous  nous  bornerons  à  en  rapporter  ici 
la  filiation  suivie,  commençant  à  : 

I.  Guichard  Chat,  I"  du  nom,  chevalier,  co-seigneur 
de  Mansàc  ,  qualifié  dans  diverses  reconnaissances  de  quel- 
ques habitants  du  village  des   Escures  ,  situé  dans  la  pa- 


CHAPT  DE   RASTIGNAC.  25l 

roisse  de  Mansac^  du  25  juillet  i328,  et  du  dimanche 
avant  la  fête  de  la  Chaire  de  Saint-Pierre^  de  la  même 
année ,  messire  Guichard  Chat,  chevalier  ;  il  est  aussi 
qualifié  noble  homme,  messire  et  chevalier,  dans  un  autre 
titre  du  lundi  avant  la  fête  de  St  .-Pierre  aux  Liens^  du  3r 
juillet  iSag;  et  par  ce  dernier  acte,  il  paraît  que  le  ven- 
dredi avant  la  fête  de  Noël,  de  l'année  précédente  1828, 
de  l'avis  du  prévôt  de  Ladournac ,  son  frère,  il  avait 
aflTranchij  moyennant  certaine  redevance  annuelle^  un  de 
ses  hommes  taillables  et  quêtables,  tant  de  corps  qu'à 
cause  des  héritages  qu'il  tenait  de  lui  au  mas  de  Froide- 
mont,  paroisse  de  Brignac.  Il  eut  pour  fils: 

i,°  Guichard,  dont  l'article  suit  : 

2.°  Aimery  Chat,  prince  de  l'Empire,  évêque  de  Vol- 
terre,  en  Toscane,  puis  de  Boulogne  en  Italie,  et 
ensuite  de  Limoges,  trésorier  de  l'église  romaine, 
conseiller  du  roi  et  du  duc  d'Anjou,  gouverneur 
et  réformateur  souverain  et  général  dans  les  dio- 
cèses et  de  Tulles,  et  dans  la  vicomte  de  Limoges, 
mort  le  10  novembre  iSgo. 

II.  Guichard  Chat,  IP  du  nom,  chevalier,  seigneur 
de  Lage-au-Chat,  ne  prenait  encore  que  le  titre  de  damoi- 
seau, lorsqu'il  fonda,  dans  l'église  de  Saint-Yrier,  le  i5 
février  i368,  un  anniversaire  pour  le  pape  Innocent  VI, 
avec  la  famille  duquel  la  sienne  était  sans  doute  alliée  de 
parenté  ;  mais  dans  deux  actes  passés  après  sa  mort,  le  1 1 
décembre  1404  et  le  i5mai  1409,  on  lui  donne  les  quali- 
fications de  noble  homme,  messire  et  chevalier.  Les  en- 
fants qu'on  lui  connaît  sont  au  nombre  de  deux  : 

i.»  Aimery,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Jean  Chapt,  auteur  de  la  branche  des  seigneurs 
de  Rastignac,  rapportée  plus  loin. 

III.  Aimery  Chat,  dit  IV°  du  nom,  damoiseau,  seigneur 
de  Lage-au-Chat  et  de  Mansac,  est  qualifié  noble  homme 
et  damoiseau,  dans  un  acte  du  19  novembre  iSgo,  oti  il 
est  dit  de  plus  neveu  d'Aimery  Chat,  évêque  de  Limoges. 
Il  épousa  :  i ."  Noble-Marguerite  Flamenc,  d'une  très-an- 
cienne maison,  fille  de  messire  Hélie  Flamenc,  et  de 
dame  Marguerite  de  Comborn,  sœur  du  vicomte  de  Com- 
born;  2°  avant  le   19  juin   141 9,  noble  demoiselle  Agnès 


252  CHAPT  DE  RASTIGNAC. 

de  la  Renie,  fille  de  Raoul  de  la  Renie,  chevalier,  laquelle 
avait  apporté  en  dot  800  livres  d'or  du  coing  du  roi.  Ses 
enfants  furent  : 

Du  premier  lit  : 

I  °  Gaillard,  qui  vivait  le  11  décembre  1404; 

2.°  Bernard,  mineur,  le  11  décembre  1404. 

3.°  Marguerite,"  mariée  en  secondes  noces,  le  1 3  jan- 
vier 14^6,  à  noble  homme  Pierre  de  Cornil, 
écuyer,  avec  lequel  elle  vivait  encore  le  2  3  octobre 
1457; 

Du  second  lit  : 

4.°  Jean,  dont  l'article  suit  ; 

5.»   Pierre  Chat; 

6."  Valère,  femme  de  Poton  Joannis,  damoiseau,  du 

lieu  de  Lordignac  ; 
7.»   HélipsChat,   mariée  à  Pierre  de  Vinella. 

IV.  Jean  Chat,  damoiseau,  seigneur  de  Lage  au  Chat 
et  de  Mansac,  en  1445,  épousa  noble  Marguerite  de  la 
Grelière  ;  testa  en  1482,  et  mourut  avant  le  8  janvier  1483. 
Ses  enfants  furent  : 

I ."  Antoine  Chat,  damoiseau,  seigneur  de  Lage  au 
Chat  ou  la  Jouchat  et  de  Mansac,  en  1483,  qualifié 
noô/e^omme  Antoine  de  Lage  au  Chat,  damoiseau 
seigneur  de  Lage  au  Chat,  dans  la  vente  qu'il  fit, 
le  2  novembre  de  i5oo,  d'un  camp  nommé  le 
clos  de  Lestang.  Il  vivait  encore  le  4  septembre 
i5ii,et  mourut  avant  le  28  avril  i526,  n'ayant  eu 
qu'une  fille,  morte  avant  son  père  ; 

2."  Pierre  Chat  ou  Chapt,  ou  de  Lage  au  Chapt,  da- 
moiseau, seigneur  de  Chamberis,  marié,  au  mois 
d'août  1482,  avec  noble  Marguerite  aliàs  Marie  de 
Roziers,  fille  de  N...  de  Roziers,etde  Louise  Trous- 
sebois,  dont  une  fille  Isabeau  Chat,  qui  épousa, 
le  25  juillet  1499,  noble  Hugues  de  Carbonnières, 
écuyer,  seigneur  en  partie  de  Jayac  ; 

3.°  Bertrand  Chat,  légataire  de  son  père,  et  engagé 
dans  le  sacerdoce,  en  1482  ;  il  ne  vivait  plus  le  28 
avril  i526; 

4.»  Jeanne  Chat,  appelée  aussi  Lage  au  Chat,  qui 


CHAPT   DE  RASTIGNAC.  253 

n'était  point  encore  mariée  le  3 1  juillet  1482.  Elle 
épousa  noble  homme  Pierre  de  Beaulieu  ,  seigneur 
de  Laval,  au  diocèse  de  Périgueux  ; 
5."  Marie  Chat,  légataire  de  son  père,  le  3i  juillet 
1482,  qui  vendit,  le  21  octobre  007,  à  Jean  Gentil, 
3oo  livres,  que  Jean  Chat,  son  père,  lui  avait  lé- 
guées par  son  testament ,  hypothéquées  sur  la  terre 
de  LageauChat;  elle  ne  vivait  plus  le  28  avril  1526^ 

Branche  des  seigneurs  de  Rastignac. 

III.  Jean  Chat,  I"  du  nom,  seigneur  de  la  Germanie, 
second  fils  de  Guichard  Chat  II,  fut  institué  par  son  père 
héritier  des  biens  qu'il  possédait  en  Périgord.  Il  épousa 
l'héritière  de  Jalhez  et  de  Rastignac,  terres  situées  dans 
rétendue  de  la  paroisse  de  Gern ,  au  diocèse  de  Péri- 
gueux.   Il  eut  pour  fils  : 

IV.  Antoine  Chat  ,  damoiseau,  seigneur  de  la  Germa- 
nie, de  Jalhez  et  de  Rastignac,  qui  transigea,  le  3i 
juillet  1452,  avec  Jean  Chat,  seigneur  de  Lage-au-Chat, 
et  mourut  en   1465.   Ses  enfants  furent: 

i."  Jean  Chat,  dont  l'article  viendra; 

2."  Aimar,  abbé  de  Saint-Romain,  en  1498,  et  de 

Saint-Sauveur  de  Blaye  ,  élu  évêque  de  Bazas  ; 
3."  Jean  (aliàs)  Bernard,  aumônier  du  monastère  et 

prieuré  de  la  RéoUe  ,  en  1498  ; 
4.°  Gallienne  Chat,  mariée  à  Foucaud ,  seigneur  de 

Lardimalie,  ainsi  qu'il  conste  par  un  titre,  du  i5 

décembre  1463  ; 

5."  Isabeau  ,  mariée  à  N de  Castres; 

6.°  Agnès,  mariée  :  i.°  à  noble  homme  Aimar  Milhac, 

seigneur  delà  Bastardie;  2.°  le  26  juillet  i5o3,à 

noble  homme   Jean    de   Pelisses,    seigneur  dudit 

lieu  et  de  la   Rigoudie,  procureur   du   roi  en  la 

sénéchaussée  de  Périgord  ; 

7.°  Valère ,  alliée  àN du  Breuilh; 

8.»  Jeanne  Chat,  prieure  de  Tresseron. 

V.  Jean,  II  du  nom,  damoiseau,  seigneur  de  Rasti- 
gnac et  de  Jalhez,  reçut  le  28  novembre  1471 ,  22  fé- 
vrier 1472,  6  juin,  14  septembre,  16  octobre,  10  et 
23  décembre  suivants;  i",  4  et  22  janvier  1473,  en 
qualité  d'héritier  de  feu  noble    Antoine  Chat ,    son    père , 


254  CHAPT   DE   RASTIGNAC. 

les  reconnaissances  de  divers  particuliers  qui  tenaient  des 
biens  de  lui  dans  les  paroisses  de  Fanlac,  d'Auriac  et 
de  Plasac.  Il  testa,  le  i8  janvier  1497,  ^^  mourut  la  même 
anne'e.   Ses  enfants  furent  : 

i.»  Jean  Chat,    dont  l'article   viendra; 

2."  Bertrand,  abbé  de  Saint-Romain  de  Blaye ,  en 
1 5 1 1 ,  et  de  Saint- Amand  de  Coly  _,  en^  1 5  1 4  ; 

3.*  Raimond,  archidiacre  de  Bazas ,  en  1622  ; 

4."  Aimar,  abbé  de  Saint-Romain  de  Blaye,  en 
i526; 

5."  Françoise,  mariée  à  N de  Luziers; 

6."  Catherine,  alliée  à  N _,  seigneur  de  la  Vallade; 

7,**  Autre  Catherine ,  femme  du  seigneur  de  Maison- 
noble,  sans  doute  du  surnom  de  Châlon  ; 

8.°  Autre  Catherine  alliée  à  N de  Boisset  ; 

9.°  Autre  Catherine  Chat,  qui  épousa  :  1,°  en  i520, 

N de  Serval,  écuyer,    seigneur    de    Bethon  ; 

2.°  le  seigneur  de  Goré;  3.°  Gaston  de  Bellehade, 
seigneur  de  la  Mothe-Androuin. 

VI.  Jean  Chapt  ds  Rastignac  ,  111°  du  nom,  qualifié 
damoiseau  et  écuyer,  seigneur  de  Rastignac,  de  Jalhez, 
du  Pouget,  de  Saint-Rabier ,  de  Lage-au-Chat  ou  la  Jon- 
chât, de  Serval,  du  Cerf  ou  du  Cern,  de  la  Bachellerie, 
de  la  maison  noble  de  la  Tour  del  Boscq,  de  Saint-An- 
toine, de  Fallac,  de  Courgnac,  de  Lamanceaulx  et  autres 
lieux ,  co-seigneur  de  Ciourac ,  qualifié  noble  et  puissant 
seigneur;  épousa,  en  iSog,  Françoise  de  Serval,  dame 
de  Serval  et  de  Ciourac,  en  Périgord.  De  ce  mariage 
vinrent  : 

i.°  Claude,  dont  l'article  suit  ; 

2°  Jacques,  seigneur  du   Cern,  en  i56o; 

3.°  Aimar,   seigneur  de  Rion; 

4.°  Raimond,  archidiacre  de  Bazas,  vivant  en  i56o  ; 

5 .°  Françoise,  alliée  à  François  de  Lubersac,  écuyer, 

seigneur  du  Verdier  ,  du  Leiris  et  de  la  Reinie  ; 
6.°  Catherine,  mariée,  le   14  décembre  1546,  avec 

Antoine  du  Pouget,  écuyer  ,  seigneur  de  Nadaillac. 

VII.  Claude  Chapt  de  Rastignac,  écuyer,  seigneur  de 
Rastignac ,  du  Pouget  et  de  la  Jouchat ,  homme  d'armes 
de  la  compagnie  du  seigneur  de  Montpézat,  en  i535, 
épousa ,  le  1 3  octobre  de  la  même  année ,  Agnès  de  Mont- 


CHAPT   DE   RASTIGNAC.  255 

beron,  fille  d'Adrien  de  Montberon,  chevalier,  baron 
d'Archiac,  de  Mathas,  de  Thors  et  de  Saint-Fort,  con- 
seiller et  chambellan  du  roi,  capitaine  des  ville  et  château 
de  Blaye,  et  de  Marguerite  d'Archiac.   Ses  enfants  furent  : 

I ."  Adrien,  dont  l'article  viendra  ; 

2.*  François,  seigneur  du  Cern  ; 

3."  Louis,  co-seigneur  de  Ciourac,  homme  d'armes 
des  ordonnances  du  roi,  tué  au  siège  de  Mucidan, 
en  iSôg  ; 

4.°  Antoine,  seigneur  de  Brignac,  de  Laxion,  de 
Cubjac,  de  Birac  en  partie,  et  de  Corgnac, 
homme  d'armes  des  ordonnances  du  roi,  en  i56g; 
marié,  i.°  en  iSyo,  avec  Isabeau  d'Andeaux,  fille 
de  Jean,  seigneur  de  Brignac,  et  de  Françoise 
de  Saint-Clar;  2°  à.  Marguerite  de  Calvimont,  fille 
de  Guy,  conseiller,  premier  avocat  du  roi  en 
son  grand  conseil,  et  de  Françoise  de  Bain.  Il 
mourut  en  iSyg,  d'un  coup  d'arquebuse  dont  il 
fut  blessé,  portant  les  armes  au  service  du  roi 
contre  la  Ligue  ;  il  commandait  alors  la  noblesse 
du  Périgord.  Il  eut  du  second  lit  :  i .°  Raimond, 
qui,  le  5  avril  iSyp,  était  sous  la  tutelle  d'autre 
Raimond  Chaptde  Rastignac,  son  oncle;  2.°  Mar- 
guerite, mariée  à  Peyrot  Chapt  de  Rastignac,  son 
consin-germain  ; 

5.°  Raimond,  seigneur  de  Messillac,  de  Pleaux,  Griffol 
et  autres  lieux,  chevalier  de  l'ordre  du  roi,  capi- 
taine de  cinquante  hommes  d'armes  de  ses  ordon- 
nances, gentilhomme  ordinaire  de  sa  chambre, 
gouverneur  lieutenant-  général  et  bailli  de  la  Haute- 
Auvergne,  gouverneur  d'Aurillac,  nommé  à  l'ordre 
du  Saint-Esprit, -en  1594,  qui  avait  épousé,  le  16 
août  1579,  Marguerite  de  Sauniac,  dame  de  Mes- 
sillac. Il  contribua  beaucoup  au  gain  des  batailles 
d'Issoire,  eu  i5go,  et  de  Villemur,  en  1592;  il 
fut  tué,  le  26  janvier  iSgô,  à  la  Fère,  oîi  il 
était  allé  pour  traiter  de  quelques  affaires  avec  le 
roi.  Le  célèbre  historien  de  Thou,  parlant  de  lui, 
l'appelle  un  homme  d'un  courage  infatigable;  Vi- 
rum  indefessœ  virtutis.  Il  laissa  : 

a.  Bertrand,  seigneur  de   Messillac,  chevalier  de 
l'ordre  du  roi,  ainsi  qualifié  dans  deux  arrêts 


256  CHAPT   DE  RASTIGNAC. 

du  parlement  de  Bordeaux,  en  date  du  6  février 
1629,  et  4  mai  i63o; 

b.  Jean ,        \ 

c.  Antoine,  )  écuyers^   qui  vivaient  en  16 19; 

d.  Claude ,    ) 

6."  Françoise,  dame  de  Paleyrac,  vivante  en  i56o; 
7.°  Marguerite,  dame  de  la  Goudalye,  vivante  en  1 56oi 
8."  Jeanne,  qui  vivait  aussi,  le  28  août  i56o. 

VIII.  Adrien  Chapt  de  Rastignac,  seigneur  de  Ras- 
tignac,  du  Pouget,  et  co-seigneur  de  Ciourac,  guidon 
d'une  compagnie  de  cinquante  lances  des  ordonnances  du 
roi,  épousa,  le  7  février  i565,  Jeanne  d'Hautefort,  fille 
de  Jean  d'Hautefort,  seigneur  de  Thenon,  de  la  Mothe, 
gentilhomme  du  roi  de  Navarre,  gouverneur  de  ses  comtés 
de  Périgord,  et  vicomte  de  Limoges,  et  de  Catherine  de 
Chabannes-Curton.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I ."  Jean,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Frédéric,  seigneur  de  Paleyrac,  mort  sans  pos- 
térité ; 

3.°  Peyrot,  auteur  de  la  branche  des  marquis  de  Laxion, 
xapportée  ci-après  ; 

4.°  Autre  Jean,  mort  au  siège  de  Paris; 

5."  Anne  Chaptde  Rastignac,  mariée, jie  §  avril  i582, 
à  noble  Germain  du  Saillant  du  Luc,  écuyer,  sei- 
gneur de  Mons,  fils  de  messire  Arnaud  du  Sail- 
lant, chevalier  de  l'ordre  du  roi,  seigneur  du  Luc, 
de  Mansac  et  de  Faulx,  et  de  dame  Catherine  de 
Carbonnières. 

IX.  Jean  Chapt,  IV^  du  nom,  marquis  de  Rastignac, 
seigneur  du  Pouget ,  de  Saint- Rabier  ,  de  Belveys,  de 
Paleyrac ,  Lastours ,  etc.  baron  de  Luzech  en  Quercy, 
capitaine  de  cinquante  hommes  d'armes  des  ordonnances 
du  roi,  gentilhomme  de  sa  chambre,  conseiller  en  son 
conseil  d'état,  maréchal  de  ses  camps  et  armées,  obtint, 
en  1671,  en  récompense  de  ses  services,  et  en  considé- 
ration de  sa  naissance,  un  brevet  d'érection  de  sa  terre- 
baronnie  de  Rastignac  en  marquisat.  Il  épousa  :  i.°  le  23 
février  1604,  Jacquette  de  Genouilhac  de  Vaillac ,  fille 
de  Louis  Ricard  de  Gourdon,  comte  de  Genouilhac  et  de 
Vaillac,  chevalier  de  l'ordre  du   roi,  et  d'Anne  de  Mon- 


NOBILIAIRE 

UNIVERSEL 

DE    FRANCE 

ou  RECUEIL  GÉNÉRAL 

DES  GÉNÉALOGIES  HISTORIQUES 

DES    MAISONS    NOBLES    DE    CE   ROYAUME 


M.    DE    SAINT-ALLAIS 

AVEC    LE    CONCOURS 

DE  MM.  DE  COURCELLES,  L'ABBÉ  DE  L'ESPINES,  DE  SAINT-PONS 

ET    AUTRES    GENEALOGISTES    CÉLÈBRES 


TOME    TROISIEME 

DEUXIÈME    PARTIE 


PARIS 

LIBRAIRIE    BACHELIN-DEFLORENNE 

3,     QUAI     MALAQUAIS,     3 

MDCCCLXXIll 


CHAPT   DE   RASTIGNAC.  sSy 

théron-de-Fontaine-Chalandray.  Elle  lui  porta  les  terres 
de  Luzech  et  de  la  Tour  en  Q.uercy;,  2.°  Jeanne  de  Las- 
tours,  fille  et  héritière  de  Jean,  baron  de  Lastours,  pre- 
mier baron  du  Limosin,  et  veuve  de  Gabriel  d'Abzac, 
marquis  de  la  Douze,  chevalier  de  l'ordre  du  roi  et  gen- 
tilhomme de  sa  chambre.  Il  mourut  en  son  château  et  ville 
de  Luzech  en  Quercy,  le  26  octobre  1620,  laissant  de  son 
premier  mariage  : 

I .°  Jean-François,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Pierre,  seigneur  de  Paleyrac,  qui  vivait  le  25  août 
1648  ; 

3."  Louise-Jeanne  Chapt  de  Rastignac,  mariée  le  18 
janvier  1621,  à  Charles  d'Abzac,  marquis  delà 
Douze  ,  baron  de  Lastours  ,  fils  de  Gabriel ,  baron 
de  la  Douze,  et  de  Jeanne,  dame  et  baronne  de 
Lastours  sa  veuve,  alors  femme  de  Jean  Chapt  de 
Rastignac,  père  de  Louise-Jeanne.  Elle  ne  vivait 
plus  le  5  août  1648. 

X.  Jean-François  Chapt,  comte  de  Rastignac,  baron  de 
Luzech,  seigneur  de  Coulonges,  de  Peyrignac,  de  Saint- 
Rabier,  Lastours,  Belveys  et  de  Paleyrac,  marchai  des 
camps  et  armées  du  roi,  chevalier  de  son  ordre,  capitaine 
de  cinquante  hommes  d'armes,  épousa,  le  12  novembre 
1625,  Gabrielle  de  Sêdière,  fille  de  François  de  Sédière, 
chevalier  de  l'ordre  du  roi,  et  gentilhomme  ordinaire  de 
sa  chambre,  et  de  Madeleine  de  la  Forest,  dame  de  Pey- 
rignac. De  ce  mariage  vinrent: 

i.°   François,  dont  l'article  suit  ; 
2."  Madeleine,  mariée,  le  4  janvier  1648,  à  Antoine 
du  Saillant  ou  du   Fromant-du-Saillant-de-Pom- 
padour,  écuyer,  seigneur  de  Sarazac,  de  la  Marche 
et  autres  lieux  ; 
3."  Gabrielle,  alliée,  le  8  février  1 660,  avec  Etienne 
de  Giscart,  baron  de  Thédirac,  fils  aîné  de  Jean, 
seigneur,   baron  de    Thédirac,  de    Cavaniac,   de 
Mezels,  etc.  et  de  dame  Catherine  de  Lavaux  ; 
4."  Autre  Madeleine,  qui  épousa,  le  2  décembre  1671, 
François  de  Beaumont,  seigneur  et  baron  de  Joa- 
nies  en  Quercy,  de  Ferrières,   de   Flajac,  de  Far- 
gues,  de  Moussenpron,  etc. 

XL  François   Chapt,   marquis  de   Rastignac,  baron  de 
3.  .7 


258  CHAPT   DE   RASTIGNAC. 

Luzech,  seigneur  de  Coulonges,  de  Sarazac,  Saint-Ra- 
bier,  Peyrignac,  Paleyrac,  Sargat  et  de  Serval,  capitaine 
de  cavalerie;  épousa,  le  21  juin  1692,  Jeanne-Gabrielie 
de  Clermont-Vertillac,  fille  de  Jacques-Victor  de  Cler- 
mont-de-Touche-Bœuf ,  comte  de  Clermont,  baron  de 
Gramet,  de  Tegra,  de  Besse,  de  Saint- Projet,  etc.,  et 
de  Jeanne,  marquise  de  Gaulejac-de-Pechcalvel.  De  ce 
mariage  vinrent  : 

i.°  Jacques-Gabriel,  comte  de  Rastignac,  baron  de 
Luzech,  seigneur  de  Peyrignac,  Sarazac,  de  Cler- 
mont,  Combonnet,  etc.  ;  reçu  page  du  roi  en  sa 
grande  écurie  en  1693  ;  marié,  le  7  décembre  1701, 
avec  Marie-Anne  de  Narbonne-Arnouil,  morte  en 
1703,  fille  de  Louis  de  Narbonne-Arnouil,  dit  le 
comte  de  Clermont,  seigneur  de  Combelonnet, 
de  Montfort ,  de  Castelnau ,  etc. ,  et  de  Madeleine 
de  Souillac  d'Azerac  ; 

2.°  Armand-Hippolyte-Gabriel,    dont  l'article  suit  ; 

3."  Louis-Jacques,  mort  au  mois  d'août  1750,  arche- 
vêque de  Tours,  et  commandeur  de  l'ordre  du 
Saint-Esprit  ; 

4.°  Madeleine,  mariée  :  i.°  le  20  août  1694,  avec 
Charles  de  Montclar,  seigneur  de  Montbran  ;  2.° 
le  17  février  1700,  à  Marc-Antoine  de  la  Grange- 
Gourdon,  seigneur  de  la  Vercantière,  de  Ram- 
pons et  de  Saint-Martin,  coseigneur  de  Mondevis  ; 

5.°  Jeanne  Chapt  de  Rastignac,  alliée  au  marquis  de 
Gaubert,  colonel  d'un  régiment  de  dragons., 

XIL   Armand-Hippolyte-Gabriel     Chapt,      vicomte    de 
Rastignac,  seigneur    de   Coulonge,  la    Besse-Milhac,  du^ 
Peuch,   du   Moustier    Cabirac,  le    Sabloux    et    la  Roque-' 
Saint-Christophe  ;  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis,    reçu  page  du  roi  dans  sa  grande  écurie,  en  : 
1699,    et  depuis    capitaine  au  régiment  Commissaire  gé-. 
néral,   cavalerie,   mort  le   18   août    1746;    avait    épousé, 
en     1722,     Françoise    de      Foucaud-de-Pontbriant,    fille; 
unique   de  Pierre    Foucaud-de-Pontbriant,    comte   de  la 
Besse,  etd'Isabeau  de  Vassal.  Il  a  laissé  de  ce  mariage: 

i.°  Jean-Jacques  Chapt,  marquis  de  Rastignac,,  né 

le   24  septembre  1728,  décédé  sans  postérité; 
2°.  Marie-Anne-Pétronille,  née  le  i"  septembre  1729; 


CHAPT  DE  RASTIGNAC.  259 

Branche  des  marquis  de  Laxion. 

IX.  Peyrot  Chapt  de  Rastignac  écuyer,  seigneur  de 
Laxion,  de  Courniac,  de  Nanteuil,  d'Eyserat,  de  Tourssac, 
de  Saint-Jorry-Lasbloux  et  du  Pouget,  chevalier  de  l'ordre 
du  roi,  troisième  fils  d'Adrien,  et  de  Jeanne  d'Hautefort; 
épousa,  le  27  août  1599,  Marguerite  Chapt  de  Laxion^ 
tille  unique  d'Antoine  Chapt  de  Rastignac,  laquelle  lui  porta 
les  terres  de  Laxion,  Tourssac  et  Saint-Jorry.  De  ce  mariage 
vinrent  : 

i."  Jean,  mort  le  5  octobre  i63i; 

2.°  Jacques,  dont  la  descendance  s'est  éteinte  dans  la 
personne  de  Charles  Chapt-de-Rastignac,  qui  ne 
laissa  de  son  mariage,  contracté  en  1687  avec 
Catherine  de  Prugne,  qu'une  fille  unique  Françoise 
dame  de  Ferbeix,  de  la  Glodie,  etc.  ,  alliée  à  Jac- 
ques-François Chapt-de-Rastignac_,  marquis  de  Puy- 
guilhem,  son  parent  ; 

3."  François,  dont  l'article  suit  ; 

4.°  Antoine-François,  sieur  de  Nanteuil; 

5.°  Jeanne,  mariée,  le  29  septembre  1624,  à  Henri 
de  la  Martonie,  écuyer,  sieur  de  Condat,  fils  aîné 
de  Charles,  seigneur  de  Puyguilhem,  de  Villars, 
de  Condat  et  de  Milhac  ; 

6.°  Anne,  demoiselle  de  Tourssac  ; 

7.°  Jeanne,  mariée,  le  26  août  1628,  avec  Henri 
Malet -de-Chastillon  ,  écuyer,  seigneur  de  la  Barde; 

8."  Isabeau-Polixène; 

9."  Françoise-Anne  Chapt-de-Rastignac,  demoiselle 
de  Saint-Jorry. 

X.  François  Chapt  de  Rastignac,  marquis  de  Laxion, 
seigneur  de  Nanteuil  et  de  Saint-Jorry-Lasbloux,  de 
Tourssac,  Corgnac  ou  Courniac,  d'Eyzerat,  etc.  dit  le 
brave  Laxion,  obtint,  au  mois  de  mars  i653,  des  lettres 
en  forme  de  charte,  qui  érigeaient  sa  terre-baron  nie  de 
Laxion  en  titre  de  marquisat.  Il  épousa,  le  14  février 
1643,  Jeanne  d'Hautefort  Marqueissac,  qui  testa  en  1697, 
et  mourut  en  1702,  fille  de  René  d'Hautefort,  seigneur 
de  la  Motte  et  de  Bruzac,  et  de  Jeanne  de  Marqueissac. 
Ses  enfants  furent  : 


t 


200  CHAPT   DE   RASTIGNAC. 

i.°  Jean- François,  marquis  de  Laxion,  mort  sans 
postérité,  en  1694; 

2."  Charles,  dont  l'article  suit; 

3.°  Jacques-François,  auteur  de  la  branche  des  mar- 
quis  de   Puyguilhem,   rapportée   ci-après. 

XI.  Charles  Cha.pt  de  Rastignac,  I"  du  nom,  écuyer 
seigneur  de  Nanteuil  et  de  la  Chabroulie,  capitaine  de  ca- 
valerie en  1674,  obtint,  en  i683,  une  compagnie  franche 
de  chevau-légers  ;  fut  capitaine  réformé  en  1684,  et  ca- 
pitaine d'une  nouvelle  compagnie  de  cavalerie  en  1688. 
Il  mourut  en  1694.  Il  avait  épousé,  le  14  février  1686, 
Anne  de  Reynier,  dame  de  la  Vergne,  de  laquelle  il  laissa, 
entre  autres  enfants  : 

I ."  Charles,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Anne,  mariée,  en  1727,  à  François  de  Lestrade, 
seigneur  de  Conti. 

XII.  Charles  Chapt  de  Rastignac,  IP  du  nom,  mar- 
quis de  Laxion,  comte  de  Lambertie  et  de  Pansol,  sei- 
gneur de  Corgnac,  d'Eyzerat,  de  Nanteuil  et  autres  lieux, 
appelé  à  la  substitution  après  la  branche  de  Puyguilhem, 
recueillit,  après  la  mort  de  son  père  et  de  son  oncle,  Is 
marquisat  de  Laxion.  Il  avait  épousé,  en  1724,  Marie- 
Jacqueline-Éléonore  d'Aydie  de  Riberac,  fille  de  Biaise,: 
seigneur  des  Bernardières,  de  Montcheuil,  de  Montagrier 
et  autres  lieux,  et  de  Louise-Thérèse-Charlotte-Diane  > 
de  Beautru-Nogent.  De  ce  mariage  vinrent  : 

i,°  Jacques-Gabriel-Louis,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Armand- Anne- Auguste- Antonin -Sicaire,  dit 
l'abbé  de  Chapt,  vicaire-général  du  diocèse 
d'Arles  ; 

3.°  Louis-Jacques,  chevalier  de  Chapt,  reçu  cheva- 
lier de  Malte  en  1748,  mousquetaire  du  roi  la 
même  année; 

4.°  Jean-Louis-Marie,  comte  de  Laxion,  capitaine 
au  régiment  d'Aubigné,  dragons,  tué  à  Issoudun 
en  1766; 

5.°  Sicaire-Auguste-Antoine-Armand ,  chevalier  de 
Laxion,  capitaine  au  régiment  de  Noailles,  ca- 
valerie; 

6."  Gabrielle  Chapt  de  Rastignac,  mariée  le  24  juillet 


CHAPT  DE  RASTIGNAC.  261 

1746,  à  Joseph-François   du   Mas,    seigneur  du 
Paysat . 

XIII.  Jacques  -  Gabriel  -  Louis  Chapt  de  Rastignac, 
marquis  de  Chapt,  lieutenant  au  régiment  du  roi,  in- 
fanterie, épousa,  le  3o  janvier  1746,  Gabrielle  d'Aydie 
de  Hiberac,  fille  de  Jean,  comte  d'Aydie,  et  de  Hen- 
riette de  Javarliac.  De  ce  mariage  vinrent  : 
î."  Henri-Gabriel-Charles,  né  le  12  \ 

août  174^;  leur    postérité 

2."  Chiarles-Antoine,  né  le  3o  juillet  (      est  éteinte. 
1748;  ) 

Branche  des  marquis  de  Puyguilhem. 

XI.  Jacques-François  Chapt  de  Rastignac,  marquis 
de  Puyguilhem,  seigneur  de  Laxion  ,  de  Villars,  de 
Millac,  de  Ferbeix,  de  Montchapeix  et  de  la  Glodie,  troi- 
sième fils  de  François,  et  de  Jeanne  d'Hautefort  Marqueis- 
sac,  acquit,  en  1689,  la  terre  de  Puyguilhem,  parla 
mort  d'Armand  de  la  Martonie,  seigneur  de  Puyguilhem, 
son  parent,  qui  l'institua  son  héritier.  Il  épousa  :  i.^en 
1691,  Marie  de  Rocquard,  veuve  d'Armand  de  la  Mar- 
tonie, seigneur  de  Puyguilhem;  2.°  le  9  avril  1709, 
Françoise  Chapt  de  Rastignac ,  fille  de  Charles  Chapt 
de  Rastignac,  écuyer,  seigneur  de  Firbeix  et  de  Cathe- 
rine de  Prugne,  sa  cousine,  héritière  de  cette  branche. 
Il  mourut  le  16  mai  1733,  et  sa  femme  le  3i  janvier 
1748.  De  ce  dernier  mariage  sont  issus: 

i."  Pierre-Louis,  dont  l'article  suit  ; 
2.°  Jacques-Louis,  chevalier  de  Rastignac,  né  le  i5 
novembre  17 14,  capitaine  de  dragons  au  régiment 
d'Aubigné,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire 
de  Saint- Louis; 
3.°  Pierre-Jean-Louis,  abbé  de  Rastignac,    né  le  16 
janvier    171 6,    nommé  en  1740   grand- vicaire  de 
l'archevêque  de  Tours,   son   cousin,   et  agent  du 
clergé,   abbé   de   Beaufort  en    1744,   et   de  Bar- 
beaux en   1746; 
4.°  Charles  Chapt  de  Rastignac,  chevalier  de  Firbeix, 
né  en  juillet  1726,  capitaine  au  régiment  de  Mont- 
boissier,  infanterie. 

XII.      Pierre-Louis      Chapt     de    rastignac,      comte    de 


1 


202  CHAPT   DE    RASTIGNAC. 

Puyguilhem,  seigneur  de  Villars,  Milhac  ,  Lencontrad^ 
Firbeix  et  autres  lieux,  né  le  3  novembre  171 3,  reçu 
page  du  roi  dans  sa  grande  écurie,  le  12  décembre  1730, 
épousa,  le  27  mars  1734,  Suzanne-Anne  du  Lau,  fille  de 
Jean-Armand  du  Lau,  seigneur d'Allemans,  de  Champniers, 
de  Montardy,  etc.,  et  de  Julie-Antoinette  de  Beaupoil- 
Saint-Aulaire,  sœur  de  Marc-Antoine  Front  de  Beaupoil- 
Saint-Aulaire,  marquis  de  Lanmary,  lieutenant-gé- 
néral des  armées  du  roi,  chevalier  de  ses  ordres,  et 
ambassadeur  en  Suède.  De  ce  mariage  sont  issus,  entre 
autres  enfants  : 

I.*  Jacques-Gabriel  Chapt  de  Rastignac,  mousque- 
taire du  roi,  puis  capitaine  dans  la  gendarmerie, 
et  passé  comme  colonel  au  régiment  de  Champagne, 
infanterie,  fait  maréchal  de  camp  en  1788  et  mort 
en  1792.  Il  avait  épousé  N....  d'Hautefori,  fille  de 
M.  d'Hautefort,  cordon  bleu  et  ambassadeur  à 
Vienne.  De  ce  mariage  : 

a.  Pierre  Chapt  de  Rastignac ,  capitaine  au  ré- 
giment de  Monsieur,  dragons.  Il  a  épousé  N 

de  la  Rochefoucault  d'Houdeauville,  dont  il  n'a 
eu  qu'une  demoiselle  ; 

b.  Armand  Chapt  de  Rastignac  ; 

c.  Charles  Chapt  de  Rastignac,  qui  a  passé  au  ser- 
vice de  Russie ,  et  est  rentré  en  France  lors  de  la 
restauration  ;  il  est  maréchal  des  camps  et  ar- 
mées du  roi,  et  lieutenant  dans  la  deuxième 
compagnie  des  mousquetaires  ; 

d.  Aglaé,  mariée  à  M.  le  marquis  de  Monta- 
gnac-Montagnac  ; 

2.°  Jacques-Gabriel ,  dont  l'article  suit  ; 
3."    Jeanne-Charlotte,    mariée  à  M.   le  marquis  de 
Touchimbert,  prévôt  de  Gensac. 

XIII.  Jacques-Gabriel,  vicomte  de  Chapt  de  Ras- 
tignac ,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  chevalier  et  commandeur  des  ordres  royaux  et 
militaires  de  Notre-Dame  du  Mont-Carmel  et  de  Saint- 
Lazare  de  Jérusalem,  colonel  en  second  du  régiment 
Royal,  infanterie,  en  1779,  colonel  commandant  le  ré- 
giment de  Bourgogne,  infanterie,  en  1788,  maréchal 
de   camp  en  1791,  a  épousé  Judith   de  Windt,  d'une  fa- 


GUILLÀUMANCHES  DU    BOSCAGE.  203 

mille  hollandaise  ,   dont  les  ancêtres    étaient  gouverneurs 
de  l'île  Saint-Eustache. 

Cette  famille  a  été  maintenite  dans  sa  noblesse  par 
ordonnance  du  sieur  Montozon,  subdélégué  de  M.  Pelot, 
commissaire  départi  dans  la  généralité  de  Guienne,  du 
6  décembre  1668. 

Armes  :  «  D'azur  ,  au  lion  d'argent  ,  armé  ,  lampassé  et 
«  couronné  d'or.  » 


GUILLAUMANCHES  (i)  DU  BOSCAGE,  en  Auver- 
gne. 

Le  hasard  des  événements  de  la  révolution  a  fait  entrer 
dans  mon  cabinet,  les  certiiicats  originaux  du  supplément 
aux  preuves  de  la  cour  de  la  maison  de  Guillaumanches, 
délivrés  par  Messieurs  Chérin  et  Pavillet,  généalogistes  de 
Sa  Majesté  ;  je  crois  faire  plaisir  à  mes  lecteurs  en  donnant 
une  copie  littérale  de  ces  certificats,  et  j'invite  les  descen- 
dants de  la  maison  de  Guillaumanches  ,  qui  peuvent  encore 
exister  aujourd'hui,  à  me  communiquer  la  suite  de  ces 
preuves  que  je  publierai  dans  un  volume  subséquent,  afin 
de  compléter  l'histoire  ^généalogique  de  cette  ancienne 
famille. 

Suit  la  copie  des  dits  originaux,  délivrés  par  M.  Chérin. 

'<  Supplément  aux  preuves  faites  ,  en  1784,  par  feu  mon 
T>  père,  généalogiste  des  ordres  du  roi  ,  pour  procurer  à 
»  M.  le  comte  du  Boscage  ,  et  à  M.  le  marquis  du  Boscage, 
y  son  fils,  les  honneurs  de  la  cour  _,  faveur  qu'ils  ont  obte- 
y>  nue  le  24  mars  1786. 

»  Les  archives  du  chapitre  noble  de  Brioude  ,  le  plus 
»  ancien  de  la  France,  et  celles  de  la  célèbre  abbaye  de  la 
»  Chaise-Dieu  ,  ont  conservé  les  titres  qui  établissent  la 
«  preuve  de  ce  supplément.  La  maison  de  Guillaumanches 


(i)  On  voit,  dans  la  chronologie  imprimée  du  chapitre  de  Saint- 
Julien  de  Brioude,  page  3o,  que  le  nom  de  Guillaumanches ,  dans 
les  anciens  actes,  avant  le  onzième  siècle,  s'écrivait  «  de  Guillelmo- 
»  Manco  »  ,  et  que  ce  n'est  que  depuis  cette  époque  qu'il  s'est  écrit 
«  de  Guillelmanchiis  ->.  —  Note  de  l'éditeur. 


264  GUILLAUMANCHES  DU   BOSCAGE. 

»  avait  donné  deux  chanoines-comtès  à  ce  chapitre ,  et 
»  elle  a  eu,  jusqu'à  la  fin  du  seizième  siècle,  des  rapport* 
»  directs  d'intérêt  avec  l'abbaye  ,  oti  plusieurs  sujets  de 
»  son  nom  avaient  rempli  des  places  de  dignitaires. 

»  Le  premier  de  cette  maison  qui  soit  connu,  est  le 
»  comte  Guillaume,  surnommé  le  Vieux,  lequel  fit,  en 
»  954,  une  donation  à  l'église  de  S. -Julien  de  Brioude  (i). 
»  Cette  dignité  était  encore  alors  personnelle,  et  non  héré- 
»  ditaire;  les  comtes  étaient  chargés  de  gouverner,  admi- 
y>  nistrer  la  justice,  et  régir  les  droits  de  la  couronne,  ce 
»  qui  prouve  qu'il  tenait  un  rang  distingué  dans  sa  pro- 
»  vince.  Il  eut  de  son  mariage  avec  Adalgarde,  sœur  du 
»  vicomte  de  Cariât  : 

»  Guillaume  ,  seigneur  de  Guillaumanches ,  lequel 
»  confirmant  la  donation  faite  par  son  père  à  l'église  de 
»  Brioude,  en  fit  une  lui-même  au  mois  d'août  985  ,  de 
»  rentes  à  percevoir  sur  son  château  de  Guillaumanches, 
»  et  sur  sa  seigneurie  de  Nicer.  Il  avait  épousé  Haliande  de 
»  Chabannes,  et  fut  père  de  : 

»  Raymond,  seigneur  de  Guillaumanches,  de  Nicer  et 
»  de  Pierrefort,  qui  ratifia  la  donation  de  985  ,  et  fit  son 
»  testament  sous  le  règne  de  Henri  I",  c'est-à-dire,  après 
»  l'année  io32.  Ermangarde  d'Apchon ,  sa  femme,  l'avait 
»  rendu  père  : 

»  i."  De  Raymond,  seigneur  de  Nicer  et  de  Pierrefort , 

»  dont  on  ignore  la  destinée  ; 
»  2."  De  Guillaume,  qui  suit  : 

»  Guillaume  de  Guillaumanches,  III*  du  nom,  cheva- 
»  lier,  seigneur  de  Guillaumanches  et  de  Pauliaguet,  ter- 
»  res  qui  lui  avaient  été  léguées  par  son  père,  approuva 
»  une  donation  faite  au  mois  de  juillet  1072,  à  l'abbaye  de 
»  la  Chaisé-Dieu,  par  le  seigneur  de  Langehac,  de  domai- 
»  nés  relevants  de  lui,  ce  qui  lui  a  fait  donner  dans  l'acte  la 
»  qualité  de  prince,  équivalente  à  celle  de  seigneur  suze- 
»  rain.  Il  fut  aussi  bienfaiteur  de  ce  monastère  en  logS,  et 
»  laissa  d'Arsinde  de  Mercœur,  sa  femme  : 

»  Guillaume,    IV^    du    nom,    chevalier,    seigneur    de 


(i)  On  trouve  darts  la  Coutume  d'Auvergne,  par  Dubrol  ,  que 
l'abbaye  de  Nonnette,  qui  a  cessé  d'exister  en  1666  ,  avait  été  fondée 
par  un  seigneur  de  Guillaumanches. 


GUILLAUMANCHES  DU   BOSGAGE  265 

»  Guillâumanches  et  de  Pauliaguet,  qui,  dès  logS,  était 
»  marié  avec  Florence  de  Balsac.  Les  seigneurs  de  Beau- 
»  mont  et  de  la  Mothe  le  choisirent,  en  iiio,  pour  arbitre 
«  de  leurs  différends.  Par  son  testament,  du  mois  de  no- 
»  vembre  ii25,  il  légua  sa  terre  de  Pauliaguet  à  ses  trois 
»  filles,  et  institua  héritier  Guillaume,  son  fils,  qui  suit  : 

y.  Guillaume,  seigneur  de  Guillâumanches,  V  du  nom, 
«  damoiseau,  ne  vivait  plus  en  1 142,  qu'Almodie  de  Mon- 
»  taigu,  sa  veuve,  était  tutrice  de  leur  fils; 

»  Etienne,  seigneur  de  Guillâumanches,  damoiseau, 
»  le:|uel  fit,  au  mois  de  novembre  1192,  une  donation  à 
»  l'église  de  Brioude,  étant  alors  marie  avec  Adélaïde  de 
»  Diennej  et  mourut  avant  1219.  De  ce  mariage  étaient 
»  nés  Bertrand,  qui  suit,  et  deux  filles. 

»  Bertrand,  seigneur  de  Guillâumanches,  chevalier, 
»  transigea,  en  12 19,  avec  Marie  et  Béatrix,  ses  sœurs; 
»  reçut,  en  i25o,  l'hommage  de  Bertrand  delà  Roche, 
»  vicomte  de  la  Mothe,  et  fit  son  testament  en  i25r. 
»  Jeanne  de  Salers,  sa  femme,  l'avait  rendu  père  de  Guil- 
»  laume,  seigneur  de  Guillâumanches,  VI'  du  nom,  da- 
»  moiseau,  lequel  acquit,  en  i258,  un  ténement  et  des 
»  dîmes  sur  le  territoire  de  Saint-Bonnet,  et  mourut  avant 
»  le  28  août  1272,  laissant  sous  la  tutelle  d'Alix  de  Murât, 
»  sa  veuve,  Robert,  leur  fils,  qui  suit;  et  Marguerite, 
»  épouse,  en  1286,  de  Guy  de  la  Roche,  chevalier. 

»  Robert,  seigneur  de  Guillâumanches,  damoiseau, 
»  reçut,  en  1 290,  l'hommage  d'un  de  ses  vassaux  pour  la 
»  moitié  de  Tailhac,  et  épousa  Béatrix  de  Montmorin , 
»  dont  il  eut  ; 

»   I ."  Bertrand,  qui  suit  ; 

»  2."  Etienne,  chanoine  de  Brioude,  vivant  en  i32o. 

»  Bertrand,  seigneur  de  Guillâumanches,  chevalier, 
))  épousa,  en  i3i8,  Marguerite,  fille  de  Bertrand  de  la 
»  Rochette,  chevalier;  reçut,  en  i33o,  l'hommage  du 
»  seigneur  de  la  Mothe,  et  fut  père  de  Guillaume,  seigneur 
»  de  Guillâumanches,  VU"  du  nom,  chevalier,  marié, 
»  en  1345,  avec  Eléonore ,  fille  d'Aimar  de  Vialatelle , 
»  damoiseau,  avec  la  clause  de  substitution  de  nom  et  d'ar- 
»  mes,  ce  qui  fut  cause  que  leurs  descendants  portèrent 
»  indistinctement  l'un  et  l'autre  de  ces  noms.  De  cette 
D  alliance  naquit  : 


266  GUILLAUMANCHES  DU  BOSCAGE. 

»  Etienne  de  Vialatelle,  damoiseau,  seigneur  de 
»  Guillaumanches,  qui  consentit,  en  iSyg,  une  transac- 
»  tien  avec  Bompar,  seigneur  de  Langheac. 

»  C'est  lui  qui  forme  le  premier  degré  de  la  filiation  dans 
»  le  Mémoire,  envoyé  par  mon  père  à  Sa  Majesté,  ce  qui 
»  était  plus  que  suffisant  aux  termes  du  règlement. 

»  Il  en  résulte  donc  que  la  maison  de  Guillaumanches  est 

»  l'une  des  plus   anciennes,  non-seulement  de  la  province 

»  d'Auvergne,  mais  encore  du   royaume  ;  puisqu'elle  éta- 

»  blit  une  filiation   non  interrompue  depuis  près  de   neuf 

»  siècles,  avec  la  possession  constante  de  la  terre  qui  lui  a 

»  donné  son  nom,   avantages  rares    qu'elle  réunit  à  celui 

»  d  avoir    contracté  des   alliances   avec   les   plus    illustres 

»  races.  » 

Pour  copie  conforme  au  Mémoire  envoyé  à  Sa  Majesté, 
le  4  avril  dernier  (1781)  délivré  par  moi,  généalogiste  des 
ordres  de  Notre-Dame  du  Mont-Carmel  et  de  Saint- Lazare, 
à  M.  le  comte  de  Guillaumanches  du  Boscage,  mestre-de- 
camp  de  cavalerie  et  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire 
de  Saint-Louis. 

A  Paris,  le  quinze  juillet  mil  sept  cent  quatre-vingt-sept. 

Certifié  et  signé  Chérin. 

Autre  copie  d'un  certificat  délivré  le  8  janvier  1789,  par 
M.  Pavillet,  premier  commis  du  cabinet  des  ordres  du 
Roi,  à  M.  le  marquis  de  Guillaumanches. 

a  Raimond,    chanoine    de  Brioude,   en   iio3    et   1109, 

»  était  fils  de  Guillaume,  II I'  du  nom,  seigneur  de  Guil- 

»  laumanches,    et     d'Arsinde    de     Mercœur.     Guillaume, 

»  second  fils  de  Guillaume  IV,  seigneur  de  Guillauman- 

»  ches,  et  de  Florence  de  Balsac,  était  frère  ou  chevalier 

»  de   l'ordre    de    Saint-Jean   de    Jérusalem,   en    1 1 5  r .    Il 

»  quitta  cet  ordre  pour  occuper  la  dignité  de  prévôt  du 

»  chapitre  de  Brioude 

«  Ebles,  fils  d'Etienne  I",  seigneur  de",  Guillaumanches, 
»  et  d'Adélaïde  de  Dienne,  était  chevalier  de  la  milice  du 
»  Temple,  en  1207. 

»  Guillaume,  fils  de  Bertrand,  seigneur  de  Guillau- 
»  manches,  et  de  Jeanne  de  Salers,  était  chanoine  de 
»  Brioude,  en  1266. 


GUILLAUMANCHES  DU   BOSGAGE.  267 

»  Guillaume,  fils  de  Guillaume,  VI°  du  nom,  seigneur 
»  de  Guillaumanches,  et  d'Alix  de  Murât,  était  chevalier 
»  de  l'ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusakm,  en  1290. 

»  Raimond,  fils  de  Robert  ,  seigneur  de  Guillauman- 
»  ches,  et  de  B 'atrix  de  Mantmorin,  était  chevalier  de 
»  Saint-Jean  de  Jérusalem,  en  i320.  Son  troisième  frère, 
«nommé  Etienne,  était  chanoine  de  Brioude,  en  i32i. 

«  HuGUE,  fils  de  Guillaume,  VII®  du  nom,  seigneur  de 
»  Guillaumanches,  et  d'Eléonore  de  Vialatelle,  était  che- 
»  valier  de  l'ordre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  en  1372. 
»  Robert,  son  troisième  frère,  était  chanoine  de  Brioude, 
»  en  1376. 

«  Jean,  fils  d'Etienne,  IP  du  nom,  seigneur  de  Guil- 
T)  laumanches,  et  de  B^atrix  d'Alégre,  était  chevalier  de 
»  l'orJre  de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  en  1420.  Guillaume 
»  et  Yves ,  ses  neveux,  étaient  chanoines  de  Brioude,  en 
»  1441- 

»  Jacques  de  Guillaumanches  était  chevalier  de  l'ordre 
»  de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  en  1470  et  1499.  Ber- 
»  trand  et  Giraud ,  ses  neveux ,  étaient  chanoines  de 
»  Brioude,  en  i522. 

»  Robert,  fils  d'Yves,  seigneur  de  Guillaumanches,  et 
»  de  Gabrielle  du  Pouget,  était  chevalier  de  l'ordre  de 
»  Saint-Jean  de  Jérusalem,  et  commandeur  de  Morterol, 
»  en    i552. 

»  Enfin  Jean  et  Robert,  fils  de  François,  I"  du  nom; 
»  seigneur  de  Guillaumanches,  et  de  Blanche  d'Angers , 
•»  dame  du  Boscage,  étaient  chanoines  de  Brioude,  en  i58o 
»  et  iSgS. 

7)  En  ajoutant  aux  chevaliers  de  l'ordre  de  Saint-Jean  de 
»Jérusalem,  ci-dessus  dénommés,  MM.  François  et  Jean- 
»  Baptiste  de  Guillaumanches  ,  reçus  chevaliers  de  Malte, 
»  en  1774  ,  il  résulte  une  succession  bien  établie  de  cheva- 
»  liers  de  cette  maison  dans  cet  ordre,  depuis  sa  fondation 
»  jusqu'à  nos  jours.  Cette  preuve  est  d'autant  plus  belle, 
»  qu'en  y  joignant  celie  d'avoir,  dès  les  temps  les  plus  reculés 
»  donné  des  chanoines  au  chapitre  noble  de  Brioude,  cette 
»  famille  peut  se  flatter  de  réunir  l'avantage  bien  rare  de 
»  la  plus  grande  pureté,  à  celui  d'être  une  des  plus  an- 
»  ciennes,  non-seulement  de  sa  province,  mais  encore  de 
»  la  France  :  et  si  elle  a  été  moins  connue  à  la  cour  que 
»  beaucoup  d'autres  qui  ne  la  valent  pas,  cela  tient  à  plu- 


268  GUILLAUMANCHES  DU   BOSCAGE. 

y>  sieurs  raisons  ;  i  .•  au  caractère  particulier  de  la  noblesse 
»  habitante  des  montagnes,  laquelle  pre'ferait  ancienne- 
»  ment  au  séjour  de  la  cour  de  nos  mis,  celui  de  sa  terre  : 
■n  2.°  à  la  ruine  presque  totale  du  sixième  aïeul  du  présente, 
»  qui  tenait  le  parti  royal  et  catholique,  lors  des  guerres 
r>  civiles,  sous  les  règnes  de  Henri  111  et  Henri  IV,  ruine 
»  qui  s'est  fait  ressentir  jusqu'à  lui  ;  car  il  vendit  la  terre 
»  de  son  nom  ,  après  avoir  été  fait  prisonnier  dans  son 
»  châteauqui  fut  pilléet  brûlé;  3." enfin,  au  nombre  extraor- 
»  dinaire  de  minorités  qui  ont  affligé  cette  maison  depuis 
«près  de  trois  siècles  (ij. 

»  J'ai  aussi  fait  les  recherches  les  plus  exactes  sur  la 
»  devise  de  cette  maison,  et  j'ai  trouvé  qu'elle  a  varié; 
»  ainsi  que  dans  beaucoup  d'autres  races;  j'en  ai  vu  et 
»  vérifié  trois,  toutes  analogues  à  la  pièce  principale  de 
»  l'écuj  qui  est  le  taureau  ;  les  voici  : 

I ."  Nunquam  jugatus  ; 
2.'*  Indocilis  jugum pati  ; 
3."  Indomitus ferit . 

Quant  au  cri  de  guerre,  il  a  toujours  été  Guillau- 
manehes. 

Signé  Pavillet. 


(i)  Ce  qui  a  rapport  aux  chanoines  comtes  de  Brioude,  mention- 
nés dans  les  deux  certificats  ci-dessus,  se  trouve  dans  la  chronologie 
imprimée  de  ce  chapitre. 

Les  chevaliers  de  St.-Jean  de  Jérusalem  et  ceux  de  la  milice  du  Temple, 
qui  sont  relatés  dans  lesdits  certificats,  sont  également  consignés  dans  un 
Nobiliaire  manuscrit,  fait  par  dom  Coll ,  bénédictin  de  la  congré- 
gation de  Saint-Maur,  et  célèbre  généalogiste  de  son  temps.  Note 
de  V  éditeur. 


DE    MONTMORENCY.  269 

MONTMORENCY  (de).  Ce  nom  commande  le  respect  et 
inspire  l'admiration;  il  devient,  après  celui  de  nos  rois, 
l'honneur   de   la    France,   et  l'ornement    de  l'histoire   (i). 

Bouchard  I*'  est  le  plus  ancien  seigneur  de  la  baronnie 
de  Montmorency  (2),  que  l'on  connaisse  avec  certitude. 
Il  était  chevalier  (miles),  et  considéré  dans  l'histoire 
comme  fils  du  duc  Albéric,  et  frère  de  Thibaut,  seigneur 
d'un  lieu  nommé  en  latin  Centumlice  (peut-être  Co- 
lombe). 

Sa  mère  était  sœur  d'Edred,  roi  d'Angleterre;  et  sa 
femme  Hildegarde,  était,  suivant  Duchéne,  hlle  de  Thi- 
baut-le-Tricheur,  comte  de  Blois,  tante  d'Eudes,  comte 
de  Champagne. 

Ayant  fait  un  voyage  en  Angleterre,  il  en  rapporta  le 
corps  de  saint  Pavace,  confesseur,  et  fut  accompagné 
à  son  retour  d'un  certain  nombre  de  moines  de  Persora, 
dans  le  worchestershire,  que  le  roi,  son  oncle,  avunculus 
ejus,  lui  avait  permis  d'emmener  avec  lui. 

Arrivé  en  France,  it  obtint  du  roi  Lothaire,  l'an  958, 
à  la  demande  d'Hildeman,  archevêque  de  Sens,  la  per- 
mission de  construire  un  monastère  dans  sa  terre  de  Brai- 
sur-Seine,  pour  y  placer  la  relique  qu'il  avait  apportée  et 
les  moines  qui  l'avaient  suivi. 

Le  lieu  de  Brai  (villa  Brajacus  ),  et  deux  moulins 
près  de  Montmorency,  avec  plusieurs  familles  de  serfs, 
furent  les  premiers  fonds  dont  il  dota  le  nouveau  mo- 
nastère. 

Tout  cela  est  clairement  énoncé  dans  le  diplôme  que 
Lothaire  accorda  pour  cet  établissement. 

On  voit  par  cet  acte,  auquel  on  n'a  point  fait  Jusqu'à 
présent  l'attention  qu'il  mérite,  que  dès  le  milieu  du 
dixième  siècle,  et  même  auparavant,  la  maison  de  Mont- 
morency jjuissait  d'une  illustration  qui  s'élevait  au-dessus, 
de  presque  toutes  les  familles  les  plus  nobles  du  royaume. 

(i)  Cette  maison  compte  six  connétables,  douze  maréchaux,  quatre 
amiraux,  deux  grands-maîtres  de  France,  trois  grands-chambêlians 
et  un  grand-maitre  des  eaux-et-forêts;  des  chevaliers  de  Saint-Michel, 
de  la  Toison  d'or,  de  la  Jarretière  et  du  Saint-Esprit.  La  Grandesse 
d'Espagne  était  attachée  à    la  branche  de  Robecque. 

(2)  Montmorency  (  Mons  Morencianis,  AJons  Morencius  )  ,  dont 
on  a  vainement  cherché  jusqu'ici  l'étymologie,  «et  une  ville  de  l'île 
de  France,  à  trois  lieues  et  demie  de  Paris,  qui  a  donné  son  nom 
à  cette  illustre  maison. 


270 


DE   MONTMORENCY. 


On  ne  doit  donc  pas  s'étonner  du  titre  héréditaire  de 
premier  baron  de  France  que  l'antiquité  a  décerné  à  l'aîné 
de  cette  maison. 

Bouchard  I**"  laissa  de  son  mariage  avec  Hildegarde  : 
i.°  Bouchard  II,  qui  suit  ; 

2°  Thibaut,    surnommé  File-Etoupej   seigneur    de 
Brai  et  de  Montlheri; 

3."  Albéric,  seigneur  de  Viher  en  Anjou. 

II.  Bouchard  de  Montmorency,  II*  du  nom,  à  qui  le 
roi  Robert  permit,  le  25  janvier  997,  de.  bâtir  une  for- 
teresse à  Montmorency,  en  dédommagement  du  château 
Basset  dont  il  avait  ordonné  la  démolition,  sur  les  plaintes 
de  l'abbé  de  Saint-Denis,  accompagna  ce  même  roi  Robert 
dans  son  expédition   de  Bourgogne,   en  ioo5,  et   sa  mort 

se  place  vers  l'an  1020.    Il  avait  épousé  N veuve  de 

Hugues  Basset,  chevalier,  laquelle  lui  avait  porté  en  dot 
là  forteresse  du  château  Basset,  dont  je  viens  de  parler.  Il 
laissa  d'elle  : 

I .°  Bouchard  III,  dont  l'article  suit;  c'est  le  seul  fils 
qu'on  lui  connaisse  avec  certitude,  dit  l'art  de 
vérifier  les  dates;  mais  Duchéne  y  ajoute  les 
suivants  ; 

2.°  Eudes,  vicomte  de  Meulent; 

3."  Albv'ric,  connétable  de  France,  sous  Henri  I*^ 
Sa  branche  ne  fit  que  trois  générations. 

Branche  de  Montmorency  Banterlu. 

4.°  Foucaut,  de  qui  sont  issus  les  seigneurs  de  Ban- 
terlu, dont  la  branche  n'eut  que  cinq  générations. 

III.  Bouchard  de  Montmorency,  IIP  du  nom,  le  roi 
Robert  ayant  assemblé  les  grands  du  royaume  à  Compiègne, 
pour  délibérer  sur  l'invitation  que  l'empereur  Henri  II 
lui  avait  faite  de  se  trouver  à  Yvoi,  à  l'effet  d'y  conférer 
ensemble,  Bouchard  de  Montmorency  fut  un  des  seigneurs 
convoqués,  et  signa  la  charte  qui  eut  lieu  à  cette  occasion. 
On  trouve  également  sa  signature  avec  celle  d'Eudes  II, 
comte  de  Champagne,  Guillaume  VI,  comte  d'Auvergne, 
Fouque,  sur  plusieurs  autres  chartes  du  temps.  Il  mourut 
vers  1042.  Il  fut  père  de  ; 


DE  MONTMORENCY.  271 

I."  Thibaut,  chevalier,  baron  de  Montmorency,  qui 
jouit  à  la  cour  du  roi  Henri  I*'de  la  même  considé- 
ration que  son  père  avait  obtenue  à  celle  du  roi 
Robert  ;  il  fut  du  nombre  des  princes  laïques,  laici 
principes^  qui  souscrivirent  le  diplôme  que  Henri  1*' 
délivra,  en  1060,  pour  la  restauration  de  l'abbaye 
de  Saint-Martin-des-Champs,  Le  roi  Philippe  I*^ 
se  l'attacha  plus  étroitement,  en  lui  conférant  la 
,  charge  de  connétable;  et  il  signa  en  cette  qualité 

des  diplômes  de    108 3  et  1086.   Il  mourut   sans 
postérité  en  1090  ; 

2.°  Hervé,  grand  bouteiller  de  France,  dont  l'article 
viendra. 

Branche  de  Montmorençy-Gisors. 

3."  Geoffroy,    souche    des    comtes  de    Gisors ,    qui 

n'ont  eu  que  huit  générations  ; 
4.°  N...  dame  d'Aisanville,  religieuse. 

IV.  Hervé  de  Montmorency,  seigneur  de  Marli  et  de 
Deuil,  grand  bouteiller  de  France  en  1075,  fit  de  grands 
biens  aux  églises,  et  mourut  vers  1094.  Il  laissa  d'Agnès 
son  épouse,  fille  de  Guillaume  Busac,  comte  de  Soissons; 

I ."  Bouchard  IV,  qui   suit  ; 

2."  Geoffroy,  dont  on  ne  trouve  que  le  nom,  selon 
l'art  de  vérifier  les  dates  et  certains  auteurs  fran- 
çais, mais  qui,  selon  M.  Lodge,  généalogiste  du 
roi  d'Angleterre,  et  le  chevalier  Guillaume  Be- 
tham,  roi  d'armes  d'Irlande  et  conservateur  des 
registres  de  la  noblesse  de  ce  royaume,  est  la 
souche  des  seigneurs  de  Morres  en  Angleterre  et 
en  Irlande.  La  maison  de  Morres  a  fourni  les  ba- 
rons de  Monte-Marisco,  les  vicomtes  de  Mont- 
Morres,  les  lords  de  PVincfort,  pairs  du  royaume, 
et  les  seigneurs  de  Lateragh,  de  Knockagh,  de 
Rathlin  et  Castle- Morres. 

3.°  Hervé  dont  on  ne  trouve  aussi  que  le  nom,  sui- 
vant quelques  auteurs  ; 

4.°  Albéric  ; 

S.^Avoise,  mariée  à  Nivelon,  seigneur  de  Pierre- 
fons. 


272  I^E    MONTMORENCY. 

V.  Bouchard  de  Montmorency,  IV*  du  nom.  Ce  seigneur 
ayant  inquiète  l'abbé  de  Saint-Denis  et  usurpé  en  partie 
ses  domaines,  le  prince  Louis-le-Gros,  désigné  roi  des 
Français,  lui  fit  la  guerre,  assisté  de  Robert  II,  comte 
de  Flandres,  de  Simon  II  comte  de  Montfort,  et  de 
cent  chevaliers  qu'Adèle,  femme  d'Etienne,  comte  de 
Blois,  lui  avait  envoyés.  Tous  les  villages  de  la  vallée  de 
Montmorency  furent  mis  en  flammes  par  les  troupes  de 
Louis-le-Gros,  et  Bouchard  retranché  dans  son  château, 
soutint  un  siège  rigoureux,  mais  sa  valeur  ayant  mis  en 
fuite  l'armée  du  roi,  il  compta  au  nombre  des  ennemis 
restés  sur  la  place,  Raimbaud  Creton,  qui  avait  monté  le 
premi.-r  à  l'assaut  donné  à  Jérusalem,  Richard  de  Lignes, 
et  une  infinité  d'autres  chevaliers  qui  avaient  suivi  le 
roi  dans  cette  expédition.  Bouchard,  quoique  vainqueur, 
fit  sa  paix  avec  Je  roi,  dont  il  devint  dans  la  suite  un  zélé 
serviteur.  Il  se  trouva,  le  20  août  11 19,  à  la  bataille  de 
Brenneville,  qui  s'était  donnée  contre  son  avis,  et  y  fut 
fait  prisonnier;  mais  Henri  I",  roi  d'Angleterre,  lui 
donna  sa  liberté,  ainsi  qu'à  Hervé  de  Gisors,  son  cousin, 
tant  en  considération  de  leur  mérite,  que  parce  qu'ils 
étaient  vassaux  de  l'une  et  de  l'autre  couronne.  On  ne 
sait  pas  précisément  l'époque  de  sa  mort.  Il  avait  épousé, 
1."  Agnes,  fille  d'Yves  II,  comte  de  Beaumont-sur-Oije  ; 
2."  Agnès  de  Pontoise.  Du  premier  lit  vinrent  : 

i.°  Mathieu,  qui  suit; 

2.0  Thibaut,  qui  accompagna  le  roi  Louis-le-Jeune  au 
voyage  d'outremer  ; 

3.°  Adeline,  femme  de  Gui,  seigneur  de  Guise; 

4.°  Agnès^  mariée  à  Salon_,  vicomte  de  Sens. 

VI.  Mathieu  de  Montmorency,  I"  du  nom,  fut  élevé 
à  la  dignité  de  connétable  de  France,  en  ii38,  par  le 
roi  Louis-le-Jeune.  L'abbaye  de  Saint-Victor  de  Paris 
regardait  ce  seigneur  comme  un  de  ses  principa^ix  fonda- 
teurs. Il  avait  épousé:  i. ° vers  1 126,  Alix,  l'une  des  filles 
d'Henri  I"'',  roi  d'Angleterre  ;  2.°  en  1 141,  la  reine  Adé- 
laïde, veuve  du  roi  de  France  Louis-Ie-Gfos.  Du  premier 
lit  vinrent  : 

I .°  Henri,  mort  jeune  ; 


DE  MONTMORENCY.  273 

2.'  Bouchard  V,  dont  l'article  suit  ; 
3."  Thibault,  seigneur  de  Marly,   qui  se  croisa  en 

1 173  ,  et  mourut  moine  de  Giteaux  ,  en  r  190  ; 
4.°  Hervé,  doyen  de  l'église  de   Paris; 

Branche  de  Montmorency-Marli . 

5."  Mathieu  ,  auteur  de  la  branche  de  Montmorency- 
Marli.  Il  fut  un  des  héros  de  son  siècle ,  se  croisa 
en  1 189,  avec  Philippe-Auguste,  et  se  distingua 
au  siège  d'Acre.  Dans  la  guerre  que  les  Anglais 
firent  ensuite  à  la  France,  il  devint  la  terreur  des 
ennemis,  et  fit  prisonnier  devant  Arques ,  en  1 194, 
Robert ,  comte  de  Leycestre ,  surnommé  l'Achille 
de  l'Angleterre.  Il  se  croisa  de  nouveau,  en  1202, 
et  contribua  par  sa  valeur  à  rétablir  l'empereur 
Isaac  l'Ange ,  sur  le  trône  de  Constantinople.  Mais 
ce  prince  ayant  méconnu  les  services  des  Fran- 
çais ,  se  vit  assiégé  par  eux  dans  sa  capitale.  Le 
sire  de  Marli  se  signala  dans  plusieurs  assauts  qui 
furent  donnés  à  la  place ,  et  mourut  au  sein  de  sa 
victoire.  Sa  branche  éteinte  vers  i356,  a  fourni 
un  grand  chambellan  et  un  grand  échanson  de 
France, 

VII.  Bouchard  de  Montmorency,  V^  du  nom  ,  assista 
au  tournoi  qui  se  donna  en  ii65,  entre  Soissons  et 
Braine.  Il  mourut  en  11 89,  comme  il  se  disposait  à  suivre 
Philippe-Auguste  à  la  Croisade.  Il  avait  épousé  en  1 173, 
Laurence  de  Hainaut ,  de  laquelle  il  laissa  : 

i."  Mathieu  II,  dit  le  Grand ,   qui  suit; 
2.°  Alix,  femme  du  fameux  Simon,  comte  de  Mont- 
fort,  le  fléau  des   Albigeois; 
3.»  Eve,  dont  on  ne  sait  que  le  nom. 

VIII.  Mathieu  de  Montmorency,  II'  du  nom,  dit  le 
Grand,  se  signale  à  la  bataille  de  Bouvines  dès  12 14; 
est  nommé  connétable  de  France ,  en  1 2 1 9 ,  prend  la 
Rochelle,  en  1224,  bat  les  Albigeois,  en  1226,  et  réduit 
à  l'obéissance  les  factieux  qui  voulaient  troubler  la  ré- 
gence de  la  reine  Blanche,  pendant  la  minorité  de  saint 
Louis.  Il  mourut  le  24  novembre  i23o.  Il  avait  épousé  : 
i.°  Gertrude  de  Soissons,  morte  le  26  septembre    1220; 

3  x8 


274  DE  MONTMORENCY. 

2.°  Emme,    fille  aînée    et    héritière  de   Gui  VI,   sire  de 

Laval,  et  veuve  de   Robert  III,  comte  d'Alençon. 

Du  premier  lit  vinrent: 

i."  Bouchard  VI,  qui  suit; 

2.°  Mathieu  de  Montmorency,   seigneur  d'Attichi, 
mort  sans  postérité,  de  Marie,  comtesse  de  Ponthieu; 
3.°  Jean,  seigneur  de  Rouci. 

Du  second  lit  vinrent: 

Souche  des  Montmorency-Laval. 

4.»  Gui  de  Montmorency ,  qui  fonde  la  branche  des  il 
ducs  de    Montmorency-Laval,  que  je  rapporterai 
plus  bas; 

5.°  Havoise  ,  mariée  à  Jacques ,  seigneur  de  Château- 
Gontier. 

IX.  Bouchard  de  Montmorency,  VI"  du  nom;  il  eut 
comme  ses  ancêtres  beaucoup  de  part  à  l'administration 
des  affaires  de  l'état,  et  assista  à  toutes  les  assemblées 
des  grands  seigneurs  du  royaume  ,  convoquées  par  le  roi 
saint  Louis,  en  i235  ,  i236  et  1237.  Il  seconda  puis- 
samment ce  roi  dans  la  guerre  contre  les  Anglais ,  et  con- 
tribua aux  deux  grandes  victoires  qu'il  remporta  à  Tail- 
lebourg,  les  21  et  22  juillet  1242.  Il  mourut  le  i"  jan- 
vier 1243,  laissant,  d'Isabelle  de  Laval,  sœur  puînée 
d'Emme  de  Laval,  sa  belle-mère: 

i.°  Mathieu    III,   qui  suit; 

2.°  Thibaut  de  Montmorency,   chanoine; 

3.°  Havoise,   mariée  à  Ansel  de  Garlande  ; 

4.°  Alix,   morte  sans  alliance,   en  i3oi  ; 

5.°  Jeanne,  morte  aussi  sans  alliance,  en  1269. 

X.  Mathieu  de  Montmorency,  III*  du  nom,  se  croisa 
avec  saint  Louis ,  en  1 270 ,  et  aborda  avec  ce  monarque 
en  Afrique  ;  mais  la  contagion  qui  emporta  ce  saint  roi , 
devint  également  funeste  au  baron  de  Montmorency,  qui 
mourut  devant  Tunis,  cette  même  année  1270.  Il  avait 
épousé,  en  i25o,  Jeanne  de  Brienne,  nièce  de  Henri  de 
Lusignan,   roi  de  Jérusalem  et  de  Chypre. 


DE   MONTMORENCY.  275 

De  ce  mariage  vinrent  : 

i.°  Mathieu  IV,  qui  suit; 

Branche  de  Montmorency-Conflans,  dite  aussi  de 
Breteuil  et  de  Beausault. 

2."  Evardde  Montmorency,  grand  échanson de  France, 
qui  a  fondé  la  branche  de  Breteuil  et  de  Beausault, 
qui  finit  par  la  mort  d'Antoine  et  de  Hugues  de 
Montmorency,  tués  l'un  et  l'autre  à  la  bataille  de 
Verneuil,  contre  les  Anglais,  en  1424. 

Branche  de  Montmorency-de-Saint-Leu-Deuil- 
Nangis-la-Houssaye . 

3.°  Bouchard  de  Montmorency,  seigneur  de  Saint- 
Leu  et  de  Deuil,  a  fondé  la  branche  de  ce  nom, 
éteinte  en  1402; 

4.°  Un  autre  Bouchard,  vivant  en  1273; 

5.°  Robert,  prieur  de  l'abbaye  de  Saint-Denis; 

6.°  Guillaume,  chevalier  du  Temple; 

7."  Catherine,  épouse  de  Baudouin  IV ,  comte  de 
Guines; 

8.»  Sibylle,  morte  sans  alliance. 

XI.  Mathieu  de  Montmorency,  IV*  du  nom,  surnommé 
Grand.  L'an  1282,  après  le  fameux  massacre  connu  sous 
nom  de  Vêpres  siciliennes,  le  roi  Philippe- le- Hardi, 
ivoya  dans  la  Fouille  le  baron  de  Montmorency ,  à  la 
d'une  armée  pour  venger  le  sang  des  Français,  versé 
is  cette  affreuse  catastrophe;  il  fut  aussi  en  1285  de 
ipédition  que  ce  monarque  conduisit  dans  le  royaume 
ragon.  Sous  le  roi  Philippe-le-Bel,  Mathieu  de  Mont- 
)rency,  fut  élevé  à  la  dignité  de  grand-chambellan  de 
mce,  et  reçut  pour  lui  tenir  lieu  d'une  pension  de  cinq 
cents  livres,  la  terre  de  Damville.  Il  contribua  en  1294, 
à  la  conquête  de  la  Guienne  sur  les  Anglais,  et  commanda 
avec  Jean  d'Harcourt,  en  1295,  la  descente  que  les  Fran- 
çais opérèrent  en  Angleterre;  il  prit  Douvres  et  en  brûla 
les  dehors.  Une  si  belle  armée,  disent  plusieurs  historiens, 
suffisait  pour  la  conquête  de  la  monarchie  anglaise;  mais 
ses  chefs  furent  rappelés  par  lettres  du  roi,  et  obligés  de 
ramener  la  flotte  dans   les    ports  de    France.    Mathieu  de 


276  DE  MONTMORENCY. 

Montmorency  contribua  aux  victoires  de  Fumes,  en  1297, 
et  de  Mons-en-Puelle  en  i3o^.  On  met  sa  mort  vers  i3o5. 
Il  avait  épousé:  i.°en   1273,   Marie  de  Dreux,  morte  en 
1276;  2.°  en  mars  1277,  Jeanne  de  Levis-Mirepoix,  veuve, 
de  Philippe  de  Montfort.  Il  eut  du  second  lit  : 

1 .°  Mathieu  V,  qui  suit  ; 

2.°  Jean,  qui  viendra  après  son  frère. 

XII.  Mathieu  de  Montmorency,  V"  du  nom,  en  héri- 
tant de  son  père,  ne  lui  survécut  que  dix-huit  mois.  Il 
avait  combattu  vaillamment  à  la  journée  de  Mons-en-Puelle, 
et  ne  laissa  pas  de  postérité  de  Jeanne  le  Bouteiller,  issue 
des  comtes  de  Senlis.  Sa  veuve  se  remaria  à  Jean  de  Guines, 
vicomte  de  Meaux. 

XII.  Jean  de  Montmorency,  I"  du  nom,  frère  du 
précédent,  servit  sous  Philippe-le-Bel ,  Louis-le-Hutin, 
Philippe-le-Long  et  Charles-le-Bel  ;  il  marchait  à  la  tête 
de  trente  hommes  d'armes,  tandis  que  Philippe-de- Valois, 
depuis  roi  de  France,  n'en  conduisait  que  quarante,  et 
Charles-de-Valois,  son  frère,  que  vingt.  Il  mourut  au 
mois  de  juin  i325.  Il  avait  épousé  Jeanne  de  Calletot-de- 
Berneval,  de  laquelle  il  laissa  : 


i.°  Charles,  qui  suit; 

2.°  Jean,  évêque  d'Orléans,  en  i35o; 

Branche  de  Montmorency- Bouqueval-Auvr aimesnil- 
Goussainville. 


J 


3.°  Mathieu  de  Montmorency,  qui  avec  Eglantine  de 
Vendôme,  fonda  la  branche  de  Montmorency  de 
Bouqueval-Auvraimesnil-Goussainville,  éteinte  en 
1461; 

4.°  Isabeau,  mariée  le  i3  octobre  i336,  à  Jean  de 
Châtillon-sur-Marne ,  grand-queux ,  puis  grand- 
maître  de  France  ;  elle  mourut  en  1 342 . 

XIII.  Charles  de  Montmorency,  I"  du  nom,  fut  pourvu 
de  la  dignité  de  grand-pannetier  de  France,  en  i336, 
puis  de  celle  de  maréchal  de  France,  en  1343.  Il  com- 
manda l'armée  sous  le  duc  de  Normandie,  depuis  Jean  II, 
dans  la  province  de  Guienne,   et  se  trouva  en    1346    au 


DE  MONTMORENCY.  277 

sjçge  de  Calais,  et  força  [les  Anglais  à  fuir  dans  la  Pi- 
cardie ;  le  roi  de  France  les  ayant  atteints  à  Cre'ci ,  les 
força  imprudemment  à  accepter  une  bataille  qu'il  perdit, 
le  26  août  de  la  dite  année.  L'histoire  remarque  qu'après 
avoir  combattu  auprès  du  roi,  Charles  de  Montmorency, 
fut  un  des  cinq  barons  qui  seuls  l'accompagnèrent  dans 
sa  retraite.  La  charge  de  chambellan  fut  la  récompense 
de  son  attachement.  Il  continua  de  servir  avec  distinc- 
tion à  la  tête  des  armées  françaises,  et  donna  sa  démis- 
sion, en  1347.  Il  travailla,  en  i358,  à  rétablir  la  bonne 
j  harmonie  entre  le  Dauphin  et  le  roi  de  Navarre,  qui  était 
le  plus  dangereux  ennemi  et  le  plus  ardent  boute-feu  du 
royaume,  et  il  fut  un  des  plus  habiles  négociateurs  du 
traité  de  Bretigni,  en  i36o.  Il  mourut  le  11  septembre 
i38i.  Il  avait  épousé  :  i.°en  i33o,  Marguerite  de  Beaujeu, 
morte  le  5  janvier  i336;  2.°  le  26  janvier  1341,  Jeanne 
de  Rouci,  qui  mourut  le  10  janvier  i36i;  3.°  Perrenelle 
de  Villiers-le-Sec,  qui  mourut  vers  141 5.  Du  premier  lit 
il  n'y  eut  point  d'enfants  ; 

Du  second  lit  vinrent  : 

i."  Jean,  mort  jeune,  en  i352  ; 

2."   Marguerite,   mariée  en  janvier   i35i,  à  Robert 

d'Estoutteville  ; 
3."  Jeanne,  mariée,  en    i358,àGui  de  Laval;   elle 

mourut  en  i366  ; 
4.°  Marie,  qui  épousa:  i.° Guillaume d'Ivri  ;  2.°  Jean 

II  de  Châtillon. 

Du  troisième  lit  vinrent  : 

5.°  Charles,  mort  'jeune,  en  1369  ; 

6."  Jacques,  qui  suit  ; 

7.°  Philippe,  tué  à  la  bataille  de  Ziric-Zée,  en  Hol- 
lande, en  1425  ; 

8."  Denise,  mariée,  en  1398,  à  Lancelot-Turpin  de 
Viher,  duquel  descendent  les  seigneurs  de  Crissé 
et  de  Lansai. 

XIV.  Jacques  de  Montmorency,  I"  du  nom,  fut  créé 
chevalier,  à  l'âge  de  dix  ans,  par  le  roi  Charles  VI,  à  la 
■suite  de  son  sacre,  le  premier  novembre  i38o.  Dans 
un  plaidoyer  fait  à  l'occasion  d'un  droit  que  ce  seigneur 
8ç  fit  confirmer,  par   un  arrêt  du    parlement,  du    mois 


tm^ 


278  L)E   MONTMORENCY, 

de  mars  iSgi,  il  est  dit  que  le  seigneur  de  Montt 
rency,  était  le  plus  ancien  baron  du  royaume  de  France  ; 
et  l'historien  de  la  maison  de  Montmorency  assure  que, 
depuis  ce-temps  là,  nos  rois,  les  états  généraux,  les  sou- 
verains étrangers,  ont  toujours  reconnu  ce  titre  dans 
les  aînés  de  cette  maison.  Jacques  mourut  à  la  fleur  de 
l'âge,  en  1414.  11  avait  épousé,  le  premier  octobre  iSgg, 
Philippe  de  Melun,  dame  de  Croisilles,  tille  de  Hugues 
de  Melun,  seigneur  d'Antoing  et  d'Epinoi  ;  elle  mourut 
en  1421.  De  ce  mariage  : 

i.°  Jean  II,  qui  suit  ; 

Branche  de  Montmorency- Croisilles,  et  de  Mont- 
morency Logny. 

2."  Philippe  de  Montmorency,  qui  avec  Marguerite 
de  Bours,  forma  la  branche  de  Montmorency- 
Croisilles-Courrières,  établie  en  Flandres,  et  qui 
donna  origine  à  celles  de  Montmorency-Neuville- 
Wistace,  de  Montmoreney-Bours,  de  Montmo- 
rency-Logny,  d'Esquencourt  et  d'Acquest-Villeroye; 
de  la  branche  de  Montmorency-Logny  sont  sor- 
ties les  duchesses  de  Boufflers  et  de  Broglie,  et  la 
comtesse  de  Guines-Melun-Souastre  ; 

3.°   Pierre,  mort  avant  1422  ; 

4.°  Denis,  chanoine-doyen  de  Tournai,  nommé  évéque 
d'Arras,  mort  le  2  3  août  1474. 

XV.  Jean  de  Montmorency  ,  II*  du  nom,  grand-cham- 
bellan de  France,  en  1425,  s'attacha  constamment  au  roi 
Charles  VII  dans  ses  plus  grands  revers,  et  exposa  géné- 
reusement sa  personne  et  ses  biens  contre  les  ennemis 
de  l'état  ;  ce  qui  engagea  le  roi  d'Angleterre  Henri  VI, 
qui  se  portait  pour  roi  de  France  à  confisquer  toutes  sej 
terres,  qu'il  donna  à  un  de  ses  partisans,  en  1429  ;  mais 
Charles  VII,  étant  parvenu  à  chasser  les  Anglais  de  son 
royaume,  s'empressa  de  restituer  les  terres  au  baron 
Jean  II,  qui  mourut,  le  6  juillet  1477.  Il  avait  épousé, 
i.°le  29  janvier  1422,  Jeanne  de  Fosseux,  qui  mourut  le 
2  septembre  143 1  ;  2.**  en  1454,  Marguerite  d'Orgemont, 
Ce  mariage  mécontenta  les  enfants  issus  du  premier  lit, 
au  point  qu'ils  méconnurent  le  respect  qu'ils  devaient  à 
leur  père,  et  la  fidélité  qu'ils  devaient  au  roi,  en  s'atta- 
chant  au   parti   de  Charles,  duc  de   Bourgogne,  qui    fai- 


i 


DE   MONTMORENCY.  279 

.ait  la  guerre  à  la  France.  Jean  de  Montmorency  ,  leur 
jîère  pour  les  punir  de  cette  conduite_,  les  priva  de  leurs 
)iens,  et  changea  de  l'aveu  du  roi^  l'ordre  d'hérédité  dans 
a  maison. 

Du  premier  lit  vinrent  : 

Branche  de  Montmorency-Nivelle-Hornes-Montigny. 

1 ."  Jean  de  Montmorency,  seigneur  de  Nivelle,  qui 
mécontent  du  second  mariage  de  son  père  avec 
Marguerite  d'Orgemont,  se  révolta  et  contre  lui 
et  contre  le  roi  Louis  XI.  Il  fut  privé  du  droit 
d'hérédité,  et  fonda  en  Flandres,  avec  Gudule 
Villain-de-Huysse,  la  branche  de  Montmorency- 
Nivelle-Hornes-Montigny.Malgrésesmalheurs_,cette 
branche  devint  très-puissante  et  très-illustre,  et 
posséda  les  comtés  souverains  de  Hornes,  d'Altona, 
de  Mœurs  et  de  Veert.  Elle  a  produit  trois  che- 
valiers de  la  Toison-d'Or,  un  amiral  des  dix-sept 
provinces,  des  capitaines  des  gardes  de  l'empereur 
Charles-Quint,  et  de  Philippe  II,  roi  d'Espagne, 
des  gouverneurs  de  provinces  et  des  généraux 
d'armée.  Elle  s'éteignit  à  la  quatrième  génération 
d'une  manière  bien  tragique  dans  la  personne  du 
comte  de  Hornes  et  du  baron  de  Montigny,  son 
frère,  décapités  en  i568  et  iSyo,  par  ordre  du 
duc  d'Albe,  au  sujet  des  troubles  des  Pays-Bas. 
Eléonore,  sœur  et  héritière  de  ces  deux  infortunés, 
épousa,  en  secondes  noces,  Antoine  de  la  Laing, 
comte  d'Hoochstrate,  et  en  eut  Anne  de  la  Laing, 
seconde  femme,  en  1 58 1, de  Guillaume  de  Mont- 
morency-Thoré  ; 

Branche  de  Montmorency-Fosseux,  qui  reprendra 
l'aînesse. 

2."  Louis  de  Montmorency,  sire  de  Fosseux,  qui 
ayant  pris  le  même  parti  que  Jean,  son  frère, 
fut  également  disgracié  ;  il  fonda  avec  Marguerite 
de  Wastines,la  branche  de  Montmorency-Fosseux , 
qui  reprit  l'aînesse,  et  devint  dans  la  suite  ducale 
de  Montmorency  ;  je  la  rapporterai  plus  bas, 
page  285. 


28o  DE  MONTMORENCY. 

Du  second  lit  vinrent 


3.'  Guillaume  I",  dont  l'article  suit  ; 

4.»  Philippe,  dame  de  Vitri  en  B rie, mariée  :  !.•  le 
22  mars  1465,  à  Charles  de  Melun,  baron  des 
Landes ,  grand-maître  de  France  ,  décapité  en 
1468  ;  2.°  à  Guillaume  Gouffier,  seigneur  de  Bon- 
nivet  ;  elle  mourut^  le  20  novembre  i5i6  ; 

5.°  Marguerite  ,  dame  de  Conflans-Sainte-Honorine 
mariée,  le  26  juin  1471,  à  Nicolas  d'Anglure  ;  elle 
mourut,  le  29  septembre  1498. 

XVI.  Guillaume  de  Montmorency  ,  I"  du  nom  ;  le 
sire  de  Fosseux,  ayant  voulu  revenir  contre  la  donation 
de  son  père,  fut  débouté  de  sa  demande,  par  arrêt  du 
20  juillet  1483,  et  Guillaume  fut  maintenu  dans  sa  suc- 
cession paternelle.  Il  fut  député  de  la  noblesse  de  la 
prévôté  et  vicomte  de  Paris  aux  états  de  Tours,  en 
1484,  et  dans  les  registres  des  états  il  est  qualifié 
de  premier  baron  de  France .  Il  accompagna,  en  1494,  le 
roi  Charles  VIII,  à  la  conquête  de  Naples,  et  fut  désigné 
par  Louis  XII,  en  i5o9,  pour  assister  la  reine  régente 
dans  le  gouvernement  de  l'état  ,  conjointement  avec  le 
chancelier  et  d'autres  seigneurs.  Après  la  malheureuse 
issue  de  la  bataille  de  Pavie,  qui  coûta  la  liberté  à  Fran- 
çois I"  (  24  février  i525)  ,  le  parlement  de  Paris  as- 
semblé fit  l'honneur  extraordinaire  au  baron  de  Mont- 
morency de  l'inviter,  par  lettres  du  7  mars,  à  venir  rési- 
der en  cette  ville  pour  rassurer  les  habitants  par  sa  pré- 
sence, et  maintenir  la  paix  et  la  tranquillité  ;  et  la  régente 
ayant  fait,  le  3o  août  suivant,  son  traité  avec  le  roi  d'An- 
gletterre  Henri  VIII,  le  baron  Guillaume  se  joignit  au 
cardinal  de  Bourbon,  au  duc  de  Vendôme  et  au  duc  de 
Longueville,  pour  en  garantir  les  conventions.  Il  mourut, 
le  24  mai  i53i.  Il  avait  épousé,  le  17  juillet  1584,  Anne 
Pot  de  la  Rochepot,  qui  mourut,  le  24  février  1 5 1  o,  et  de 
laquelle  il  laissa  : 

I .°  Jean  de  Montmorency,  échanson  du  roi,  mort 
avant  i5i6  ;  il  avait  épousé,  en  i5io,  Anne  de  la 
Tour-Montgascon,  de  laquelle  il  eut  :  1 .°  Claude  de 
Montmorency,  mort  en  i5i8  ;  2^  Louise,  accordée 
à  Jean  de   Bâillon,  et  morte  peu  après,  en   i5i8  ; 

2."  Anne  I*',  qui  suit  ; 


DE   MONTMORENCY.  281 

3/  François^  seigneur  de  la  Rochepot,  fait  pri- 
sonnier avec  le  roi  à  la  bataille  de  Pavie,  puis 
honoré  par  ce  prince  du  collier  de  son  ordre.  Il 
mourutj  en  i55i_,  sans  enfants  de  Charlotte  d'Hu- 
mières,  qu'il  avait  épousée,  le  i3  avril  1624; 

4.°  Philippe,  évéque  de  Limoges,  en  iSiy,  mort, 
en  1 5 1 9  ; 

5."  Louise,  mariée,  i ."  à  Ferri  de  Mailli  ;  2.°  le  pre- 
mier décembre  i5i4,  à  Gaspard  de  Coligni,  I" 
du  nom,    maréchal  de    France,    mort  en   1541  ; 

6.°  Anne,  mariée,  le  3  mai  iSiy,  à  Gui  XVI  de  La- 
val-Montfort,  amiral  et  gouverneur  de  Bretagne; 

7.°  Marie,  abbesse  de  Maubuisson. 

XVII.  Anne  DE  Montmorency,  I"  du  nom,  fut  célèbre 
dans  l'histoire  de  France  sous  les  règnes  de  François  I", 
Henri  II  et  Charles  IX,  et  ne  dut  l'épée  de  connétable 
qui  lui  fut  décernée,  le  10  février  i538,  qu'à  sa  valeur, 
et  à  l'extrême  dévouement  qu'il  employait  au  service  du 
roi  et  de  l'état.  Il  épousa  avec  les  Guise,  les  intérêts  des 
catholiques  contre  les  huguenots,  et  gagna,  en  i562,  la 
bataille  de  Dreux,  où  il  fut  néanmoins  fait  prisonnier  ; 
la  bataille  de  Saint-Denis,  donnée  le  10  novembre  iSôy, 
fut  le  terme  de  ses  exploits  et  de  sa  vie. 

La  baronnie  de  Montmorency  fut  érigée  par  lettres- 
patentes  données  à  Nantes,  en  juillet  i55i,  en  duché- 
pairie,  pour  Anne  et  ses  descendants  en  ligne  masculine. 
Il  avait  été  honoré,  en  i522,  du  collier  de  l'ordre  du 
roi. 

Il  avait  épousé,  le  10  janvier  i526,  Madeleine  de  Sa- 
voie, fille  de  René,  bâtard  de  Savoie,  comte  de  Villars. 
Elle  mourut  en  i586.  De  ce  mariage  vinrent  : 

i.°  François  I"',  qui  suit  ; 

2.°  Henri  I",  dont  l'article  vient  après  celui  de  son 

frère  ; 
S."  Charles  de  Montmorency,   chevalier  de  l'ordre 

du  roi,  fut  créé  duc  de  Damville  et  pair  de  France, 

en  1610.  Il  avait  été  colonel-général  des  Suisses,  et 

pourvu  en    1 597,  de  la  dignité  d'amiral  de  France. 

Il    mourut  en  161 2,  sans  postérité  de  Renée  de 

Cossé-Secondign  i-Gon  nor  ; 
4.*  Gabriel  de    Montmorency,   baron  de  Montberon, 

chevalier  de  l'ordre  du  roi,  qui  fut  fait  prisonnier  à 


282  DE  MONTMORENCY. 

la   bataille  de  Saint-Quentin,  en    iSSy,  et   perdit 
la  vie  à  celle  de  Dreux,  en  1 562  ; 

5."  Guillaume,  seigneur  de  Thoré^  l'un  des  plus 
grands  capitaines  de  son  siècle,  fut  colonel-général 
de  la  cavalerie  légère,  en  Pie'mont,  et  mourut  en 
i5g3.  Il  avait  épousé,  i.°  en  i56i,  Léonore  d'Hu- 
mières,  qu'il  perdit  en  i563';  2.»  en  i58i,  Anne 
de  la  Laing.  De  ce  mariage  vint,  Madeleine  de 
Montmorency,  mariée,  le  19  juin  iSgy,  à  Henri  de 
Luxembourg,  duc  de  Piney,  pair  de  France  et 
prince  deTingri  ; 

6°  Eléonore,  mariée,  le  i5  février  i5^S,  à  François 
III  de  la  Tour,  vicomte  de  Turenne,  mort  en 
1557; 

7.°  Jeanne,  mariée,   le  29  juin  1549,  à  Louis  III,  de 

la  Trémouille,  vicomte,  puis  duc  de  Thouars.  Elle 

mourut  le  3  octobre  1596; 
8.°  Catherine^  mariée,  le  25  juin  i553,  à  Gilbert  de 

Levis,  premier  duc  de  Ventadour,  pair  de  France  ; 
9.°  Marie,   qui  épousa,  le  12  juillet   1567,  Henri  de 

Foix-Candale,  comte  d'Astarac  ; 
io.°  Anne,  abbesse  de  la  Trinité  de  Caen; 
1 1.°  Louise,  abbesse  de  Gercy  ; 
12.°  Madeleine,  abbesse  delà  Trinité  de  Caen,  après 

sa  sœur. 

XVIII.  François  de  Montmorency,  I"'  du  nom,  fut 
chargé,  avec  Damville  son  frère,  de  porter  du  secours  à 
la  ville  de  Metz  assiégée  par  Charles-Quint,  avec  toutes 
les  forces  de  l'empire,  en  i552.  Il  fut  grand-maître  de 
France,  puis  décoré,  en  i559,  du  bâton  de  maréchal.  Il 
réprima  les  séditions  des  calvinistes,  coopéra  à  la  prise  du 
Havre,  et  tailla  en  pièces  la  cavalerie  du  prince  de  Condé 
à  la  bataille  de  Saint-Denis.  Il  fut  envoyé  par  Charles  IX, 
en  1572,  ambassadeur  en  Angleterre;  mais  à  son  retour, 
ses  ennemis  l'accusèrent  d'avoir  trempé  dans  une  conju- 
ration, et  le  firent  enfermer  à  la  Bastille.  Son  innocence 
authentiquement  reconnue  lui  en  fit  bientôt  ouvrir  les 
portes.  Il  mourut  le  5  mai  1590.  Il  avait  épousé,  le  3 
mai  1557,  Diane  de  France,  fille  naturelle  d'Henri  II  et 
veuve  d'Horace  Farnèse.  Il  n'eut  d'elle  qu'un  fils  qui  était 
mort  avant  son  père. 


DE   MONTMORENCY.  283 

XVIII.  Henri  DE  Montmorency,  I"  du  nom  ,  fut  connu 
dans  ses  premières  armes,  sous  le  nom  de  Dam  ville,  se 
signala  à  la  défense  de  Metz,  en  1 552,  et  fut  fait  pri- 
sonnier, à  la  journée  de  Saint-Quentin,  en  1557.  Son 
père  ayant  été  pris,  en  i562,àla  bataille  de  Dreux,  il 
le  vengea  en  faisant  prisonnier  le  prince  de  Condé.  Il 
soumit  les  protestants  du  Languedoc,  et  fut  crée  maré- 
chal de  France,  sous  le  nom  de  Damville ,  le  10  février 
1567.  Disgracié  par  Catherine  de  Médicis,  il  se  mita 
la  tête  du  parti  qu'on  nommait  des  Politiques,  s'unit  aux 
protestants  du  Languedoc,  et  fit  la  guerre  à  son  souve- 
rain, avec  l'assistance  du  duc  de  Savoie.  Mais  la  mort 
d'Henri  III  fut  le  terme  de  sa  révolte,  et  le  duc  de  Mont- 
morency devint,  dès  lors,  le  plus  ferme  appui  d'Henri  IV, 
qui,  pour  reconnaître  son  attachement  et  ses  services, 
lui  fit  don  de  l'épée  de  connétable ,  le  8  décembre  1593. 
Depuis  ce  moment  il  ne  quitta  plus  le  grand  Henri ,  et 
l'accompagna  dans  toutes  ses  expéditions,  où  il  commanda 
sous  ses  ordres  jusqu'à  la  paix  de  Vervins.  Il  mourut 
le  2  avril  1614.  Il  avait  épousé:  1.°  le  26  janvier  1 558, 
Antoinette  de  la  Marck,  morte  en  1591;  2.°  le  29  mars 
1595  ,  Louise  de  Budos,  qui  mourut  le  26  septembre  1598, 
3."  le  19  juin  1601  ,  Laure  de  Clermont-Montoison ,  avec 
laquelle  il  fit  ensuite  divorce.  Elle  mourut  le  24  sep- 
tembre   1654. 

Du  premier  lit  vinrent  : 

i."  Hercule,  comte  d'Oflfemont,  mort  sans  alliance, 
'  en    159 1  ; 

2."*  Henri,  mort  jeune,  le  25  septembre  i583; 

3.°  Charlotte,  mariée,  le  6  mai  1591  ,  à  Charles  de 
Valois,  comte  d'Auvergne,  depuis  duc  d'Angou- 
lême;  elle  mourut   le    12  août    i636; 

4."  Marguerite,  mariée,  le  26  juin  1593  ,  à  Anne  de 
Levis,  duc  de  Ventadour.  Elle  mourut  le  3  dé- 
cembre  1660. 

Du  second   lit   vinrent: 

5."  Henri,   II"  du  nom,  qui  suit; 
6.°  Charles,  mort  en  bas  âge; 
7.°  Charlotte-Marguerite,  mariée,  le  3  mars  1609,  à 
Henri  de  Bourbon ,  II®  du  nom,  prince  de  Condé, 


284  DE  MONTMORENCY. 

morte  le  2  décembre  i65o.  C'était  la  belle  prin- 
cesse de   Condé. 

XIX.  Henri  DE  Montmorency,  II*  du  nom.  Henri  IV, 
roi  de  France ,  qui  l'avait  tenu  sur  les  fonts  de  baptême, 
disait  un  jour  à  MM.  de  Villeroi  et  Jeannin  :  Voye:(  mon 
fils  Montmorency ,  comme  il  est  bien  fait!  Si  jamais  la 
maison  de  Bourbon  venait  à  manquer ,  il  n'y  a  point  de 
famille  dans  V Europe  qui  méritât  si  bien  la  couronne  de 
France  que  la  sienne ,  dont  les  grands  hommes  l'ont 
soutenue  et  même  augmentée  au  prix  de  leur  sang  (Ex- 
trait de  l'Art  de  vérifier  les  dates,  tome  III,  page  656). 
Henri  de  Montmorency,  fut  pourvu  en  1 612 ,  à  l'âge  de 
17  ans,  de  la  charge  de  grand-amiral  de  France,  et 
Louis  XIII  en  1620  le  décora  du  collier  de  ses  ordres.  Il 
battit  en  1625  la  flotte  des  Rochelais,  commandée  par 
M.  de  Soubise.  Cette  victoire  mérita  au  duc  un  bref  très- 
honorable  du  pape  Urbain  VIII  ;  mais  elle  donna  de  l'om- 
brage au  cardinal  de  Richelieu,  qui,  jaloux  de  toute  sorte 
de  gloire ,  vint  à  bout  d'obliger  le  duc  à  se  démettre  de 
cette  charge  au  mois  d'octobre  de  la  même  année.  Il  con- 
tinua cependant  à  servir  avec  éclat  en  Vivarais  et  en  Ita- 
lie; et,  de  retour  en  France  ,  le  roi  Louis  XIII  lui  donna 
le  bâton  de  maréchal  de  France ,  en  lui  disant  :  Accep- 
te\-le ,  mon  cousin;  vous  l' honorer e:{ plus  que  vous  n'en 
sere^  illustré.  Le  duc  de  Montmorency ,  qui  avait  été  jus- 
qu'alors le  plus  fidèle  serviteur  du  roi ,  fut  entraîné ,  par 
son  mécontentement  contre  le  cardinal  de  Richelieu,  à 
prendre  parti  avec  Gaston  de  France,  frère  de  Louis  XIII, 
qui  s'était  révolté ,  et  qui  était  venu  trouver  le  duc  dans 
le  Languedoc,  dont  il  était  gouverneur.  L'armée  du  roi, 
commandée  par  le  maréchal  de  Schomberg  ,  survient  dans 
le  même  temps ,  et  livre  bataille  près  de  Castelnaudari , 
le  i"  septembre  i632,  au  duc  de  Montmorency,  qui, 
s'étant  emporté  dans  l'action  avec  son  impétuosité  ordi- 
naire ,  tomba  sous  son  cheval  abattu  et  fut  fait  prisonnier. 
L'implacable  cardinal  le  fit  condamner  par  le  parlement 
de  Toulouse  à  avoir  la  tête  tranchée  ;  l'arrêt  fut  exécuté 
dans  l'hôtel  de  ville  de  Toulouse  le  3o  octobre  i632.  Il 
avait  épousé,  le  28  novembre  161 2,  Marie-Félice  des 
Ursins  de  Bracciano  ,  de  laquelle  il  ne  laissa  pas  de  posté- 
rité. Cette  princesse ,  devenue  veuve ,  se  fit  religieuse  aux 
dames  de  la  Visitation  de  Moulins  en  1657,  après  avoir 
fait  trarisporter  dans  ce  monastère  le  corps  de  son  époux. 


DE  MONTMORENCY-FOSSEUX.  285 

auquel  elle  éleva  un  superbe  mausolée.  Elle  mourut  le  5 
juin    1666. 

La  princesse  de  Condé,  sœur  aînée  de  Henri  II 
de  Montmorency,  fut  reconnue,  avec  V agrément  du 
roi,  pour  héritière,  avec  son  époux,  du  duché  de 
Montmorency  et  des  autres  domaines  de  sa  branche. 

Branche  des  Montmorency-Fosseux,  qui  reprend  l'aî- 
nesse, et  devient  ducale  de  Montmorency. 

XVI.  Louis  de  Montmorency,  sire  de  Fosseux,  dont 
il  a  été  question ,  page  279,  fut  privé,  ainsi  que  son  frère 
aîné,  de  ses  droits  sur.  la  baronnie  de  Montmorency,  pour 
s'être  déclaré  contre  le  second  mariage  de  son  père,  et 
avoir  pris  part  à  la  révolte  du  comte  de  Charolais  contre 
Louis  XI.  11  mourut  dans  le  voyage  qu'il  fit  à  Saint- 
Jacques-de-Galice  en  1490.  Il  avait  fondé  la  branche  de 
Montmorency-Fosseux  avec  Marguerite  de  Wastines, 
morte  au  mois  de  février  de  la  même  année  1490.  De  ce 
mariage  : 

I .°  Roland  ,  qui  suit. 

Branche  de  Montmorency-Wastines-Robecque- 
''  Morbecque. 

2."  Ogier,  qui  a  fondé  la  branche  de  Montmorency- 
"•  Wastines-Robecque-Morbecque ,  que  je    rapporte- 

rai plus  bas  ; 

3."  Cyprien,    dit    Verdelance ,   marié    à    Marie  de 
Marckais,  mort  sans  postérité  en  i528. 

Branche  de  Roupi  et  de  Normaing. 

4.°  Jean,  qui  a  fondé,  avec  Jeanne-Henriette  de  Ber- 
cus,    la    branche    de    Roupi-Normaing ,  éteinte. 
5 ."  Deux  autres  enfants  morts  jeunes. 

XVII.  Roland  de  Montmorency,  sire  de  Fosseux, 
mourut  vers  i5o6  ;  il  avait  épousé,  le  14  février  1483, 
Louise  d'Orgemont-de-Méry  de  laquelle  il  laissa  : 

i.°  Claude,  qui  suit  ; 


286  DE  MONTMORENCY-FOSSEUX. 

2.°  Anne,  mariée  i .°  à  Antoine  de  Créqui-Raim-Boval; 

2."  à  Guillaume  de  la   Motte-Beaussart  ; 
3.°  Louise,  mariée,  le  21  décembre  i52i  ,  à  Jean  de 
Rouvroi-Saint-Simon. 

XVIII.  Claude  de  montmorency,  sire  de  Fosseux, 
conseiller ,  maître  d'hôtel  ordinaire  du  roi  François  P' , 
et  lieutenant  général  de  la  marine  ,  mourut  au  mois  d'oc- 
tobre 1546;  il  avait  épousé ,  le  29  décembre  i5  22,  Anne 
d'Aumont-Thuri ,   morte  en  iSSg.  De  ce  mariage  : 

I ."  Pierre  I"  ,qui  suit  ; 

Branche  des  seigneurs  de  H  al  lot,  de  Bouteville  ; 
comtes  de  Luxe,  ducs  de  Montmorency-Luxem- 
bourg-Piney. 

2."  François,  qui  fonda  la  branche  de  Hallot-Boute- 
ville-Montmorency-Luxembourg ,  que  je  rapporte- 
rai plus  bas  ; 

3."  Charles  ,  aumônier  du  roi,  abbé  de  Notre- Dame- 
de-Lannoi  en  i562. 

4.°  Georges,  seigneur  d'Aumont,qui  épousa  Fran- 
çoise Potart  de  Germigny.  Ils  eurent  de  ce  ma- 
riage :  Marguerite  de  Montmorency ,  mariée  à  Ri- 
chard le  Pelletier,  seigneur  de  Martinville.  Georges 
s'était  remarié  à  Jossine  d'Offignies,  de  laquelle  il 
n'eut  point  d'enfants; 

5.°  Claude,  abbé  de  Notre- Dame-de-Ressons,  né  en 
1540  ; 

6.°  Charlotte  ,  mariée,  le  9  décembre  1544,  à  Charles 
du  Croc-de-Morte- Fontaine  : 

7."  Geneviève,  mariée  :  i.°  le  3  février  i652,  à  Gilles 
de  Pellevé  ;  2.°  le  5  novembre  iSyô,  à  Jean  de 
Rouvroi-Saint-Simon  ; 

8.°  et  9.°  Françoise  et  Claude,  religieuses. 

XIX.  Pierre  de  Montmorency,  baron  de  Fosseux  et 
marquis  de  Thuri,  chevalier  de  l'ordre  du  roi,  gentil- 
homme ordinaire  de  sa  chambre,  et  capitaine  de  cinquante 
hommes  d'armes  de  ses  ordonnances,  servit  avec  distinc- 
tion sous  les  règnes  de  Henri  II,  François  II ,  Charles  IX, 
et  Henri  III.  Il  avait  épousé,  le  24  janvier  i553,  Jacque- 
line d'Avaugour,  de  laquelle  il  laissa  : 


DE  montmoreni:y-fosseux.  287 

i.°  Anne,  qui  suit  ; 
2."    Gui,  mort  jeune. 

Branche  de  Montmorency- Laur esse. 

3."  Pierre  de  Montmorency,  qui  fonda,  avec  Louise 
de  Montmorency-Laval-Lafaigne,  la  branche  de 
Lauresse,  éteinte  dans  le  courant  du  dix-septième 
siècle  ; 

4.°  Claude,  mort  jeune  ; 

5.°  François,  dit  l'aîné,  sénéchal  et  lieutenant-géné- 
ral en  Gévaudan,  l'un  des  bons  capitaines  de  son 
temps,  aida  à  prendre  Perpignan  et  plusieurs  autres 
places  sur  le  roi  d'Espagne;  mort  sans  alliance  en 
1623; 

6.°  François,  dit  le  jeune,  chevalier  de  l'ordre  du 
roi,  gentilhomme  ordinaire  de  sa  chambre,  mort 
le  4  juillet  i63i; 

7.°  Louise,  mariée  à  Pierre  de  Vallée  de  Pescherai; 

8."  Jeanne,  mariée,  en  iSgS,  à  N...  de  Beauxoncles 
de  Bourguerin;  elle  mourut  en  1601  ; 

9.°  Diane,  mariée  :  i.°  à  Louis  de  Franquetot,  sei- 
gneur d'Aussay  ;  2.°  le  26  juillet  1608,  à  ïsaac  de 
Piennes-Briqueville  ; 

10. °  Antoinette,  mariée,  le  2  novembre  1589,  à 
Michel  de  Gast  de  Mongaugier  ; 

1 1 ."  Françoise,  mariée  à  François  de  Broc-Saint- 
Mars. 

XX.  Anne  de  Montmorency  ,  baron  de  Fosseux,  mar- 
quis de  Thuri  ,  chevalier  de  l'ordre  du  roi ,  premier  cham- 
bellan de  François  de  France,  duc  d'Alençon,  servit 
avec  éclat  au  siège  de  Rouen  pour  le  service  de  Henri  IV  , 
en  1592  ,  et  mourut  quelque  temps  après.  Il  avait  épousé  , 
en  1577  ,  Marie  de  Beaune  de  la  Tour-d'Argis,  morte  en 
1 6 1 1 .  De  ce  mariage  : 

i."  Pierre  II  ,  qui  suit. 

Branche  des  seigneurs  de  Château-Brun  et  de 
Neuvi-Pailloux. 

2."  François,  qui  fonde  avec  Catherine  Roger,  la 
branche  de  Château- Brun,    éteinte  en    1746,    et 


288  DE   MONTMORENCY-FOSSEUX. 

de  celle-ci  était  sortie  celle  de  Neuvi-Pailloux,   qui 
s'éteignit  en  1702  ; 
3.°  Jacqueline,  mariée  le  19  janvier  16 10   à  Flori- 
mond  de  Moulins-Rochefort. 

XXI.  Pierre  de  Montmorency,  baron  de  Fosseux,  mar- 
quis de  Thuri,  II*  du  nom,  chevalier  de  l'ordre  du  roi, 
mourut  le  29  septembre  161 5.  Il  avait  épousé  Charlotte 
du  Val-Mareuil,  de  laquelle  il  laissa  : 

i.°  François,  qui  suit; 

2."  Marie  ,  qui  épousa,  en  lôSy,  Gui  Arbaleste  , 
vicomte  de  Melun,  tué  à  la  Journée  de  Mariendal, 
en  1646.  Elle  mourut  le  27  mars  1664. 

XXII.  François  de  Montmorency  ,  baron  de  Fosseux  _, 
marquis  de  Thuri  ,  mourut  le  2  5  février  1684.  Il  avait 
épousé  Isabelle  de  Harville-Palaiseau,  morte  le  21  oc- 
tobre 171 2.  De  ce  mariage  : 

I ."  Henri-Mathieu  ,  abbé  de  Geneston  ,  chanoine  et 
grand-vicaire  de  Tournai,  mort  le  6  novembre 
1708  ; 

2.°  Jacques-Bouchard,  mort  sans  alliance  le  29  oc- 
tobre 1678; 

3.°  Léon,  qui  suit; 

4.°  N....  chevalier  de  Malte,  tué  sur  mer; 

5.°  Quatre  filles  religieuses. 

XXIII.  Léon  DE  Montmorency  ,  marquis  de  Fosseux  , 
colonel  du  régiment  de  Forez,  en  1693  ,  lieutenant-gé- 
néral pour  le  roi  au  pays  Chartrain.  Il  épousa,  le  20 
juin  1697  ,  Marie-Madeleine-Jeanne  de  Poussemothe-de- 
l'Estoille,  de  laquelle  il  eut  entre  autres  enfants  : 

i.°. Anne-Léon,  I",   qui  suit; 

2.°  Marie-Charlotte ,  mariée,  le  4  décembre  1726, 
à  Louis  de  Montaigu  ,  vicomte  de  Beaune,  lieu- 
tenant-général des  armées  du  roi  ; 

3.°  Anne-Julie,  dame  de  mesdames  de  France,  ma- 
riée, le  18  juillet  1724,  à  Emmanuel  de  Rousselet, 
marquis  de  Château-Renaud,  lieutenant-général  au 
gouvernement  de  Bretagne,  et  ancien  capitaine  des 
vaisseaux  du  roi.  Il  était  fils  du  maréchal  de  Châ- 
teau-Renaud. 


DE  MONTMORENCY-FOSSEUX.  289 

XXIV.  Anne -Léon  de  Montmorency  -  Fosseux,  I"  du 
nom,  menin  de  monseigneur  le  Dauphin,  en  1746,  lieu- 
tenant-général des  armées  du  roi,  en  1748,  chevalier 
des  ordres  en  1749,  chevalier  d'honneur  de  madame 
Adélaïde  de  France  en  1750,  et  commandant  en  chef  du 
pays  d'Aunis  en  1771,  mort  le  27  août  1785.  Avait  épousé, 
i.°  le  II  décembre  1780,  Anne -Marie -Barbe  de  Ville, 
morte  le  23  août  1731;  2.°  le  23  octobre  1752,  Marie- 
Madeleine-Gabrielle  de  Charette  -  Montebert.  Du  premier 
lit  vint  un  fils  unique,  qui  suit  : 

XXV.  Anne-Léon  de  Montmorency-Fosseux,  it®  du 
nom,  duc  de  Montmorencjr,  premier  baron  de  France, 
premier  baron  chrétien,  prince  souverain  d'Aigremont, 
baron  libre  de  l'Empire  et  des  deux  modaves,  connétable 
héréditaire  de  la  province  de  Normandie,  menin  de  mon- 
seigneur le  Dauphin,  maréchal  des  camps  et  armées  du 
roi,  le  27  juillet  1762,  mort  dans  l'émigration.  Il  avait 
épousé,  i.°  le  27  janvier  1761,  Marie- Judith  de  Cham- 
pagne, morte  le  23  mai  1763;  2.°  le  6  octobre  1767, 
Anne -Françoise-Charlotte  de  Montmorency-  Luxembourg, 
dame  de  madame  la  dauphine  en  1771 .  De  ce  mariage  : 

i.°  Anne-Charles-François,  dont  l'article  suit; 

2.°  Anne -Louis-Christian,  prince  de  Montmorency, 

né  le  26  mai  1769;  a  épousé  Armande-Louise-Marie 

de  Bec-de-Lièvre-de  Cany  ; 
3.°  Anne-Joseph-Thibault,  chevalier  de  Montmorency, 

né  le  i5  mars  1773,  marié  à  mademoiselle  de  Mar- 

chies,  et  sans  enfants  ; 
4.*  Anne-Charles-Louis,  comte  de  Gournai,  né  le  3 

décembre  1782,  mort  le  20  juillet  1814; 
5."  Anne-  Louise- Madeleine- Elisabeth,  mariée  le  20 

juillet  1785,  à  Alexandre-Louis-Auguste  de  Rohan- 

Chabot,  prince  de  Léon  ; 
6.°  Anne  -  Eléonor-  Pulcherie,  appelée  mademoiselle 

de  Montmorency,  née  le  i"  novembre  1776,  ma- 
riée à  M.  le  comte  de  Mortemart. 

XXVI.  Anne  -  Charles-François,  duc  de  Montmorency, 
premier  baron  de  France  et  premier  baron  chrétien,  né 
le  28  juillet  1768,  a  épousé,  le  2  juin  1788,  Anne-Louise- 
Caroline  de  Goyon-Matignon.  De  ce  mariage  : 

f'^'      i.°  Anne- Louis- Raoul-Victor,   baron   de  Montmo- 


290  DE   MONTMORENCY-BOUTEVILLE. 

rency,  né  à  Soleure  en  Suisse,   le    14  décembre 
1790; 

2."  Anne-Elisabeth  -  Laurence  de  Montmorency,  née 
le  7  avril  1 802  ; 

3."  Anne-Louise-Alix  de  Montmorency  ,  née  le  i3  oc- 
tobre 18 10  ; 

Branche  des  seigneurs  de  Haîlot,  de  BouteviUe,  comtes 
de  Luxe,  puis  ducs  de  Beaufort-Montmorency  et  de 
Piney-Luxembourg. 

XIX.  François  de  Montmorency  -  de  -  Hallot,  second 
fils  de  Claude  de  Montmorency-Fosseux,  et  d'Anne  d'Au- 
mont,  dont  il  a  été  question,  page  286,  fut  seigneur  de 
Hallot,  BouteviUe  et  autres  lieux,  chancelier  de  l'ordre 
du  roi,  et  capitaine  de  cinquante  hommes  d'armes  de  ses 
ordonnances,  vivant  en  1559.  lia  épousé:  i."  Jeanne  de 
Montdragon  •  2.°  Louis  de  Engebert-de-Rivau,  veuve  en 
1589. 

Du  premier  lit  : 

i.°  François,  II«  du  nom,  seigneur  de  Hallot,  che- 
valier de  l'ordre  du  roi,  lieutenant-général  en  Nor- 
mandie, qui  servit  fidèlement  Henri  III  et  Henri  IV, 
et  fut  blessé  au  siège  de  Rouen,  en  1592  ;  contraint 
de  se  retirer  à  Cernon,  il  y  fut  assassiné  le  22 
septembre  de  la  même  année.  Il  avait  épousé: 
i.°  avant  i585,  Marie  de  Noyant;  2.°  Claude  Hé- 
bert d'Ossonvillier,  de  laquelle  il  laissa  :  i .°  Fran- 
çoise, mariée  à  Sébastien  de  Rosmadec,  baron  de 
Molac;  2.°  Jourdaine-Madeleine,  mariée  le  3  juillet 
1591,  à  Gaspard  de  Pelet-de-la-Verune  ; 

2.»  Jacques,  chevalier  de  l'ordre  du  roi,  gouverneur 
des  villes  et  châteaux  de  Caen  et  de  Falaise,  mort 
sans  enfants  de  Jossine d'Offignies  sa  femme. 

3.**  Louis,  qui  suit. 

Du  second  lit  : 

4.°  Marguerite,  mariée,  le  23  juin  1589,  à  René  de 
Rouxelle. 

XX.  Louis  DE  Montmorency -DE- Hallot- BouTEViLLE, 
chevalier  de  l'ordre  du  roi,  vice-amiral  de  France,  sou- 
tint, en  1589,  le  siège  de  Senlis,   contre  le  duc  d'Aumaie, 


DE  MONTMORENCY-BOUTEVILLE.  291 

et  fut  un  des  plus  zélés  serviteurs  d'Henry  IV.  Il  fut  député 
de  la  noblesse  du  bailliage  de  Senlis  (  il  était  gouverneur 
de  cette  ville)  aux  états-généraux  de  16 14,  et  mourut 
le  20  mars  161 5.  Il  avait  épousé,  le  4  octobre  i5g3, 
Charlotte-Catherine  de  Luxe,  de  laquelle  il  laissa  : 

(1.°  Henri,  comte  de  Luxe,  gouverneur  de  Senlis  en 
L  1 6 1 4,  vice-amiral  de  France,  mort  en  1 6 1 6  ; 

"       2."  François,  qui  suit  ; 
3."  Louis,  abbé  de  Saint-Lô,   mort  en  Hollande,   en 
1624,  après  avoir  quitté  l'état  ecclésiastique  pour 
embrasser  les  armes; 
4.°  Claude,  mariée,  le  29  mars  161 8,  à  Antoine,  duc 

de  Gramont; 
5 ."  Louise,  mariée,  le  1 7  février   1620,  à  Just-Henri 
de    Tournon-Roussillon.     Elle  mourut  en  février 
1621. 

XXI.  François  de  Montmorency-Bouteville,  III*  du 
nom,  comte  souverain  de  Luxe,  bailli  et  gouverneur 
de  Senlis;  servit  avec  le  plus  grand  éclat  aux  sièges  de 
Saint-Jean-d'Angéli,  Montauban,  Royan  et  Montpellier  : 
mais  le  penchant  qu'il  avait  pour  les  duels,  fut  cause 
qu'il  se  battit,  malgré  les  défenses  du  roi,  contre  le  comte 
de  Pont-Gibaud,  en  1624;  et  contre  le  comte  de  Thorigny 
qu'il  tua  en  1626;  enfin,  ayant  pour  second  le  comte  des 
Chapelles,  ils  se  battirent  sur  la  place  royale,  à  Paris, 
le  12  mai  1627,  contre  le  marquis  de  Bussi-d'Amboise, 
qui  fut  tué,  et  contre  le  marquis  de  Beuvron.  Le  roi 
voulut  qu'on  suivit  les  ordonnances  dans  toute  leur  ri- 
gueur, et  le  comte  de  Montmorency  et  le  comte  des  Cha- 
pelles son  compagnon,  furent  condamnés  par  arrêt  du 
parlement  de  Paris,  à  perdre  la  tête  ;  ce  qui  fut  exécuté 
le  22  juin  1627.  Ils  moururent  l'un  et  l'autre  avec  la  plus 
grande  fermeté,  et  s'opposèrent  à  ce  qu'on  leur  bandât  les 
yeux  sur  réchafaud.  Il  avait  épousé,  le  17  mars  1617,  Eli- 
sabeth-Angélique de  Vienne,  morte  le  5  août  1696.  De  ce 
mariage  : 

I ."  François-Henri,  qui  suit  ; 

2.°  Marie- Louise  mariée  à  Dominique  d'Etampes, 
marquis  de  Valençay; 

3."  Elisabeth-Angélique,  mariée,  i."  en  1645,  à  Gas- 
pard de  Coligny-Châtillon,  marquis  d'Andelot, 
lieutenant-général  des  armées  du  roi;  2.°   en  février 


292  DE  MONTMORENCY-LUXEMBOURG. 

1664,  à  Christian- Louis,  duc  de  Mecklenbourg- 
Schwérin,  mort  le  21  juin  1692.  Elle  mourut  le 
24  janvier  1695. 

Cette  branche  devient  Piney-Luxembourg. 

XXII.  François-Henri  de  Montmorency,  duc  de  Piney- 
Luxembourg,  puis  duc  de  Beaufort-Montmorency,  pair 
et  maréchal  de  France.  Il  s'était  trouvé  à  la  bataille  de 
Rocroy,  en  1643,  sous  le  grand  Condé,  dont  il  fut 
l'élève,  et  qu'il  suivit  dans  sa  bonne  et  mauvaise  fortune. 
Il  contribua,  en  1688,  à  la  conquête  de  la  Franche  Comté, 
où  il  servit  en  qualité  de  lieutenant-général,  et  devint  un 
des  plus  grands  capitaines  du  siècle  de  Louis  XIV.  Le 
prince  d'Orange,  depuis  roi  d'Angleterre,  qu'il  avait 
battu  à  FleuruSj  à  Leuze,  à  Steinkerque  et  à  Nerwinde, 
s'écria^  dans  un  moment  de  dépit  :  «  Est-il  possible  que 
»  jamais  je  ne  batte  ce  bossu-là  ?»  M.  de  Luxembourg  en 
fut  informé,  et  répondit  :  «  Comment  sait-il  que  je  suis 
»  bossu  ?  il  ne  m'a  jamais  vu  par-derrière.  »  Ce  général 
célèbre,  après  avoir  mérité  l'admiration  de  l'Europe  et 
la  reconnaissance  de  sa  patrie,  mourut  le  4  janvier  169  5. 
Il  était  capitaine  d'une  compagnie  de  son  nom  des  gardes- 
du-corps  du  roi.  Il  ayait  épousé,  le  7  novembre  1661, 
Madeleine-Charlotte-Bonne-Thérèse  de  Clermont-Tonnerre- 
de-Tallart-Luxembourg ,  duchesse  de  Piney,  princesse  de 
Tingri,  fille  unique  et  héritière  de  Charles-Henri  de  Cler- 
mont-Tonnerre,  duc  de  Piney-Luxembourg,  par  son 
mariage  avec  Marguerite-Charlotte  de  Luxembourg,  du- 
chesse de  Piney,  laquelle  se  démit  de  son  duché  en  faveur 
de  sa  fille,  à  condition  que  son  gendre  porterait  le  nom  et 
les  armes  de  Luxembourg,  unis  à  ceux  de  Montmorency. 
De  ce  mariage  sont  issus  : 

I ."  Charles-François-Frédéric,  qui  suit  ; 
2.°  Pierre-Henri  Thibaut,  abbé  d'Orcamp,  mort  le 
2  5  novembre  1700; 

Branche  des  ducs  de  Montmorencj^-Chdtillon,   ducs 
de  Bouteville  et  d'Olonne,  marquis  de  Roy  an. 

3.°  Paul-Sigismond  de  Montmorency-Luxembourg, 
duc  de  Châtillon,  qui  fonde  la  branche  des  ducs 
de  Châtillon  et  d'Olonne,  que  je  rapporterai  plus 
bas,  page  294. 


DE  MONTMORENCY-LUXEMBOURG.  298 

Branche  de  Montmorency ,  prince   de   Tingrî. 

4."  Christian-Louis  de  Montmorency-Luxembourg, 
qui  a  formé  la  branclie  des  princes  de  Tingri, 
quejje  mentionnerai  plus  bas,  page  296. 

5."  Angélique-Cunégonde,  abbesse  de  Poussay,  puis 
mariée,  le  7  octobre  1694,  à  Louis  de  Soissons, 
comte  de  Noyers  et  de  Danois,  prince  de  Neuf- 
châtel. 

XXIIL  Charles -François -Frédéric  de  Montmorency- 
Luxembourg,  duc  de  Piney-Luxembourg  et  de  Beaufort- 
Montmorency,  pair  de  France,  prince  d'Aigremont  et 
de  Tingri,  fit  les  guerres  de  Flandres  et  d'Allemagne, 
fut  blessera  la  bataille  de  Nerwinde  et  à  la  prise  de  Char- 
leroi  ;  fut  fait  lieutenant-général,  le  29  janvier  1702.  Il 
avait  le  gouvernement  de  la  Normandie.  Il  mourut  le  4 
août  1726.  Il  avait  épousé  :i.°  le  28  août  1686,  Marie- 
Anne  d'Albert-de-Chevreuse-Luynes,  morte  le  17  sep- 
tembre 1694,  dont  deux  filles  mortes  jeunes  ;  2  °  le  14 
février  1696,  Marie-Gillonne  Gillier-de-Clérembault-Mar- 
mandCj  de  laquelle  entre  autres  enfants,  il  laissa  : 
I ."  Charles-François,  qui  suit  ; 

2.°  AnnCj   comte  de   Digny,   mestre-de-camp,  cava- 
lerie, né  le  2  janvier  1 707  ; 
3.°  Marie- Renée,  mariée  le  i5  avril  171 6,  à  Louis- 
François  de  Neufville,  duc  de  Retz  et  de  Villeroi  ; 
4.°  Françoise-Gillonne,   mariée,  le  29  octobre  1722, 
à  Louis   de  Pardaillan-Gondrin ,    duc  d'Epernon 
et  d'Antin. 

XXIV.  Charles-François  de  Montmorency-Luxembourg, 
duc  de  Piney-Luxembourg,  pair  et  maréchal  de  France, 
comte  de  Beaufort ,  chevalier  des  ordres  du  roi  ,  capi- 
taine d'une  des  quatre  compagnies  des  gardes  du  corps, 
appelé  le  maréchal  duc  de  Luxembourg,  fit  la  guerre  en 
Espagne,  en  Allemagne,  combattit  à  Pragues ,  à  Fonte- 
noy  et  à  Raucoux;  il  fut  honoré  du  bâton  de  maréchal 
de  France,  le  24  février  1757.  Il  était  capitaine  des 
gardes  du  corps  du  roi,  dès  le  19  juillet  ijSo.  Il  mourut 
le  18  mai  1764.  Il  avait  épousé  :  i."  le  9  janvier  1724, 
Marie-Sophie-Emilie-Honorate  Colbert  de  Seignelay-Tan- 
carville,   morte,  le  29  octobre  1747^2.°   le  29  juin  1750. 


294  ^^  MONTMORENCY-LUXEMBODRG. 

Madeleine-Angélique  de   Neuville,  sœur  du  duc   de   Vil- 
leroi,  et  veuve  de  Joseph-Marie,  duc  de  Boufflers. 

Du  premier  lit  : 

i .'  Anne-François,  qui  suit  ; 

2°  Anne-Maurice,  mariée,  le  26  février  1745,  à  Anne 
Louis- Alexandre  de  Montmorency,  prince  de  Ro- 
becque et  grand  d'Espagne.  Elle  mourut,  le  4  juillet 
1760. 

XXV.  Anne-François  de  Montmorency- Luxembourg  , 
duc  de  Montmorency,  brigadier  d'infanterie  ,  le  22  juillet 
1759,  capitaine  d'une  des  quatre  compagnies  des  gardes 
du  corps,  est  mort,  le  22  mai  1761,  à  l'armée  du  Bas- 
Rhin.  Il  avait  épousé,  le  17  février  1752,  Louise-Fran- 
çoise-Pauline de  Montmorency-Tingri ,  fille  unique  du 
prince  de  Montmorency- Luxembourg -Tingri  ;  elle  s'est 
remariée  au  prince  de  Montmorency-Logni-Roullers,  le 
14  avril  1764.    De  son  premier  mariage,  vinrent: 

i."  Mathieu-Frédéric,  mort  à  l'âge  de  cinq  ans,  le 

17  juin  1761  ; 
2."  Charlotte-Anne- Françoise ,  mariée,   le  6  octobre 

1767  ,  à  Anne-Léon   de  Montmorency -Fosseux, 

II* du  nom.  Voyez,  page  289. 
3.»  Madeleine-Angélique,   morte    à  Genève,   dans 

sa  seizième  année,  le  27  janvier  1775. 

Branche  de  Montmorency-Châtillon-Bouteville,  duc 
d'Olonne,  puis  duc  de   Pinejy- Luxembourg. 

XXIII.  Paul-Sigismond  de  Montmorency-Luxembourg, 
duc  de  Châtillon,  en  1696,  était  le  troisième  fils  du  cé- 
lèbre maréchal  de  Luxembourg,  dontj'ai  parlé,  page  292. 
Il  servit  à  la  bataille  de  Steinkerque  ,  en  1692,  puis  à 
celle  de  Nervwinde,  en  1693,  et  y  reçut  une  blessure  qui 
le  mit  hors  d'état  de  continuer  le  service  .  Il  hérita  de 
la  seigneurie  de  Châtillon-sur-Loing,  qu'il  fit  ériger  en 
duché  pour  lui  et  ses  successeurs  mâles,  au  mois  de  fé- 
vrier 1696.  Il  mourut  en  173 1.  Il  avait  épousé,  le  6  mars 
1696,  Marie-Anne  de  la  Trémouille,  qui  lui  porta  le  mar- 
quisat de  Royan  et  le  comté  d'Olonne.  Elle  mourut,  le 
2  juillet  1708. 

De  ce  mariage  ; 


DE  MONTMORENCY-LUXEMBOURG.  jpS 

i."  Charles-Paul-Sigismond,  qui  suit  : 
2."  Anne-François-Fredéric,  mort  âgé  de  deux  ans. 

XXIV.  Charles- Paul- Sigismond  de  Montmorency- 
Luxembourg,  duc  de  Châtillon  et  de  Bouteville,  puis  duc 
de  Luxembourg;  lieutenant-géne'ral  des  armées  du  roi, 
gouverneur  des  provinces  du  Maine  et  du  Perche;  a  épousé, 
r.'le  3  juillet  lyiS  ,  Anne-Catherine- Eléonore  le  Tellier 
de  Barbesieux,  morte  le  21  octobre  171 6;  2.°  le  19  avril 
1717,  Anne-Angélique  de  Harlus  de  Vertilly. 

De  ce  dernier  mariage  : 

I ."  Charles- Anne-Sigismond,  qui  suit; 

2."  Louis- Victoire ,    chevalier    de    Malte,    mort  en 

1725  ; 
3.°  Marie- Renée,  née  le  18  juin  1726. 

XXV.  Charles-  Anne  -  Sigismond  de  Montmorency- 
Luxembourg,  duc  de  Châtillon,  puis  duc  d'Olonne  , 
maréchal  de-camp,  mort  le  21  juillet  1777,  avait  épousé, 
I."  le  22  octobre  1734,  Marie-Etiennette  de  Bullion-Fer- 
vaques,  morte  le  9  octobre  1749  ;  2.°  le  2  juin  1753  , 
Agnès  Miotte  de  Ravannes,  veuve  du  marquis  de  la 
Rochefoucaud- Bayers  ;  3."*  en  décembre  1762,  Marie - 
Jeanne-Thérèse  de  l'Espinay-Marteville,  veuve  du  comte 
de  Luxe.  Du  premier  lit  vinrent  : 

i."  Anne-Charles-Sigismond,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Anne-Paul-Emmanuel-Sigismond,  appelé  le  cheva- 
lier de  Montmorency-Luxembourg,  puis  prince 
de  Luxembourg,  né  le  8  décembre  1742,  a  fait 
ses  premières  armes  dans  la  marine,  et  comman- 
dait en  1763,  la  frégate  la  Topase.  Il  obtint  la 
charge  de  capitaine  de  la  seconde  compagnie  des 
gardes  du  corps  ^  sur  la  démission  du  prince  de 
Tingri,  et  fut  créé  maréchal-de-camp,  le  premier 
janvier  1 784  ; 

3.°  Bonne-Marie-Félicité,  mariée,  le  23  janvier  1754, 
à  Armand-Louis,  marquis  de  Serent-Kersili,  ma- 
réchal-de-camp, gouverneur  du  duc  d'Angoulême. 

XXVI.  Anne-Charles-Sigismond  de  Montmorency- 
Luxembourg,  appelé  marquis  de  Royan  ,  puis  duc  de 
Piney- Luxembourg,  pair  et  premier  baron  chrétien  de 
France,  lieutenant-général  des  armées  du  roi,  le  1 2  dé- 
cembre   1784,  a   épousé,  le  9  avril   1771,    Madeleine-Su- 


296  DE  MONTMORENCY-LUXEMBOURG-TINGRY. 

sanne-Adélaïde  de  Voyer  d'Argenson  de  Paulmy,  grand- 
croix  de  l'ordre  de  Malte  ,  première  dame  du  palais  de 
la  reine,  en  1774.  De  ce  mariage  : 

I ."  Anne-Henri-Renë-Sigismond  de  Montmorency- 
Luxembourg,   appelé  duc  de  Chdtillon,  né  le  16 

février   1772,   mort  ;  avait  épousé  N de  Lannoy 

dont  il  n'eut  pas  de  postérité; 

2.°  Charles- Emmanuel- Sigismond  ,  chevalier  de 
Malte,  duc  de  Luxembourg,  aujourd'hui  capitaine 
des  gardes-du-corps  du  roi,  est  né  le  27  juin  1774; 

3."  Bonne-Charlotte-Renée-Adélaïde_,  mariée  le  14 mai 
1 788,  àAnne-Pierre-Adrien  de  Montmorency-Laval; 

4.°  Marie-Madeleine-Charlotte-Henriette-Emilie,  née 
le  i3  avril  1778. 

Branche  de  Montmorency^  princes  de  Tingry. 

XXI IL  Christian-Louis  de  Montmorency-Luxembourg, 
prince  de  Tingri,  souverain  de  Luxe_,  était  le  quatrième 
fils  de  l'illustre  maréchal  de  Luxembourg.  Voyez  ,  page 
293.  Il  se  signala  dans  les  guerres  d'Italie,  d'Espagne 
et  de  Flandres,  jeta  du  secours  dans  Lille,  en  1708, 
et  commanda  l'arrière-garde  à  la  bataille  de  Malplaquet  ; 
il  fut  fait  maréchal  de  France,  en  1734,  et  mourut  le  23 
novembre  1746.  Il  avait  épousé,  le  7  décembre  171 1, 
Louise-Madeleine  de  Harlay-de-Beaumont,  de  laquelle 
il  eut  : 

I .°  Charles-François-Christian,  qui  suit; 
2.°  Joseph-Maurice-Annibal,  comte  de  Luxe,  appelé 
le  comte  de  Montmorency,  lieutenant-général  des 
armées  du  roi,  mort  en  septembre  1762,  avait 
épousé:  1.°  le  12  juin  1741,  Françoise-Thérèse- 
Martine  le  Pelletier  de  Rosambo,  morte  le  1 5  dé- 
cembre 1752  ;  2.°  Marie-Jeanne-Thérèse  de  l'Espi- 
nay-de-Marteville ,  de  laquelle  il  n'y  a  pas  eu 
d'enfants;  elle  s'est  remariée  à  Charles-Anne-Si- 
gismond  de  Montmorency  ,  duc  d'Olonne.  Du  pre- 
mier lit  ,  il  a  laissé  :  Marie -Louise-Mauricette, 
mariée  le  3 o  décembre  1764,  à  Anne-Alexandre 
Marie-Sulpice-JosephdeMontmorency,duc  de  Laval; 
3."  Eléonore-Marie,    qui  a  épousé,   en   1729,   le  duc 

deTresmes.  Elle  mourut  le  3  juillet  i755; 
4."  Marie-Louise-Cunégonde,  mariée  le  18  maii736; 


DE  MONTMORENCY-LUXEMBOURG-TINGRY.  297 

à  Louis-Ferdinand-Joseph  de  Croy,  duc  d'Havre, 
prince  d'Empire  et  grand  d'Espagne.  Elle  mourut  le 
18  avril  1764. 

XXIV.  Charles-François-Christian  de  Montmorency- 
Luxembourg,  prince  de  Tingri,  duc  héréditaire  par 
brevet,  du  7  février  1765,  lieutenant-général  des  armées 
du  roi,  gouverneur  de  Flandres  et  de  Hainault,  capi- 
taine des  gardes  du  corps  du  roi,  le  27  mai  1764,  a 
épousé:  i.°  le  9  octobre  1730,  Anne-Sabine  Olivier  de 
Senozan,  marquise  de  la  Rivière,  morte  le  29  septembre 
1741  ;  2.°  le  19  décembre  1752,  Louise-Madeleine  de 
Fay,  fille  du  maréchal  de  la  Tour-Maubourg,  morte 
le  i5  septembre  1754;  3."  le  11  février  1765,  Eléo no re- 
Joseph-Pulcherie  des  Laurens,  qui  a  été  présentée  le  3  mars 
de  la  même  année,  et  a  pris  tabouret  chez  la  reine. 

Enfants  du  premier  lit  : 

i.°  N....,  mort  jeune; 

2."  Louise-Françoise-Pauline,  mariée  le  17  février 
1752,  à  Anne-François,  duc  de  Montmorency- 
Luxembourg  ;  2."  le  14  avril  1764,  à  Louis-Fran- 
çois-Joseph, comte  de  Montmorency-Logny. 

Enfants  du  troisième  lit  : 

XXV.  Anne-Christian  de  Montmorency-Luxembourg, 
duc  de  Beaumont,  pair  de  France,  prince  deTingri;  né 
le  22  juin  1767,  a  épousé,  le  21  janvier  1787,  Anne- 
Louise-Marie  de  Bec-de-Lièvre    de  Cany,  de  laquelle  il  a  : 

1."  Edouard  de  Montmorency,  né  en  1802  : 

2.°  Hervé,  né  en  1804  : 

3.°  Albertine,  née  en  1789,  mariée  au  comte  de  Be- 

thune  Sully  ; 
4.°  Elianne,  née  en  1792. 

Branche     de    Montmorenci-Wastines ,    princes    de     Ro- 
becque,  marquis  de  Morbecque,  grands  d'Espagne. 

XVn.  Ogier  de  Montmorency- Wastines,  second  fils 
de  Louis  de  Montmorency-Fosseux  et  de  Marguerite  de 
Wastines,  dont  il  a  été  parlé,  page  285, fonda  en  Artois 
une  branche  qui  prit  le  nom  distinctif  de  Wastines,  et 
mourut  le  14  septembre  i523.  Il  avait  épousé,  le  6  avril 
i486,  Anne  de  Vendegies-Ruenne,  de  laquelle  il  eut  : 


298  DE  MONTMORENCY-ROBECQUE. 

i/Jean    I",  qui  suit; 
2.'  Roland,  mort  sans  alliance  en  1 5 17  ; 
3."  François,   mort  jeune  ; 
4.°  Marguerite ,  mariée  à   Adrien  de  Waudricourt  «t 

de  Nampon  ; 
5."  Louise,  née  le  24  octobre  1491  ; 
6.°  Jeanne,  religieuse  à  Ghillenghiem. 

XVIII.  Jean  de  Montmorency-Wastines,  I"  du  nom, 
premier  échanson  de  Philippe  II,  archiduc  d'Autriche, 
puis  roi  d'Espagne,  mourut  en  i538.  Sa  devise  était  : 
Trop  sommes  de  Montmorency.  Il  avait  épousé,  le  28 
janvier  i5i8,  Anne  deBlois,  morte  le  9  février  i558.  De 
ce  mariage: 

I .'  François,  qui  suit  ; 

2.°  Jeanne,    mariée,    le  5  juin  i538,  à   Antoine  de 

Montigny-Noyelles  3 
3.°  Anne,   mariée,  le   i"  octobre  i55o,  à  Nicolas  de 

la  Haulle,  seigneur  de  Grémau ville; 
4.°  Marie,  religieuse  à  Lille,  morte  en  i6o5  ; 
5.°  Michelle,  mariée  à   Jacques  de  Baudainde  Mau- 

ville. 

XIX.  François  de  Montmorency-Wastines,  gouver- 
neur des  villes  de  Lille,  Douai  et  Orchies,  pendant  les 
troubles  des  Pays-Bas,  devint  l'aîné  de  sa  maison  en 
Flandres,  par  la  mort  de  Floris  de  Montmorency,  baron 
de  Montigni,  et  en  reprit  les  armes  pleines.  Il  mourut  en 
1594,  après  avoir  épousé:  i.°  le  10  avril  i55o,  Hélène 
Villain  de  Rassenghien  ;  2.»  Jacqueline  de  Recourt. 

Du  premier  lit  vinrent  : 

I ."  Maximilien,  mort  jeune  ; 

2.°  Louis,  qui  suit  ; 

3."  Nicolas  de  Montmorency,  seigneur  de  Vendegies 
et  d'Esterre,  chef  des  finances  des  archiducs  gou- 
verneurs des  Pays-Bas,  et  leur  conseiller  d'état  ;  fit 
ériger  le  comté  d'Esterre  le  8  août  lôii,  et  mourut 
sans  enfants  d'Anne  de  Croy-Sempy,  qu'il  avait 
épousée  en  1589  ; 

4.°  Jean,  mort  chartreux  à  Louvain  en  1596  j 

5."  Philippe,  mariée,  le  3 1  mars  i586,  à  Adrien  de 
Gomiecourt  : 


DE  MONTMORENCY-ROBECQUE.  299 

6.°,  7."  et  8."  Anne,  religieuse,  et  deux  filles  mortes 
jeunes. 

XX.  Louis  DE  Montmorency -Wastines  ,  seigneur  de 
Beuvri,  fut  tué  à  l'armée  près  d'Ostende,  le  3o  mars  i585. 
11  avait  épousé,  le  3i  juillet  iSyy,  Jeanne  de  Saint-Omer- 
Morbecque-Robecque,  de  laquelle  il  laissa  : 

I ."  François,  jésuite  et  fondateur  du  collège  d'Aire  ; 
2.°  Antoine,  bénédictin,  abbé  de  Saint-André  de 

Cateau-Cambresis,  mort  en  i635; 
3.°  F  loris,  aussi  jésuite,  et  célèbre  par  les  services 

qu'il  rendit  à  son  ordre  ; 
4."  Jean  II,  dont  l'article  suit  ; 
5.°    Marie,  chanoinesse  de  Mons  ; 
6."  Hélène,  mariée,   en   1609,3   Richard  de  Mérode 

d'Ognies,  morte  le  11  mars  161 3. 

XXI.  Jean  de  Montmorency-Wastines  ,  II*  du  nom, 
créé  prince  de  Robecque,  comte  d'Esterre  et  de  Mor- 
becque,  etc.,  chevalier  de  la  Toison  d'Or,  ambassadeur 
extraordinaire  en  Espagne  en  i63o,  mourut  à  Malines  le 
14  octobre  i63i.  Il  avait  épousé  Madeleine  du  Lens,  de 
laquelle  il  eut  : 

I  °  et  6."  Six  fils  morts  jeunes,  ou  tués  à  l'armée  : 

7.°  Eugène,  qui  suit  ; 

8.°  Hélène,  mariée  à  Engilbert  d'Immersel,  vicomte 

d'Alost  ; 
9.°  Marie-Françoise,    mariée,  le   i5    mars     i633,  à 

Jean  de  Tserclaës,  comte  de  Tilly  ; 
10."  Marie-Isabelle,  mariée:  i.°  à  Charles  de  Branden- 

bourg,  vicomte  d'Uclais;  2."   à   N....  d'Immersel, 
j^  vicomte  d'Alost  : 

1 1.°,  12.°  et  i3."  Trois  filles,  mortes  jeunes. 

\XXII.  Eugène  de  Montmorency,  prince  de  Robecque, 
chevalier  de  l'ordre  de  la  Toison  d'Or,  commandait  dans 
Saint-Omer  lorsque  cette  place  fut  prise  par  les  Français 
en  1677;  il  mourut  en  janvier  i683.  Il  avait  épousé,  en 
1649,  Marguerite-Alexandrine  de  Ligne-Aremberg,  morte 
eni65i.  De  ce  mariage  : 

I ."  Philippe-Marie,  qui  suit  ; 

2."  Jean-Philippe-Dominique,  comte  d'Esterre,  mort 
en  1686; 


3oo  DE  MONTMORENCY-ROBECQUE. 

3.°  Isabelle,  mariée  à  Philippe-Charles Spinola,  morte 

en  167 r  ; 
4.°   Claire. 

XXIII.  Philippe-Marie  de  Montmorency  ,  prince  de 
Robecque/quitta  le  service  d'Espagne  en  1678  pour  pas- 
ser à  celui  de  France,  et  mourut  dans  l'armée  de  Savoie 
en  1691.  Il  avait  épousé  Marie-Philippe  de  Croy-Solre, 
de  laquelle  il  laissa  : 

I ."  Charles  de  Montmorency,  prince  de  RobeCque, 
qui  servit  avec  distinction  dans  les  guerres  d'Alle- 
magne, d'Italie  et  d'Espagne;  fut  créé  grand  d'Es- 
pagne de  la  première  classe  en  avril  171 3.  Il  mou- 
rut en  septembre  171 6,  sans  laisser  d'enfants  d'isa- 
belle-Alexandrine  de  Croy-Solre,  qu'il  avait  épou- 
sée le  1 2  janvier  1 714  ; 

2.  Anne-Auguste,  qui  suit  ; 

3.°  Isabelle-Eugénie,  religieuse. 

XXIV.  Anne  Auguste  de  Montmorency  ,  devenu  prince 
de  Robecque  et  grand  d'Espagne  par  la  mort  sans  enfants 
de  son  frère  aîné,  servit  avec  éclat  dans  les  guerres  d'Ita- 
lie, fut  fait  chevalier  de  la  Toison  d'Or,  puis  lieutenant- 
génçral  des  armées  du  roi  le3i  mars  1720,  majordome 
de  la  maison  de  la  reine  d'Espagne  en  1725.  Il  mourut  à 
Lille  le  27  octobre  1745,  et  avait  épousé,  le  23  décembre 
1722,  Catherine- Félicité  du  Bellay,  morte  en  1727,  dame 
du  palais  de  la  reine.  De  ce  mariage: 

I .°  Anne-Louis-Alexandre,  qui  suit  ; 

2."  Louis- Anne-Alexandre,  dit  le  marquis  de  Mor- 
becque,  colonel  du  régiment  d'infanterie  de  l'Ile 
de  France,  puis  lieutenant-général  des  armées  du 
roi  le  1 5  décembre  1781,  propriétaire  du  majorât 
et  de  la  Grandesse  des  princes  de  Tserclaës-Tilly, 
mort  sans  alliance  à  Leer  dans  la  Frise  orientale, 
le   16  février  1795; 

3."  Madeleine-Françoise-Anne-Félicité-Isabelle,  reli- 
gieuse à  la  Ville-l'Evéque,  morte  prieure  le  22  fé- 
vrier 1782. 

XXV.  Anne-Louis-Alexandre  de  Montmorency,  prince 
de  Robecque,  premier  baron  chrétien  de  France,  grand 
d'Espagne  de  la  première  classe,  marquis  de  Morbecque, 


< 


DE   MONTMORENCY-LAVAL.  3oi 

comte  du  Saint-Empire  romain,  etc.,  etc.,  lieutenant- 
général  des  armées  du  roi  le  2  5  juillet  1762  ,  commandant 
en  chef  dans  les  provinces  de  Flandres,  Hainaut  et  Cam- 
bresis ,  en  1 777 ,  mort  le  1 2  octobre  1 8 1 3 ,  avait  épousé, 
i."  le  26  février  1745,  Anne-Marie  de  Montmorency- 
Luxembourg  ,  morte  le  4  juillet  1760  :  la  branche  est 
éteinte  ,  n'ayant  pas  laissé  de  postérité;  2.°  le  3  mai  1761  , 
Alexandrine- Emilie  de  la  Rochefoucaud-Estissac  ,  morte 
le  29  janvier  18 14. 

Première  branche  de  Montmorency- Laval. 

IX.  Gui  DE  Montmorency-Laval  ,    I"  du   nom ,    qua- 
.trième  fils  du  connétable  Mathieu   de  Montmorency,  II®  du 

nom  ,  et  d'Emme  de  Laval,  succéda  en  i265  ,  dans  la 
terre  de  Laval ,  et  fonda  la  branche  qui  a  porté  le  nom 
distinctif  de  Montmor ency- Laval  ;  il  signala  sa  valeur  dans 
la  guerre  que  le  pape  Urbain  IV  fit  déclarer  à  Mainfroi, 
usurpateur  du  royaume  de  Naples ,  en  1266.  Il  mourut 
en  1267,  et  avait  épousé  ,  i."  en  1239,  Philippe  de  Vitré, 
morte  le  16  septembre  1254;  2.°  en  i255,  Thomasse  de 
Mathefelon  : 

Du  premier  lit    vinrent: 

i.°  Gui   II ,    qui   suit; 

2."  Catherine,  mariée  en    1265,  à  Hervé,  vicomte 

de  Léon  : 
3.°  Emmette,  morte  sans  alliance,  en   1287; 

Du  second  lit  vinrent: 

4.°  Mathieu,   qui   mourut  sans  alliance; 

Branche  de  Montmor ency-Laval-Attichi.         ,    ; 

5  .**  Bouchard  ,  qui  fonda  avec  Béatrix  d'Erquéri,  la 
branche  des  seigneurs  d'Attichi,  qui  s'éteignit,  en 
1408  ; 

6.°  Guide  Laval,  évêque  de  Cor  nouai  lies ,  en  1324, 
puis  du   Mans  en   i326;   mort  le  7  avril  i338; 

7.°  Guillaume,   vivant  en  i323. 

X.  Gui    DE  Montmorency- Laval,    II"  du  nom,   accom- 


é 


3o2  DE  MONTMORENCY-LAVAL, 

pagna  saint  Louis  dans  son  expédition  d'Afrique ,  en  1 270, 
et  prit  une  part  active  aux  guerres  de  son  temps  ;  il  mou- 
rut le  22  août  de  l'an  1295.  Il  avait  épousé,  i.°  Isabeau 
de  Beaumont;   2.°  en    i386,  Jeanne  de  Brienne. 

Du  premier   lit    vinrent: 

i.»  Gui  III,  qui  suit; 

2."  Guillaume,    seigneur  de  Pacy.  mort  en  i283; 

Du  second  lit: 

Branches  de  Chat  il  Ion,   et  de  Loué-Brée-Nesle. 

3."  André  de  Montmorency- Laval,  qui  fonda  la  branche 
de  Châtillon ,  laquelle  donna  origine  à  celle  de 
Loué-Brée-Nesle ,  qui  continua  dans  la  suite  la 
branche  de  Montmorency-Laval,  et  donna  lieu  à 
plusieurs  autres  rameaux  qui  .seront  rapportés  à 
leur  place.  L'article  d'André  se  répétera  page  304. 

4.°  Gui,  qui  ne  laissa  point  de  postérité  de  Jeanne 
de   Chemillé  ; 

5."  Louis,  seigneur  d'Aubigné,  vivant  en  1  323,  et 
mort   sans   postérité  ; 

6.°  Thibaut ,  tué  à  la  bataille  de  Poitiers ,  en  i356  ; 

7.°  Mathieu,   mort  sans  lignée; 

8."  Philippe,  mariée  à  Guillaume  de  Rochefort- 
d'Acérac  ; 

9.°  Agnès,   abbesse    de  Maubuisson ,  en  1292; 

10. °  Catherine,   religieuse  à  Estival, 

XI.  Gui  DE  Montmorency-Laval,  III*  du  nom,  se 
distingua  dans  les  guerres  de  son  temps,  et  surtout  à 
la  bataille  de  Mons-en-Puelle ,  en  i3o4.  Il  mourut  en 
i333.   Il  avait  épousé  Béatrix  de  Gavre,   morte  en  i3i6. 

De  ce  mariage  : 

i."  Gui  IV,   qui  suit: 

2."  Rases  de  Laval ,  qui  eut  son  partage  en  Flandres , 

et  épousa   l'héritière  de  Fauquembergue;  il   vivait 

en    1348; 
3.'  Pierre,  évêque  de   Rennes,  mort  le    11    janvier 
1357. 


DE  MONTMORENCY-LAVAL.  3o3 

Branche  des  seigneurs  de  Pacy. 

4.»  Jean  de  Montmorency-Laval,  qui  avec  Aliéner 
le  Bigot,  sa  deuxième  femme,  fonda  la  branche 
de  Pacy,  éteinte  en  iSgd. 

Branche  des  seigneurs  de  Chalouyau-Rai:{-Lasu\e. 

5.°  Foulquesde  Montmorency-Laval,  qui  avec  Jeanne 
de  Chabot,  fonde  la  branche  de  Chalouyau-Raiz- 
Lasuze,  éteinte  en  1474.  Elle  a  fourni  un  maré- 
chal de  France  ; 

6."  Isabeau  de  Laval,  qui  épousa  Jean,  sire  de 
Loheac;  elle  mourut  en  i322; 

7.°  Catherine,  qui  épousa  Gérard  Chabot,  seigneur 
de  Retz; 

8.°  Jeanne,  religieuse  à  Saint-Georges  de  Rennes. 

XII.  Gui  DE  Montmorency -Laval,  IV^  du  nom,  servit 
avec  éclat  dans  les  guerres  de  Flandres  sous  Philippe  de 
Valois,  et  épousa  en  1341,  le  parti  de  Charles  de  Blois, 
contre  Jean  de  Montfort,  pour  la  succession  au  duché 
de  Bretagne.  Il  fut  tué  à  la  bataille  de  Roche  -  Derien, 
le  18  juin  1347,  après  avoir  vu  deux  fois  la  victoire 
s'échapper  de  ses  mains.  Il  avait  épousé:  i."  en  i3i3, 
Jeanne  de  Cheminé,  morte  en  i3i4;  2.°  en  i3i4,  Béatrix 
de  Bretagne,  qui  mourut  en  1384, 

De  ce  dernier  mariage  vinrent  : 
1 .°  Gui  V,  dont  l'article  suit  ; 
2.»  Jean,  qui  prit  après  la  mort  de  son  frère  le  nom 

de  Gui,  et  dont  l'article  vient  après  ; 
3."  Catherine,  qui  épousa  le    connétable  Olivier  de 

Clisson. 

XI IL  Gui  DE  Montmorency  -  Laval  ,  V"  du  nom, 
avait  été  fait  prisonnière  la  bataille  de  Roche  -  Derien, 
et  racheté  par  sa  mère.  Il  mourut  le  22  septembre  1348, 
sans  laisser  de  postérité,  d'Isabeau  de  Craon,  qu'il  avait 
épousée,  le  11  mars  i338. 

XIII.  Gui  DE  Montmorency  -  Laval  ,  VI°  du  nom, 
connu  auparavant  sous  le  nom  de  Jean,  était  frère  du 
précédent;  il  s'attacha  à  la  personne  de  Jean  V,  duc  de 
Bretagne,  et  contribua   beaucoup  à  le  réconcilier  avec  le  roi 


3o4  ^^    MONTMORENCY-LAVAL. 

Charles  V,  et  fut  un  des  garants  du  traité  de  Guerande 
conclu  le  i5  janvier  i38i.  Il  fonda  en  iSgy,  les  corde- 
liersde  Laval,  et  mourut  le  24  avril  141 2.  Il  avait  épousé  : 
i."  en  1348,  Louise  de  Châteaubriant  ;  2."  le  28  mai  i384, 
Jeanne  de  Laval- Châtillon,  qui  mourut  le  27  décembre 
1433.  Elle  était  veuve  du  connétable  du  Guesclin. 
De  ce  dernier  mariage  vinrent  ; 

i.°  Gui  VI Ij  qui  ne  succéda  à  son  père  que  pour 
une  année,  étant  mort  en  141 3,  d'une  chute  qu'il 
avait  faite  en  jouant  à  la  paume  ; 

2.°  Anne  de  Montmorency  -  Laval,  qui  épousa  le  22 
janvier  1404,  Jean  de  Montfort,  sire  de  Kergolay. 
Un  des  articles  du  contrat  de  mariage  était  que, 
Jean  de  Montfort  prendrait  les  nom,  cri,  et  armes 
de  Laval,  ce  qui  eut  lieu.  Ainsi  la  succession  des 
Montmorency  -  Laval  passa  dans  la  maison  de 
Montfort. 

Deuxième  branche  de  Montmorency  -  Laval  dite  aupara- 
vant de  Châtillon  en  Vendelais,  Loué,  Brée  et  Le^ay, 
d'où,  sont  sortis  sept  rameaux. 

XL  André  de  Montmorency- Laval,  I"  du  nom,  troi- 
sième fils  de  Gui  II,  et  de  Jeanne  de  Brienne,  dont  il 
a  été  question,  page  3 02,  fonda  une  branche  distinctive  qui 
prit  le  nom  de  Châtillon  en  Vendelais.  Il  épousa  Eus- 
tache  de  Bauçay,  de  laquelle  il  eut  : 

i.°  Jean  de  Laval,  seigneur  de  Châtillon,  mort  en 
1398,  ne  laissant  d'Isabeau  de  Tinteniac,  son 
épouse,  que  Jeanne  de  Laval-Châtillon,  mariée  , 
i."  au  connétable  Bertrand  du  Guesclin;  2.°  en 
1384,  à  Gui  de  Montmorency- Laval,  VI"  du  nom, 
dont  il  est  question  ci-dessus  ; 

2.°  Gui  VIII,  qui  suit; 

3.°  Marie,  qui  épousa  Jacques  de  Surgères; 

4.°  Jeanne,  mariée  à  Guillaume  Felleton,  chevalier 
anglais; 

5.°  Alix,  mariée  à  Gui  de  Parthenai. 

XII.  Gui  Montmorency-Laval,  VI 11"  du  nom,  fut 
seigneur  de  Loué  et  de  Brée,  noms  que  prit  la  branche 
qu'il  fonda.    Il  mourut  le  7  juin   i386.   Il  avait  épousé. 


DE   MONTMORENCY-LAVAL.  3o5 

feanne    de    Pommereux  -  Saint  -  Aubin  ,     de    laquelle  il 
aissa  ; 

i.°  Jeande  Laval,  qui  mourut  sans  enfants^  i.°  de  Marie 

de  Beaupréau  ;  3.°  de  Mahaut  le  Vayer  ; 
2."  Thibault,  dont  l'article  suit  ; 
3."  Gui  de  Laval,  mort  en    1450,  sans  lignée  de: 
1°.  Marguerite  Mâchefer  de  Montejan  ;  2°.  Cathe- 
rine Turpin    de  Crissé-Viher,  qu'il   avait  épousée 
en  142 I. 

XIII.  Thibaut  de  Montmorency-Laval  ,  I"  du  nom, 
seigneur  de  Loué  et  de  Brée,  fut  chambellan  du  roi 
Charles  VI,  et  mourut  vers  1432  ;  il  avait  épousé  Jeanne 
de  Maillé-Brezé,   de  laquelle  il  laissa  : 

i.°  Gui  IX,  qui  suit  ; 

Branche  de  Bois-Dauphin, 

2.°  Thibaut,  qui  avec  Anne  de  Maimbier,  fonda  la 
branche  dQ  Bois  -  Dauphin  ,  qui  s'éteignit  en  1661  , 
après  avoir  fourni  un  maréchal  de  France,  chevalier 
de  l'ordre  du  roi  ; 

3."  Jean,  vivant  en  148  5;  il  épousa  Françoise  des  Hayes- 
Gascelin,  de  laquelle  il  eut  :  i .°  Louis  qui  testa, 
le  8  mars  1494,  et  fut  marié  en  premières  noces, 
à  Renée  Sanglier  de  Bois-Rogues,  le  26  avril  1485, 
et  en  secondes  noces  à  Anne  Acarie  ;  il  n'eut  point 
d'enfants;  2.°  Jeanne,  mariée  en  premières  noces 
à  Pierre  Hérisson  du  Plessis-Bernard,  et  en  secondes 
noces,  le  24  avril  1485,  à  Joachim  Sanglier  de 
Bois-Rogues:  3."  Françoise,  mariée  à  Edmond  de 
Bueil,  baron  de  Marmandes  ;  4°  Guyonne,  mariée 
le  25  janvier  1489,3  François  du  Plessis- Richelieu; 

4,°  Anne,  mariée  à  Gui  Turpin  de  Crissé; 

5.°  Jeanne,  femme  de  Guillaume  III,  seigneur  de 
Gourceliers  ; 

6.°  Marie,  épouse  de  Pierre  de  Champagne- Parce, 
chevalier  de  l'ordre  du  Croissant. 

XIV.  Gui  DE  Montmorency  -  Laval,  IX""  du  nom,  sei- 
gneur de  Loué,  Brée  et  Montsabert,  chevalier  de  l'ordre 
du  Croissant,  chambellan  du  roi  de  France  Charles  Vll, 
puis  grand-veneur    et  grand-chambellan  de  René  d'Anjou  , 

3.  20 


3o6  n)E   MONTMORENCY-LAVAL, 

roi  de  Sicile;  mourut  le  29  décembre  1484.  Il  avait 
épousé ,  Charlotte  de  Sainte-Maure  de  Benaon-Nesie, 
morte  le  3 o  août  1485.  De  ce  mariage  vinrent  : 

1.»  André,  mort  sans  alliance,  avant  son  père  ; 

2.°  Gilles  de  Laval,  évêque  de  Séez,en  1478,  mort 
en  i5oi ; 

3."  Pierre  I",  qui  suit  ; 

Branches  de  la  Faigne  et  de  Tartigni. 

4.»  René  de  Laval,  qui  avec  Antoinette  de  Havart, 
fonda  la  branche  de  la  Faigne,  éteinte  en  1547, 
et  qui  donna  lieu  à  celle  de  Tartigni  -, 

5."  François,  mort  en  i538,  sans  postérité;  il  avait 
été  marié  :  i.°  à  Catherine  de  Batarnay;  2."' à  Marie 
de  Ronssart; 

6.*  Marie,  qui  épousa,  en  1459,  Jean  de  Daillon 
du  Lude; 

7.»  Jeanne-Louise,  mariée  :  i."  à  Jean-Louis  de  Bou- 
liers, vicomte  de  Démont;  2.°  le  4  novembre  1479, 
à  Gilles  Tigeon  ; 

g.»  Hardouine,  mariée  à  Jacques  de  Beauvau; 

9.°  N...,  mariée  à  Olivier  de  la  Noue  ; 

10.»  Jeanne,  abbesse  d'Estival. 

XV.  Pierre  de  Montmorency-Laval,  I"  du  nom,  sei- 
gneur de  Loué  et  de  Marcillé,  fut  un  des  trente-neuf 
députés  aux  états  du  royaume,  assemblés  à  Nantes,  le  1 5 
janvier  1498,  pour  ratifier  la  paix  avec  l'Angleterre.  Il 
mourut  le  18  octobre  i528.  Il  avait  épousé  Philippe  de 
Beaumont,  dame  de  Bressuire  et  de  Lezai,  morte  en  1 525. 
Il  laissa  d'elle  : 

Suite  de  la  branche  de  Loué-Nesle  : 

I ."  Gilles  de  Laval,  qui  continua,  avec  Françoise  de 
Maillé  sa  femme,  la  branche  des  seigneurs  de 
Loué,  devenus  marquis  de  Nesle,  laquelle  s'étei- 
gnit en  1590. 

Branche  de  Le^ai  : 

2."  Gui  X,  qui  suit; 

3."  François,  abbé  de  Clermont  : 


DE   MONTMORENCY-LAVAL.  307 

4.°  Marquise,   mariée,   le  29   août  1496,  à  René  du 

Bellay; 
5.»  Hardouine,  femme  d'Edmond  de  Fonseques,  baron 

de  Surgeres. 

XVI.  Gui  DE  Montmorency-Laval  ,  X*  du  nom,  donna 
lieu  à  la  branche  de  Lezai  ;  suivit  François  P""  dans  ses 
guerres  d'Italie,  et  fut  fait  prisonnier  à  la  bataille  de  Pavie 
en  i525.  Il  avait  épousé  Claude  de  la  Jaille  de  la  Roche- 
Talbot,  et  en  eut  : 

i.°  Pierre  II,  qui  suit; 

2.°  Françoise,  mariée  à  Nicolas  de  Champagne,  comte 

de  la  Suze,  mort  en  1 567  ; 
3.°  Philippe,  religieuse  à  Laval  ; 
4.°  Renée,  religieuse  à  Bourges. 

XVII.  Pierre  de  Montmorency-Laval,  II*  du  nom, 
seigneur  de  Lezai,  fut  fait  prisonnier  par  les  Huguenots 
le  i5  juillet  i55o.  Il  mourut  au  mois  de  mai  1 582,  après 
avoir  épousé  Jacqueline  de  Clerembault  de  la  Plesse,  de 
laquelle  il  eut  : 

I ."  Pierre  III,  qui  suit , 

2.°  Gui,  mort  jeune  ; 

3.°  Renée,  mariée,  le  20  novembre  iSyS,  à  René  de 

Bouille,  chevalier  des  ordres  du  roi  ; 
3."  Claude,  mariée,  le  i5   février   i582,  à  René  Gil- 

lier  de  Puygarreau  ; 
5.°  et  6.°  Catherine  et  Guionne,  mortes  jeunes. 

XVIII.  Pierre  de  Montmorency-Laval,  IIP  du  nom,  sei- 
gneur de  Lezai,  conseiller  d'état,  capitaine  de  5o  hommes 
d'armes  des  ordonnances  du  roi,  servit  dans  les  guerres 
d'Italie,  puis  au  siège  d'Anvers,  en  i585;  à  la  bataille 
de  Coutras,  en  1 587,  et  dans  toutes  les  expéditions  mili- 
taires qui  précédèrent  la  paix  de  Vervins.  Il  mourut  le  2  5 
mai  1623.  Il  avait  épousé,  le  11  mars  1592,  Isabeau  de 
Rochechouart-Mortemart,  de  laquelle  il  eut  : 

i.°  Hilaire,  dit  le  marquis  de  Laval-Le^ai,  qui  servit 
avec  distinction  dans  les  guerres  de  son  temps.  Il 
mourut  le  1 2  février  1 670,  sans  enfants  de  Fran- 
çoise du  Puy-du-Fou,  qui  mourut  en  1686,  après 
s'être  remariée  à  Charles  de  Baudeau-Parabère  ; 
2."  Gui-Urbain,  qui  suit  ; 


3o8  DE   MONTMORENCY-LAVAL. 

3 ."  Gaspard,  mort  jeune  ; 

4."  Jeanne-Jacqueline,  qui  épousa  Honorât  d'Acigné  ; 
5.°_,    6,%  7.»  Justine^    Catherine  et  Gabrielle,  reli- 
gieuses. 

XIX.  Gui-Urbain  de  Montmorency-Laval,  marquis  de 
Laval-Lezai,  chevalier  de  l'ordre  du  roi,  conseiller  au 
conseil  d'état  et  privé,  mort  en  1664,  avait  épousé,  le 
22  octobre  i655,  Françoise  de  Sesmaisons,  qui  mourut 
au  mois  de  mai  i685,  et  de  laquelle  il  laissa  : 

i.°  Pierre  IV,  qui  suit; 

2,0  Hilaire,  dit  d'ahordï abbé  de  Laval,  puis  le  mar- 
quis de  la  Plesse,  mort  sans  alliance,  le  23  avril 
1716; 

3."  Gui,  chevalier  de  Malte,  mort  jeune; 

4.°  Marie-Louise,  fille  d'honneur  de  madame  la  dau- 
phine,  mariée,  le  20  mai  i683,  à  Antoine-Gaston- 
Jean-Baptiste,  duc  de  Roquelaure,  pair  et  maré- 
chal de  France  ; 

5."  Françoise,  abbesse  de  Sainte-Croix  de  Poitiers, 
morte  en  1726. 

XX.  Pierre  de  Montmorency-Laval,  IV*  du  nom, 
marquis  de  Laval-Lezai,  premier  baron  de  la  Marche, 
lieutenant-général  pour  le  roi  en  la  haute  et  basse-Marche, 
en  1681,  qui  mourut  en  1687.  Il  avait  épousé,  en  1681, 
Marie-Thérèse-Françoise  de  Salignac-la-Motte-Fénélon, 
qui  mourut  en  1724,  et  de  laquelle  il  eut  : 

I."*  N....  mort  jeune; 

2."  Gui-André,  qui  suit; 

3.»  Marie-Françoise,  morte  jeune. 

XXI.  Gui-André  de  Montmorency-Laval,  marquis  de 
Lezai,  premier  baron  de  la  Marche,  colonel  d'un  régi- 
ment d'infanterie  de  son  nom,  fut  blessé  en  171 3,  au 
siège  de  Fribourg,  d'un  coup  de  mousquet  qui  lui  perça 
les  deux  joues. Il  mourut  le  7  mars  1745,  et  avait  épousé 
Marie-Anne  de  Turmenies-de-Nointel,  veuve  du  marquis 
de  la  Rochefoucaud-Bayers,  morte  le  17  novembre  1756. 
De  ce  mariage  vinrent  : 

i.°  Gui-André-Pierre,  qui  suit  ; 

2.°  Louis-Joseph  de  Montmorency-Laval,  évêque  d'Or- 
léans, le  10  février  1754,  de  Condom,  en  1757, 


DE  MONTMORENCY-LAVAL.  3og 

puis  de  Metz,  en  1760,  désigné  cardinal  parle 
roi  de  France ,  en  1 779  ^  puis  grand-aumônier  de 
France  j  et  commandeur  de  l'ordre  du  Saint-Esprit 
en  1786  ; 
3/  Guionne-Marie-Christine,  mariée,  le  24  décembre 
1740,  à  Henry- François,  marquisde  Grave, mestre- 
de-camp  de  cavalerie  ; 
4.°  Marie-Anne,  mariée  à  Hyacinthe-François  de  Loos- 
Corsw^aren. 

XXlI.  Gui-André-Pierre  de  Montmorency-laval,  duc 
de  Laval-Montmorency,  premier  baron  de  la  province  de 
la  Marche,  marquis  de  Lezai,  lieutenant-général  des 
armées  du  roi,  le  17  décembre  1759,  gouverneur  du  pays 
d:'Aunis,en  1771;  signala  sa  valeur  et  ses  talents  mili- 
taires, dans  la  guerre  de  Flandres;  puis,  en  1746,  à  la 
bataille  de  Rocoux ,  où  il  commandait  une  brigade  qui 
chassa  les  ennemis  du  village  de  ce  nom;  ce  qui  décida 
de  la  victoire.  Il  fut  de  l'expédition  de  Minorque,  et 
commandait  la  tranchée  la  nuit  que  le  [fort  Saint-Philippe 
fut  emporté  d'assaut.  Le  roi,  en  considération  de  ses  ser- 
vices et  de  l'illustration  de  sa  maison,  l'éleva  à  la  dignité 
de  duc  héréditaire ,  par  lettres-patentes  du  mois  d'octobre 
1758.  Ayant  concouru  à  la  conquête  de  l'électorat  d'Ha- 
novre, en  1757,  et  combattu  à  Crevelt  et  à  Minden,  il 
fut  honoré  du  bâton  de  maréchal  de  France,  le  i3  juin 
1783.  Il  avait  été  gouverneur  de  Compiègne  et  avait 
épousé,  le  29  décembre  1740,  Jacqueline-Hortense  de 
BuUion-Fervaques,  sœur  des  duchesses  de  Beauvilliers  et 
d'Olonne.  Elle  avait  obtenu  les  entrées  de  la  chambre  du 
roi  le  I*''  août  1772.  De'  ce  mariage  sont  issus: 

i."  Gui-André-Marie-Joseph,  comte  de  Laval,  mort 

*de  la  petite  vérole  à  Eimbeck,  le  i3  novembre 
1761.  Il  avait  épousé  Anne-Céleste- Françoise  Jac- 
quier-de-Vieuxmaison ,  morte  quelques  mois  après 
son  mariage,  âgée  de  quinze  ans  ; 
2.°  Anne-Alexandre-Sulpice-Joseph,  dont  l'article 
suit  ; 
3.°  Mathieu-Paul-Louis  de  Montmorency- Laval,  né  le  5 
août  1 748  appelé  le  vicomte  de  Laval,  puis  le  comte 
de  Montmorency,  colonel  du  régiment  d'Auvergne 
infanterie,  puis  brigadier  des  armées  du  roi  en  1784, 
gouverneur  de  Compiègne,  mort  le  27  décembre 
1809.11  avait  épousé,   le  29  décembre  1765,  Ca- 


3io  DE   MONTMORENCY-LAVAL. 

therine-Jeanne  Tavernier-de-Boullongne ,    qui  fut 
présentée  le  2  3  février  1766.  De  ce  mariage  : 

a.  Mathieu-Joseph-Félicité,  vicomte  de  Montmorency 

né  le  20  juillet  1767,  gouverneur  de  Compiègne, 
aide-de-camp  de  son  altesse  royale  Monsieur, 
frère  du  roi ,  chevalier  d'honneur  de  Madame  , 
duchesse  d'Augouléme ,  et  administrateur  des 
hospices  et  établissements  de  bienfaisance  de 
Paris,  a  épousé,  le  12  août  1788,  Pauline-Hor- 
tense  d'Albert  de  Luynes,  née  le  2  août  1774. 
De  ce  mariage:  i.°  Elisabeth  de  Montmorency, 
mariée  à  M.  de  la  Rochefoucault  d'Houdauville, 
officier  des  mousquetaires  noirs. 

b.  Anne-Pierre  de  Montmorency-Laval,  né  le  6 
avril  1769,  mort  victime  d'un  jugement  révolu- 
tionnaire, le  17  juin  1794. 

4.°  Louis-Hilaire-Emmanuel,  appelé  Vabbé  de  Laval, 
mort  âgé  de  10  dix  ans,  en  1760; 

5.°  Anne-Silvain ,  mort  jeune; 

6."  Guionne-Hortense,  morte  jeune: 

7.°  Guionne-Joséphine-Elisabeth,  mariée,  le  19 avril 
1768,  à  Louis-Joseph-Charles-Amable  d'Albert  de 
Luynes,  mestre-de  camp-général  des  dragons,  duc 
de  Chevreuse ,  pair  de  France. 

XXIII.  Anne-Alexandre-Marie-Sulpice  Joseph  de  mont- 
MORENCY-LAVAL ,  duc  dc  Laval ,  né  le  22  janvier  1747, 
maréchal  de  camp  en  1784,  aujourd'hui  lieutenant-général 
des  armées  du  roi,  et  cordon  rouge,  a  épousé,  le  3o  dé- 
cembre 1764,  Marie-Louise-Mauricette  de  Montmorency- 
Luxembourg,  présentée  le  16  février  1766.  De  ce  ma- 
riage : 

I ."  Guy-Marie-Anne-Louis  de  Montmorency,  marquis 
de  Laval,  capitaine  au  régiment  du  roi,  dragons  , 
mort  le  12  février  1786,  sans  postérité,  de  Pauline- 
Renée-Sophie  Voyer-de-Paulmy-d'Argenson,  qu'il 
avait  épousée  le  28  mai  1784  ; 

2.°  Anne-Pierre-Adrien  de  Montmorency- Laval,  prince 
de  Montmorency,  aujourd'hui  ambassadeur  en  Es- 
pagne, est  né  le  29  octobre  1768.  Il  a  épousé,  le 
14  mai  1788,  Bonne-Charlotte-Renée-Adélaïde 
de  Montmorency-Luxembourg.  De  ce  mariage  : 


DE   MONTMORENCY-LAVAL.  3ll 

a.  Gui-Anne-Marie  Louis-Henri-Adalricde  Mont- 
morency-Laval, garde-du-corps  du  roi  en  1 8 14  ; 

b.  Charlotte; 

c.  Marguerite  ; 

3."  Achille-Jean-Louis  de  Montmorency-Laval,  né 
le  25  juin  1772  ,  chevalier  de  Malte  de  minorité, 
le  18  mai  1782  ,  mort  le  i3  septembre  1793,  de  la 
blessure  qu'il  reçut  à  la  défense  du  camp  retranché 
de  Bundenthal,  servant  dans  l'armée  de  monsei- 
gneur le  prince  de  Condé  ; 

4.°  Eugène  de  Montmorency-Laval,  appelé  le  marquis 
de  Montmorenci,  né  le  20  juillet  1773,  a  fait,  ainsi 
que  son  frère  Achille  dont  il  vient  d'être  question, 
les  campagnes  de  1793.  1794  et  1795  ,  dans  l'armée 
des  princes.  Il  est   aujourd'hui  maréchal  des  camps 

et    armées  du  roi,  a   épousé   N de    Béthune- 

SuUy  veuve  du  comte  de  Charost ,  sans  enfants. 

Troisième  branche  de  Montmorency-Laval,  dite  dt  la 
Faigne,  puis  de  Tartigni,  appelée  à  la  succession  du 
duché  de  Laval. 

XV.  René  de  Montmorency-Laval  ,  I*""  du  nom ,  qua- 
trième fils  de  Gui  IX,  et  de  Charlotte  de  Sainte-Maure , 
voyez  page3o6  ,  fonda  la  branche  dite  de  la  Faigne,  avec 
Antoinette  de  Havart  de  Dreux  ,  et  mourut  en  1498.  De 
ce  mariage  : 

XVI.  René  de  Montmorency- Laval,  II"  du  nom,  seigneur 
de  la  Faigne  ,  qui  se  trouva  à  la  bataille  de  Marignan  ,  en 
i5i5,  etmouruten  i532.  Il  avait  épousé  Marie  de  Bussu- 
Tartigni-Auvilliers  ,  morte  en  1572.  De  ce  mariage  : 

i."  Louis  qui  mourut  en  1547,  laissant  d' Aliéner 
de  Castillio  de  Bauçai-Mathefelon ,  Louise  de  Mont- 
morency-Laval la  Faigne,  mariée:  i."  le  27  sep- 
tembre 1 566 ,  à  François  Chasteignier  de  la  Roche- 
pozai  ;  2."  le  24  février  1584,  à  Pierre  de  Montmo- 
rency-Lauresse  ; 

2."  Hugues  I**^,  qui  suit  : 

3 ."  Jacques  dit  l'aîné,  né  en  1 526,  qni  épousa  Mariede 

Viliiers ,  dame  de  Lestang  ;  il  mourut  sans  enfants 

en  1579  ; 


3i2  DE  MONTMORENCY-LAVAL. 

Branche  d'Auvillters 

4. "Jacques,  dit  le  jeune^  qui  fonda  ^  avec  Mârgueritede 
Mézières  qu'il  avait  épouse'e  le  22  janvier  i554, 
la  branche  d'Auvilliers,  qui  s'éteignit  dans  la  per- 
sonne de  René  son  fils; 
5."  Françoise  ,  mariée  :  i."  à  Georges    de  Gasenove  , 
seigneur  de  Gailiarbois  ;  2.«  àGabrieldeSaint-Perier 
de  Maupertuis  ; 
6.°  Jacqueline,  mariée  :  i.°  à  Jean  Fourateau  ;  2.°  à 

Jean  de Gellain  Saint-Mard. 
7.°  Madeleine ,  épouse  de  Pierre  de  Normanville ,  che- 
valier de  l'ordre  du  roi. 

XVII.  Hugues  DE  Montmorency- Laval  ,  I"  du  nom , 
seigneur  de  Tartigni ,  mort  vers  iSyS  ,  avait  épousé,  le  29 
septembre  1547  ,  Marie  de  Mézières  de  Montbaudri  , 
de  laquelle  entre  autres  enfants  il  laissa  : 

XVIII.  Jean  de  Montmorency-la  val  ,  P'  du  nom  ^  sei- 
gneur de  Tartigni,  qui  épousa ,  le  18  février  1577  ,  Claude 
de  Prunelé  d'Esneval  _,  de  laquelle  il  laissa  : 

i.°  Gabriel  I",  qui  suit  ; 

2."  Charles  ,  mort  jeune  ,  le  2  février  1606. 

Branche  de  Montigni. 

3.°  Hugues  ,   qui  fonda  avec  Michelle  Pericard  de 
Saint-Etienne  ,   la  branche  de  Montigni  qui  est 
éteinte.  Leur  fils  Jean-Louis  fut  père  entre  autres 
enfants  jde  Joseph  de  Laval-Montmorency-Monti- 
gni,  grand-bailli  deMalte_,  mort  à  Paris,  le  16  no- 
vembre 1748  ; 
4.°  Albert  chevalier  de  Malte,  mort  en   161 1  ; 
5."  Madeleine, femme deChristopheleComte-Nonant. 
6.°  Hélène,  mariée  à  François Moreau  de  la  Posson- 
nière  ; 
7.»  Elisabeth,  mariée  à  Pierre  Deshay es  d'Espinay  ; 
8."  et  9.°  Marie  et  Suzanne,  religieuses. 

XVIII,   Gabriel  de   Montmorency-laval  ,    I"  du  nom, 
seigneur  de  Tartigni ,    gentilhomme  de  la  chambre  du  roi, 
'mourut  le  14  mai  1664;  il  avait  épousé,  le  14  décembre 
1 609  ,  Anne  Viole  d' Athis  ,  de  laquelle  il  laissa  : 


DE  MONTMORENCY-LAVAL.  3i3 

i.°  Thomas  I",  qui  suit  ; 

2."  Jean^  tué  en  duel  à  l'âge  de  2  5  ans,  sans  alliance; 

3 .°  François,  commandeur  de  Malte  ; 

4.°  Robert,  aussi  commandeur  de  Malte,  bailli  de  la 
Morée,  mort  en  1692; 

5."  Charlotte,  mariée  le  16  novembre  i632,  à  Guil- 
laume Osmont } 

6.°  Jeanne,  religieuse  à  la  Chaise-Dieu. 

XIX.  Thomas  de  Montmorency-Laval  ,  P""  du  nom, 
seigneur  de  Tartigni,  fut  assassiné  le  27  février  i65i,  par 
son  valet  de  chambre,  qui  fut  pendu  ;  il  avait  épousé  le 
I"  février  i636,  Louise  de  Vallée  du  Pescherai  ,  de  la- 
quelle il  eut  : 

i,°  Charles,  qui  continua  la  branche,  et  mourut  en 
1709;  il  avait  épousé,  le  19  mars  1668,  Louise 
Monsnier  de  Rubelles,  de  laquelle  entre  autres  en- 
fants il  laissa  :  Claude-Charles,  dit  le  marquis  de 
Laval,  chevalier  d'honneur  de  S.  A.  S.  madame  la 
duchesse  d'Orléans  ,  régente  ;  lequel  mourut  en 
1743,  après  avoir  épousé,  le  29  juillet  1 699,  Marie- 
Thérèse  d'Hautefort,  morte  le  i^""  avril  1753  ;  de 
ce  mariage  vinrent  :  1°  Gui-Louis-Charles,  ap- 
pelé le  marquis  de  Laval,  mestre  de  camp  de  cava- 
lerie, et  chevalier  d'honneur  de  la  duchesse  d'Or- 
:  léans  régente  ;   il  ne  laissa    de  son   mariage  avec 

!  Adélaïde- Louise-Salbigoton  d'Espinai,  que  Louise- 

j   \  Adélaïde-Philippine,  née  en  173 1,  laquelle   se  fit 

'  ^'•'  religieuse  à  la  Ville  l'Evéque,  à  Paris,  en  1757; 

**'  2."  Marie-Louise-Augustine,  mariée  le  19  décembre 

1726,  à  Louis-Antoine  Crozat,  .baron  de  Thiers, 
^  lieutenant-général  des  armées  du  roi  ;  elle  est  morte 

tC  le  2  3  août  1770. 

*•■•         2 ."  Gabriel  II,  dont  l'article  suit; 
'-'         3."  Henri,  dit  le  chevalier  de  Tartigni,  mort    sans 
alliance-  ; 
4.°  Etienne,  ecclésiastique; 
^■'.  5."  et  6P  Louise,  religieuse  ;  et  Catherine-Louise  ; 

XX.  Gabriel  de  Montmorercy-Laval  ,  II"  du  nom, 
dit  le  comte  de  Laval,  mourut  au  mois  de  mars  1723  ;  il 
avait  épousé:  i.^en  1702,  Renée-Barbe  de  Laforterie, 
morte  le  2  juin  1702  ;  2.^  le  39  juin  1714,  Adélaïde  de  Gri- 
moard  du  Roure. 


3l4  DE   MONTMORENCY-LAVAL. 

Du  premier  lit  vinrent  : 

I ."  Claude  Rolland,  qui  suit  ; 
2."  Robert  de  Laval  ; 

3."  Cyprien-Renéj  abbé  de  Monlieu,  en  1722  ; 
4.°  Louise,   qui  épousa,   en   1706,    Michel-Séraphin 
des  Ecotais. 

Du  second  lit  : 

5.°  Joseph- Auguste,  comte  de  Montmorency-Laval, 
puis,  marquis  de  Montmorency,  mestre  de  |camp, 
est  passé  aux  Indes  en  1758  ;  a  épousé,  en  1747, 
Marie-Louise-Angélique  de  Barberin  de  Reignac, 
veuve  du  comte  Campet  de  Saujon,  brigadier  de 
cavalerie. 

XXI.  Claude-Rolland  de  Montmorency-Laval,  I"  du 
nom,  combattit  en  1694,  ^^  point  d'Espierres,  et  les  an- 
nées suivantes^  en  Flandres,  en  Dauphiné  et  en  Savoie; 
il  se  distingua  encore  à  la  prise  de  Fribourg,  aux  lignes 
d'Etlingen  et  au  siège  de  Philisbourg  ;  en  considération  de 
ses  services,  il  reçut  le  bâton  de  maréchal  de  France  le  17 
septembre  1747;  il  mourut  le  14  novembre  175 1.  Il  avait 
épousé ,  le  29  juin  1722,  Elisabeth  de  Rouvroi  Saint- 
Simon.  De  ce  dernier  mariage  sont  nés  : 

i.°  2.°  3."  et  4.°  Quatre  garçons  morts  jeunes  ; 

5."  Joseph-Pierre,  qui    suit  : 

6.°  Marie- Louise,  née  le  3i  mars  1723,  abbesse  de 
Montmartre,  morte  victime  d'un  jugement  révolu- 
tionnaire ; 

7.°  Henriette-Louise,  née  le  29  juin  1733,  marie' le 
18  mars  1747,  à  Bleckard-Maximilien-Augustin, 
comte  de  Hemlstadt,  baron  du  Saint-Empire,  sou- 
verain de  Bicheosheim,  ancien  colonel  du  régiment 
de  cavalerie-Bretagne. 

XXII.  Joseph-Pierre  de  Montmorency- Laval,  I*'  du 
nom,  appelé  le  comte  de  Laval-Montmorency,  colonel  du 
régiment  de  Guienne  infanterie,  l'un  des  menins  de  mon- 
seigneur le  Dauphin,  fut  tué  le  3r  juillet  1757,  à  la  ba- 
taille d'Hastembeck.  Il  avait  épousé,  le  25  avril  1749, 
Elisabeth-Renée  de  Meaupou,  morte  le  4  novembre  1759. 
De  ce  mariage  : 


DE   MONTMORENCY-LAVAL.  3l5 

I ."  Gui-Marie-René,  né  le  23  décembre  îj5i,  pre- 
mier appelé  à  la  succession  du  duché  de  Laval,  au 
défaut  de  la  branche  des  ducs,  mort  sans  alliance  ; 

2.°  Louis-Adélaïde-Anne- Joseph,  qui  suit; 

3."  Claudine-Anne-Elisabeth,  née  le  6  mars  lySo. 

XXIII.  Louis-Adélaïde- An  ne-Joseph  de  Montmorency- 
Laval,  comte  de  Montmorency,  né  le  8  octobre  lySi, 
colonel  des  dragons  de  son  nom,  en  1784,  premier  ap- 
pelé à  la  succession  du  duché  de  Laval,  au  défaut  de  la 
ligne  ducale,  a  fait  les  campagnes  de  1796  et  1797^  com- 
mandant une  des  deux  compagnies  au  régiment  de  cavale- 
rie noble  de  l'armée  de  Condé  ;  il  est  aujourd'hui  lieute- 
nant-général des  armées  du  roi;  a  épousé,  le  28  avril 
1773,  Anne-Jeanne-Thérèse-Joséphine  de  là  Roche-Fon- 
tenille  Gensac,  née  en  1754;  sans  enfants. 

Armes   des  différentes     branches    de   la  maison    de 
Montmorency. 

De  Montmorency  ancien  :  «  d'or,  à  la  croix  de  gueules, 
»  cantonnée  dans  chaque  canton  d'un  alérion  d'azur  ». 

De  Montmorency  moderne  :  «  d'or  à  la  croix  de  gueules, 
»  accompagnée  de  seize  alérions  d'azur.  Cri  de  guerre  : 
»  Dieu  aide  au  premier  baron  chrétien  ». 

Montmorency  Fosseux  et  Lauresse,  Montmorency  Mon- 
tigni,  comtes  de  Hornes  ;  comme  Montmorency  :  «  d'or  à 
»  la  croix  de  gueules,  accompagnée  de  seize  alérions  d'azur, 
»  et  chargée  en  cœur  d'une  étoile  d'argent  ». 

Montmorency-Hallot-Bouteville,  ducs  de  Beaufort-Mont-' 
morency,  et  de  Piney  Luxembourg  :  «  de  Montmorency,  au 
»  lambel  d'azur;  puis  ensuite,  de  Montmorency,  chargé 
r>  en  cœur  d'un  écusson  semé  de  France,  à  la  bande 
»  chargée  de  trois  lionceaux;  et  enfin,  de  Montmorency, 
»  chargé  en  cœur  d'un  écusson  d'argent  au  lion  de  gueules, 
T)  la  queue  fourchée  et  passée  en  sautoir,  armé,  lampassé 
))  et  couronné  d'or,  qui  est  Luxembourg^. 

Montmorency-Châtillon,  comme  Luxembourg  :  «  en 
»  brisant  d'un  lambel  d'argent  ». 

Montmorency-Wastines,  princes  de  Robecque  :  «  de 
»  Montmorency,  brisé  de  trois  besants  d'argent  sur  la 
»  croix,    un  à  dextre,   l'autre  à  senestre,  et  le  troisième  en 


3i6  DE   MONTMORENCY. 

y>  pointe;  et  pour  cri   de  guerre  :  Dieu  aide  au  premier 

»  baron  chrétien  ;  devise,  le  mot  grec  aTrî^avoç  ». 

Montmorency-Roupi  et  Normaing,  de  Bours  et  d'Es- 
quencourt  :  «  de  Montmorency,  brisé  d'un  croissant  d'ar- 
»  gent,   posé  en  cœur  sur  la  croix  ». 

Montmorency  Croisilles  :  «  de  Montmorency,  brisé  d'un 
»  lambel  d'argent  ;  puis  ensuite,  d'une  lozange  d'or  en 
»  cœur  sur  la  croix  ;  en  supprimant  le  lambel  ». 

Montmorency-Breteuil  et  Beausault  :  «  de  Montmorency, 
»  brisé  d'un  franc-quartier  d'argent,  à  une  étoile  de  sable 
»  de  cinq  rais  ». 

Montmorency-Saint-Leu  et. Deuil:  «  de  Montmorency, 
»  brisé  d'un  franc-quartier  d'hermines  ». 

Montmorency-Laval  :  «  de  Montmorency,  la  croix  char- 
»  gée  de  cinq  coquilles  d'argent  ». 

Montmorency-Chalouyau  :  «■  de  Montmorency-Laval, 
»  brisé  d'un  franc-quartier  de  gueules,  au  lion  d'argent 
»  puis  seulement  d'or  à  la  croix  de  sable  ». 

Montmorency-Châtillon  en  Vendelais  :  «  de  Montmo- 
»  rency-Laval,  brisé  d'un  franc-quartier  d'azur  semé  de 
»  fleurs  de  lys  d'or,  au  lion  de  même,  qui  est  de  Beaumont 
»  le  Vicomte  ». 

Montmorency  Loué  et  Brée  :  «  de  Montmorency-Laval, 
»  brisé  d'un  franc-quartier  de  gueules,  à  la  croix  ancrée 
»  d'or,  qui  est  Bauçay  ». 

Montmorency-Lezai  :  «  de  Montmorency- Laval,  brisé 
»  en  pointe  de  la  croix,  d'un  fer  de  lance  d'argent  ». 

Montmorency-Bois-Dauphin  :  «  de  Montmorency-Lavâl, 
»  à  la  bordure  de  sable,  chargée  de  quatre  lionceaux  af- 
r.  frontés  d'argent,  deux  en  chaque  flanc,  et  en  chef  d'un 
»  lionceau  léopardé  de  même  ». 

Montmorency-Attichi  :  «  de  Montmorency-Laval,  brisé 
»  au  premier  quartier  d'argent  au  lion  de  gueules  ». 

Montmorency  Marli  :  «  d'or  la  croix  de  gueules,  can- 
y>  tonnée  dans  chaque  canton  d'un  alérion  d'azur,  qui  est 
y)  de  Montmorency  ancien  ;  puis  ensuite,  la  croix  brisée 
»  d'un  fretté  ». 


MILON.  3l7 

MILON,  famille  noble  et  ancienne  originaire  d'Anjou , 
où  elle  a  possède'  pendant  plusieurs  siècles  la  terre  et  sei- 
gneurie de  Milon^  vulgairement  dite  la  Fontaine  Milon 
en  Anjou ,  k  laquelle  elle  a  donné  son  nom. 

Ménage,  au  sujet  des  familles  de  cette  province,  parle 
avantageusement  de  celle-ci.  Selon  cet  auteur ,  les  puînés 
de  cette  maison  ont  pris,  pour  la  plupart,  le  parti  de  la 
robe  dans  les  cours  souveraines  ,  où  ils  se  sont  distin- 
gués par  leur  mérite  et  par  leur  savoir.  Ils  ont  produit 
un  prévôt  de  Paris,  des  conseillers}  au  parlement,  des 
maîtres  des  comptes,  des  trésoriers  généraux  des  finances , 
des  conseillers  au  grand-conseil ,  des  conseillers  d'état , 
des  maîtres  des  requêtes,  un  grand-maître  des  eaux  et 
forêts,  des  aumôniers  du  roi  et  des  évêques. 

I.  Jean  Milon,  I"  du  nom,  fut  en  telle  considération 
sous  Philippe  de  Valois ,  qu'il  mérita  d'occuper  la  place 
de  prévôt  de  la  ville  de  Paris,  charge  qu'il  exerça  depuis 
le  i3  novembre  i330j  jusqu'au  i3  avril  ]334.  Il  eut  pour 
fils: 

II.  Jean  Milon,  IP  du  nom  ,  maître  des  comptes  à 
Paris,  marié  le  6  novembre  1346 ,  avec  Jeanne  de  la  Croix, 
doux  est  issu  : 

III.  Jean  Milon,  III^  du  nom,  qui  épousa  Marie  le 
Bigot,  ainsi  qu'il  appert  d'une  transaction  du  mois  de 
mars  i38o.  Il  laissa  entre  autres  enfants: 

IV.  Jean-Julien  Milon  ,  que  son  mérite  éleva  à  la  charge 
de  conseiller  du  parlement  de  Paris ,  ainsi  qu'il  est  cons- 
taté par  les  registres  du  parlement,  et  dont  la  réception 
est  d'autant  plus  remarquable ,  qu'il  ne  fut  pas  élu  selon 
la  coutume  du  temps;  mais  le  roi  lui-même  le  présenta 
et  le  nomma ,  comme  le  relate  le  registre,  «  ^arce  que  ses 
»  services  et  ses  vertus  l'en  avaient  rendu  digney>.  De  Per- 
rette,  sa  femme,  qui  n'est  pas  autrement  nommée  dans 
le  contrat,  du  20  octobre   1421  ,  il  laissa: 

i.°  Jean,  mort  à  la   guerre  sans  postérité  : 
2."  Julien,  dont  l'article  suit. 

V-  JijlieH  Milon,  I"  du  nom,  chevalier,  épousa,  le 
20  février  1446,  Aliette  Courtin,  fille  de  Gervais  Courtin, 
chevalier ,  seigneur  de  la  Girardière ,  de  la  même  famille 
que  M.  Courtin,  conseiller  d'état,  père  de  madame  de 
Varangeville,  et  grand-père  de  madame  la  maréchale  de 
Villars: 


3l8  MILON. 

De  ce  mariage  vinrent  : 

i.°  Julien,    dont  l'article  suit; 

2."  Jean  Milon,  chevalier  de  Saint-Jean  de  Jérusalem. 

VI.  Julien  Milon  ,  IP  du  nom  ,  succéda  à  la  plus  grande 
partie  des  biens,  et  épousa,  le  19  mars  i528,  Margue- 
rite de  la  Léaudière ,  fille  et  héritière  du  seigneur  de  la 
Léaudière,  près  d'Angers ,   dont  naquirent  : 

i."  Julien,  dont  l'article  suit; 

2."  Charles  Milon  ,  chanoine  de  Tours  et  prévôt  d'Oé 
de  l'église  de  Saint-Martin.  Ce  bénéfice,  un  des 
plus  considérables  de  cette  église ,  a  été  successive- 
ment et  sans  interruption  dans  cette  famille,  jus- 
qu'en 1743  ,  que  révêque  de  Valence  s'en  démit. 

VII.  Julien  Milon,  IIP  du  nom,  seigneur  delà  Léau- 
dière, conseiller  et  maître  des  comptes  en  Bretagne,  épousa, 
le  4  septembre  iSSy,  Jeanne  le  Pelletier,  sœur  de  Claude 
le  Pelletier,  conseiller  et  doyen  de  la  grand'chambre  du 
parlement   de   Paris.  Il  eut  pour  fils: 

VIII.  Julien  Milon,  IV*  du  nom,  écuyer,  seigneur 
de  la  Léaudière  et  de  Lernay,  qui  fut  revêtu  de  la  charge 
de  son  père,  par  provision  du  3o  octobre  1574,  et  fut 
reçu  le  26  janvier  iSyS.  Il  épousa  par  contrat  passé  à 
Tours,  le  17  février  ï5gi,  Françoise  Bouette,  fille  de 
Charles  Bouette,  chevalier,  seigneur  de  la  Noue,  trésorier- 
général  de  France,   de  la  généralité  de  Tours ,  et  de  N 

Goyet.  (Ce  Charles  Bouette  fut  attaché  au  duc  de  Mayenne 
et  contribua  au  retour  et  à  la  réconciliation  de  ce  duc  avec 
Henri   IV). 

De  ce  mariage  sont   issus  : 

i.°  François  Milon  ,  fait  conseiller  d'état ,  par  brevet 
du  10  avril  lôSy.  Louis  XIII,  disait  de  lui,  que 
c'était  une  des  plus  belles /leurs  du  jardin  de  la 
France.  Il  avait  épousé,  Madeleine  le  Marchant,' 
proche  parente  de  madame  la  chancelière  Bou- 
cherat; 

2."  Charles  Milon,  chevalier,  seigneur  de Bellenoue, 
marié  avec  Anne  de  la  Barre,  fille  de  Jean  de 
la  Barre,  écuyer,  trésorier  de  France  à  Tours, 
dont:  i.°  François,  2.°  Julien,  3.°  Charles,  tous  trois 
morts  sans  postérité;  4.°  César  Milon,  chanoine 
régulier  de  l'abbaye  de  Sainte-Geneviève; 


MILON.  3l9 

3."  Julien,  aumônier  du  roi,  chanoine  et  prévôt  d'Oé 
■   de  l'église  de  Saint-Martin  à  Tours  ; 
4,°  Pierre,  dont  l'article  suit  ; 

5.°  Alexandre,  auteur  de  la  branche  des  seigneurs  de 
la   Borde  et  de  Varenne,  rapportée  en  son    lieu; 
w\        6.°  Madeleine  Milon,  mariée  à  François  Ménardeau, 
|P  chevalier,  seigneur  de  Sainte-Pazanne,  de  la  Duras- 

série,  etc  .,  en  Bretagne,  vivant  en  1619,  fils  d'Au- 
guste-Pierre Ménardeau,  chevalier,  seigneur  de 
Rauzay,  le  Perray,  de  la  Durasserie,  Sainte  Pazanne 
et  la  Botinière,  procureur  général  en  la  chambre 
des  comptes  de  Bretagne,  et  de  Renée  Gabard. 

IX.  Pierre  Milon_,  chevalier,  seigneur  de  la  Léau- 
dière,  vivant  en  1657,  eut  pour  fils: 

X.  Sébastien  Milon,  chevalier,  né  en  i655,  mort  en 
1 740,  qui  laissa  : 

XI.  Guillaume  -  Louis  Milon,  chevalier,  né  en  1680; 
mort  le  2  août  1761,  lequel  eut  pour  enfants  : 

i."  Jacques-Louis,  dontj'article  suit; 

2."  Pierre-André  Milon,  mort  sans  postérité. 

XII.  Jacques-Louis  Milon  de  Villiers,  chevalier,  né 
le  29  avril  1749,  marié  à  Marguerite-Henri,  par  laquelle 
il  est  allié  à  MM.  CoUot,  Bodson,  de  Fondras  et  de  Siou- 
ville,  qui  participa  à  l'expulsion  du  général  Paoli  de  la 
Corse.  Il  quitta  la  carrière  diplomatique  pour  suivre  celle 
delà  magistrature;  il  fut  reçu  avocat  à  Paris,  en  1778; 
la  révolution  mit  un  obstacle  à  ce  qu'il  passât  conseiller 
au  parlement.  Il  devint  membre  dn  conseil  général  du 
département  de  Seine  et  Oise,  puis  successivement,  juge 
civil  et  criminel  au  même  département.  Il  eut  pour  fils: 

XIII.  Alexandre- Louis-Joseph  Milon  de  Villiers,  che- 
valier, né  le  21  octobre  1778,  reçu  avocat  à  lu  cour 
d'appel  de  Paris,  puis  auditeur  au  conseil  d'état,  en  18 10, 
en  ce  moment  (181 5)  sous-préfet  de  Mezières,  deuxième 
arrondissement  des  Ardennes. 

Il  a  épousé  Angélique  -  Françoise-Magloire  Menjot,  de 
Dammartin,  fille  de  messire  André-Jean  Menjot,  che- 
valier, seigneur  de  Dammartin  en  Brie,  etc;  auditeur 
â  la  chambre  des  comptes,  dont  le  père  était  le  doyen. 

Par  ce  mariage  il  se  trouve  allié  à  la  famille  Rotrou  et 
à  plusieurs  autres,  célèbres  dans  la  haute  magistrature. 


320  MILON. 

De  ce  mariage  sont  issus  plusieurs  enfants,  dont  un  fils 
mort  en  bas  âge,  et  parmi  lesquels  sont  existants: 

i.°  Rose-Olympe,  née  en  1801  ; 

2.'  Rosamée-Angélique-Agnès,  née  en  i8i3. 

Branche  des  seigneurs  de  la  Borde,  de  Varenne,  etc. 

IX.  Alexandre  Milon,  I"  du  nom,  chevalier,  seigneur 
de  la  Borde,  de  Varenne,  de  Lernay,  d'Amnon  et  autres 
lieux,  cinquième  fils  de  Julien,  IV  du  nom,  et  de  Fran- 
çoise Bouette,  fut  président  des  trésoriers  de  France 
en  la  généralité  de  Bourges,  et  mourut  le  10  mai  1687. 
Il  avait  épousé,  le  28  janvier  1648,  Françoise  Fallu,  sœur 
de  révêque  d'Héliopolis,  dont  Fénelon  prononça  l'oraison 
funèbre,  en  1702,  et  fille  d'Etienne  Fallu,  écuyer,  sei- 
gneur du  Réau  et  de  Ferriers,  et  de  Marguerite  Gauthier. 

De  ce  mariage  sont  issus  : 

I .°  Alexandre  Milon,  chevalier,  seigneur  d'Amnon, 
d'Allogny  et  delà  Grois,  né  le  5  février  1 65 3,  qui 
avait  été  reçu  conseiller  au  grand-conseil,  le  7  avril 
1674,  maître  des  requêtes,  le  24  mars  1694,  puis 
chef  du  conseil  de  Jules -Armand  de  Bourbon, 
prince  de  Conti,  et  son  ministre  à  Paris  dans  le 
temps  de  l'élection  au  royaume  de  Pologne.  Il 
avait  épousé,  le  24  mars  1677,  Marie-Madeleine- 
Thérèse  de  Coycaut  de  Chérigny,  fille  de  René  de 
Coycaut,  chevalier,  marquis  de  Chérigny,  et  d'Eli- 
sabeth Carré  de  Montgeron.  Il  a  laissé  de  ce  ma- 
riage une  fille  unique,  Françoise-Elisabeth  Milon, 
mariée,  le  1 9  février  1 709,  à  Louis-Charles  de  Ma- 
chault,  chevalier,  seigneur  d'Arnouville,  maître 
des  requêtes,  lieutenant-général  de  police,  con- 
seiller d'état,  chef  du  conseil  de  S.  A.  R.  madame 
la  duchesse  d'Orléans.  Elle  mourut,  le  22  janvier 
1720,  laissant  pour  fils  aîné  M.  de  Machault,  con- 
trôleur général  des  finances,  commandeur  et  tré- 
sorier des  ordres  du  roi,  garde  des  sceaux  de 
France  i 

2.°  Louis  Milon,  seigneur  de  la  Borde,  docteur  de 
Sorbonne,  prieur  des  prieurés  de  Villiers-Saint- 
Sépulcre,  de  Saint-Marcel  et  de  Saint-Lambert, 
prévôt  d'Oé  en  l'église  de  Saint-Martin  de  Tours, 
conseiller  du   roi  en  ses  conseils,  aumônier  ordi- 


MILON.  321 

naire  de  Louis  XIV  ,   nommé  à  l'évêché  de   Con- 
dom  ,   en  1693,  mort  en  son  diocèse,   le  29    mars 
1737; 
3."  Henri  ,  dont  l'article  suit  : 

X.  Henri  Milon,  I"  du  nom ,  chevalier ,  seigneur  de 
^îesne  ,  Varenne  et  Lernay,  conseiller  du  roi  en  sjes  con- 
;eils ,  intendant  général  des  turcies  et  levées  ,  ponts  et 
;haussées  ,  grand-maître  des  eaux  et  forêts  dans  les  pro- 
vinces de  Poitou,  d'Aunis  ,  Limosin  ,  la  Marche  et  Niver- 
nais ,  etc.;  épousa,  le  29  décembre  i685  ,  Jeanne -Fran- 
;oise-Angélique  Collin ,  fille  de  Michel  CoUin  ,  écuyer  , 
ieigneur  des  Fourneaux  et  du  Vau ,  conseiller  du  roi .  De 
ce  mariage  sont  sortis  : 

I .°  Alexandre  Milon  de  Mesne,  seigneur  de  Varenne, 
Lernay,  Boisbonard ,  docteur  de  Sorbonne  ,  prieur 
de  Villiers-Saint-Sépulcre  ,  prévôt  d'Oé  en  l'église 
de  Saint-Martin  de  Tours ,  aumônier  ordinaire  de 
Sa  Majesté  ,  en  1716.  Il  baptisa  en  cette  qualité 
S.  A.  S.  monseigneur  le  comte  de  Clermont,  prince 
du  sang  ,  le  2  décembre  1717  ,  et  assista  au  sacre 
du  roi  à  Reims  ,  et  en  fit  les  fonctions  ,  étant  au- 
mônier de  jour,  évêque  comte  de  Valence.  Il  avait 
été  nommé  à  cet  évêché,  le  4  mai  1725,  fut  député 
de  sa  province  à  l'assemblée  du  clergé ,  tenue  aux 
Augustins  ,  en  1735,  et  en  fit  la  harangue  de  clô- 
ture, à  Versailles,  le  14  septembre  de  la  même 
année  :  fut  nommé  à  l'abbaye  de  Léoncel ,  et  Sa 
Majesté  lui  conféra  celle  de  Saint-Benoît-sur-Loire 
le  16  octobre  1742.  Ce  prélat ,  mort  en  1772  ,  est 
très-connu  dans  l'Eglise  et  dans  la  république  des 
lettres  par  les  instructions  pastorales  ,  et  les  man- 
dements qu'il  a  donnés  dans  son  diocèse  ; 
1."  Henri  ,  dont  l'article  suit. 

XI.  Henri  Milon,  IP  du  nom,  chevalier,  seigneur 
de  Mesne,  de  la  Borde  ,  Rosne  et  autres  lieux ,  épousa , 
le  7  mai  1717,  Jeanne  de  Cop  ,  fille  de  René  de  Cop, 
écuyer  ,  conseiller  du  roi  ,  trésorier  de  France ,  et  de 
Jeanne  Soûlas.    Il  est  mort,    le   16  août   1753  ,  laissant  : 

i."  André-Henri,  dont  l'article  suit; 

2.*"  Jeanne-Henriette  Milon  du  Mesne,  mariée  ,  le  20 
août  1742,  à  Augustin  des  Francs,  chevalier,  sei- 
gneur de  la  Breton  nière. 
3.  '21 


322  DUBOCAGE   DE  BLÉVILLE. 

XII.  André-Henri  Milon  de  Mesne  ,  chevalier,  sei- 
gneur de  la  Borde  et  de  Boisbonard  ,  ancien  officier  aux 
Gardes-françaises,  épousa  ,  le  20  mai  lySS  ,  Anne- Fran- 
çoise-Elisabeth de  Créquy,  fille  de  Jacques-Charles,  mar- 
quis de  Cre'quy,  lieutenant-général  des  armées  du  roi, 
et  de  dame  Marie-Louise  de  Monceaux-d'Auzy.  De  ce 
mariage  est  né  : 

XIII.  Alexandre  Milon  de  Mesne  ^  II*  du  nom,  che- 
valier ,  né  au  château  de  la  Roche-Gençay  ,  en  Poitou  ,  le 
20  février  1759. 

Armes:  «  De  gueules,  à  la  fasce  d'or,  chargée  d'une 
»  merlette  de  sable,  et  accompagnée  de  trois  croissants 
»  d'or ,  deux  en  chef  et  un  en  pointe,  la  couronne  sur- 
»  montée  d'une  merlette  avec  cette  devise  :  Non  est 
»  qiiod  noceat.  » 


DUBOCAGE  DE  BLÉVILLE  ,  famille  originaire  de 
Normandie. 

I.  Michel-Joseph  Dubocage,  seigneur  de  Bléville  , 
sieur  de  Gainneville  et  autres  lieux ,  né  au  Havre,  le  5  mai 
1707,  fut  un  négociant  très-estimé  qui  parvint  à  l'éche- 
vinage  de  cette  ville.  Il  fut  anobli  par  lettres-patentes  du 
roi  Louis  XV  ,  datées  de  Versailles  ,  du  mois  de  décembre 

1753,  enregistrées  au    parlement  de  Rouen  le  21    mars 

1754,  et  en  la  cour  des  comptes,  aides  et  finances  de 
Normandie  le  1 1  mai  1754,  puis  au  bureau  des  finances 
de  la  généralité  de  Rouen  le  2  août  de  la  même  année.  Il 
était  membre  de  l'Académie  des  Sciences  de  Rouen  ,  et  a 
fait  plusieurs  ouvrages,  entre  autres  des  mémoires  sur  le 
port ,  la  navigation  et  le  commerce  du  Hâvre-de-Grâce  , 
et  sur  quelques  singularités  de  l'histoire  naturelle  des  en- 
virons. 

Il  était  fils  de  Michel  Dubocage,  lieutenant  de 
frégate  breveté ,  lequel  a  fait  le  tour  du  monde  en  un 
voyage  de  neuf  ans ,  étant  parti  de  Dunkerque  en 
août  1707,  sur  la  frégate  la  Découverte  qu'il  com- 
mandait, et  n'étant  rentré  au  Havre  qu'en  août  171 6, 
après  avoir  fait ,  pendant  ce  voyage,  plusieurs  dé- 
couvertes dites  jusqu'alors  inconnues  ;  et  de  Marie  de 
Buffresnil,  d'une  famille  noble  et  ancienne  de  Nor- 


w 


DUBOCjAGE  DE  BLÉVILLE.  323 

mandie.  Il  acquit,  après  son  retour,  le  fief  ou  vavas- 
sorie  noble  de  Gainneville,  de  M.  Feudrixdela  Fon- 
telaye,  père  de  M.  Feudrix  de  Breguigny,  de  l'Aca- 
démie française,  et  peu  de  temps  après,  la  terre  et 
seigneurie  de  Bléville,  de  M.  le  comte  de  Maulde,  à 
qui  elle  appartenait  par  descendance  et  succession 
féminines  des  maisons  d'Aubert-Vertot  et  de  Tous- 
tain, 
avait  épousé,  en  1729,  Marie-Madeleine-Jacqueline 
erreau,  fille  unique  de  Jean-Philippe  Guerreau,  com- 
missaire ordonnateur  de  la  marine  au  port  du  Havre,  et 
ie  Madeleine  de  la  Ville  du  Feu.  De  ce  mariage  vinrent 
quinze  enfants,  parmi  lesquels  : 

I ."  Etienne-Joseph,  qui  suit  ; 

2."  Charlotte-Catherine-Pauline,  née  le  18  août  1744, 
mariée,  en    1767,  à  Denis-François  Eustache,  né- 
gociant, morte  en  1767; 
j  3.°  Julie-Adélaïde,   née  le  1 1    octobre   1752,   mariée 

en  janvier  1774,  à  François  Gabeuil,  seigneur  du 
Vaurouy  et  autres  lieux,  capitaine  au  corps  royal 
d'artillerie,  et  chevalier  de  l'ordre  royal  et  mili- 
taire de  Saint- Louis,  mort  au  service  en  1786, 
dont  postérité. 

II.  Etienne- Joseph  Dubocage,  seigneur  de  Bléville, 
sieur  de  Gainneville  et  autres  lieux,  membre  du  conseil 
électoral  du  département  de  la  Seine-Inférieure,  né  le  10 
août  1747,  fut  nommé  lieutenant  dans  la  compagnie  de 
Routot,  division  des  cannoniers-gardes-côtes  d'Harfleur, 
le  i"  mars  1779,  ensuite  capitaine,  le  7  décembre  1783, 
de  celle  de  Fontaine-la-Mallet,  division  de  Montivilliers, 
par  commission  dudit  jour  ;  ensuite  revenu  par  lettres  de 
passe  du  i3  août  1784,  pour  commander  ladite  compa- 
gnie de  Routot.  Il  a  continué  ses  services  jusqu'à  l'organi- 
sation qui  a  eu  lieu  pendant  la  révolution,  n'ayant  pas  jugé 
à  propos  de  prendre  de  l'emploi  alors.  Il  a  été  convoqué  et 
s'est  trouvé  aux  assemblées  des  bailliages  en  1789,  i.°  de 
Caudebec,  comme  noble  et  propriétaire  des  deux  fiefs  et 
seigneuries  de  Bléville  et  de  Gainneville;  2.°  de  Rouen, 
comme  noble  y  demeurant. 

Le  droit  de  confirmation  et  de  continuation  de  noblesse 
avait  été  payé  par  lui,  suivant  quittance  délivrée  par  le 
trésorier  du  casuel,  en  date  du  3  mai  1772. 


324  BARBIER  DE  LA  SERRE. 

Il  a  épousé,  le  12  avril  1774,  Marie-Françoise  Pimont, 
de  laquelle  il  a  eu  : 

I ."  Marie- Joseph,  née  le  3o  avril  1777  ; 

2."  Etienne,  né  le  8  août    1778,   mort  sans  alliance  le 

1 5  mars  1 809  ; 
3."  Michel,  né  le  1 3  août  1779,  marié,   le  i"  février 

18 14,  avec  Marie  Blanche; 
4.°  Louis,  né  le  11  juillet  1781,  mort  prêtre  vicaire 

à  la  cathédrale  de  Rouen,  le  1 1  octobre  1 8 1 2  ; 
5.»  François  Dubocage  de  Bléville,  né  le  8  mai  1783; 
6.°  Jean,  né  le  14  février  1 798,  mort  le  7  mars  1812; 
7.°  Marie-Eulalie,  née  le  9  décembre  1775. 

Armes.  Le  règlement  d'armoiries  du  26  janvier  1754, 
délivré  par  M.  d'Hozier,  juge  d'armes  de  France,  porte: 
«  D'azur  à  trois  arbres  arrachés  d'argent,  posés  deux  et 
»  un.  L'écu  timbré  d'un  casque  de  profil,  orné  de  ses 
»  lambrequins.  » 


BARBIER  DE  LA  SERRE,  famille  originaire  de  l'Agé- 
nois. 

I.  Jean  Barbier  a  épousé,  en  1604,  demoiselle  Anne 
Ygon,  fille  de  noble  Dony  Ygon,  officier  de  la  reine, 
mère  du  roi,  et  de  dame  Diane  du  Couldray.  Il  est  qua- 
lifié de  noble  dans  le  contrat  de  mariage.  Il  fut  s'établira 
Agen,  à  la  sollicitation  de  N...  Barbier  son  frère,  chanoine 
de  Saint-Caprais  et  grand-vicaire  de  M.  de  Gilas,  évêque 
d'Agen.  Quoique  cadet  de  sa  famille,  il  fut  assez  riche 
pour  acheter  des  biens  considérables  dans  l'Agénois,  et  la 
charge  de  conseiller  lieutenant  principal  de  la  sénéchaussée 
d'Agen.  Il  fut  père,  entre  autres  enfants,  de  : 

II.  Claude  Barbier,  I"  du  nom,  qui  fut  reçu,  en  juillet 
i63o,  en  la  charge  de  conseiller  en  la  cour  des  aides  et 
finances  de  Guienne.  Il  épousa  à  Agen,  en  1 633,  demoi- 
selle Françoise  de  Redon.  De  ce  mariage,  entre  autres  en- 
fants, vint: 

m.  Claude  Barbier,  seigneur  de  la  Serre,  II*  du 
nom,  qui  fut  pourvu  de  la  charge  de  conseiller  en  la  cour 
des  aides  et  fiinances  de  Guienne,  par  la  démission  de  son 
père,  le  10  août  1664;  il  avait  épousé,  le  5  juin  1666,  de- 
moiselle Anne  de  Brussy,  fille  de  M.Jacques  de  Brussy, 


BARBIER   DE   LA   SERRE.  325 

onseiller  au   bailliage  et  siège  présidial  de  Tours,  et  de 
lame  Marguerite  de  Palu.  Ils  eurent  : 

I .°  Claude  Barbier  de  la  Serre,  qui  suit  ; 

2.*  Joseph  Barbier  de  la  Serre,   auteur  de  la  branche 

établie  dans  le  Hainaut,  et  rapportée  plus  bas  ; 
3."  Guillaume-Barbier  de  la  Serre,   chanoine  à  Agen. 

IV.  Claude  Barbier  DE  la  Serre,  III'  du  nom,  fut  le 
:roisième  conseiller  en  la  cour  des  aides  et  finances  de 
juienne,  par  la  démission  de  son  père,  le  26  juillet 
1697.  Il  épousa,  le  3i  janvier  1&99,  demoiselle  Marie- 
loseph  Dejean.  Il  mourut  en  1727.  Alors  la  charge  de 
:onseiller  en  la  cour  des  aides  et  finances  de  Guienne, 
qui  avait  été  pendant  quatre-vingtidix-sept  ans  dans  cette 
famille,  en  sortit.  Il  eut  plusieurs  enfarjts  morts  sans  être 
mariés,  et  : 

V.  Guillaume-Claude  Barbier  de  la  Serre,  qui  prit  le 
parti  des  armes.  Il  fut  capitaine  aide-major  au  régiment 
de  Beauce,  infanterie,  le  14  mars  i728.- Il  avait  épousé, 
le  17  janvier  1728,  demoiselle  N...  de  Brunet.  De  ce  ma- 
riage vinrent  : 

I .°  Antoine  Barbier  de  la  Serre,  qui  mourut  sans 
avoir  eu  d'enfants.  Il  avait  été  fait  capitaine  au  régi- 
ment de  Béarn  le  i"  novembre  1746,  ensuite  che- 
valier de  Saint-Louis  ; 

2."  Alexandre,  qui  suit. 

VI.  Alexandre  Barbier  de  la  Serre,  né  en  janvier  1735, 
encore  vivant  et  résidant, à  Agen,  est  actuellement  le 
chef  de  cette  branche. 

Branche  établie  dans  le  Hainaut. 

IV.  Joseph  Barbier  de  la  Serre,  second  fils  de  Claude,  - 
II»  du  nom,  fut  fait  capitaine  au  régiment  d'Agénois,  le  i3 
septembre  1700.  Il  épousa  à  Péronne,  le  7  septembre 
1713,  demoiselle  Françoise  d'Yvernel.  Il  obtint,  le  19 
septembre  17 14,  de  l'élection  d'Epernay,  un  jugement 
qui,  sur  le  vu  des  pièces  produites,  l'admet  à  jouir  de 
tous  les  privilèges  de  la  noblesse;  et  le  19  mars  1740,  une 
ordonnance  de  M.  l'intendant  de  Champagne,  qui  le  dé- 
charge du  droit  de  franc-fief  auquel  le  fermier  du  domaine 
voulait  l'assujettir.  Il  laissa  : 


326  AUCAPITAINE   DE   LIMANGES, 

V.  Louis-Joseph  Barbier  de  la  Serre,  né  à  Angers  le 
22  juin  1722,  entré  en  1740  dans  les  hussards,  qu'il  a 
quittés  à  la  paix  de  1748.  Il  a  épousé  à  Trelon,  province 
du  Hainaut,  le  10  juillet  i656,  demoiselle  Marie-Ernes- 
tine  Polchet,  fille  de  messire  Antoine  Polchet  de  Gri- 
gneaux.  Il  avait  eu  six  enfants  vivants  en  1789  : 

i.°  Louis-Joseph  ; 

2.°  Arsène-Guillaume,  officier  au  régiment  de  Sain- 

tonge  ; 
3.°  Alexis-Joseph,  lieutenant  des  vaisseaux  du  roi  ; 
4.°  Alexandre; 
5.°  Nicolas-Charles-Marie,   officier   au  régiment   de 

Besançon,  artillerie  ; 
6."  Auguste. 

Armes:  «  D'azur,  à  trois  flammes  d'or,  posées  deux  et 
»  une,  et  une  étoile  d'argent  mise  en  pointe.  » 

Nota.  Le  titre  de  noble,  que  prend  en  1604  Jean  Bar- 
bier, dans  son  contrat  de  mariage  avec  demoiselle  Ygon, 
indique  que  cette  famille  était  alors  noble,  et  la  charge 
de  conseiller  en  la  cour  des  aides  et  finances  de  Guiennc, 
qu'elle  a  ensuite  possédée  pendant  quatre-vingt-dix-sept  ans 
et  par  trois  générations  successives,  ne  laisse  aucun  doute 
sur  la  noblesse  de  leurs  descendants,  ainsi  que  l'a  reconnu 
la  cour  d'élection  d'Epernay  en  17 14. 


AUCAPITAINE  DE  LIMANGES.  On  voit  par  des  mé- 
moires de  famille  que  cette  maison,  originaire  d'Italie, 
est  transplantée  dans  le  Berry  depuis  quatre  siècles.  Gui 
de  Chauvigny,  prince  de  Déols,  y  fixa  une  branche  cadette. 
Le  chef  de  cette  branche  connu  sous  le  nom  de  Jean 
Aucapitaine,  donna,  ainsi  que  François  son  fils,  de  si 
grandes  preuves  de  sa  valeur,  sous  le  règne  de  Charles  VII, 
à  messire  Gui  de  Chauvigny,  lors  de  la  défense  de  son 
château  de  Cluys,  assiégé  par  les  Anglais,  et  en  d'autres 
occasions,  que  pour  récompenser  leurs  services,  et  les 
fixer,  ainsi  que  leur  postérité,  dans  cette  province,  il 
maria  François  avec  Marie  de  l'Estrade,  et  donna  à  ces 
deux  gentilshommes  à  hérédité,  l'office  de  maître  des 
eaux-et-foréts  de  sa  terre  de  Cluys. 


I 


AUCAPITAINE  DE  LIMANGES.  327 

Les  descendants  de  Jean  et  de  François  Aucapitaine  ont 
>us  servi  avec  honneur  et  distinction,  comme  il  est  jus- 
fié  par  un  très-grand  nombre  de  brevets  et  de  lettres  de 
[.le  prince  de  Soubise,  de  M.  le  duc  de  Montmorency, 
»  M.  le  marquis  de  Belle- Isle  et  de  M.  le  marquis  de 
Iréquy  (i).  Cette  maison  a  formé  des  alliances  avec  celles 
e  la  Rochefoucault,  de  Chamborand,  de  Laval,  de  Mont- 
lorency,  de  la  Châtre,  de  Gaucourt,  de  Montboissier, 
e  la  Roche-Aymon,  Saint-Julien,  Sarzay-Barbançon, 
'Ajasson  ,  de  Fougères  du  Breuil  ,  d'Acy,  de  Duras, 
e  la  Chassagne,  de  la  Celle ,  de  Magnac  ,  de  Frison , 
luchepot,  de  Monsabré,  de  Boiset,  de  la  Menardière,  et 
utres  très-considérables. 

I .  Jean  Aucapitaine  ,  écuyer ,  enseigne  de  cinquante 
orte-lances  des  ordonnances  du  roi^  commandant  du 
)rt  et  château  du  Cluys,  et  de  quinze  cents  hommes  de 
"oupes,  sous  le  règne  de] Charles  VII  ,  et  chef  des  eaux- 
t-forêts  de  Cluys,  eut  pour  fils  : 

II.  François  Aucapitaine,  I^'  du  nom  ,  écuyer,  qui 
pousa,  le  29  novembre  1453,  Marguerite  de  l'Estrade, 
lie  de  Bernard  de  l'Estrade  ,  e'cuyer ,  seigneur  de  la 
/jusse  et  de  Verières  en  Périgord.  De  ce  mariage  sont 
ssus  : 

i."  Charles,  mort  sans  postérité  ; 
2.°  André,  dont  l'article  suit. 

III.  André  Aucapitaine,  I"  du  nom,  écuyer,  seigneur 
le  Limanges  et  du  Vignault,  fut  appelé  au  ban  de  la 
loblesse  de  sa   province.    Il  épousa  ,    le  9  janvier  iSog, 

(i)  On  trouve,  parmi  les  certificats  de  services,  une  lettre  de  François 
le  Bourbon,  qui  prouve  combien  les  gentilshommes  de  cette  maison 
talent  chéris  du  roi,  à  cause  de  leur  attachement  à  son  service. 
JlUe  est  conçue  en  ces  termes  ; 

a  Limanges,  voyant  ce  qui  se  présente  pour  le  service  du  roi,  j'ai 
I  pensé  que  vous  seriez  bien  aise  d'être  employé  en  si  bonne  occasion, 
>  ce  qui  me  fait  vous  prier  de  vous  tenir  prêt  d'armes  et  chevaux  pour 
I  \enir  me  trouver  quand  je  vous  manderai.  J'écris  à  Forges,  Bridiers, 
(  et  autres,  d'en  faire  de  même,  par  quoi  vous  pourrez  venir  de  com- 
»  pagnie  ensemble.  Le  roi  prie  Dieu  de  vous  donner,  Limanges,  sa  sainte 
»  et  digne  garde. 

»  Votre  bon  ami, 

»  Signé,  François  de  Bourbon. 
»  Paris,  ce  premier  jour  du  mois  de  décembre  i583.  » 


328  AUCAPITAINE   DE  LIMANGES. 

Gabrielle  Bidaillon,  fille  de  Pierre  Bidaillon  ,  écuyer, 
seigneur  de  la  Ménardière  ,  et  d'Anne  de  Saugères, 
dont: 

i."  Joachim,  seigneur  de  Limanges,  qui  n'eut  point 
d'enfants  de  son  mariage  avec  Julienne  de  Mornay  ; 

2."  Etienne,  dont  l'article  suit. 

IV.  Etienne  Aucapitaine  ,  écuyér,  seigneur  de  Li- 
manges, l'Age-Bobigny  et  du  Vignault,  maître  héréditaire 
des  eaux-et-forêts  de  Cluys-dessous  ,  fut  aussi  appelé  au 
ban  de  la  noblesse  du  Berry.  Il  fit  ériger  en  fief  le  lieu  de 
Vignault,  par  Louise  de  Bourbon,  duchesse  de  Montpen- 
sier,  dame  de  Cluys  ,  le  14  décembre  i526.  Il  épousa 
Avoye  Thoret,  fille  d'Antoine  Thoret  ,  écuyer ,  seigneur 
de  Combres,  et  d'Antoinette  de  Chezelles.  De  ce  mariage 
vinrent  : 

1.°  Louis,  ecclésiastique  ; 

2.°  François,   seigneur  de  l'Age,  mort  sans  hoirs  ; 

3.»  Antoine,  dont  l'article  suit. 

V.Antoine  Aucapitaine,  écuyer,  seigneur  de  Limanges, 
de  l'Age-Bobigny  et  du  Vignault,  enseigne  de  cinquante 
porte-lances  des  ordonnances  du  roi,  épousa  Marthe  de 
Bethoulat,  fille  d'André  de  Bethoulat,  écuyer ,  seigneur 
de  la  Grande-Fromenteau  et  autres  lieux,  l'un  des  cent  gen- 
tilshommes de  la  maison  du  roi,  maître  d'hôtel  de  M.  le 
duc  de  Montpensier,  et  de  Renée  Charpentier.  Ses  enfants 
furent  : 

I ."  André,  dont  l'article  suit  ; 

2°  Joseph,  }  ,  .  . 

3."  Gilbert,  i    ^°^^^  ^^^^  postérité. 

VI.  André  Aucapitaine,  II"  du  nom,  écuyer,  seigneur 
de  Limanges  et  du  Vignault,  épousa,  le  i3  juillet  i635, 
Emée  de  Magnac,  fille  de  Gaspard  de  Magnac,  seigneur 
de  Montevrier,  et  de  Claude  de  Gaucourt;  il  eut  pour 
fils: 

VIL  Louis  Aucapitaine^  de  Limanges  et  du  Vignault, 
qui  épousa  en  premières  noces ,  le  22  septembre  1661  , 
Marguerite  de  Bridiers,  fille  de  Silvain  de  Bridier,  écuyer, 
seigneur  de  Nouzerines,  en  partie  des  Combes,  et  autres 
lieux,  et  d'Anne  Lavara  ;  et  en  secondes  noces,  Elisabeth 
de  Cluys.  Ses  enfants  furent  : 


AUCAPITAINE  DE  LIMANGES.  329 

Du  premier  lit  : 

i.°  François,  dont  l'article  suit; 

Du  second  lit  : 

i  2.»    Charles^  auteur    de     la    branche   rapportée    ci- 

"  .    après  : 

.  VIII.  François  Aucapitaine,  II®  du  nom,  chevalier, 
seigneur  de  Limanges  et  de  l'Age-Bobigny,  servit  long- 
temps en  qualité  d'enseigne  de  vaisseaux  du  roi,  et  eut 
la  cuisse  cassée  à  la  bataille  de  là  Hougue.  Il  épousa  :  i."  le 

19  mars  1699,  Madeleine  de  Noblet,  hlle  de  messire 
Charles  de  Noblet ,  chevalier ,  seigneur  de  Tersillac,  et 
de  dame  Marie  de  la  Coupillière  ;  2.°  Anne  des  Ages, 
fillC;  de  messire  Louis  des  Ages,  chevalier,  seigneur  de 
Lalphar  et  de  Gué,  duquel  mariage  est  issue  une  branche 
que  nous  ne  rapporterons  pas.  Il  laissa  du  premier  lit  : 

I .°  Jacques,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Gabrielle,  mariée,  en  1724,  à  messire  Louis  de 
Buchepot ,  chevalier,  seigneur  de  Formentault  , 
de  l'Age,  de  Fougerolles  en  partie,  lieutenantau 
régiment  de  Mestre  de  camp,  cavalerie ,  fils  de 
haut  et  puissant  seigneur  Charles  ,  marquis  de 
Buchepot ,  et  de  Marie  de  Mellé  de  la  Tour- 
Landry  ; 

IX.  Jacques  Aucapitaine,  chevalier,  seigneur  de  Li- 
manges, l'Age-Bobigny,  servit  pendant  neuf  ans  dans  le 
régiment  de  Perche,  infanterie,  en  qualité  d'officier.  Il 
épousa  Marie  des  Chabrettes,  fille  de  Léonard,  seigneur 
du  grand  Gilbert  et  de  Fourson,  et  de  Marie  Bigodin.  Ses 
enfants  furent  : 

I  .•  François,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Louis,  lieutenant  dans  le  régiment  de  Bourgogne, 
qui  servit  onze  ans  dans  les  guerres  de  Hanovre, 
et  mourut  sans  postérité; 

3."  Autre  François,  lieutenant  au  régiment  d'En- 
ghien,  infanterie,  où  il  fit  cinq  campagnes  en  Alle- 
magne, fut  blessé  à  la  bataille  de  Meindelheim,  et 
mourut  sans  alliance  : 

4."  Marie  Aucapitaine,  morte  sans  avoir  été  mariée. 


33o  AUCAPITAINE   DE  LIMANGES. 

X.  François  Aucapitaine,  III*  du  nom,  chevalier,  sei-, 
gneur  de  Limanges,  de  l'Age-Bobigny  et  en  partie  de  lai 
terre  et  baronnie  de  Fedit  en  Rouergue_,  et  du  Vigeois;  entra 
en  1771,  lieutenant  dans  le  régiment  provincial  de  Berry,  et 
devint  capitaine  des  grenadiers  royaux.  Il  épousa  Anne 
Vivier,  fille  de  messire  Etienne  Vivier,  chevalier,  seigneur 
de  Boiret,  de  Barrelieux,  et  autres  lieux,  et  de  Made- 
leine Thomas.  Il  a  eu  de  ce  mariage  : 

i."  Pierre-Arnaut  Aucapitaine,  lieutenant  au  io8*  ré- 
giment de  ligne,  qui  a  fait  les  deux  dernières  cam- 
pagnes ; 

2."  Deux  demoiselles. 

Seconde  branche. 

VIII.  Charles  Aucapitaine,  chevalier,  seigneur  en 
partie  de  l'Age-Bobigny  et  de  la  Bernadière,  fils  de 
Louis  Aucapitaine  et  d'Elisabeth  Cluys  ,  fut  capitaine  au 
régiment  d'Anjou  ,  infanterie;  chevalier  de  l'ordre  royal 
et  militaire  de  Saint- Louis,  mourut  à  Landis,  en  Italie, 
le  14  juin  1735,  après  avoir  servi  33  ans  dans  ce  même 
régiment.  Il  avait  épousé,  le  25  novembre  1720,  Marie 
des  Ages,  de  laquelle  il  laissa  : 

I ."  Louis,  dont  l'article  suit  ; 

2."  François,  écuyer,  capitaine  d'infanterie,  chevalier 
de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  qui, 
de  son  mariage  avec  Marie  Savari  Dessards,  eut 
un  fils,  Louis  Aucapitaine,  élevé  à  l'école  royale 
militaire,  et  quatre  filles  ; 

3."  Et  Louis  Aucapitaine  de  l'Age,  qui  n'a  point 
laissé  d'enfantd'Anne  deBuchepot  de  Fromentault, 
sa  femme. 

IX.  Louis  Aucapitaine  de  la  Bernardière  commença 
à  servir  de  bonne  heure  ;  il  fut  fait  lieutenant  en  second 
le  premier  janvier  1734,  et  la  même  année  enseigne  de  la 
lieutenance-colonel  ;  lieutenant  en  lySS;  capitaine  le  27 
septembre  1 745;  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire 
de  Saint- Louis  le  8  janvier  1753,  puis  capitaine  de  gre- 
nadiers au  régiment  d'Aquitaine  en  1761;  se  trouva  aux 
batailles  de  Parme  et  de  Guastalla  en  Italie;  fit  les  campa- 
gnes de  Bohême,  d'Allemagne,  de  Provence,  de  Piémont, 
et  de   la  comté  de  Nice  ;  assista   aux  sièges  d'Alensendis. 


f 


MIRON.  33l 

Conisdemont,  en   1745  et    reçut,  dans  diverses  affaires, 

d'honorables   blessures .    Il  épousa  Claire   de   la  Bruyère , 
de  laquelle  il  laissa  : 

I  ."  Pierre-Louis,  chevalier,  seigneur  de   la  Bernar- 
dière,   élevé  à  l'école  royale   militaire,    chevalier 
de  Saint-Lazare ,  puis  capitaine  au  régiment  d'A- 
quitaine, infanterie; 
2."  Pierre,     élevé  à    l'école    royale  militaire ,   che- 
valier de    Saint-Lazare,    capitaine  en  second   au 
régiment  d'Aquitaine,  infanterie.   Il  épousa  N.... 
Dorsanne,  fille  de     M.  Dorsanne,     chevalier    de 
de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  briga- 
dier des  mousquetaires  du  roi ,  de   laquelle  il  eut 
quatre   enfants,  dont  deux  officiers  d'infanterie, 
et  Anne  Aucapitaine,  mariée  avec   messire  Louis, 
marquis   de    Buchepot,  seigneur  de  Fromentault 
et  autres  lieux; 
3.°  Louis,  cadet  gentilhomme,  dans] le  régiment  de 
Barrois ,  infanterie  ; 
iz        4.»  Silvain   Aucapitaine;   ces  deux  derniers  ont  été 
$•  •.  aussi  élevés  à  l'Ecole  royale  militaire. 

Armes:  «  D'argent ,  à  deux  fasces  de  gueules.  i> 


MIRON,  noble  et  ancienne  famille  de  robe,  origi- 
naire de  Catalogne.   Elle  a  produit  de  célèbres  magistrats. 

I.  François  Miron,  chevalier,  seigneur  de  Beauvoir, 
premier  médecin  d'Henri  II  et  de  Charles  IX;  épousa, 
Geneviève  de  Norvilliers ,  dont  sont  issus  : 

I  .•  Gabriel  Miron  ,  qui  suit  ; 

2."  Marc  Miron,  qui  forme  la  troisième  branche,  rap- 
portée ci-après; 

3."  Robert  Miron,  qni  a  formé  la  quatrième  branche, 
rapportée  plus  bas, 

II.  Gabriel  Miron,  seigneur  de  Beauvoir,  Linière  et  le 
Tremblai ,  exerça  successivement  les  fonctions  de  con- 
seiller au  parlement  de  Paris ,  lieutenant  civil  et  conseiller 
d'état.  Il  épousa  Madeleine  Batonneau,  dont  entre  autres 
enfants  il  eut  : 


332  MIRON. 

T."  François  Miron,  qui  suit; 

2.°  Robert  Miron,  qui  forme  la  deuxième  branche  ; 

3."  Quatre  filles. 

III.  François  Miron,  seigneur  de  Bonnes  et  de  Gille- 
Voisin,  fut  conseiller  au  parlement  de  Paris,  maître 
des  requêtes ,  président  au  grand  conseil,  lieutenant  civil, 
et  en  1604,  prévôt  des  marchands.  Pendant  sa  prévôté 
il  acheva  de  bâtir  la  façade  de  l'hôtel-de- ville  de  Paris. 
Il  épousa  Marie  Brisson,  dont  il  eut  Jean  Miron,  con- 
seiller au  grand  conseil,  lequel  n'eut  que  des  filles. 

Deuxième  branche. 

ni.  Robert  Miron,  seigneur  du  Tremblai,  second  fils 
de  Gabriel  Miron  et  de  Madeleine  Batonneau ,  fut  prévôt 
des  marchands,  en  16 14,  président  du  tiers-état  à  l'as- 
semblée des  états  de  16 14,  ambassadeur  en  Suisse,  puis 
intendant  en  Languedoc.  Il  épousa  Marguerite  Brethe, 
dont  sont  issus: 

i."  Jacques  Miron,    conseiller  en  cour    des  aides; 

3.°  Robert  Miron,  maître  des  comptes,  massacré 
par  la  populace  sur  les  marches  de  l'hôtel-de-ville 
de  Paris,  pendant  les  troubles  de  i652; 

3."  Louis  Miron,  prêtre; 

4.°  François  Miron,  conseiller  au  parlement; 

5."  Deux  filles. 

Troisième  branche. 

■  II.  Marc  Miron,  seigneur  de  l'Hermitage,  premier 
médecin  d'Henri  III  et  conseiller  d'état,  second  fils  de 
François  Miron,  et  de  Geneviève  de  Morvilliers,  épousa 
dame  Marie  Gentien ,  dont  : 

I ."  Louis  Miron ,  qui  suit  : 

2."  Charles  Miron,  évêque  d'Angers ,  puis  archevêque 

de  Lyon  ;  ce   fut  lui  qui  prononça  à.  Saint-Denis 

l'oraison  funèbre  d'Henri  IV  ; 
..  3.°  Henri  Miron,  chevalier  de  Malte; 
4.°  Louis  Miron ,  prêtre  ; 
5."  François  Miron; 
6.°  Une  fille,  religieuse  ; 


MIRON.  333 

7.°  Marie  Miron,   mariée  à  Louis  le  Febvre  de  Cau- 
martin. 

III.  Louis   Miron,  maître  de  la  chambre  des  comptes 
Je  Bretagne,  épousa  Charlotte  de  Beauclerc,  dont  : 
i.°  N....  Miron,  prêtre  ; 
2.°  Louis  Miron,  sieur  de  la   Saussaye; 
3."  N....  Miron,  sieur  de  l'Hermitage  ; 
4.°  Trois  filles. 

Quatrième  branche  établie  dans  l'Orléanais. 

II.  Robert  Miron,  chevalier,  seigneur  de  Chenailles  (i), 
troisième  fils  de  François  Miron  et  de  Geneviève  de  Mor- 
villiers,  a  été  successivement  maître  des  comptes,  inten- 
dant des  finances,  contrôleur  général  des  finances  ,  puis 
en  1584,  intendant  des  ordres  du  roi.  Il  épousa  Marie 
Vallée,  qui  eut  : 

III.  Claude  Miron,  prévôt  (2)  de  la  maréchaussée  du 
Nivernais,  épousa  Guillemette  Chauvreux,  d'une  famille 
d'Orléans,  et  eut  : 

I ."  Jean- Louis,  qui  suit  ; 

2."  Jean  Miron.  .  . 

IV.  Jean-Louis  Miron,  épousa,  à  Orléans ,  Claude 
Legendre,  dont  il  eut  : 

I ."  Louis  Miron,  qui  suit  ; 
2.»  Deux  filles. 

V.  Louis  Miron,  épousa  Suzanne-Mariette,  de  laquelle 
il  eut  : 


(i)  La  terre  de  Chenailles  est  près  d'Orléans,  ville  où  ledit  Robert 
Mirôn  a  demeuré  pendant  plusieurs  années,  suivant  différents  actes 
qu'il  y  a  passés  de  1372  à  lôyg,  ainsi  que  le  bail  de  sa  maison  d'ha- 
bitation, place  des  Quatre  coins,  du  lo  janvier  i5jg.  Tous  lesdits 
actes  passés  devant  Girard  Dubois,  notaire  à  Orléans. 

^2)  Ses  lettres  de  provisions  de  Henri  III,  et  réception  à  la  conné- 
tablie,  sont  des  8  et  1 1  octobre  i586.  A  cette  époque,  pour  obtenir 
des  provisions,  et  être  reçu  dans  les  offices  de  prévôt  des  maréchaux, 
vice-baillifs,  vice-sénéchaux,  dont  les  fonctions  étaient  les  mêmes, 
il  fallait  avoir  fait  preuve  d'être  gentilhomme  et  de  qualité  noble, 
conformément  aux  termes  précis  des  ordonnances  de  Charles  iX  et 
Henri  III,  qui  l'exigeaient  impérieusement  et  rigoureusement. 


334  MIRON  DE  PONT-LE-ROY. 

i.°  Philippe,  qui  suit  ; 

2."  Guillaume  Miron,  dont  le  fils,  en  1708,  est  allé 
s'établir  à  Saint-Domingue  ; 

3.°  Joseph  Miron,  seigneur  de  Concire,  compris  au 
rôle  des  gentilshommes  de  l'Orléanais  pour  la 
convocation  du  ban  et  de  l'arrière-ban,  ainsi  que 
le  porte  le  procès-verbal,  du  16  juin  1690,  Il  épousa 
Marie-Anne-Baguenault,  de  laquelle  il  eut,  Marie- 
Anne  Miron,  qui  épousa  François  Barbot  ; 

4.°  Jean  Miron,  prêtre,  qui  par  testament  des  22 
avril  et  3  août  lyoS,  devant  Robusse  et  Fromont, 
notaires  à  Paris,  a  légué  sa  bibliothèque  pour  de- 
venir publique,  avec  un  fonds  d'entretien,  aux  doc- 
trinaires ou  pères  de  la  mission  de  Paris  ; 

5 ."  D'autres  fils  qui   n'ont  eu  que  des  filles, 

VI.  Philippe  Miron,  épousa  Marie  Deloynes.  De  ce 
mariage  : 

i."  François  Miron,  qui  suit  ; 

2."  Philippe  Miron,  mariéà Marie-Anne Vandebergue, 
dont  postérité  ; 

VII.  François  Miron,  épousa  Charité  Sarrebourse,  de 
laquelle  il  eut  : 

I ."  Jacques  Miron,  qui  suit  ; 

2.°  3."  et  4.°  François,  Philippe  et  Ami  Miron, 
dont  les  enfants  n'ont  eu  que  des  filles;  5."  Made- 
leine, et  6."   Anne  Miron,   mariées. 

VIII.  Jacques  Miron  de  Pont-le-Roy  ,  marié  à  Marie 
Anne  Barbot,  fille  de  François  Barbot,  et  de  Marie-Anne 
Miron,  dont  il  est  question  au  V"  degré,  laissa  entre  autres 
enfants  : 

i.°  Ami-François  Miron,  qui  suit  ; 

2.°  Charles-Miron,  marié  à  demoiselle  Gertrude  Las- 
neau.  De  ce  mariage  est  né  N....  Miron,  prési- 
dent au  tribunal  de  première  instance  d'Orléans  ; 
marié  en  premières  noces,  à  demoiselle  Deloynes 
de  Moret  ;  en  secondes  noces,  à  demoiselle  Des- 
pourdons  de  Courcy. 

IX.  Ami-François  Miron  de  Pont-le-Rov  ,  fut  lieu- 
tenant-général de  police  d'Orléans.  11  épousa  dame  Marie- 
Marguerite   Garnier    de     Hautebrosse  ,   dont    sont  issus  : 


LE   MANCEL.  335 

i.°  Ami-François  Miron  de  Pont-le-Roy,   officier  de 
marine,  et  marié  en    premières   noces,  à  demoi- 
selle Boucher  de  la  Rupelle;  en   secondes  noces, 
à  demoiselle  de  Resseiguier  ; 
2.°  Angélique-Madeleine  Miron. 

Armes  :  »  De   gueules ,  a  un  miroir  d'argent,  arrondi, 
pommeté  et  cerclé  d'or.  »  ' 


LE  MANCEL,  famille  ancienne,  originaire  de  Nor- 
mandie. Chevillard,  dans  le  nobiliaire  de  cette  province, 
mentionne  N...  Le  Mancel,  écuyer,  sieur  de  Secqueville, 
Raines,  Fourchex  et  Pierre-Pont,  élection  de  Pont-l'E- 
véque,  généralité  de  Caen,  lequel  fut  maintenu  dans  sa 
noblesse  le  28  août  1668,  par  jugement  des  commissaires 
départis  par  le  roi.   De  lui  descend  en  ligne  directe  : 

Thomas-Jean-Baptiste  Le  Mancel,  écuyer,  né  en  1757, 
ancien  mousquetaire  de  la  garde  du  roi,  qui  a  émigré  en 
1791,  fait  les  campagnes  dans  l'armée  des  princes,  et  faisait 
partie  de  l'expe'dition  de  Quiberon.  Il  est  aujourd'hui 
chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  avec 
rang  de  major  de  cavalerie.  Il  a  e'pousé  en  Angleterre 
Mathilde-Sophie,  fille  de  John  Potts,  écuyer,  du  comté 
de  Cheshire,  dont  les  armes  sont  d'azur  à  deux  fasces 
d'or,  à  la  bande  de  même,  brochante  sur  le  tout.  De  ce 
mariage  sont  issus  : 

i.°  Alexandre-Thomas  Le  Mancel,  né  à  Londres  le 

1 1  mars   1 804  ; 
2.»  Charles-Hippolyte  Le  Mancel,   né  à   Deville-lès- 

Rouen  le  28  décembre  1808. 

Armes  :  «  D'azur  semé  d'étoiles  d'argent,  à  trois  grappes 
»  de  raisin  d'or,  brochantes  sur  le  tout  ;  couronne  de  mar- 
»  quis.  j) 


ROUSSEAU    DE    RIMOGNE,  famille    originaire  de 
Bourgogne. 

I.   Pierre    Rousseau,    sieur    de     Pontigny,    ne'  dans  le 
Blaisois,  d'une    famille   noble  et  ancienne,   originaire    de 


336  MAHY   DE   FAVRAS. 

Bourgogne,  était    officier  employé    dans   Charleroi,    oii  il 

s'établit  vers  1 667.  Il   eut  pour  fils  : 

II.  Jean  Rousseau,  né  à  Jumet,  lequel  eut,  de  son 
mariage  avec  Marguerite  de  Villers,  plusieurs  enfants,  du 
nombre  desquels  était  : 

III.  Jean-Louis  Rousseau,  né  à  Jumet,  seigneur  en 
partie  de  Rimogne,  Hiraumont,  etc.  Il  acquit  et  restaura 
en  1779  la  grande  ardoisière  de  Rimogne.  Il  fut  conces- 
sionnaire général  des  mines  de  charbon  de  la  province  du 
Forez.  (Arrêt  du  conseil  d'état  du  roi  du  20  juillet  1784.; 
Il  mourut  à  Rimogne  le  27  avril  1788,  laissant  neuf  en- 
fants, parmi  lesquels  : 

I ."  Jean-Louis-Joseph  Rousseau  de  Rimogne  ; 

2.°  Charles-Joseph  : 

3."  Jean-Louis—Constant  ; 

4.°  Marie- Edouard-Joseph  Rousseau  d' Hiraumont, 
écuyer  ; 

5.°  Marie- Adélaïde  Rousseau,  mariée  à  Jacques-Maxi- 
milien  de  Robert  du  Châtelet,  chevalier  du  Trem- 
bloy,  officier  de  cavalerie,  chevalier  de  l'ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  d'une  très-an- 
cienne famille.  De  ce  mariage:  i.°Louis-Emmanuel- 
Maximilien  de  Robert  du  Châtelet,  garde  du  corps 
du  roi  en  18 14  ;  2.°  Ferdinand  de  Robert  du  Châ- 
telet, tué  dans  le  dernier  siège  de  Vienne. 

Armes  :  «  Taillé  d'azur  sur  or.» 


MAHY,  marquis  de  FAVRAS  (Thomas  de),  d'une 
ancienne  famille  du  Blaisois,  noble  d'extraction. 

L'histoire,  qui  est  la  réparatrice  de  tous  les  maux,  pré^ 
sentera  ce  généreux  défenseur  de  l'autel  et  du  trône, 
comme  l'une   des  plus  illustres  victimes  de  la  révolution. 

Je  me  crois  obligé  de  payer  à  sa  mémoire  un  juste 
tribut  d'éloges,  dans  un  recueil  où  les  droits  de  sa  naissance 
voulaient  nécessairement  qu'il  figurât,  et  en  appelant  sur 
sa  tombe  les  regrets  de  toute  la  noblesse  française,  je  lui 
dirai  qu'elle  ne  peut  choisir  un  plus  parfait  modèle  de  vertus, 


i 


PIGAULT  DE  LEPINOY.  33^ 

e  renvoie    mes    lecteurs    au    Dictionnaire    historique  , 

Mie  par   M.  Prudhomme,  il  y  a  cinq   à  six  ans,  et  en 

'article  de  M.  le  marquis   deFavras,  ils  ne  pourront 

leurs  larmes,  et  me  sauront  gré  de  leur  avoir  fourni 

ùision  de  consacrer  sa  mémoire. 


PIGAULT  DE  LEPINOY  :  famille  originaire  de  Bre- 
E'ne,  dont  la  branche  aînée  a  été  maintenue  dans  sa 
!i)lesse  d'extraction,  et  de  temps  immémorial,  par  arrêt 
'|du  en  la  chambre  de  la  réformation  de  cette  province, 
j  3  juillet  167a. 

.a  seconde  branche  descend  de  Samuel  Pigault  ,  fils 
:  né  de  Raoul,   qui,   selon  cette  maintenue  et  les  actes  y 

tés,  comparut  es  années  i553,  iSSy,  i562  et  iSyS 
i  montres  de  la  noblesse  de  cette  province,  dans  l'équi- 
;  e  convenable  à  sa  qualité,  et  dont  les  ancêtres  avaient 
)  jours  partagé  leurs  successions,  suivant  l'assiette  du 
:  ne  Geoflfroi  de  l'an  1 185. 

,edit  Samuel  Pigault  ,  exhérédé  par  Raoul  ,  son  père, 
acte  existant  de  l'an  i554,  f^t  gendarme  dans  la  com- 
me du  Vidame  de  Chartres,  et  se  trouva  à  la  conquête 
^ais  sur  les  Anglais,  par  le  duc  de  Guise.  Il  se  fixa  en 
e  ville  ,  où  il  épousa ,  le  20  mars  i553  ,  Jeanne  Hamil- 
,  fille  de  noble  Jacques  Hamilton,  garde-du-corps  du 
d'Angleterre  et  de  Polly  Mcrtemer.  De  lui  descendait , 
rinquième  degré  : 

'.  Guillaume-Alexandre  Pigault,  seigneur  de  Saint- 
cast  et  du  Bois-Rabbé,  qui  de  Jeanne-Antoinette  de 
qson,  eut  trois  fils  : 

i."  Guillaume-Antoine-Hippolyte,  dont  l'article  suit; 

2.'*  Gaspard-Antoine-Henri  Pigault  de  Grancourt, 
capitaine  au  corps  royal  d'artillerie,  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  qui  n'eut 
qu'une  fille,  laquelle  épousa  feu  M.  Philippe-Ber- 
nard Mathis,  directeur  des  vivres  des  armées  fran- 
çaises .  Il  y  a  de  ce  mariage  trois  garçons  en  bas 
âge; 

3.°  Henri-Jacques-Marie  Pigault  de  Beaupré,  quia 
fondé  la  deuxième  branche,  rapportée  plus  bas, 

f  ruillaume-Antoinc-Hîppolyte  Pigault  dk  Lkpinoy, 


338  PIGAULT  DE  LÉPINOY. 

conseiller  du  roi,  président  de  ses  droits,  juge-voy 
ancien  maire,  lieutenant  général  de  police  de  la  ville 
gouvernement  de  Calais. 

Le  pape  Clément  XIII,  par  sa  bulle  du  5  juin  1764,11 
décoré  du  titre  de  Patrice  romain,  de  comte  de  Latn, 
et  de  chevalier  de  l'Eperon  d'or. 

L'empereur  d'Allemagne,  Joseph  II,  l'a  créé  cheval! 
membre  du  corps  de  la  noblesse  immédiate  de  l'Empi, 
par  diplôme  du  1 3  Janvier  1 769,  avec  rétroaction  de  qt^ 
tre  degrés  de  chevalerie,  et  la  permission  d'ajouter  à  || 
armes  (  qui  sont  d'a:(ur,  à  la  croix  ancrée  et  guivrée  d'ii 
gent),  deux  casques  d'argent,  portant  au  col  une  cha>^ 
et  une  médaille  d'or,  d'où  partent  à  dextre  deux  -^i 
d'aigle  et  de  sable,  et  à  senestre  une  aigle  d'argent  ac ce- 
pagnée  de  deux  bannières. 

Il  laissa  quatre  fils  qui  sont  encore  vivants  : 

I .°  Guillaume-Charles-Antoine  Pigault  le  Bn, 
homme  de  lettres,  ancien  adjudant  général,  d  1 
le  fils  Jean-Baptiste-Guillaume-Alexis-Joseph,  1 
aujourd'hui  officier  de  la  Légion  d'honneur,  etc^. 
taine  au  régiment  du  Roi,  hussards  ; 

2."  Gaspard- Jean-Eusèbe  Pigault   Maubaillarcq;' 
cien  officier,  chevalierde  la  Légion  d'honneur  ; 

3.°  Gustave-Pierre- Alexandre  Pigault  de  BroupchaiJ! 
ancien  commissaire  des  guerres;  il  a  un  fils 
bas  âge  ; 

4.°  Hippolyte  Pigault  de  Lépinoy,  chef  de  cohol^ 
ayant  servi  honorablement  à  Saint-Domingue, 
il  était  propriétaire.  Il  a  deux  fils  en  bas  âge. 

Deuxième  branche. 

VII.  Henri-Jacques-Marie     Pigault    de    Beaupré, 
cien    capitaine  d'artillerie  de  marine,  et   membre  du 
lége  électoral  du   département  du   Pas-de-Calais,  a  de  l 
mariage  avec  feue  dame  Jeanne-Suzanne  Mollien  : 

VIII.  Alexandre- Louis-Erard-Henri   Pigault   de  BiO- 
PRÉ,  capitaine  de  la  troisième  Légion    d'élite  du    Pase- 
Calais  ;  ce  fut  lui,  qui,   le  25    avril    18 14,    accompagn 
M  M.  Leveux,  ancien  maire,  et  Vendroux,  juge    de 
eut  l'honneur  de  porter  la    parole,  pour  proposer  au 
l'érection  du   monument  du  port  de  Calais,    qui  doit  e  r- 


D'ESTRICHÉ  DE  BARACÉ.  339 

iser    le    souvenir  du    retour  en  France  de  ce  Monarque 


len 


Il  a  épouse'   Antoinette-Félicité   Libert  ,   de  laquelle  il  a 
n  fils  en  bas  âge ,  qui  suit  : 

Alexandre-Henri-Marie  Pigault  de  Beaupré. 


ESTRIGHÉ  DE  BARACÉ  (d')  :  famille  originaire 
Allemagne ,     établie  en    Anjou    depuis  le  quatorzième 

ecle. 

I.  Mathurin  d'Estriché  qui  l'y  transplanta,  vivant  en 
38o,   était  officier  au  service  de  l'empereur  d'Autriche; 

eut  pour  fil§  : 

II.  Marc  Eugène  d'Estriché  ,  qui  servit  en  qualité  d'of- 
:ier  d'infanterie,  sous  le  règne  de  Charles  VI.  Il  épousa 
;  10  février  1403  ,  Jeanne  Saunier,  fille  de  Jean  Saunier, 
eur  de  la  Monnerie ,  de  la  ville  de  Sablé  ;  il  laissa  de 
;  mariage  : 

1."  Raoul-Ferdinand,  dont   l'article  suit; 
2.°  Marie ,  mariée  à   Etienne  Boylève. 

ÎII.  Raoul-Ferdinand  d'Estriché,    P'  du  nom  ,  né  le    10 

lai  1404,  officier  de  cavalerie,  puis   conseiller  en  l'élec- 

0!i  d'Angers  ,  épousa,  en  1480,  Jacquine  le  Devin , fille  de 

.u-.;ues-Ferdinand  le  Devin,    écujer,  de  laquelle   il  laissa  : 

i.°  Raoul-Ferdinand,  qui  suit; 

2.°  Joséphine,  mariée  à  Jean  Gautier,  conseiller. 

IV.  Raoul  Ferdinand  d'Estriché,  II^  du  nom,  né  le 
juin     143 1,   conseiller  en  l'élection  d'Angers,   épousa, 

a  1457,  Lucrèce  le  Gentilhomme,  fille  de  Henri-Louis 
:  Gentilhomme ,  conseiller  à  la  Monnaie.  De  ce  mariage 
inrent: 

I.*  Louis-Henri,  dont  l'article  suit; 

2.°  Joséphine,   morte  religieuse  à  Orléans. 

3.°  Mathurine-Françoise,  mariée  à  Louis- Auguste 
Seresin. 

V.  Louis-Henri  d'Estriché,  conseiller-juge  des  traites 
îraines ,  épousa  Catherine  Belin,  fille  de  noble  homme 
îardouin  Belin,    dont  sont   issus: 


340  D'ESTRICHÉ  D:E  BARA.CÉ. 

I.*  Nicolas,  dont  l'article  suit; 
2."  Henri-Prosper ,  mort  au   service; 
3.°  Reaêe- Modeste,   femme  de  Jean  Saunier. 


S 


VI.  Nicolas  d'Estriché,  sieur  de  la  Beillerie ,  terre  alw 
considérable  ,  située  à  Saint-Barthe'lemi-lès-Angers,  épousa 
Renée  de  Crépi  de  la  Mabillière ,  fille  de  René  de  Crépi 
de  la  Mabillière,  écuyer;  ses  enfants  furent  : 

i.°  Jean-Pierre ,  dont  la   postérité  n'est  pas  connue; 

2.°  Jeaa,  qui  suit; 

3.°  Charles  d'Estriché,  colonel  du  génie,  chevalier  de 
l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  homme! 
d'un  grand  mérite,  qui  servit  avec  distinction  sous 
Louis  XIV ,  dont  il  reçut  ,  en  plusieurs  occasions, 
des  témoignages  de  bienveillance.  Il  se  trouva  à  la 
bataille  de  Rocroi ,  à  la  prise  de  Thionville,  au  com- 
bat naval  de  Carthagène;  au  combat  de  Donachin- 
gen,  où  il  fut  blessé  en  1644;  à  ceux  de  Fri bourg, 
à  la  prise  de  Gravelines ,  à  celles  de  Spire ,  Phili»' 
bourg  et  de  Mayence-,  et  reçut  dans  la  plupart  de 
ces  actions,  d'honorables  blessures  qui  le  forcèrent 
à  quitter  le  service ,  après  avoir  perdu  un  bras  et 
une  jambe;  il  mourut  sans  postérité. 

VII.  Jean  d'Estriché,  I"  du  nom  ,  sieur  de  la  Sigon- 
nière ,  mort  au  service  en  qualité  de  sous-lieutenant  dans 
un  régiment  de  dragons;  laissa,  de  sa  femme,  dont  on 
ignore  le  nom  : 

VIII.  Jean  d'Estrighé,  II*  du  nom,  sieur  delà  Sigon- 
nière,  dont  est  issu  : 

IX.  Pierre  d'Estriché,,  I"  du  nom,  sieur  de  la  Sigon- 
nière,  conseiller  en  l'élection  d'Angers,  qui  épousa,  le 
premier  juin  1708,  Perrine  Bardoul ,  fille  de  Mathieu 
Bardoul,    dont  : 

X.  Pierre  d'Estriché,  II*  du  nom,  écuyer,  seigneur 
et  haut-justicier  des  Loges- Baracé,  en  Anjou,  né  en  1709  , 
mort  le  7  juin  1787,  avait  été  conseiller-correcteur  en  la 
chambre  des  comptes  de  Blois,  et  en  1736,  conseiller- 
secrétaire  du  roi ,  maison  et  couronne  de  France,  et  de 
ses  finances.  Il  avait  épousé,  en  1740,  Marie-Geneviève 
de  Maunoir  Mabille,  fille  de  Michel  de  Maunoir  Mabille,' 
sieur  de  Beaumont,  d'une  ancienne  famille  d'Anjou,  alliée' 
à  la  maison  de  Brancas.  De  ce  mariage  vinrent  : 


D'ESTRICHÉ  DE  BARACÉ.  3^1 

i."  Chi-istophe-Pierre  d'Estriché  des  Loges,  e'cuyer, 
seigneur  de  la  trésorerie,  né  le  29  février  1743, 
aujourd'hui  décoré  du  lys,  et  sans  alliance  ; 

2."  Etienne- Pierre,  dont  l'article  suit  j 

3.»  Armand- Victor,  dont  l'article  viendra  ; 

4.°  Marie-Geneviève  d'Estriché,  mariée  en  1767,  à 
Claude-Guillaume  Falloux  du  Coudray,  conseiller- 
correcteur  en  la  chambre  des  comptes  de  Nantes, 
dont  postérité.  Elle  mourut  victime  delà  révolution. 

Kl.  Etienne-Pierre  d'Estriché  de  Baracé,  écuyer,  sei- 
eur  de  la  Simonniere  et  des  Douves,  né  le  8  janvier 
48,  sous-lieutenant  dans  le  bataillon  de  l'Inde,  en 
67,  lieutenant  dans  la  légion  de  l'île  de  France  et  de 
lurbon,  et  en  1775,  capitaine  dans  le  régiment  de  Pon- 
•hcri,  repassa  en  France  au  mois  de  novembre  1776  ; 
ligra  en  janvier  1792,  jusqu'en  1799,  et  servit  enAl- 
nagne,  en  qualité  de  capitaine,  dans  une  des  compa- 
ies  nobles  de  l'Anjou*  il  est  aujourd'hui  décoré  du  lys. 
a  épousé,  le  2  5  mars  1804,  demoiselle  Joséphine-Marie- 
Ddeste  Jouvet,  fille  de  René  Jouvet,  d'une  ancienne  fa- 
lle  de  robe  du  pays  chartrain.  Il  a  de  ce  mariage  : 

Raoul- Pierre,  né  le  22  juillet  18 10. 

XII.  Armand-Victor  d'Estriché,  I"  du  nom,  écuyer, 
re  du  précédent,  seigneur  haut-justicier  de  la  terre  des 
)ges-Baracé,  dite  paroisse  de  Baracé,  a  épousé  demoiselle 
inc-Adélaide-Renée-Louise  le  Noir,  fille  de  M.  le  Noir  de 
:rncuil,  chevalier,  capitaine  d'un  régiment  de  dragons, 
suite  commissaire  des  guerres  à  Tours,  chevalier  de  l'ordre 
5^al  et  militaire  de  Saint-Louis.  De  ce  mariage  est  issu  : 

-Armand-Victor  d'Estriché  de  Baracé,  né  le  11  mai 
1792.  lia  servi  dans  les  gardes  d'honneur,  et  est 
aujourd'hui  décoré  du  lys. 

Armes  :  «  De  gueules,  à  trois  losanges  d'argent,  posées 
en  bande,  chargées  d'une  épée  du  champ  garnie  d'azur, 
et  surmontées  d'un  lion  d'or,  armé,  lampassé  et  cou- 
ronné d'argent,  la  queue  fourchue  et  passée  en  sautoir; 
au  franc  canton  d'or,  chargé  d'une  aigle  de  sinople, 
becquée,    membrée   et  couronnée  de  sable.  Tenans,  deux 


342  TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC. 

«  sauvages  appuyés  sur  leurs  massues,  et  soutenant  d'un 
»  main  un  casque  orné  de  ses  lambrequins  aux  émaux  d 
»  reçu  ;  cimier,  une  aigle  de  sinople  ;  devise  :  Nullibino' 
Victor  et  ovans  ».  \ 


TOUSTAIN-FRONTEBOSG  (i).  Le  chef  de  la  se 
conde  branche,  doyen  de  cette  maison  d'ancienne  cheva 
lerie  normande  et  d'origine  Scandinave,  nous  invite  à  n'e 
donner  que  l'état  actuel,  en   attendant    que  les  chefs  de 


(i)  Il  y  a  d'autres  familles  nobles  du  nom  de  Toustain,  en  Noi 
mandie,  auxquelles  celle  des  seigneurs  de  Frontebosc  a  toujours  por 
les  égards  et  sentiments  de  considération  que  s'entredoivent  tous  1< 
citoyens  bien  pensants,  surtout  quand  ils  sont  du  même  ordr 
Ces  justes  dispositions  et  procédés  réciproques  ont  été  corrobon 
entre  ces  races  homonymes  par  les  rapports  de  liaisons  et  de  confire 
ternité  aux  pages  du  roi,  au  service  de  magistrature  et  d'épée, 
dans  ces  derniers  temps,  par  la  similitude  des  malheurs  et  du  roys 
lisme  pur  qui  constitue  le  vrai  patriotisme  dans  une  monarchie  bic 
réglée;  peut-être  avec  le  temps  et  des  recherches  découvrira-t< 
l'identité  ou  la  jonction  de  ces  familles  à  des  époques  très-reculée 
et  par  là  même  également  honorables  pour  toutes  ces  races,  qi 
la  différence  d'armoiries ,  de  filiations  et  de  possessions  empêci 
d'identifier  héraldiquement  et  socialement,  jusqu'au  recouvremci 
de  ces  titres  ou  de  cette  preuve,  abstraction  faite  de  laquelle  on  sa 
qu'il  n'y  a  qu'une  seule  famille  dans  le  genre  humain,  tout  soi 
du  seul  et  premier  père  commun. 

La  terre  de  Frontebosc,  dont  le  nom  s'ajoute  souvent  aux  Tou 
tain  de  la  bande  échiquetée,  donnait  la  seigneurie  de  Limesy  et  le  p; 
tronage  de  la  première  portion  du  bénéfice-cure  de  ce  bourg.  Elle  fut  a 
portée  par  Jacqueline  Gouel,  fille  et  sœur  de  gentilshommes,  avoca 
généraux  à  l'échiquier  de  Normandie,  mariée  dès  1456  à  Guillaun 
Toustain,  !«'  du  nom,  à  la  fois  homme  d'armes  et  conseiller  i 
même  échiquier,  qui  fut  ensuite  un  des  magistrats  laïcs  retenus  p 
le  roi  Louis  XII  pour  l'organisation  de  cette  cour  souveraine,  lor 
qu'elle  fut  rendue  sédentaire  et  perpétuelle,  en  1499,  année  oîi  Ma 
Toustain,  qualifié  chevalier  dans  plusieurs  actes,  et  procureur-g 
néral  au  grand  conseil  depuis  sa  création  de  1498,  après  avoir  é 
conseiller  au  parlement  de  Paris  dès  1491,  fut  un  des  commissair 
du  même  roi  pour  recevoir  l'hommage  du  comte  de  Flandres  et  d'Artoi 
Jacqueline  Gouel-de-Frontebosc  fut  mère  de  Guillaume  II  ToU' 
tain,  marié  en  i5o8  à  demoiselle  Anne  de  Croismare,  sa  parent 
et  trois  fois  député  de  la  noblesse,  tant  aux  états  de  Normand 
qu'à  la  cour  en  i522et  i523. 

Guillaume  I"  vendit,  en  1487,  le  fief  noble  de  Bctencourt,  q 
était  dans  sa  famille  dès  avant  1284,  et  son  père,  Nicolas  ou  Col 
Toustain,  mari  de  Colette  de  Croîsmare,  sœur  aînée  et  consar 
guine   de   Robert,  archevêque  de  Rouen,  était  ^ussi  seigneur  du  fi'' 


TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC.  343 

branches,  et  surtout  celui  de  la  première,  aîné   ou 

e  nom  et  d'armes,  se  concertent  pour  l'insertion  de 

■alogie  ou  filiation  complète  déjà  [publiée  en    grande 

dans  plusieurs  ouvrages ,  dont  le   plus  exact  et  le 

)igné  est  celui  que  le  vicomte  de  Toustain  a  fait  pa- 

en  1799  et  1802,  en  deux  vol.  in-8°  qu'il  appela //vre 

famille,  et  que  beaucoup  de  lecteurs  ont  intitulé  livre  des 

nilles,  à  cause  de  l'esprit  de  philanthropie  chevaleresque 

e  :hrétiennequi  l'a  porté  à  y  consigner  des  documents  his- 

t  iques  très-précieux  pour    plusieurs  milliers  de  races  in- 

■'^vantes.  Il  a  fondé  la  défense  du  ci-devant  ordre  de  la 

se  sur  celle  de  toutes  les  classes  de  la  société. 

Première  branche. 

Le  marquis  de  Toustain-Limési    (Charles-François)  ,  fils 
nieveu  de  chevaliers  de  Saint-Louis,  capitaines  de  grena- 
(  rs  au  régiment  de  Champagne,   où   son   aïeul  paternel, 
(  uiis    colonel  du  régiment  de   Frontebosc  (second    régi- 
:nt  de  ce  nom  dans  cette  même  branche)  ,  avait  été  com- 
indant  de  bataillon,  fit  la  guerre   de  1741,  en  qualité  de 
.  utenant  dans  le  même  corps.  Il  quitta  le  service  pendant 
paix,  en   lySo,  pour  épouser,  par  dispense  de   Rome, 
idemoiselle  de  Clercy-Angiens  ,  dont  le  frère  élevé   aux 
ges  du  roi,  est  mort  étant  major  d'un  régiment  de  cava- 
le, et  à  la  veille  d'obtenir  un  grade  encore  supérieur. 
Le  marquis  de   Limési  ,  membre  laborieux  et  distingué 
la  société  royale  d'Agriculture  de  Rouen,  devint,   en 
87,  président  des  trois  ordres,  au   bureau  d'administra- 
)n  provinciale,  établi  dans  cette  ville.  Il    mourut  ,  en 
•93,  du  chagrin  de  l'immolation  de  son  roi,  de  la  désor- 


•ble  de  Roumare,  situé  dans  la  paroisse  d'Yvecrique,  de  laquelle 
inulphe  Toustain,  chevalier,  leur  ascendant  par  plusieurs  degrés, 
jit  seigneur  en  12 19. 

Quant  à  la  terre  et  seigneurie  paroissiale  de  Honguemare,  sortie 
.  la  branche  de  Richebourg  en  1682,  Guillaume  Toustain,  l"  du 
)m,  l'avait  eue  en  i454et  1456,  par  succession  de  MM.  Le  Vavasseur,  ses 
ands  oncles,  frères  de  demoiselle  Jeanne  Le  Vavasseur-de-Honguemare, 
mt  la  famille  l'avait  depuis  i36i,  et  possédait  d'autres  hefs  auprès 
iBourgacharddès  avant  1244.  Cette  Jeanne  Le  Vavasseur  avait  épousé, 
:rs  i385,  Jean  Toustain,  écuyer,  dont  elle  eut  Colin,  père  de 
uillaume  l".  Jean  Toustain,  devenu  veuf  de  Jeanne  Le  Vavasseur, 
ivait  en  secondes  noces,  en  octobre  1424,  avec  Jeanne  Malet-de- 
raville,  dame  de  Villeménil,  grand'tante  de  l'illustre  amiral  de  ce 
otn. 


344  TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC. 

ganisation  de  sa  patrie  et  de  l'absence  de  ses  fils  émigré 
Le  second  de  ces  fils,  lieutenant  de  vaisseau,  est  mort  ve 
ie  même  temps  ;  et  l'aîné,  capitaine  de  cavalerie,  adm 
dans  les  carrosses  du  roi,  en  février  1789,  étant  rentrée 
France,  après  avoir  fait  la  campagne  de  1792,  a  subi  une  lot 
gue  et  pénible  détention,  ainsi  que  son  épouse,  sa  mère  t 
son  aïeule  maternelle.  Ces  deux  dernières  dames  ont  su 
vécu  quelque  temps  à  la  chute  de  Robespierre,  et  la  pr< 
mière  des  trois  vit  encore.  Par  contrat,  signé  du  roi  0 
de  la  famille  royale,  en  décembre  1786,  il  a  épousés 
parente,  fille  du  marquis  de  Toustain,  grand-bailli  d'épt 
de  Bougonville,  lieutenant-général  des  armées  du  roi,  q« 
depuis  est  devenu  électeur  de  la  noblesse  des  bailliages  d 
Nancy  et  d'Evreux,  commandant  en  chef  de  la  province  à 
Bretagne,  et  cordon  rouge.  Les  enfants  de  ce  mariage  sont 
1 .°  Alphonse,  né  en  août  1790,  mais  privé,  par  un  accider 
d'enfance,  de  la  possibilité  d'entrer  au  service  ;  2.°  Théc 
dore,  né  en  1794^  garde-du-corps  du  roi,  surnuméraii 
des  douze  dans  la  compagnie  de  Grammont;  3."  Aglae 
Anne-Charlotte-Désirée,  née  le  20  juin  1788,  mariée  a 
comte  Félix  de  Faudoas,  fils  d'un  capitaine  de  l'ancienn 
gendarmerie,  et  de  mademoiselle  Bernard  de  BoulainviJ 
liers,  sœur  de  la  comtessse  de  Clermont-Tonnerre  et  de  1 
baronne  de  Crussol. 

Deuxième  branche. 

Le  comte  de  Toustain-Richebourg  (  Gaspard  François 
troisième  chevalier  de  Saint-Michel,  et  quatorzième  ch( 
valier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  des  di 
verses  branches,  est  mort  en  avril  1799,  dans  sa  quatn 
vingt-troisième  année ,  après  avoir  été  plongé,  comm 
toute  la  partie  de  ses  parents  restés  en  France,  dans  un 
bastille  révolutionnaire,  où  il  perdit  un  œil  pendant  l'hivt 
de  1793  à  1794.  Telle  était  alors  la  récompense  des  servic< 
et  des  blessures  à  la  guerre,  de  ceux  qui  demeuraient  fidèle 
à  la  bonne  cause  et  aux  vrais  principes. 

Son  épouse,  née  Fera  de  Rouville ,  ancienne  élève  ci  ' 
Saint-Cyr,  fille  et  sœur  de  militaires  élevés  aux  page 
du  roi,  et  nièce  paternelle  d'un  commandeur  de  Malte,  ava: 
pour  trisaïeul  Camille  Fera,  venu  d'Italie  en  France,  sou 
François  P',  mestre-de-camp  sous  Henri  II ,  chevalier  d 
Saint-Michel  sous  François  II,  naturalisé  par  Henri  III 
qui  lui  fit  l'honneur  de  nommer  un  de  ses  enfants  au  bap 


I 


TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC.  345 

tême.  Camille  Fera  descendait  de  Philippe  Fiera  ou  Féra_, 
comte  Palatin,  général  de  l'empereur  Rodolphe,  contre  le 
roi  de  Bohême^  en  1278,  et  mort  en  1293  à  Mantoue^  où 
sa  postérité  s'est  alliée  aux  Gonzague.  Cette  ancienne  race 
ne  subsiste  plus  en  France,  que  i.°  dans  le  comte  de  Féra- 
Rouville,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis,  comme  feu  son  père,  député  suppléant  de  la  noblesse 
du  bailliage  de  Nemours,  aux  états-généraux  de  178g, 
marié,  sans  enfants,  à  demoiselle  N....  Remar,  et  maire 
du  bourg  de  Malesherbes,  où  il  a  eu  l'honneur  de  compli- 
menter son  altesse  royale  madame  la  duchesse  d'Angou- 
lême;  2.°  le  marquis  de  Fera  Saint-Phalle,  ancien  capitaine 
de  cavalerie  au  régiment  de  Bourgogne,  dont  la  mère  dé- 
funte pendant  la  révolution,  était  une  demoiselle  de  Bom- 
belles,  tille  d'un  brigadier  des  armées  du  roi  :  il  a 
épousé,  en  premières  noces,  mademoiselle  de  Champion- 
Cicéj  tille  d'un  chef  d'escadre,  et  nièce  de  l'évéque  d'Au- 
xerre  et  de  l'archevêque  de  Bordeaux^  garde  des  sceaux  ; 
et  en  secondes  noces,  mademoiselle  d'Andrault  -  Lange- 
ron,  fille  d'un  cordon  rouge,  nièce  d'un  cordon  bleu,  pe- 
tite-tille d'un  maréchal  de  France,  et  cousine  du  général 
d'Andrault,  comte  de  Langeron,  qui  a  bien  servi  la  cause 
du  roi  et  des  bons  Français,  dans  les  armées  de  Russie,  Le 
marquis  de  Saint-Phalle  n'a  point  encore  de  postérité,  mais 
il  est  oncle  de  plusieurs  enfants,  nés  du  mariage  de  la  com- 
tesse Flore  de  Fera,  sa  sœur,  chanoinesse  d'honneur  au 
chapitre  de  Neuville,  avec  le  comte  de  Saint  -  Germain, 
officier  de  cavalerie,  dont  le  roi  avait  signé  le  contrat,  et 
qui  était  parent  du  lieutenant  -  général  comte  de  Saint- 
Germain,  ministre  de  la  guerre. 

La  vicomtesse  de  Richebourg,  née  Fera  et  tante  du  comte 
de  Rouville,  ci-dessus  mentionné,  est  morte  le  i"  septem- 
bre 1791^  des  suites  de  la  commotion  que  lui  donna  la  nou- 
velle de  l'arrestation  du  roi  à  Varennes,  des  insultes  faites 
à  ce  prince  et  à  la  reine,  et  de  l'espèce  de  captivité  où  l'au- 
guste et  malheureux  couple  languissait  à  Paris. 

Le  comte  de  Toustain  (Charles-Gaspard),  fils  de  cette 
dame,  et  l'un  des  premiers  Français  qui  s'otîrirent,  et  se 
dévouèrent  pour  otages  de  leurs  majestés,  a  subi  plusieurs 
détentions  non  moins  rigoureuses  qu'injustes,  dont  une  a 
duré  quatorze  mois.  Le  seul  crime  du  grade  militaire, 
de  la  croix  de  Saint-Louis,  du  commissariat  de  la  no- 
blesse aux  états  de  Bretagne,  et  surtout  de  l'entrée 
dans  les  carrosses    du   roi,     dès    janvier     1786,    a    failli 


346  TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC. 

le  faire  monter  dans  un  tombereau  de  la  révolution.  En 
1800,  il  fut  compliqué  dans  une  affaire  qui  lui  était  incon- 
nue, par  une  commission  militaire  que  des  manœuvres 
dignes  de  la  queue  de  Robespierre  ou  de  la  tête  du  Corse 
usurpateur,  déterminèrent  à  faire  périr  le  Jeune  et  brave 
Toustain  du  Manoir  ou  de  Beaupigny,  fils  d'un  ancien  offi- 
cier au  régiment  d'Angoumois,  injustement  détenu  et  con- 
fisqué,  et  dont  un  frère,  enlevé  depuis  par  la  conscription, 
s'est  distingué  dans  les  campagnes  d'Allemagne  et  de  Russie, 
où  il  est  devenu  chef  de  bataillon,  et  chevalier  de  l'Empire 
et  de  la  Légion  d'honneur.  Le  vicomte  de  Toustain-Riche- 
bourg,  assigné  comme  témoin,  interrogé  comme  complice, 
répondant  comme  défenseur  officieux,  finit  par  être  ren- 
voyé comme  étranger  à  l'affaire.  Mais,  ni  ses  efforts,  ni 
l'éloquence  de  Monsieur  l'avocat  le  Bon,  ne  purent  sous- 
traire la  victime  au  sort  que  des  coupables  infligeaient  alors 
à  des  innocents.  Des  Journaux  du  temps  rendirent  Justice  à 
la  manière  décente,  modeste  et  courageuse  dont  le  vicomte 
de  Toustain  soutint  le  caractère  de  chevalier  français,  par 
l'observation  de  tous  les  égards  dus  à  l'honneur,  au  patrio- 
tisme, au  malheur,  et  à  la  vérité. 

Après  beaucoup  de  pertes  et  de  calamités,  rélégué 
dans  un  village,  où  ses  pères  ont  exercé  durant  quatre  siè- 
cles une  seigneurie  patriarchale  et  bienfaisante,  il  s'y  est 
vu  nommer  notable  communal,  ainsi  que  ses  enfants,  con- 
seiller municipal,  notable  départemental.  Juré  d'accusation 
et  de  Jugement  ;  puis  il  y  a  reçu,  par  brevet  du  19  décem- 
bre 1806,  l'honorable  surprise  d'être  choisi  et  nommé,  à 
son  insu,  colonel  ou  chef  de  la  onzième  légion  des  grena- 
diers, chasseurs  et  fusiliers  de  la  garde  nationale  du  dépar- 
tement de  la  Seine-Inférieure.  Cette  place  dans  laquelle 
il  a  tâché  de  faire  le  bien  et  de  parer  le  mal,  en  conciliant 
du  mieux  possible  le  bien-être  ou  le  soulagement  des  su- 
bordonnés avec  la  décence  et  la  régularité  du  service  ;  cette 
place  ne  lui  a  Jamais  produit  l'ombre  d'indemnité  quelcon- 
que, non  plus  qu'aucun  recouvrement  des  pensions  mili- 
taires, diplomatiques  et  littéraires  acquises  par  d'honora- 
bles travaux,  et  révolutionnairement  supprimées.  Cette 
place  néanmoins  ne  laisse  pas  d'être  laborieuse  et  dispen- 
dieuse, surtout  en  temps  de  guerre,  attendu  l'activité  cons- 
tante et  les  gardes  Journalières  que  les  postes  et  localités 
maritimes  imposaient  à  cette  légion  sédentaire  et  non  soldée, 
dont  les  trois  cohortes  disséminées  sur  une  trentaine  de 
communes,   tant  urbaines  que  rurales,   étaient    encore  dé- 


I 


I 


TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC.  347 

membrées  par  de  fréquents  et  nombreux  contingents  aux 
légions  ou  cohortes  mobiles^  aux  armées  de  terre  et  de 
mer,  à  l'artillerie  des  côtes. 

Camille-Turstin-Mériadec  de  Toustain,  l'un  des  fils  du 
vicomte  ,  émigra  ,  pour  mieux  servir  son  roij  au  sortir  de 
l'Ecole  militaire,  où  il  était  élève  de  Sa  Majesté.  Il  fit  plu- 
sieurs campagnes,  et  reçut  des  blessures  dans  les  chasseurs 
nobles  de  l'armée  de  Condé.  Rentré  en  France  à  la  disloca- 
tion du  corps,  en  1797,  les  malheureuses  suites  du  fatal  dix- 
huit  fructidor,  le  forcèrent  d'entrer  canonnier  dans  l'artille- 
rie de  la  marine,  où  ses  talents  ne  tardèrent  pas  à  le  faire 
officier  et  même  capitaine,  ainsi  que  son  frère  cadet  Félix- 
Henri,  élève  de  l'Ecole  polytechnique,  et  forcé  de  prendre 
le  même  état,  parce  que  le  ministère  du  directoire  venait  de 
faire  supprimer  le  privilège  de  cette  Ecole,  rétabli  depuis, 
et  que  le  prix  donné  au  remplaçant  de  conscription  fut 
perdu  pour  le  jeune  homme,  et  pour  son  père  par  la  déser- 
tion de  ce  remplaçant  (  i  ) . 

Les  deux  frères  passèrent  à  la  Guadeloupe ,  avec  ce  grade 
de  capitaine  ,  et  la  qualité  d'aides  de  camp  du  général  de 
division  (comte  de)  Bethencourt-Norounha ,  leur  parent  , 
qu'une  maladie  épidémique  enleva  peu  de  temps  après  son 
arrivée.  Henri  de  Toustain  gagna  cette  maladie  par  suite 
des  soins  qu'il  avait  eus  du  général,  dont  son  frère  et  lui 
étaient  aimés,  et  qui  lui-même  s'attira  l'estime  et  l'atta- 
chement des  habitants  qui  l'ont  beaucoup  regretté.  Camille, 
après  diverses  aventures  périlleuses,  revint  en  France,  où 
il  épousa  mademoiselle  de  Martin-Marclenne  ,  fille  d'un 
ancien  officier  de  cavalerie,  dont  la  race  noble  et  bien  alliée 
possédait  des  fiefs  en  Poitou,  dès  1240,  avait  donné  des 
écuyers  tués  auprès  du  roi  Jean,  à  la  bataille  de  Poitiers, 
en  i356,  avait  épousé  une  demoiselle  de  la  Rochefoucauld 
avant  1400,  et  fut  maintenue  par  M.  Rousseau  delà  Pari- 
sière  en  1604,  et  par  M,  de  Barentin  en  1667. 

De  ce  mariage  naquit  un  fils,  mort  en  très-bas  âge,  en 
1802. 


(i)  Par  une  des  injustices  très-communes  alors,  on  fit  d'abord  tirer 
Henri  de  Toustain  dans  le  département  de  la  Seine-Inférieure,  où  il  eut 
un  bon  numéro;  on  le  fit  tirer  une  seconde  fois  pour  la  même  levée 
dans  le  département  de  la  Seine,  où  il  en  eut  un  mauvais.  Ce  jeune 
homme,  après  avoir  été  l'un  des  nobles  élèves  du  premier  prince  du 
sang  au  collège  de  Beaumont  en  Auge,  avait  été  agréé  en  mai  1790  pour 
être  son  page  en  octobre;  mais  le  décret  inconstitutionnel  du  19  juin 
1790  détruisit  cette  place. 


348  TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC. 

Camille  et  son  épouse  passèrent  à  Saint-Domingue,  où 
la  mère  de  celle-ci,  nièce  paternelle  du  chevalier  de  Court 
de  la  Tonnelle,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis,  avait  des  possessions  très-considérables  que 
les  gens  de  couleur  excités  par  le  démagogisme  de  quel- 
ques blancs  révolutionnaires  ont  détruites  ou  brûlées.  Lors- 
que ces  patriotes  africains  furent  encore  exaspérés  par  les 
rapines  du  général  Leclerc,  beau-frère  du  Corse  et  com- 
pagnie, ils  tirent  main  basse  sur  beaucoup  de  blancs  irré- 
prochables, entre  autres  sur  Camille  de  Toustain  qu'ils  mas- 
sacrèrent avec  sa  femme,  son  second  fils  et  son  beau-frère, 
élevé,  comme  lui ,  à  l'Ecole  royale-militaire.  Ce  malheu- 
reux jeune  homme  avait  été  inscrit  garde-du-corps^  dès 
1791  ou  1792;  et  son  père,  quoique  major  de  cavalerie 
depuis  1774,  après  avoir  été  capitaine  de  Carabiniers  dès 
1770,  et  de  cavalerie  dès  1769,  s'était  fait  inscrire  en  1789, 
dans  cette  garde  fidèle,  sur  une  liste  qui  lui  aurait  coûté  la 
vie,  comme  à  biens  d'autres,  si  M.  le  duc  de  Villeroi, 
avec  lequel  il  s'est  retrouvé,  en  1793  dans  la  prison  de 
l'hôtel  de  la  Force,  n'avait  eu  la  précaution  de  brûler  cette 
liste  pendant  l'intervalle  du  10  août  au  2septembre  1792. 
Le  même  vicomte  de  Toustain,  sa  femme,  ses  enfants  et 
son  valet-de-chambre  ,  avaient  signé  chez  M.  Guillaume, 
notaire,  la  pét  tion  dite  des  vingt  mille  qu'on  aurait  pu 
nommer  des  quarante  mille,  non  qu'il  en  approuvât  indis- 
tinctement tout  le  contenu,  mais  parce  qu'elle  tendait  gé- 
néralement à  la  conservation  du  trône  et  du  roi,  au  main- 
tien de  l'ordre,  à  la  sûreté  des  personnes  et  des  proprié- 
tés; il  fut  très-heureux  pour  tant  de  milliers  de  bons  Fran- 
çais, que  des  citoyens  humains  et  prévoyants  fissent  brû- 
ler à  temps  cette  liste  qui  serait  devenue  l'arrêt  de  mort  ou 
de  proscription  de  la  plupart  des  signataires. 

François-Joseph-Tobie-Machabée  de  Toustain,  mainte- 
tenant  seul  et  dernier  fils  survivant,  a  combattu  quelque 
temps  avec  MM.  du  Bot,  ses  cousins-germains  (  dont  l'aîné 
Alexandre  a  reçu  plusieurs  coups  de  feu  ) ,  dans  le  parti 
des  royalistes  connus  sous  la  dénomination  de  Chouans 
et  de  Vendéens.  Tout  était  à  l'inverse  dans  le  système  de 
contre-sens  et  de  contre-vérités,  selon  lequel  alors  les  fidèles 
étaient  qualifiés  traîtres  et  rebelles,  et  vice  versa.  Tobie  de 
Toustain,  amnistié,  lors  de  la  capitulation  du  général 
Georges  Cadoudal  avec  le  général  Brune,  et  s'étant  d'ail- 
leurs tiré  de  la  conscription  par  payement  ou  remplace- 
ment, s'est  lancé  dans    une  autre  carrière.  Dernier  rejeton 


TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC.  349 

mâle  de  la  branche  la  plus  maltraitée  par  la  fortune  et  la 
révolution,  il  est  devenu  le  premier  financier  de  sa  famille. 
Le  3o  juin  1810  ,  il  a  été  nommé  receveur  général  des 
finances  du  département  d'IUe-et- Vilaine  ,  et  au  rnois 
d'août  de  la  même  année,  il  a  épousé  mademoiselle  d'A- 
vrange  ,  fille  d'un  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis  ,  nièce  du  baron  d'Avrange  d'  Haugeranville  , 
maréchal-de-camp,  et  du  chevalier  d'Avrange  du  Quermont, 
colonel  décoré  ,  parente  du  maréchal  Berthier  ,  prince  de 
Wagram  ,  et  sœur  germaine  de  la  comtesse  de  Fouler  , 
dont  le  mari  ,  ancien  page  de  Louis  XVI  à  la  petite  écurie  , 
est  lieutenant  général  des  armées.  Tobie  a  eu  le  malheur 
de  perdre  ,  au  bout  de  cinq  mois  ,  cette  aimable  et  intéres- 
sante épouse  ,  dont  il  n'y  a  pas  eu  de  postérité. 

La  vicomtesse  de  Toustain-Richebourg  ,  née  du  Bot  de 
Talhouet  ou  de  la  Grée-Calac  ,  nièce  paternelle  et  mater- 
nelle d'officiers  supérieurs,  chevaliers  de  l'ordre  royal  et 
militaire  de  Saint- Louis,  et  sœur  de  deux  officiers  dont 
l'un  avait  été  premier  page  de  la  reine,  a  succombé  en 
1794  ,  au  chagrin  que  lui  causaient  le  détrônement  et  l'as- 
sassinat de  son  roi ,  le  bouleversement  de  sa  patrie  ,  l'incer- 
titude du  sort  d'un  frère  et  d'un  fils  émigrés  ,  l'arrestation 
de  l'autre  frère  ,  et  celle  de  ses  père  ,  mère  ,  époux  ,  beau- 
père  ,  amis  et  cousins.  Cette  vertueuse  femme  était  remplie 
de  piété ,  de  lumières ,  de  charmes  et  de  patriotisme  dans  la 
primitive  et  véritable  acception  du  terme.  Le  vicomte  de 
Toustain  n'a.  point  d'enfants  de  son  second  mariage  con- 
tracté en  1798  ,  devant  MM.  Denis  et  Duchesne  ,  notaires 
à  Paris  ,  avec  mademoiselle  Glier  de  Chanloiseau  ,  sœur 
de  mesdames  Stuart-Obrien  ,  de  la  Marre-la- M ellerie  et 
de  madame  la  prieure  du  Saint-Sacrement  de  Rouen  ,  cou- 
sine-germaine maternelle  d'une  comtesse  de  la  Roche- 
foucauld ,  et  paternellement  alliée  d'une  branche  de  la 
maison  de  Mailly. 

Troisième  branche. 

Le  marquis  de  Toustain  d'Ecrennes  ,  lieutenant-générali 
des  armées  du  roi  ,  avec  l'expectative  du  cordon  rouge  , 
ancien  chef  d'escadron  de  la  maison  de  sa  majesté  ,  comme 
premier  lieutenant  des  grenadiers  à  cheval  qu'il  avait  com- 
mandés à  la  guerre  ,  et  dont  la  réforme  de  1776  l'a  empêché 
d'être  fait  capitaine  à  la  mort  du  marquis  de  Guerin-Lugeac, 
a  subi  sa  part  des  vexations  et  spoliations   produites  par  la 


35o  TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC. 

révolte  qui  se  disait  révolution  ,  et  par  l'alternative  d'anar- 
chie et  de  tyrannie  qui  s'intitulait  république  et  liberté.  Il 
est  mort  en  1794  ,  dans  une  maison  d'arrêt  ,  au  moment  où 
le  vicomte  de  Toustain  qui  avait  travaillé  pour  lui  au  sortir 
de  la  sienne  ,  accourait  lui  annoncer  une  prochaine  déli- 
vrance. Son  fils  Victor- Alexandre  ,  filleul  et  allié  du  maré- 
chal-duc de  Brogliej  et  de  la  princesse  de  Montmorenci, 
officier  de  chasseurs,  a  émigré  avec  M.  de  Mondésir ,  son 
colonel ,  a  servi  dans  l'armée  de  Condé  ,  a  été  fait  chevalier 
de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis  ,  et  major  en 
Russie  en  1798,  et  postérieurement  lieutenant-colonel  en 
Portugal  ,  où  il  était  aide-de-camp  du  maréchal  de  Viomé- 
nil  ,  son  bel-oncle. 

Rentré  en  France  avec  sauf  conduit ,  après  l'invasion  et 
la  convention  faite  en  Portugal  !par  le  général  Junot ,  il  a 
épousé  mademoiselle  de  Chermont  ,  d'une  noblesse  origi- 
naire de  Champagne,  établie  depuis  longtemps  en  Lor- 
raine. Elle  est  nièce  paternelle  d'une  chanoinesse  de  Sainte- 
Glossinde  de  Metz,  fille  d'un  défunt  chevalier  de  l'ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis  et  de  l'ordre  d'Avis ,  co- 
lonel du  génie  en  France  et  en  Portugal ,  cousine  des  feux 
maréchaux-de-camp  de  ce  nom  dans  ces  deux  royaumes  ; 
et  sa  mère  ,  née  Fabre  de  Mazan  d'une  ancienne  noblesse 
de  Provence  ;  sa  mère ,  que  son  altesse  royale  madame  Eli- 
sabeth honorait  d'une  amitié  et  protection  particulière, 
est  alliée  des  maisons  d'Astouaud  ,  de  Gastellane ,  de  Pon- 
tevès  ,de  Sabran  ,  de  Bombelles,  de  Vimeur-Rochambeau- 
de  Coriolis  ,  etc.  De  ce  mariage,  il  existe  des  enfants  en 
bas  âge.  A  la  restauration  ,  le  roi  a  nommé  le  marquis  Vic- 
tor de  Toustain  ,  sous-lieutenant  de  ses  gardes-du-corps 
dans  la  compagnie  de  Wagram,  avec  rang  de  major;  et  le 
jour  de  la  Saint-Louis  ,  Sa  Majesté  lui  a  envoyé  la  commis- 
sion de  colonel.  Dans  cette  même  compagnie  est  entré  , 
comme  simple  garde  ,  son  cousin-germain  Charles  de  Tous- 
tain-Baudrevilliers ,  ancien  lieutenant  au  régiment  d'Arma- 
gnac ,  d'où  il  avait  passé  dans  l'armée  de  Condé  ,  avec  plu- 
sieurs de  ses  camarades .  Le  zèle  de  ce  militaire  qui  a  eu 
la  jambe  cassée  pendant  ses  voyages  ,  a  été  récompensé  par 
l'honneur  d'être  un  des  chevaliers  de  l'ordre  royal  et  mili- 
taire de   Saint-Louis ,  nommés  par  Sa  Majesté  ,  le  24  août  , 

veille  de  sa  fête.  lia  épousé  N Skibnieska,  fille  de  N,.,.. 

Skibnieski,  gentilhomme  Polonais,  et  deN....  Potoçka.  Une 
de  ses  sœurs  est  morte  à  Saint-Cyr  ,  et  l'une  des  deux  autres 
a  épousé  M.  Cousinet  deChantambre  ,  maître  de  la  chambre 


TOUSTAIN-DE-FRON.TEBOSC.  35  j 

des  comptes  de  Paris.  Charles  a  perdu  depuis  la  révolution, 
son  père,  ancien  capitaine  de  cavalerie,  et  sa  mère,  née 
Clinchamp,  nièce  paternelle  d'un  chevalier  de  l'ordre  royal 
et  militaire  de  Saint- Louis,  blessé  au  siège  de  Fribourg, 
en  1744,  d'une  ancienne  noblesse  qui  adonné  un  cardinal 
en  1281,  un  évêque  du  Mans  en  1299,  un  chevalier  tué  à 
la  bataille  d'Azincourt  en  141 5,  et  qui  s'est  alliée  direc- 
tement aux  maisons  de  Mauny,  du  Bouchet  de  Sourches, 
delà  Taille  Bondaroy,  d'Orléans  de  Rère, de  Selve,  etc. 

Un  autre  cousin-germain  de  Victor  et  de  Charles,  né 
en  1772  du  mariage  de  Jean  de  Toustain  d'Ecrennes,  che- 
valier de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  ancien 
capitaine  de  cavalerie  aux  régiments  de  Toustain  et  de 
Royal- Lorraine  ,  avec  mademoiselle  de  Bougy,  dame  de 
Fortemaison,  d'ancienne  chevalerie  très-noblement  alliée, 
est  Jean-François  de  Toustain  qui  a  noblement  servi  dans 
les  armées  de  Condé  :  et  qui,  rentré  en  France,  est  devenu 
adjoint  du  maire  à  Pithiviers,  où  dans  le  cours  d'avril 
18 14,  il  a  fait  excellent  usage  de  la  langue  polonaise 
qu'il  avait  apprise  pendant  ses  voyages.  Par  la  bonne  tour- 
nure et  le  bon  ton  de  ses  réprésentations,  il  réussit  à 
calmer  un  corps  de  Cosaques,  irrité  des  insultes  provo- 
catrices de  quelques  étourdis  enragés  qui  n'étaient  pas  de 
la  ville,  et  secondé  de  son  cousin  Charles,  il  fit  cesser  de 
bonne  heure  le  pillage  commencé. 

Quatrième  branche. 

Le  lieutenant-général,  marquis  de  Toustain-Virai  (Remi- 
Charles),  dont  nous  avons  détaillé  les  grades  et  décora- 
tions à  l'occasion  du  mariage  de  sa  fille,  dans  la  première 
branche,  est  mort  en  1 804,  ayant  survécu  de  quelques  an- 
nées au  comte  Charles  de  Toustain,  son  fils. 

Le  comte,  son  frère  fJoseph-MauriceJ  ,  maréchal-de- 
camp,  ancien  colonel  d'un  régiment  de  chevau-légers, 
grand  bailli  d'épée  de  Darney,  et  député  de  la  noblesse  du 
bailliage  de  Mirecourt  aux  états-généraux,  où  il  a  siégé  du 
côté  droit,  puis  commandant  d'un  escadron  de  noblesse 
française  à  la  première  campagne  des  émigrés  ;  rentré  en- 
suite en  France,  et  longtemps  incarcéré  et  persécuté,  est 
mort  en  1808,  ayant  pour  unique  héritière  sa  nièce,  mariée 
dans  la  première  branche,  et  pour  légataire  plusieurs 
amis,  serviteurs  et  parents,  entre  autres  les  chefs  de  la  se- 
conde et  de  la    troisième    branche.    La  comtesse  douairière 


352  TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC. 

de  Toustain,  sa  belle-sœur,  née  d'Hoffelize,  sœur  du  comte 
d'Hoffelize,  lieutenant-général  des  armées  du  roi  et  cordon 
rouge,  avait  été  faite  en  lygi,  dame  de  la  croix  étoilée, 
décoration  précédemment  accordée,  dès  1766,  à  sa  belle- 
mère,  marquise  de  Toustain,  née  comtesse  de   Gourcy. 

Le  comte  François  de  Toustain  (1),  capitaine  au  régiment 
Royal-Guienne,  bien  avant  la  révolution,  partit  avec  le 
vicomte  de  Clermont-Tonnerre,  son  colonel,  et  les  jeunes 
comte  d'Hoffelize,  ses  cousins,  pour  l'armée  de  Condé , 
où  il  a  fait  de  belles  actions,  reçu  des  blessures,  et  gagné  la 
croix  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  avec  le 
grade  de  colonel.  Rentré  en  France,  après  avoir  épousé,  à 
Hambourg,  mademoiselle  Foulon  de  Douai,  petite-fille  du 
ministre  d'état,  fille  de  l'intendant  de  Moulins,  et  sœur 
d'un  officier  aupérieur  et  décoré,  il  a  eu  plusieurs  enfants, 
tous  morts  en  bas  âge  ,  et  est  décédé  lui-même  encore 
jeune,  au  grand  regret  de  tous  ceux  qui  l'ont  connu.  Louis- 
Gabriel-André  de  Toustain,  son  frère,  chevalier  de  Malte 
et  ancien  page  du  grand-maitre,  était  oflîcier  dans  les  chas- 
seurs des  Vosges,  lorsqu'il  émigra  avec  son  colonel  :  il  a 
reçu,  comme  son  frère,  de  grièves  blessures  dans  l'armée 
de  Condé,  puis  il  est  rentré  en  France,  où  il  est  mort  de 
maladie  causée  par  de  longues  et  cruelles  translations  et 
détentions,  n'ayant  échappé  qu'avec  de  grandes  peines  à  la 
branche  révolutionnaire. 

Rose  de  Toustain,  leur  sœur,  chanoinesse  d'honneur  au 
chapitre  de  Poulangy,  est  morte  sans  avoir  eu  d'enfants  de 
son  mariage  avec  le  comte  de  Gourcy,  son  allié,  ancien 
officier. 

Ainsi  la  branche  des  marquis  de  Viray,  barons  d'IUing, 
de  Tons  et  de  Landes,  s'est  éteinte  au  commencement 
du  dix-neuvième  siècle;  comme  celle  des  marquis  et  comtes 
de  Carency,  pairs  d"Aix  et  vicomtes  de  Vauchetain,  s'était 
éteinte  au  commencement  du  dix-huitième;  celle  des  sei- 
gneurs du  Rouie,  vers  la  fin  du  dix-septième;  et  celle  des 
seigneurs  de  Bléville,  vers  le  milieu  du  seizième.  La  terre 
du  Roule,  près  Gaillon,  a  été  confisquée  par  les  révolu- 
tionnaires, sur  MM.  l'Anglois  du  Roule;  gentilshommes  et 


(i)  Les  noms  de  baptême  de  ce  filleul  de  l'empereur  François- 
Etienne,  et  de  l'immortelle  Marie-Thérèse  ,  étaient  François-Etienne- 
Marie-Thérèse.  II  était  entré  dans  les  carrosses  du  roi  en  mars  1787,  et 
avait  été  l'un  des  électeurs  de  la  noblesse  de  Lorraine  en  1789.  Son  père 
avait  été  chambellan  du  roi  de  Pologne  duc  de  Lorraine. 


TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC.  353 

chevaliers  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  qui 
la  tenaient  d'une  mère,  née  de  Toustain,  et  dont  le  nom  est 
encore  porté  par  M.  l'Anglois  du  Roule,  garde-du-corps, 
qui  a  servi  dans  l'armée  de  Condéj  et  que  le  roi  a  nommé 
des  premiers  chevaliers  de  l'ordre  royal  et  militaire  de 
Saint-Louis  à  la  restauration. 

Quant  à  celle  de  Bléville,  elle  a  passé  par  une  épouse, 
née  Toustain,  dans  la  maison  d'Aubert-Vertot,  dont  une 
héritière  l'a  portée  dans  celle  de  Maulde,  qui  l'a  vendue, 
en  1719,  à  M.  du  Bocage,  grand-père  de  M.  du  Bocage  de 
Bléville,  collègue  du  comte  de  Toustain-Richebourg,  à  l'as- 
semblée des  nobles  du  bailliage  de  Caudebec,  en  1789.  La  ra- 
mification des  alliances  nobles  donne  à  toutes  les  branches 
deToustain-Fronteboscles  plus  hautes  consanguinités.  Mais 
il  entre  dans  les  principes  de  cette  famille,  comme  dans 
ceux  de  toute  la  noblesse  instruite  et  fidèle,  de  regarder 
les  distinctions  honorifiques,  comme  encouragement  ou 
récompense  de  talents  ou  de  services  distingués  ;  comme 
enchaînement  à  de  grands  devoirs  tels  que  la  piété, 
le  travail,  le  courage,  l'obligeance,  la  justice  et  la  modes- 
tie ;  comme  engagement  pour  tout  gentilhomme  de  se  ren- 
dre exemplaire  et  utile,  de  son  mieux,  selon  sa  fortune,  ses 
places  et  sa  capacité. 

Louise-Marie-Adélaïde  de  Toustain-Richebourg  ,  a 
été  successivement  élève  de  la  maison  royale  de  Saint- 
Cyr,  et  dame  d'une  association  chapitrale  d'ancienne  no- 
blesse dans  la  langue  allemande,  pour  laquelle  elle  a  fait 
preuve  de  seize  quartiers  paternels  et  maternels,  c'est-à- 
dire,  de  huit  trisaïeux  et  huit  trisaïeules.  Son  père 
Charles-Gaspard  et  sa  mère  Angélique  du  Bot,  étaient 
précédemment  entrés  dans  la  langue  d'Austrasie  de  cette 
même  association,  sur  preuves,  pour  chacun,  de  douze 
générations  dans  la  ligne  paternelle,  et  de  douze  dans  la 
ligne  maternelle.  Elle  a  épousé,  en  lygS,  François  de 
Sales-Marin  Oulry-d'Ingrande ,  ci-devant  écuyer,  sei- 
gneur du  fief  d'Ingrande,  dans  la  paroisse  de  Pavenne  au 
Maine,  dont  sa  famille  et  lui  portaient  le  nom  depuis  quel- 
ques générations,-  Fils,  petit-fils  et  arrière-petit-fils  de 
chevaliers  de  Saint- Louis,  et  neveu  de  mesdames  les 
comtesses  ou  baronnes  d'Escars,  de  Nicolaï,  d'Espinefort 
et  de  Faudoas,  il  fut  destitué  comme  ex-noble,  après  avoir 
fait  deux  campagnes  et  reçu  deux  blessures,  étant  officier 
d'infanterie.  Repris  ensuite  au  .service,  il  est  mort  lieu- 
tenant de  grenadiers  à  l'armée  d'Italie,  laissant  pour  fils 
■3.  23 


354  TOUSTAIN-DE-FRONTEBOSC. 

unique  Adrien-Lancelot,  né  en  1796,  et  depuis  sa  sortie  de 
l'école  militaire  de  Saint-Cyr,  sous-lieutenant  d'infanterie, 
décoré  du  lys,  ayant  fait  aux  Pays-Bas  la  campagne  du 
24  novembre   181 3    au  12    avril  18 14. 

La  comtesse  Charlotte  ou  Caroline  de  Toustain,  sœur 
cadette  et  germaine  du  vicomte,  est  morte  en  181 2  sans 
alliance,  après  avoir  été  brevetée  dès  1763  chanoinesse  du 
chapitre  de  Neuville,  où  sont  entrées  depuis  ses  cousines 
mesdames  les  comtesses  de  Grouchy,  sœurs  du  lieutenant- 
général  comte  de  Grouchy,  et  filles  du  feu  marquis  de 
Grouchy,  l'un  des  prédécesseurs  du  vicomte  de  Toustain 
aux   pages  de  la  grande  écurie  de  Louis  XV. 

Louise-Emilie  de  Toustain,  sœur  aînée  et  consanguine  du 
dernier,  n'a  laissé  qu'un  fils  militaire  et  décoré  du  lys,  de 
son  mariage  avec  le  feu  chevalier  de  Collardin,  seigneur 
de  Chanteloup,  commandant  à  la  Hougue,  frère  des  mar- 
quis de  Piennes  et  de  Clamorgan,  allié  de  Messieurs  du 
Plessis-Grenedan,  le  Brethon  de  Bois-Olivier,  le  Doucet  de 
Pontecoulant,  du  Chemin  de  la  Tour,  Pépin  deBeJlisle,  de 
Boisadam  de  la  Luzerne.  Voyez  l'État  de  la  noblesse 
de  1783,  sur  cette  famille  d'ancienne  extraction  bretonne 
et  normande  qui,  toujours  fidèle  à  son  Roi,  a  cruellement 
souffert  par  la  révolution. 

Le  vicomte  de  Toustain  a  eu  l'honneur  d'être  présenté  au 
Roi,  par  M.  le  maréchal  de  Duras,  comme  il  l'avait  été  pour 
la  première  fois  à  Sa  Majesté  Louis  XVI,  le  i"  décembre 
1775,  par  feu  M.  le  maréchal-duc  de  Duras.  Voyez  les 
Etrennes  de  la  Noblesse  de  1776. 

Il  a  déposé  au  pied  du  trône,  par  un  Mémoire  court  et 
substantiel,  le  renouvellement  du  pur  et  profond  hommage 
de  vénération,  d'amour,  de  dévouement  et  de  fidélité  de  sa 
Légion,    de  sa  commune  et  de  sa  famille. 

Il  craignait,  pour  ses  compagnons  d'armes  et  ses  co- 
habitants, que  les  premières  expressions  de  ces  sentiments 
si  naturels  aux  bons  Français,  ne  se  fussent  perdues  dans  la 
foule  lorsqu'il  les  avait  envoyées  de  loin  dès  les  premiers 
moments  du  retour  d'un  Monarque  si  vivement  désiré,  si 
justement  chéri  pour  le  service  duquel  il  était  retenu  à  son 
poste. 

Monseigneur  le  duc  d'Orléans,  mort  en  1785,  et  parrain 
de  son  premier  fils  avec  Madame  la  duchesse  de  Chartres, 
marraine,  aujourd'hui  duchesse  douairière  d'Orléans,  avait 
honoré  d'un  bienfait  insigne  son  premier  mariage,  et  cette 
anecdote  assez  fidèlement  rapportée  dans  plusieurs  oraisons 


CISTERNES  DE  VINZELLE.  355 

ncbres  du  généreux  Prince,  n'eût  aucun  traita  l'Opéra  co- 
ique  de  Lucile,  quoi  qu'en  dise  Grétry,  dans  ses  Mémoires. 
Monseigneur  le  duc  de  Penthièvre,  au  retour  des  Etats 
;  Bretagne  de  1774^  où  le  vicomte  de  Toustain  avait  fait  sa 
eraicre  séance,  le  gratifia  de  son  portrait. 
Le  20  janvier  181 5,  d'après  une  convocation  expresse, 
a  siégé  et  voté  au  chapitre  de  l'ordre  du  Saint-Sépulcre, 
jnt  il  est  chevalier  depuis  mars  1776. 

Armes  :  D'or  à  la  bande  de  deux  traits,  échiquetée  d'or 
d'azur. 

Quant  à  la  devise  venue  du  temps  des  croisades,  aux  étendards,  sup- 
jrts  et  autres  ornements  de  l'écusson,  nous  renvoyons  aux  deux  édi- 
3ns  du  Dictionnaire  de  la  Noblesse,  par  la  Chesnaye-Desbois,  et  sur- 
ut  au  Livre  de  famille  précité. 


CISTERNES  DE  VINZELLE,  famille  ancienne  de  la 
rovince  d'Auvergne  ,  oti  elle  réside  encore  de  nos  jours: 
Ine  chapelle  de  son  nom,  dans  laquelle  elle  a  droit  de  sé- 
ulture,  dédiée  à  la  Sainte-Trinité,  existe  dans  l'église  de 
aint-Austremoine,  de  la  ville  dlssoire,  où  l'on  voit  les 
rmes  de  cette  famille  gravées  sur  la  pierre,  au  haut  de 
i  voûte  de  ladite  chapelle.  Cette  famille  avait  une  autre 
lapelle  dans  la  cathédrale  de  Clermont-Ferrand,  où  elle 
vait  aussi  droit  de  sépulture,  laquelle  a  été  vendue  et  démolie 
ans  la  révolution.  Les  descendants  de  cette  famille  ont 
es  titres  isolés  des  treizième  et  quatorzième  siècles.  Ils 
tablissent   leur  généalogie   depuis  : 

I.  Pierre  de  Cisternes,  écuyer,  habitant  de  la  ville 
hsoire  en  1540,  duquel  est  issu  : 

II.  Gonon  de  Cisternes,  écuyer,  marié  à  demoiselle 
iauzac  le  2  janvier  i583.  De  ce  mariage  est  né  : 

m.  Noble  Pierre  de  Cisternes,  seigneur  de  Vinzelle, 
'heix,  Nadaillat,  Malfeigne,  Fonfreyde  et  autres  lieux, 
larié  à  demoiselle  Marie  Vachier,  le  29  novembre  161 8. 
)e  ce   mariage  vinrent  : 

i."  Etienne,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Joseph,  qui   a  fondé   la  branche   rapportée    plus 
bas. 

IV.     Etienne    de    Cisternes  ,    seigneur    de    Vinzelle , 


356  CISTERNES   DE   VINZELLE. 

Tlieix,  Fonfreyde  et  Nadaillat,  président  <\e  la  cour  des 
aides  de  Ciermont-Ferrand  ,  et  correcteur  à  la  chambrei 
des  comptes  de  Paris  ,  marié  à  François  de  Ribeyre  eql 
1657.  De  ce  mariage  :  ! 

V.  Pierre  de  Cisternes  de  Vinzelle,  baron  de  TheixJ 
seigneur  de  Bans^t,  président  de  la  cour  des  aides  de! 
Clermont,  qui  fut  père  de  : 

VI.  Nicolas  de  Cisternes  de  Vinzelle,  baron  de  Theix, 
seigneur  de  Fonfreyde  et  Nadaillat^  président  de  la  cour 
des  aides  de  Ciermont-Ferrand,  mort  sans  enfants  dansi 
la  paroisse  du  Port,  dont  le  corps  fut  transféré  à  la  cathe-i 
drale,  et  inhumé  par  le  chapitre  dans  la  chapelle  des  Cis-| 
ternes.  Il  laissa  ses  biens  à  Marie  de  Cisternes  sa  sœur;j 
dame  de  Monrodeix,  laquelle  a  laissé  deux  filles,  l'une 
mariée  au  marquis  de  Villemont,  l'autre  au  sieur  Dauphin! 
de  Levai ,  qui  ont  porté  les  biens  de  la  branche  aînée  des 
Cisternes  dans  la  famille  de  ces  derniers. 

Deuxième  branche. 

IV.  Joseph  DE  Cisternes  de  l'Orme,  écuyer,  né  le  i3 
février  1639,  baptisé  le  3o  juin  1641,  fils  de  Pierre  d< 
Cisternes  ,  seigneur  de  Vinzelle  ,  Theix  ,  Fonfreyde  %i 
de  Nadaillat,  et  de  demoiselle  Marie  Vachier  ;  épousa 
le  18  août  1682,  demoiselle  Marie  Bonnefoi.  Il  fut  pèrfi' 
de 

V.  Pierre  de  Cisternes  de  l'Orme,  né  le  $  juin  i683! 
marié,  le  i3  juin  1704,  à  demoiselle  Marguerite  Luillier 
De  ce  mariage: 

VI.  Joseph  DE  Cisternes  de  l'Orme,  né  le  8  octobr 
1705,  marié,  le  19  septembre  1728,  à  demoiselle  Ge 
neviève  Favard  ;  il  mourut  en  1776,  et  fut  inhumé  dansi 
chapelle  des  Cisternes,  dans  l'église  de  Saint-Austremoiine 
d'Issoire.  Il  fat  père  de  ; 

VII.  Michel-Joseph  de  Cisternes  de  l'Orme,  né  le  2 
janvier  1735,  marié,  le  11  novembre  1762,  à  demei 
selle  Jeanne  Tixier  ;  a  été  conseiller  au  consçil  supéri 
de  la  ville  de  Clermont.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Biaise  de  Cisternes,  marié  à    demoiselle   Irené 

Aulteroche,  en   1789  ; 
2."  Jean-Baptiste  de  Cisternes  de  l'Orme,  marié  à  de 


CISTERNES   DE   VINZELLE.  35^ 

moiselle  Antoinette  Chamerlat,  fille  du  lieutenant 
général  de  la  ville  de  Clermont-Ferrand; 

3,"  Amable  de  Cisternes,   mariée  demoiselle   Hen- 
riette delà  Rousille; 

4.°  Biaise  de  Cisternes  Lâfage,  émigré  en  1791,  ayant 
I  fait  la  campagne  de    1792  à  l'armée  des  Princes, 

I  Monsieur,  et  monseigneur  le  comte  d'Artois,  dans 

I  la  compagnie  d'officiers  de  Royal-Comtois;  pris  les 

armes  à  la  main  dans  Bois-le-Duc,  dans  le  corps  de 
Béon,  condamné  à  mort  comme  émigré,  a  été  fu- 
sillé à  Bois-le-Duc  en  1794  ; 

5.°  Pierre  de  Cisternes   de  Vinzelle,     dont  l'article 
va  suivre  ; 

6.°  Irenée   de  Cisternes,  mariée  aii  sieur  Jean-Bap- 
tiste Barisson,  avocat  au  parlement  en  1786  ; 

7."  Jeanne  de  Cisternes  de  l'Orme,  devenue  religieuse 
bénédictine  en  1785; 

8.°  Irenée- Françoise  de   Cisternes,   mariée  à   Fran- 
çois Monbur. 

VlII.  Pierre  de  Cisternes  de  Vinzelle,  né  le  21  avril 
775 j  entré,  comme  cadet,  au  service  de  Louis  XVI, 
éi  septembre  1789,  a  émigré  en  1791,  et  fait  la  cam- 
ïâ^ne  de  1792  dans  la  compagnie  d'officiers  de  Royal- 
[^omtois  à  l'armée  des  princes  français,  Monsieur  et  mon- 
teiglieur  le  comte  d'Artois;  licencié  de  cette  armée,  il 
i  servi  jusqu'en  1801  dans  les  armées  coalisées;  s'est 
touvé  à  Bois-le-Duc,  dans  le  corps  de  Béon,  où  son  frère 
ji  péri  ;  passé  au  service  anglais,  il  s'est  trouvé  devant 
Quiberon  ;  licencié  du  corps  d'officiers  de  monseigneur  le 
prince  de  Léon,  à  l'île  de  Wigt,  est  venu  de  l'Angleterre 
à  l'armée  autrichienne,  où  il  a  servi  dans  les  chas- 
seurs de  Franconie,  et  s'est  trouvé  aux  quatre  sièges  ou 
blocus  de  la  ville  de  Philisbjurg,  tentés  par  les  Français 
en  1800.  Rentré  en  France  en  1801,  ^inscrit  sur  la  liste  des 
émigrés,  et  ayant  eu  ses  biens  vendus,  il  a  été  mis  en 
surveillance,  sous  laquelle  il  est  demeuré  jusqu'au  moment 
de  la  restauration.  Il  s'est  marié  le  premier  septembre 
1801,  avec  demoiselle  Martine-Geneviève  de  Laval,  fille 
du  sieur  Arragonès  de  Laval,  gentilhomme,  émigré,  et 
ancien  officier  français  ;  a  été  reçu  garde-du-corps  du 
roi,  compagnie   Ecossaise,  le  i5  juin   18 14,  et  fait  cheva- 


358  DU  MESNIL  DE  FIENNE  ET  DE  MARICOURT. 

lier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis  le  2g  Juin. 
Il  est  père  de  : 

i.°  Michel- Joseph  de  Cisternes,    né  en  juillet  1802, 


2."  Charles-Borromée   de    Cisternes    de  Mâchai,    né 
le  22  octobre  180 5  ; 

3.°  Irenée-Françoise-Stanile  'de    Cisternes,    née    en 
avril  1 8 1 1 . 

Armes  :   «  D'a'-gent,  à  une  citerne  de    sable,   maçonner 
»  du  champ,  et  chargée  en  cœur  d'une  étoile  de  même 


DU  MESNIL  DE  FIENNE  ET  DE  MARICOURT. 
Cette  famille,  originaire  de  Normandie,  est  divisée  en 
trois  branches  ;  celle  de  du  Mesnil  de  Fienne,  établie  en 
Picardie;  celle  de  du  Mesnil  de  Saint-Vallery,  en  Nor- 
mandie, et  celle  de  du  Mesnil  de  Maricourt  ou  de  Me- 
haricourt,  établie  en  Brie. 

Dès  i328,  on  trouve  un  Jean  III  du  Mesnil,  capitaine 
d'hommes  d'armes  des  gardes  du  roi. 

A  la  bataille  d'Aumale,  trois  frères  de  cette  maison 
furent  tués  aux  côtés  du  roi,  qui  donna  sur  le  champ  de 
bataille  même,  cette  devise  à  la  famille,  Intactœ  vivunt, 
intact œ  pereunt,  avec  la  permission  de  porter  à  l'exté- 
rieur de  l'écu  un  étendard  avec  une  H  au  milieu. 

Depuis  l'institution  de  l'ordre  de  Saint- Louis,  les 
membres  de  cette  famille  en  ont  été  constamment  décorés. 

Les  événements  funestes  de  la  révolution  me  privent 
des  titres  qui  établissent  la  filiation  suivie  de  cette  maison, 
et  me  forcent  à  ne  la  produire  qu'à  dater  de  François  III 
du  Mesnil,  tandis  qu'on  voit  que  dès  1828,  elle  avait 
déjà  fourni  un  capitaine  d'hommes  d'armes,  charge  alors 
des  plus  considérables. 

I.  François  de  Mesnil,  IIP  du  nom,  chevalier,  sei- 
gneur de  Brétencourt,  était  frère  de  Noël-Jean-Baptiste 
du  Mesnil,  chevalier,  seigneur  de  Saint-Vallery,  capi- 
taine de  cavalerie  au  régiment  de  Clermont-Tonnerre.  Il 
épousa,  le  12  décembre  1695,  Marie-Anne  de  Dampierre,, 
fille  de  messire  de  Dampierre,  écuyer,  seigneur  de  Grain- 
ville,  et  de  Marie  de  Lombelon  des  Essarts. 


DU  MESNIL  DE  FIENNE  ET  DE  MAR[COURT.  35g 

De  ce  mariage   vinrent  : 

i."  Pierre,  mort  jeune  à  Paris; 

2."  François-Paschal ,  dont    l'article  suit  ; 

3.°  N du  Mesnil,    chanoine  et  grand-vicaire  de 

Beauvais  ; 
■          4.°  Marie  ; 
^  5."  N mariée  à  M.  de  l'Epine. 

II.  François-Paschal  du  Mesnil,  chevalier,  seigneur  de 
Maricourt ,  baron  de  Lizines ,  lieutenant-colonel  de  Royal 
Etranger,  cavalerie,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire 
de  Saint- Louis ,  épousa,  le  17  octobre  1732,  mademoi- 
selle de  Crécy;  dans  ce  contrat  de  mariage,  Louis- 
Joachim  Potier  de  Gèvres ,  duc  et  pair  de  France,  pre- 
mier gentilhomme  de  la  chambre  du  roi ,  chevalier  de 
ses  ordres,  et  gouverneur  de  Paris,  assista  comme  fondé 
de  procuration  du  seigneur  François  du  Mesnil,  servant 
de  père,  et  comme  parent  et  ami.  De  ce  mariage  vinrent; 

I ."  Eléonore-Jean-Baptiste  ,  qui  suit  ; 

2.*  Charles,  chevalier  de  Malte,  mort  jeune. 

III.  Eléonore-Jean-Baptiste  du  Mesnil  de  Maricourt, 
baron  de  Lizines ,  ancien  mousquetaire ,  capitaine  de 
cavalerie ,  officier  des  chasses  du  roi ,  lieutenant  des  ma- 
réchaux de  France,  épousa,  le  12  novembre  1765,  Louise 
de  Challemaison ,  d'une  très-ancienne  lamille.  De  ce  ma- 
riage vinrent: 

I ."  Eléonor-Louis-Léon-François  ,  qui  suit; 

2."  Alexis-Charles- Louis,  chevalier  de  Malte,  qui  a 
émigré  en  179 1,  a  fait  la  campagne  dans  l'arme'e 
des  princes,  et  s'est  marié  en  Allemagne;  il  a  quatre 
enfants. 

IV.  Eléonor-Louis-Léon-François  du  Mesnil  de  Ma- 
ricourt, officier  de  dragons,  a  émigré  en  179 1  ,  et  fait 
les  campagnes ,  tant  à  l'armée  des  princes  que  dans  celle 
de  monseigneur  le  prince  de  Condé,  et  en  Hollande  dans 
le  corps  de  Béon.  Il  est  aujourd'hui  chevalier  de  l'ordre 
royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  et  a  épousé  :  i."  Char- 
lotte de  Pleurs,  fille  de  M.  le  marquis  de  Pleurs ,  maré- 
chal de  camp  et   grand-bailli  de    Sezanne  ;   il  n'en  a  pas 


360  MANDAT. 

eu  d'enfants;  2.°  Thérèse  du  Val  d'Ogne,  fille  de  M.  du 
Val  d'Ogne,  capitaine  au  régiment  d'Auxerrois,  infan- 
terie, chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 
Louis.  De  ce  mariage  sont  ne'es  deux  demoiselles  nom- 
mées  Louise  et  Marie. 

Armes:   «  D'azur,    à  la   bande   d'or,   accompagnée   de 
»   deux  roses  de  même.  » 


MANDAT.  Famille  ancienne,  originaire  du  Limosin. 
Dans  l'histoire  du  Berri,  par  la  Thaumassière ,  édition  de 
1689  ,  page  477  ,  on  trouve  Guillaume  Mandat  et  Armiste 
Gomier,  qui  donnèrent  à  l'église  et  aux  chanoines  dé 
Saint-Cyr  tout  ce  qu'ils  possédaient  en  l'église  de  Saint- 
Pierre  de  Bussy ,  avec  les  dîmes  qui  en  dépendaient.  Ge 
titre  est  du  règne  de  Philippe  1*%  roi  de  France^  et  dti 
temps  du  pontificat  de  Richard,  archevêque  de  Bourges. 
Deux  Pierre  Mandat,  oncle  et  neveu,  vivaient  en  iSSg, 
dans  la  paroisse  de  Présignac.  Il  y  avait  au  cabinet  des 
ordres  du  roi  un  titre  de  1 366,  qui  faisait  mention  qu'un 
Jean  Mandat  était  receveur  du  duc  d'Anjou ,  comte  de 
Toulouse,  frère  du  roi  Charles  V,  suivant  un  titre 
original  déposé  au  cabinet  du  prieuré  de  Saint-Martin- 
des-Champs,  à  Paris;  un  autre  Jehan  Mandat  est  compris, 
en  qualité  d'écuyer ,  dans  une  montre  faite  aii  Banc  en 
Berry,  le  7  septembre  141 8,  par  messire  Charles  le  Bou- 
teillier,  chevalier  banneret.  Un  mémoire  domestique  marque 
que  cette  famille  a  d'ancienneté  sa  sépulture  au  bas  du 
marche-pied  du  maître-autel  de  l'église  paroissiale  d'Aix, 
diocèse,  intendance  et  élection  de  Limoges,  et  un  banc 
à  côté  de  cette  sépulture;  ses  armes  se  voient  à  la  clef  de 
la  voûte,  au-dessus  du  maître-autel.  Le  juge  du  seigneur 
d'Aix,  ennemi  de  Pierre  Mandat,  sieur  de  la  Poyade, 
voulut  vers  l'an  1620,  faire  ôter  ce  banc  du  lieu  où  il 
était;  mais  parle  crédit  de  MM.  Mandat,  l'un  conseiller 
au  parlement ,  et  l'autre  maître  des  comptes  à  Paris , 
cette  famille  fut  maintenue  dans  son  droit ,  suivant  le  mé- 
moire cité. 

L  Guillaume  Mandat,  juge  châtelain  de  la  terre  et 
baronnie  de  Lastoux,  au  diocèse  de  Limoges  ,  eut  deux 
fils: 


w 

■^^^J*  Fra 
■";•  ■  -  ■      Puidi 


MANDAT.  36i 

François,  dont  descend  Jean  Mandat,  sieur  de 
Puidenas,  lieutenant-général  au  siège  présidial  de 
Limoges,  vivant  le  29  février  1680,  dont  le  fils 
fut  brigadier  dans  les  gendarmes  de  la  garde  du 
roi; 
2.*  Galliot,  dont  l'article  suit  : 

II.  Galiot  Mandat,  I"  du  nom,  sieur  de  la  Jonchère, 
d'abord  élevé  page  de  Henri  II  ,  roi  de  Navarre,  est  qua- 
lifié trésorier  d'Armagnac  et  secrétaire  de  Marguerite , 
reine  de  Navarre,  dans  le  contrat  de  mariage  de  Victor 
Brodeau ,  secrétaire  du  roi ,  avec  Anne  le  Clerc ,  du  20 
janvier  i536,  auquel  il  fut  présent.  Il  épousa  Marie  Bro- 
deau ,  d'une  grande  beauté ,  fille  de  Jean  Brodeau ,  et  de 
Marie  Pelle,  et  fut  présent  avec  elle,  le  5  juillet  i556, 
àU  contrat  de  mariage  dé  Marguerite  Brodeau  ,  leur  nièce, 
atôC  Jean  le  Royer,  secrétaire  de  la  reine  de  Navarre, 
dans  lequel  acte  il  est  qualifié  noble  homme,  sieur  de  la 
Jonchère ,  élu.  pour  le  roi  à  Tours.  C'est  en  cette  qualité 
«  en  celle  d'échevin  de  ladite  ville,  qu'il  comparut,  le  8  oc- 
tobre i55g,  au  procès- verbal  de  la  rédaction  de  la  cou- 
tume de  Tours,  au  nombre  des  officiers  du  roi ,  au  duché 
et  bailliage  de  Touraine;  était,  ladite  année,  conseiller 
secrétaire  du  roi.  On  lui  donne  encore  les  mêmes  qua- 
lifications dans  un  acte  du  10  août  i566.  Il  échappa  aux 
horreurs  du  massacre  de  la  Saint-Barthélémy,  et  ne  vivait 
plus  le  18  octobre  1574;  que  sa  veuve,  lors  du  décès 
de  la  reine  de  Navarre,  obtint  du  roi  de  France  son  neveu , 
des  lettres-patentes,  données  à  Lyon  ledit  Jour  portant 
confirmation  en  sa  faveur  des  mêmes  honneurs,  privi- 
lèges, exemptions  et  immunités  dont  jouissaient  les  officiers 
et  les  veuves  des  officiers  de  Sa  Majesté  la  reine  sa  mère, 
et  des  frères  et  sœurs  de  cette  princesse,  en  considération 
des  services  que  deux  des  fils  de  ladite  veuve  Marie  Bro- 
deau, quahfiée  dâmoiselle,  ayant  rendus  au  feu  roi 
Charles  IX,  frère  de  Sa  Majesté  régnante,  et  continuaient 
encore  à  lui  rendre.  Ces  lettres  furent  scellées  et  re- 
gistrées  en  la  cour  des  aides  de  Paris,  le  14  janvier  1775. 
Leurs  enfants  furent  : 

I .°  Galiot,  dont  l'article  suit  ; 

2.*  Jean,  dont  la  branche  s'est  éteinte    au  deuxième 

degré  ; 
3."  Georges,  écuyer,  conseiller    du    roi,   lieutenant 


362  MANDAT. 

criminel  au  siège  présidial  de  Tours ,  marié  avec 
Françoise  d'Argouges^  fille  de  Guillaume,  écuyer  , 
sieur  de  Vaux,  et  de  Jeanne  Macicaut.  Il  vivait 
encore  le  19  janvier  rSgg,  et  ne  laissa  qu'une  fille  , 
Claude  Mandat ,  femme  _,  le  7  février  1644,  de  Bon  ,, 
Galland  ; 

4.°  N....  mariée  au  sieur  des  Grandesmaisons  ; 

5.°  N....  alliée  au  sieur  du  Tertre. 

6."  Guye  Mandat,  fille  naturelle,  légitimée  par  lettres 
du  mois  de  novembre  1 5  5 1 . 

III.  Galiot  Mandat,  II®  du  nom,  écuyer,  sieur  d'Aigre- 
foin,  conseiller,  secrétaire  du  roi ,  maison  et  couronne  de 
France,  par  provisions  du  dernier  octobre  iSyz,  sur  la 
démission  '  de  son  père  ,  est  qualifié  secrétaire  de  la  cham- 
bre du  roi,  le  16  août  iSyS,  qu'il  fut  fait  secrétaire  des 
finances,  suivant  les  mémoriaux  de  la  chambre  des  com- 
ptes. Il  acquit,  avec  Pierre  Jaupitre,  le  25  juin  iSgg,  les 
fiefs  de  Chevrigny  et  de  la  Barre,  situés  dans  le  duché  de 
Chevreuse  ;  mourut  le  18  février  1612,  et  fut  inhumé  sous 
les  charniers  des  Innocents.  Il  avait  épousé,  le  25  juillet 
1575,  Catherine  le  Lièvre,  fille  de  Claude  le  Lièvre,  et  de 
Catherine  Goblin.  Elle  mourut  le  23  décembre  161 2,  et 
fut  aussi  inhumée  sous  les  charniers  des  Innocents ,  où  se 
voyait  son  épitaphe  et  celle  de  son  mari ,  dans  laquelle  il 
est  marqué  qu'ils  avaient  laissé  huit  enfants,  qui  furent: 

I ."  Galiot,  dont  l'article  viendra  ; 

2.°  Claude ,  tige  de  la  branche  rapportée  ci-après  ; 

3.°  Nicolas,  conseiller  du  roi,  général  en  la  cour 
monnaies,  en  161  i  et  16 13,  puis  maître  ordinal 
en  la  chambre  des  comptes  de  Paris,  le  3  juillet 
1 6 1 7 ,  et  conseiller  du  roi  en  ses  conseils,  maître 
d'hôtel  ordinaire  du  roi.  Sa  postérité  s'est  éteinte 
dans  la  personne  de  Nicolas  Mandat  ,  son  second 
fils ,  chevalier  ,  seigneur  de  Chenevanes,  capitaine 
au  régiment  de  Richelieu,  cavalerie,  ensuite  con- 
seiller du  roi  en  ses  conseils,  maître  ordinaire  en  sa 
chambre  des  comptes ,  après  le  décès  de  son  frère; 

j."  Catherine,  mariée,  le  i3  mai  16 10,  avec  François 
Liedet ,  conseiller  du  roi,  correcteur  en  sa  chambre 
des  comptes  à  Paris  ; 

3."  Marie   femme  de    Claude    Guilloire,  conseiller. 


I 


MANDAT.  363 

secrétaire    du  roi,   trésorier  des   fortifications  de 
Picardie  ; 

6.°  Marguerite,  mariée  à  Claude  de  Galard,  seigneur 
de  Courances  près  Fontainebleau,  de  Dannemois, 
de  Poinville  et  de  Semonville  en  Beauce,  et  en 
partie  de  la  baronnie  du  Puisset,  secrétaire  du  roi 
et  du  parlement,  mort  le  3o  mai  i636,  alors  con- 
seiller du  roi  en  ses  conseils; 

7.°  Anne,  née  en  iSqS,  religieuse  carmélite; 

8."  Madeleine  Mandat,  née  en  1600,  aussi  religieuse 
carmélite. 


IV.  Galiot  Mandat,  III*  du  nom,  écuyer,  sieur  d'Ai- 
grefoin,  conseiller  du  roi,  maître  ordinaire  en  sa  chambre 
des  comptes  à  Paris,  par  lettres  du  29  janvier  16 11,  avait 
épousé  :  i."  en  septembre  i6o5,  Catherine  Garrault,  veuve 
de  Claude  de  Kerquifinen,  seigneur  d'ArdivilJiers,  conseil- 
ler au  parlement  de  Paris,  et  fille  de  Jérôme  Garrault, 
trésorier  de  l'extraordinaire  des  guerres,  et  de  Catherine 
Barthelemi,  morte  sans  enfants;  2.°,  le  29  janvier  i523, 
Marguerite  le  Rebours,  fille  de  Guillaume,  conseiller  du 
roi  en  ses  conseils  d'état  et  privé,  président  en  sa  cour  des 
aides  à  Paris,  et  de  Claude  le  Gand.  De  ce  mariage  vin- 
rent : 

r ."  Antoine,  écuyer,  sieur  de  la  Chassière,  conseiller 

au  parlement  de  Metz,  par  lettres  du  mois  de  mai 

1646,  reçu  conseiller  au  parlement  de  Paris  le  14 

juillet  1649,  conseiller  du  roi  en  ses  conseils,  mort 

sans  alliance; 

.^' 

^îs         2."  Marie,  alliée,    le  10  septembre    1645,  à  Antoine 

t*  Lefèvre,  seigneur  de  la   Barre,  alors  conseiller  au 

■ï-  parlement  de  Paris, 'depuis  maître  des  requêtes  or- 

dinaires, et   intendant  de  justice  à  Paris,  à  Gre- 
^  noble,  à  Moulins  et  en  Auvergne,  qui,  après  avoir 

'*^  résigné  son  office,   fut    fait  lieutenant-général  et 

^'  commandant  pour  le  roi  dans  toutes  les  îles  françai- 

ses de   l'Amérique,    lieutenant-général  des  armées 
du  roi  et  gouverneur  du  Canada  en  1682  ; 


3."  Marguerite,  ,.  • 

„  /-    u    •  i  religieuses 

4.°  Catherine,  ^ 


364  MANDAT. 

Branche  des  seigneurs,  barons  de  Nully. 

IV.  Claude  Mandat^  écuyer,  second  fils  de  Galiot,  II* 
du  nom  et  de  Catherine  le  Lièvre^  conseiller  au  châtelet 
de  Paris,  fut  pourvu  d'un  office  de  conseiller  au  parlement 
de  Paris,  par  lettres  du  i8  septembre  1614;  il  fit  son  tes- 
tament olographe,  le  24  octobre  1634,  mourut  le  26  sep- 
tembre t639,  et  fut  inhumé  aux  Innocents,  dans  le  caveau 
et  sépulture  de  ses  prédécesseurs.  Il  avait  épousé,  au  mois 
de  juillet  1606,  Jeanne  Lombard,  morte  le  26  novembre 
1622,  fille  de  Jean  Lombard  ,  et  de  Catherine  Charron. 
Leurs  enfants  furent  : 

I ."  Claude,  né  en  1611,  mort  jeune  ; 

2.°  Autre  Claude,  né  en  1616,  conseiller  du  roi,  maî- 
tre ordinaire  en  sa  chambre  des  comptes  à  Paris, 
sur  la  résignation  de  son  oncle  Nicolas  le  Lièvre, 
par  lettres  du  4  mars  1 687,  ensuite  conseiller,  maître 
d'hôtel  ordinaire  du  roi,  par  lettres  du  23  mai  1639. 
Il  se  démit  de  son  office  de  maître  des  comptes  en 
faveur  d'Alexandre  Mandat,  son  neveu,  et  se  retira 
chez  les  pères  de  Saint- Lazare,  où  il  mourut,  lé  i5 
octobre  1 677  sans  avoir  été  marié; 

3.°  Galiot,  dont  l'article  suit; 

4.°  Catherine,  morte  jeune; 

5."  Marguerite,  religieuse  professe  au  Val-de-Grâce 
le  3  juillet  1634; 

6.°  Autre  Marguerite,  morte  en  bas  âge,  le  29  octobre 
1622. 


V.  Galiot  Mandat,  IW"  du  nom,  écuyer  conseiller  auj 
parlement  de  Metz,  le  premier  octobre  i638,  ensuite  a 
parlement  de  Paris,  sur  la  résignation  de  son  père,  le  der 
nier  septembre  1639;  conseiller  d'état,  le  16  août  i652 
et  conseiller  de  grand'chambre  honoraire,  le  20  janvier 
1673,  mourut  le  3o  janvier  1680,  et  fut  inhumé  aux  Inno- 
cents, en  la  sépulture  de  sa  famille.  Il  avait  épousé,  le  2 
septembre  1640,  Catherine  Lioni,  sœur  de  la  marquise  de 
Saint-Chamans,  et  fille  de  Zano  Lioni,  noble  Florentin 
d'origine,  sieur  de  Thibault  Roussel,  près  de  Pontoise, 
conseiller-secrétaire  de  la  reine,  et  de  Louise  Manovelli. 
De  ce  mariage  vinrent  : 

i.°  Alexandre,  dont  l'article  viendra; 


MANDAT.  365 

2.'  Galiot,  né  le  7  avril  1644,     \ 

3.°  Léon,  né  le  28  mai  1645  ,         morts  en  bas  âge; 

4.°  Henri,  né  en  septembre  1639,' 

5.°  Autre  Galiot,  né  en  i65p_,  bachelier  en  théologie, 
prieur  des  prieurés  de  Géton  et  de  Pontneuf  au  Per- 
che en  1678  ;  reçu  conseiller-clerc  au  parlement 
de  Paris,  le  12  juillet  1680;  conseiller  de  grand'- 
chambre,  le  3i  juin  1700  ;  mort  doyen  des  conseil- 
liers-clercs,  en  février  1782  ; 

6.°  Antoine,  mort  à  l'âge  de  trois  ans  ; 

7.°  Jeanne,  née  en  1641,  mariée,  i.°  le  27  novembre 
i658,  avec  Galois-Eustache  de  Pirris,  chevalier, 
seigneur  des  Philippières ,  de  la  Perrière,  Saint- 
Ange,  etc.,  fils  aîné  d'Edme  de  Pirris,  et  de  Cathe- 
rine Huictbert  ;  2.°  en  juin  1669,  avec  Vincent  de 
la  Vergne,  seigneur,  baron  d'Aunay;  3.°  à  Louis 
Gagnot,  seigneur  d'Arzillieres  ,  avec  lequel  elle 
vivait  en  1 7 10  ;  elle  mourut  le    14  janvier   171 5; 

8.°  Marie,  élevée  dans  le  monastère  royal  de  Saint- 
Louis  à  Poissy,  où  elle  fit  profession  en  1666,  et 
mourut  le  9  décembre  1724; 

9.''  Claude-Catherine,  élevée  dans  le  même  monastère 
où  elle  fit  aussi  profession  en  1 666  ; 

10."  Marguerite,  religieuse  aux  Filles-Dieu,  à  Paris; 
1 1.°  Madeleine,  née  en  1654,  morte  en    1674  ; 

13."  Louise  Mandat,  née  en    i655,  morte  jeune. 

VI.  Alexandre  Mandat,  écuyer ,  né  en  1642,  conseil- 
ler du  roi,  maître  ordinaire  en  sa  chambre  des  cojtnptes, 
par  lettres  du  19  décembre  1669,  partagea,  avec  ses  frères 
et  ses  sœurs,  les  biens  de  leur  père  et  mère,  le  1 1  février 
1681,  fit  son  testament  olographe  le  i5  mai  1710,  et 
mourut  sous-doyen  de  la  chambre  des  comptes  le  17  fé- 
vrier 171 8.  Il  avait  épousé,  le  4  mars  1680,  Catherine- 
Antoinette  Herinx,  morte  le  3  février  172^,  fille  de  Jean 
Herinx  et  d'Elisabeth-Olivier  de  Berghuysen.  Leurs  en- 
fants furent  : 

1.°  N....,  ondoyé  et  inhumé  le  14  décembre   1780  ; 

2."  Galiot,  dont  l'article  suit  ; 

3.°  Alexandre,  né  le  11  mars  1691,  mousquetaire  du 
roi  en  la  première  compagnie  en  1714,  puis  en- 
seigne du  régiment  des  gardes  ;  ensuite  pourvu  de 
l'office  de  conseiller  du  roi,  maître  ordinaire  en  sa 


366  MANDAT. 

chambre  des  comptes  par  lettres  du  19  mai  1718, 
qui  transigea  le  1 2  août  i  yS  3  ,  avec  son  frère 
aîné,  sur  le  partage  des  successions  des  abbés 
Mandat  et  Herinx,  leurs  oncles  ; 

4.°  Catherine,  née  le  7  février  1682,  reçue  pension- 
naire au  monastère  royal  de  Saint-Louis  à  Poissy, 
en   1688,  morte  le  18  février  lyoS  ; 

5."  Jeanne,  née  le  3  septembre  i685,  mariée,  le  10 
février  171 1  ,  à  François  Boula,  écuyer,  conseiller 
du  roi,  trésorier-général  des  écuries  de  S.  M.  ;  de- 
puis seigneur  de  Quincy,  de  Charny,  de  Montgo- 
defroy,  etc.  ; 

6."  Marie  Mandat,  nce  en  1693,  morte  en  1698. 

VII.  Galiot  Mandat  ,  V*  du  nom,  écuyer,  baron  de 
Nully  près  de  Bar-sur-Aube,  en  Champagne,  seigneur  de 
Berny,  Lanvin  et  des  Pins,  né  le  5  septembre  i683,  con- 
seiller au  parlement  de  Paris  par  lettres  du  18  juin  17 14; 
maître  ordinaire  des  requêtes  de  l'hôtel  du  roi,  par  lettres 
du  26  Janvier  1720,  reçu  au  grand-conseil  le  6  mars  sui- 
vant, acquit  la  terre  et  seigneurie  de  Berny,  et  le  fief  de 
Lanvin,  situés  près  de  la  ville  de  Péronne  en  Picardie, 
le  24  mai  1726,  et  le  roi  lui  donna,  par  brevet  du  7  sep- 
tembre de  la  même  année,  enregistré  en  la  chambre  des 
domaines  le  i3  juin  1727,  la  terre  et  seigneurie  des  Pins, 
près  la  ville  de  Montoire  ,  en  Bas-Vendômois  ;  fit  hom- 
mage à  S.  M.,  le  1 5  novembre  1750,  entre  les  mains  de 
M.  d'Aguesseau ,  chancelier  de  France,  pour  la  terre, 
seigneurie  et  baronnie  de  Nully,  mouvante  du  roi.  Il 
testa  le  2  février  1755,  et  mourut  le  7  du  même  mois.  Il 
avait  épousé,  le  28  juillet  1730,  Marie-Anne  Cherouvrier 
des  Grassières ,  fille  de  Jean  Cherouvrier ,  écuyer  ,  sei- 
gneur de  Lambroise,  de  Gohière,  du  Mesnil ,  de  Pierre- 
fitte,  etc.,  conseiller  secrétaire  du  roi,  ci-devant  inspec- 
teur-général de  la  marine  et  des  galères ,  et  receveur-gé- 
néral des  domaines  en  Bretagne,  et  de  Sainte- Revol.  De 
ce  mariage  sont  issus  : 

i.°  Antoine-Jean-Galiot,  dont  l'article  suit  ; 

2.°  Galiot-Jean-Marie,  rapporté  après  la  postérité 
de  son  aîné  ; 

3.°  Marie-Françoise-Félicité,  Mandat,  née  le  18  jan- 
vier 1742,  mariée,  i."  le  4  juillet  1763,  avec 
François-Guillaume-Simon    Briçonnet,   chevalier, 


MANDAT.  367 

marquis  d'Oysonville ,  fils  de  Charles  -  Bernard 
Briçonnet  et  de  Louise-Renée  de  Fécan;.  2.°  en 
juillet  1774,  à  N...  de  Fraguier,  brigadier  des  ar- 
mées du  roij  et  lieutenant  de  ses  gardes-du-corps 
dans  la  compagnie  écossaise. 

VIII.  Antoine-Jean -Galiot  Mandat,  chevalier,  seigneur 
de  Berny  et  des  Pins,  né  le  7  mai  173 1,  servit  dans  la 
première  compagnie  des  mousquetaires  de  la  garde  du  roi, 
depuis  le  26  novembre  1753  jusqu'au  2  mars  1755,  qu'il 
fut  enseigne  à  drapeau  dans  le  régiment  des  Gardes-Fran- 
çaises, enseigne  à  pique  le  5  juin  1757,  et  sous-lieutenant 
au  même  régiment  le  23  décembre  1759;  il  se  retira  du 
service  avec  le  brevet  de  colonel,  et  mourut  le  10  août 
1792,  victime  de  son  attachement  à  la  cause  royale,  étant 
alors  officier- général,  chef  de  division,  commandant-gé- 
néral de  la  garde  nationale  parisienne.  Il  avait  épousé,  le 
21  janvier  1758,  Angélique -Simonne  Boucher,  fille  de 
messire  Claude-Olivier  Boucher,  chevalier,  seigneur  de 
Villiers-le- Bâcle,  Presles,  Montigny,  etc. ,  conseiller  au 
parlement  de  Paris,  et  de  dame  Louise-Simonne  Noblet 
de  Rommery.  Il  a  eu  de  ce  mariage  : 

I ."  Alexandre,  dont  l'article  suit  ; 

2°  Louis-François,  né  en  1761, 


3°  Nicolas-Galiot,   né  en  1763,  j  ^0^^^  en  bas  âge; 
4.°  Marie-Claude,  née  le  17  septembre  1760,  mariée, 

le  28  janvier    1777,   à  N...   Favier,   conseiller  au 

parlement  ; 
5 .°  Marguerite-Alexandrine  Mandat,  née  le  1 1  juillet 

1767,  morte  en  bas  âge. 

IX.  Alexandre,  marquis  de  Mandat,  né  le  2  janvier 
1759,  enseigne  au  régiment  des  Gardes-Françaises  en  mars 
1775,  est  aujourd'hui  chevalier  de  l'ordre  royal  et  mili- 
taire de  Saint-Louis,  et  sans  enfants  de  mademoiselle 
Léger  des  Etars  son  épouse. 

X.  Galiot-Jean-Marie  Mandat,  chevalier,  baron  de 
Nully,  seigneur  de  Thil,  de  Grancey  et  de  Bouron  en 
Champagne,  second  fils  de  Galiot  Mandat,  V"  du  nom, 
et  de  Marie-Anne  Cherouvrier-des-Grassières,  né  le  i3 
octobre  1733,  mousquetaire  du  roi  dans  sa  première  com- 
pagnie, depuis  le  10  juin  1750  jusqu'au  4  décembre  1753, 
qu'il  fut  fait  enseigne  à  drapeau   au   régiment  des  Gardes- 


368  MANDAT. 

françaises,  enseigne  à  pique  le  6  février  iy5g,  ensuite 
sous-lieutenant  le  23  décembre  de  la  même  année,  che- 
valier de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis  le  7  mai 
1763  ;  rendit  hommage  au  roi  entre  les  mains  de  M.  de 
Lamoi gnon,  chancelier  de  France,  le  9  novembre  1757/ 
de  sa  terre  et  baronnie  de  NuUy.  Il  fut  pourvu  de  l'office 
de  grand-bailli  de  la  ville  de  Ghaumont  en  Bassigny,  sur 
la  résignation  de  son  beau-père,  par  lettres  données  à . 
Versailles  le  7  juin  1769,  Il  présida  en  cette  qualité  l'as-; 
semblée  de  la  noblesse  de  ce  bailliage,  pour  l'élection  des 
députés  aux  états-généraux  de  1789;  émigra  en  1791,  eti 
fit  la  campagne  de  1792  à  l'armée  de  monseigneur  le  ! 
duc  de  Bourbon,  comme  commandant  en  second  de! 
l'infanterie  de  la  coalition  des  gentilshommes  de  Cham- 
pagne. Il  est  mort  en  i8o5.  Il  avait  épousé,  le  4  no-! 
vembre  1764,  Marie-Françoise-Charlotte  Petit  de  La  vaux, , 
fille  de  Gédéon-Claude  Petit  de  Lavaux,  chevalier,  sei- 
gneur et  baron  de  Mothaut,  ancien  capitaine  au  régiment 
de  Vexin,  infanterie,  grand  bailli  de  la  ville  de  Ghaumont 
en  Bassigny,  et  de  Charlotte-Jeanne  de  Poiresson  de  Cha- 
marande.  De  ce  mariage  sont  issus  : 

I ."  Adrien  -  Simon  -  Galion  -  Marie  ,  dont  l'article 
viendra  ; 

2."  Alexandre-Galiot-Charles,  chevalier  de  Mandat, 
né  le  3  décembre  1766,  chevalier  de  l'ordre  royal 
et  militaire  de  Saint-Louis,  chef  de  division  ven- 
déen, avec  grade  de  colonel.  Il  a  émigré  en  1791, 
et  a  fait  plusieurs  campagnes  dans  l'armée  de 
monseigneur  le  prince  de  Condé,  et  dans  la  Ven- 
dée sous  le  général  comte  de  Frotté  ; 

3."  Antoine  -  Galiot  -  Marie,  baron  de  Mandat,  né  le 
2  février  1769,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  mi- 
litaire de  Saint-Louis,  chef  de  division  vendéen 
sous  le  général  comte  de  Frotté,  avec  grade  de 
colonel.  Il  a  émigré  en  1791,  et  a  fait  plusieurs 
campagnes  à  l'armée  de  monseigneur  le  prince 
de  Condé  et  dans  la  Vendée.  Il  a  épousé,  le  9 
juillet  i8o5,  Adélaïde  le  Bas  du  Plessis,  fille  de 
François-Nicolas  le  Bas  du  Plessis,  maréchal  de 
camp,  ancien  capitaine  aux  Gardes  ; 

4.°  Etienne-Martial,  baron  de  Mandat,  né  le  12  dé- 
cembre 1 770  ;  après  avoir  émigré  et  fait  plusieurs 
Campagnes  au  -  delà  du   Rhin,  il  devint  chef  de 


SAHUGUET  DE  TERMES.  369 

division  et  adjudant  général  de  l'arme'e  catholique 
et  royale  vendéenne,  sous  M.  le  général  comte 
de  Frotté,  en  l'absence  duquel  il  commanda  la- 
dite armée.  Il  signala  en  diverses  occasions  ses  ta- 
lents militaires,  et  son  attachement  à  la  cause  de 
la  maison  de  Bourbon,  et  mourut  victime  de  son 
dévouement  à  Caen,  où  il  fut  fusillé  en  1798; 

5.°  Louis-Marie-Fortuné,  chevalier  de  Mandat,  mort 
à  la  Martinique  en  1792; 

6."  Alexandrine-Claudine-Félicité,  née  le  25  octobre 
1767,  mariée  à  Alexandre,  comte  de  Thomassin- 
de-Bienville,  morte  avec  son  mari,  victime  d'un 
jugement  révolutionnaire,  en  1794,  laissant  deux 
demoiselles  mariées,  l'une  à  M.  le  comte  de  Se- 
mallé,  et  l'autre  à  M.  le  comte  de  Guitaud  ; 

7."  Anne-Sophie  Mandat,  née  le  8  février  1776  , 
veuve  de  Gaspard-Pontus-Nicolas,  marquis  de  la 
Madeleine-Ragny  ; 

8.°  Antoinette- Hermine,  morte  en  bas  âge. 

IX.  Adrien-Simon-Galiot-Marie  Mandat  ,  comte  de 
ancey,  lieutenant  des  vaisseaux  du  roi,  né  le  8  no- 
nbre  1765,  mort  en  septembre  181 1;  avait  émigré  en 
91,  et  fait  les  campagnes  dans  l'armée  des  princes.  Il 
ait  épousé  Marguerite- Pauline  de  Paris-la-Brosse. 

De  ce  mariage  est  né  : 

X.  Marie-François-Galiot-Ernest    Mandat,     comte    de 

rancey. 

Armes:  «  D'azur,  au  lion  d'or;  au  chef  d'argent, 
chargé  d'une  hure  de  sanglier,  de  sable,  défendue  d'ar- 
gent ,  accostée  de  deux  roses  de  gueules  ;  supports , 
deux  lions  ». 


j SAHUGUET.  Famille  ancienne,  originaire  du  Béarn, 
imt  les   rameaux    se   sont    fixés    en    Champagne    et  en 

imosin. 

Noble  homme  de  Sahuguet,  seigneur  de  la  Rouye, 
ait  épousé  en  1 807 ,  Louise- Eléonore  de  Tersac  ,  fille 
1  comte  de  Tersac. 

En  date  du    10  janvier  1594,  à  la  requête  de  Jacques 
3.  24 


370  SAHUGUET   DE   TERMES, 

de  Sahuguet,  ëcuyer,  seigneur  de  la  Rouye,  il  fut  dres 
une  attestation  devant  le  juge  d'Alsac,  comme  ses  pji 
piers  et  titres  ont  été  pillés  lors  de  la  Ligue. 

I,  Denis  Sahuguet,  homme  d'armes  dans  la  comp 
gnie  du  roi  de  Navarre,  marié  le  8  janvier  i543,; 
Marguerite  du  Joyet,  fille  de  Jean  du  Joyet^  licenc* 
ès-lois  et  juge  de  Juilhac,  et  de  Bernardine  de  Breu.; 
eut  pour  fils  : 

I .°  Jacques   Sahuguet,   qui  suit  ; 
2.°  Denis  Sahuguet,  qui  a  fondé  la  branche  d'Esi- 
gnac,  rapportée  plus  bas. 

II.  Jacques  Sahuguet,  seigneur  de  la  Rouye,  fit  s; 
testament,  le  i5  novembre  i6i5,  et  fut  marié  le  3o  ji- 
vier  i585,  à  Catherine  Régis,  fille  de  maître  Jean  Reg, 
licencié  en  droit,  avocat  au  conseil,  et  de  Catherine  B- 
ticon,  dont  : 


III.  Jean  Sahuguet,  seigneur  de  la  Rouye,  dont  i 
noblesse  fut  reconnue  par  le  commissaire  départi,  1 
1667.  Il  avait  épousé,  le  1 5  juin  1674,  Marthe  des  Hallj 
fille  de  Jacques  des  Halles,  seigneur  des  Tourneau, 
maître  d'hôtel  ordinaire  du  roi,  et  de  Louise  de  Blo, 
dont  : 

IV.  Daniel  Sahuguet  ,  dit  de  Termes ,  seigneur  s 
Vons  et  de  Marquiny,  capitaine  d'infanterie  en  164, 
puis  de  cavalerie  dans  le  régiment  de  Fabert,  en  i65, 
ensuite  lieutenant  de  roi  à  Sedan;  il  avait  reçu  plusieis 
blessures,  et  entre  autres  un  coup  de  mousquet  dans  chace 
œil  ;  il  obtint,  en  i658,  deux  mille  livres  de  pension  pcr 
récompense.  Il  épousa,  le  7  mai  1661,  Gabrielle  de  Pouil , 
fille  d'Aubert  de  Pouilly,  chevalier,  seigneur  dudit  li. , 
d'Inor,  Vonc  et  Luzy,  et  de  Madeleine  de  Pouilly.  Dte 
mariage  : 

I ."  Abraham-Louis  Sahuguet,  qui  suit; 

2."  Anne  Sahuguet,  mariée,  le  21  février  1680,  à  Jus 

Charles  de  Joyeuse  (de  l'illustre  maison  de  ce  noi); 

baron  de  Saint-Lambert.  De  ce  mariage  sont   ii 

trois  fils; 
3.°  Innocente  Sahuguet,  mariée  le  8  décembre  167, 

à  Guillaume-Henri  de  Montfort,  seigneur  de  la  'i- 

comté  de  Villette. 


ûm 


SAHUGUET  DE   TERMES.  3yi 

iMf.  Abraham-Louis  Sahuguet,  dit  le  marquis  de 
rmes,  fut  d'abord  page  du  roi  dans  sa  grande  écurie, 
,uite  capitaine  de  dragons  au  régiment  de  Fimarcon, 
grand-bailli  de  Mouson  ;  il  fut  tué  à  la  bataille  de  Stein- 
que,  en  1692;  il  avait  épousé,  le  14  août  1682,  Cathe- 
e-Elisabeth  Arnolet  de  Lochefontaine,  fille  de  Jean 
nolet,  seigneur  de  Lochefontaine,  conseiller  du  roi  en 
i  élection  de  Reims,  et  de  Barbe  Coquebert.  De  ce 
riage  sont  issus  : 

I .°  Jean-Baptiste  Sahuguet,  qui  suit  ; 

2."  Elisabeth  Sahuguet,  mariée  en  1719,  à  Jean  Du- 
bois, chevalier,  seigneur  d'Escordal,  marquis  de 
Bussy  ; 

3."  Elisabeth,  mariée  en  1721,  à  Thomas  d'Estoquot, 
comte  de  Montdejeu  ; 

4.°  Louise  Sahuguet,  mariée  en  1722,  à  Valentin  Su- 
gny,  seigneur  de  ce  lieu,  chevalier,  et  prenant 
la  qualité  de  vicomte. 

VL  Jean-Baptiste  Sahuguet,  dit  le  marquis  de  Termes, 
pitaine    de  cavalerie  au   régiment    de  Conti,     chevalier 

l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  épousa  en 
-17,  Elisabeth-Renée  Berryer,  fille  de  Nicolas- René 
îrryer,    seigneur   de   Ravenoville,    conseiller   du    roi  en 

conseils,  procureur  général  du  grand-conseil,  et  d'Eli- 
beth-Nicole- Ursule  Arnolet  de  Lochefontaine,  morte  en 
fSg  ;  elle  était  sœur  de  Nicolas-René  Berryer,  mi- 
stre  d'état  et  garde  des  sceaux  en  1761,  et  ancien  lieu- 
nant  général  de  police.  De  ce  mariage  : 

i.°  Anne-Gédéon  Sahuguet,  qui  suit; 

2."  Anne-Marie- Elisabeth  Sahuguet,  mariée:  i.® 
1742,  à  Louis-Armand,  comte  de  Gissé,  et  en 
secondes  noces,  à  Antoine  de  Terrasson,  écuyer, 
ci-devant  chancelier  de  Dombes. 

VII.  Anne-Gédéon  Sahuguet,  dit  le  marquis  de 
^ermes,  seigneur  de  la  vicomte  de  Germigny  et  de  Ros- 
ai,  d'abord  page  du  roi  en  sa  petite  écurie ,  puis  capi- 
line  au  régiment  de  Nicolaï,  dragons,  gouverneur  de  la 
ille  de  Fismes,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire 
e  Saint-Louis,  a  épousé  en  1748,  Thérèse-Marguerite 
laillefer,    fille    de  Pierre-François     Maillefer  de  Resigny, 


fe: 


372  SAHUGUET  D'ESPAGNAC. 

écuyer^   avocat  du  roi  au  présidial   de  ReimSj  et  de  Ani 
Moet.  De  leur  mariage  sont  nés  : 

i.°  Nicolas-René-Anne,  dont  l'article  suit  ; 

2."  Louise-Anne-Gédéon  Sahuguet  de  Termes,  née 
17  mai  1754,  mariée  en   1784,  à  André, du  Ham.» 
de  Brazeaij  seigneur  de  Breuil,  capitaine  de  cavi 
lerie,  dont  deux  fils  et  deux  filles. 

VIII.  Nicolas-René- Anne  Sahuguet,  dit  le  marquis  c 
Termes,  né  le  14  mars  1752,  mousquetaire  du  roi  dai 
sa  première  compagnie,  ensuite  capitaine  au  régime^ 
de  Languedoc,  dragons,  a  épousé  en  février  1784,  Mari« 
Isabelle  Fremin,  fille  de  Pierre  Fremin,  écuyer,  se 
gneur  de  Sapîcourt,  sous-brigadier  des  mousquetaire 
noirs  de  la  maison  du  roi,  chevalier  de  l'ordre  royal  ( 
militaire  de  Saint-Louis  et  de  Marie-Albertine-Joséphir 
de  Colnet,  sans  postérité. 

Branche  de   Sahuguet  d'Espagnac,  établie    en   Limosit 

II.  Denis  Sahuguet,  II"  du  nom,  seigneur  du  Vialarc 
conseiller  en  l'élection  de  Brives  la  Gaillarde,  était  fils  c  , 
Denis  Sahuguet,  I"  du  nom,  et  de  Mai  guérite  du  Joyet 
il  épousa  Jeanne  de  Malcap,  dont  : 

i.°  Denis  Sahuguet  III,  qui  suit  ; 

2.°  Françoise  Sahuguet,   mariée  à  Pierre    Damarzi 

seigneur  de  Saint-Michel,  d'où  descendent  tous  h 

d'Espagnac  ; 

III.  Denis  Sahuguet  III,  épousa  Catherine  Durfort,  dont 

IV.  '  Jacques  Sahuguet,  seigneur  du  Vialard,  marié  1 
26  juillet  1624,  à  Susanne  Dumas  de  Neufville,  dont 
n'eut  pas  d'enfants;  il  institua  pour  son  héritier,  en  i65: 
Jacques-Gilbert  Damarzit,  seigneur  de  Saint-Michel,  qi 
était  son  neveu,  à  cause  de  Françoise  Sahuguet  sa  sœui 
qui  avait  épousé  Pierre  Damarzit,  père  de  celui-ci,  et  à  1 
charge  de  porter  à  perpétuité  son  nom  et  ses  armes. 


Damarzit  Sahuguet  d'Espagnac. 

I.   Jean    Damarzit,    seigneur  de    Saint-Michel,    épousaj 
le  27  février  ibji,  Jeanne  d'Escudier,  dont  : 


SAHUGUET  D'ESPAGNAC.  SyS 

Jean  Damarzit  IP,  seigneur  de  Saint-Michel,  marié 
içoise  de  la  Suderie ,  dont  : 

Pierre   Damarzit,  seigneur  de    Saint-Michel,   qui 
Françoise    Sahuguet,  fille  de  Denis  Sahuguet   II, 
vient  d'être  question  ;  il  eut  de  son  mariage  : 
i.°  Jacques-Gilbert  Damarzit,  qui  suit  ; 
2.»  François  Damarzit,  seigneur  d'Espagnac,  capi- 
taine au  régiment  de  Souvré,   cavalerie,  et  com- 
mandeur de  Tordre  de  Saint-Lazare,  mort  des  suites 
des  blessures  qu'il  reçut  devant  Worms ,  le  3i  juil- 
let 1692. 

_  Jacques-Gilbert  Damarzit,  seigneur  du  Vialard, 
[Saint-Michel,  de  Marillac  et  de  Vaujours,  président 
jprésidial  de  Brives  la  Gaillarde,  épousa,  le  22  avril  1662, 

ne  de  la  Rochefaucon  ;  c'est  lui  qui  fut  institué  héritier 
|iversel,par  Jacques  Sahuguet,  son   oncle,  sous  la  con- 

ion  de  porter  à  perpétuité  son  nom  et  ses  armes.  De  ce 
triage  il  eut  vingt-deux  enfants,  dont  six  furent  mariés; 

i.°  Hugues-Joseph  Damarzit-Sahuguet,  seigneur  des 
même  terres  que  son  père ,  et  aussi  président  au 
présidial  de  Brives  ;  il  épousa  :  i.°  Marie  Certain, 
fille  de  Pierre  Certain  ,  seigneur  de  la  Chassagne , 
et  en  secondes  noces ,  Catherine  Dubois ,  fille  de 
Jean  Dubois,  conseiller  d'état,  secrétaire  du  cabinet, 
et  directeur  général  des  ponts  et  chaussées  de  France, 
et  nièce  du  célèbre  cardinal  Dubois,  premier  mi- 
nistre. Du  premier  lit  vint  Marie  Damarzit-Sa- 
huguet, née  le  2  novembre  1712,  mariée  à  Guil- 
laume Damarzit-Sahuguet,  seigneur  de  Puimaret, 
son  cousin-germain,  dont  elle  n'eut  pas  d'enfants  ; 
et  du  second  lit  vint  Catherine-Guillemette 
Damarzit-Sahuguet,  dame  de  Villemenon,  restée 
fille,  née  le  i3  avril  1722  ; 

2.°  Jacques-Joseph  Damarzit-Sahuguet,  qui  suit; 

3."  Pierre-Joseph  Damarzit-Sahuguet,  tige  des -sei- 
gneurs de  la  Roche  qui  sera  rapportée  plus  bas  ; 

4.°  Susanne  Damarzit-Sahuguet,  mariée,  le  25  août 
1682,  à  Bertrand  de  Sauverie,  écuyer,  seigneur 
de  la  Porte  ; 

5."  Anne  Damarzit-Sahuguet,  mariée  le  22  Juin  1691, 
à  Pierre  de  Montfrabœuf ,  chevalier ,  seigneur  de 
Rasât  ; 


374  SAHUGUET  D'ESPAGNAC. 

6.°  Marie  Damarzit-Sahuguet,  mariée,  le  22  juin  169 
à  Jean  du  Griflfolet ,  clievalier  ,  seigneur  de  Rotl 

V.Jacques-Joseph  Damarzit-Sahuguet  ^  seigneur  d'I 
pagnac,  vice-sénéchal  du  Bas-Limosin,  puis  prévôt  q 
néral  et  inspecteur  des  maréchaussées,  en  1724,  épousa 
le  9  juin  1700,  Marie  de  Coudere  ,  fille  de  Guillaume  ( 
Coudere  ,  secrétaire  des  commandements  de  monseigne 
le  duc  d'Orléans.  De  ce  mariage,  dix-huit  enfants  do; 
sept  existaient  en  1774  : 

i.°  Guillaume  Damarzit-Sahuguet,  seigneur  de  Pu 

marest,  Saint-Michel,   Beaumont  ,  né  le  24  juill 

1704  ,  député  de  la  noblesse  de  la  vicomte  de  Ti 

renneen  1737  ,  qui  épousa  en  1727,  Marie  Dama 

zit-Sahuguet ,  morte  en  1753,  sa  cousine-germain 

fille  de  Hugues-Joseph  Damarzit-Sahuguet,  et   <. 

Marie  Certain.  Il  n'eut  pas  d'enfants  ; 

2."  Léonard  Damarzit-Sahuguet  ,   dit   l'abbé    d'E 

pagnac,  né  le  29'mai  1709,  conseiller  au  parlemei 

de    Paris    en    1737  ,   puis   de    grand-chambre  e 

1747,   abbé  commendataire  de    Notre-Dame  d 

Palais  ,  diocèse  de  Limoges  ,  en  1743  ,  et   de  cel 

de  Coulomb  ,  en  1761  ,  mort  en  178 1  ; 

3.°  Jean- Joseph  Damarzit-Sahuguet,    baron  d'Esp, 

gnac,  qui  suit  ; 
4.  Jeanne  Damarzit-Sahuguet,  mariée  à  Guillaume  d 
Faure  ,  écuyer  ,   seigneur  de    Meilhac  ,  veuve  e 
1751  ; 
5.°  Louise  Damarzit-Sahuguet ,   mariée  à  Pierre  d, 
Verlhac,  premier  seigneur  de  la  Chassagne  prc 
cureur  du  roi  à  Brives,  le  neuvième  de  père  en  fib 
pourvu  de  cette  charge  ; 
6."  Ursule    Damarzit-Sahuguet,  mariée  en   1737,. 
Jean  de  Gilibert,  premier  seigneur  de  Teinchurier 
lieutenant-colonel  de  cavalerie,   et   prévôt   généra 
des  maréchaussées  du  Limosin  ; 
7.°  Catherine  Damarzit-Sahuguet,  restée  fille,   née  1( 
22  octobre  1722. 

VII.  Jean-Baptiste-Joseph  Damarzit-Sahuguet  dit  1 
baron  d'Espagnac,  est  né  à  Brives,  le  2  5  mars  171 3;  i 
fut  baron  de  Cazillac,  en  1748,  au  même  titre  qu'ei 
jouissaient  les  anciens  barons  de  cette  terre ,  droit  confirm 
par  arrêt  du  conseil,  en  1749,  et  enregistré  dans  les  cour 


SAHUGUET   D'ESPAGNAC.  SyS 

raines.  Cette  baronnie,  réputée  la  seconde  du  Que r- 
ïst  dans  les  environs  de  Brives  la  Gaillarde  ;  elle  a  été 
iée  pendant  plus  de  cinq  cents  ans  par  la  maison  de 
lil.  Le  baron  d'Espagnac  est  auteur  de  plusieurs  où- 
Images  sur  l'art  militaire.  Voye:{  le  Dictionnaire  Histo- 
jque.  Il  était  maréchal  des  camps  et  armées  du  roi,  com- 
landeur  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis  ,  et 
Il  1766  ,  gouverneur  de  l'hôtel  des  vétérans  militaires,  dit 
les  Invalides;  il  épousa  à  Bruxelles,  le  18  décembre  1748 , 
lusanne-Elisabeth-Josèphe  de  Beyer,  née  le  10  décembre 
(73 ij  fille  de  Frédéric,  baron  de  Beyer,  et  de  Marie- 
^lexandrine ,  comtesse  de  Fraula  ;  ledit  baron  d'Espagnac 
st  mort  à  Paris,  le  28  février  1783,  et  a  laissé  de  son 
nariage  : 

i.°  Frédéric-Guillaume  Damarzit-Sahuguet,  qui  suit; 

2."  Marc- René-Marie  Damarzit-Sahuguet,  dit  Vabbé 
d'Espagnac ,  né  le  28  septembre  1752  ,  prêtre-ba- 
chelier de  Sorbonne,  chanoine  de  l'église  de  Paris 
en  l'j'jS ,  conseiller  au  parlement  de  Paris  en 
1782; 

3.°  Charles-Antoine-Léonard  Damarzit-Sahuguet,  né 
le  28  mars  1758,  officier  au  régiment  dès  Gardes- 
françaises.  Il  a   plusieurs  enfants; 

4.°  François-Etienne-Louis-Honoré  Damarzit-Sahu- 
guet, né  le  28  novembre  1763,  dit  l'abbé  d'Es- 
pagnac ,  chanoine  de  l'église  de  Paris  in  minoribus, 
en  1 787 ,  ayant  eu  la  prébende  de  son  frère,  mourut 
victime  d'un  jugement  révolutionnaire,  le  4  avril 
1794.  Il  n'avait  alors  que  quarante-un  ans.  Il  s'était 
fait  distinguer  par  ses  talents  littéraires;  et  parmi 
quelques  ouvrages  écrits  avec  chaleur,  on  remarque 
surtout  son  Eloge  de  Catinat  et  des  Réflexions 
sur  l'abbé  Suger  et  son  siècle.  Mais  il  se  livra  en- 
suite à  son  goût  pour  les  spéculations  financières , 
et  dans  des  entreprises  de  fournitures,  lors  de  la  ré- 
volution ,  il  acquit ,  avec  une  fortune  immense,  un 
double  titre  à  la  proscription  ,  dans  un  temps  où 
avoir  et  savoir  étaient  deux  crimes  irrémissibles  ; 

5."  Marie-Catherine-Guillemette  Damarzit-Sahuguet, 
née  le  20  janvier  1755. 

Le  baron  d'Espagnac,  gouverneur  des  Inva- 
lides ,  a  laissé  plusieurs  enfants  naturels ,  parmi 
lesquels  ondoit  distinguer  Pierre  André  la  Treille, 


376  SAHUGUET   DE  LA  ROCHE. 

prêtre,  associé  de  l'institut  et  de  presque  toute 
les  sociétés  savantes  de  l'Europe,  né  à  Brives 
auteur  d'un  grand  nombre  d'ouvrages  sur  l'Histoiri 
naturelle ,  particulièrement  sur  les  insectes ,  étan. 
dans  cette  partie  le  plus  savant  de  son  siècle. 

VIII.  Frédéric-Guillaume  Damarzit-Sahuguet,  dit  le 
baron  d'Espagnac,  né  le  5  mars  lySo^  officier  des  gardes- 
du-corps  du  roi,  compagnie  de  Luxembourg,  marié  à 
Hambourg ,  le  25  février  1776,  dans  la  chapelle  du  mi- 
nistre de  France ,  et  dans  l'église  des  protestants  calvi- 
nistes, à  Charlotte  Damaris  His.  De  son  mariage ,  un  fils 
qui  suit  : 

Joseph-Pierre-Guillaume    Damarzit-Sahuguet   d'Es- 
pagnac. 

Branche  de'Daman^it-Sahuguet  de  la  Roche. 

V.  Pierre-Joseph     Damarzit-Sahuguet,    seigneur    de  la 
Roche,  né  le    14  juillet    i683,  était   le  troisième  fils  dei 
Jacques    Gilbert    et    d'Anne    de  la   Rochefaucon.    Il    fut! 
capitaine  au  régiment   royal  des  carabiniers ,   et   épousa  , 
le  3  février  1725,   Françoise-Eléonore  Griffolet ,  dont  : 

1.°  François  Damarzit-Sahuguet ,  qui  suit  ; 
2.°  Marie  Damarzit-Sahuguet ,  dite  mademoiselle  de 
la  Roche. 

VI.  François  Damarzit-Sahuguet,  seigneur  de  la  Ro- 
che ,  né  le  8  juillet  173 1  ,  mousquetaire  noir  ,  a  épousé  ,  en 
1753,  Marie-Jeanne-Catherine  de  Beyer ,  sœur  de  la  ba- 
ronne d'Espagnac   et  de  la  comtesse  de  la  Renaudie,  dont: 

I .°  Jean-François-Léonard  Damarzit-Sahuguet ,  offi- 
cier au  régiment  de  Conti ,  dragons,  qui  parcourut 
avec  succès  la  carrière  des  armes,  et  devint  général 
de  division.  Il  fut  chargé  du  blocus  de  Mantoue,  et 
devint,  en  1801 ,  commandant  général  des  troupes 
françaises    dans  la     Ligurie,  et  fut    nommé,    en 
1802,  capitaine  général  à  Tabago.  Il  mourut  dans 
cette  expédition; 
2.%  3.°  et  4.»  Trois  filles. 
Armes:  «  De  gueules  ,  à  une  coquille  d'argent  en  chef, 
»  et   un    croissant  de   même  en  pointe ,  accostés  de  deux 
»  épées  d'or  en  pal,  la  pointe  en  bas.  » 

FIN    DU    tome    troisième. 


377 


ERRATA   ET  ADDITIONS. 


TOME   PREMIER. 


r  AGE  2o3,  ligne  i6  et  suivantes,  au  lieu  de  des  Retours,  famille,  etc. ,  et 
plusieurs  établissements  religieux,  Use^  :  des  Rotours,  famille  noble 
d'extraction,  de  la  province  de  Normandie,  où  il  existe  près  d'Ar- 
gentan, dans  le  département  de  l'Orne,  une  paroisse  de  ce  nom. 
Cette  famille  a  toujours  tenu  un  rang  honorable  parmi  la  noblesse 
de  la  province.  Elle  a  doté,  dès  le  douzième  siècle,  divers  établis- 
sements religieux. 

Page  2o3,  art  I,  au  lieu  d'Etouché,  lise:^  :  D'Escouché. 
Page  2o3,  art.  IV  au  lieu  de  Monteaux,  feef  :  Monceaux. 
Page  204,  art.  VI,  au  lieu  de  Fallix,  lise^:  Fallays. 

Ibid.  Lettre  a.,  au  lieu  de  la  Meilleraye,  Use^  :  d'Amille  ;  au  lieu 
de  la  Feuillaye,  /25e;f  :  M.  Charles  du  Bellay,  comte  de  la  Feuillée  ; 
au  lieu  de  baron  de  Charnazey,  lise^  :  Mathurin  de  Charnacé,  che- 
valier, seigneur  de  Charnacé. 

Page  2o5,  art.  VII,  au  lieu  de  ce  mariage  vinrent,  lise^  :  de  ce  ma- 
riage vient. 

Ibid.  n"  I,  lise{  :  Louis  ;  et  supprimez  tout  le  reste, 
n»  2,  à  supprimer. 

Page  2o5,  après  l'article  VII,  ajoutez: 
VIII.  Louis  des  Rotours,  écuyer,  seigneur  du  Sacq  et  de  Mé- 
guillaume,  servit  en  qualité  de  guidon  dans  la  compagnie  d'or- 
donnance de  M.  le  comte  du  Lude.  Il  testa  le  23  décembre  i555,  à 
Carignan,  où  il  mourut  des  suites  de  ses  blessures.  Il  fut  inhumé 
dans  l'église  des  Augustins  de  cette  ville.  Louis  des  Rotours  était 
chevalier  de  l'ordre  du  Roi.  Il  avait  épousé,  par  traité  du  6  janvier 
1546,  ratifié  par  François  des  Rotours,  son  père,  le  lo  avril  i553, 
damoiselle  Anne  de  la  Haye,  fille  de  noble  François  de  la  Haye, 
sieur  de  la  Roche,  au  Maine,  et  de  Marie  Geslin.  De  ce  ma- 
riage vint  : 

Pierre,  dont  l'article  suit. 

Page  2o5,  ligne  16,  au  lieu  de  VIII,  lise^  :  IX;  ajoute^  de  même 
une  unité  à  chacun  des  numéros  des  articles  suivants. 

Page  207,  lignes  17  et  18,  au  lieu  de  dans  les  ruines,  etc., /isejf  ; 
et  en  plusieurs  endroits. 


3yS  ERRATA  ET  ADDITIONS  DU  TOME  II. 

Pages  470  et  47 1 . 
XVIII.    François    de     Bourbel-Montpinçon,    II»    du    nom,     vivant 
en  1609,  épousa  Madeleine   d'Herbouville.   Ses  titres  et  honneurs 
furent  reconnus  par  Louis  XIII,  en  1623.  Il  laissa: 

i.o  Charles  de  Bourbel,  IV^  du  nom,  tige   de  la  branche  aînée, 
éteinte  en    177'i   par  la    mort  du  marquis  de  Bourbel-Mont- 
pinçon, mort  sans  postérité  ; 
2."  Jacob,  dont  l'article  viendra. 
Article  XXII. 
3.0   Raoul,   reçu    aussi  chevalier  de  Malte   en    1780,  etc.,  etc., 
à   la  fin    de  cet  article    on    lit  :    il  a  fait  aussi   la   campa- 
gne de  I7g2  comme  officier  supérieur  de  gendarmerie. 
La  phrase  en  caractère  italique  doit  être  ôtée  de  l'article  de  Raoul, 
et  ajoutée  à  l'article  XXIII  :  Henry  de  Bourbel,  etc. 

Car  c'est  Henri   qui  a    été  officier   supérieur   de   gendarmerie,   et 
non  Raoul,  qui  en  1792  n'était  âgé  que  de  treize  ans. 


TOME  SECOND. 

Page  38,  article  de  M,  Jean-Balthasar-Hector-Amédée  de  Bonardi,  mar- 
quis du  Mesnil,  degré  X,  ajoute!^:  chevalier  de  l'ordre  royal  et 
militaire  de  Saint-Louis. 

Page  39,  article  de  M.  Raymond-Gaspard  de  Bonardi,  comte  de  Saint- 
Sulpice,  substitue:^  le  titre  de  grand-officier  de  la  Légion  d'honneur 
à  celui  de  commandant. 

Page  68,  article  de  M.  du  Pin  de  la  Guerivière  ;  à  quelques  exemplaires, 
supprimezles  armoiries  qui  s'y  trouvent,  pour  lire  celles-ci  :  d'argent 
à  trois  bourdons  de  gueules  mis  en  pal  et  pommetés  de  même,  sup- 
ports deux  lions;  devise:  Fidem  peregrinans  testor,  couronne  de 
marquis. 

Page  III,  article  de  M.  Ange-Jacques-Marie  de  la  Chabeaussière, 
ajoute^  :  a  été  nommé,  en  septembre  18 14,  chevalier  de  la  Légion 
d'honneur. 

Page  III,  article  de  M.  Ange-Philibert-Léonard  de  la  Girennerie, 
ajoute^:  a  été  nommé  en  1814  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire 
de  Saint-Louis  et  chevalier  de  la  Légion  d'honneur,  breveté  du  grade 
de  major. 

Page  III,  article  de  M.  Edouard  de  la  Girennerie,  fils  du  précédent, 
ajoute^:  a  été  breveté  en  i8i4du  grade  de  lieutenant. 

Page  162,  article  de  M.  de  Lamourous,  au  degré  VII,  Joseph  de  La- 
mourous,  écuyer,  <3/owfef  :  co-seigneur  haut-justicier  de  la  terre  et 
baronnie  de  Parampuyre.  C'est  en  cette  qualité  qu'il  fut  assigné  pour 
assister  à  l'assemblée  de  la  noblesse  de  la  province  de  Guienne,  pour 
l'élection  des  députés  aux  états-généraux  de  1789.  Ce  magistrat  in- 
tègre et  estimé  émigra  en  1 791,  et  son  frère  Guillaume  de  Lamou- 
rous, fidèle  également  à  la  voix  de  l'honneur,  servit  aussi  avec  dis- 
tinction dans  l'armée  des  princes.  Ils  sont  l'un  et  l'autre  décorés  du 
Lys.        ■ 

Page   212.    article  de  M.  Fauque*de  Jonquièrcs,  supprime j  ce  dernier 


I 


ERRATA  ET  ADDITIONS  DU  TOME  II.       Syg 

nom,  depuis  le   premier  degré  jusqu'à  Alexandre  du  degré  VI,  at- 
tendu que   ce  n'est  qu'à  cette  époque  que  ce  nom  entra  dans  cette 
famille. 
Page    2^4,  article  de   M.  de  Corlieu,  degré  XI,   n"    i,  Zoé  d'Aulnetz. 
lise^  d'Aulnay. 

Page  291,  article   de    M.    du   Bourg-Miroudot,     degré   VII,    ligne    4, 

après    Dominique   Perrin,  lise:{  :  capitaine  au  régiment  de  Laverne, 

au  lieu  de  Saverne. 
Page   292,  ligne   4,    Augustin-Xavier-Hippolyte,    ajoute:^  :    qu'il   est 

entré  dans  le  gardes-du-corps  du  roi,   compagnie  de  Grammont,  en 

1814. 

Page  294,  article  de  M.  de  Rozières,  le  premier  e  se  trouve  accentue, 
tandis  qu'il  ne  doit  pas  l'être;  cette  faute  a  lieu  sur  tous  les  noms, 
des  deux  pages  suivantes;  il  faut  lire  Rozières. 

l^age  295,  dixième  et  onzième  lignes,  Dominique-Jacques-Joseph- 
Claude-Jean  et  Jean-Claude  semblent,  par  ces  traits  d'union,  ne 
faire  en  tout  que  deux  personnages,  tandis  qu'ils  en  forment  six  ;  au 
lieu  de  traits  d'union,  lise^  comme  si  c'étaient  des  virgules,  et  cela 
rétablira  les  six  personnages  qui  doivent  exister. 

Page  296,  ligne  3b,  au  lieu  de  Louise-Marguerite  de  Roxais,  lise^ 
Louise-Marguerite  de  Roxard. 

Article  de  la  maison  de  Monthiers. 


Page  297,  article  de  la  maison  de  Monthiers,  ajoute^  qu'elle  est  alliée 
à  beaucoup  de  familles  nobles  et  distinguées,  et  notamment  à  celles 
d'Ailly,  d'Aubourg,  d'Auvergne,  de  Sragelongne,  de  Boulainvil- 
liers,  de  Berbesy,  de  Braque,  de  Bou)u,de  Beaufils,  de  Beauldry,  de 
Cléry,  de  Champgiraut,  de  Croismare,  de  Clinchamp,  de  Dampon  , 
de  Fesque,  de  Grue)  de  la  Frette,  de  Guiry,  de  Grouchy  ,  de  Gif- 
fard,  de  Harlay,  de  Harville,  deHazeville,  de  Joigny  de  Belbrune, 
de  Lamoignon  ,  de  Lyonne  ,  de  la  Grange  ,  de  l'Isle  ,  des  Lyons ,  de 
Lézonnet,  de  Malherbe,  de  Maupeou  ,  de  Mornay,  de  Mesnage,  de 
Monsures,  de  Nicolai  ,  de  Poissy,  de  Poulain,  de  Saint- Pol,  de 
Sailly ,  Testu  de  Balincourt ,  le  Tyran  de  Villers,  de  Vienne,  etc. 

Plusieurs  de  cette  famille  ont  porté  très-anciennement  la  qualifica- 
tion de  haut  et  puissant  seigneur,  notamment  Simon  de  Monthiers 
et  Claude  de  Monthiers ,  qui  sont  la  neuvième  et  la  dixième  généra- 

•  tions  de  la  branche  aînée,  lesquels  ont  été  ainsi  qualifiés  dans  tous 
leurs  contrats  et  actes  depuis  l'année  i6io. 

Page  3o5,  XV,  n»  2.  Cet  article  doit  être  rédigé  ainsi  :  «  Charles- 
Jacques,  comte  de  Monthiers,  chevalier,  seigneur  du  Perron  ,  entré 
garde-du-corps  du  roi  en  1769 ,  s'est  trouvé  de  service  à  Versailles 
les  5  et  6  octobre  1789,  a  émigré  en  1791  a  servi  dans  l'arméede 
monseigneur  le  prince  de  Condé,  et  à  la  dissolution  de  ce  corps  il  a 
servi  auprès  du  roi  à  Mittau ,  où  S.  M.  lui  a  accordé  la  croix  de 
Saint-Louis  et  le  brevet  de  lieutenant-colonel,  il  est  aujourd'hui  ma- 
réchal-des-logis  dans  la  compagnie  de  Noailles  avec  rang  de  major,  et 
chevalier  de  la  Légion  d'honneur.  Il  a  épousé,  le  3  septembre  1806, 
Marie-Anne  de  Rouen  de  Bermonville ,  veuve  de  M.  le  marquis  de 
Soudeilles,  maréchal  de  camp. 


38o  ERRATA  ET  ADDITIONS  DU  TOME  II. 

Page  3o9,  XV,  après  les  mots  de  Monsures,  ajoute^:  François-Louis, 
comte  de  Baroille,  oncle  de  madame  la  comtesse  de  Monthiers,  che- 
valier, seigneur  de  Nucourt,  Piémont  et  autres  lieux,  chevalier  de 
Saint-Louis,  colonel  au  corps  royal  de  l'artillerie,  directeur  d'artil- 
lerie à  Besançon,  brigadier  des  armées  du  roi,  est  mort  en  décembre 
1788,  étant  dans  sa  cinquante-quatrième  année  de  service  actif  dans 
l'artillerie. 

François  de  Baroille  son  aïeul,  d'abord  mousquetaire,  ensuite 
capitaine  de  dragons,  fut  reçu  chevalier  de  l'ordre  de  Saint-Lazare 
et  de  Notre-Dame  du  Mont-Carmel,  le  i3  novembre  171 5.  Dans 
l'information  pour  sa  réception,  il  a  été  prouvé  qu'il  était  né  le  29 
novembre  i683  en  Bretagne,  d'une  noble  et  ancienne  famille  établie 
dans  cette  province,  et  originaire  d'Ecosse.  Il  paraît  que  ce  nom 
s'écrivait  anciennement  fianve/. 

Même  page,  ligne  i3,  Montainville-la-Grande,  près  Chartres,  lise^ 
Imôville-la-Grande ,  en  Beauce.  Lignes  18  et  24,  page  298, 
lignes  10  et  16,  Montamville,  îise:{  Imôville. 

Page  298,  ligne  3,  près  Chartres,  lisei[  près  Evreux.  Ligne  33,  Egle- 
ville,  lise;(  Aigleville. 

Même  page,  n°  5,  lettre  a  N...  de  Champonnet,  /wef  Françoise  de 
Champgiraut,  dont  il  eut  Anne  de  Monthiers,  mariée,  le  29  jan- 
vier i56o,  à  François  de  Fesque,  écuyer,  seigneur  de  Chartrigny  et 
Marmande  en  Beauce,  d'oîi  sont  issus  les  seigneurs  de  Fesque  de  la 
Roche-Bousseau ,  et  supprime:^  l'article  6. 

Page  299,  ligne  9,  Acou,  lise^  Acon.  Ligne  20,  Egleville,  lise:[ 
Aigleville.  Ligne  26,  Garraut,  lise^  Garvaut. 

Page  3oo,  ligne   5,  Villenauge  de  Maulay,  lise^  Villanaulie  de  Maulny. 

Page  3oi,  ligne  2,  Roy,  lise^  Wy.  ligne  i5,  Bardou,  lise ^  Bzvàouil. 
Ligne  17,  à  supprimer  et  à  porter  après  le  n"  4,  en  lui  donnant  le 
n»  5.  Ligne  22,  Morteaure  lise:{  Morteaux.  Ligne  23,  ajoute^  : 
et  en  deuxièmes  noces  à  Allain  de  Harlay,  écuyer,  seigneur  de  la 
Fossette  et  Frémainville. 

Page  3 02,  VIII,  ligne  2,  Roy,  ltse:{  Wy. 

Page    3o3 ,  IX,  n»  3,    161 3,  lise^   1620;  n"  9,  Sarguette,  lise^  Far- 

guette. 
Page  3o4,  lignes  6,  14,  20  et  28,  Boudeville,  Iise:{  Boutteville. 
Page  3ob  ,  XV,  n°  2  ,  voyez  cet   article  aux  additious  ci-dessus.  Même 

page,  ligne  29,  vicomte  du  Perron,  //sef  comte  de  Monthiers. 

Page  3o6,  ligne  8,  i652,  lise:(  1562. 

Page  3o8,  XIII,  lettre  a,  ligne  3,  avant  le  mot  Charles  mette^  Ange. 

Page  309,  XV,  n»  i,  ajoute^  nommé  par  le  roi  chevalier  de  la  Lé- 
gion d'honneur.  Même  page ,  XV,  n»  3  ,  Félecie,  lise^  Félicie. 

Page  309,  dernière  ligne,  et  3 10  en  tête,  l'article  des  armoiries  doit 
être  rédigé  ainsi  :  «  Les  armes  de  cette  famille  ont  toujours  été  d'or  à 
»  trois  chevrons  de  gueules,  avec  deux  anges  pour  supports.  Elle 
»  avait  ces  supports  dès  1400,  ainsi  que  l'a  prouvé  le  père  Ménes- 
»  trier,  en  citant  les  anciennes  familles  qui  ont  des  anges  pour 
»  supports.  Quelques  anciens  blasons  portent  pour  devise  :  Angelis 
»  suis  mandavit  de  te.  » 


ERRATA  ET  ADDITIONS  DU  TOME  II.       38 1 

Page  3i8,  article  de  M.  Ferry  de  Bellemare,  rétablisse^  ainsi  les  ar- 
moiries :  «  De  gueules,  à  trois  annelets  d'or,  à  la  coquille  de  même 
»  mise  en  cœur.  » 

Page  32  1,  article  de  M.  le  Goupil  du  Mesnildot.  Les  lettres-patentes 
accordées  à  Louis  le  Goupil,  furent  données  par  Charles  VIII,  au 
lieu  de  Charles  VII. 

Page  322,  degré  II,  au  lieu  d'Isabeau  Hollot,  lise:[  Hottot;  degré  VI, 
au  no  2,  Hervé,  qui  a  formé  la  branche  des  Rottemanville,  lise^ 
Flotteman  ville. 

Noms  et  armes  de  toutes    les  femmes  entrées  dans  la 
famille  du   Mesnildot, 

Louis  LE  Goupil  sieur  du  Mesnildot,  marié  en  1440,  à  noble 
demoiselle  Marcel.  Armes  :  «  D'argent,  à  la  bande  de  gueules,  char- 
»  gée  de  trois  croissants  d'argent.  » 

Jean  le  Goupil,  sieur  du  Mesnildot,  marié  à  noble  demoiselle 
Isabcau  de  Hottot.  Armes  :  «D'argent,  à  une  fasce  d'azur,  accom- 
»  pagnée  de  quatre  aiglettes  de  sable,  becquées  et  membrées  d'or.  » 

Jean  du  mesnildot,  marié  en  1494  à  noble  demoiselle  de  Saint- 
Germain.  Armes  :  «  D'azur,  à  trois  roses  d'argent,  deux  en  chef  et 
»  une  en  pointe;  au  chef  d'or.  » 

Jean  du  Mesnildot,  marié  en  i56i  à  noble  demoiselle  le  Vallois. 
Armes  :  «  De  gueules,  au  chevron  d'argent,  chargé  de  cinq  her- 
»  mines,  et  accompagné  de  trois  têtes  de  lion  d'or,  deux  et  une.  » 

Michel  DU  Mesnildot,  marié  en  1602  à  noble  demoiselle  Simon, 
^rmes:  «  D'azur,  à  trois  étoiles  d'argent  et  un  croissant  de  même; 
»  d'autres  disent  à  trois  fers  d'épieu  et  un  croissant  d'or.  » 

Pierre  du  Mesnildot,  marié  en  1646  à  noble  demoiselle  Du- 
moustier.  Armes  :  «  De  sable,  à  la  croix  fleurdelysée  d'argent, 
»  cantonnée  de  quatre  roses  de  même.  » 

Joseph  DU  Mesnildot,  marié  en  1681  à  noble  demoiselle  Plessard. 
Armes  :  «  D'argent,  au  chevron  de  gueules,  accompagné  de  trois 
»  lions,  [les  deux  du  chef  affrontés  de  sable  et  en  pointe,  d'un  lion 
»  rampant  de  même,  et  lampassé  de  gueules.  » 

Jean-Antoine  du  Mesnildot,  marié  en  1714  à  noble  demoiselle 
Marie-Thérèse  Davy.  Armes  :  «  D'azur,  au  chevron  d'or,  accompa- 
»  gné  de  trois  harpes  de  même,  deux  en  chef  et  une  en  pointe.  » 

Louis  DU  Mesnildot,  marié  en  1748  à  noble  demoiselle  Renée- 
Suzanne  Philippe.  Armes  :  «  D'azur,  à  trois  fers  de  lance  d'argent, 
»  deux  en  chef  et  un  en  pointe.  » 

Jacques-Louis-Gabriel  du  Mesnildot,  marié  en  1785  à  noble 
demoiselle  Jeanne-Félicité  Jallot.  Armes  :  «  D'azur  ,  au  chevron 
»  d'argent,  chargé  de  trois  merlettes  de  sable,  et  accompagné  de  trois 
»  trèfles  d'or,  deux  en  chef  et  un  en  pointe.  » 

Jacques-Louis-Gabriel  du  Mesnildot,  remarié  en  1804  à  noble 
demoiselle  Anne-Gabrielle-Hyacinthe  le  Courtois.  Armes  :  «  De 
.)  gueules,  à  la  fasce  ondée  d'or,  accompagnée  de  trois  merlettes 
»  d'argent,  deux  en  chef  et  une  en  pointe.  » 


382  ERRATA  ET  ADDITIONS  DU  TOME  II. 

Louis  DU  Mesnildot  ,  marié  en  1811  à  noble  demoiselle  Marie- 
Victoire-Céleste-Françoise  Darot  de  Vaugoubert.  Armes  :  «  Écartelé 
»  au  premier  et  quatrième  d'argent ,  au  lion  rampant  de  sable , 
»  lampassé  de  gueules  au  second  et  troisième,  à  cinq  points  d'or, 
»  équipollés  à  quatre  de  gueules.  » 

Page  369,  article  de  M.  de  Varennes,  degré  XIX,  ligne  4,  Charlotte- 
Gabrielle-Bernard  de  Montessus  de  Bully,  lise^  pour  ce  dernier  mot 
de  Rully, 

Page  370,  article  de  M.  de  Rochas,  degré  II,  ajoute:^  :  que  Pierre  de 
Rochas,  entre  autres  enfants,  eut  : 

Françoise  de  Rochas,  qui  fut   mariée  en  i552   à  un  sieur  de  Tri- 
mond. 

Même  page,  degré  IX,  après  ces  mots  :  Luce-Nicolas  de  Gril,  ajou- 
te:{  :  c'est  de  ce  mariage  qu'était  né  Arige  de  Rochas,  mort  glo- 
rieusement d'un  coup  de  feu  à  l'armée  de  monseigneur  le  prince  de 
Condé.  Même  page,  degré  X,  ligne  7,  lise:{  Rigot  de  Montjou,  au 
lieu  de  Bigod  de  Montjou.  Même  page,  degré  XI,  après  ces  mots  :  7 
août  i8o5,  ajoute^  :  et  Esprit-Marie-Angelle  de  Rochas,  née  en  la 
même  ville  le  24  juillet  1807. 

Page  387,  article  de  M.  Boucher  d'Avançon,  degré  V,  ligne  4,  au  lieu 
de  Marie-Thérèse  de  Vie,  lise^  Marie-Thérèse  de  Vie  de  la  Horgne. 

Page  388,  ligne  8,  Marie-Jeanne  Ducueil,  lise:{  Marie-Jeanne  Dueuil, 
fille  de  M.  Onésime  Dueuil,  etc. 

Page  389,  article  de  M.  d'Argiot  de  la  Ferrière,  à  la  dernière  ligne  du 
troisième  alinéa,  trois  enfants,  supprime^  mâles,  et  classez-les  ainsi  : 
lo  Paul,  qui  succéda  à  la  charge  de  son  père,  et  qui  eut,  de  son  ma- 
riage avec  noble  dame  de  Mages,  trois  enfants  mâles  :  Louis,  Charles 
et  Henri;  2°  Madeleine  ;  3°  Catherine. 

Page  391,  aux  armoiries,  au  lieu  de  à  la  barre,  lise^  à  la  bande  d'ar- 
gent; et  au  lieu  de,  au  premier  de  la  Ferrière,  lise:{  de  Mages, 
puis  ajoute^  :  sur  le  tout  de  la  Ferrière  :  plus  bas,  aux  alliances,  au 
lieu  de  Poza,    Us:![  Paza. 

Page  392,  6",  au  lieu  de  Castera,  lise^  Casteras. 

Page  426,  article  de  M.  Perrin  de  Précy,  degré  III  et  n°  2,  Jacques- 
Perrin  s'établit  à  Marolles,  Use^  Charolles. 

Page  427,  degré  IV,  avant-dernière  ligne,  excepté  celles  qui  seront 
mariées,  Z/sef  qui  se  sont  mariées.  Degré  V,  avant-dernière  ligne, 
après  ces  mots  :  demoiselle  Marque  de  Farges,  d'une  famille  noble 
de  Marcigny-sur-Loire,  ajoute^  :  alliée  aux  du  Cret,  dont  est  issue 
madame  la  comtesse  de  Genlis. 

Page  428,  degré  VI,  après  mademoiselle  Madeleine  de  Montgaland, 
d'une  famille  distinguée  du  Forez,  ajoutes[  :  alliée  à  celle  du  grand 
Racine.  Même  page,  degré  VII,  Pierre  Perrin  de  Précy,  écuyer, 
ajoute^:  convoqué  à  la  chambre  de  la  noblesse  d'Autun  en  1789, 
membre  de  l'académie  et  du  collège  électoral  de  Mâcon,  décoré  du 
Lys.  Ses  trois  soeurs,  mesdames  de  Reffye,  du  Montet  et  du  Pin, 
familles  distinguées  en  Bourgogne,  ont  des  fils  placés  actuellement 
au  service  du  roi  et  dans  l'administration. 


ERRATA  ET  ADDITIONS  DU  TOME  III.  383 

Page  468,  dans  l'état  général  des  gentilshommes  présentés,  et  qui 
ont  monté  dans  les  carrosses  du  roi,  est  cité,  sous  la  date  du  17 
décembre  1782,  le  comte  de  Moléon  :  c'est  par  erreur  qu'on  écrit 
Mo,  il  faut  écrire  Mau,  Mauléon;  c'est  le  même  que  le  comte 
de  Mauléon  cité  à  l'article  de  cette  maison;  page  107,  au  XXVI* 
degré.  Il  fit  ses  preuves ,  avec  son  cousin  le  marquis  de  Mauléon 
pour  monter  dans  les  carrosses  du  roi,  et  avoir  chacun  une  sous- 
lieutenance  des  gardes-du-corps  du  roi,  le  premier  dans  la  com- 
pagnie de  Noailles,  et  le  dernier  dans  celle  de  Villeroi,  puis 
Grammont.  Ils  sont  l'un  et  l'autre,  aujourd'hui  (i8i5),  lieute- 
nants des  gardes-du-corps  du  roi,  compagnie  de  Wagram. 

Page  475,  même  liste  des  gentilshommes  présentés  le  8  mai  1786, 
est  cité  le  comte  Savary  de  Mauléon.  C'est  un  descendant  de  la 
branche  des  Mauléon  Nébias ,  cités  au  même  article,  page  io3, 
au  XV*  degré.  Il  a  laissé  un  fils  qui  est  aujourd'hui  (181 3),  sur- 
numéraire dans  les  gendarmes  de  la  garde. 


TOME   TROISIÈME. 

Page  21,  article  de  M.  de  la  Ville  de  Ferolles,  branche  des  seigneurs 
de  Dorides,  lise^  des  Dorides. 

Page  21,  article  de  M.  Louis-François- Antoine-Maurice  de  Payen 
de  l'Hôtel ,  Beron  de  Lagarde ,  ajoute^  :  qu'il  a  été  nommé 
chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis,  le  27  dé- 
cembre 1814. 

Page  i88,  article  de  M.  Sarret  de  Coussergues,  ajoute:^:  que  François 
Sarret  de  Gaujac,  évêque  d'Aire,  le  2  5  mars  1736,  mort  le  18  no- 
vembre 1757,  a  été  le  dernier  mâle  de  la  branche  de  Sarret-Gaujac. 

Page  199,  article  de  M.  de  Raymond,  ajoute^  un  degré  de  plus  à 
Pierre,  qui  commence  la  branche  d'Agen. 

Page  334,  article  de  M.  Ami-François  Miron  de  Pont-le-Roy,  ajoute:^  : 
qu'il  fut  un  des  otages  de  la  ville  de  Sens  pour  la  liberté  de  S.  M.  Louis 
XVI.  En  1795  en  sa  qualité  de  président  du  directoire  de  district,  il 
présenta  à  la  Convention  nationale,  au  nom  des  habitants  de  la  ville  de 
Sens,  une  adresse  pour  la  liberté  de  Madame  Royale,  depuis  duchesse 
d'Angoulême,  et  de  madame  la  duchesse  d'Orléans.  11  présida  en  1814 
la  députation  de  la  ville  de  Sens,  près  de  S.  M.  Louis  XVIII,  et  fut 
nommé  chevalier  de  la  Légion  d'honneur. 

N.  B.  On  peut  voir  qu'il  y  a  beaucoup  moins  d'erreurs  dans  le  troi- 
sième volume  que  dans  les  deux  premiers;  mais,  pour  les  éviter  en- 
tièrement, il  faut  que  les  familles  apportent  le  plus  grand  soin  à  écrire 
très-distinctement  les  noms  propres. 


384 


TABLE 

ALPHABÉTIQUE. 


ALBI  DE  FRENCAVEL  DE   WEISS,  Page  3o 

ALÈS  D'ANDUZE,  i68 

ALFONSE,  i86 

ARGIOT  DE  LA  FERRIÈRE,  222 

ARGŒUVES,  40 

AUCAPITAINEDELIMANGES.  326 


BANYULSDEMONTFERRÉ,  228 

BARACÉ  D'ESTRICHÉ,  339 

BARBIER  DE  LA  SERRE,  324 

BEAULIEU,  29 

BELLEVUE,  84 

BELOT  DE  FERREUX,  143 

BERNARDON,  27 

BLÉVILLE,  322 

BOISMARMIN,  84 

BOSCAGE  (  du;,  263 

BOUTEVILLE  (  Montmorency-  ),  290 

BROSSARD,  44 


TABLE   ALPHABÉTIQUE.  385 

j3R0SSE,  io6 

Ibryas-bryas,  1 

i 

]CADOINE  DE  GABRIAC,  83 

CASTELBAJAC,  242 

CELLE  DE  CHATEAUCLOS  (  la  ),  io5 

CHAPT  DE  RASTIGNAC,  25o 

CHATEAUCLOS,  io5 

CHAMBREE  Y,  io5 

CHAMBRAY,  116 

CHATEAUVIEUX,  116 
CHEVERUE,                                                         ^        t3i 

CHEZELLE,                       ~  74 

CISTERNES  DE  VINZELLE,  355 

CLICQ.UOTDETOUSSICOURT,  92 

COLLIN  DE  BAR  et  DE  BARISIEN,  36 

COMPAGNOLT,  i65 

CONFLANS,  124 

COSSERON  DEVILLENOISY,  195 

COUASNON,  97 

COUSSERGUES,   .  188 

CRESPON,                                                            •  77 


DANZEL  DE  BEAULIEU,  29 

DEMARTIN  DU  TYRAC  DE  MARCELLUS,  238 

DOMBASLE,  209 

DORIDESfDEs),  21 

DONCQUER  DE  T'SERROELOFFS,  i52 

DUBOCAGE  DE  BLÉVILLE,  322 

3  i5 


386  TABLE 

E 

ESPAGN AC , 
ESTRICHÉ  DE  BARACÉ, 


FABRÉGUES, 

FAVRAS, 

FEROLLES, 

FERREUX, 

FERRIÈRE(dela), 

FIENNE, 

FOMBEL, 

FOSSEUX  (  Montmorency  ), 

FOURNIER  DE  BOISMARMIN  et  DE  BEL- 

LEVUE, 
FRENCAVEL, 
FRONTEBOSC, 


GABRIAG, 

GARIDEL, 

GENTIL, 

GIRAC  DE  CHATEAUVIEUX, 

GIVÈS, 

GORGUETTE  D'ARGOEUVES, 

GRANGE  (le  Roi  DELA), 

GUILLAUMANCHES  DU  BOSCAGE, 


H 


HAUTEFARE, 
HEUDICOURT-LENONCOURT, 


ALPHABÉTIQUE.  387 

ONORATI,  180 

OL X  DE  VIOMESNIL  et  DE  GORHEY  (  du  ),  2o5 

UGUES,  134 


\CCAUSSADE, 

192 

\CELLE  DE  CHATEAUCLOS, 

io5 

\1SNÉ  DE  SAINTE-MARIE  ET  DE  SAINT- 

PÉ  RAVIT, 

202 

\MBERT  D'HAUTEFARE, 

42 

\NGUET  DE  SIVRY  ET  DE  GERGY, 

11 

WAL-MONTMORENCY, 

3oi 

:noncourt-heudicourt, 

93 

ÊNS, 

42 

ÉPI  NO  Y, 

337 

E  ROI  DE  LA  GRANGE, 

i55 

E  SELLIER  DE  CHEZELLE, 

74 

^MANGES, 

326 

3Z, 

146 

UXEMBOURG  (  Montmorency-) 

292-294 

M 


AHONY,  69 

AHYDEFAVRAS,  .             336 

ALLEVAUD,  160 

ANGEL(le),  335 

ANDAT,  36o 

ARIGOURT,  358 
ESNILDEFIENNE  ef  de  MARICOURT,  (du)  358 

ARGELLUS,  238 


388  ,TABLK 

MILON, 

MIRON,  33iet 

MONTAL,  90 

MONTFERRÉ,  228 

MONTMORENCY,  269 

MONTMORENCY-FOSSEUX,  285i 

MONTMORENGY-BOUTEVILLE,  29c 
MONTMORENCY-PINEY-LUXEMBOURG,      292-294 

MONTMORENGY-TINGRY,  29e 

MONTMORENGY-ROBEGQ.UE,  29; 

MONTMORENGY-LAVAL,  3oi 

MUSSET,  4: 


o 


OLONNE(  Montmorency-  ), 
ORO  DE  PONTHONX, 


PAYAN  DE  LA  GARDE  ET  DE  L'HOTEL, 

PHILIPPE, 

PINGAULT  DELÉPINOY, 

PONTHONX, 

POSTEE, 

PRÉVOT-SAINT-CYR-LAGCAUSSADE, 


RASTIGNAC  (  Chapt  de  ),  2: 

RAYMOND,  ^i 

RICHEBOURG  (  Toustain  de  ),  34 

ROUSSEAU  DE  RIMOGNE  et  d'HIRAUMONT,  331 

ROY  DE  LA  GRANGE  (le),  i? 


ALPHABÉTIQUE.  3S9 

S 

.HUGUET  D'ESPAGNAC  et  de  TERMES,  369 

.INT-CYR,  192 

.INT-PÉRAVIT,  2o3 

)AINTE-MARIE,  202 

SARRET  DE  COUSSERGUES,  188 

SELLIER  DE  CHEZELLE  (  le  ),  74 

SERRE  (de  la),  324 
SUBLET   D'HEUDIGOURT  LENONGOURT,          93 


TERMES, 

369 

TOUSSIGOURT, 

92 

TOUSTAIN  DE  RIGHEBOURG  ET  DE 

FRONTEBOSG, 

342 

TROGOFF, 

i33 

T'SERROELOFFS, 

i5» 

TYRAG  (  DU  ), 

rjt:)>iii,'.-i;>i^j 

VALLETEAU  DE  GHABREFY,  io5 

VARENNE(Milonde),  320 

VIDAU,  i5i 

VILLE  DE  FÉROLLES(dela),  10 

VILLIERS(Milonde).  319 

VINZELLE,  355 
VIOMESNIL,                                                          205-212 

r 
w 

WEISS  D'ALBI  ET  DE  FRENCAVEL.  3o 


Sgo 


TABLE 

DES   ADDITIONS   ET  ERRATA 

DES  TOMES  I",  II  ET  III. 


ARGIOT  DE  LA  FERRIÈRE,  Page  382 

AVANÇON,  38a 

B 

BAROILLE,  38o 

BELLEMARE,  38 1 

BONARDI-SAINT-SULPICE;  378 

BOUCHER  D'AVANÇON,  382 

BOURBEL-MONTPINÇON,  378 

BOURG-MIROUDOT  (  DU  ),  379 


CHABEAUSSIÈRE  (  de  la  ),  379 

CLICQUOT  DE  TOUSSICOURT,  383 

CORLIEU,  379 

COUSSERGUES,  383 


DORIDES  (  DES  ),  383 


FAUQUE  DE  JONQUIÈRES,  ;  378 

FERRIÈRE  (  DE  LA  ),  382 

FERRY  DE  BELLEMARE,  38 1 


TABLE  DES  ERRATA  ET  ADDITIONS. 

M 


391 


MAULÉON,  383 

MESNILDOT,  38i 

MIRON,  383 

MONTHIERS,  379 


PAYEN  DE  L'HOTEL  et  DE  LA  GARDE,  383 

PERRIN  DE  PRÉCY,  382 

PIN  DE  LA  GUERIVIÈRE  (  du  ),  378 

POISSON  DE  LA  CHABE  AUSSI  ÈRE,  378 


RAYMOND,  383 

ROCHAS,  382 

ROTOURS  (  DES  ),  ,  377 

ROZIÈRES,  379 

S 

SARRET  DE  COUSSERGUES,  383 

V 

VARENNES,  382 

VILLE  DE  FEROLLES  (  de  la  ).  383 


NOBILIAIRE  UNIVERSEL 

DE    FRANCE, 

OU 

RECUEIL  GÉNÉRAL 

DES    GÉNÉALOGIES     HISTORIQUES 
DES    MAISONS    NOBLES 

DE   CE   ROYAUME, 

Par   M.   DE  Saint- Allais j   auteur  des  Généalogies 
historiques  des  Maisons  souveraines  de  l'Europe. 

TOME   TROISIÈME. 


PARTIE     DEUXIEME,      CONTENANT     LE      REPERTOIRE      UNIVERSEL 
ET    HÉRALDIQUE    DE    LA    NOBLESSE   DE   FRANCE.    LETTRE  A. 


A   PARIS, 


Au  Bureau  du  Nobiliaire  universel  de  Franci 
rue  de  la  Vrillière,  n°  lo. 


Réimprimé  en  1872-1873 , 
y\    LA    LIBRAIRIE    B  ACHELl  N  -  DEFLOREN  N  E, 

3,  Quai  Malaquais. 


4 


.31>f  A^    A 


^ù-u^il 


fil    '^(J3» 


DISCOURS   PRELIMINAIRE 


r 


Le  Répertoire  héraldique  que  j'offre  aujourd'hui  au 
)ublic  est  l'ouvrage  le  plus  complet  qui  ait  paru  dans 
|:e  genre. 

'  Palliot ,  Dubuisson,  Menestrier ,  Wlson  de  la  Colom- 
pière,  Boisseau,  Chevillard,  le  P.  Labbe,  et  tous  les  auteurs 
jjui  ont  écrit  sur  cette  matière  avaient  fait  des  omissions 
considérables,  que  j'ai  cherché  à  réparer. 

Ainsi,  le  public  trouvera  dans  ce  Répertoire  non-seule- 
jinentles  armoiries  des  diverses  familles  citées  par  ces  auteurs, 
mais  encore  celles  qui  sont  mentionnées  dans  Y  Histoire  des 
grands  officiers  de  la  couronne,  par  le  P.  Anselme;  dans 
[Armoriai  général  de  France,  de  M.  d'Hozier,  et  dans  les 
Nobiliaires  des  diverses  provinces  du  royaume. 

Et  commela  révolution  a  dévoré  presque  tous  ces  ouvrages, 
et  que  le  peu  qui  en  reste  est  d'une  rareté  extraordinaire  et 
d'un  prix  très-élevé,  on  sentira  sans  doute  le  mérite  d'un 
travail  qui  réunit  dans  un  seul  ensemble  tout  ce  qui 
est  épars  dans  des  livres  qu'il  est  presque  impossible  de  se 
procurer. 

Cependant,  malgré  mes  recherches  assidues ,  et  tous  les 
soins  que  j'ai  apportés  à  la  confection  de  cet  ouvrage,  je  sais 
!  qu'il  y  aura  encore  des  omissions,  des  armoiries  mal  eta- 
iblies,  des  noms  de  familles  dont  l'orthographe  ne  sera 
[  pas  exacte  ;  ce  ne  sera  pas  de  ma  faute,  mais  bien  de  celle 
des  familles  qui   portent  la  négligence  jusqu'à  ne  pas  signer 


leur  nom  d'une  manière  uniforme  et  qui  n'ont  pas  conserve 
dans  toute  leur  pureté  primitive  les  armoiries  qui  leur  ont  été 
concédées,  ou  enfin  des  auteurs,  mes  devanciers,  qui  auront 
mal  écrit  les  noms,  ou  mal  expliqué  le  blason. 

Les  familles  qui  auront  des  observations  à  me  faire  me 
les  adresseront, /ra«c  de  port,  et  tout  se  réparera  dans  une 
nouvelle  édition. 


Je  préviens  aussi  Messieurs  les  gentilshommes  que  j'ai  acheté 
les  papiers  qui  composaient  le  cabinet  de  feu  M.  Lachesnaye des 
Bois,  auteur  de  l'ancien  Dictionnaire  de  la  Noblesse ,  et  ceux  de 
M.  BAbiER,  qui  en  a  été  le  continuateur.  Cette  précieuse  collec- 
tion, qui  intéresse  plus  de  vingt  mille  familles,  me  met  à  même  de 
fournir  des  renseignements  utiles  à  tous  les  membres  de  la  no- 
blesse de  France  ;  car  il  est  peu  de  chefs  de  maisons  nobles  dont 
je  ne  possède  actuellement  des  mémoires,  et  sur  lesquels  je  n'aie 
des  documents  de  la  plus  haute  importance. 

Les  familles  qui  n'ont  pas  encore  envoyé  leurs  mémoires  sont 
priées  de  ne  pas  différer,  le  quatrième  volume  étant  sous  presse. 

Les  mémoires,  titres  et  renseignements  doivent  être  adressés. 
port  franc,  à  M.  de  Saint-Allais.  rue  delà  Vrillière,  n»  lo.  prèf 
la  place  des  Victoires,  à  Paris. 


I 


RÉPERTOIRE    UNIVERSEL 

ET    HÉRALDIQUE 


DE 


Ih   NOBLESSE    DE    FRANCE. 


VA:  échiqueté  de  gueules  et  d'or,  au  franc-quartier  d'ar- 
gent, chargé  d'une  merlettc  de  sable.  Devise  :  In  an- 
liquioribus. 

A  :   de  gueules,  au  sautoir  d'argent. 

AGE  :  d'argent,  à  un  arbre  arraché  de  sinople. 

.AGES  (des)  :  Cette  famille  a  fourni  un  avocat  général 
au  parlement  de  Toulouse  en  1444. 

AZ,  originaire  du  pays  de  Liège  :  d'argent  \^{dL  croix 
d'azur,  au  lambel  d"or. 

BADIE,  en^  Béarn  :  d'or,  à  l'arbre  de  sinople,  au  lé- 
vrier de  gueules  colleté  d'argent ,  et  attaché  par  une 
chaîne  de  même  au  fût  de  l'arbre;  au  chef  d'azur, 
chargé  d'un  croissant  d'argent  accosté  de  deux  étoiles 
d'or. 

.BADIE  (l'),  en  Gawogne  :  de  gueules,  à  deux  lions  af- 
frontés d'or ,  rampant  contre  une  montagne  d'argent  ; 
au  chef  cousu  d'azur,  chargé  d'une  colombe  essorante 
d'argent, 

iP.AN  ou  ABBANâ,  aui  comté  de  Bourgogne:  d'argent, 
V\  croix  de  gueules,  accompagnée  en  chef  de  deux 
js  de  môroe, 

^BANCOURT,  en  Beauvoisis  :  d'azur,  à  une  ruche  d'or, 
accompagnée  de  trois  abeilles  de  même,  deux  en  chef 
et  une  en  pointe. 


2  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ABANCOURT,  en  Cambresis  :  de  gueules,  à  la   band 

d'argent,  aliàs,  d'argent,  à  l'aigle  de  gueules. 
ABANCOURT    (Hautecloque  d')  :    d'azur ,  au  chevro 

dor accompagné  de  trois  cloches  d'argent. 
ABANTON  DE  POLIGNY,  en  Languedoc. 
ABARRES  DE  GOUMIOT:    d'argent,   à  trois  fleurs  d 

lys  de  gueules. 
ABATHIA  DE   RI  EUX,  en  Languedoc,  famille  rapports 

dans  des  titres  de  i583. 
ABAUSIL  (Pierre),  capitoul  de  Toulouse  en  1601. 
ABBADIE   (d')  ,    seigneur  de   Lattes ,    en    Normandie 

écartelé  au  i"  d'argent,  au  chef  de  gueules,  chargé  d'ur 

rose  d'or,  qui  est  d'AsBADiE  ;  au  2  d'azur,  au  sénestrc 

chère  d'argent,    mouvant   du  côté  senestre  de  l'écu,   1 

tenant  en  main  une  e'pée  Je  même;  au  3  d'azur,  au  croi 

sant  d'argent,  et  au  4  de  gueules,  au  lion  rampant  d'o 
ABBE    (l')  :  de  gueules ,    au    sautoir  engrelé  d'or ,    ai 

compagne  de  quatre  fleurs  de  lys  de  même. 
ABBÉ   (l'),  en   Lorraine  :   écartelé  au    i"  de    gueules, 

deux  bourdons  de  pèlerin  d'or  posés  en  sautoir;    au 

de  gueules,  à  la  croix  ancrée  d'argent  ;  au  2  et   3  d'azu 

à  la  bande  d'or  chargée  d'une  rose  de  gueules,  et  côtoy< 

de  deux  roses  d'argent. 
ABBE,  en  Normandie  :  d'argent,  à  une  aigle  de  gueul 

becquée  et  membrée  d'or. 
ABBÉ  en    Normandie:  d'argent,  à    un    chevron  d'azu 

accompagné  en  chef  de  deux  molettes  d'éperon  de  sablj 

et  en  pointe  d'une  rose  de  gueules. 
ABBÉ  (l')    D'USSY,  en  Normandie:  d'argent,  au  sautoj 

de  sinople. 
ABBÉ,  en  Normandie  :    d'azur,    au  chevron  d'argent, 

trois  flammes  d'or,  issantes  du  chef, 
ABBECOURT,  en  Beauvoisis  :  d'argent,    à  une  fasce  i 

gueules,   accompagnée   de  six  merlettes  de  sable,  mis 

en  orle. 
ABBONNEL,  de  Lille  :  de  gueules,  à  la  fasce  d'arger 

accompagnée  de  trois  têtes  d'hommes  de  carnation. 
ABBEVILLE,   ville  de   Picardie:  d'azur  à  trois  band; 

d'or,  au  chef  semé  de  France. 
ABBEVILLE,   en  Beauvoisis  :  de  gueules,  à  trois  écussoj 

d'argent.  • 

ABBIE  (Pierre  d'|,    écuyer,   mentionné    dans  des    titrj 

de  i555.  .\,u.^~\ii^ 


DE   LA   NOBLESSE   DE   FRANCE.  3 

.BBOVAL ,  en  Beauvoisis,  famille  rapportée  dans  des 
titres  de  iSSg  à  i635. 

V.BDIS,  en  Normandie:  d'or,  à  la  croix  ancre'e  de 
gueules,  cantonnée  de  quatre  croisettes  d'azur. 

vBEILLE,  en  Provence  :  d'azur,  à  la  ruche  dor,  ac- 
compagnée de  trois  abeilles  de  même,  deux  en  chef  et 
une  en  pointe. 

\BELLY  _,  en  Bretagne  :  d'argent_,  au  sanglier  de  sable, 
défendu  du  champ;  au  chef  d'azur,  chargé  d'un  crois- 
sant d'argent,  accosté  de  deux  étoiles  d'or.  Devise  : 
-4  Domino  factum  est. 

\BELLY  fLouis),  échevin  de  Paris  en  iSjj  :  d'azur, 
au  lys  épanoui  et  fleuri  d'argent,  accosté  de  deux  roses 
aussi  d'argent,  tigées  et  feuillées  de  sinople,  et  plantées 
sur  une  terrasse  de  même,  accompagnées  en  chef  de 
deux  croissants  montants  du  second. 

\BENS  :  cette  famille  a  fourni  en  1767  un  mestre  de 
camp  général  de  cavalerie. 

ABESSENS ,  en  Languedoc  :  d'argent  ,  à  la  rose  de 
gueules,  tigée  et  feuillée  de  sinople,  posée  en  barre; 
à  la  bande  d'or,  contre-potencée  de  même,  remplie 
d'argent,  brochante  sur  le  tout. 

ABEY  :  d'argent,  au  sautoir  alaise  de  gueules. 

ABILLON  :  d'argent,  à  un  chevron  d'azur,  accompagné 
en  chef  de  deux  molettes  d'éperon  de  sable,  et  en  pointe 
d'une  rose  de  gueules. 

ABILLON,  en  Guienne:  de  gueules,  à  cinq  billettes  d'ar- 
gent, couchées  et  posées  l'une  au-dessus  de  l'autre. 

ABILLON  (François  d'),  seigneur  de  Pascouinay,  maire 
de  Niort,  en  i56o. 

ABIN-LUTHIER,  en  Poitou  :  d'argent,  à  un  lion  de  sa- 
ble, ayant  dans  sa  gueule  un  serpent  de  sinople,  langue 
de  gueules,  posé  en  fasce. 

ABIRAC  (Bertrand  d')  ,  en  Languedoc ,  mentionné  dans 
des  titres  de  1 181. 

ABISSE  :  d'azur  ,  au  lévrier  rampant  d'argent,  colleté  de 
sable  et  bouclé  d'or. 

ABLAIN,  en  Cambresis  :  d'argent,  à  trois  lions  de  sino- 
ple, à  la  bordure  engrêlée  de  gueules. 

ABLEGES,  en  Bourgogne:  d'or,  à  deux  fasces  d'azur, 
chargées  de  trois  étoiles  du  champ. 

ABLEIGES  (Maupeou  d)  :  d'argent,  au  porc-épique  de 
sable. 


4  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ABLINVILLE    (Jean  d')  ,   écuyer ,    mentionné  dans  des: 

titres  de  i5o8.  ! 

ABOIN  DE  VINOLS,    en   Forez:   d'or ,  à    un  cep  de 

vigne  de  sinople  ;  au  chef  de  gueules  ,  chargé  de  trois 

coquilles  d'or. 
ABON,   de  Gap,   en   Provence:   fascé,    emmanché    d'or 

et  d'azur  de  huit  pièces,  les  pointes  arrondies.  Devise  : 

Union  maintient. 
ABONCOURT,  famille  noble  de  Lorraine. 
ABONDE  :   de  sable,    au  chevron  d'or,    accompagné  de 

trois  roses  d'argent. 
ABONDE ,   en   Champagne  :   d'azur,   à   trois  étoiles  d'or,' 

parti   échiqueté  d'or  et  d'azur,  au  chef  d'argent  charge 

d'une  aigle  éployée  de  sable. 
ABONNE  DE  MENOUVE,  en  Bourgogne. 
ABONNEL  (Jean),  rapporté  dans  des  titres  de  143 1. 
ABOS,  D'HERVILLE,   en  Béarn  :   de  sable,  au  chevron 

d'or,  accompagné  de  trois  roses  d'argent. 
ABOT  DE  CHAMPS,  en  Normandie  :   d'azur,^  une  co- 
quille  d'argent,    écartelé    d'argent,   à    yne   branche    de 

fougère  de  sinople  en  pal. 
ABOVAL  :  fascé  d'argent  et  de  gueules  de  six  pièces. 
ABOVAL,   en  Picardie  :   d'azur,   à  trois    merlettes  d'vJ 

gent  rangées  en  fasce. 
ABOVILLE,    originaire  de  Normandie  :    de  sinople,  à 

une   maison  d'argent,    maçonnée   de   sable,    chargée  de 

deux  pommeaux  d'argent. 
ABRAHAM,  en  Bretagne  :   d'argent,  à  trois  jumelles  de 

sable,   accompagnées   de  huit  étoiles  de  gueules,  d^yj^! 

et  trois,  deux  et  une.  | 

ABRAHAM,  en  Languedoc,  seigneur  de  Trebes.  ,  I 

ABRAHAM,    seigneur    de   Millencourt  :  d'argent,    à  iÀ 

fasce  dé  sable,  accompagnée  de  six  biliettes  de  même.  j 

ABRAM,    en    Lorraine  :    bandé  d'argent    et  de   gueule: 

de  six  pièces,  au  chef  d'azur,  chargé  de  trois  abeilles  d'or.i 
ABREGOME    (David)  ,    lieutenant    dans   les   gardes- du-i 

corps  du  roi  en  1509.  ; 

ABRENETHÉE,  en  Languedoc  :  d'azur,  au  lion  d'argent,! 

armé  et  lampassé  de  gueules,   écartelé  d'or,  au  chef  em- 
manché d'argent.  j 
ABRIGARDOT,  gentilhomme  admis  aux  états  de  BourH 

gogneen  iSyg.  , 

ABRINE    (Antoine  d'),  l'un    des  gentilshommes  français 

tues  à  la  bataille  d'Azincourt  en  1415. 


DE  LA    NOBLESSE    DE   FRANCE,  5 

ABRIS,  gentilhomme  de  Languedoc,  appelé  à  l'arrière- 
ban  de  iSyS. 

\BSALON,  en  Flandres  :  d'argent,  à  deux  fleurs  de  lys  au 
pied  coupé  de  gueules,  au  franc  quartier  de  même. 

|\BSOLUT  DE  LA  GASTINE,  en  l'Ile  de   France:  dé 

■  gueules,  à  une  croix  de  Malte  d'or,  posée  en  cœur,  ac- 
compagnée en  chef  de  deux  molettes  d'argent,  et  en 
pointe  d'un  croissant  de   même. 

\BZAC,  famille  originaire  du  Pe'rigord,  et  répandue  au- 
jourd'hui dans  plusieurs  provinces  de  France  :  écartelê, 
au  I  et  4  d'argent,  à  la  bande  d'azur  brisée  en  cœur, 
d'un  besan  d'or,  à  la  bordure  du  second,  chargée  de  huit 
besans  d'or;  au  2  et  3  d'azur,  à  la  fasce  d'argent,  accom- 
pagnée de  six  fleurs  de  lys  d'or  ,  trois  et  trois;  sur  le 
tout  de  gueules,    à  trois  léopards  d'or. 

ACADÉMIE  FRANÇAISE  :  elle  portait  l'écu  de  France, 
surmonté  d'un  soleil  d'or.  Devise  :    A  l'Immortalité. 

ACADÉMIE  ROYALE  DES  INSCRIPTIONS  ET 
BELLES- LETTRES  :  les  armes  de  France,  et  en 
cœur   une    médaille  d'or  représentant    la    fasce   du    roi. 

ACADÉMIE  ROYALE  DES  SCIENCES  :  d'azur,  au 
soleil  d'or  en  cœur ,  accompagné  de  trois  fleura  de 
lys  de   même. 

ACADÉMIE  ROYALE  DE  MUSIQUE  :  les  armes  de 
France. 

ACARIE,  à  Orléans:  d'azur,  au  chevron  d'or,  accom- 
pagné de  trois  étoiles  de  même. 

AGARY,  en  Picardie  :   d'argent,  à  l'aigle  éployée  de  sable. 

ACCARD  (ReKé),  échevin  de  Paris  en  1669:  d'argent, 
à  la  massue  noueuse  de  sable ,  posée  en  pal  ;  au  chef 
d'azur,    chargé  d'une   étoile  du  champ. 

ACCAULT  :  de  gueules,  au  coq  d'argent,  posé  sur  uilé 
terrasse  de*  même,  et  chargé  en  col  d'un  écusson  d'azur 
avec  un  lien  de  même. 

ACCOLANS,  en  Bourgogne  ,  famille  rapportée  dans  des 
titres  de  141 9. 

ACCOUSSEAU,  famille  mentionnée  dans  des  titres  de 
1605. 

ACÉRAC,  en  Bretagne  :  d'azur,  à  dix  besans  d'or,  quatre, 
trois,  deux  et  un. 

ACÉRAC,  de  Rieux,  en  Bretagne  :  ancien;  échiquetê 
d'argent  et  de  gueules  ;  moderne  :  gironné  d'or  et  d'azur. 

ACHARD  :  d'argent,  à  trois  fasces  de  gueules,  surmontées 
de  trois  delta  de  sable,  entrelacés  l'un  dans  l'autre. 


6  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ACHARD,  de  Bonvouloir,  en  Normandie  :  d'azur,  au 
lion  d'or,  armé  et  lampassé  de  gueules,  à  deux  fasces 
de  même,   brochantes  sur  le  tout. 

ACHARD-DUPIN,  en  Normandie:  d'azur,  au  lion  d'ar- 
gent, à  deux  fasces  de  gueules  alaisées,  brochantes  sur 
le   tout, 

ACHARD-PERRUS,  en  Dauphiné  :  de  gueules  ,  à  trois 
heaumes  d'argent,  grillés  et   embellis  d'or. 

ACHARD  ou  DES  ACHARDS,  et  JOUMART,  DÉS 
ACHARDS  ,  en  Angoumois  :  coupé,  le  chef  d'argent^ 
à  trois  doubles  triangles  de  sable,  posés  deux  et  un,  et 
la  pointe  aussi  d'argent ,  à  trois  fasces  de  gueules  ; 
JouMART  DES  AcHARDS  DE  LA  Brangelie  porte  :  écar- 
telé,  au  I  et  4  d'azur,  à  trois  étoiles  d'or,  posées  deux 
et  tine  ;  au  2  et  3  d'azur,  à  trois  besans  d'or. 

ACHÉ  :  écartelé,  au  i  et  4  de  gueules,  à  deux  haches 
d'armes  adossées  d'or  ;  au  2  et  3  vairé  d'or  et  de 
gueules. 

ACHÉ,  seigneur  d'Esterville ,  en  Normandie:  d'or,  à 
deux  chevrons  de  gueules,  à  la  pointe  de  même. 

ACHÉ  DE  MARBOEUF,  en  Normandie:  chevronné  d'or 
et  de  gueules  de  six  pièces. 

ACHENAL  (  Jean  l'),  mentionné  dans  des  titres  de  1421 

ACHENENCOURT    (Perrin  d'),  écuyer ,  compris   dai 
un  rôle  de  Bourgogne  de  14 17. 

ACHER,  en  Lorraine  :   d'azur ,  à  un    dextrochère  d'i 
gent,  armé  d'une  masse  d'armes   d'or,   mouvant  à 
nestre  de  l'écu  ;  au  chef  d'or,  chargé  d'une  aigle  naï 
santé  de  gueules. 

ACHERES.  Voyez  ARGOUGES. 

ACHEU,  en  Normandie  :  d'azur,  à  la  fasce  d'argent* 
accompagnée  de  trois  écussons  d'or,  deux  en  chef  et 
l'autre  en  pointe. 

ACHEU,  en  Picardie  et  Normandie:  d'argent,  à  la  croix 
ancrée  de  sable,  parti  du  premier  à  une  aigle  éployée 
du  second. 

ACHEU-CALONNE ,   en    Bourgogne  :    d'argent,   à  une 

aigle  de  sable. 
ACHEY,    en    Bourgogne  :    de    gueules,    à    deux    haches 

d'armes  d'or,  adossées  en  pal. 
ACHILLY,  en   Dauphiné  :   de    gueules  ,    au    sanglier  de 

sable. 
ACHOMARD,  mentionné  dans  des  titres  des  14  et  iS*" siècles. 


DE   LA   NOBLESSE   DE    FRANCE. 


HON,     en    Bourgogne  :    d'or,    semé  de    fleurs  Je  lys 
•d'azur. 

.CHOREAIS,  en  Dauphiné  :  d'azur,  à  trois  têtes  de 
chèvre,  arrachées  d'argent. 

jCHOU,  au  pays  de  Liège  :  losange  d'argent  et  d'azur. 
lCHY,  en  Dauphiné  :   de  gueules,  à  trois  chevrons  d'ar- 
gent. 

iCHY,  en  Provence:  d'azur,  à  la  fasce  d'argent ,  accom- 
pagnée en  chef  d'un  écusson  d'or,  et  en  pointe  d'un  lion 
d'argent  passant. 

iCH Y  (Carvoisin  d')  ,  en  Picardie  :  d'or ,  à  la  bande 
de  gueules,  au  chef  d'azur. 

iCIER,  en  Auvergne  :  d'or,  à  la  tour  crénelée  de  gueules. 

VCIER,  en  Quercy,  de  la  maison  de  Ricard  de  Gour- 
don  :  écartelé,  au  i*'  d'argent,  au  buisson  desinople; 
au  2  de  gueules,  à  deux  chèvres  passantes  d'argent, 
posées  l'une  au-dessus  de  l'autre  ;  au  3,  de  gueules,  au 
lion  d'argent,  à  l'orle  de  huit  besans  de  même,  qui 
est  de  Cardaillac  •  au  4,  d'or,  à  trois  fasces  de  sable, 
au  chef  d'hermines. 

A.CIGNÉ,  en  Bretagne  :  d'hermines,  à  la  face  alaisée 
de  gueules,  chargées  de  trois  fleurs  de  lys  d'or. 

A,CON  (Louis  d'),  écuyer  ;  sieur  de  Voisins,  mentionné 
dans  des  titres  de  1 552 . 

ACON  DE  TILLI  :  d'or,  à  la  fleur  de  lys  de  gueules. 

ACOS,  originaire  du  pays  de  Liège  :  de  sable,  à  trois 
étriers  d'argent. 

AGQUEST  DE  MONTMORENCY  :  d'or,  à  la  croix  de 
gueules,  cantonnée  de  seize  alérions  d'azur  ;  quatre  en 
chaque  canton. 

ACQUET  D'HAUTE  PORTE  ET  DE  FEROLLES,  en 
Picardie  :  de  sable  à  trois  paniers  d'or. 

ACQ.UEVILLE,  en  Normandie  :  d'argent,  au  gonfanon 
d'azur  frangé  de  gueules. 

ACRAIGNE  (Haralcout,  seigneur  d')  :  d'or,  à  la  croix 
de  gueules,  au  franc  quartier  d'argent,  chargé  d'un 
lion  de  sable  armé  et  lampassé  de  gueules,  couronné 
d'or. 

ACRE  (BÉRARD  d')  ,  comte  de  Lyon,  en  1247. 

ACRE  (des)  ,  marquis  de  Laigle ,  en  Normandie  :  d'ar- 
gent, à  trois  aigles  de  sable  au  vol  abaissé. 

ACRY,  seigneur  de  Concherot  :  de  gueules,  à  neuf  crois- 
sants abaissés  sous  autant  de  larmes,  le  tout  d'argent. 

ACTIER  (Jean)  ,  capitoul  de  Toulouse,   en  i3o5. 


g  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ACTON  D'AURAILLES:  d'argent,  à  cinq  fleurs  de  ly; 
d'azur,  au  franc  canton  de  gueules,  chargé  d'un  crois- 
sant d'or. 

ACUMONT  DE  LA  BARRE,   en  Vehdomois. 

ACURAT    (Guillaume),  en    Languedoc,   mentionné  dans  i 
des  titres  de  1269, 

AC Y,  famille  mentionnée  dans  des  actes  de  11 58.  Il  y  a 
eu  un  avocat-général  de  ce  nom  au  parlement  de  Pari<, 
qui  fut  massacré  en  iSSy. 

ACY  (Vergeur  d'Jj  en  Champagne:  d'azur,  à  la  fascq 
d'argent,  chargée  de  trois  hermines  de  sable,  et  ac- 
compagnée de  trois  étoiles  d'or,  couronnées  de  même. 

ADALBERT ,  en  Languedoc  :  écartelé  d'or  et  de  sable, 
la  bordure  de  l'un  en  l'autre. 

ADALGUIER  (Guillaume)  ,  compris  dans  un  rôle  de 
Languedoc  de  1 174. 

ADALON  (Raymond)  ,  compris  dans  un  rôle  de  Lan- 
guedoc de  1207. 

ADAM  (Pierre)  ,  capitoul de  Toulouse,  en  1 5 1 5. 

ADAM  DE  MOUSEBOSQ,  en  Normandie  :  d'argent, 
au  chevron  de  gueules,  accompagné  de  trois  roses  de 
même. 

ADAM  :  d'or,  à-  l'aigle  éployée,  de  sable,  au  chef  d'azur, 
chargé  d'un  soleil  d'or. 

ADAM,  en  Bretagne:  d'or,  â  la  tour  crénelée  de    sal 
sommée  d'un  tourillon  de  même. 

ADAM,  en   Lorraine  :  d'azur  au  chevron  d'or,  accôr 
gné  en  chef  de  deux   molettes   de  même,  et  en   poinî 
d'une   aigle     éployée    d'argent  ;    à    la    bordure   engrêlée 
de  même. 

ADAM,  en  Normandie  :  d'azur,  à  trois  maillets  d'or, 
posés  deux  et  un,  surmontés  chacun  d'une  rose  de 
même. 

ADAM,  élection  de  Carantan  :  de  gueules,  au  chevron 
d'or,  accompagné  de  trois  roses  de  mêrrté,  deux  en  chef 
et  une  en  pointe. 

ADAM  DE  GOAZHAMON  et  DE  KERMALHVE2AN, 
en  Bretagne  :  vairé  d'argent  et  de  gueules,  à  la  bordure 
de  sable,  besantée  d'argent. 

ADAOUST,  en  Provence  :  d'azUr ,  au  chevron  d'or  accom- 
pagné d'un  lion  de  même,  armé  et  lampassé,  de  gueules  ; 
au  chef  d'argent,  chargé  de  trois  étoiles  de  gueules. 

ADBERT  (Pierre  d'),   en  Languedoc,   chevalier  en   1309. 


'azur,  I 
safl 

Doinre 


DE  LA   NOBLESSE   DE   FRANCE.  g 

>HEMAR,  en  Languedoc  :  d'azur,  à  la  bande  d'argent, 
charge'e  de  trois  croissants  de  sable,  et  surmontée  d'un 
^Jion  d'or  rampant,  armé  et  lampassé  de  gueules.  Les 
I  seigneurs  de  Mont-Réal,  de  Mézerac,  portent  :  écartelé, 
ç3U  i"  d'argent,  à  la  bande  de  gueules,  chargée  de  trois 
étoiles  d'or;  au  2  d'azur,  à  trois  fleurs  de  lys,  à  un  bâton 
péri  en  barre,  de  gueules;  au  3  d'azur,  semé  de  fleurs 
de  lys  d'or,  à  la  tour  d'argent,  brochante  sur  le  tout  ;  au 
4  d'or,  à  quatre  pals  de  gueules;  et  sur  le  tout  d'or,  à 
trois  bandes  d'azur.  Devise  :  Plus  d'honneur  que  d'hon- 
neurs. 
AD  H  EN  ET,  famille  établie  à  Paris. 
ADHOSSILLON-DE-SAUVETERRE  (Paul)  ,  chevalier 

de  Malte,  en  1529. 
ADIE  :  de  gueules,  à  quatre  lapins  au   naturel,  posés  l'un 

sur  l'autre. 
ADIGARD,   seigneur  des  Bois  de   la   Planche,   en  Nor- 
mandie :    d'argent,  à  trois  équerres  de  sable. 
ADINE  DE  VILLESAVIN,  fermier  général:  d'azur,  au 
chevron  d'or   accompagné  de   trois  trèfles  de  même,  au 
chef  consu  de  gueules  chargé   d'un  croissant     d'argent 
accosté  de  deux  étoiles  de  même. 
ADMIRAUD,  famille  du  pays  de  Liège. 
ADON VILLE,    en  Beauce  :    d'azur,  à  six  annelets  d'or, 

trois,  deux  et  un. 
ADONVILLE    (Hallotd'):  d'argent,   à  deux   fasces  de 

sable,  surmontées  de  trois  annelets  de  même. 
ADORNE:   d'or  à   la    bande    échiquetée    d'argent  et   de 

sable,  de  trois  titres.  Devise  :  Expiabit  aut  obruet. 
ADOUE  DE  SAILHAS,   dans  le  comté  de  Comminges  : 
écartelé,  au    i  et   4  d'or,    à   une  levrette  de  gueules,  col- 
letée et  bouclée  dj  sable,  à  uiie  bordure  de  même,  char- 
gée de  huit    besans  d'or;  au   2  et  3,  de  gueules,  à  quatre 
otêlles  d'argent  :  sur  le  tout  de  gueules,  à  la  fasce  ondée 
d'or,  chargée   d'une   tourterelle  d'azur,  becquée   et  mem- 
brée  d'argent.  Devise  :  Toujours  doux. 
ADRETS  [  des).  Voyez  Beaumont. 
ADRIEN  :  d'azur,  au  renard  passant  d'or;  au  chef  cousu 

de  gueules,  chargé  de  trois  bandes  du  second. 
ADRIEN,    à    Langres  :  d'azur,  au  lion  assis  d'or,   tenant 

de  sa  patte  dextre  une  fleur  de  lys  d'argent. 
ADRIENNAIE  :   d'azur,    semé  de  France,   au   lion  d'ar- 
gent; aliàs,  d'azur,  à  l'orle  de  neuf  fleurs  de  lys  d'or. 
ADVIS  ,    en  Lorraine:  d'azur,    à    une  aigle    d'or,  percée 


10  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

d'une  flèche    en    barre   de    même,   armée  et  empennée 
d'argent,  le  fer  contremont. 
ADVISARD,    en    Normandie  :    de  gueules,    au   chevron 

d'argent. 
ADY,  seigneur  d'Aymeries  :  d'azur ,  au  lion  d'or,   tenant 

de  sa  patte  sénestre  une  clef  de  même. 
AELTS  :  d'or,  à  deux  anilles  de  sable,  au  franc-canton    de 

même,  à  deux  fasces  d'argent. 
AFFAGARD,   en  Normandie  :   de  gueules,   à   trois  dia- 
mants d'argent. 
AFFAITADI  :   d'azur,   à  une  tour  d'or,  chargée  de  trois 

couronnes  de  gueules,  l'une  sur  l'autre. 
AFFELETZ,  famille  mentionnée  dans  les  actes  de  1348. 
AFFIER  :  burelé  d'or  et  de  gueules,  de  douze  pièces. 
AFFIS  :   d'argent,   à  la   bande  de    gueules   chargée   d'une 

rose  d'or  et  accompagnée  de  deux  roues  de  même. 
AFFRES  (Raimond  d'),  capitoul  de  Toulouse,  en  1540. 
AFFRIQUE   (  Saint  ),  petite  ville    de    France  en  Rouer- 
gue:  d'or,  à  une  croix  d'azur  fleurdelysée,  coupée  d'un 
croisillon   en   pointe,  au  chef    d'azur,     chargé  de  trois 
fleurs  de  lys  d'or. 
AFFRY,  en  Suisse,   au  service  de  France:   d'argent,   à 
trois  chevrons  de  sable.  Devise  :  Au  plus  vaillant  héros. 
AFIRAC  (Ponsd'),  compris  dans  un  rôle   de  Languedoc 

de  1371. 
AGAFFIN  (CouciLS  d'),  en  Languedoc  :  d'argent,  à  trois 

bouquets  de  nielle  de  sinople,  fleuris  de  gueules. 
AGALOY,   mentionné  dans  des    titres  des   14""  et  iS""' 

siècles. 
AGAR,  en  Provence  :  de  gueules,  à  une  molette  d'argent 

au  chef  cousu  d'azur,chargée  d'une  croix  tréflée  d'or. 
AGARD   DE  MAUPAS,  en  Berry  :   d'azur,  au   chevron 
d'or,  accompagné  en  chet  de  deux  étoiles  d'argent,   et 
en  pointe  d'une  tête  de  léopard  de  même. 
AGASSE     (  Pierre-Guillaume  et   Henri),  gentilshommes 
pannetiers  et   échansons,    employés  dans    la  maison    du 
roi  Louis  XVI. 
AGAY   (  d'  ),  en  Franche-Comté  :  d'or,  au  lion  de  gueu- 
les, au  chef  d'azur, 
AGDE  ,  en  Languedoc  :   d'azur,   à  la  fasce  d'argent  ac- 
compagnée de  trois  étoiles  d'or  en  chef,  et  d'une  porte 
de  château  avec  sa  herse,  entre  deux  colonnes   de  même, 
en  pointe. 


DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.         il 

rDEj  ville  de  Languedoc:  d'or^   à  trois  fasces    ondées 
d'azur. 

|A'GE  DE  PUYLAURENS  (DEL';':d'or,  à  la  croix  de 
gueules. 

ÀGEDE  CJean-Louis  ),  écuyer ,  capitoul  de  Toulouse ,  en 
lyiS. 

AGEMBACH,  en  Bourgogne,  rapporté  dans  des  titres  de 
1469. 

AGEN  :  de  gueules,  au  griffon  d'or,  tenant  en  ses  pattes 
un  écriteau ,  portant  :  nisi  dominus  custodierit ,  adextré 
d'un  château  d'argent. 

AGENCOURT    (  Vichy  d' ),  en  Auvergne:  de  vair  plein. 

AGENET  (  Antoine  ),  écuyer ,  sieur  de  la  Breviaude, 
mentionné  dans  des  titres  de  iSSg. 

AGENN    (Thierry),    chevalier-banneret    de  Bourgogne. 

AGÉNOIS.  Voyez  Aiguillon. 

AGENONVILLE  :  d'or,  à  la  bande  coticée  de  sable, 
chargée  de  trois  merlettes  d'argent. 

AGES  (  DES  ],  en  Berry  :  d'argent  _,  au  lion  de  sable  cou- 
ronné d'or  ,  armé  et  lampassé  de  gueules. 

AGEY  (Jacques,  des  comptes  de  Vintimille,  seigneur  d'), 
en  Bourgogne,  conseiller  au  parlement  de  Dijon. 

AGICOURT:  d'or,  à  trois  fasces  de  sable. 

AGIE,  en  Beauvoisis,  famille  mentionnée  dans  des  titres 
de  1 144  à  1222. 

AGIES,  seigneur  de  Longprés ,  de  Saint-Denis  du 
Ménil-Bossuet ,  en  Normandie  :  de  gueules ,  à  trois 
besans  d'or,  surmontés  d'un  lambel  de  même. 

AGI  MONT  DE  LOOS:  burelé  d'argent  de  gueules  de 
dix  pièces. 

AGION  DE  LA  NOIX,  en  Lorraine:  tiercé  en  pal,  au 
i"  d'azur,  à  trois  hermines;  au  2  de  gueules,  à  trois 
besans  d'argent;  et  au  3  d'azur,  à  trois  annelets  d'or. 

AGLEVIM-LE-DUC,  en  Bourgogne:  écartelé,  au  i  "  et 
4  de  gueules ,  à  trois  chevrons  abaissés  d'or,  accompa- 
gnés de  trois  besans  de  même;  au  2  et  3  d'or,  et  à  la  bande 
de  gueules  accostée  de  trois  cotices  d'or,  et  chargée  de 
trois  ducs  d'argent. 

AGLIER  (Bérard  d'),   comte  de  Lyon,  en  i363. 

AGNAN  (Saint-),  en  Nivernais:  d'argent,  à  trois  fasces 
de  sinople,  à  six  merlettes  de  gueules  sur  l'argent. 

AGNEAU,  en  Bourgogne:  d'azur,  au  chevron  d'or ,  ac- 
compagné de  trois  roses  de  même. 


12  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

AGNEAU  ,  en  Provence:  d'azur,  au  chevron  d'or,  ac- 
compagné en  pointe   d'un  agneau  d'argent. 

AGNEAU,  AIGNEAUX  ou  AIGNEUX^  en  Normandie i 
d'azur  ,  à  trois  agneaux  d'argent. 

AGNEAUX,  de  Caen,  même  province  :  d'or,  à  deux 
fasces  de  sinople,  accompagnées  de  sept  merlettes  de 
gueules,  mises  en  orle. 

AGNEUX-ALENGOURT:  d'or,  à  trois  croissants  mon- 
tants de  gueules. 

AGNEVILLË  (  Claude  de  l' ) ,  écuyer,  sieur  de  l'Ile  Ri- 
gault ,  mentionné  dans  des  titres  de  iSjg. 

AGNICOURT-BOUFFLERS  :  d'argent,  à  trois  molettes, 
à  six  rais  de  gueules,  posées  deux  et  une,  et  accom- 
pagnées de  neuf  croisettes  recroisetées  de  même,  trois 
en  chef,  trois  en  fasce  et  trois  en  pointe ,  ces  dernières 
posées  deux  et  une. 

AGNIEL  (  Pierre)  ,  échevin  de  la  ville  de  Lyon,  en  1724. 

AGODE  (Robert  ) ,  conseiller  au  parleiiiefll  dé  Paris,   en 

1437- 

AGORET,  mentionné  dans  des  titres  déè  14^*  et  rS*"* 
siècles. 

AGOULT,  en  Dauphiné  et  en  t^rôvence:  d'of,  au  loup 
ravissant  d'azur,  armé  et  lampassé  de  gueules.  DèVise:     | 
Avidus  committere  pttgnam.  1 

AGRAIN  DE  VERNON,  en  Languedoc:  d'azur,  au  Chef 
d'or. 

AGRAIN  (le  Marquis  d'),  premier  président  de  là  cham- 
bre des  comptes  de  Dijon ,  en  1771  • 

AGRET  f Gérard),  co-sëignéUr  d'Escalqtieris,  tiâpîtoul 
de  Toulouse,  en  160 ï. 

AGUE,  originaire  d'Ecosse,  mais  établie  en  Frattce  : 
d'argent,  à  trois  fasces  de  sable,  au  croissant  de  gueules. 

AGUENIN,  originaire  de  Bourgogne:  de  gueules,  à  trois 
chevrons   d'or,   accompagnés  de  trois   besans  de  même. 

AGUENOT. 

AGUÈRES,  en  Guienné:  d'or,  à  trois  pieds  d'oiseaux 
au  naturel. 

AGUERRE  ,  seigneur  de  Marquigny-aux-Bois  :  d'argent, 
à  trois  corbeaux  de  sable.  „ 

AGUES  rSiMON  d'),  conseiller  au  présidial  du  Mans.  m 

AGUESSEAU  (d*),  en  Brie:  d'azur,  à  deux  fasces  d'or,™ 
accompagnées  de  six   coquilles  d'argent,  trois  en  chef, 
deux  entre  les  deux  fasces ,   et  une  en  pointe;   quelques 
branches   de  cette  famille  ont  porté:   écartelé  de  gueules. 


DE   LA   NOBLESSE   DE   FRANCE.  l3 

à  une  fasce  d'argent,  chargée  de  trois  aigles  de  sable, 
armées  et  lampassées  du  champ,  accompagnées  de  deux 
cottes  d'armes  en  chef  d'argent,  et  en  pointe  d'une  patte 
de  griffon  de    même. 

AQ.UILLENQ.UI ,  en  Provence  :  fascé,  d'argent  et  de 
sable  de  six  pièces;  au  chef  de  gueules,  chargé  d'un 
lion  passant  d'or. 

AGU ILLIER  (Bernard),  capitoul  de  Toulouse,  en 
1573. 

AGUILLON,  mentionné  dans  des  actes  de  1180  à  i3oo. 

AGUISY,  en  Champagne  :  d'argent,  à  trois  merlettes  de 
sable,  celles  en  chef  affrontées. 

AGULHAC,  de  Mende,  en  Languedoc:  de  gueules ,  à 
deux  épées  d'argent  en  sautoir,  la  pointe  en  haut  ;  au 
chef  cousu  d'azur,   chargé  de  trois  étoiles  d'or. 

AGULHAR,  d'Uzès,  en  Languedoc:  d'azur,  à  l'étoile 
d'or,  chargée  d'un  tourteau  d'azur,  à  deux  croissants 
d'or  passés  en  sautoir. 

AGUT,  en  Provence  :  d'azur,  à  trois  flèches  d'or,  posées 
en  pal  et  en  sautoir,  les  pointes  en  bas.  Devise  :  Sagittœ 
potentis  acutce. 

AHIBLECOURT,  en  Artois  :  d'azur,  à  trois  jumelles  d'ar- 
gent, mises  eh  fasce. 

AHLATAN-DE-BEAUMONT  :  de  gueules,  h  ciaq  losan- 
ges d'argent,  posées  en  croix. 

AHUCIIj  (Bernard  d'),  capitoul  de   Toulouse,  en   1402. 

AICELIN-DE-MONTAGU  :  de  sable,  à  trois  têtes  de  lion 
arrachées  d'or,  lampassées  de  gueules. 

AICHY  (HuGUENiN  d'),  écuyer,  ambassadeur  de  la  du- 
chesse de  Bourgogne,  en   iSig. 

AIDES  (N...  des},  colonel  de  dragons  en  1702^^  che- 
vaUerde  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis. 

AI  DIE  ou  AYDIÉ,  en  Périgord  :  d^  gueules,  à  quatre 
lapins  courants  d'argent,  l'un  sur  l'autre,  sur  un  écartelé 
de  Comminges  et  d'Armagnac. 

AIDIN,  au  comtat  Venaissin  :  fascé  d'argent  et  de  sable. 

AIGALIÈRES,  en  Languedoc  :  d'azur,  au  chevreuil  d'or, 
couché  sur  un  tertre  de  même;  au  chef  cousu  de  gueules, 
chargé  d'un  soleil  d'or. 

AIGLE  :  de  gueules,  à  trois  bandes  d'or. 

AIGLE,  ville  en  Normandie  :  d'or,  à  une  aigle,  ^ployée 
de  sable,  au  chef  d'azur,  chargé  de  trois  fleurs  de  lys 
d'or. 


1 


14  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

AIGLEVILLE  (le   Barbier   d')  :  d'argent,  à  trois  mai 

de  sable,   apaumées. 
AIGNAN  DORBESSAN  ;  il  y  a  eu  des  présidents  de 

nom  au  parlement  de  Toulouse,  en  lyiS  et  1738. 
AIGNAN   (Saint-),   en   Berry,   duché-pairie   qui   a    pa 

dans  la  maison  de  Beauvilliers.  Voyez  ce  nom. 
AIGNAN    (Lafresnaye  de    Saint-)  ,    en  Normandie  :   de 

gueules,  à  trois  fresnes  d'or. 
AIGNAY  (Jacques  d'),  écuyer,   compris  dans  un  rôle  de 

Bourgogne  de  1414. 
AIGNE,   au  diocèse  de  Langres,  en    Champagne,   men- 
tionné dans  des  actes  de  iSSg. 
AIGNEAUX  :  d'azur,  à  trois  agneaux  d'or. 
AIGNEVILLE,  en    Picardie  :  d'argent,  à  l'orle  d'azur. 
AIGNEVILLE,    autre    famille  de   Picardie  :   d'argent,   à 

récusson  d'azur  posé  en  cœur. 
AIGNEVILLE-HARCHELAINES  :   écartelé  au  i"  et  4 

d'argent,   à  l'orle  de  sable  ;  au   2  et  3  d'argent,   à  trois 

fleurs  de  lys  au  pied  nourri  de  gueules. 
AIGOUX  (desj,   en   Provence  :  d'azur,   au  chien  courant, 

d'or,   colleté    d'argent  et  bouclé  de    même;  écartelé   de 

gueules,  à  un  léopard  rampant  d'or. 
AIGRADE  (Jacques  d'},   chevalier  de   Malte,   en  1 5 17. 
AIGRE  (sire  Guillaume  d'),  maire  de  la  Rochelle,  en  1272. 
AIGREFEUILLE,  en  Languedoc  :  d'azur,  à  trois  étoiles  à 

six  rais  d'or,  au  chef  cousu  de  gueules. 
AIGREMONT,    en    Champagne  :  d'argent ,   au  lion   de 

gueules. 
AIGREMON  J,    en   Franche-Comté  :  de  gueules,  à  trois 

croissants  d'argent.  M\ 

AIGREMONT  (d'J,  en  Normandie:   d'or,  à  la  fasce  échi-^| 

quetée  d'argent   et  de  gueules,  de  trois  traits,  au  lion  de 

gueules  issant  de  la  fasce. 
AIGREMONT  (Bernard  d),  seigneur  de  Clairac,  capitoul 

de  Toulouse,  en  1393. 
AIGRESPÉE,   famille  mentionnée  comme  noble  dès  1448. 
AIGREVILLE  (Guy    d'),   gentilhomme  de  la    suite    du 

duc  de  Bourgogne. 
AIGRI N  :  d'azur,  à  trois  lions  d'argent,   couronnés   d'or, 

armés  et  lampassês  de  gueules. 
AIGRON  DECOMBEZAN. 

AIGRUBERS    (N...    d'),    enseigne  de   la  première  com- 
pagnie   des    Mousquetaires  du    roi    en   1702,  chevalier 

de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis. 


DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.         l5 

AIGUE  (de  l'),  en  Berry  :  échiqueté  d'argent  et  de  gueules. 

AIGUE  (Jean  de  l'},  échevin  delà  ville  de  Lyon,  de  i588. 

AIGUEBELLE,  en  Provence  et  en  Dauphiné  :  d'or,  au 
griffon  de  sable,  couronné  de  même. 

AIGUËS  ("Joseph  des),  chevalier  de  Malte,  en  1649. 

AIGUESIER  DE  CORNILLON  :  de  gueules,  à  une  mo- 
lette d'or  en  abîme. 

AIGUESPLAS  (Guillaume  d'),  capitoul  de  Toulouse, 
en  r340. 

AIGUEVILLERS,  en  Languedoc. 

AlGUEVIVE,  en  Languedoc. 

AIGUIÈRES,  en  Provence  :  de  gueules,  à  six  besans  d'ar- 
gent, cinq  en  sautoir,   le  sixième  en  pointe. 

AIGUIÈRES  :  ëcartelé,  au  i"  d'azur,  à  l'arbre  d'or  ;  au 
2  d'argent,  chargé  d'un  sanglier  de  sable  ;  au  3  de  sino- 
ple,  à  la  patte  de  griffon  d'argent,  mise  en  pointe  ;  au 
4  de  gueules,  à  trois  tours  d'or. 

AIGUILLIER  (l'),  en  Poitou  :  d'or,  à  deux  aiglons  de 
sable  en  pal,  la  tête  tournée  l'un  vers  l'autre.  Devise  : 
Fide  et  securitate. 

AIGUILLON  :  de  sable,  à  trois  quintefeuilles  d'argent. 

AIGUILLON  (V1GNEROT  d')  :  d'argent,  à  trois  chevrons, 
de  gueules,  surmontés  d'un  lambel  de  même. 

AIGUILLY  (  Oche  d'  ),  chevalier,  gentilhomme  à  la  suite 
de  la  duchesse  de  Bourgogne. 

AIGUINE  (Sabran  d'),  en  Provence  :  de  gueules,  au  lion 
d'argent. 

AI  LAC  (  Guillaume  d'  ),  commandeur  de  la  milice  du 
Temple,  en  Languedoc,  en  12 17. 

AILHAUD,  en  Provence  :  d'azur,  au  croissant  d'or,  sup- 
portant une  aigle  éployée  de  même. 

AILHAUD  DE  MEOUILLE,  anciennement  Ailly,  en 
Provence  :  écartelé  au  i"'  et  4  de  sable,  à  trois  têtes  de 
lion  d'or,  au  chef  cousu  de  gueules,  chargé  d'un  soleil 
d'or  ;  au  2  et  3  de  gueules,  à  la  bande  d'argent. 

AILHAUD  DE  VITROLE,  en  Provence  :  de  gueules,  à 
trois  têtes  de  lion  d'or  arrachées,  au  chef  cousu  d'azur 
chargé  d'un  soleil  d'or. 

AILLANCOURT  (  Mailly  d')  :  de  gueules,  au  chevron 
d'argent,  accompagné  de  trois  étoiles  d'or,  à  la  devise 
de  même,  surmontée  de  trois  étoiles  aussi  d'or, 

AILLEBOURSE. 

AILLEPONT  (  Vassignac  d' ) ,  en  Champagne:  d'azur  à 
la  bande  d'argent  cousue  de  sable. 


l6  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

AILLIERS  :  coup^  d'argçnt  et  d'or,  au  lion  brochant  sur 
le  tout,  coupé  d'azur  sur  argent^  et  de  gueules  sur  or. 

AILLOIRE,  en  Bretagne:  d'azur,  à  une  fleur  de  lys  d'or 
en  cœur,  cantonnée  au  i"  et  4  d'une  étoile  d'or  ;  au 
2  et  3  d'une  lune  de  même. 

AILLON,  au  Maine  :  d'azur,  à  la  croix  engrélée  d'argent. 

AILLY,  en  Auvergne  :  de  gueules,  à  la  fasce  ondée  d'ar- 
gent, accompagnée  de  six  merlettes  de  même. 

AILLY,  en  Bourgogne  et  en  Picardie  :  d'azur,  à  deux 
branches  d'alisier  d'argent,  passées  en  double  sautoir,  au 
chef  échiqueté  d'argent  et  d'azur  de  trois  traits. 

AILLY  (Albert  d'  ),  en  Picardie  :  d'or,  au  lion  de  gueules, 
couronné  de  même. 

AILLY-CLERMONT  :  de  gueules,  semé  de  trèfles  d'or  ; 
à  deux  bars  adossés  de  même,  au  lambel  de  trois  pen- 
dants d'argent. 

AILLY.  Voyez  AILHAUD  DE  MEOUILLE. 

AIMAR,  en  Provence  :  d'azur,  au  chevron  d'or,  accom- 
pagné de  trois  dauphins  de  mêmç;au  chef  cousu  de 
gueules,  chargé  de  trois  étoiles  d'or. 

AIMAR,  en  Provence:  de  gueules,  à  une  colombe  esso- 
rante d'argent,  tenant  dans  son  bec  un  rameau  d'olivier 
d'or;  au  chef  cousu  d'azur,   chargé  de  trois   étoiles  d'or. 

AIMAR  (Joseph),  président  au  parlement  de  Bordeaux, 
en  iSyy. 

AI  MARQUES  (  Bertrand  d'  ),  mentionné  dans  un  rôle  de 
Provence  de  1 156. 

AIMARS  (  DES  ),  en  Dauphiné  :  écartelé,  au  i"et  4  d'azur, 
à  trois  bandes  d'or  ;  au  2  et  3  ,  parti  d'azur  et  d'or,  au 
chef  de  gueules  chargé  de  deux  plattes  d'argent.  Devise  : 
Stimulis  agitabit  amaris. 

AIMÉ  ( Simon  j,  échevin  de  Paris,  en  1497:  d'argent,  à 
ta  fasce  de  sable,  accompagnée  de  trois  rocs  de  même, 
deux  en  chef  et  un  en  pointe. 

AIMERET,    à   Paris  :  d'argent,   à   un    chevron  de  sable, 

chargé  de  trois  coquilles  d'or,  au  chef  cousu  de  même. 
AIMERIG  (  Pierre  ),  capitoul  de  Toulouse,  en  i386. 
AIMES  (  Jean  )„  capitoul  de  Toulouse,  en  iSqS. 
AIMEZ,  ou  ESMEZ,  en  Lorraine  :  d'azur,  à  l'épée  flam- 
boyante d'argent,  mise  en  pal,  surmontée  de  trois  étoiles 
d'or  mises  en  fasce. 
AIMIER   D'ARQUES  :  d'azur,  à  un  oiseau  essorant  d'or, 
surmonté   de  deux   étoiles   de  même,  au  chef  cousu  de 


DE   LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.  ly 

gueules ,  chargé  d'un  croissant  d'argent  entre  deux  étoiles 

;   d'or. 

UMINI,  en  Provence:  échiqueté  d'or  et  de  sable,  de 
ifûuze  pièces  ,  les  six  carreaux  de  sable  chargés  chacun 
d'un   besan   d'argent. 

UMONETTI ,  en  Provence. 

UNE;  cette  famille  a  fourni  un  intendant  de  Limoges  , 
en  1783. 

VINEUX:  d'or  ,  à  trois  croissants  montant  de  gueules. 

vlNTEGOURT,   mentionné  dans  des  actes  de  860  à  122 1 . 

VINEVAL,  en  Picardie:  d'argent,  au  chef  emmanché  de 
gueules ,  à  la  bande  d'azur  côtoyée  de  deux  cotices 
de  même ,  brochante  sur  le  tout.  Devise  :  Nescit^  labi 
virtus. 

ViNVAULXj  en  Lorraine  :  d'azur^  au  daim  effrayé  d'or, 
ramé  de    gueules. 

VIRAL    (Pierre),  capitoul  de  Toulouse,  en   i635. 

VIRART,  famille   mentionnée  dans  un  titre  de  iSyS; 

AIRAULT:  d'or,  au  loup  ravissant  d'azur. 

VIRE,  cité  dans  des  titres  de    1109. 

V.1REBAUD0UZE,  en  Languedoc:  de  gueules,  au  châ- 
teau  sommé  de  trois  pièces  d'or. 

MREBOUDOUZE ,  en  Languedoc,  écartelé  au  i*'  et  au 
4  d'azur  ,  à  la  gerbe  de  blé  d'or  ;  au  2  et  3  de  gueules ,  à 
la  croix  d'argent  cantonnée  au  deux  et  troisième  canton 
de  deux  molettes  d'éperon   d'or. 

.-VISANT  (Jacques),  prévôt  du  comte   d'Auxerre,  en  1277. 

\1SEY,  en  Bourgogne:  burelé  d'or  et  de  gueules  de  dix 
pièces. 

A.1SNÉ  (l'I  ,  de  Parville  :  d'azur  ,  à  une  croix  alaisée  d'or, 
accompagnée  de  trois  étoiles  de  même,  deux  en  chef  et 
une  en  pointe. 

AISY  (Jean),  mentionné  dans  un  rôle  de  Bourgogne  de  14 10. 

AISSE,  originaire  du  pays  de  Liège:  d'argent,  à  trois 
peignes   de  gueules. 

AISSONVILLE,  en  Vermandois,  famille  rapportée  dans 
des  titres  de  1217. 

AIX,  ville  de  Provence:  d'or,  à  quatre  pals  de  gueules 
et  un  chef  tiercé  en  pal,  au  i"  d'argent  à  une  croix 
potencée  d'or  ,  cantonnée  de  quatre  croisettes  de 
même;  au  2  d'azur,  semé  de  fleurs  de  lys  d'or,  brisé 
en  chef  d'un  lambel  de  cinq  pendants  de  gueules;  et  au 
3  d'azur,  semé  de  fleurs  de  lys  d'or,  à  la  bordure  de 
gueules. 


1 8  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

AIXANT,  en  Bourgogne:  d'azur,  à  la  bande  d'or,  chargt 
d'une  vivre   en  fasce;  accompagnée  de  trois  étoiles    c 
même ,    deux  en  chef  et  une  pointe, 
AIZANVILLE  (Chastenay  d'),    à    La n grès  :    d'argent, 
un  coq  de  sinople,  crête,    becqué,  barbé  ,  ongle  et  coi 
ronné  de  gueules  ,  ayant  la  patte  dextre  levée.  , 

AIZE  :  burelé  d'argent  et  de  gueules  de  dix  pièces. 
AJ ASSON  ,    en    Berry  :    de    sable ,    à    la    fasce    fuseh 

d'argent. 
AJON,  en  Normandie:  à  l'aigle  éployée  et  abaissa 
de  sable ,  surmontée  d'une  trangle  de  gueules  charge 
de  trois  étoiles  d'argent,  au  chef  dénué. 
AJONI  DE  FOIX:  écartelé,  au  i"  et  4  d'or,  à  trois  pa] 
de  gueules;  au  2  et  3  d'or,  à  deux  taureaux  de  gueules 
passants  l'un  sur  l'autre;  sur  le  tout  d'argent,  à  troi 
fasces  ondées  de  gueules;  au  chef  d'azur,  chargé  de  troi 
coquilles  d^argent.  ! 

ALABAT,  ^HB^ry  :   écartelé,  au   i"  et  4  de  gueules, 
six  -grillets  d'or ,\ posés  trois,  deux  et  un;  au  2  et  3  d'at 
gent ,  au  chevron  de  sable,  accompagné  de  trois  perrol 
quets  de  sinople,  becqués  et    membres  de  gueules;   ai 
chef  de    même,    chargé    de    trois    béliers    passants    é 
accornés  d'argent. 
ALADENT,  famille  mentionnée  dans  des  titres  de  i383. 
ALAGNI,  d'or,  à  la  croix   de  gueules,  chargée   de  cin^ 
fleurs  de   lys  d'argent.  ' 

ALAGONIA,  en   Provence,   famille  éteinte,   qui  portait 
d'argent,  à  six  tourteaux  de  sable,  posés  en  pal,   troi: 
et  trois. 
ALAIGRE,  au  Perche:  de  gueules,  à  la  tour  d'argent,  h 

champ  semé  de  fleurs  de  lys  d'or. 
ALAIN,  en  Bretagne:  d'or,  à  dix  losanges  de  gueules. 
ALAIN  DE   BEAUMONT:   d'argent,  à  trois  pieds   d( 

vache  de  gueules,  coupés  et  ongles  d'or. 
ALAIRAC  :    famille   mentionnée  dans   un  rôle  de   Lan- 
guedoc,  de    1182. 
ALAIRE:  de  gueules,  au   chevron  d'or,  accompagné  de 

trois  papillons  volants  d'argent. 
ALAIX,  en    Bretagne  :  d'azur,  à  trois  quintefeuilles  d'ar- 
gent percées  d'or. 
ALAIZE   (Eterno   d')  :  de  gueules ,  à   une  fasce  d'argent , 

accompagnée  de  trois  arrêts  de  lance  de  même, 
ALALIN  (Jacques)  ,  mentionné  dans  des  titres  de   i53i, 
ALAMAND,  en  Dauphiné  :  de  gueules,  semé  de  fleurs  de 


DE   LA  NOBLESSE   DE   FRANCE.  ig 

lys  d'or,  à  la  cotice  d'argent  brochante  sur  le  tout.  Une 
branche  établie  en  Provence  portait  :  bandé  d'or  et  de 
gueules  ,  écartelé  de  cinq  points  d'or  _,  équipolés  de 
quatre  d'azur. 

LAMANON  :  tranché  d'argent  et  de  sable_,  diapré  de  l'un 
et  de  l'autre. 

LAMANON-LE-ROUX,  en  Provence  :  d'argent,  à  trois 
pals  de  gueulesj  à  la  bande  d'azur ,  brochante  sur  le  tout , 
chargée  de  trois  besans  d'or. 

LAMARTINE  :  de  gueules  à  deux  fasces  d'or  _,  à  un 
trèfle  de  même  entre  les  deux  fasces. 

LANCÉ  (Le  Vacher  d')  :  d'or ,  à  trois  têtes  de  vaches, 
de  gueules. 

LANT  ,  procureur-général  de  la  cour  des  aides  de  Paris  , 
en  1433. 

LARD,  en  Provence  :  d'argent,  à  trois  bandes  de  gueu- 
les, chargées  chacune  d'une  fleur  de  lys  d'or. 
LARI  ,  d'Albi  en  Languedoc  :  d'azur  au  coq  d'or  ; 
écartelé  de  gueules,  au  demi-vol  d'argent,  au  chef  d'or, 
chargé  d'un  coq  de  gueules,  ongle,  crête  et  barbé  de 
même. 

LARI,  autre  famille  du  Languedoc  :  d'azur ,  à  la  harpe 
d'or. 

LART,  mentionné  dans  les  titres  des  i5"  et  \6^  siècles. 
LAUZIER,  en  Languedoc  :  d'azur  bor4é  d'or ,  à  la  croix 
vidée  et  alaisée  de  gueules  brochante  sur  le  tout. 
LAUZON:   coupé   de  gueules  et    d'argent,  à  deux  roses 
de  l'un  en  l'autre. 

iLAZAR,  en  Provence  :  d'azur  au  vol  d'or. 

\LB,  en  Alsace  :  d'argent,  parti  de  gueules  à  la  fleur  de 
lys  sur  le  tout,  parti  de  l'un  en  l'autre. 

VLBA  ,  en  Lorraine  :  d'or  à  la  fasce  d'azur,  chargée  d'une 
hermine  passante  d'argent. 

wLBA ,  de  Parroye  :  de  gueules,  au  chevron  d'argent,  ac- 
compagné en  chef  de  deux  étoiles  de  même,  et  en  pointe 
d'un  croi  ssant  montant  aussi  d'argent. 

VLBA,  aussi  en  Lorraine  :  d'or,  au  chevron  de  gueules, 
au  chef  d'azur,  chargé  d'une  levrette  issante  d'argent, 
colletée  de  gueules,  et  bouclée  d'or,  accompagnée  de 
deux  étoiles  d'argent. 

iLBAIGNE  (Saint-Jullien  d')  ,  en  Languedoc  :  d'azur,  à 
Jeux  lions  d'or  affrontés,  accompagnés  en  chef  d'une 
fleur  de  lys  aussi   d'or,  et  en  pointe  d'une  colombe  d'ar- 


20  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

gent,    tenant    dans     son    bec    un   rameau  d'olivier 

sinople. 
ALBALESTRIER,    en   Languedoc  :    de  gueules,  au  cli. 

vron    d'argent,    chargé    de     quatre     pommes   de  pin    c 

sinople. 
ALBANEL    (Gaspard),   echevin   de   la   ville  de  Lyon. 

171 6  :    d'azur,     au    chevron    d'argent,    accompagne   i 

deux  étoiles  en  chef  et  d'un  croissant  de  même  en  pointe. 
ALBANETTE,  de  Cessieux. 
ALBANI  :  d'azur,  à  la  fasce  d'or,    accompagnée  en  ci 

d'une  étoile  à  huit  rais,  et  en    pointe  d'une  montagne 

trois coupeaux,  le  tout  de  même. 
ALBARET  (Pierre),  avocat,  capitouldeToulouse,  en  177. 
ALBARON  (Pierre  d'),  seigneur  provençal,  compris  daii 

un   rôle  de    Languedoc,    de    1191  :    d'azur,    au  lanibi 

d'or, 
ALBAS   (Guillaume  d'),  compris  dans  un  rôle  de  Langue 

doc,  de  I  232. 
ALBEMARE ,     un    des    capitaines   qui    accompagnèren 

Guillaume  le  Conquérant,  à  la  conquête  de  l'Angleterit 
ALBEMARLE   (Le  comte  d')  ,    commandant   le  camp  d 

Denain,  en  1712. 
ALBENAC  de  CHATELBOUC,  en  Languedoc  ,  appel 

à  l'arrière-ban  de  iSyS. 
ALBENAS,  en  Languedoc  :    de  gueules,   à  un  demi-vc 

d'argent,  accompagné  de  trois  étoiles  de  même. 
ALBENQUE  (Antoine  d'j,    capitoil  de  Toïilouse  en  i652| 
ALBERGUE  (Guillaume    d'),  capitoul  de    Toulouse,  ei 

ibgo. 
ALBERIC  (Arnaud  d'),  capitouldeToulouse,  en  1340. 
ALBERON  ,  en  Provence  :  écartelé  ,  d'or  et  de  gueules  ii 

à  deux  lions  et  deux  tours  de  même,  de  l'un  en  l'autre.        | 
ALBERON  DE  LERS  :  d'or  ,  au  lion  de  gueules.  \ 

ALBERT  :   de  gueules  ,    au  T  d'or  ,  soutenu  d'une  mair 

d'argent,  sortant  d'une  manche  d'azur,   à  une  fleur  ék 

lys  au-dessus. 
ALBERT ,  en    Provence  :  de  gueules,   à  trois  croissanti 

d'or. 
ALBERT  DE  GIRONCOURT  ,  en  Lorraine  :  d'azur  , 

limaçon  rayé  de  sable   et  posé  en  pal,  chappéd'or. 
ALBERT  DE  LUYNES  et  DE  CHEVREUSE  :  écartelé 

au  i^'et  4  d'azur  ,   à  quatre  chaînes  d'argent  en  sautoir, 

aboutissant  en  cœur  à  un  anneau  de  même;  au  2  et  3 

d'or  ,  au  lion  de  gueules  couronné  ,    armé  et  lampassé  de 


DE   LA  NOBLESSE  DE   FRANGE.  21 

même  et  sur  le  tout  d'or,  au  pal  de  gueules  ,  chargé  de 
trois  chevrons  d'argent.  Les  branches  de  Chaulnes  d'Al- 
bcrt-d'Ailly,  de  Brantes-Luxembourg-Piney,  de  Bous- 
sargues ,  de  Montclus-Montdragon-Saint-André,  sont 
de    la  même  maison. 

[JŒRT  DE  MARVALIÈRE  :  d'azur,  au  chevron  d'or, 
accompagné  de  dejx  étoiles  et  d'un  croissa.it  d'argent, 
au  chef  cousu  de  sable,  chargé  de  trois  cors  de  chasse 
d'argent,  liés  de  même. 

LBERT  (Ponte  d')  :  d'argent,  au  sautoir  de  gueules. 
LBERT,   seigneur  de  Seillans,  en  Provence  :  échiqueté 
d  or  et  d'azur,  au  chef  d'argent,  chargé  de    trois  demi- 
vols  de  sable. 

LI'.ERT  (Jean-Bernard),   capitoul  de  Toulouse,  en   i663. 
Li'.ERTAS,   en   Provence  :  échiqueté  d'or  et  d'azur,   au 
chef  d'argent  chargé  de  trois  demi-vols  de  sable. 
LPjERTAS,  en  Provence:   de  gueules,  au  loup  ravissant 
d  or.    Devise  :  Talis  noster  amor. 

.LF^ERTINO  :  d'azur,  à  l'aigle  d'argent,  couronnée,  bec- 
quée et  membrée  d'or,  à  une  fasce  de  gueules,  chargée 
de  quatre  fleurs  de  lys  d'or,  brochantes  sur  le  tout. 

.LBESSARD.  Cette  famille  a  fourni  un  président  à  mor- 
tier au  parlement  de  Bordeaux  en  1726,  et  des  avocats- 
généraux  en  1702  et  1739. 

.LBEZE  (Chevalier  d'j,  compris  dans  un  rôle  de  Lan- 
guedoc de  1241. 

vi.Bl  WEISS  :  d'azur,  au  Pégase  d'or;  anciennement  elle 
ccartelait  de  sable,  à  la  croix  d'or. 

vl,BlA  (Baptiste  d'),  reçu  conseiller  au  parlement  de 
Paris,    en    i3i5. 

\LBIAC  DE  FERRAIGNE  :  de  gueules,  à  la  bande  d'ar- 
gent, accompagnée  de  deux  lions  d'or. 

VLBIAN  (SicARD  d'),  compris  dans  un  rôle  de  Lan- 
guedoc de i338. 

\LB1AT,  en  Auvergne;  il  y  a  eu  de  cette  famille  un 
procureur-général  de  la  cour  des  aides  de  Clermont_, 
et  elle  est  mentionnée  dans  des  titres  de  i555,  i556, 
1642  est  1696. 

ÂLBIGNAC,  en  Rouergue  et  en  Languedoc  :  d'azur,  à 
trois  pommes  de  pin  d'or,  au  chef  de  même  ;  écartelé 
de  gueules,  au  lion  d'or.  Devise  :  Nihil  in  me  nisi 
valor. 

ALBIGNY,  en  Provence  :  d'or,  semé  détours  et  de  fleurs 
de  Ivs  d'azur,  sans  nombre. 


t 


22  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ALBINOT,    en  Provence  :   d'azur,    à  la  bande  d'argen 

chargée  de  trois  cœurs  de  gueules. 
ALBIS  ou  ALBI,  en    Provence  :   de  gueules,  à  la    ba 

d'argent,  accompagnée  de  deux    cœurs  d'or. 
ALBIS,    en  Rouergue  :    d'azur ,    au    cygne    passant   d'aï 

gent,  accosté    en  chef  de  deux  étoiles  de  même^  et   sur 

monté  d'un  croissant  aussi  d'argent. 
ALBIS ,    de   Castres,    en   Languedoc  ;    famille    rapporte 

dans  des  titres  de  1 647 . 
ALBISE ,    en    Provence  :  d'or  ,   à  la    croix    losangée    d 

gueules. 
ALBISSE  (  Robert)  ,  échevin  de  la  ville  de  Lyon  en  1524 
ALBISSYj  en  Provence:  de  gueules,  à  deux  anneaux  d'or 

l'un  en  l'autre  ;  au  chef  d'argent,   chargé  d'une  croix   d 

sable. 
ALBO     (Jean)  ,    écuyer  ,    baron    de  Launaguet,  capitot 

de  Toulouse  en  1676. 
ALBON,  en  Lyonnais  :  écartelé  au  i"  et  4  d'or,  à  la  croi' 

de  sable,  et  au   2  et  3  d'or,  au  dauphin  d'azur,  crête  e 

oreille  de   gueules  ;  cette   maison  portait  autrefois  :  d'à 

zur,  à  une  perdrix  d'argent. 
ALBONAS,   en  Provence  :  d'argent,  à  trois  bandes  d'azur 

au  chef  de  gueules,  chargé  d'un  soleil  d'or. 
ALBOUY   DE   MONTROSIER,  en   Rouergue   :  d'azur 

au    chêne    d'argent    fruité    d'or,   accompagné  à    dextr. 

d'une  main    de   carnation,    tenant    une    épée   d'argen 

garnie  d'or. 
ALBRET,  en  Gascogne  :  écartelé  au  i"  et  4  de  France j 

et  au   2  et  3  d'Albret,   qui  est  de  gueules  plein,  à  bor-l 

dure  engrêlée  d'argent. 
ALBUQUERQUE  :  d'argent,   à  quatre  lions  de  pourpre 

cantonnés,  et  une  losange  de  gueules  en  cœur,  chargée 

d'un  château  d'or. 
ALBY,   en    Dauphiné  :    d'azur,    à  deux    épées    d'argenti 

mises  en  sautoir,    la  pointe  en  haut;   au  chef  cousu  de; 

gueules  chargé  de  trois  étoiles  d'or.  | 

ALBY,   en   Provence  :  de  gueules    à  la    bande  d'argentj 

accompagnée    de  deux    cœurs     d'or.   Devise  :    Toujours] 

fidèle.  '  I 

ALCALA   (Guillaume  d'),  compris  dans  un  rôle  de  Lan-; 

guedoc  de  1207. 
ALCAN,  en  Provence  :  d'azur,  à  trois  chevrons   d'or,  ac- 
compagnés de  trois  besans  de  même. 
ALCHEIDT,  en    Lorraine  :  écartelé    d'or  et   d'azur,  au 


DE    LA   NOBLESSE   DE   FRANCE.  23 

griffon  d'or,  ongle  et  lampassé  de  gueules  ,  de  l'un  en 
1  autre  ,  tenant  de  la  patte  dextre  une  hache  darmes 
de  gueules. 

LGOUFFE,  en  Lorraine  :  d'azur,  à  deux  épées  d'ar- 
gent, passées  en  sautoir  ,  au  lion  de  sable,  brochant 
sur  le  tout. 

LDART,  en  Gâtinais  :  d'argent,  à  une  fasce  câblée  de 
gueules  et  de  sinople  ,  accompagne'e  en  chef  de  deux 
ctoiles  de  gueules^  et  en  pointe  d'un  croissant  de  même, 
sur  le  tout  d'argent,  à  une  main  sénestre  appaumée,  et 
posée  en  pal  de  sable. 

LDAT,  à  Tonnerre  :  d'azur  ,  à  une  épe'e  d'argent  en 
pal,  surmontée  d'une  couronne  et  de  deux  fleurs  de  lys 
dor,  l'épée  garnie  de  même. 

LDEBERT,  de  Narbonne,  en  Languedoc;  famille  rap- 
portée dans  des  titres  depuis  i  SSy. 

LDEGONDE  (Sainte),  en    Cambrésis  et  en   Bretagne: 
d'hermines,    à    la  croix  de  gueules  ^    chargée    de    cinq 
quintefeuilles  d'or  ;   écartelé  d'or,  à  la  bande  de  sable  , 
chargée  de  trois  coquilles  d'argent. 
^LDIGUÏER  (Antoine),  capitoul  de  Toulouse  en   i6o3. 

\LDOGNI  :  de  gueu]es_,  à  trois  fleurs  de  lys  d'argent. 
iLDRlC    (Pierre),    capitoul  de  Toulouse  en  1337. 
iLDRlCI  (Aldric),  capitoul  de  Toulouse  en  1346. 
^LEGAMBE  :  de  gueules,  à  trois  croix  alaisées  d'or. 

S.LEGRE,  en  Auvergne:  de  gueules,  à  la  tour  d'argent, 
maçonnée  de  sable ,  accostée  de  six  fleurs  de  lys  d'or 
posées   en  pal. 

\LEIN VILLE,   mentionné  dans   des  titres  de   1334. 

\LEMAN,  en  Bugey,  de  sable,  au  lion  d'argent,  cou- 
ronné et  armé  de  gueules. 

ALEMAN-MOLPRÉ  :  de  gueules  ,  à  trois  aigles  d'or, 
posées  deux  et  une. 

ALEMAN-PASQUIER,  en  Dauphiné  :  de  gueules  semé 
de  fleurs  de  lys  d'or,  à  la  bande  d'argent  brochante  sur 
le  tout, 

ALÉMAN  (Charles),  un  des  chevaliers  de  Malte  qui, 
en  1480,  se  trouvèrent  à  la  défense  de  Rhodes. 

ALEMAN  (Jean),  capitoul  de  Toulouse  en    i536. 

ALEMAND   (Jean),  capitoul  de  Toulouse  en    1527. 

ALEMAGNE,  en   Provence:   de  gueules,  au  château  d'or. 

ALEMBON,  en  Boulenois  :  famille  rapportée  dans  des 
titres  depuis  1 120. 

ALEN   DE  SA INT-WO ESTONS,  maison  originaire  d'Ir- 


24  REPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HERALDIQUE 

lande,  mais  établie  en  France  ;  d'argent,  au  chevron  d 
gueules,  acconîpagné  de  trois  besans  de  même,  deux  et  un 
chargés  chacun  d'un  chien  courant  d'argent  ;  au  cht 
d'azur,  chargé  d'un  lion  d'argent ,  hermine,  accoste 
de  deux  croissants  renversés^  aussi  d'argent  _,  hermines 
dz  sable.  Devise  :  Fortis  et  fidelis. 

ALENAY  (Gautier  h'],  mentionné  dans  un  rôle  de  Bour- 
gogne de  141 7. 

ALENC  (Renaud  d'j,  en  Provence. 

ALENÇON,  duché-pairie  :  de  France^  à  la  bordure  del 
gueules,  de  huit  besans  d'argent. 

ALENÇONj  famille  de  Normandie  :  d'argent,  au  chevron 
de  gueules,  accompagné  de  trois  aigles  de  sable,  deux 
en  chef  et  une  en  pointe. 

ALENÇON  ,  en  Lorraine  :  d'azur  ,  à  la  fasce  d"or  ,  ac- 
compagnée en  chef  d'un  lévrier  d'argent,  colleté  de 
gueules. 

ALENCOURT:  d'azur,  au  chevron  d'or  contre-écartelé 
de  gueules,  à   la   croix  denteL'e  d'argent. 

ALENDUY,  en  Champagne  :  d'azur,  à  trois  pots  d'argent. 

ALENNES,  en  Cambrésis  :  d'or,  à  dix  losanges  de  gueules, 
posées  trois,  trois,  trois  et  une. 

ALÉNONCOURT,  en  Picardie  :  d'argent,  à  trois  écussons 
de  gueules. 

ALEPY,  à  Salins  :  d'argent,  au  pin  de  sinople,  fruité  de 
pourpre  ;  écartelé  d'azur,  à  trois  bonnets  d'albanais  d'or. 

ALES,  en  Touraine  :  de  gueules,  à  la  fasce  d'argent, 
accompagnée  de  trois  merlettes  de  même. 

ALESCHAMPS  :  d'or,  au  chevron  de  gueules,  accom- 
pagné de  trois  écrevisses  de  même. 

ALESSb,  seigneur  d'Esfaigny  :  d'azur,  au  sautoir  d'or, 
cantonné  de  quatre  limaçons  de  même.  Devise  :  Cha- 
ritatisopus. 

ALEST,   en  Provence  :  d'azur,  au  vol  étendu  d'or. 

ALESTI,  de  Nîmes,  en  Languedoc  ,  famille  rapportée 
dans  des  titres  de  i55o. 

ALETS,  en  Dunois  :  de  gueules,  à  la  fasce  d'argent, 
accompagnée  de  trois  merlettes  de  même. 

ALEXANDRE  :  d'or,  au  renard  d'azur,  la  tête  contournée, 
au  chef  de  gueules,  chargé  de  trois  roses  d'or. 

ALEXANDRE,  en  Auvergne  :  d'argent,  à  l'aigle  à  deux 
têtes;  sur  chacune  une  fleur  de  lys  de  gueules. 

ALEXANDRE   LA  CHAPELLE  D'AN DELOT  :  d'or,  a 


DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.  25 

l'aigle  éployée  de  sable,  surmontée  de  deux  étoiles  de 
gueules. 

ALEXANDRE  DE  HANACHE,  en  Picardie:  d'argent, 
à  une  aigle  epbyée  de  gueules,    becquée  et  onglée  d'or. 

ALEXANDRE  DE  LA  LONDE,  en  Normandie  :  coupé 
d'azur  et  de  gueules,  à  la  fasce  d'argent,  accompa- 
gnée en  chef  d'un  croissant  d'or^  et  en  pointe  d'un 
trèfle  d'argent. 

ALEXANDRE-DU-VIVIER:  d'argent,  à  l'aigle  éployée 
de  gueules. 

VLEYRAC,  en  Languedoc  et  en  Vivarais  :  e'cartelé  d'azur, 
le  I  et  4  chargé  d'un  demi-vol  dextre  d'or  ;  le  2  et  3  d'une 
tour  donjonnée  de  trois  pièces  d'argent,  maçonnée  de 
sable.  La  branche  aînée  porte  le  demi-vol  abaissé;  et  la 
puînée,  le  vol  étendu. 

VLFANTl,  en  Provence:  d'or,  à  l'ours  passant  de  sable, 
au  chef  d'azur,  chargé  d'un  croissant  d'or,  accosté  de 
deux  étoiles  de  même. 

ALFAR   (Hugues  d'),  sénéchal  d'Agénois,  en  121  i. 

ALFONSE,  en  Languedoc  :  d'azur,  à  deux  lions  d'or 
affrontés,  soutenant  une  fleur  de  lys  de  même. 

ALFONT  ,  au  comtat  Vénaissin. 

ALGAIS  (Martin  l'),  compris  dans  un  rôle  de  Langue- 
doc ,  de  1 2 1 1 . 

ALIAN,  en  Dauphiné. 

ALIBEL  DE  LASES  :  de  sinople,  semé  de  rustres  et  de 
points  d'argent ,  parti  d'hermines. 

ALIBERT,  en  Languedoc,  fit  hommage  pour  la  baronnie 
de  Mons,  en  1722. 

ALIBERT,  en  Orléanais. 

ALICHAMP,  en  Champagne:  d'azur,  au  chevron  d'or^ 
accompagné  de  trois  roses  de  même. 

ALICHOUX,  DESÉNÉGRA. 

ÂLIDAY  DE  CHERVÈS,  famille  noble  mentionnée  dans 
des  titres  de  1529  et  i55j. 

ALIENAC  (Christophe  d'),  compris  dans  un  rôle  de  Lan- 
guedoc de  1423. 

ALIER,   mentionné  dans  des  titres  des  14*  et  i5^  siècles. 

ALI  ES,  en  Dauphiné  :  écartelé  au  i  et  4  d'azur,  au  lévrier 
courant  d'argent;  au  2  et  3  fascé  d'argent  et  de  gueules,  à 
la  bande  d'or  chargée  de  trois  molettes  d'azur. 

ALIÉS  (Guillaume  d'),   capitoul  de  Toulouse,  en  i63i. 

ALIGARD,  seigneur  des  Bois,  en  Normandie  :  d'argent, 
à  trois  gamma  grecs  de  sable. 


26  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ALIGER,  seigneur  de  Saint-Ciran,  en  Champagne  :  de 
gueules ,  à  trois  fasces  d'or. 

ALIGNY  (QuARRÉ  d'),  en  Bourgogne  :  ëchiqueté  d'azur 
et  d'argent j  au  chef  d'or,  chargé  d'un  lion  passant  de 
sable,  armé  ,  lampassé  et  couronné  de  gueules. 

ALIGRE:  burelé  d'or  et  d'azur,  de  dix  pièces,  au  chef 
d'azur,  chargé  de  trois  soleils  d'or. 

ALINCOURT  (Neuville  d')  :  d'azur,  au  chevron  d'or, 
accompagné  de  trois  croix  ancrées  de  même. 

ALINGES:  de  gueules,  à  la  croix  d'or. 

ALINGRIN,  en  Rouergue  :  d'argent,  au  chevron  de 
sable ,  chargé  à  la  pointe  d'une  étoile  à  six  rais  d'argent 
et  accompagné  de  trois  hermines  de  sable. 

ALINGTON ,  en  Normandie  ;  famille  rapportée  dans  des 
titres  de  1420  et  1422. 

ALIX,  famille  de  Franche-Comté. 

ALIX,  en  Lorraine  :  d'azur,  à  trois  massacres  de  cerf  d'or. 

ALIXAND,  en  Bourgogne:  d'azur,  à  la  bande  d'or  ac- 
compagnée de  trois  étoiles  de  même ,  deux  en  chef  et 
une  en  pointe;  au  chef  d'argent,  chargé  d'une  vivre 
d'azur. 

ALIZON,  procureur-général  en  la  chambre  des  comptes 
de  Montpellier. 

ALIZOUN  (jean),  seigneur  de  la  Roche-Sain t-Angel , 
capitoul  de  Toulouse  ,  en  1694. 

ALLAIN,  en  Normandie  :  d'azur,  au  chevron  d'argent, 
accompagné  en  pointe  d'un  besan  de  même. 

ALLAIN,  seigneur  d'Aumontant,  en  Normandie  :  de  gueu- 
les ,  au  chevron  d'argent ,  accompagné  de  trois  coquilles 
de  même,  deux  en  chef  et  une  en  pointe. 

ALLAIN,  seigneur  de  Bertinières,  en  Normandie  :  d'ar- 
gent ,  à  trois  merlettes  de  gueules  ,  deux  et  une  ;  au  chef 
d'azur ,  chargé  de  trois  étoiles  d'or. 

ALLAIN  DE  LA  VIGERIE,en  Provence  :  d'argent,  à 
dix  losanges  de  gueules  ,  quatre ,  trois  ,  deux  et  une. 

ALLAIRE.  Voyez  Alaire. 

ALLAMONT  ,  en  Lorraine  :  de  gueules,  au  croissant  d'ar- 
gent ,  au  chef  de  même,  paré  d'un  lambel  d'azur. 

ALLARD,  en  Dauphiné  :  d'or,  au  chevron  de  sable, 
accompagné  de  trois  étoiles  d'azur,  rangées  en  chef,  et 
d'un  croissant  de  gueules  en  pointe. 

ALLARD,  en  Normandie  :  d'azur,  à  trois  étoiles  d'or, 
posées  deux  et  une  ;  la  dernière  accompagnée  de  trois 
croissants  d'argent ,  mal  ordonnés. 


DE  LA  NOBLESSE   DE    FRANCE.  27 

ALLARD,  en  Provence  :  d'azur,  à  trois  barres  d'argent, 
supportant  une  trangle  d'azur  chargée  de  trois  fleurs  de 
lys  d'or,  au  chef  cousu  de  gueules  chargé  de  deux  demi- 
vols  d'argent  ,  surmonté  d'un  vol  de  même. 

ALLARD  DE  SARDON,  en  Lyonnais  :  écartelé  au  i  et 
4  de  gueules  au  chevron  d'argent,  accompagné  d'un 
croissant  de  même  en  pointe  ;  au  chef  d'or,  chargé  de 
trois  étoiles  du  champ  ;  au  2  et  3  d'azur,  à  la  bande 
d'or,  chargée  de  trois  alérions  d'azur. 

ALLARD  (Jean),  échevin  de  Paris  en  i5i8  :  d'azur, 
au  chevron  d'or,  chargé  en  chef  d'une  tête  de  maure 
de  sable,  bandée  d'argent,  et  accompagnée  de  trois 
roses  du  second. 

ALLARD ,  député  de  la  noblesse  du  bailliage  de  Saint- 
Pierre-le-Moustier  aux  états  généraux  de  1789.    . 

ALLART,  seigneur  de  Beaumont,  à  Langres  :  d'azur,  à  la 
fasce  d'or,  chargée  d'une  rose  de  gueules,  entre  deux 
coquilles  de  même,  et  accompagnée  de  trois  besans  d'ar- 
gent, deux  en  chef  et  un  en  pointe. 

ALLARY,  en  Languedoc  :  écartelé ,  au  i  et  4  d'azur, 
au  cor  de  chasse  d'or  ;  au  2  et  3  de  gueules,  à  un  vol 
d'or. 

ALLAYER,  seigneur  du  Poil. 

ALLEAUME,  en  Brie:  d'azur,  au  chevron  de  trois  pièces 
d'or,  accompagné  de  trois  besans  de  même.  Devise  : 
Nutrit. 

ALLEAUME,  en  Normandie  :  d'azur,  au  chevron  d'or, 
accompagné  en  chef  de  deux  roses,  et  en  pointe  d'un 
oiseau,  la  tête  couronnée,  surmontée  d'une  étoile,  le 
tout  de  même. 

ALLEAUME,  seigneur  de  Triel  :  d'azur,  à  trois  coqs  d'or. 

ALLÈGRE.  Voyez  ALÈGRE. 

ALLEGRET,  en  Dauphiné  :  de  gueules,  à  la  croix  d'or, 
cantonnée  de  quatre  colombes  d'argent. 

ALLEGRIN,  à  Paris:  parti  d'argent  et  de  gueules,  à  la 
croix  ancrée  de  l'un  en  l'autre. 

ALLEIN  D'HEBRAIL,  en  Provence:  d'or,  à  dix  losan- 
ges, de  gueules  ;  quatre  et  deux. 

ALLEMAIGNE  (Jean  d'),  l'un  des  chevaliers  tués  à  la  ba- 
taille de  Poitiers. 

ALLEMAN,  de  Nîmes,  en  Languedoc  :  d'azur,  au  demi- 
vol  d'or  ,  à  la  bordure  de  même ,  contre-bordée  de 
gueules;  écartelé  d'or  à  trois  fasces  de  gueules. 


28  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ALLEMAN,   en  Dauphiné,  d'où  vient  la   maison  d'AUe- 

mann-Roche-Chinard  :    de  gueules,   semé  de  France  ,   à 

la  bande  et  devise  d'argent.   Devise  :    Tôt  in  corde  quot 

in  armis. 
ALLExMAN  DE  MIRABEL:  de   gueules,    au   demi-vol 

d'argent. 
ALLEMAND  (Guillaume  l'),   maire  de  Poitiers,  en  1296: 

d'argent,  au  chevron  d'azur,  accompagné  de  trois  fleurs 

de  laurier  au  naturel. 
ALLEMANS   DE  PASSY  (  l'  )  :  d'argent  ,    au    chevron 

d'azur,  chargé  de  trois  étoiles  d'or,  au  chef  de  gueules, 

chargé  de  trois  molettes  d'éperon  d'or. 
ALLEMANS  (Du   Lau  d')  :   d'or,   au    laurier    de     trois 

branches  de  sinople,  au  lion  léspardé  de  gueules,  bro- 
chant  sur  le   fût  du  laurier,  à  la  bordure  d'azur,  chargée 

de  quinze  besans  d'argent. 
ALLEMONY  (Louis  d'],  chevalier  de   Malte  en  i58i. 
ALLENAY  (Vaudricourt  d'),   en   Picardie  :   de    gueules, 

à  l'orle  d'argent. 
ALLENS  DE  SAINT  ALOUARN:  d'argent,à  trois  hures 

de  sanglier  de  sable. 
ALLEOUD  ,    en     Dauphiné  :   de   gueules,  semé  d'épées 

d'argent  garnies  d'or, 
ALLÉRAC,   en    Bretagne:    d'argent,    à  l'aigle    éployée 

de  sable. 
ALLER AY  (Angrand  d'). 
ALLERY-LANNOY,  originaire  de  Picardie  :   d'argent,  à 

trois    lions   de  sinople ,  couronnés   d'or,  armés  et    lam- 

passés  de  gueules. 
ALLERY   (Pierre)  ,  seigneur    de  Chanoilleau,   maire  de 

Niort  en  1542. 
ALLES,  en   Languedoc  :  d'argent,  à  deux  vols  d'aigle 

de  sable,  au  chef  d'azur  chargé  d'un  soleil  d'or. 
ALLEURS-PUCHOT  (des)  :  d'azur,  à  l'aigle  éployée  d'or, 

au  chef  de  même. 
ALLEUX  fLE  Clerc  des)  ,   en  Picardie  :  d'argent  au  che- 
vron  d'azur,  accompagné  de  trois  roses  de  gueules. 
ALLEVEMONT     (Thiboutot    d')  :   d'argent,    au   sautoir 

dentelé  de  gueules. 
ALLI    en  Auvergne:  de  gueules,   à  la  fasce    ondée  d'ar- 
gent, accompagnée   de    six  merlettes  de  même  ,     trois 

en  chef  et  trois  en  pointe. 
ALLICOURT   (Simon  d')  ,    mentionné    dans    un    rôle   de 

Bourgogne,  en  141 7. 


{ 


DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.  29 

lLLIER  D'AUTERROCHE,  en  Lyonnais:  parti  d'azur, 
à  trois  arbres  de  sinople,  au  chef  cousu  de  gueules, 
à  un  croissant  d'argent,  accompagné  de  deux  étoiles 
de  même,  et  d'azur  à  la  bande  d'argent,  chargée  de 
trois  croisettes  de  gueules  ,  accompagnées  de  deux  demi- 
vols  d'aigle  d'argent,  en  chef  et   en  pointe. 

ALLIET,  en  Normandie  :  d'azur,  au  lion  armé  et  lam- 
passé  d'or. 

ALLIGRE,   famille   mentionnée  dans  des  titres  de  1548. 

ALLIGRET,  en  Berri  :  d'azur,  au  lion  d'or,  tenant  de 
la  patte   dextre   une  fleur  de  lys  de  même. 

ALLIGRET,  en  Champagne  et  en  Berri:  d'azur,  à  trois 
aigrettes  d'argent  ,  becquées  et  membrées  de  sable. 

ALLIN,  en  Flandres:  de  gueules,  à  la  fasce  échiquetée 
de  sable  et  d'or,  de   trois  traits. 

ALLINGRE  (François  d'),  écuyer,  sieur  de  Nalliers  , 
par  le  procès- verbal  de   Poitou  de   iSSg. 

ALLIOT,  en  Lorraine,  originaire  de  Provence:  d'azur, 
à  la  fasce  d'or,  chargée  à  dextre  d'un  croissant  de 
gueules,  accompagnée  de  quatre  roses  aussi  d'or,  trois 
rangées  en  chef  et   une  en  pointe.  • 

ALLOMONT  DE   BOLANDRE. 

ALLON VILLE  :  de  gueules,  semé  de  fleurs  de  lys  d'or. 

ALLONVILLE,  en  Beauce  et  en  Champagne:  d'argent, 
à   deux    fasces  de  sable. 

ALLORGE,  en  Normandie  :  de  gueules,  à  trois  gerbes 
de  blé  d'or,  liées  de  même,  accompagnées  de  sept 
molettes  d'éperon  ,  aussi  d'or,  posées  trois  en  chef,  une 
au  milieu  de  l'écu,   et  trois  en  pointe,  deux  et  une. 

ALLOUARD-DE-MALIJAC,  en  Languedoc. 

ALLURES,    au  comtat  Venaissin. 

ALLUYE  (Escoubleaud')  ,  en  Poitou:  parti  d'azur  et  de 
gueules,  à  la  bande  d'or,  brochante  sur  le  tout.  Devise: 
Mas   dex  ro. 

ALLY  (RocHEFORT  d')  ,  en  Auvergne  :  de  gueules,  à  la 
bande  ond  e  d'argent,  accompagnée  de  six  merlettes  de 
même,    mises  en  orle. 

ALMERA.de  (Pierre),  chevalier,  compris  dans  un  rôle 
de   Languedoc  de  1273. 

ALMERAN,  en  Provence:  écartelé  au  i  et  4  d'argent, 
à  la  comète  à  •  seize  rais  de  gueules;  au  2  et  3  échi- 
queté  d'or  et  de    gueules. 

ALMERAS.  en  Languedoc:  d'azur,  au  lion  d'or,  lampassé 


3o  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

et  armé  de  gueules  ,  au  chef  d'or,  chargé  de  trois  palmes 
de  sinople ,   posées  en  bande. 

ALNEQ.UIN  D'ESTANIÈRES:  d'azur,  à  la  main  d'ar- 
gent,  posée  en  pal, 

ALOARD  :  d'argent,  à  la  montagne  de  trois  pièces  de 
sinople  ,  chargé  de  trois  molettes  de  gueules. 

ALOGNYou  ALOUGNY  ,  en  Berri,  de  gueules,  à  trois 
fleurs  de  lys  d'argent.  Une  branche  établie  en  Périgord 
portait  cinq  fleurs  de  lys  d'argent  en  sautoir.  Une  autre 
branche ,  établie  à  Naples ,  portait  :  d'or  ,  à  la  croix 
de  gueules,  chargée  de  cinq    fleurs  de  lys  d'argent. 

ALOIS  :  de  gueules,  au  lion  d'argent.  Devise:  So  de 
qui  so. 

ALONEAU  DE  LA  BERTHONNIÈRE. 

ALONS  (de  Raimondis  d')  ,  en  Provence  :  d'or ,  à  trois 
fasces  d'azur,  et  à  trois  aigles  de  sable  à  deux  têtes, 
les  ailes  étendues ,  posées  entre  les  deux  dernières 
fasces  de  l'écu. 

ALOS  :  d'argent ,  à  deux  fasces  d'azur,  surmontées  en 
chef  de  trois  annelets  de  sable. 

A'LOST ,  de  Gand  :  de  sable ,  au  chef  d'argent  à  l'épée 
en  pal  sur  le  tout. 

ALOST  :  d'argent ,  à  une  épée  de  gueules  en  pal ,  au 
premier  quartier  de  l'écu  un  écusson  de  l'Empire,  et 
au  dernier  celui  de   Flandres. 

ALOU ,  seigneur  d'Hémécourt:  d'azur,  au  chevron  d'or, 
chargé  d'une  quintefeuille  de  gueules  et  de  deux  trèfles 
de  sinople,  et  accompagné  de  trois  merlettes  du  second. 

ALOU-LA-MOLETTE  :  d'or,  au  bœuf  passant  de  gueules. 

ALOUE  DESAJOTS,en  Poitou:  d'argent,  à  deux  che- 
vrons de  gueules ,  posés  l'un  au-dessus  de  l'autre ,  et 
accompagnés  en  chef  de  deux  macles  de  sable. 

ALOUESCO  (Pierre  d'),  damoiseau,  armé  chevalier  par 
l'empereur  Charles  IV  ,  en  1845. 

ALOY ,  en  Vermandois  :  d'argent ,  à  la  bande  fuselée  de 
sable. 

ALPEN;  de  menu  vair,  au  lion  de  gueules. 

ALPHERAN:  en  Provence:  écartelé,au  i  et  4  d'azur, 
au  chevron  d'or,  accompagné  en  chef  de  deux  étoiles 
d'argent ,  et  en  pointe  d'un  croissant  montant  de  même; 
au  2  et  3  de  gueules  ,  au  léopard  d'or  passant. 

ALPHONSE,  en  Languedoc:  d'or,  au  quarré  d'azur, 
chargé  d'une  fleur  de  lys  d'or,  soutenue  par  deux  ours 
de  sable. 


DE   LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.  3i 

ALPINAC,   en  Dauphiné  :   écartelé,  au   i   et  4    d'argent 

et  de    sinople,   et    contre-écartelé  d'argent,    au    lion  de 

gueules,  à  la  bordure  de  sable,   chargée  de  huit  besans 

d'or;  au   2  et   3   de  sinople  ,    au  chef  d'or,  chargé    de 

trois  fleurs  de  lys  d'azur. 
ALPOZZO,  originaire  du  Piémont,  au  service  de  France  : 

écartelé  ,  au   i  et  4  d'or  ,  au  puits  maçonné  de  gueules  , 

gardé    par  deux  dragons  de   sinople;   au  2  et  3  d'or,  à 

l'aigle  éploye'e  et  couronnée  de  sable. 
ALQ.UIER   (Bertrand),  de  Gavai  lion  ,  damoiseau,   men- 
tionné dans  des  titres  de  i338. 
ALRIC ,   en    Dauphiné  :  de  gueules ,  au   chevron    d'or  , 

au   chef  cousu   d'azur,  chargé  d'une  étoile  de  huit  rais 

d'argent. 
ALRICS  DE  CORNEILLAN   (des),  en  Dauphiné:    de 

gueules,   au    chevron  d'or,   accompagné    de  trois  croi- 

settes  de   même  ,  deux   en  chef    et  une   en  pointe  ;  au 

chef  d'argent  ,  chargé  d'un    soleil  de  gueules.  Devise  : 

Tant  qu'il  luira. 
ALSACE-HENNIN-LIÉTARD  :  de  gueules,  à  la  bande 

d'or,  accompagnée  de  six    couronnes  'de  même^    mises 

en  orle. 
ALSÉRAC  (  Louis  d'  ) ,  gentilhomme  ,  émigré  ,   victime 

de  Quiberon  en  1795. 
ALSINGEN,   en   Lorraine  :  d'argent,  au  chevron  d'azur, 

accompagné  de  trois  fleurs  de  lys  de  gueules. 
ALTDORFF,  en  Alsace  :  d'azur,  à  trois  fleurs  de  lys  d'or. 
ALTEMS  :  parti  au    i   d'azur,  à  un  bouc   rampant  d'or; 

au  2   de  gueules,  à  trois    aigles  d'argent,   couronnées, 

becquées  et  membrées  d'or. 
ALTERA  (  N...  des  )  ,   chevau -léger  de  la   garde  du  roi 

en     1702,    chevalier  de  l'ordre    royal     et    militaire  de 

Saint-Louis. 
ALTERMATH  :   d'azur  ,   au  chevron  d'or ,  accompagné 

en  chef    de  deux  étoiles    d'argent  ,   et  en    pointe  d'un 

trèfle  de  même. . 
ALTHAN  :   d'azur,  à  la   fasce  d'argent,  [et  chargée  d'un  A 

de  sable. 
ALTIER,    en    Languedoc  et  en   Provence:    d'argent,  à 

la  bordure  de  gueules ,   \  u  chef  d'azur  ,   brochant  sur 

le  tout. 
ALTOVITI ,  en  Provence  :  de  sable,  au  loup  d'argent. 
ALUYN   (le  sire  d'),  vassal    du  duc  de   Bourgogne  en 

1402.  ^ 


32  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ALVAI RE  (  Saint  )  ,  marquis  de  Costanges  ,  seigneur  de 
Beduer,  en  Périgord  :  d'argent  au  lion  de  gueules 
couronné,  accompagné  de  cinq  étoiles  de  même  en  orle. 

ALVIMAR  {  Pierre),  maréciial  de  camp  en  i65o. 

ALVIN-CHOMBER  :  d'or,  au  lion  coupé  de  gueules 
et  de  sinople. 

ALVINART-DU-SOUCHET. 

ALZAG  (de  Solages  de  Saint-Jean  d' )^,  en  Rouergue: 
d'azur  à  un  soleild'or. 

ALZATE  D'URTUBIE,  maison  originaire  d'Espagne, mais 
établie  en  France  :  d'argent,  à  trois  fasces  de  gueules, 
chargées  chacune  de  trois  loups  passants  de  sable. 

ALZAU  (VoisiNs-DE-PoMAS  d'),  en  Languedoc:  d'ar- 
gent, à  trois  fusées  de  gueules,  accolées  en  fasce. 

ALZON  (GuÉRiN  d')  ,  reçu  président  au  parlement  de 
Paris  en  iSSp. 

ALZONNE  (Arnaud  et  Bérenger  Chevalier  d' )  ;  on 
voit  leur  sceau  dans  les  antiquités  du  Languedoc. 

AMADOR,  famille  rappelée  dans  des  titres  de  i388, 

AMADOUR  (Saint),  en  Bretagne:  de  gueules,  à  trois 
.têtes  de  loup  arrachées  d'argent;  aliàs,  deux  lévriers, 
à  reçu  d'azur  en  abyme,  chargée  de  trois  fleurs  de  lys 
d'argent. 

AMAGNONE  (Arnaud),  chevalier  de  Malte  en  1480. 

AMALBY  :  d'azur,  à  trois  bandes  d'or. 

AMALONj  famille  de  Languedoc^  mentionnée  dans  des 
titres  de  1 174. 

AMALRIC  :  d'azur,  au  pin  d'argent,  au  fût  de  sinople, 
chargée  d'une  croix  de  Malte  d'or,  émaillée  d'argent  ; 
accompagnée  en  chef  de    deux  étoiles  d'or,   et   en  pointe 

,  d'un  cerf  passant  de  même;  aliàs,  de  gueules,  à  troi: 
bandes  d'or. 

AMALRIC,  de  Nîmes,  en  Languedoc  :  d'azur,  à  troi 
fasces  d'argent  j  écartelé  d'azur,  au  lion  d'or,  arm^ 
et  lampassé  de  gueules.  La  branche  établie  à  Beziers 
porte  :  écartelé,  au  i  d'azur,  au  lion  d'or;  au  2  d'or,  à 
trois  soucis  sinople;  au  3  d'azur  ,  à  trois  fasces 
d'argent;  au  4  d'argent ,  au  loup  de  sable. 

AMALRY  (  Ranchin  d'  )  ,  en  Languedoc  :  d'azur  ,  à  la 
fasce  d'or  ,  accompagnée  de  trois  étoiles  de  même  en 
chef,  et  en  pointe  d'un  puits  d'argent,  maçonné  de  sable. 

AMANCE,  en  Franche-Comté:  fascé  d'argent  et  de  sable 
de  six  pièces. 

AM ANGES,  en  Lorraine  .*  d'azur,  à  l'écusson  d'argent. 


:e 

1 


DE   LA  NOBLESSE  DE    FRANCE.  33 

I  ANCHE  (Michel  d')  ,  capitaine  des  arbalestriers  de 
Bourgogne  en  1406. 

ÎAND  (Saint-):  de  gueules,  à  l'aigle  d'argent,  parti 
j  ur,  semé  de  fleurs  de  lys  d'azur. 

ÎAND  (Saint-),  en  Normandie:  fascé,  onde  d'argent 
■t  d'azur,  de  six  pièces,  à  la  bordure  composée  d'or 
il  d'azur. 

vIAND  (Saint-),  en  Normandie  :  losange  d'or  et  de  sable. 
vÎAND  (Saint-j,  ville  de  France,  département  du  Nord: 
ic  sinopie,  au  poignard  d'argent,  garni  d'or  et  posé 
en  pal,  accosté  de  deux  fleurs  d'or. 

vIAND-PEGNEGROLLES  (de  Saint-;;  cette  famille  a 
fourni  un  avocat-général  au  parlement  de  Toulouse 
en  1748. 

VIANDES  (Roquette   d')  ,   en  Languedoc:  de  gueules, 
au    rocher   d'argent,   au  chef  cousu    d'azur,  chargé  de 
trois  étoiles  d'or. 
M  ANDRÉ. 

MANGES,  ou  AMANGIS,  en  Bourgogne  :  d'argent, 
frctté  de  sable,  au  chef  de  gueules, 

MANION  DU  FOSSAT,  chevaher,  compris  dans  un 
rôle  de  Languedoc  de  i36o. 

MANT  :  de  sable,  à  une  fille  de  carnation,  les  cheveux 
épars  d'or. 

MANTAL  :  d'argent,  à  six  fleurs  de  lys  de  sable. 
M ANZÉ,  en  Languedoc  et  en  Bourgogne:  écartelé  au 
I  et  4  de  gueules,  à  trois  coquilles  d'or  ;  au  2  de  gueules, 
à  un  pal  de  vair;  au  3  d'azur,  à  trois  fleurs  de  lys  d'or, 
à  la  cotice  de  gueules ,  chargée  de  trois  lionceaux  d'ar- 
gent. 

AIARITHON  DU  BOSC,  en  Auvergne,  dont  un  cheva- 
lier de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis^  en 
1782. 

.MARITON  :  de  gueules,  au  lion  d'or,  au  chef  d'argent, 
chargé  de  trois  étoiles  d'or. 

vMAT,  en  Bretagne:  d'argent,  à  trois  têtes  de  cormo- 
rans arrachées  d'azur,  becquées  de  gueules  et  allumées 
d'argent. 

VMAT,  en  Dauphiné  :  de  gueules,  au  dextrochère  d'ar- 
gent, armé  de  toutes  pièces,  tenant  une  épée  de  même 
garnie  d'or,  la  pointe  en  haut,  et  mouvante  d'un  nuage 
aussi  d'argent  du  côté  sénestre. 

\MAT   (Jean),  capitoul  de  Toulouse,  en  i  523. 

i\MATIS  (Vital),  capitoul  de  Toulouse,  en  1286. 

3 


34  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

AMAUNAIS  :  d'argent,  au  perroquet  au  naturel,    memb; 

et  becqué  d'or. 
AMAURY  :  d'azur,    au  chevron  d'argent,   accompagné 

trois   étoiles  d'or  en  chef,  et  de  trois  roses   de  même  c 

pointe. 
AMAUSE  :  de  gueules,  à  trois  coquilles  oreillées  d'or. 
AMBEL,  en   Dauphiné  :  d'or  au  moulin  à  vent,   de  deu 

tours,    l'une   quarrée  et  l'autre  ronde,  d'argent;  les  ailt 

de  gueules,  bâti   sur  un  tertre  de  sinople.  Devise  :  Se 

virtus  nescia  frangi. 
AMBEL,  en  Languedoc,  un  chevalier  de  Malte,  en  i5i; 
AMBELOT  (Michel),  capitoul  de  Toulouse,  en  i  596. 
AMBERT,  seigneur  de  la  Tourette,  en  Querci.  f 

AMBES  :  de  gueules,  à  trois  chevrons  d'or.  ^ 

AMBEZ  (Guillaume),  seigneur  de  Montastruc  et  de  Bre 

nac,  capitoul  de  Toulouse ,  en  1 645 . 
AMBLARD,  en  Agénois  :  d'azur,  à  une  martre  d'argent 

rampante  sur  un   palmier  de  sinople  en  pal,  le  tout  mou 

vant  d'une  terrasse  de  même,   au  chef  cousu  de  sabl 

chargé  de  trois  étoiles  d'or. 
AMBLARD   (Pierre-Jean-François  d'),  capitoul  de  Tou- 
louse, en  1752. 
AMBLARDS  (des)  :   d'argent,   au   lion  de  gueules,  à  um 

fasce  d'azur  brochante  sur  le  tout,  chargée  de  trois  rose 

d'or. 
AMBLECOURT  :  d'azur,  à  trois  jumelles  d'argent. 
AMBLI,   en  Champagne  :  d'argent,  à  trois  lions  de  sable. 

armés  etlampassés  de  gueules. 
AMBLOT  :   de  sable,   à  la  bande  d'or,   accompagnée  en 

chef  d'une  molette  d'éperon  de  même. 
AMBLOY. 
AMBOISE  D'AUBIJOUX  :  pallé  d'or  et  de  gjueules  de  six 

pièces.    Devise  :  Telis  opponit  acumen ,   aliàs,  Nec  me 

labor  iste  gravabit. 
AMBOÏSE,  ville  :  d'or,  à  deux  pals  de  gueules,   au    chef 

d'azur,  chargé  de  trois  fleurs  de  lys'd'or. 
AMBOISE  (Clermont d') ,  en  Anjou:  écartelé  au   i   et  4 

d'azur,  à  trois  chevrons   d'or,  le  premier  brisé  ;  au  2  et 

3  pallé  d'or  et  de  gueules,  de  six  pièces. 
AMBONNAY  (Girard  d'),   reçu  conseiller    au   parlement 

de  Paris,  en  i366. 
AMBRAY  (Pierre),  compris  dans  un  rôle  de  Bretagne  de 

1488. 


DE  LA  NOBLESSE   DE  FRANCE.  35 

IvAY  :  d'azur,  à  trois  tours  d'argent,  au  lionceau  d'or 
1  abîme, 
il  BRES  (Gelas  d'}  :  écartelé,  au  i"  d'or,  à  quatre  pals 
e  gueules  ;  au  2  de  gueules,  à  la  croix  vidée,  cléchée, 
ommetée  et  alaisée  d'or  ;  au  3  d'argent,  à  trois  fusées 
:coIées  en  fasce  de  gueules  ;  au  4  de  gueules,  au  lion 
argent,  couronné  et  lampassé  d'or  ;  sur  le  tout  d'azur 
u  lion  d'or. 
MP)REU    (Jehan  d'),  chevalier,  compris  dans  un  rôle  de 

■jtetagne,  de  1490. 
■MBREVILLE   (Georges  d'),  reçu   conseiller    au    parle- 
nent  de  Paris,  en  1344. 

IHRINES,  famille  rapportée  dans  des  titres  de  1389. 
-  ir.ROIS  (des)  ,  en  Dauphiné  :  fretté  d'argent  et  de 
gueules,  cloué  d'or,  à  la  bande  d'azur,  chargée  de  trois 
ieurs  de  lys  d'or,  brochante  sur  le  tout.  Devise  : 
Sancte  Ambrosi,  tui  sumus. 
ivlBROISE,  en  Languedoc. 

.v4BR0MMES  (Vuitace  d'),  l'un  des  chevaliers  tués  à 
!a  bataille  d'Azincourt,  en  141 5. 

.  vIBRUGEAC,  d'Auches,  dont  un  comte  de  ce  nom  lieu- 
tenant-colonel du  régiment  du  Maine,  en  1776,  et  che- 
valier de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis. 
MBRUN,  en  Dauphiné  :  de  gueules,  à  la  croix  d'argent. 
MBRY  (Guillaume),  capitoul  de  Toulouse,  en  1487. 
VI K,  de  Champagne:  d'or,  à  trois  œillets  de  gueules, 
ti^ês  de  sinople,  au  chef  d'azur,  chargé  de  deux  colombes 
d'argent. 

MEDÉE,  en  Provence  :  d'azur,  à  une  fleur  de  lys 
d'argent  en  cœur,  cantonnée  de  quatre  croissants  de 
même. 

.MECOURT    (Hector    d'),    écuyer,    vivant    en     i366, 
portait  :  d'or,  à  trois  pals  de  sable. 
iMEDIEU,  famille  rapportée  dans  des  titres  de  1459. 
.MÉDOR  DE  MOLLAU  :   de  gueules,  à  la  croix  de  Lor- 
raine d'or,  cantonnée  de  quatre  trèfles  de  même. 
V.MEDROZ,   dont   un   maréchal  de  camp  de  ce  nom,  en 

1784. 
\MELAINE,  famille  mentionnée  dans  des  titres  de  161 2 

et  i636. 
\MÉLECOURT  (Rennel  d'),  en  Lorraine:   écartelé  au  i" 
et  4  d'azur,  à  la  croix    ancrée    d'or,  chargée  en   cœur 
d'une  boule  de  gueules;   au  2  et  3  d'or,  au  lion  de  sable, 


36  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

armé  et  lampassé  de  gueules,  chargé  sur  l'épaule  séné 
tre  d'un  écusson  d'argent. 

AMELESGOURT    (Robert  d'),  chevalier,    vicomte 
Poix,   par  titres  de  Lannoy,  de  1 243 . 

AMELI  (Raimond),  capitoul  de  Toulouse^  en  i3io. 

AMELIN  D'ÉPINAY,  receveur  général  des  aides  à  Roul 
en   i5oo. 

AMELINE,  seigneur  de  Quincy  :  d'argent,  à  trois  bande 
de  gueules,  au  chef  d'azur,  chargé  d'un  soleil  d'or. 

AMELOT^  DE  CHAILLOU  :  d'azur,  à  trois  cœurs  d'or 
surmonté  d'un  soleil  de  même. 

AMELOT  DE  MAUREGAR  :   écartelé,  au  i  et4d'argc 
à  une  fasce  de  gueules  chargée  d'un    léopard    d'or, 
accompagnée   en   pointe  d'une  molette  d'azur;  au  2  con 
tre-écartelé  d'or,  à   trois  merlettes  de  sable  j  au  3  d'azui 
à  trois  pais  d'or  \  sur  le  tout  d'Amelot. 

AMELOY  (Pierre),  capitoul  de  Toulouse^  en  i5i2. 

AMENARD  :  bandé  d'argent  et  d'azur  de  six  pièces. 

AMERANCOURT  :  échiqueté  d'or  et  d'azur. 

AMERCOURTj  en  Normandie;  famille  rapportée  dans  de 
titres  de  1 166. 

AMEROGHEN  :  d'argent,  à  la  fasce  de  gueules. 

AMERVAL,  en  Picardie  et  en  Hainaut.  La  branche  de 
seigneurs  de  Liancourt  et  de  Benais^  éteinte,  portait 
d'argent,  à  trois  tourteaux  de  gueules.  La  devise  ou  cri  ;' 
Boulogne.  Celles  des  seigneurs  de  Bîécourt  etdeFau- 
neux,  portent  les  mêmes  armes.  Celle  des  seigneurs  de 
Fresne,   porte  :  d'azur,   à  trois  besans  d'argent.  ■|j 

AMERVAL  D'ARCHEVILLIERS  :  de  gueules,  à  tfl 
besans  d'argent.  ^' 

AMFERNET  (d'),  en  Normandie  :  de  sable,  à  l'aigle 
éployée  d'argent,  à  la  bordure  de  gueules. 

AMFRINVILLE  PORRIER  :  d'azur,  au  chevron  d'or, 
accompagné  de  deux  étoiles  de  même  en  chef,  et  d'un 
croissant   d'argent  en  pointe. 

AMI  ART,  en  Bourgogne  :  d'azur,  à  la  fasce  d'or,  accom- 
pagnée de  trois  coquilles  d'argent. 

AMIAULT  (Barthélémy),  capitoul  de  Toulouse,  en   1676. 

AMIC  (Jean),  écuyer,  compris  dans  une  montre  du  26 
avril  1427. 

AMICY  (Jean),  chevalier,  viguier  de  Toulouse,  capitoul 
en  146 I. 


DE   LA   NOBLESSE  DE  FRANCE.  3^ 

\  i  LE L  (Pierre),  seigneur  de  Treville,  capitoul  de  Tou- 
)use ,  en  i5o8. 

i  NSj  ville  de  Picardie  :  de  gueules,  à  une  vigne 
;cnt ,  au  chef  cousu  d'azur,  chargé  de  trois  fleurs  de 
i'or. 

NS  :  d'azur,  à  trois  panaches  d'or. 
NS  DE  LA  BOISSIÈRE  :  de  gueules,  à  trois  che- 
^  de  vair, 
1 1 1 ,  J   (Pierre)  ,  écuyer,  capitoul  de  Toulouse,  en  171 1 . 

\;iGNY,  famille  mentionnée  dans  des  titres  de  1189. 

'•[RiNY   (Leroy  d')  :  d'argent,  à  trois  merlettes  de  sable. 

UH.LY,  en  Picardie:  d'argent,  à  l'aigle  éployée  de 
ab!c. 

^UOT:  d'azur,  au  chevron  d'or  ,  chargé  d'un  croissant 
le  gueules  ,  et  accompagné  en  chef  de  deux  trèfles  d'or , 
t  en  pointe  d'une  étoile  de  même. 

MIOT:  d'argent,  et  chevron  d'azur,  la  pointe  chargée 
/une  étoile  d'or,  accompagnée  de  trois  trèfles  du  second. 

'IIOTjà  Salins:  d'azur,  au  chevron  d'or  accompagné 
le  deux  trèfles  de  même  en  chef,  et  en  pointe  de  deux 
isselets  de  morts  mis  en  sautoir  d'argent. 

'  IIOT,  seigneur  du  Boisrayer ,  en  Normandie  :  d'argent, 
.  quatre  fasces  de  sable,  au  lion  de  même,  brochants  sur 
e  tout, 

'IIOT  ou  AMYOT ,  de  Paris:  d'azur,  à  trois -fasces 
iOr ,  à  la  bande  d'argent ,  chargée  de  trois  mouche- 
urcs  d'hermines  de  sable,  posées  dans  le  sens  de  la  bande. 

'AVVY  (Arnaud),  capitoul  de  Toulouse,  en  iSgy. 

:  ^1 M  ÈRES,  compris  dans  le  rôle  des  nobles  de  la  Sergen- 
erie  du  Tourneur,  en  Normandie,  en  1463. 

,  vlMF^VAL,  seigneur  de  Cerfontaine,  en  Normandie: 
iazur.  au  croissant  d'argent,  accompagné  de  trois  mo- 
eurs d'éperon  d'or. 

v'IOINGES  (Guy  ),  mentionné  dans  un  rôle  de  Bourgo- 
L^iic  de  1414. 

4(JNG0URT  DE  PIÉPAPE,  en  Lorraine  et  en  Cham- 
pagne :  de  gueules ,  au  sautoir  d'or  ;  aliàs ,  d'azur,  au 
sauioir  d'argent. 

MOND,  trésorier  général  du  marc  d'or. 
MONNET,  de  Saumur  :  d'azur,  à  deux  panaches  d'ar- 
gent,   posés  en  sautoir,  et  cantonnés  de  quatre  étoiles 
à  six  rais  d'or. 
.MON VILLE,  seigneur  de  Groham,  du  Plessis,  en  Nor- 


38  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

mandie:   d'azur,   au  chevron  d'argent,    accompagné 

trois  tours  de  même. 
AMONVILLE    (Lacour  d'),  en  Gâtinais  :  d'argent,  à 

couronnes  ducales  de  gueules. 
AMORAUDAYEou    AMORODAYE  :   de  sable,  à  u 

fleurs  de  lys  d'argent. 
AMORESAN  ,  seigneur  de  Précigny,  conseiller  au  par 

ment:  de  sable,  à  la  fasce  ondée  d'or. 
AMORIQ_,    en   Bretagne  :   d'azur,    à   sept    fleurs   de 

d'argent. 
AMOROT  :   d'azur,    au  cygne    d'argent    surmonté  du 

étoile  d'or. 
AMORY:   d'azur,    au   chevron  abaissé  d'argent,    acco) 

pagné  de  trois    étoiles  d'or    en  chef,  et   en   pointe, 

trois  roses   mal  ordonnées  de  même. 
AMOUR  (de  Saint-)  :  d'argent,  à  trois  bâtons  de  gueul* 

à  une  molette  d'or. 
AMOUR  (Saint-),  en    Franche-Comté:  d'azur,   au  li 

d'or,  couronné  d'argent,  armé  et  lampassé  de  sable. 
AMOUR   (Saint-),  de  Genort  :  écartelé  de    gueules, 

chevron  d'argent,  et  d'azur,  à  trois  roses  d'or,   au  cl 

cousu  de  gueules. 
AMOURS,   seigneur  de  la  Londe  ,    en  Normandie  :  d'à 

gent ,  à  trois  étoiles  de  sable. 
AMOURS,  seigneur  de  Saint-Martin-de-Lezon,  en  Ne 

mandie  :    d'argent,  à  trois  lacs  d'amour  de  sable. 
AMOURS  DE  COURCELLES,  en  Normandie:  d'arger 

au  porc  de   sable,  accompagné  en  chef  de  trois  cloi 

de  même,  rangés  en  fasce,  surmontés  d'un   lambel  ; 

gueules. 
AMOY  (GuiLLARD  d')  :  de  gueules,   à  deux   bourdon- 
pèlerin  d'or ,  posés  en   chevron ,    accompagnés  de  tic 

montagnes  d'argent. 
AMPHAIRNEL,  président  à  mortier  au  parlement  de  Rei 

nés  ,  en  1620  ,  depuis  conseiller  d'état. 
AMPILLY,  alcade  des  états  de  Bourgogne,  en  i653.        i 
AMPLEMAN  DE  LA  CRESSONNIÈRE ,  en  Picardii 

d'argent ,  à  trois  aigles  éployées  de  sable.  Les  cadets  « 

cette  famille  prennent  pour  brisure  un  chevron  d'azur.  1 
AMPLIGNY  (le  Pileurd'):   d'azur,  au  lion  d'or ,  au  ch 

d'argent ,  chargé  de  trois  pélicans  de  sable. 
AMPRIX  (Jean  d'),  de  la  sergenterie  de  Tournebut,  e 

Normandie,  trouvé  noble  dans  la  recherche  de  1463. 


DE   LA   NOBLESSE  DE  FRANGE.  Sg 

'  iPROUX  ,   en  Bretagne  :  de  sinople,  à  trois  larmes  d'ar- 

;eiU. 

'  IPUS  (Laurens  d')  :   écartelé,  au    i  et  4  d'argent,  à  la 

:>ande  de  sinople,   accostée  de  deux  cotices  de  gueules; 

m  2  et  3  de  gueules,  à  la  tour  d'or,  donjonne'e  de  trois 

:)ièces;   sur  le    tout  d'or,   à  f deux  palmes   adossées    de 

unople ,  au    chef    d'azur ,  chargé  de  trois    étoiles    du 

:hamp. 
./ISQUER,  en  Bretagne:  d'argent,  à  cinq   losanges  de 

gueules,  pose'es  en   sautoir, 
.  dSTEL  :  d'or,  à  la  fasce  de  sable,  au  sautoir  échiqueté 

d'argent  et  de  gueules  de  deux  traits,   brochant  sur  le 

tout. 

.  vlTIGNY  :   d'or,  au  lion  naissant  de  sable. 
.  vIUIRAY  MOCHONVILLE:  de  gueules,  à   une  fasce 

d'argent,   chargée  de  trois  croix  du  champ,   surmontée 

d'an  croissant  du  second, 

vlY.  'Voyez  Belloy. 

VI  Y,  en  Berry  :   d'azur,  à  un  visage  de  femme  d'argent, 

aux  cheveux  en  tresses  d'or, 

M  Y  (Guillaume),  échevin  de  Paris  en  1670  :  de  gueules, 

au  chevron  de  trois  pièces  d'argent,  accompagné  en  chef 

de  deux  colombes  de  même, 

NALE  (Jean),  chevalier  de  Malte,  en  i522. 

N  ALHAC,  mentionné  dans  des  titres  de  i283. 

NASE  :   pallé  d'argent  et  de  gueules,  de  quatre  pièces, 

parti  d'or,  à  l'aigle  de  sable. 

NAST,   en  Bourgogne  et  en  Bretagne  :  d'or,  à  la  croix 

cngrélée  de  sable,  cantonnée  de  quatre  étoiles  de  même. 

NASTHASE,  en  Provence, 

N'CA  (Jean),  capitoul  de  Toulouse,  en  i328. 

NCEAU  :  d'or,  au  dragon  ou  basilic  ailé  et  couronné  de 

sinople. 

NCEAU  (Jean),  écuyeî*,  seigneur  de  Lavelanet,  capitoul 

de  Toulouse,  en  1675, 
.NCEAU  DE  LAFORCE,  en   Normandie  :   d'azur,  à  la 

tour  d'or,  de   laquelle  est  issant  un  lion  d'argent  tenant 
une  épée, 
vNCEAUME, 

i.NCEL,  en  Normandie:  d'or,  à  une  fasce  d'azur,  accom- 
pagnée en  chef  d'un  lion  naissant  de  gueules,  et  en  pointe 
de  trois  trèfles  de  sinople,  posés  deux  et  un. 
\NCEL,  seigneur  des  Granges  :  d'azur,  au  croissant  d'ar- 
gent, surmonté  d'une  étoile  de  même. 


I 


40  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ANCEL  ,  en   Bcrry  :  de  sable ,  à  trois  lionceaux  d'arg' 

deux  et   un;  au  chef  d'hermines,  chargé  de   trois  pa 

flamboyants  de  gueules. 
ANCEL  IN,  seigneur  de  la  Forge ,  de  Franconville  et  d 

Belloy  :    écartelé  au    i    et   4    d'azur ,   à  une    fleur 

lys   d'or;  au  2    et    3    d'argent,   au    dauphin  vif   d'à/ 

peautré,  lorré  et  couronne  de  gueules;  sur  le  tout,  p 

d'or  et  d'argent,   au     lion    de  gueules,  brochant  su 

tout. 
ANCELINE,  mentionné  dans  des  titres  de  i655. 
ANCELLON  :   de  gueules,  semé  de  fleurs  de  lys  d'or,  a 

franc  canton  de  même.  | 

ANCENIS,  en  Bretagne  :   de  gueules,  à  trois  quintefeuilla 

d'hermines. 
ANCERVILLE    (Ruau  d'),  en  Dauphiné  :   d'or,  à  troi 

roseaux  de  sinople,  mouvants  d'une  rivière   d'argent, 

chef  d'azur,  chargé  de  trois  étoiles  d'or. 
ANCEZUNE,  au  comtat  Vénaissin  et  en   Provence:  de 

gueules ,  à  deux  dragons  monstrueux  à  faces  humaines  ^ 

affrontés  d'or  ayant  leurs  barbes  en  serpenteaux. 
ANCHE  :  de  sable,  au  lion  d'argent,  armé,  lam. passé  e 

couronné  de  gueules. 
ANCHEMENT,  en  Bourgogne  :  d'azur,  au  chevron  d'or 

accompagné  de  trois  anilles  de  même. 
ANCHERIUS    (des),  de  Verdun  :  de  gueules,   à  une  tou: 

d'or  ;  parti  de  gueules,  et  une  demi-tête  de  cerf  d'or.      H| 
ANCHIER,  procureur-général  au  parlement  de  Paris ]M 

i385.  ^' 

ANCHRE:   d'or,  au  chevron  d'azur,  accompagné  en  poinu 

d'une  ancre  de  sable;  au  chef  du  second,  chargé  de  troi; 

merlettes  du  champ. 
ANCIAC  DE  DIÈME. 

ANCIENVILLE,  en  Champagne  :   de  gueules,  à  trois  mar- 
teaux de  maçon  d'argent,  dentelés  et  emboutés  d'or. 
ANCILLON  ou  ANSILLON  ,  de  Wavre  :    de  gueules,  à 

trois  cerfs  d'argent ,  au  chef  d'or,  chargé  de  trois  étoiles 

à  six  rais  d'azur. 
ANCOUIN   (Gérard  d'),    écuyer,    mentionné    dans  des 

titres  de  1 290. 
ANCOURT   (GuiRY  d'),   en  Normandie  :  d'argent ,  à  trois 

quintefeuilles  de  sable. 
ANCOY,  famille  noble,    mentionnée   dans   des  titres  de 

i5i7  et  1564. 


DE   LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.  41 

kNCRE  :   burele  d'argent  et  de  sable,  au  lion  de  gueules 
-     brochant  sur  le  tout. 
ANCRE  (Robert  d'),  l'un  des  chevaliers  tués  à  la  bataille 

de  Poitiers. 
ANCREMEL,  en  Bretagne  :  d'argent,  fretté  de  gueules  de 

six- pièces. 
ANC  Y  :  coticé  d'argent  et  d'azur  de  dix  pièces. 
ANCY  :  d'argent,  à  trois  losanges  de  gueules. 
AN  DAME,  seigneur  de  Neufvillette,  en  Normandie  :  d'azur 

à  trois  lions  d'argent,  tenant  chacune  une  palme  de  même. 
ANDAUX   (Gassion  d'),   en  Navarre  :   écartelé  au  i   et  4 

d'azur,  à  la  tour  d'or  ;  au  2  d'or,  à  trois  pals  de  gueules  ; 

au  3  d'argent,  à  l'arbre  du   sinople  traversé  d'un  lévrier 

courant  de  gueules,  colleté  d'or,  en  pointe. 
ANDEFORT,  en  Bourgogne  :    écartelé,  au  i  et  4  d'argent, 

à  trois  molettes  de  sable  ;  au  2   et  3  d'hermines,  à  trois 

tourteaux  de  sable. 
ANDELI,  ville  de  Normandie  :  d'azur,  à   trois  tours  d'or, 

au  chef  cousu  de  gueules,  chargé  de  trois  fleurs  de  lys 

d'or. 
ANDELIN  :    d'or  à  trois  grenouilles    contournées    de  si- 
nople. 
ANDELIN  :  d'or,  à  trois  palmes  de  sinople. 
ANDELOT,  en   Bresse  :    de  gueules,   à  une  fleur  de  lys 

d'or. 
ANDELOT,  en  Bourgogne,   branche    de  la  maison  de 

Coligny  :  de  gueules  à     l'aigle    d'argent  ,     membrée  et 

becquée  d'azur. 
ANDELOT,    en     Bretagne:  de   sable,   à    l'aigle  éployée 

d'argent,  couronnée  de  même. 
ANDELOT,   en   Champagne  :   de    gueules,  à  cinq  fleurs 

de  lys  d'or. 
ANDELOT,   en    Franche-Comté  :    échiqueté  d'argent  et 

d'azur,   au   lion  de    gueules,   armé,     lampassé     et  cou- 
ronné d'or,  brochant  sur  le  tout. 
ANDELY  :   d'azur,  au  chevron  d'or,  accompagné  en  chef 

de    deux  palmes,  et  en  pointe  d'une  montagne,   le  tout 

de  même. 
ANDENOY  et  D'AVERLY  (le  Courtois  d'),   en  Bour- 
gogne :  d'azur,  à  trois  grappes  de  raisin  d'argent. 
ANDERNACH,   en   Lorraine:   d'azur,   à  une    montagne 

d'or  surmontée  d'une    tour  d'argent,   accompagnée    en 
!    chef  de  trois  roses  d'or,    boutonnées  de  gueules  et  mises 

en  fasce. 


42  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ANDIGNÉ  (d'),  en  Anjou,  en  Bretagne  et  dans  le  Maine  :i 

d'argent,  à    trois  aigles  de  gueules,   becquées    et  mem-l 

bre'es  d'azur,  le  vol  abaissé,  posées  deux  et  une. 
ANDIOL  (Saint-),    marquisat   possédé   par  la   maison  de 

Varadier. 
ANDIRDAS  (Philippe),  sieur  du  Chastel. 
ANDLAU,  en  Alsace  :  d'or,  à  la  croix  de  gueules. 
ANDONNET,  de  Toulouse  :   de  gueules,   au  lion  d'or, 

quatre  fasces  ondées  de  même. 
ANDOUIN,  maison  originaire  de  Navarre ,   transplantée] 

en  Lorraine,  qui  a    donné  les  rameaux  de  Louvigny-des- 

Champs ,     des    Alleux    et     de    Villers-Luzancourt.   La 

branche  aînée  s'est  fondue  dans  la  maison  de  Grammont 

d'argent,  à  l'aigle  éployée  de  sable. 
ANDOUVILE,     de    Morville,   en    Normandie:     famille 

reconnue  noble  dans  la  recherche  de  1463. 
ANDOUVILLE     (  Jolivet    d'J  :     d'argent    au    chevronj 

d'azur,  chargé  de   trois   besans  d'or,    et  accompagné  de 

trois  glands  de  gueules. 
AND  RAS,  en  Bourgogne  :    d'argent,  à    un    chevron    de 

gueules  ,  accompagné  de  trois  tourteaux  de  même. 
ANDRAULT  DE  LANGERON,  en  Nivernais  :    écartelé 

au  i  et  4  d'azur  ,  à  trois  étoiles  d'argent  •    au   2  et  3  d'or, 

à  trois  fasces   vivrées  de  gueules,   à  la  bande  semée  de 

France,  brochante  sur  le  tout. 
ANDRAY  ou  ANDREY,    en  Normandie  :    de  sable,  au 

sautoir  d'argent,  accompagné  en  chef  et  en  pointe  d'une 

molette  d'éperon    d'or,   et   en   flancs  d'un  croissant   du 

second. 
ANDRÉ  :   d'argent,  à    deux    lions    affrontés     de     sable, 

tenant  un  rameau  de    sinople,     à  la    bordure    d'azur 

chargée  de  six  fleurs  de  lys  d'or,  au  lambel  de  gueules. 
ANDRÉ,  en  Lorraine  :  d'azur,  au  sautoir  d'or,     cantonné 

en  chef  d'un  soleil  de  même. 
ANDRÉ,  aussi  en   Lorraine  :   d'or ,  au  lion  d'argent   au 

chef  cousu   de   même,  chargé  d'une  étoile  d'azur,  entre 

deux  roses  boutonnées  de  gueules. 
ANDRÉ,   en  Provence  :   d'or,   au   sautoir  de  gueules,   au 

chef  d'azur,  chargé  de  trois  étoiles  d'or. 
ANDRÉ,  en   Normandie  :  de    sinople,   à  la    fasce     d'or 

accompagnée  en   chef  de  deux    sautoirs,    et  en    pointe 

d'une  molette  d'éperon,  le  tout  de  même. 
ANDRÉ,    originaire    d'Annot,   établi  à    Aix  :    d'or  , 

sautoir  de  gueules. 


Ift  DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.  43 

^HtNDRÉ,     seigneur   de  Villeberny  :     d'azur,     au    sautoir 
^^P  alaise  d'or. 

HHiNDRÉ-LAURENT,  en  Lorraine  :  d'argent  à  trois  pals 
■»  de  sable,  au  chef  d'azur,  chargé  de  trois  besans  d'or. 
I  ANDRÉ  DE  MONTFORT,  en  Languedoc  :  parti,  au  i" 
I  tranché  de  gueules  sur  or,  et  au  2  de  sable,  à  un  lion 
I  d'argent,  langue  de  gueules,  à  la  bordure  denchée 
d'argent. 

ANDRÉ  (Hugues),  échevin  de  la  ville  de  Lyon  en  i658  : 
d'azur,  au  lion  d'or,  rampant  sur  un  mont  de  même, 
donnant  la  patte  dextre  à  une  main  d'argent,  mouvante 
du   canton  dextre  du  chef,  dans  une  nuée  d'argent. 

ANDRÉ  (Paul),  écuyer,  seigneur  de  Lapeyre,  capitoul 
de  Toulouse  en   1662. 

ANDRÉ  (Saint-),  en  Dauphiné  :  d'argent,  à  l'aigle  d'a- 
zur,  membre  de  gueules. 

ANDRÉ  (Saint-),  originaire  du  Languedoc:  d'azur,  au 
château  !  sommé  de  trois  tours  d'argent,  maçonné  de 
sable,  surmonté  de  trois  étoiles  d'or. 

ANDRÉA,  de  Lille  en  Flandres  :  d'azur,  au  lévrier 
courant  d'argent,  colleté  de  gueules,  garni  d'or. 

ANDRÉA,  en  Provence  :  de  gueules,  à  deux  lions  d'or 
affrontés,  tenant  de  leurs  pattes  un  anneau  de  sable,  à 
la  bordure  d'azur,   chargée  de  huit  fleurs  de  lys  d'or. 

ANDREHAN  :  de  gueules  ,  à  la  fasce  échiquetée  de 
deux  traits  d'argent  et  d'azur,  accompagnée  de  six 
molettes  d'éperon  d'argent,  trois  en  chef  et  trois  en 
pointe. 

ANDRENAS,  à  Paris  :  d'azur,  au  phénix  d'or,  sur  un 
bûcher  de  gueules,  tixant  un  soleil  d'or,  issant  du  can- 
ton dextre  de  l'écu. 

ANDRENET  (PmLiBERT) ,  rapporté  dans  des  titres  de 
1481. 

ANDRÉOSSl,  maison  originaire  de  Lucques,  mais  établie 
en  France  :  d'or,  au  palmier  d'azur  f surmonté  d'une 
étoile  d'argept. 

ANDRESEL  :  d'or,  au  lion  de  gueules,  au  bâton  d'her- 
mines péri  en  bande. 

ANDRESEL  :  de  sable,  à  trois  chevrons  d'or  brisés  à  la 
pointe. 

ANDREVILLE,  dont  un  chevalier  de  ce  nom,  lieute- 
nant de  roi  à  la  citadelle  de  Calais,  en  1784. 

ANDREZELLES  (  Picon  d'  )  :  d'azur  ,  au  dextrochère 
ganté   d'argent,   tenant  une  pique  de  même  fûtée  d'or. 


44  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

posée  en  barre;  au  chef  cousu  de  gueules,  chargé  de 
trois  couronnes  ducales  d'or. 

ANDRIAN  :  parti  d'argent  et  de  gueules ,  le  premier 
tranché,  et  le  second  taillé  de  l'un  en  l'autre,  en  ma- 
nière de  deux  girons  mouvants  du  chef  et  finissant  en 
pointe. 

ANDRIG  (Guillaume),  capitoul  de  Toulouse  en  141 8. 

ANDRIE,  président  au  parlement  de  Paris  en  i365  : 
d'argent,  à  un  double  trécheur  de  gueules,  rempli  de 
trois  aigles  de  sable,  deux  et  une. 

ANDRIEN  (Robert),  de  la  sergenterie  de  La  Ferté- 
Macé  en  Normandie,  trouvé  noble  dans  la  recherche 
de  1463. 

ANDRIEU,  en  Beauce  :  d'argent,  à  une  fasce  de  sable, 
chargée  de  trois  molettes  d'éperon  d'or,  et  accompa- 
gnée en  pointe  de  quatre  foudres  de  sable  à  huit  pointes 
de  flèche  chacun,  au  chef  de  gueules. 

ANDRIEU,  en  Languedoc  :    d'azur,  à  deux  sautoirs  d'or. 

ANDRIEUX,  de  Nantes. 

ANDRONS,  seigneur  de  la  Marguerite  :  d'or,  à  l'aigle 
éployée  de  sable,  surmontant  deux  palmes  de  sinople 
en  pointe  posées  en  sautoir. 

ANDROUET  ,  en  Bresse  :  d'or,  à  trois  fasces  de  sable,  à 
la  bande  de  gueules  brochante  sur  le  tout. 

ANDRUJOL,  famille  du  Languedoc,  convoquée  à  l'ar- 
rière-ban  de  iSyS. 

ANDRY-MARGHANT,  chevalier,  chambellan  du  roi 
et  bailly  royal  d'Auxerre  en  141 5. 

ANDURINI,  procureur-général  en  la  chambre  des  comptes 
d'Aix,  en  1410. 

ANDUSE-D'ALLETS,  en  Vivarais  :  de  gueules,  à  trois 
étoiles  d'or,  posées  deux  et  une. 

ANEBOUT  :  d'azur,  à  trois  fermaux  diaprés  d'or. 

ANEBOUT  :  de  gueules,  à  la  croix  de  vair. 

ANESIE  (Guillaume),  de  la  sergenterie  de  Saint-Pierre 
sur  Dive ,  en  Normandie ,  trouvé  noble  dans  la  re- 
cherche de  1463. 

AN  ET  (André  d')  ,  chevalier,  mentionné  dans  des  titres 
de  1221. 

ANEZ  DE  LA  TOUGHE  MOREAU. 

ANEZY  (Jean),  du  Pin,  en  Normandie,  trouvé  noble 
dans  la  recherche  de  1463. 

ANFERNAT  (l'),  en  Normandie  :  d'azur,  à  trois  lo- 
sanges d'or. 


DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.  45 

ANFOSSY,  maison  originaire  d'Italie,  mais  établie  dans 
le  comtat  Venaissin  :  d'or ,  à  un  aqueduc  à  quatre 
arches  de  gueules,  maçonné  de  sable,  où  passe  un 
courant  d'eau  azurée;  une  fontaine  de  même,  sortant 
de  chaque  arche,  et  un  pin  de  sinople  arraché,  bro- 
chant sur  le  tout. 

AN FRE VILLE,  en  Normandie:  d'or,  à  l'aigle  désar- 
mée de  sable,  becquée  de  gueules. 

ANFRIE  :  d'or,  à  trois  croix  alaisées  de  sable. 

ANFRIE  DE  CHAULIEU,  en  Normandie:  d'azur,  à 
trois  triangles  d'or,  au  chef  de  gueules  chargé  de  trois 
têtes  de  licorne  d'or,  posées  de  profil,  et  accostées  de 
deux  croisettes  aussi  d'or. 

ANGE  (l'),  en  Nivernais  :  d'azur,  au  croissant  d'ar- 
gent, surmonté  d'une  étoile  de  même.  Devise  :  No- 
mine  l'Ange  et  homine. 

ANGE  D'ORSAY,  conseiller  secrétaire  du  roi,  à  Loches, 
en  1788. 

ANGE  (Cardin)  .  de  la  sergenterie  de  Moyaux,  trouvé 
noble  dans  la  recherche  de  1463. 

ANGEAU  (CouRciLLON  d"),  en  Touraine  :  d'argent,  à 
la  bande  fuselée  de  gueules,  accompagnée  en  chef 
d'un  lion  d'azur. 

ANGÉE  (OsMOND  d')  ,  en  Normandie  :  de  gueules,  au 
vol  d'hermines. 

ANGELIERS,  famille  mentionnée  dans  des  titres  de  1296. 

ANGELIN,  en  Dauphiné  :  d'azur,  à  la  bande  d'argent, 
chargée  d'une  molette  naissante  du  flanc  dextre  de 
gueules,  et  côtoyée  de  deux  glands  renversés  de  si- 
nople,  tiges  et  feuilles  de  même.    Devise  :   A   jamais. 

ANGELOCH  :  fretté  d'or  et  de  gueules,  à  la  fasce  d'or 
brochante  sur  le  tout. 

ANGELOT  (Nicolas),  écuyer,  mentionné  dans  un  rôle 
de  Bourgogne  de  141 9. 

ANGELY,  de  Tours. 

ANGENNES  :  écartelé,  en  sautoir  d'or  et  d'azur. 

ANGENNES,  généralité  de  Caen  :  d'azur,  à  la  croix  d'or, 
cantonnée  de  quatre  aigles  éployées  de  même. 

ANGENNE  DE  LA  COUPE:  de  sable,  au  sautoir 
d'argent. 

ANGENOUST,  seigneur  de  Bironis  :  d'azur,  à  deux  épées 
d'argent,  garnies  d'or,  passées  en  sautoir. 

ANGEON  (AuBERT  d'),  l'un  des  chevaliers  tués  à  la 
bataille  de  Poitiers  en  1 356. 


46  REPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ANGER-CRAPADO-LOHEAC,  en  Bretagne  :  de  sable, 
à  trois  fleurs  de  lys  d'or. 

ANGER-DU-PLESSIS,  en  Bretagne  :  de  yair,  à  trois 
croissants  de  gueules. 

ANGERAIS  DE  BOISSON-DU-MAÏN. 

ANGÈRES  DU  MEIN,  en  Languedoc  :  échiqueté  d'or 
et  d'azur  de  quatre  traits. 

ANGEROS_,  en  Agénois,  dont  un  cadet  gentilhomme 
au  régiment  de  la  Reine  en  1778. 

ANGERS,  capitale  de  l'Anjou  :  de  gueules,  à  la  clef 
d'argent,  mise  en  pal,  au  chef  cousu  d'azur,  à  trois 
fleurs  de  lys  d'or  ;  celle  du  milieu  couverte  par  la  clef, 
brochante  sur  le  tout. 

ANGERVILLE  :  d'or,  à  trois  annelets  de  sable. 

ANGERVILLE  :  d'or,  au  léopard  de  sable  mouvant  du 
premier  canton  en  chef ,  et  en  pointe  deux  quinte- 
feuilles  de  même. 

ANGERVILLE,  en  Bresse  :  de  sinople,  à  trois  fasces 
ondées  d'argent. 

ANGERVILLE  D'AUVRECHES,  en  Normandie  :  d'or, 
à  la  fleur  de  néflier  de  sable,  surmonté  d'un  lion  pas- 
sant de  gueules. 

ANGERVILE-LE-MARTEL  :  de  gueules,  à  trois  mar- 
teaux d'argent. 

ANGERVILLIERS.  Voyez  BAUYN. 

ANGEST  :  d'or,  à  la  croix  de  gueules,  chargée  de  cinq, 
coquilles  du  champ. 

ANGEUL  :  d'or,  au  sautoir  de  sable,  chargé  de  cinq] 
coquilles  d'argent._ 

ANGEUL  (  Plumart  d' )  :  d'or,  à  trois  fasces  d'azur, 
à  la  bande  d'argent  brochante  sur  le  tout. 

ANGEVILLIERS,  famille  originaire  de  Beauvoisis,  men-| 
tionnée  dans  des  titres  de  1 1 52. 

ANGICOURT,  en  Franche-Comté,  créé  chevalier  parjj 
Philippe  II,  en  i582. 

ANGIEN,  (Albert  d')  compris  dans  un  rôle  de  Bretagne! 
de  1488. 

ANGLADE  DE  L'ANGLADE,  seigneur  et  vicomte  du| 
Ghayla  :  d'argent,  à  trois  tafs  de  gueules. 

ANGLADE,  dans  le  Bordelais  :  d'azur,  à  l'aigle  éployée| 
d'or.  Devise  :  Faisons  bien,  laissons  dire. 

ANGLARS,  en  Berry  :  d'azur  au  lion  de  gueules. 


ȕ  DE   LA  NOBLESSE   DE   FRANCE.  4y 

pGLAS,  en  Champagne  :  d'or  au  lévrier  de  sable,   col- 
leté d'argent. 
ANGLAUT  (Guillaume  l'),  maire  de   Poitiers,  en  1 343  : 

d'or,  à  trois  cygnes  d'argent. 
ANGLE  :  d'or,  semé  de  billettes  d'azur,  au  lion  de  même, 

brochant  sur  le  tout. 
ANGLE,  en  Poitou  :  gironné  d'argent  et  de  gueules. 
ANGLEBERMER,  en  Beauce  et  en  Champagne  :  d'azur, 

fretté  d'or  de  six  pièces. 
ANGLEBERNIEL,  en  Bretagne  :  d'or,  à  trois  chevrons 

d'argent. 
ANGLÉE,  en  Cambrésls  :  d'argent,  au  sautoir  de  gueules, 

à  l'écu  de  Wavrin  en  chef,  qui    est  d'azur,  à   l'écusson 

d'argent  en  cœur. 
ANGLÉES  (  YvEN   d'  ),    écuyer,   compris  dans  un  rôle  de 

Bourgogne  de  1405. 
ANGLERIE  :  d'argent,  à  la  rose  de  gueules. 
ANGLES  (  Gaubert  des  )  :  d'azur,   à  la  bande  d'or ,    ac- 

compagne'e  en   chef  d'une  colombe  d'argent  ,    becquée 

et  membrée  de  gueules,   au  vol   étendu,  et  en    pointe 

d'un  lion  d'or,  lampassé  de  gueules. 
ANGLÈZl. 
ANGLIERS  DE  LA  SAUSAYE,   lieutenant-général    au 

siège  présidial de  La  Rochelle  en  1 552. 
ANGLÔIS  ,    seigneur    de    la    Chaise  ,    en    Normandie  : 

d'azur,  au   chevron   d'or,  accompagné  de  trois    annelets 

de  même. 
ANGLOIS,  seigneur  de  Petitville,  de  la  Vieuville,  Brien- 

court,  en  Normandie  :  d'argent,  à  trois  têtes  de  loup    de 

sable, 
ANGLOIS,  seigneur  de  Cailly,  en  Normandie:   écartelé  au 

I  et  4  d'or,  à  l'aigle  de  sable  ;   au  2  et  3  de  gueules,  au 

lion  d'or,  armé  et  lampassé  de  gueules. 
ANGLOS,  à    Péronne  :    d'azur,  à    un  écusson    d'argent, 

accompagné  de  trois  quintefeuilles  d'or. 
ANGLURE,  en  Champagne:  d'or,  semé  de  grillets  d'ar- 
gent,  soutenus  de   croissants  de  gueules  ;   aliàs ,   d'or, 

Semé  de  croissants  ou   pièces  levées  de  gueules,   portant 

en  chacune  un  grillet  ou  sonnette  d'or. 
ANGLUS  (  d'  ),  exempt  des    gardes-du-corps  ,    et  premier 

aide-major  dans  les  gendarmes  du  roi. 
ANGLUZE  LAHERCE:   de  gueules,  semé  de  croissants 

d'or,  accompagné  de  trois  annelets  de  même. 
ANGO ,  en    Normandie;  la  branche  d'Ango  de   Lezeau  : 


48  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

d'azur,  à   trois  annelets  d'argent,  écartelé  de  le  Fèvre; 
celle  d' Ango  de  Fiers,  porte  les  mêmes  armes ,   qui  sont 
écartelées  de  Pelle vé. 
ANGOS,  en  Bigorre  :   d'or,  à  trois  corneilles  de  sable,  bec- 
quées et  membrees  de  gueules,   et  un  fer  de  lance  d'ar- 
gent, posé  au  milieu  de  l'écu,  la  pointe    en  haut. 
ANGOSSE  D'ESTORNÉ,  en   Béarn  :  d'azur,  à  trois  épées 
d'argent  en  pal,  au  chef  d'or,  chargé  d'un  cœur  de  sinô- 
ple,  couronné  de  même,   et  accosté  de  deux  merlettes  de 
sable,  couronnées  d'argent. 
ANGOT,   en  Normandie ,   élection  d'Avranches  :    d'azur 
au  chevron  d'or,  accompagné  en  chef  de  deux  croix  du 
Saint-Esprit,  de    même,     et     en    pointe  d'un    écusson 
d'argent. 
ANGOULARD  :   d'or,  au  chef  de  sable,  à  l'aigle  éployée 
sur  le  tout,  et  huit  besans  et  tourteaux  en  orle,  d'or  sur 
sable  et  de  sable  sur  or  ;   au  bâton  d'azur,    brochant  sur 
le  tout. 
ANGOVILLE  (Gui  d'),   chevalier^   compris  dans  un  rôle 

de  iSyi. ^ 
ANGOULÊME:  de    France,  brisé  d'un  lambel  d'argent, 

chargé  chacun  d'un  croissant  montant  de  gueules. 
ANGOULÊME,  ville  capitale  de  l'Angoumois  :  d'azur,  à 
deux  tours  d'argent,  maçonnées  de  sable,  jointes  par 
un  mur  aussi  d'argent,  maçonné  et  ajouré  d'une  porte 
de  sable,  surmontée  d'une  fleur  de  lys  d'or,  couronnée 
à  la  royale  de  même. 
ANGOULÊME- VALOIS  :   de  France,  à  la   traverse  d'or, 

périe  en  bande. 
ANGO ULEVENT,  en  Bretagne  :  de  sinople,   à    la  fasce 

d'hermines. 
ANGOUTESSANT  :   d'or,  à  la  croix  ancrée  de  gueules. 
ANGRAN-D'ALLERaY  :  d'azur,  à  trois  chevrons    d'or, 

accompagnés  de  trois  étoiles  de  même. 
ANGRAND-GUERET:  d'hermines,  à  trois  fleurs  de  lys, 

au  pied  coupé  de  gueules. 
ANGRES.  Voyez  BRIOIS. 

ANGRIE  :  d'argent,  à  trois  bouteroles  de  gueules. 
ANGU  :  d'azur,  à  la   fasce  d'or,   chargée  d'une   fleur  de 

lys  de  gueules. 
ANGU  ,  en  Vermandois  :    d'or,    au    sautoir  de  gueules, 

chargé  de  cinq  besans  d'or. 
ANGUECHIN:  d'argent,  à  trois  têtes  de  corbin  de   sable. 


DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.  40 

INGUERLES  (Colard  d' ),  chevalier- bachelier,   compris 

dans  un  rôle  de  Bourgogne  de  141  o. 
INGUETIN,  en    Normandie  :  d'azur,  au  chevron    d'or, 

accompagné  de  trois  vases  ou  aiguières  de  même. 
iNGUIEN  :  gironné  d'argent  et  de  sable  de    dix  pièces, 

chaque    giron    de     sable     chargé    de    trois  croix  recroi- 

setées,  au  pied  fiché  du  premier. 
VNGUIER  (AiMERic),  capitoulde  Toulouse  en  1219. 
iNGUIN-ESCHAUT,  écuyer,   compris  dans  une  montre 

de  Bourgogne  de  1402. 
VNGUY,  en  Bourgogne  :   d'azur,  à  la  croix  ancrée  d'or. 
VNGUYERS    (Arnaud    d'),    compris    dans    un     rôle    de 

Languedoc  de  12 16. 
VNHELLI  (Jeanj,  capitoul  de  Toulouse  en  1403. 
\NICH,    en    Cambresis  :    de    gueules   à  trois   croissants 

d'argent. 
\NICHE  DE  CURTASCH:   de  gueules,  au  fer  de  lance 

d'argent,  mis  en  bande. 
A.NIO,   en    Dauphiné  :    de    gueules,    à    l'aigle    d'argent, 

membréed'or. 
\NIORT   (Géraudd'),  chevalier;  on    trouve    son    sceau 

dans  les  antiquités  du  Languedoc. 
ANISSON,   en  Lyonnais  :  d'argent,  au  vol  de  sable,     au 

chef  d'azur  chargé  de  deux  coquilles  d'or. 
ANISY,  en  Normandie  :   d'argent,   au  lion  de  sable,  cou- 
ronné d'or,  l'écu  semé  de  billettes  de  sable. 
ANJORRANT,   en   Berry  :  d'azur  à  trois  lys  au  naturel, 

fleuris  d'or,  tiges  et  feuilles  de  sinople. 
ANJOU   ANCIEN  :   de  gueules,  à   une  escarboucle  fleu- 

ronnée  et  pommetée  d'or. 
ANJOU-FRANCE-ANCIEN  :  semé  de  France;  au  lambel 

de  trois  pendants  de  gueules. 
ANJOU -FRANCE-MODERNE  :     à     trois     fleurs     de 

lys  d'or,  à  la  bordure  de  gueules. 
ANJOU,  famille   de    Provence  :    d'azur,    à    la    colombe 

d'argent,    tenant  en  son  bec  une  branche  de  laurier  de 

sinople,    accompagnée    de    trois    étoiles   d'argent,    deux 

en  chef  et  une  pointe. 
ANLEZY   (d'),    seigneur    de  Chazelles,   en    Bourgogne: 

d'hermines,  à  la  bordure  de  gueules. 
ANkEZY  :    de   sinople,    semé  de  croisettes  d'or,  au  lion 

de  même. 


5o  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ANNAY  (Jean  d'j,  chevalier,  maître  d'hôtel  du  duc  dé 
Bourgogne  en  1406. 

ANNE  (Jean),  chevalier,  sieur  de  Vaujours,  mentionna 
dans  des  titres  de  1 558.  | 

ANNEBAULT  :  de  gueules,  à  la  croix  pleine  de  vair  en 
pal. 

ANNEBAULT  (Lespine-Danvcan)  :  d'azur,  à  la  sphère 
d'argent,  cerclée  d'un  zodiaque  de  sable  en  fasce,  ac- 
compagnée en  chef  d'une  étoile  d'or,  et  en  pointe  d'un 
vol  de  même,  qui  s'élève  et  enclave  la  sphère. 

ANNEBEC  (le  baron  d')  ,  appelé  à  l'échiquier  de  Nor- 
mandie. 

ANNECY,  en  Maçonnais  :  d'or,  à  la  croix  ancrée  et  nilée 
de   gueules, 

ANNELON  (Robert)  ,  ambassadeur  du  duc  de  Bour- 
gogne près  du  pape  Eugène  IV,  en  1432. 

ANNENBERG  :  d'or,  à  la  branche  de  rosier  de  gueules, 
mise  en  barre  et  fleurie  de  trois  roses  d'argent. 

ANNEQ.UIN,  en  Cambresis  :  écartelé  d'or  et  sable,  au 
bâton  engrêlé  de  gueules. 

ANNERY  (Charpentier  d')  :  d'azur,  à  l'héliotrope  tige 
et  feuille  d'argent ,  à  la  bordure  échiquetée  de  sable 
et  d'argent,  alternativement  l'un  sur  l'autre;  chaque 
carreau  de  sable  joint  à  un  carreau  d'argent  qui  avance 
en  forme  de  créneau,  en  pointe  une  Champagne,  échi- 
quetée de  même  de  trois  traits,  jointe  aux  créneaux,  qui 
sont  à  dextre  et  à  senestre. 

ANNEUL  DE  VILLOTRAN,  en  Beauvoisis;  famille  rap- 
portée dans  dès  titres  de  1 1 32  et  1220. 

ANNEUX  ,  en  Cambresis:  d'or,  à  trois  croissants  de 
gueules. 

ANNEVAL  :  paie  d'or  et  d'azur  de  six  pièces,  au  chef 
de  gueules,  chargé  de  trois  étoiles  d'argent  ,  qui  est 
d' Anneval  ;  écartelé  d'or ,  à  trois  houssettes  de  sable, 

ANNEVAL  DE  LA  FONTAINE,  en  Normandie  :  d'azur 
au  croissant  d'argent  ,  accompagné  de  trois  molettes 
d'éperon  d'or. 

ANNEVILLE,  en  Normandie  :  d'hermines,  à  la  fasce 
de  gueules. 

ANNO  (Henri  de  l'),  l'un  des  chevaliers  tués  à  la  ba- 
taille de  Poitiers  en  i356. 

ANNONAY  :  échiqueté  d'argent  et  de  gueules. 

ANNOY  (HuGUENiN  d')  ,  sire  de  Marcilly ,  chevalier , 
servant  sous  le  duc  de  Bourgogne  en  1 365. 


DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.  5, 

^NNY  :  d'argent,  au  sautoir  d'azur,  chargé  de  quatre  co- 
quilles d'or,  et  d'une  étoile  du  champ  en  cœur. 
\.NODÉ  ,  en  Bretagne  :    écartelé  au  i  et  4    de    gueules  , 

à  la  fleur  de  lys  d'argent  ;   au  2  et  3  d'or  plein. 
\.NOIL  j   famille    rapportée   dans    des    titres    de    1190: 
d'argent  ,    à   une  bande    d'azur,    accompagnée    de    six 
losanges  de  gueules  mises  en  orle. 
VNONAY  :  écartelé  d'argent  et  de  gueules. 
VNOT ,  ville    de    Provence    :     d'argent,   au    châtaignier 
de  sinople,  chargé  de    deux     hérissons    de    châtaignes 
d'or  ,   et   accompagné  de  trois  fleurs  de  lys  de  même  , 
deux  en  flancs  et  une  en  pointe. 
\NOUX-DE-SAINT-MARTIN  ,     enseigne    de    la    troi- 
sième compagnie  des  gardes-du-corps  en  1 596. 
\NOY  :  coticé  d'argent  et  d'azur    de  dix  pièces. 

\NQU  A  (  Adémar  ),  capitoul  de  Toulouse  en   1 327. 

\NQUERRE  (  Guillaume  d'  ),  écuyer  compris  dans  un 
rôle  de  Bourgogne  de  141  o. 

A.NQUET1L,  en  Normandie:  d'or,  à  trois  feuilles  de 
chêne  de  sinople. 

ANQUEVILLE  (  Méhée  d'  )  :  de  gueules,  à  trois  aigles 
d'argent,  becquées  et  membrées  de  sable. 

ANSBERGER  (  Raimond  ),  capitoul  de  Toulouse  en   1272. 

ANSE  AU,  de  Mons  :  d'azur,  à  la  fasce  d'argent,  accom- 
pagnée en  chef  d'une  gerbe  d'or,  et  en  pointe  d'une 
quintefeuille  de  même. 

ANSELME,  maison  originaire  de  Florence,  mais  établie  en 
France  :  d'azur  fretté  d'argent  ;  aliàs  ,  d'argent,  fretté 
d'azur  de  huit  pièces. 

ANSELON  DE  CLISY,  en  Touraine  :  de  gueules,  semé 
de  fleurs  de  lys  d'argent  ,  au  franc  canton  de  même  , 
chargé  d'une  fleur  de  lys  d'azur. 

ANSELY  DE  MENETOU  :  d'argent,  au  hon  d'or. 

ANSERVILLE  :   d'argent  au  lion  de  gueules. 

ANSEVILLE  :  d'argent,  à  une  bande  d'azur  étincelée 
d'or. 

ANSI  :  gironné  d'argent  et  de  gueules. 

ANSI,  eri^  Auvergne  :  écartelé,  au  i  et  4  d'or,  au  dauphin 
d'azur;  au  2  et  3  d'azur,  à  la  bande  d'argent. 

ANSONS,  en  Provence  :  de  gueules,  au  lion  d'or. 

ANSONVILLER,  en  Beauvoisis  :  d'azur,  à  la  bande 
fuselée  d'argent  ,  accompagnée  en  chef  d'une  étoile 
d'or,  posée  au  flanc  senestre  de  l'écu. 


52  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ANSTENRADE  (Jean  d' ) ,  chevalier,  mentionné  dan 
des  titres  de  i33g. 

ANSTRUDE  :  coupe,  emmanché  de  sable,  sur  argen 
de  trois  pièces. 

ANSTRUDE,  originaire  d'Ecosse,  mais  établie  en  France 
écartelé  au  i  d'Ecosse;  au  2  d'azur,  à  trois  têtes  de  san 
glier  d'or,  posées  deux  et  une  ;  au  3  d'argent,  à  1 
fasce  de  gueules,  accompagnée  de  trois  macles  d'azur 
au  4  d'or,  à  la  fasce  échiquetée  d'argent  et  d'azur  de  troi 
tires;  sur  le  tout  d'argent  à  trois  clous  sacrés,  de  sabl,. 
posés  en  pal.  Devise:  Periissem  ni periissem. 

ANSYE  (  GuYON  d'  ),  de  la  sergenterie  de  Saint-Pierre 
sur-Dive ,  en  Normandie ,  trouvé  noble  dans  la  re- 
cherche de  1463. 

ANTE  (Guillaume  d' j,  chevalier  -  bachelier  ,  compri 
dans  un  rôle  de  Bourgogne  de  [410. 

ANTELMI,  en  Provence  :  d'azur,  au  bâton  écôté,  alais 
et  péri  en  bande  d'or,  côtoyé  de  six  étoiles  de  même 
mises  en  bande. 

ANTERROCHES,  en  Auvergne  et  en  Limousin:  d'azur, 
à   la  bande  d'or ,   chargée  de  trois    mouchetures    d'her- 
mines,   accompagnée  de   deux   croisettes  d'or,     une    en 
chef  et  l'autre  en  pointe,  et  surmontée  en  chef   de    troi 
ondes  d'argent. 

ANTEVILLE,  en  Bretagne  :  d'argent  à  trois  fasces  à^ 
sable,  au  sautoir  de  gueules,  brochant  sur  le  tout. 

ANTHENAY  (  Vernoux  d'  ),   chevalier  de  Malte  en  i5i2. 

ANTHENAISE,  en  Normandie  :  bandé  d'argent  et  de 
gueules  de  huit  pièces. 

ANTHES  en  Alsace:   de  gu  ules^     à    trois     épées  d'à 
gent ,  liées   de  sinople,    garnies  d'or,   posées     deux 
sautoir,  les   pointes  en  bas,  et  celle  du   milieu   en 
la  pointe  en  haut. 

ANTHIN,  en   Flandres:  de  sinople,  à   la  fasce  d'herr 
nés,  accompagnée  de  trois  besans  d'or. 

ANTHOINE,  en  Lorraine  :  d'azur,  au  chevron  d'argeii| 
accompagné  de  trois  abeilles  d'or. 

ANTHOING,  en  Bourgogne  :  d'azur ,  à  sept  besans" 
d'or,  trois,  trois  et  un,  au  chef  de  même,  > 

ANTHOING,  aussi  en  Bourgogne:  d'argent,  au  che- 
vron de  gueules,  accompagné  en  pointe  de  deux  co- 
quilles de  sable. 

ANTHOING,  en  Cambresis  :  de  gueules,  au  lion  d'ar- 
gent. 


DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.  53 

S' THON  :  de  gueules  au  dragon  d'or  à  face  humaine. 
\  THONIS,  baron  de  Veymars  :  d'or,  au  chevron  de 
gueules,  accompagné  en  pointe  d'un  sanglier  de  même. 
VTHONY  :  d'argent,  au  chevron  de  gueules,  surmonté 
de  deux  coquilles  de  sable. 

VTHOS  (Saint)  ;   il  y  a   eu    un  premier    président  de 
ce  nom  au  parlement  de  Rouen  en  i553. 
NTHOULET   (Regnault),  échevin  de  Paris  en   iSog  : 
de    sable,   au    lion    rampant  d'argent,   armé,  lampassé 
et  couronné  de  gueules. 

JNTIBES,    ville  de  Provence  :  d'azur,   à  la  croix  d'ar- 
gent,   cantonnée  de  quatre     fleurs     de     lys    d'or,     au 
[lambel  de  gueules  mouvant  du   chef  et    brochant    sur 
le  montant  de  la  croix. 
NTICH,  à  Perpignan. 

NTICHY   (Hacqueville   d'),   seigneur   de  Jamar  d'Au- 
moat,    de    Garges-de-Vaux,    etc.  :     d'argent  ,    au    che- 
vron  de  sable,  chargé  de  cinq  aiglons  d'or,   et  accom- 
pagné de  trois  têtes  de  paon  de  même. 
NTIGNAC,  maison  originairedu  Limosin,  mais  établie  en 
Lorraine  :   de  gueules,   à    deux  étendards  d'argent    mis 
en  sautoir,   chacun  chargé  d'une  tète  de   lion    arrachée 
et  affrontée  de  gueules. 
NTIGNY:  d'or,  au  lion  naissant  de  sable. 
NTIGNY,  en    Bourgogne  :  d'or,   à  la  croix  ancrée  de 
gueules,  au  lion  issant  de  sable. 

NTIGNY  (de  la  Mothe  d')  :  d'argent,  à  une  tour 
crénelée  de  sable,  sommée  d'un  lion  naissant  de  gueules, 
tenant  de  sa  patte  dextre  une  épée  de  même, 
NTIN  :  écartelé  au  i  de  sinople,  chargé  d'un  écu  d'or  , 
au  lion  rampant  de  gueules,  accompagné  de  six  écus- 
sons  d'or,  bordés  de  gueules,  trois  en  chef,  deux  et 
un  en  pointe;  au  2  mi-parti  d'or,  à  quatre  pals  de 
gueules  ;  au  3  d'or,  à  un  lion  de  sable  ;  au  4  d'azur, 
à  la  cloche  d'argent,  bataillée  de  sable;  au  5  d'azur, 
à  la  fleur  de  lys  d'or;  au  6  d'azur,  pointé  et  onde 
de  trois  pièces  d'argent  ;  au  7  d'argent,  à  trois 
fasces  ondées  d  azur  ;  au  8  d'or,  à  trois  tourteaux  de 
gueules,  à  la  clef  de  sable;  sur  le  tout  de  gueules, 
à  la  tour  d'or,  chargée  de  trois  têtes  de  maure,  bandées 
d'argent  et  de  sable. 

iNTIN  ,    en   Bigorre:  de    gueules,  à  trois  lions  issants 
d  argent  ;    écartelé  d'argent,  à  trois  tourteaux  de  gueu- 


54  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

les,   sur  le  tout  d'or,   à  la  clef  de  sable,  couroi 

même,  et  posée  en  pal. 
ANTIOCHE  :  d'argent,   à  la  branche  de  fougère,  vaïî 

d'or,  périe  en  pal,  la  branche  versée  contre  bas. 
ANT1Q.UEMARETTE-V1LLENEUVE,  en  Languedoc, 

dont    un   capitoul  de  Toulouse  en  iSip:    de  gueules, 

au   lion  d'argent,  à  la  cotice  d'or,  bordée    de  sinopk 

sur  le  tout.  .  ' 

ANTISTE  DE   MANSAN  :  de    gueules,   à   trois  javelot^ 

d'argent,  mis  en  pal,  la  pointe  en  bas. 
ANTOINE  (l'ordre  de  Saint)  porte  :  d'or,   au  T  d'azur.! 
ANTOINE  :  d'or,  au  chevron  d'azur,   accompagné  en  chef 

de  deux  étoiles  de  même,  et  en  pointe  d'une  tige  de  trois, 

roses  de  gueules,  feuillées  et  tigees  de  sinople,  mouvante! 

d'un  croissant  d'azur.  i 

ANTOINE,  en   Champagne  :  d'or,  à  trois  écrevisses   dei 

gueules.  î 

ANTOINE,   seigneur  de   Pierrousse,  en   Provence  :  d'ar-l 

gent,  à  la  bande  de  gueules,    chargée    de  trois  étoiles! 

d'or. 
ANTOINE,  en  Lorraine  :  d'or,  à  la  fasce  d'azur,  chargée 

d'une  trille  d'argent,   et  accompagnée  de  trois  tourteaux 

d'azur. 
ANTOINE,  en  Provence  :   d'azur,   au  chevron  d'or,  sur- 
monté  d'une  étoile  de  même,   et  accompagné    de  trois; 

feux  aussi  d'or. 
ANTOLIN  :  échiqueté,    d'or  et    de    sable,  à    la  bordurt 

du  premier,  chargé  d'une  chaîne  à  huit  chaînons  d'azur 
ANTON,    en   Languedoc:  de    gueules,    à    l'aigle    d'or. 

couronnée  et  membrée  d'argent. 
ANTONAISE,  en  Vermandois  :  vairé  d'or  et  de  gueules.! 
ANTONELLE,   d'Arles,     en   Provence  :  d'azur ,   à   cinq! 

étoiles  d'or  en  sautoir.  Devise  :  Ex  hoc  in  illud.  j 

ANTONIS   DU  HASOY  :  d'or,  au    chevron   de  gueules,! 

accompagné    en  chef    de    deux  coquilles  de    sable ,    et  ' 

en    pointe  d'un  sanglier  de   même.   Devise  :  In  sanctisl 
confido. 
ANTOUR    (Jean    de  Saint),  mentionné  dans  des    titres] 

de  1349.  j 

ANTRAGUES-BALZAC  :  d'azur,  à  trois    sautoirs  alaises! 

d'argent,   au  chef  d'or,  chargé  de  trois    sautoirs   rangés' 

d'azur. 
ANTRAGUES  ou   ENTRAGU ES,  en  Auvergne:  d'azur, 


DE   LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.  55 

au    chevron   d'or^    accompagné    de    trois    chapeaux   de 

rieurs  d'argent. 
VNTRAIN,  en  Provence  :    d'or,     à    trois  tourteaux     de 

«gueules,  senestrés  d'une  clef  de  même,  mise  en  pal. 
VNTRE,  en   Lorraine:  d'argent,   au   léopard  de  gueules, 

1  écu  engrélé  de  même,  au  chef  d'azur,  chargé  de  trois 

hesans  d'or. 
\NTREHAN  :  de  gueules,  à  la   fasce  échiquetée  d'argent 

et  d'azur. 
\NTRUILLE  :  de  sable,  au    lion  d'argent,    couronné  à 

l'antique. 
.\NTUILLY    (Guillaume  d')  ,  mentionné  dans  des  titres 

ANVIRÂY  DE  MACHONVILLE  DE  BEAUDEMONT, 
président  en  la  chambre  des  comptes  de  Normandie. 

ANWEIL:  d'argent,  à  la  tête  et  cou  de  cerf,  contournée 
de  gueules. 

ANY,  en  Bourgogne,  mentionné  dans  des  titres  de  143 1. 

ANYEL,  en  Touraine  :  d'or,  à  trois  fasces  de  sinople. 

ANZERAI,  en  Normandie:  d'azur,  à  trois  têtes  de  léo- 
pard d'argent. 

ANZERANS  DE  COURONDON,  président  à  mortier 
au  parlement  de  Rouen. 

AORELI  :  d'azur,  à  une  bande  d'argent,  chargée  de  trois 
fleurs  de  lys  d'azur,  et  accompagnée  de  deux  étoiles 
d'or  à  six  rais,  posées  une  en  chef  et  une  en  pointe  de 
reçu. 

AOU DE  (Pierre),  capitoul   de  Toulouse  en    1226. 

AOUST,  seigneur  de  Frousière  et  de  Neufville  :  de  sable, 
à  trois  gerbes  d'or. 

AOUST  FRADEL  (Saint-):  d'azur,  à  trois  fers  de  pique 
d 'or. 

APAUST  :  d'azur,  à  la  gerbe  d'avoine  d'or,  liée  de 
même. 

APCHER,  de  Mende  en  Languedoc  :  d'or  au  château 
sommé  de  trois  tours  de  gueules,  ^  à  deux  haches 
d'armes  d'azur  en  pal,  aux  deux  côtés  de  la  tour  du 
milieu. 

APGHIER  (de  Crussol  d')  ,  en  Vivarais,  écartelé  au  i 
et  4  ,  parti  fascé  d'or  et  de  sinople  de  six  pièces,  et 
d'or,  à  trois  chevrons  de  sable  ;  au  2  et  3  ,  contre-écarteîe 
d'azur,  à  trois  étoiles  d'or  en  pal  et  d'or,  à  trois  bandes 
de  gueules  ;  sur  le  tout  de  gueules,  à  trois  bandes  d'or. 


56  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

APGHON,    en     Auvergne:   d'or,  semé    de    fleurs  de 
d'azur. 

APELVOISIN,  en  Bretagne  :  de  gueules,  à  une  herse  d* 
de  trois  traits. 

APEROUX,  en  Bourbonnais  :  de  gueules^  à  trois  chi 
vronsd'or,  au  pal  de  même. 

APILLY  (Ducassed')  :  écartelé  au  i  et  4  d'azur,  à  deux 
épe'cs  hautes  d'argent,  garnies  d'or,  passées  en  sau- 
toir, accostées  de  trois  étoiles,  et  en  pointe  d'un  crois- 
sant, le  tout  d'argent,  au  2  et  3  d'or,  à  la  rencontre 
de  cerf  de  gueules. 

APLEPY  :  d'argent,  à  la  bande  de  sable,  chargée  de 
trois  pommes  d'or. 

APPAROC,  en  Normandie  :  d'argent  à  deux  fasces  den- 
telées de  sable. 

APPARÛT  DE  L'ESPINAY. 

APPEL  (Georges  d 'j,  écuyer,  compris  dans  un  rôle 
de  Bourgogne  de  1417. 

APPELABONI  DE  ALASSAC;  il  existe  un  titre  de  cette 
maison  de  l'an  1299. 

APPELLYou  APPILLY,  famille  ancienne  du  Soisson- 
nais,  rapportée  dans  des  titres  de  1 169. 

APPIAN  (Guillaume  d')  ,  seigneur  de  Verdun,  compris 
dans  un  rôle  de  Languedoc  de  1314. 

APPIGNÉ,  en  Bretagne  :  d'argent,  à  dix  ancolies  d'azur, 
soutenues  de  gueules,  trois,  deux,  trois,  deux. 

APPLAINCOURT,  en  Picardie  :  d'azur,  à  la  croix  d' 
gent,  chargée  de  cinq  écussons  de  gueules.  Devise  :  Cr 
cibus  salus  et  lumine. 

APREMONT  :  de  sable,  au  chef  d'argent,  chargé 
trois  merlettes  de  gueules. 

APREMONT,  en  Bretagne  :  d'argent,  à  trois  croissai 
de  gueules. 

APREMONT,  en  Lorraine  :  de  gueules,  à  la  croix  d'à 
gent. 

APREMONT,  en  Poitou  :  de  gueules,  au  lion  d'or,  ce 
ronné  d'azur. 

APRIX,  en  Normandie:  écartelé  au  i  et  4  d'azur,  à  la 
tour  d'argent]  au  2  et  3  d'argent,  à  trois  merlettes 
de  sable. 

APRIX  DE  BOUMIÈRES,   dont  un    chevalier  de  Saint- 
Louis,    lieutenant     dés    maréchaux    de   France  à  Ver- 
neuilen  1784. 
APRIX  DE  MORIExNNE:  d'azur,  à  un  château  d'argent. 


DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.  5- 

APS:  d'or,  à  trois  chevrons  de  sable,  au  chef  d'azur, 
chargé  d'un  lion  naissant  d'argent,  couronné  d'or. 

APS  (Emengard  d'),  grand-maître  de  l'ordre  de  Saint- 
Jean  de  Jérusalem  en  1 187. 

APT,  ville  de  Provence  :  de  gueules^  à  une  épée  d'or, 
dans  son  fourreau  de  sable,  posée  en  pal,  et  entor- 
tillée de  son  baudrier  de  même. 

AQ.UENIN. 

AQ.LJERIA ,  en  Provence. 

AQUILLÉE  (le  prince  d'):  burelé  d'argent  et  d'azur, 
au  lion  rampant  de  gueules,  à  un  quartier  des  armes 
de  France,  et  une  bande  de  gueules. 

AQUIN,  en  Dauphiné  :  d'azur,  à  quatre  piles  renversées 
d'argent,  appointées  vers  le  chef  en  chevron. 

AQUITAINE:  d'or,  au  léopard  de  gueules. 

AQUITAINE  ANCIEN  :    fuselé,  d'or  et  d'azur. 

AR  (Thomas),  delà  sergenterie,  de  Corbelin ,  en  Nor- 
mandie, trouvé  noble  dans  la  recherche  de  1463. 

ARABLAY  :  de  gueules,  à  deux  fasces  d'or. 

ARABLE  (Savalon  d')  ,  mentionné  dans  des  titres  de 
1142. 

ARABOURG  :  d'argent,  à  la  couronne  triomphale  de 
sinople,  au  chef  d'azur,  chargé  de  trois  abeilles  d'or. 

ARAC  (Jean  d'),  mentionné"  en  i5g6. 

ARAD-DE-MONTMELARD,  en  Beaujolais:  d'or,  à  la 
fasce  de  vair. 

ARADON,  en  Bretagne:  de  sable,  à  sept  macles  d'ar- 
gent, trois,  trois  et  une. 

ARAGAL  (Bernard  d'),  compris  dans  un   rôle  de   i23i. 

ARGON  ou  ARRAGON  :  d'or,  à  quatre  pals  de 
gueules. 

ARAGOUSSE  (André  d'),  au  comtat  Venaissin,  men- 
tionné dans  des  titres  de  048. 

ARAINES,  en  Beauvoisis,  famille  mentionnée  dans  des 
titres  de  1 188,  1224,  1273,  i  363  et  1405. 

ARAMBERT  (Chuberé  d')  :  de  gueules,  à  trois  roses 
d'or. 

ARAMBERT  (Mathurin),  maire  de  Poitiers  en  1457: 
d'argent,  au  sautoir  de  gueules,  cantonné  de  quatre 
croissants  d 'azur,  au  chef  de  même. 

ARAMES  (L10NNET  d'),  chevalier-bachelier,  compris 
dans  un  rôle  de  Bourgogne  de  141  o. 

ARAMON,  député  d'Uzès  à  l'assemblée  de  la  noblesse 
du  Languedoc  en  1529, 


58  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ARANADAM  (Bertrand  d'),  compris  dans  un  rôle  de 
Languedoc  de  1 340. 

ARANCE  DE  SAINT  CRICQ.,  en  Bearn  :  ecartelé  au 
I  et  4  d'argent,  à  deux  fasces  d'azur;  au  2  et  3  d'azur, 
avec  une  molette  d'éperon  d'argent. 

ARANCOURT,  en  Champagne. 

ARANCY  (DuGLAs  d'),  en  Laonais  :  d'azur,  au  château 
de  trois  tours  d'argent. 

ARANDE  ,  en  Normandie:  coupé  d'argent  et  de  gueules, 
le  premier  chargé  d'une  aigle  issante  de  sable,  et  le 
second  d'une  fleur  de  lys  fleuronnée  d'or. 

ARANDEL  DE  GUEMICOURT,  en  Normandie  :  d'ar- 
gent, au  chevron  de  gueules,  accompagné  de  trois 
poulettes  de  sable. 

ARASSENSAU. 

ARASSIN  (Jacques  d'),  chevalier,  en  i586. 

ARAZOLA  D'OGNATE,  famille  originaire  d'Espagne, 
établie  en  Flandres:  d'argent,  à  un  arbre  de  sinople , 
et  deux  loups  de  sable  passants  l'un  sur  l'autre.  De- 
vise :    Ara  soli  Deo. 

ARBALESTE ,  en  Bourgogne  :  d'or,  au  sautoir  engrêlé 
de  sable,  chargé  en  cœur  d'un  croissant  d'argent ,  et 
accompagné  dé  quatre  arbalestes  de  gueules. 

ARBALESTRE  :  dazur,  à  trois  arbustes  d'or. 

ARBALESTRIER  DE  MONTCLAR,  en  Languedoc:  de 
gueules,  à  un  chevron  d'argent,  chargé  de  cinq  pom-j 
mes  de  pin  renversées   de  sinople,   et  accompagnées  de 
trois  étoiles  d'or.  Devise  :  Le  coup  n'en  faut. 

ARBAN,  de  Villeneuve  et  de  Beauvoisin,  en  Lan-| 
guedoc. 

ARBAUD,  en  Provence:  d'or,  au  griffon  de  sable,  la j 
patte  dextre  d'aigle,  et  la  jambe  senestre  d'un  lion; 
vêtues  de  gueules. 

ARBAUD  DE  JOUQUES  ,  et  DE  PORCHÈRES,  en] 
Provence  et  en  Champagne  :  d'azur,  au  chevron  d'ar- 
gent, au  chef  d'or,  chargé  d'une  étoile  de  gueules.! 
Devise  :  Nascitur  et  périt  ira. 

ARBELOT,  en  Bourgogne  :  d'azur,  à  quatre  arcs  d'or,i 
cordés  de  sable,  rangés  en  pal,  et  surmontés  de  troisj 
étoiles  d'or. 

ARBENC  (André  de  l')  ,  échevin  de  la  ville  de  Lyon, 
en  1529. 

ARBERG  :  d'or,  à  la  bande  de  gueules,  ecartelé  d'or,  aUj 
pal  de  gueules,  chargé  de  trois  chevrons  d'argent. 


DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.  5g 

ARBERT  (sire  Guillaume),  maire  de  La  Rochelle  en 
1229. 

ARBESSAN. 

ARBIE  ,  en  Bresse  :  d'argent ,  à  la  bande  d'azur,  chargée 
de  trois  rencontres  de  cerf  d'or. 

ARBIN  (Arnaud  d')  ,  compris  dans  un  rôle  de  Lan- 
guedoc de  1379. 

ARBO  DE  CASTELMERLE  et  DE  CASAUBON:  ëcar- 
telc  au  I  et  4  d'or,  à  deux  lions  rampants  de  gueules; 
au  2  et  3  d'argent,  à  deux  arbres  de  sinople. 

ARBOIS  :  de  sable,  au  cor  d'argent,  lié  de  même  en 
sautoir.  * 

ARBOIS  ,  en  Lorraine  :  d'azur,  à  une  croix  tréflée  d'or, 
chargée  en  cœur  d'un  écusson  de  gueules,  à  une  ancre 
d'argent  posée  en  pal. 

ARBOIS,  en  Picardie:  d'argent,  au  loup  passant  de 
pourpre  ,  la  tête  contournée ,  accompagné  en  chef  de 
trois  cloches  d'azur. 

ARBOIS  DE  ROMERI  :  d'azur,  à  la  bande  d'argent, 
accompagnée  de  deux  moutons  de  même. 

ARBON,  en  Franche-Comté  :  de  sable,  à  la  croix  ancrée 
d'or  ,  chargée  en  cœur  d'un  écusson  d'azur  au  lion  d'ar- 
gent. 

ARBONAY  :  d'argent,  à  la  fasce  de  sable.  ^ 

ARBONVILLE  ''  Jean  et  Louis  d'  ),  chevaliers,  mention- 
nés dans  des  titres  de  i556. 

ARBORAS,  gentilhomme  languedocien,  vicomte  en 
1574;  cette  famille  est  mentionnée  dans  un  rôle  de 
Languedoc  de  11 93. 

ARBORÉ  ,  dont  un  comte  de  ce  nom  ,  lieutenant  des 
maréchaux  de  France,  et  sénéchal  d'Oléron  en  1784. 

ARBORIC,  seigneur  de  Sartirane  :  d'azur,  au  sautoir 
d'argent ,  ancré  et  alaise ,  cantonné  de  fleurs  de  lys 
d'or,  au  chef  de  même,  chargé  d'une  aiglette  couronnée 
de  sable. 

ARBOUC  ou  ARBOC,  mentionné  dans  des  titres  de  1265. 

ARBO U ET  (Jean  d'j  ,  écuyer,  seigneur  de  Pechabon  , 
capitoul  de  Toulouse  en  i562. 

ARBOUSSIER,  en  Languedoc:  d'argent,  à  un  arbre  de 
sinople,  planté  sur  une  terrasse  de  même,  mouvant 
de  la  pointe  de  l'écu ,  et  accosté  de  deux  lions  de  gueu- 
les, affrontés  et  rampants  contre  le  fût  de  l'arbre. 

ARBOU VILLE  (Chambon  d'),  fascé  d'or  et  d'azur. 

ARBUSSY;  il  y  a  eu  de    cette    famille  deux    procureurs 


6o  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

généraux    en   la   cour  des  aides  de  Montauban  en  1686 

et  1695. 
ARBY    (Jean)  ,   e'cuyer  ,    compris  dans  un  rôle  de  Bour- 
gogne de  141  o. 
ARC:  d'azur  j  à  l'arc    d'or,  chargé  de  trois  flèches,  celle 

du  milieu  en  pal  encochée  d'argent  et  empennée  d'or ,  les 

deux  autres  en  sautoir  empennées  d'argent. 
ARC  ,   en   Barrois  :   d'azur,    à  la    couronne    royale  d'ôr, 

soutenue  d'une  épée  d'argent  en   pal,  la  pointe  en  haut, 

croisetée  et  pommelée  d'or ,  et   côtoyée    à  chaque  flanc 

d'une  fleur  de  lys  de  même. 
ARC    (Barthélémy   l'),  maire  de   Poitiers   en    i258:  d'a- 
zur, à  un  arc  bandé  d'argent,  à  une  flèche  d'or  empennée 

de  même. 
ARCAC  :  d'argent ,  à  trois  bandes  de    gueules ,    au   chef 

cousu  d'or,  chargé  d'un  arc  de  sable. 
ARCAMBOURG  ,  seigneur  de    Flotteman ville  ,  en  Nor- 
mandie :   d'argent,  au  chevron  de  gueules,  accompagné 

de  trois  roses  de  même. 
ARCAMONT  (d'),  en  Guienne. 
ARCE  :  écartelé,  au  i  et  4  d'azur,    au  franc  canton  d'or , 

à  la    bande  de  même,  brochante  sur  le   tout  ;  au  2  de 

Bourbon  et  au  3  de  Ferrières. 
ARCEAUX,  seigneur  d'Arcelot. 
ARCÉES ,   en  Champagne  ;     famille    rapportée   dans  des 

titres  de  i225. 
ARCEL,  en  Bretagne  :  écartelé  d'argent  et  d'azur.  Devise  : 

L'honneur  j-  gît. 
ARCEMALE ,  en   Berry  :     d'azur,  au    chevron  d'argent, 

accompagné  en  pointe  d'un  croissant  de  même. 
ARCEMBEAI,    en   Bretagne  :    d'argent  ,    à    la  croix  de 

gueules,  chargée  de  quatre  coquilles  d'argent,  et  d'uncrois- 

sant  d'or  en   cœur,  cantonnée    de   quatre   fleurs  de    lys 

de  sable. 
ARCENAY    fDE    Chargères  d')  ,  en    Auxerrois:  d'azur,; 

fascé  d'or ,    à  un   léopard    de    même  ,    accompagné     de 

trois  trèfles  d'argent  en  chef. 
ARCENAY  (de  Conighan  d')  ,    en  Bourgogne  :  de  sable  , 

au  pairie  d'argent,  accompagné  en  chef  d'une  étoile  de 

même. 
ARCES,  en  Dauphiné  :  d'azur,  au    franc  quartier  dextre 

d'or,  à    la  bande    componnée    d'argent    et   de    gueules 

de  sept  pièces,  brochante  sur  le  tout.  Devise  :   Charité 

d'Arces. 


DE  LA   NOBLESSE   DE  FRANCE.  6l 

ARGEY  (Guillaume  d' ),  écuyer  ,  servant  sous  le  ma- 
réchal de  Bourgogne  en  i386. 

ARCH  :  d'argent,  à  un  arc  de  gueules,  mis  en  barre, 
sans  corde. 

ARCHAIS,  en  Normandie  :  de  gueules,  à  trois  molettes 
d'éperon  de  sable,  au  franc  canton  de  même  ,  chargé 
d'une  barre  d'azur,  surchargée  d'une  molette  d'éperon 
d'argent. 

ARCHAMBAULT  :  d'argent ,  au  sautoir  d'azur,  chargé 
de  cinq  étoiles  d'or,  à  la   bordure  denchée  de  gueules. 

ARCHAMBAULT,  en  Bourbonnais  :  d'or,  au  lion  de 
gueules,  à  huit  coquilles  d'azur,  mises  en  orle. 

ARCHAMBAULT  DE  LANGUEDOUE:  d'azur,  à  trois 
lions  rampants  d'or,  armés  et  lampasse's  de  gueules,  à 
reçu  d'argent  en  abyme  ;  au  pal  de  gueules,  chargé 
de  trois  sautoirs  alaises  d'or.  Devise  :  In  Armis 
Leone  s. 

ARCHAMBAULT,  gentilhomme  bourguignon,  mentionné 
dans  des  titres  de  1462. 

AP.CHE  (  GÉRAUD  d' ),  capitoul  de  Toulouse  en  1Ô60. 

ARCHE  :  chevronné  d'or  et  de    gueules    de  six    pièces. 

ARCHER,  en  Normandie:  d'azur,  à  la  fasce  d'argent, 
accompagnée  de  trois  écussons  d'or. 

ARCHER  (  l'  ),  en  Provence:  d'azur  au  chevron  d'or, 
accompagné  en  chef  de  deux  roses  d'argent,  et  en  pointe 
d'une  croix  double  de  même. 

ARCHÈRES:  d'or,  à  deux  pattes  de  griffon  d'azur. 

ARCHERIES,  en  Normandie  ;   très-ancienne  famille. 

ARCHES  DE  SAINT-GENIS,  en  Normandie. 

ARCHEVÊQUE  (  l'  ),  famille  rapportée  dans  des  titres 
de  1402. 

ARCHEVÊQUE  -  PARTHENAY  :  burelé  d'argent  et  de 
t^ueules  de  dix  pièces,  à  une  bande  de  gueules,  bro- 
chante sur  le  tout. 

ARCHIAC,  en  Saintonge  :  de  gueules,  à  deux  pals  de 
vair,  au  chef  d'or. 

ARCHIAC.  Voyez  BOURDEILLES. 

ARCHIAT  (  Jacques  d'  )  ,  chevalier,  seigneur  de  Pressac, 
en    1559. 

ARCHIER(  l'  ;,  dans  les  Pays-Bas:  d'or,  au  chevron 
d'azur,  accompagné  de  trois  trèfles  de  même  ;  au  chef 
de  sable,  chargé  d'un  lion  léopardé  d'or,  armé  et 
lampassé  de  gueules. 


62  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ARCHIER,   seigneur  de  Chênaye ,     en   Normandie:   de 

sable,  au  porc  hérissé  et  passant  d'or. 
ARCHIER  ou  LARCHIER  (Philippe  l' ),  maire  de   Poi- 

tiers  en  1245,  d'azur,  à  trois  arcs  d'or,  bandés  d'argent. 
ARCHIGEAUD   (  Guillaume  d' ),  l'un  des  chevaliers  de 

Malte  qui,   en    1480,  se  trouvèrent    à    la    défense    de 

Rhodes. 
ARCIE,  en  Champagne  :  d'azur,  à  six   besans   d'argent, 

trois,    deux    et    un  ;    au  chef  d'or,    à    la    bordure  de 

gueules. 
ARCIE  :  d'azur ,    à  deux    fasces  d'argent,   accompagnées 

de  six  besans  de  même,  trois,  deux  et  un. 
ARCIE  DE  FAUCEAUX,  en  Normandie  :  coupé  d'azur 

et  d'or,   l'azur  chargé    d'un    soleil    du   second,    et  l'or 

d'une  aigle  de  sable. 
ARCIER,  en  Provence. 
ARCISEDE  PIZAY,  en  Beaujolais. 
ARCIZAS ,   en    Bigorre  :  d'azur  ,    au   corbeau    d'argent 

passant. 
ARCLAIS,    en   Normandie  :  de  gueules,  au  franc  quartier 

d'or,   chargé  d'une  bande  d'azur  accompagnée  de  trois 

molettes  d'argent,    posées    deux    et   une,    la    première' 

en  chef,  brochante  sur  la  bande. 
ARCOLIE  :  d'azur  à    l'épée  d'argent,     garnie  d'or,  mise 

en  pal,  la  pointe  en  haut. 
ARCOLIÈRES:  d'azur,    à   une  épée  d'argent,   adextrée 

d'une  fleur  de  lys  d'or. 
ARÇON  (Fleutelot    de    l')  ,   en   Bourgogne  :     d'argent, 

à  trois  trèfles  d'azur  ;   au  chef  de  gueules,  chargé  d'un 

soleil  d'or. 
ARCONA  :  cinq  points  d'azur,  équipolés  à  quatre  d'or. 
ARCONCEY    (Girard)  ,    écuyer  ,    compris  dans  un  rôle 

de  Bourgogne  de  141 3. 
ARCONNEUR    (l),    de  Médavy  :   d'azur,    à    la    croix 

d'argent. 
ARCON VILLE    (Thiroux   de    Crosne  et  d')  :    d'argent, 

à  la  fasce  d'azur,   chargée  de  trois  bandes  d'or,  accom- 
pagnée  en  chef  d'une    croisette  ancrée  de   gueules ,  et 

en  pointe  de   trois  têtes  de  lion  de  même  posées  deux 

et  une. 
ARCOS,  à  Perpignan. 
ARCOURT,    seigneur  de  Trainemarc,     en  Normandie: 

de  gueules ,  à  l'arc  d'argent  ,    tendu  et    posé  en  barre 


DE   LA  NOBLESSE   DE   FRANCE.  63 

et  chargé   d'une   flèche  de  même,    posée  en   bande  ,  la 
pointe  en  haut;  à  la  bordure  aussi  d'argent. 

ARCU  :  d'argent  ,  à  trois  arcs  de  sable,  mis  en  pal. 

ARCUSSIA,  en  Provence:  d'or,  à  la  fasce  d'azur,  ac- 
compagnée de  trois  arcs  de  gueules,  cordés  de  même  , 
et  posés  en  pal,  deux  en  chef  et  un  en  pointe  ,  à  la 
bordure  de  France. 

ARGY  ,   en  Bourgogne.  Voyez  AULNAY. 

ARCY  D'AILLY,  en  Forez  :  de  gueules ,  à  trois  arcs 
d'arbalète  d'argent,  mis  en  fasce  l'un  sur  l'autre. 

ARCY  (  GouY  d'  )  :  écartelé  au  i  et  4  d'argent  ,  à  l'ai- 
gle éployée  de  sable,  membrée,  languée  et  couronnée 
de   gueules;   au    2   et   3   de  gueules,   à  la  bande    d'or. 

ARDEE  (LouBERT  d' )  :  d'azur,  à  cinq  épis  de  froment 
d'or ,  posés  en  pal,  trois  en  chef  et  deux  en  pointe. 

ARDEL  (  Georges  d  '  ),  seigneur  de  la  Plaine,  men- 
tionné dans  des  titres  de  1684. 

ARDENA,  à  Perpignan. 

ARDENNE:  écartelé  de  gueules  et  d'azur,  à  la  croix 
pommelée  d'or,  brochante  sur  le  tout. 

ARDENNE:  écartelé,  au  r  d'or,  au  lion  contourné, 
couronné ,  lampassé ,  et  la  queue  fourchue  de  gueu- 
les ;  au  2  d'argent  ,  à  trois  fusées  de  gueules ,  posées 
en  pal  ,  rangées  de  fasce ,  et  surmontées  d'un  lambel  de 
même;  au  3  d'or,  à  trois  chevrons  de  sable  ;  au  4 
paie  d'or  et  d'azur  de  dix  pièces,  et  sur  le  tout  échi- 
queté  d'or  et  d'azur. 

ARDENNE ,  en  Normandie  :  d'hermines ,  à  la  fasce 
échiquetée  d'or  et  de  sable. 

ARDENNES,  en  Lorraine:  écartelé  en  sautoir,  le  chef 
et  la  pointe  d'argent,  à  une  merlette  de  gueules  ,  et  les 
flancs  de  gueules  à  une  molette  d'argent  de  huit  rais. 

ARDENNOIS(l):  d'azur  à  la  fasce  câblée  d'argent. 

ARDENS(des),  en  Champagne:  de  gueules,  au  che- 
vron d'or,  accompagné  en  chef  de  trois  besans  d'ar- 
gent rangés  en  fasce,  et  en  pointe  d'une  fleur  de 
lys  d'or. 

ARDEVILE  (CossARD  d')  :  d'or,  au  chevron  d'azur, 
accompagné  en  chef  de  deux  écosses  ou  gousses  de 
fèves  de  sinople ,  et  en  pointe  d'une  tête  de  maure, 
de  sable  tortillée  d'argent. 

ARDIER,  en  Orléanais:  d'azur,  au  chevron  d'argent , 
accompagné  de  trois  flammes  de  même.  > 


64  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ARDIÈRES-COMBAULD  ,  en  Périgord  :  d'argent ,  à  la 
levrette  passante  de  sable. 

ARDILLON,  en  Languedoc,  dont  un  chevalier  de  Malte 
en  1546. 

ARDOUIN,  d'Albi  ,  en  Languedoc  :  d'argent,  au  lévrier 
rampant  de  sable. 

ARDRES-  DE  -  GOURTEVILLE  -  HODICQ-CAYEU  : 
d'or ,  à  la  croix  ancrée  de  gueules  ,  ou  mi-parti  d'or 
et  d'azur  à  la  croix  ancrée  de  gueules.  Devise  :  Pour 
jamais  de  Courteville. 

ARDY  (Eliat)  ,  capitoul  de  Toulouse  en  1 5 1 1 . 

AREINES  ,  de  Sauville  ,   en  Picardie. 

AREL,  en  Bretagne:    écartelé  plein,  d'argent    et  d'azur. 

ARELAIS  ,  mentionné  dans  l'état  des  familles  de  Nor- 
mandie qui  ont  prouvé  leur  noblesse  en  i523, 

AREMBERG  (  LES  PRINCES  ET  DUCS  d'  )  :  de  gueules ,  à 
trois  feuilles  de  néflier  d'or. 

ARENARD  (  Guillaume  d'  )  ,  compris  dans  un  rôle  de 
Languedoc  de   i3o2. 

ARENE-CONKUBLET,  en  Provence:  écartelé  au  i  et 
4  d'azur  ,  à  la  foi  d'argent  vêtue  de  pourpre,  posée 
en  bande  et  mouvante  d'une  nuée  d'argent  ;  au  2  et  3 
d'argent ,  à  quatre  fasces  de  gueules. 

ARENES,  {  N...  DES  ),  lieutenant-colonel  du  régiment- de' 
Vermandois  en  1702,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  mi- 
litaire de  Saint-Louis. 

A  RENNES  :  d'or,  à  trois  fasces  ondées  d'azur. 

ARENNES,  en  Provence:  d'azur,  à  la  bande  d'or,  ac- 
costée de  deux  étoiles  de  même. 

ARENTIÈRES,  en  Vermandois;  famille  rapportée  dans 
des  titres  de  i36i. 

ARÈRES,  en  Normandie  :  d'azur,  au  sautoir  dentelé  d'or. 

AREXY  (jEAN-piERRE  ) ,  écuycr,  trésorier  des  états  de 
Foix ,  capitoul  de  Toulouse  en  1720. 

ARFEUILLE  (D').dela  Haute-Marche:  d'azur,  à  trois 
étoiles  d'or,   et  une  fleur  de  lys  de  même  en  cœur. 

ARFEUILLE  (  Raymond  d'  )  :  d'azur  à  une  tête  de  léo- 
pard d'or. 

ARFEUILLETTE,  en  Languedoc,  gentilhomme,  con- 
voqué à  l'arrière-ban  de  1575. 

ARGAU  :  d'argent,  au  pal  de  sable,  au  chef  cousu  de 
gueules. 

ARGAUD,  en  Dauphiné  :  d'azur,  à  trois  fasces  d'or. 

ARGELES,   ville  du   Roussillon  :  d'argent,  à  trois  fleurs 


fc  d;e  la  noblesse  de  frange.  65 

de  lys  d'azur  ,  surmontées   d'un    arbre    arraché    de   si- 

nople,  feuille  d'or  ,   et  en  pointe   un  tertre  de  sinople. 

ivRGELOT  :  d'or  ,  à  deux    troncs    d'arbres  arrachés    de 

j   sable,  mis  en  pal. 

i^RGENCE  :  d'azur  à  trois  fermeaux  grenetés  d'or. 
-IVRGENCES   (  d'  ),  en  Normandie  :  de  gueules,  à  la  fleur 
;  de  lys  d'argent.  . 

IVRGENÇON  :  d'argent  à  la  fasce  de  sable. 
iVRGENÇON  (  Flotte  d'  ),  en   Dauphiné  :  losange  d'ar- 
I  gent  et  de  gueules,  au  chef  d'or. 
\.RGENCOURT  (  Saint-Martin  d' ),  gentilhomme  admis 

en  1671  aux  états  de  Bourgogne. 
jVRGENEY   (  Pierre  d'  )  ,  mentionné  dans  des  titres  dé 

142  I. 
kRGENLIEU  :   d'or,     à    cinq   tours    d'azur    crénelées, 
\\  posées  en  sautoir. 

ivRGENLIEU  (Gon  d')  :  d'azur,    à  une  aigle   de   profil 
j    et  volante  d'or. 

j,\.RGENNES  ,   en  Normandie  :   d'azur,  à  la   croix  d'or, 
'   cantonnée  de  quatre  aigles  de  même,  au  vol  étendu. 
^RGENSON  et  de  PAULMY  (Voyez  d' )  :   d'azur,    à 

deux  léopards  couronnés  d'or. 
ARGENT  (  d'  ),  en  Berri  :   d'azur,   au  chevron    d'argent, 
accompagné    de  deux   étoiles  en  chef,    et  d'un    ciboire 
en  pointe,  le  tout  de  même. 

ARGENT   (  D  ),  en  Champagne:  d'azur,    au  lion    d'ar- 
gent, au  chef  d'or  chargé  de  trois  étoiles  de  gueules. 
iRGENTAYE  (  l' ),  en  Bretagne:   d'argent  à  une  bande 
vivrée  de    gueules ,   accompagnée    de    sixj  merlettes  de 
même,  posées  en  orle. 
^RGENTEAU  ,  du  pays  de  Liège  :  d'azur ,   à  la    croix 
d'or ,  chargée  de  cinq  coquilles  de  gueules ,  et  cantonnée 
I  de  vingt  croix  recroisetées  au  pied  fiché  du  second. 
li.RGENTEL,   en   Lorraine:   de   gueules,  à  trois  besans 
l|  d'or. 

ÎÎVRGENTEUIL  (le  Bascle  d')  ,  en  Champagne:  de  gueu- 
;  les,  à  trois  macles  d'argent. 
i^RGENTIER  DE  CHAPELAINE  (  de  l'  )  :   d'azur,  à 
trois  chandeliers  d'église  d'or. 

vRGENTIN    (Guillaume-Arnaud*},  capitoul     de   Tou- 
louse en  1327. 
.ARGENTINE   (Jean  d' ) ,  l'un  des  chevaliers  de   Malte 
L   qui,  en    1480,  se  trouvèrent    à  la  défense   de  Rhodes. 

I" 


66  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ARGENTOIL:   de  gueules,  à   trois  coupes    d'argent,  s« 

mées  de  croisettes  de  sable.  ^ 

ARGENTON,     en    Berri  :   d'or,   à  l'écu    de    France  q 

abîme,  accompagné  de  huit  tourteaux  de   gueules   njî 

en  orle.  ^ 

ARGENTON,   en  Bretagne:  d'or,  à  trois    tourteaux  4< 

gueules,   deux   et  un,  l'écu  semé  de  croix   recroiseteé 

d'azur,    trois   en    chef,    une  en   cœur,    deux  à  côté  d\ 

dernier  tourteau ,  et  une  au-dessous. 
ARGENTON,  en   Guienne  :  d'or,  semé  de  croisettes    d< 

gueules,  à  trois  tourteaux  de  même. 
ARGENTON  (Chatillon  d' )  :  de  gueules,   à  trois   pah 

de  vair ,  au  chef  d'or. 
ARGENTRAL  (Jean  d'  ),  doyen  de  Langres  en  1420. 
ARGENTRÉ ,  en    Bretagne  :   d'argent ,  à  la  croix   patt^ 

d'azur. 
ARGENTRÉ   ^du   Plessis  d'  }  :   de  sable ,  à  dix  billettes 

d'or,  quatre,  trois,  deux,  une. 
ARGEN VILLE,  en  Auvergne  :  d'or,  à  trois  annelets  d'azur. 
ARGENVILLE   (  Desalliers  d'  )  :   d'azur,    au     chevron 

d'or,   accompagné    de    trois  roses  de    même;  au     chef 

d'or ,  chargé  d'une  tête  de  lion  arrachée  et  lampassée  de 

gueules. 
ARGES  (  d'  ),  chevau-léger  du  roi  en  iSgi. 
ARGESI  (  Léger  d'  ),  compris  dans  un  rôle  de  Languedoc 

de  1378. 
ARGEVILLE   (Hericyd'},   en  Normandie:   d'argent, à 

trois  hérissons  de  sable. 
ARGICOURT  (d';  en  Picardie:  d'or,  au  lion  de  gueu- 
les,   à    trois  chevrons   emmanchés  d'azur  et   d'argent, 

brochants  sur  le  tout. 
ARGICOURT:  d'or  à  trois  fasces  de  sable. 
ARGIER,  en  Berri  :  d'azur,  à  trois  tourteaux  de  gueules. 
ARGIES,  en  Cambresis  :  d'or,  à  huit  merlettes  de  sable 

mises  en  orle. 
ARGILEMONT  :  d'argent,  à  trois  pals  de  sable,  chargés 

chacun  d'une  merlette  du  champ. 
ARGILIERS  :  d'or,  semé  de  croisettes  de  sable,  au  lion 

de  même,  brochant  sur  le  tout. 
ARGILLIERS  ou  ARGILLIÈRES  DU  FAY,  en  Cham- 
pagne: d'or,   à  la    fasce  de   gueules,   accompagnée  de 

trois  trèfles  de  même. 
ARGILLY  (  Preseaux  d';,   à  Rochefort. 


DE   LA   NOBLESSE   DE   FRANCE.  gy 

VRGINY,  en  Beaujolais  :  d'azur,  à  trois  croissants  mon- 
tants d'argent,  à  une  étoile  d'or  en  abîme. 
VRGIOT  DE  LA  PERRIÈRE,  en  Roussillon  :  de  gueules, 

à  la  barre  d'argent,  chargée  de  trois  flèches  de  sable. 
^RGŒUVES    (GoRGUETTE  d"),    en     Picardie:    d'argent, 
à  la  hure  de  sanglier  de  sable,  allumée  et  défendue  du 
champ,   accompagnée   de  trois  croissants    montants    de 
gueules. 
iRGOMBAT  ,   du  pays    de   Fezensac  ,   famille    dont  les 
titres  remontent  à  1245. 
\RGONNEL  :  d'azur ,   à   trois   guenons   d'argent ,    à  la 
I  bordure  de  gueules. 

jtRGONNEL,  en  Bretagne  :  d'or,  à  deux  fasces  de  sable. 
IlRGOUGES  (d'),   en   Picardie:   écartelé  d'or  et   d'azur, 
:  à  trois  quintefeuilles  de  gueules,  brochantes  sur  le   tout. 
,^RGOUS  (N...  d'),  major  delà  citadelle  de  Tournay  en 
1702,   chevalier  de  l'ordre  royal  et   militaire  de  Saint- 
Louis. 
iRGOUSIC,    en    Provence:    d'or,    à    la    fasce  d'azur, 
accompagnée  de  trois  arcs  de  gueules. 
vRGOUT  ,  dont  un   chevalier  de    ce    nom ,   lieutenant- 
colonel  de  Bresse,    infanterie,   en    1784,    et   chevalier 
de  Saint-Louis. 

.RGOYER-DE-RAVIEZ ,   en  Normandie  :  écartelé  d'or 
et  d'azur,  à  trois  quintefeuilles  sur  le  tout, 
iRGREL,   en   Flandres  :   d'argent  à  deux  fasces  bretessées 

ei  contre-bretessées  de  gueules. 
iKGRIN    (Harpin  d'),   chevalier  en  i3  i  5. 
iRGUE,  'en  Bourgogne  :  de  gueules  à  trois  étoiles  d'or 
posées  en  chef. 
iRGUEL,  en  Franche-Comté  :  de  gueules,  à  une  comète 
d  or  à  huit  rayons  de  même  et  à  queue. 
vKGUEL  (Joseph),  capitoul  de  Toulouse  en  1691. 
dUJUET,   de  Carentan  en  Normandie,   famille  reconnue 

noble  dans  les  recherches  de  1463. 
vHGUEU    (Jean   d' )  ,    écuyer,   rapporté  dans  des  titres 
de  13.04. 

iKGUEULLE  (PmLippE  et  Jean)  ,  écuyers  ,  mention- 
nes dans  des  titres  de  i3i4. 

\.HGUYEN-MALAGNY  :  d'azur,  à  trois  moutons  d'or. 

vKGY  ,  en  Champagne  :  d'argent,  au  lion  de  sable  armé 
Cl  lampassé  de  gueules. 

\HGY.  Voyez  BRILLAC. 


68  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ARGY,  en  Touraine  et  en  Blaispis  :  d'or,  à  cinq  barres 
d'azur. 

ARIAS,  porté  dans  l'état  de  la  noblesse  de  1784. 

ARIBAT  (Pierre),  secrétaire  de  l'hôtel  de  ville  de  Niort 
en  148 I. 

ARIBERT,  capitoul  de  Toulouse  en  i2o3. 

ARIDEL,  en  Beauvoisis  :  d'argent,  à  six  merlettes  de 
sable ,  trois  en  chef  et  trois  en  pointe  ,  à  une  rose 
de  même  en  abyme. 

ARIE  (Jean),  de  l'élection  d'Avranches,  en  Normandie, 
trouvé  noble  dans  la  recherche  de  1463. 

ARIFA  (i>'):  d'argent,  à  la  bande  de  gueules,  chargée 
en  cœur  d'un  croissant  du  champ. 

ARIGNON,  famille  noble,  mentionnée  dans  un  titre  de 
1431. 

ARIGNY  (  LE  Roi  d'  )  :  d'azur,  au  chevron  d'or,  accom- 
pagné en  chef  de  deux  couronnes  antiques  de  même,  et 
en  pointe,  d'un  épi  aussi  d'or. 

ARIGNY  (  Saint-Privé  d'  )  :  d'argent  au  sautoir  de  gueu- 
les bordé  et  dentelé  de  sable. 

ARIOLE  :  écartelé,  au  i  et  4  de  gueules^  à  l'hérisson  en 
défense  d'or;  au  2  et  3  d'azur,  au  lion  d'or. 

ARION  (  Jean  d'  ) ,  chevalier,  mentionné  dans  des  titres 
de  123 i. 

ARLAMDE,  de  Viviers,  en  Languedoc:  d'argent,  à  dix 
mouchetures  d'hermines  de  sable,  quatre,  trois,  deux 
et  une. 

ARLANDE,  en  Dauphiné  :  d'azur,  au  croissant  renversé 
d'or  en  chef,  et  une  étoile  d'argent  en  pointe. 

ARLANGES  :  d'argent ,  à  trois  merlettes  de  sable,  ac- 
compagnées de  six  annelets  de  même  en  orle,  le  tout  sur- 
monté d'une  fasce  ondée  de  sable. 

ARLATAN,  en  Provence  :  d'argent,  à  cinq  losanges  dé 
gueules,  posés  en  croix. 

ARLAY,  en  Bourgogne  :  d'argent  à  la  fasce  de  sable. 

ARLAY,  en  Bresse  :  de  gueules  ,  à  la  bande  d'or,  char- 
gée d'une  molette  de  sable. 

ARLAY,  en  Normandie.  La  branche  d'Arlay,  dite  de 
Gallois,  portait  :  de  gueules  à  deux  rondaches  d'argent. 
Celle  du  Louverot  :  d'argent,  à  la  croix  de  gueules, 
chargée  en  cœur  d'un  lion  issant  d'argent.  Celle  de 
Bletterans  :  de  gueules,  à  trois  molettes  d'éperon    d'or^ 

ARLEDE  (  PoRCELLi  d' ) ,  compris  dans  un  rôle  de  Lan-r 
guedoc  de  II 74. 


DE   LA   NOBLESSE   DE   FRANCE.  69 

ARLEMPS-DE-COURCELLES  (Jean  d'),  chevalier  de 
Malte  en  i55r. 

ARLES,  ville  de  Provence  :  d'azur  à  un  lion  assis  et 
léopardé  d'or. 

ARLES,  famille  de  Provence  :  d'or,  à  la  bande  de  sable, 
chargée  d'une  étoile  d'or,  et  accompagnée  de  trois  autres 
étoiles  de  gueules. 

ARLEUX  ET  D'ORIVAL  (de  Riencourt  d)  :  d'argent  à 
trois  fasces  de  gueules  frettées  d'or. 

ARLIN;  dans  les  Pays-Bas,  cre'é  chevalier,  par  lettres- 
patentes  du  20  avril  i6o5. 

ARLOS,  en  Bugey  :  d'azur,  au  lion  d'or,  langue  et  lam- 
passé  de  gueules. 

ARLOT  DE  FRUGIE,  seigneur  de  la  Roque:  d'azur,  à 
trois  e'toiles  d'argent,  rangées  en  fasce,  et  accompa- 
gnées en  chef  d'un  croissant  de  même,  et  en  pointe, 
d'une  grappe  de  raisin  aussi  d'argent;  tigée  et  feuillée 
de  sinople. 

ARLUC  (Pierre  d'),  compris  dans  un  rôle  de  Langue- 
doc, de  1420. 

ARLY  (Beaugeois  d' ),  vidame  d'Amiens,  chambellan 
du  duc  de  Bourgogne  en  1406. 

ARMAGNAC,  en  Guienne  :  écartelé,  au  i  et  4  d'or;  au 
lion  de  gueules  ;  au  2  et  3  de  gueules,  au  le'opard  lionne 
d'or,  armé  et  lampassé  d'azur. 

ARMAGNAC,  en  Touraine  :  d'argent,  au  lion  de  gueules 
rampant,  surmonté  de  trois  chevrons  d'azur. 

ARMAIGNE  (Jean  d'),  reçu  conseiller  du  parlement  de 
Paris,  en  1433. 

ARMAI LLE  :   d'argent,  à  la  fasce  de  sable,  accompagnée 

de  trois  molettes  de  même. 
■  ARMAILLÉ,   en    Bretagne:    d'azur,  à  trois  molettes  d'é- 
peron d'or. 

ARMAINVILLIERS.  Voyez  BERINGHEN. 

ARMAN  (Paul),  capitoulde   Toulouse  en  1340.      • 

ARMANÇAY  (Luthier  d')  ,  en  Poitou  :  d'argent ,  au 
lion  de  sable,  tenant  dans  sa  gueule  un  serpent  de  si- 
nople, langue  de  gueules,  posé  en  fasce. 

ARMANÇON  (de  Rochefort  d'J  :  d'argent  au  lion  de 
gueules  armé  et  lampassé  d'or. 

ARMAND:  d'azur,  au  chevron  d'argent,  accompagné  de 
trois  roses  de  même. 

ARMAND  :  de  gueules  à  la   fasce  échiquetée   d'argent  et 


yo        '      RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 
de  sable  de  trois  traits,  accompagnée  en  chef  d'un  crois- 
sant d'or,  et  en  pointe  d'un  bœuf  passant  de  même. 

ARMAND,  en  Dauphiné  :  d'or,  au  chevron  de  gueules, 
au  chef  d'azur,  chargé  d'une  couronne  fermée  d'or.  De- 
vise :  Régi  Armandus  et  legi. 

ARMAND-DE-CHATEAUVIEUX,  maison  qui  a  subsiste 
en  Provence  et  en  Dauphiné,  et  qui  a  formé  4es  ra- 
meaux à  Genève  dans  le  comtat  Venaissin,  en  Bour- 
gogne et  dans  le  Bassigny  :  d'or,  au  lion  de  sable,  arme 
et  lampassé  de  gueules,  tenant  une  hache  d'armes  aussi 
de  sable  ;  une  des  branches  a  ajouté  la  bordure  semcc 
de  fleurs  de  lys  d'or,  par  brevet  du  7  janvier  lôSy. 

ARMAND-DE-MIZON  :  d'azur,  à  une  fasce  rehaussée 
d'or,  accompagnée  en  chef  d'une  couronne  ducale  de 
même,  et  en  pointe  d'un  chevron  aussi  d'or. 

ARMAND  DE  POLIGNAC  :  fascé  d'argent  et  de  gueules 
de  six  pièces. 

ARMANDARDIERE  :  fascé  d'or  et  de  gueules  ,  de  six 
pièces. 

ARMANDARIS,  exempt  des  gardes-du-corps  en  1677. 

ARMANDIE  :  d'azur,  à  l'homme  armé  d'argent,  la  vi- 
sière levée,  le  visage  de  carnation,  et  l'épée  nue  au 
poing,  la  lame  d'argent,  garnie  d'or. 

ARMANDS  (des)  ,  au  comtat  Venaissin  :  écartelé  au  i 
et  4  de  gueules  à  trois  rocs  d'échiquier  d'or  ;  au  2  et  3 
d'azur,  au  chevron  d'argent,  accompagné  de  trois  ro- 
settes de  rnême. 

ARMANT! ÈRES  (  de  Conflans  d'  )  :  d'azur  ,  semé 
de  billettes  d'or ,  au  lion  de  même  brochant  sur  le 
tout. 

ARMEL  :  d'azur,  au  chevron  d'or,  accompagné  en  chef 
de  deux  étoiles,  et  en  pointe  d'une  tour,  le  tout  de 
même. 

ARMEL-DE-LANION  :  d'argent ,  à  trois  merlettes  de 
sable;  au  chef  de  gueules ,  chargé  de  trois  quintefeuilles 
du  champ. 

ARMENEC,  en  Bretagne:  d'or,  à  la  fasce  d'azur,  ac- 
compagnée de  trois  merlettes  de  même. 

ARMENGACE,  famille  de  Perpignan. 

ARMENGAUD  (Jérôme),  écuyer,  seigneur  de  Bellaval, 
capitoul  de  Toulouse  en  1692. 

ARM  ENGOL,  famille  de  Perpignan. 

ARMENIE  :  d'or,  au  lion  de  gueules,  armé  et  couronné 
d'or,  et  lampassé  d'azur.  ,,  <j.  ..^u^  .:. 


DE   LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.  71 

ARMENIE  ou  ARMENIER,  en  Franche-Comté  :  d'azur, 
à  la  fasce  d'or,  accompagnée  de  trois  mouchetures 
d'hermine  de  sable. 

ARMENONVILLE  (Fleuriau  d')  :  d'azur ,  à  l'épervier 
d'argentj  grilleté  de  même,  chaperonné  de  gueules,  et 
perché  sur  un  bâton  d'or  mis  en  fasce;  au  chef  d'or, 
chargé  de  trois  glands  de  sinople. 

ARMENOU  :  d'argent,  au  chevron  d'azur,  accompagné 
en  chef  de  deux  coquilles  de  sable,  et  en  pointe  d'une 
icie  de  mort  de  même  tortillée  d'argent. 

ARMENTIÈRES,  ville  de  Flandre:  d'argent,  à  une 
tieur  de  lys  de  gueules,  accompagnée  en  chef  d'un  so- 
leil d'or  à  dextre  et  d'une  lune  en  décours  de  même  à 
scnestre. 

ARMENY  (le  Gendre  d'}  :  d'azur,  à  la  bande  dentelée 
d'or,  chargée  de  trois  mouches  de  sable. 

ARMES,  la  communauté  des  maîtres  en  fait  d'armes,  de 
Paris  portait  :  d'azur,  à  deux  épées  nues  posées  en  sautoir 
d'argent ,  garnies  d'or  et  accompagnées  de  quatre  fleurs 
de  lys  de  même. 

ARMES  (d'),  en  Nivernais  :  de  gueules  ,  à  deux  épées 
d'argent  appointées  en  piles  vers  la  pointe  de  l'écu,  les 
gardes  en  bande  et  en  barre,  une  rose  d'or  en  chef, 
entre  les  gardes  ;  à  la  bordure  engrêlée  de  même. 

ARMIGNAC  :  d'argent,  au  lion  de  gueules. 

ARMILDEZ  :  d'or,  à  la  croix  fleurdelysée  de  gueules, 
à  la  bordure  componnée  d'argent  et  de  gueules  de  seize 
pièces. 

ARMINOTdu  CHATELET,  en  Bourgogne  et  en  Champa- 
gne, originaire  de  Bretagne  :  d'argent,  à  trois  mouche- 
tures d'hermines  ;  deux  et  une.  Supports,  deux  hermines 
au  naturel,  ayant  chacune  une  frange  d'hermine  au  col 
et  pour  cimier  une  hermine  au  naturel  issante,  portant 
la  même  frange.  Devise  :  Armis  notus. 

ARM  IN  VILLE,  en  Dauphiné  :  d'azur,  au  chevron  d'or, 
accompagné  de  trois  croisettes  tréflées  de  même. 

ARMISSAN  (  N d'  ),  capitaine  au  régiment  de  Piémont 

en  1702,  chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- 

-    Louis. 

ARMOISES  (  DES  )  en  Lorraine  :  gironné  d'or  et  d'azur 
de  douze  pièces  ;  sur  le  tout  parti  d'argent  et  de  gueules. 

ARMORIQUE,  en  Bretagne  :  écartelé,  au  i  et  4  d'azur, 
à  six  fleurs  de  lys  d'argent,  trois,  deux  et  une  ;  au  2  et  3 
d'or,  au  lion  d'azur. 


72  REPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HERALDIQUE 

ARM  U ET,  en  Dauphiné  :  d'azur,  à  trois  casques  ou  hea\i-j 
ïiies  d'argent.  Devises  :  i.**  Deum  time;  2.°  Arma  mihà 
requies.  1 

ARMURE-DE-MAIZAY  et  de  LOUVENT,  en  LorraineJ 
premier    président    de     la    chambre    des    comptes     di 
Nancy. 

ARNAC  (  d'  ),  e'cuyer,  compris  dans  un  rôle  de  Bretagne 
de  1475. 

ÀRNAIGE  (  Gilles  de  l'  ),  compris  dans  un  rôle  de  Bre- 
tagne de  1488. 

ARNAIL,  de  Mende  en  Languedoc:  d'or,  au  noyer  de 
sinople,  chargé  de  trois  étoiles  d'or. 

ARNAL,  en  Guienne  :  d'azur  au  lion  d'or,  armé  et  lam- 
passé  de  gueules. 

ARNALDI  (  Raimond),  capitoul,  de  Toulouse  en  1420. 

ARNAUD,  en  Languedoc  :  d'or,  à  trois  trèfles  de  sable. 

ARNAUD  même  province  :  d'azur,  à  la  palme  d'argent, 
soutenue  d'un  croissant  de  même,  et  accompagnée  en 
chef  de  trois  étoiles  d'or, 

ARNAUD,  en  Languedoc  :  de  gueules  au  chevron  d'ar- 
gent, chargé  de  deux  palmes  de  sinople,  et  accompa- 
gnées de  trois  besans  d'or  ;  écartelé  d'argent,  à  une  aigle 
de  sable,  becquée  et  membrée  de  gueules,  le  vol  abaissé. 

ARNAUD,  même  province  :  d'azur ,  au  chevron  d'or, 
accompagné  en  chef  de  trois  étoiles  de  gueules,  et  en 
pointe  d'un  demi  vol  d'or. 

ARNAUD,  autre  famille  en  Languedoc:  d'azur,  au 
lion  d'or,  surmonté  d'une  étoile  de  même,  posée  au 
premier  canton. 

ARNAUD,  d'Aix  en  Provence:  de  gueules,  au  cœur 
d'or,  soutenu  d'un  croissant  d'argent ,  au  chef  d'azur, 
chargé  de  trois  étoiles  d'or. 

ARNAUD-DE-LA-DOUYE  :  d'azur,  au  chevron  d'or, 
accompagné  en  chef  de  deux  palmes  et  en  pointe  d'une 
croix  cantoanée  de  quatre  fleurs  de  lys ,  le  tout 
de  même, 

ARNAUD  DE  ROUSSET  ,  en  Provence  :  d'azur,  à  la 
bande  d'or  bordée  de  sable,  accostée  en  chef  d'une 
fleur  de  lys  d'or,  et  en  pointe  d'une  rose  d'argent,  et 
chargée  en  cœur  d'un  écusson  d'azur,  au  lion  d'or 
issant. 

ARNAUD,  de  Vitroles  en  Provence  :  au  lion  d'or  lam- 
passë  et  armé  de  gueules. 

ARNAUD  (  Laurens  ),  échevin  de  la   ville  de   Lyon  en 


DE   LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.  ^3 

1676:  d'azur,  au  sautoir  patte,  échiqueté  de  deux 
traits  d'argent  et  de  gueules  ,  chargé  en  cœur  d'un  écus- 
son  d'argent  surchargé  d'un  monde  cintré  et  croisé  d'or; 
récusson  surmonté  d'une  étoile  de  même. 

ARNAUDEAU  (  Claude),  secrétaire  de  l'hôtel  de  ville 
de  Niort  en  i638. 

ARNAUDEAU,  mentionné  dans  un  titre  orginal  de  l'an 
i663. 

ARNAUDEL. 

ARNAUDET  (Jean),  secrétaire  de  l'hôtel  de  ville  de 
Niort  en  i63o. 

ARNAULD  D'ANDILLY  :  d'azur,  au  chevron  d'or, 
accompagné  en  chef  de  deux  palmes  adossées  de  même 
et  en  pointe  d'un  rocher  de  six  monts  aussi  d'or_,  om- 
bré d'arbustes  de  sinople. 

ARNAULD,  seigneur  de  Bouex  et  de  Champniers  :  d'a- 
zur, au  croissant  d'argent,  surmonté  d'une  étoile  d'or. 

ARNAULT,  en  Berry  :  d'azur,  au  chevron,  accompa- 
gné en  chef  de  deux  étoiles  d'argent  et  d'un  croissant 
montant  de  même  en  pointe. 

ARNAULT,  en  Périgord  :  d'azur  à  la  bande  d'or,  char- 
gée de  trois  losanges  de  gueules,  et  accompagnée  en 
chef  de  trois  étoiles  d'argent ,  posées  en  bande. 

ARNAUT  D'ORNOULHAC:  parti,  au  premier  de  gueu- 
les ,  à  une  épée  d'argent  posée  en  pal  ;  au  second  de 
gueules  à  trois  fasces  d'or. 

ARNAY  :  d'argent ,  à  la  croix  de  sable. 

ARNÉ  (de  Sariac  d' )  :  d'argent,  à  une  corneille  pas- 
sante de  sable,  becquée  et  pattée  de  gueules. 

ARNELLE  (  Simon  d'  ),  écuyer,  compris  dans  un  rôle 
de  Bourgogne  de  1402. 

ARNET,  compris  dans  l'état  des  familles  nobles  de  Nor- 
mandie, qui  ont  fait  leurs  preuves  de  noblesse  en  i523. 

ARNEY  (Jean  d' ),  écuyer,  compris  dans  un  rôle  de 
Bourgogne  de  1410. 

ARNOIS,  en  Normandie:  de  gueules,  au  chevron  d'ar- 
gent ,  accompagné  en  pointe  d'un  casque  de  même  posé 
de  front. 

ARNOLET,  en  Champagne:  d'azur,  à  la  croix  de  Lor- 
raine d'or,  à  la  bordure  diaprée,  fleurdelysée  de  huit 
pièces  de  même. 

ARNOLET,  en  Lorraine  :  d'azur,  à  trois  croissants  mon- 
tants d'argent. 

ARNOLFINI    DE    MAGNAC,   originaire    de    Lucques, 


74  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

mais  au    service    de    France:    d'or,    à    l'aigle    éployée 
de  sable ,  écartelé  d'azur ,  à  deux  pattes  d'ours  d'or. 

ARNOUL(  René),  maire  de  Poitiers  en  i58o:  d'azur, 
au  chevron  d'or,  accompagné  de  trois  coquilles  d'ar- 
gent; au  chef  cousu  de  gueules  chargé  d'un  croissant 
d'argent,  accosté  de  deux  étoiles  d'or. 

ARNOULT,  en  Champagne:  d'argent,  au  chevron  de 
gueules,  accompagné  de  trois  cœurs  de  même. 

ARNOULT,  en  Lorraine:  d'or,  au  pal  d'azur,  chargé 
de  trois  croix  fleuronnées  d'argent. 

ARNOULT,  en  Lorraine:  d'argent,  au  chevron  de 
gueules ,  accompagné  de  trois  cœurs  de  même. 

ARNOULT,  autre  famille  de  Lorraine  :  d'azur,  à  la  croix 
d'argent,  chargée  en  cœur  d'une  fleur  de  lys  de  gueules 
et  cantonnée  dequatre  roses  d'or. 

ARNOU VILLE  (Choppin  d'  )  :  d'azur,  à  une  pique  d'ar- 
gent fûtée  d'or ,  et  un  cerf  ailé  et  volant  sur  la  pique 
de  même. 

ARNOUVILLE  (  Machault  d' )  :  d'argent,  à  trois  têtes 
de  corbeaux  de  sable  arachées  de  gueules. 

ARNOY,  famille  noble  de  Languedoc,  qui  rendit  hom- 
mage en  1724. 

ARO-FRANQ.UEMONT  :  de  sable,  à  la  bande  d'argent, 
chargée  de  trois  molettes  de  gueules. 

AROD-DE-LA-FAY,  en  Dauphiné  :  d'or,  à  la  fasce  vairée 

t,  dedeuxtraits,  surmontée  de  trois  étoiles  d'azur.  Devise: 
Sans  rien  feindre. 

AROD  (  Pierre)  ,  échevin  de  la  ville  de   Lyon   en    i536. 

ARONDEL  (  Henri  d'),  compris  dans  un  rôle  de  Bre- 
tagne de  1 164. 

AROTZ  (Allonhe  des)  :   losange  d'argent  et  de  sable. 

AROU VILLE  ( Guillaume  D*  ),  sergent  fieffé,  affranchi 
par  le  roi  en  i33o. 

AROUX  :  en  Guienne,  seigneur  d'Andilly  et  de  Pom- 
pone  :  écartelé  au  i  et  4,  d'azur,  à  un  besan  d'or,  au 
2  et  3  d'or,  à  l'aigle  éployée  de  sable. 

AROUZE  DE  ROCHEFORT  :  losange  d'or  et  d'azur,  à 
la  bordure  de  gueules. 

ARPAJON ,  en  Rouergue  :  écartelé,  au  t  de  gueules,  à 
la  croix  de  Toulouse  d'or;  au  2  d'argent,  à  quatre  pals 
de  gueules;  au  3  de  gueules,  à  la  harpe  d'or;  au  4  de 
France,  au  bâton  péri  en  barre,  et  sur  le  tout  de 
gueules  à  la  croix  d'argent. 

ARPAJON ,  ville  de  France:  de  gueules,  à  la  harpe  d'or. 


DE   LA   NOBLESSE  DE   FRANCE.  yS 

ARPENTIS  :  d'or,  à  l'écu  en  abîme  de  gueules,  accom- 
pagné de  six  coquilles  de  sable,  mises  en  orle. 

ARPENTIS   (RiBiER  des)  :  de  gueules,  à  la  fasce    ondée 
d'argent ,  accompagnée  en  pointe  d'une  tête  de  licorne 
f     de  même. 
.  ARPILLIERS,  en  Champagne  :  d'or,  à  la  croix  de  gueules. 

ARPIN-LE-DUC,  en  Bourgogne:  de  sable  à  la  croix 
ancrée  d'argent. 

ARPINAC,  en  Dauphiné  :  d'azur,  au  chef  d'or,  chargé 
de  trois  fleurs  de  lys  de  gueules. 

ARQ.UÉ  :  de  gueules,  à  une  étoile  d'or. 

ARQ.UEMBOURG,   en  Normandie  :  d'argent,  au  chevron 
\     de  gueules,  accompagné  de  trois  roses  de  même. 

ARQ.UENAY  (Jehan  d'),  chevalier,  compris  dans  un  rôle 
de  Bretagne  de  iSyy. 

ARQUENNES  (Pierre  d')  ,  compris  dans  un  rôle  de 
Bretagne  de  i38o. 

ARQUENS  :  d'azur,  au  lion  d'or,  couronné  de  même. 

ARQUES  (Le  Peigné  d')  :  de  gueules,  à  trois  peignes  d'or , 

deux  et  un. 
.ARQUES  (Jean  d')  ,    compris  dans  un  rôle  de  Bretagne 
de  i3g5. 

ARQUEUX,  en  Bourgogne:  d'azur,  au  lion  d'or,  cou- 
ronné et  lampasséde  même. 

ARQUIEN-MALIGNY,  d'azur,  à  trois  renchiers  d'or. 

ARQUIER,  en  Provence:  d'or,  au  lion  de  sable  cou- 
ronné de  même  ,  armé  et  lampassé  de  gueules,  et  chargé 
de  trois  fasces  ondées  et  alaisées  d'argent. 

ARQUIER  DE  CHARLEVAL,  en  Provence:  d'azur,  au 
pont  d'une  arche  d'argent,  maçonné  de  sable  et  sur- 
monté d'un  li'on  rampant  d'or. 

ARQUIER    (Ennemond   d'),    écuyer,    capitoul    de    Tou- 

.    louse  en  1 7 1 5 . 

ARQUINVILLIERS,  en  Picardie:  d'hermines,  pape- 
lonné  de  gueules. 

ARRABLAY,  en  Périgord,  famille  éteinte  qui  portait: 
bandé  d'argent  et  de  gueules  de  six  pièces. 

ARRAC-DE-VIGNES,  en  Guienne  :    d'argent,   au   san- 

,  glier  passant  de  sable  ;  écartelé  d'azur,  à  une  aigle 
éployée  d'or,  au  vol  abaissé. 

ARRADON  :  de  sable,  à  7  macles  d'argent,  posées  trois, 
trois  et  une. 

ARRAGON,  de  Narbonne  en  Languedoc,  famille  rap- 
portée dans  des  titres  de  i56o. 


76  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ARRAGONET. 

ARRAGONOIS  (Jean  l'),  chambellan  du  duc  de  Bour- 
gogne en  1423. 

ARRAS  :  d'argent,  au  lion  de  sable. 

ARRAS,  ville  capitale  de  l'Artois .\semé  de  France,  au 
lambel  de  trois  pendants  de  gueules,  chargés  chacun  de 
trois  tourelles  d'or. 

ARRAS,  en  Cambresis  :  de  gueules,  au  chef  d'her- 
mines. 

ARRAS,  en  Champagne  :  d'argent,  au  chevron  d'azur, 
accompagné  en  chef  de  deux  oies  affrontées  de  sable , 
becquées  et  onglées  de  gueules. 

ARRAS  (Guillaume  d'),  échevin  de  la  ville  de  Lyon  en 
i3o6. 

ARRAULT  (Jean  d')  ,  gentilhomme,  valet  de  chambre  du 
duc  de  Bourgogne,  et  son  envoyé  au  concile  de  Cons- 
tance en  14 14. 

ARREAU,  en  Berry  :  d'azur,  à  trois  flèches  empennées 
d'argent,  péries  en  pal. 

ARREL,  en  Bretagne  :  écartelé,  d'argent  et  d'azur. 

ARRENARD  (Guillaume),  reçu  conseiller  au  parlement 
de  Paris  en  1314. 

ARRENSON  (Theaulme  d' j ,  compris  dans  un  rôle  de 
Bretagne  de  1477. 

ARRERAC(Jean  d'),  chevalier  de  Malte  en  1608  :  d'ar- 
gent, à  trois  pins  de  sinople,  à  une  étoile  d'azur  en 
chef. 

ARREY  (Jean  d'),  écuyer,  mentionné  dans  dans  des  titres 
de  i3i6. 

ARRIBI  (Ponce),  capitoul  de  Toulouse  en- 1309. 

ARR1CAU,  en  Béarn. 

ARRICAVAL  :  d'azur,  à  la  chaîne  d'or  mise  en  bande, 
accompagnée  de  deux  coquilles  de  même. 

ARRIÈRES  :  d'azur,  au  sautoir  denché  d'or. 

ARRIGNI  (Saint  Privé  d')  :  d'argent ,  au  sautoir  de 
gueules,  bordé  d'une  dentelure  de  sable. 

ARRODÉ  (Jean),  prévôt  des  marchands  de  Paris  en 
1289  :  de  gueules,  à  neuf  quintefeuilles  d'argent,  mises 
en  pal,  à  la  bande  d'azur,  semée  de  France,  brochante 
sur  le  tout. 

ARROGER  (Jean),  échevin  de  Paris  en  1534:  d'azur, 
semé  de  losanges  d'argent,  au  lion  d'or,  brochant  sur 
le  tout.  .    ,., 


DE   LA   NOBLESSE   DE   FRANCE.  77 

A  RROS ,  en  Béarn  :  de  sable ,  à  la  bande  d'argent, 
chargée  de  trois  molettes  d'éperon  de  gueules. 

ARROT  :  de  sable  ,  à  deux  cygnes  affrontés,  ayant  le 
cou  contourné  et  entrelacé  l'un  dans  l'autre,  membres 
et  becqués  d'or,  tenant  un  anneau  de  même  en  leur  bec. 

ARROUSE  D'ESPARON,  en  Provence  :  d'or,  à  la  fasce 
fuselée  d'azur,  accompagnée  de  trois  arcs  de  pourpre, 
à  la  bordure  de  gueules,  semée  de  fleurs  de  lys  d'or. 

ARROUX  DE  LA  SERRE,  en  Languedoc,  dont  un  che- 
valier de  l'ordre  de  Saint-Lazare ,  capitaine  au  régi- 
ment d'Aunis. 

ARRY  (N....  d'),  mentionné  dans  des  titres  de  1220. 

ARS  :   pallé  d'or  et  d'azur  de  six  pièces. 

ARS  :  d'or,  à  cinq  fleurs  de  lys  d'azur  en  sautoir. 

ARS,  en  Provence  :  de  gueules,  fretté  de  lances  rompues 
d'or,  semé  d'écussons  d'argent,  et  sur  le  tout  d'azur 
à  la  fleur  de  lys  d'or. 

ARSAL  (  Jean  d'  ) ,  compris  dans  un  rôle  de  Bretagne 
de  i356. 

ARSAQUI,  famille  noble  du  comtat  Venaissin. 

ARSCHOT,  ville  de  Flandres  :  d'argent ,  à  la  fleur  de 
lys  au  pied  nourri  de  sable. 

ARSEL  (  Louis  d'  ) ,  seigneur  de  Normandie,  qui  se  croisa 
en  1 192. 

ARSENS  (Bernard  d'),  chevalier,  compris  dans  un  rôle 
de    Languedoc  de  1207. 

ARSILLIERE  L'ORIEL  :  d'azur,  aune  tour  à  pan  de 
mur  d'argent,  maçonnée  de  sable. 

ARSILLY  :  d'or,  pkrti  de  sable,  au  lion  sur  le  tout,  parti 
de  l'un  en  l'autre. 

ARSIS  en  Languedoc  :  parti  au  i  d'or,  à  trois  pals  de 
gueules  ;  au  2  d'argent,  à  un  pin  de  sinople,  au  chef 
de  gueules,  chargé  de  trois  étoiles  d'or. 

ARSISANS  (Odet  d'),  compris  dans  un  rôle  de  Bre- 
tagne de  1479. 

ARSON  (de  Salvert  de  la  Motte  d')  :  d'azur,  à  la  croix 
ancrée  d'argent. 

ARSON  VAL,  en  Sologne:  de  gueules,  à  deux  épées  à 
l'antique  d'argent  ,  posées  en  sautoir  ,  accompagnées 
de  trois  étoiles  d'or,  deux  en  flanc,  et  une  en  chef, 
et  d'un  croissant  montant  en  pointe. 

ARSONVAL,  seigneur  de  Chavignon  et  des  Tournelles  : 
tranché  d'azur  sur  or,  et  une  étoile  à  huit  rais  de  l'un 
en  l'autre,  chargée  d'une  croisette  de  gueules.  .  j.  r 


78  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ARSSON    (Etienne),  avocat,    capitoul  de   Toulouse   en 

1686. 
ARSY  (Gallion  d'),  rapporté  dans  des  titres  de    1421. 
ARTAIGNAN  (  le  comte  d'  j,   lieutenant-général  des  ar- 
mées du  roi   en     1702,   chevalier  de    l'ordre    royal     et 

militaire  de  Saint-Louis. 
ARTAUD  :  de  gueules  au  lion   d'argent,   armé  et   lam- 

passé  de  sable. 
ARTAUD,    en    Dauphiné  et  en  Provence:   de    gueules, 

au  château    de  trois    tours  d'or  ,   maçonné    de    sable, 

celle  du  milieu  postichée  de  même. 
ARTAUD  (Jean),  échevin  de  la  villede  Lyon  en  1662  : 

d'azur,  à   trois  tours  d'argent,  maçonnées  d'or. 
ARTAUX  :  d'azur^  au  chevron  d'or,  accompagné  en  chef 

de  trois  croissants  mal  ordonne's  d'argent,  et  en  pointe 

d'un  lion  d'or. 
ARTEL  (  Jean  d'  ),  l'un  des  seigneurs  qui  assistèrent  aux 

noces  d'Antoine  de  Bourgogne,  en  1402. 
ARTEVELD  ou  ARTEVELLE  :  de  sable,  à  trois  cou- 
ronnes de  laurier  d'argent. 
ARTHAUD,  en  Dauphiné:  d'azur,  à  trois  tonnes   d'or. 
ARTHE  (  Gobelet  d'  )  :  d'or,  à  trois  merlettes  de  sable. 
ARTHE,  famille  rapportée  dans  des  titres  de  1223. 
ATHUYS  ou  ARTUYS,  famille  originaire  d'Angleterre, 

établie  en  France  :  d'argent,    au  chevron   brisé    de  si- 

nople,   accompagné  de  trois  feuilles  de  chêne  de  même. 
ARTIGALOPE  (  d'  ),  compris  dans  un  rôle  de  Bretagne 

de    1489. 
ARTIGNY  (  Perrotin  d'  )  :   d'argent,    à    trois  cœurs  de 

gueules. 
ARTIGOETE,  originaire  de   Biscaye,   maison  établie  en 

Champagne  :  d'azur,  à  l'anille  d'argent. 
ARTIGOUS. 
ARTIGUES,    en  Guienne  :  d'argent,  au  chevron   d'azur, 

accompagné  en  chef  de  deux  étoiles    de    même,    et  en 

pointe  d'un  lion  de  gueules. 
ARTIGUES   (Dax  d'  ),   en  Languedoc  :   d'azur,  au  che- 
vron d'or,  chargé  à  la    pointe    d'une  quintefeuille    de 

gueules. 
ARTILLAN. 
ARTILLEUR  (Guillaume  l'),    compris  dans  un  rôle  de 

Bretagne  de  1488. 
ARTIN,  en    Lorraine  :   de  gueules,  à  trois  coquilles  d'ar- 


DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.  79 

gent  mises  en  bande,  accompagnées  de  deux  croix  de 
Lorraine  d'or,  une  en  chef  et  l'autre  en  pointe. 

ARTIN VILLE  (Ouvreleuil  d')  :  d'argent,  à  la  bande 
d'azur,  chargée  en  chef  d'un  soleil  d'or,  et  en  pointe 
d'un  œil  humain  ajouré  de  même,  fixant  le  soleil. 

ARTIS  DE  BEAULIEU  (Paul),  seigneur  de  Tiezac, 
capitoul  de  Toulouse  en  1749. 

ARTISE,  famille  noble  du  comtat  Venaissin. 

ARTOIS,  comte  de  Longueville  :  semé  de  France,  au 
lambel  de  trois  pendants  de  gueules,  chaque  pen- 
dant chargé  de  trois  tours  d'or,  qui  est  d'Artois  ;  î'écu 
de  Constantinople  en  cœur,  qui  est  de  gueules,  à  la 
croix  d'argent. 

ARTOIS,  comté  de  France:  d'azur,  semé  de  fleurs  de 
lys  d'or,  au  lambel  de  trois  pendants  de  gueules, 
charge's  chacun  de  trois  tourelles  d'or. 

ARTON-VARENNES  :  d'or,  au  sautoir  de  sable,  chargé 
de  cinq  fleurs  de  lys  du  champ. 

ARTRAIGNES  (Charles  d'),  compris  dans  un  rôle  de 
Bretagne  de  i5o8. 

ARTUIGNAN  (Bernard  d')  ,  compris  dans  un  rôle  de 
Languedoc  de  1223. 

ARTUR,  en  Bretagne  :  d'azur,  au  croissant  d'or,  sur- 
monté de  deux  étoiles  de  même. 

ARTUR,  en  Normandie  :  de  gueules,  à  une  coquille  d'or, 
au  chef  d'argent. 

ARTUS  :  d'azur,  à  treize  rocs  d'or,  et  au  lion  de  même, 
au  côté  sénestre,  les  rocs  rangés  trois,  deux,  trois,  trois 
et  deux. 

ARTUS,  en  Normandie. 

ARTY  (Panneau  d')  :  d'argent,  treillisé  de  sable,  à  la 
fasce  de  gueules,  chargée  de  deux  liens  en  lacs  d'a- 
mour d'or. 

ARTZ  (des),  en  Bourgogne  :  de  gueules,  à  deux  lions 
naissants  diffamés  et  adossés  d'argent. 

ARU,  à  Oléron  :  écartelé,  au  i  d'azur,  au  franc  quartier 
d'or,  à  la  bande  de  même,  brochante  sur  le  tout  ;  au  2 
de  Bourbon  ;  au  3  de  France,  et  au  4  de  Maugiron. 

ARUD,  en  Bourgogne  :  d'azur,  à  deux  dards  d'argent, 
ferrés  d'or,  et  posés  en  forme  de  chevron  renversé, 
accompagnés  de  trois  étoiles  aussi  d'or. 

ARUIST  (Charles  d')  ,  compris  dans  un  rôle  de  Bre- 
tagne de  1489. 


8o  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ARUNDEL  (d'),  dont  un  chevalier  de  Saint-Louis  de 
ce  nom,  lieutenant  -  colonel  d'Alsace,  infanterie,  en 
1784. 

ARVIEUX,  en  Provence  :  d'azur,  au  griffon  d'or,  cou- 
ronné de  même  à  l'antique. 

ARVILLARD.  Voyez  BARRAL. 

ARVILLARS,  en  Dauphiné  :  d'or,  à  l'aigle  d'azur,  mem- 
brée,  becquée,  languée  et  couronnée  de  gueules.  De- 
vise :  Nube  altius. 

ARVILLE,  famille  rapportée  dans  des  titres  de  i388. 

ARVISENET,  seigneur  d'Aurenges,  confirmé  dans  le  titre 
de  marquis  en  1726. 

ARVISET,  en  Bourgogne  :  de  gueules,  au  chevron  d'or, 
accompagné  en  chef  de  deux  larmes  d'argent,  et  en 
pointe  d'une  étoile  d'or. 

ARZAG,  en  Rouergue  :  d'azur,  à  la  bande  de  gueules, 
chargée  de  trois  fleurs  de  lys  d'or ,  accompagnée  en  chef 
de  trois  étoiles  de  même,  rangées  en  fasce,  et  un 
mouton  d'argent  passant,  sur  une  terrasse  de  sinople, 
mouvante  de  la  pointe  de  l'écu. 

ARZAG  :  d'argent,  à  trois  bandes  de  gueules,  au  chef 
cousu  d'or,  chargé  d'une  aigle  éployée  de  sable. 

ARZÉ  VILARIAS  :  d'or,  à  cinq  fleurs  de  lys  d'azur, 
posées  en  sautoir,  à  la  bordure  échiquetée  de  sable  et 
d'argent  de  deux  traits. 

ARZELIERS  (des)  :  d'or,  semé  de  croisettes  de  sable, 
au  lion  de  même,  armé  et  lampassé  de  gueules. 

ARZILLIERS  (Martin  d' )  :  de  gueules,  à  une épée  d'ar- 
gent garnie  d'or,  accompagnée  de  deux  chaînes  affron- 
tées de  même. 

ASARD,  en  Bresse  :  d'or,  au  lion  de  sinople,  armé  et 
lampassé  de  gueules. 

ASAY  (Guy  d')  ,  en  Languedoc,  chevalier,  maréchal 
du  sire  de  Graon  en  1 3  5 1 . 

ASGAGNE,  en  Bourgogne,  famille  rapportée  dans  des 
titres  de  1379. 

ASGHE  :  d'or,  à  la  fasce  d'azur,  au  sautoir  de  gueules 
brochant  sur  le  tout. 

ASEMAR,  d'Albi,  en  Languedoc  :  d'azur,  à  trois  fasces 
d'or,  accompagnées  de  trois  têtes  de  chérubin  de  même, 
deux  en  chef,  et  une  en  pointe. 

ASEMAR,  d'Uzès,  en  Languedoc  :  d'argent,  à  la  bande 
de  gueules,  chargée  de  trois  croissants  d'argent,  et  d'un 
lion  d'or  en  chef. 


DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANGE.         8i 

ASFELD.  Voyez  BIDAL. 

ASFRIET,    en   Provence  :  de  gueules  au  griffon   d'or,  à 

la    bande    d'azur  chargée  de  quatre    étoiles    d'argent , 

brochante  sur  le  tout. 
ASINIÈRE,   en  Auvergne:  d'or,  à  trois  molettes  d'azur; 

au  chef  de  gueules,  charge  d'un  lion  naissant   d'argent. 
ASNAVE    (GuiLAUME    Bernard    d')  ,   compris     dans    un 

rôle  de  Languedoc  de  1 188. 
ASNE  (le  sire  d'  ),  favori  du  duc  de  Bourgogne  en  1417. 
ASNE   (  DE  l'  ),  famille  rapportée  dans  des  titres  de  1 1 18. 
ASNEL  (Jean),   compris   dans  des  rôles  de   Bourgogne 

de  1437. 
ASNIÈRES  :   d'azur,  à  une  tour  senestre'e  d'un  avant-mur 

d'argent,  maçonné  de  sable. 
ASNIÈR-ES,    en  Saintonge  :  d'argent,    à  trois    croissants 

de  gueules. 
ASNIERRES  :  d'hermines,  à  la  fasce  denchée  de  gueules. 
ASON   (Pierre  d'  ),   un  des  chevaliers   de    Malte   qui,    en 

1480,  se  trouvèrent  à  la  défense  de  Rhodes. 
ASPAU  :  écartelé   au    i    et  4  d'azur,   à   la   bande    ondée 

d'argent  ;  au  2  et  3  d'argent,  au  griffon  de  sable. 
ASPE,  cette  famille  a  fourni  plusieurs   présitlents  au  par- 
lement de  Toulouse. 
ASPECT,   dont  un  capitaine  au    régiment  du  Roi,  cava- 
lerie, en  1783. 
ASPEL,  seigneur  de  Biez. 
ASPEL  (Arnaud   Raymond  d' ),  compris    dans  un  rôle  de 

Languedoc  de  1189. 
ASPIERS,  en  Cambrésis  :   d'azur,  à  trois  échiquetés  d'or 

et  de  gueules. 
ASP  IRAN  (Jeand'),  damoiseau,  compris  dans  .un  rôle 

de  Languedoc  de  1 304. 
ASPREMONT,  en  Lorraine  et  en  Cambrésis:   de  gueules, 

à  la  croix  d'argent. 
ASPREMONT,   seigneur  de   Troissereux  :    d'argent   à  la 

fasce  de  gueules,  le  canton  dextre  chargé  d'un  écusson 

bandé  d'argent  et  de  gueules  de  six  pièces. 
ASPREMONT  (Lardenois  d'),   au  duché    de    Bouillon: 

d'azur,  à  la  fasce  câblée  d'argent. 
ASPREY ,     en    Lorraine:   de  gueules  à  une  croix    d'or. 

soutenue  de  trois  trèfles  d'argent  à  la  queue  tortillante, 

posés  deux  et  un. 
ASSALBERT  (Hugues),  capitoul  de  Toulouse  en  1597. 
I.  G 


82  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ASSALENC,  en  Dauphiné  :  d'azur,  au  croissant  d'argent 
surmonté  d'une  étoile  de  sept  rais  dont  l'une  se  termine 
dans  le  croissant,  de  même. 

ASSALHIT  (Robert),  capitoul  de  Toulouse  en  1424. 

ASSANTI  :  de  sable,  à  trois  pals  d'or,  à  la  fasce  de 
même,  brochante  sur  le  tout. 

ASSAS,  en  Languedoc  :  d'or  au  chevron  de  gueules  , 
accompagné  de  deux  pièces  de  sable  en  chef,  et  d'un 
croissant  de  gueules  en  pointe  ;  au  chef  de  gueules  , 
chargé  de  trois  étoiles  d'or. 

ASSAS,  autre  famille  du  Languedoc  :  d'azur,  à  trois  fleurs 
de  lys  fleuronnéesd'or. 

ASSAS,  de  Nîmes,  en  Languedoc  :  d'azur,  à  fleur  de 
lys  d'or  en  chef,  accostée  de  deux  étoiles  de  six  rais  de 
même,  et  en  pointe  d'une  roche  d'argent. 

ASSAS,  d'Uzès,  en  Languedoc:  d'azur,  au  cercle  né- 
bulé  d'or,  environnant  un  cœur  enflammé  de  même, 
surmonté  de  trois  étoiles  d'or  ;  au  chef  échiqueté  d'or 
et  d'azur. 

ASSAT  :  d'or_,  au  lion  de  sinople,  armé  et  lampassé  de 
gueules. 

ASSÉ  :  d'azur  ,  au  chevron  d'or,  accompagné  de  trois 
massacres  de  cerf  de  même,  posés  de  front. 

ASSÉ,  autre  famille  du  Maine:  parti  emmanché  d'argent 
et  de  sable  de  huit  pièces. 

ASSÉ,  en  Poitou  :  d'azur,  à  trois  aigles  becquées  et  mem- 
brées  de  gueules. 

ASSE  (Christophe),  chevalier,  compris  dans  un  rôle  de 
Bretagne,  de  1488. 

ASSELIN  :  d'azur,  à  trois  croix  pattées  d'or. 

ASSELIN,  en  Lorraine  :  d'azur,  au  chevron  d'or,  semé 
d'hermines  de  gueules,  accompagné  de  trois  croisettes 
ancrées  d'or. 

ASSELIN  DE  FRETEE:  d'azur,  au  chevron  d'or,  ac- 
compagné en  chef  de  trois  étoiles  d'argent,  et  en  pointe 
d'un  croissant  de  même. 

ASSELINCOURT,  en  Lorraine  :  d'or,  à  l'homme  de  car- 
nation vêtu  de  gueules,  son  Juste-au-corps  d'azur,  arrê- 
tant d'une  épée  un  sanglier  de  sable,  armé  et  lampassé 
de  gueules. 

ASSEN AY  (  Luthier  d'  ),  en  Poitou  :  d'argent,  au  lion 
de  sable,  tenant  dans  sa  gueule  un  serpent  de  sinoplc , 
langue  de  gueules,  posé  en  fasce. 


DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.  83 

VSSERAC,  en  Bretagne  :  gironné  d'or  et  d'azur  de  huit 
pièces. 

\SSESSEUR  (Jean  l'),  élection  d'Avranches,  trouvé  noble 
dans  la  recherche  de  1463. 

\SSET  DE  CHIRACOURT,  premier  président  au  conseil 
supérieur  d'Artois,  en  i555. 

\SSEU  RANGE  (de  l'),  exempt  des  gardes-du-corps,  en 
1691. 

\SSEZAT  TOUPIGNON  DE  MONSENTAL,  en  Lan- 
guedoc, fit  hommage  pour  la  terre  de  Préserville ,  en 
1734. 

ASSI,  en  Beauce  :  d'argent,  à  un  lion  de  sable,  armé  et 
lam  passé  de  gueules,  au  chef  de  même,  chargé  de  deux 
croissants  adossés  d'argent. 

ASSIE  ou  ASSYE,  en  Normandie  :  d'argent,  à  deux  lions 
de  sable,  lampassés  d'or ,  passant  l'un  au-dessus  de 
l'autre. 

ASSIER  (Pierre  d')  ,  reçu  conseiller  au  parlement  de 
Paris,  en  1454. 

ASSIER  (Jean),  capitoul  de  Toulouse,  en  iSSg. 

ASSIGNE,  en  Bretagne  :  d'hermines,  à  la  fasce  de  gueu- 
les, chargée  de  trois  fleurs  de  lys  d'or. 

ASSIGNIES,  en  Artois:  d'or,  à  trois  lions  naissants  de 
gueules,  armés  et  lampassés  d'argent.  La  branche  d'An- 
toine d'Assignies  portait  :  vairé  dor  et  d'-azur,  au  franc 
quartier  de  sable,  chargé  d'une  épée  d'argent,  garnie 
d'or ,  la  pointe  en  bas.  Une  autre  branche  porte"  :  fascé 
de  gueules  et  de  vair  de  six  pièces. 

ASSIGNY  ,  en  Bourgogne  :  d'hermines,  au  chef  de  gueu- 
les, chargé  d'une  fasce  vivrée  d'or. 

ASSIGNY  (Jean  d')  ,  en  Normandie,  chevalier,  compris 
dans  une  montre  de  iSyS. 

ASSINES  (Jehan  d')  ,  compris  dans  un  rôle  de  Langue- 
doc ,   en  1374. 

ASSIS  -DE-LA-CHASSAGNE  (des). 

ASSON  (de  Kéradreux  d')  :  d'azur,  à  trois  lions  d'or. 

ASSONLEVILLE  :  d'argent,  à  la  fasce  de  sable,  chargée 
de  trois  molettes  du  champ.  Une  autre  branche  porte: 
fascé  d'argent  et  d'azur  de  six  pièces  ;  les  fasces  d'argent 
chargées  de  six  fleurs  de  lys  de  gueules,  3,2,  i.  La 
branche  de  Roose,  porte  :  de  gueules,  au  chevron  d'ar- 
gent, accompagné  de  trois  roses  de  même. 

ASSONVILLE,  en  Cambrésis  :  d'argent,  à  deux  chevrons 
d'azur,  accompagnés  de  deux  étoiles  de  même  en  chef. 


84  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ASSY  (BouRDîN  d')  :  d'azur ,  à  trois  massacres  de  cerfs 
d'or  ;  les  cadets  de  cette  famille  la  brise  d'un  chevron 
d'or. 

AST  (Henriot  d),  écuyer,  compris  dans  un  rôle  de  Bre- 
tagne, de  141 8. 

ASTAFORT  (Bernard  d'),  compris  dans  un  rôle  de  Lan- 
guedoc, de  I 191. 

ASTARAC  :  écartelé  d'or  et  de  gueules. 

ASTARCE,  de  Pierrelate  et  de  Merindols,  secrétaire  du 
Roi  en  1461. 

ASTE  :  de  gueules,  à  trois  dards  d'or  en  pal^  les  pointes 
en  bas,  barbeHs  d'argent. 

ASTELANT  (Guillaume  d')  ,  e'cuyer,  compris  dans  un 
rôle  de  Bretagne  de  1392. 

ASTEN  :  de  gueules ,  à  trois  chevrons  d'azur  ,  engrêles 
d'argent. 

ASTERAL  :  d'azur,  à  cinq  besans  d'or  posés  en  sautoir, 

ASTIE  :  de   gueules,  à  la  croix  d'argent. 

ASTIER  DE  SOUBIRATS  :  d'or,  à  la  bande  de  sable. 

ASTIER  ,  en  Provence  :  d'argent ,  à  l'arbre  de  sinople  , 
issant  d'une  terrasse  de  même  ;  au  chef  d'azur,  chargé 
d'un  soleil ,  accosté  de  deux  étoiles,  le  tout  d'or. 

ASTIER  (Saint)  :   burelé  d'or  et  de  gueules. 

ASTIER  (Saint)  :  d'or,  à  la  fasce  de  gueules. 

ASTIN,  de  Gonneville,  en  Normandie;  famille  ancienne, 
qui  a  donné  un  évéque  à  l'église  de  Lizieux,  dans  Foul- 
ques d'Astin,  en  i25o. 

ASTI  NOUE  (Jehan  d'),  écuyer  ,  compris  dans  un  rôle  de 
Bretagne,  en  i356. 

ASTOAUD  ou  ASTUARD,  en  Provence  :  de  gueules,  à 
l'aigle  d'or,  becquée  et  onglée  d'azur.  Devise  :  Foi  à 
qui  l'a. 

ASTON  :  de  sable,  enté  en  pointe  d'argent. 

ASTORG,  en  Auvergne  :  de  sable,  à  un  faucon  d'argent, 
longé  et  grilleté  d'or,  posé  sur  une  main  gantée  aussi 
d'or,  et  accompagnée  en  chef  de  deux  fleurs  de  lys  d'ar- 
gent, et  en  pointe  d'une  demi-fleur  de  lys  de  même , 
mouvante  de  l'extrémité  du  flanc  dextre  de  l'écu. 

ASTORG,  seigneur  de  Montbartier,  en  Languedoc  :  d'or, 
à  l'aigle  de  sable. 

ASTRE  (Vital  Pons  d'),  capitoul  de  Toulouse,  en  1284. 

ASTRES,  en  Provence  :  d'or,   au  griffon  de  gueules,  à  la 


.  DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.  85 

bande  d'azur,  brochante  sur  le  tout,  chargée  de  quatre 
étoiles  ou  astres  d'argent, 

ASTRIÉS,  seigneur  de  Beaumettes,  en  Provence  :  de  gueu- 
les, à  cinq  éperviers  d'or,  posés  2,  2  et  i. 

ASTRIOT  :  de  gueules,  au  griffon  d'or,  à  la  bande  d'azur 
brochante  sur  le  tout,  chargée  de  cinq  étoiles  d'argent. 

ASTROUIN,  en  Provence  :  d'azur,  au  lion  d'or  élevant 
le  pied  dextre,  appuyé  sur  un  tronc  d'argent,  vers  un 
soleil  sortant  de  l'angle  dextre  ;  au  chef  cousu  de  gueu- 
les, chargé  de  trois  étoiles  d'or. 

ASTRUC,  en  Languedoc  :  fascé  d'or  et  de  gueules  de  six 
pièces. 

ASTUGNE  (Raimonet  d'),  écuyer,  compris  dans  un  rôle 
de  Bretagne  de  1414. 

AT   (Jean),  capitoul  de  Toulouse,  en  1441. 

ATBRAND,  gouverneur  de  la  ville  de  Montpellier,  en 
1239. 

ATEMONT  (Henri  d'),  écuyer,  compris  dans  un  rôle  de 
Bretagne  de  i38o, 

AT  H  ALI  N,  avocat-général  au  parlement  de  Besançon, 
en  1771. 

ATHEAUD  (Matôieu),  échevin  de  la  ville  de  Lyon,  en 
1543. 

ATHÉE  (La  Verne  d'),  en  Bourgogne:  d'azur,  à  la  rose 
de  gueules,  sur  un  vol  et  demi  d'or. 

ATHÉIS  (Jehan),  compris  dans  un  rôle  de  Bretagne,  de 
1489. 

ATHENOSI,  famille  noble  du  comtat  Venaissin. 

ATHENOT  DE  LA  BASTIE  SAINT-ROMAIN,  au 
comtat  Venaissin. 

ATHENOUL,  en  Dauphiné  :  de  gueules,  au  château  don- 
jonné  de  trois  tours  d'or,  celle  du  milieu  supérieure, 
chaque  tour  crénelée  de  trois  pièces,  maçonnée  et  pos- 
tichée  de  sable;  au  chef  cousu  d'azur  chargé  d'un  crois- 
sant montant  d'argent,  côtoyé  de  deux   roses  de  même. 

ATHIAUD  DE  MONCHANIN  (Louis),  échevin  delà 
ville  de  Lyon,  en  168^:  d'azur,  à  trois  épis  de  froment 
d'or. 

ATHIES  :  d'argent,  à  trois  fasces  de  sable,  à  la  bande  de 
gueules  brochante  sur  le  tout. 

ATHIES  (De  Fay  de  Puisieux  et  d'},  en  Picardie:  d'ar- 
gent, semé  de  fleurs  de  lys  de  sable. 

ATHIS,  en  la  principauté  d'Orange. 

ATHON  (Pierre),  capitoul  de  Toulouse,   en  i368. 


86  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

ATHY  fJEAN  d'  ),  chevalier,  compris  dans   un   rôle  de  Brc 

tagnede  iSgô. 
ATICHI  :   d'or ,    au   lion  de  sable,   accompagné  de  troi 

croissants  montants  de  même. 
ATILLAN   (Pierre  d'i,   compris  dans  un  rôle  de  Langue 

doCj  de  i3i4. 
ATILLE   (  Jehan  d'  ) ,  écuyer,  compris  dans  un  rôle  d 

Bretagne,  de  1384. 
ATILLY  (  d'  ),  dont  un  chevalier  de  l'ordre  royal  et  mili 
taire  de  Saint-Louis  de  ce   nom,  major    du  régiment  d^ 
r Ile-de-France,  en  1789. 
ATIN  :  d'or,  au  fer  de  moulin  de  gueules. 
ATINVILLE,  en  Beauvoisis:    famille  rapporte'e  dans  de 

titres  de  1204. 
ATIS,  en  l'Ile-de-France:  d'or,  à  trois  chevrons  de  sable 

dont  la  cime  est  tranchée  et  taillée. 
ATRAS  (Gailladier  d'),    compris    dans  un  rôle  de  Bre 

tagne,  de  1488. 
ATRIO  (  d'  ),  gentilhomme  provençal. 
ATTAINVILLE  (  OuDARD  d')  ,  compris  dans  un  rôle   du 

Languedoc,  de  1389. 
ATTEIGNANT  (de  l'),  d'azur,  à  trois  coqs  d'argent. 
ATTICHY:  d'or,  à  la  croix  de  gueules,   chargée  de  cinc 
coquilles  d'argent,  et  cantonnée  au  premier  d'un  lion  dt 
sable,     et  aux  trois    autres    cantons  de  douze  alérion; 
d'azur. 
ATTICHY  (  DE  Hacqueville  d'  )  :   d'argent ,   au  chevror 
de  sable,  chargé  de  cinq  aiglons  du  champ,  et    ao 
pagné  de  trois  têtes  de  paon  d'azur. 
ATTIGNAC,  admis  aux  états  de  Bourgogne,  en  1671, 
ATTIGNEVILLE  (Viart  d'),  en  Blaisois  :  d'azur,  à 
boulets  d'argent  mis  en  pal,  accompagnés  en  chef  à 
tre  de   trois  roses  d'or,   feuillées  d'argent,  mal  ordonnées 
et  à  senestre  de  trois  croix;  celle  du  chef  d'argent  et  les.' 
deux  autres  d'or. 
ATTON  DE  BOUVRAY:  de  gueules,  à  trois  besans  d'or. 

chargés  chacun  d'un  tourteau  d'azur. 
AUBAIN. 
AUBAIS,  député  de  Nîmes  pour  l'assemblée  de  la  noblesse! 

du  Languedoc,  en  1529. 
AUBAIS.  Voyez  Baschi. 

AUBAN   (Damphoux  de  Saint-),  en  Languedoc  :  de  gueu 
les,  fretté  d'argent,  et  semé  d'écussons  de  même. 


DE   LA   NOBLESSE  DE   FRANCE.  87 

AUBANEL,  maître  d'hôtel  du  roi  René,  comte  de  Pro- 
vence. 

AUBARÈDE,  en  Lyonnais  :  d'argent,  au  chevron  de 
gueules,  accompagné  de  trois  fleurs  de  pensées  au  na- 
turel feuillées^et  tigées  de  sinople;  au  chef  de  gueu- 
les, chargé  d'une  tête  de  lion  arrachée  d'or. 

AUBAUD,  en  Artois:  d'argent,  à  l'aigle  éployée  de  sable 
onglée  d'or. 

AUBE,  en  Picardie  :  de  gueules,  à  huit  losanges  d'argent 
mises  en  croix. 

AUBE,  en  Provence  :  d'or,  à  l'ours  rampant  de  gueules. 
Devise  :  Mihi  nascitiir  et  périt  ira. 

AUBE  (l'),  de  Courcelles,  famille  qui  assista  aux  assem- 
blées de  la  noblesse  de  Bourgogne. 

AUBE  DE  GIF,  seigneur  de  Saint-Aubin. 

AUBEAUX  (Jean  seigneur  des),  compris  dans  une  montre 
de  chevaliers-bacheliers  de  1405. 

AUBELIN,  en  Champagne  :  d'argent,  àla  bande  de  gueules, 
chargée  de  trois  besans  d'or. 

AUBELIN  DE  NUISEMENT,  en  Champagne  :  d'azur,au 
chevron  d'or,  accompagné  en  chef  de  deux  étoiles  de 
même,  et  en  pointe  d'un  rencontre  de  cerf  aussi  d'or. 

AUBELIN  DE  VILLERS-AUX-BOIS,  chevalier,  qui  as- 
sista à  l'assemblée  de  la  noblesse  de  Châlons-sur-Marne, 
en  1789. 

AUBENCHEUL  :   d'or,  à  trois  hamaïJes  de  gueules. 

AUBENEY  (Guillaume  d'),  compris  dans  un  rôle  de 
Bretagne,  de  i335. 

AUBENTON  ,  en  Normandie:  d'azur,  à  trois  râteaux 
d'argent. 

AUBEPINE,  en  Beauce  :  écartelé,  au  i  et  4  contr'écartelé, 
au  I  et  4  d'azur,  au  sautoir  alaise  d'or,  accompagné  de 
quatre  billettes  de  même;  au  2  et  3  de  gueules,  à  trois 
fleurs  d'aubépine  d'argent  ;  au  2  et  3  des  écartelures,  de 
gueules,  à  la  croix  ancrée  de  vair. 

AUBER  :  écarté,  d'or  et  d'azur  ,  à  la  bordure  écartelée 
de  l'un  et  de  l'autre. 

AUBER  d'AUBEUF  ,  en  Normandie:  d'argent,  à  trois 
fasces  de  sable,  accompagnées  de  quatre  roses  de  gueu- 
les, deux  en  chef,  une  au-dessus  de  la  seconde  fasce,  et 
l'autre  en  pointe. 

AUBER,  de  Caudemouve  :  pallé  d'argent  et  de  gueules  de 
six  pièces,  au   chef  d'azur. 

AUBER  DE  PEYRELONGUE  :  d'azur,  à  un  pal  d'argent 


I 


88  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

accosté  de  quatre  étoiles  d'or,  posées  deux  de  chaque 
côté,  l'une  au-dessus  de  l'autre  ;  au  chef  cousu  de 
gueules,  chargé  d'une  fasce  ondée  d'argent. 

AUBERAYE  (Jean  d*),  compris  dans  un  rôle  de  Bretagne, 
de  1327. 

AUBERBOS  (Perrinet  d'),  compris  dans  un  rôle  de  Bre- 
tagne, de  1392. 

AUBERCHE.  | 

AUBERCICOURT,  en  Cambrésis  :  d'hermines,  à  trois! 
hamaïdes  de  gueules. 

AUBERCOURT  (le  Picart  d'),  en  Picardie  :  d'azur,  à 
deux  haches  d'armes  d'argent,  emmanchées  d'or,  ados- 
sées et  passées  en  sautoir,  accompagnées  en  chef  de  deux 
merlettes  d'argent. 

AUBERGER,  en  Languedoc  :  de  gueules,  à  trois  rochers 
d'argent,  accostés,  de  deux  besans  de  même. 

AUBERI,  seigneur  du  Maurier:  de  gueules,  à  un  croissant 
d'or,  accompagné  de  trois  trèfles  d'argent. 

AUBERIÈREL  (Pourroy  de  l')  :  d'or ,  à  trois  pals  de 
gueules,  au  chef  d'azur,  chargé  de  trois  molettes  d'épe- 
ron d'argent. 

AUBERJON,  en  Languedoc  :  d'azur,  à  six  besans  d'or, 
posés  trois,  deux  et  un. 

AUBERJON  DE  MURINAIS,  en  Dauphiné  :  d'or  à  une 
bande  d'azur,  chargée  de  trois  hauberts  à  cottes-d'armes 
d'argent.  Devise  :  Maille  à  maille  se  fait  VAuberjon. 

AUBERMONT,  en  Cambrésis  :  de  sable,  à  la  fleur  de  lys 
épanouie  d'argent,  rayonnée  de  deux  filets  fleuronnés, 
plies  et  adossés  d'or,  mouvant  d'entre  les  deux  branches 
supérieures  de  la  fleur. 

AUBERNES,  en  Anjou  :   de  gueules,  à  trois  fleurs  de 
d'argent. 

AUBERT  :  d'azur,  au  chevron  d'or,  accompagné  de  tr 
chandeliers  de  même. 

AUBERT,  en  Bourgogne  :   d'or,  à  trois  têtes  de  lévrier 
sable. 

AUBERT,    en   Cambrésis:   d'or,     à    trois    chevrons 
gueules. 

AUBERT,  en  Lorraine  :  de  sable,  au  chevron  d'argent, 
accompagné  en  pointe  d'un  casque  ouvert  de  même,  au 
chef  d'or. 

AUBERT,  en  Lorraine  :  de  sinople,  à  trois  monts  d'or. 

AUBERT,  en  Lorraine  :  d'azur,  à  la  fasce  d'or,  accom- 
pagnée en  chef  d'une  croix  de  Bourgogne  de  même,  suiv. 


DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.         89 

montée  d'un  cœur  de  gueules,  et  en  pointe  un  crois- 
sant montant  d'argent ,  aussi  surmonté  de  trois  étoiles 
d'or. 

AUBERT,  en  Provence  :  de  gueules,  à  l'anneau  d'argent, 
attaché  en  sautoir  par  des  chaînons  de  même. 

AUBERT  ,  en  Saintonge  :  losange  d'azur  et  de  gueules,  à 
la  bande  d'or  brochante  sur  le  tout. 

AUBERT-ARGENTIER,  en  Lorraine:  d'azur,  à  la  croix 
ancrée  et  alaisée  d'argent,  chargée  d'un  cœur  de  gueules. 

AUBERT-d'AUNAY,  en  Normandie:  de  gueules,  à  trois 

'  trèfles  d'or  ;  au  chef  cousu  de  sable  chargé  d'un  croissant 
du  second. 

AUBERT  ,  seigneur  de  Caudémont,  en  Normandie:  pallé^ 
d'argent  et  de  gueuies,  au  chef  d'azur. 

AUBERT  DE  SAINT-GERMAIN,  du  Petit-Thouars  et  de 
Rassay:  d'azur,  à  une  cotte-maille  d'or. 

AUBÈRT-DE-MESSAIGNE. 

AUBERT-DE-NOYON  :  de  gueules,  au  lion  d'argent,  à 
la  bande  d'azur  sur  le  tout  ;  au  chef  de  gueules  chargé 
de  trois  coquilles  d'argent  et  soutenu   de  même. 

AUBERT  DE  RESY,  en  Franche-Comté:  d'azur  ,  au  lion 
d'argent. 

AUBERT  DE  TOURNY,  en  Normandie  :  de  sable,  à  l'ai- 
gle d'or  ;  la  tête  élevée  à  dextre  regardant  une  étoile 
d'or. 

AUBERT  (Pierre),  échevin  de  la  ville  de  Lyon,  en  1699  : 
d'azur,  au  chevron  d'or  ;  au  chef  de  mêrne. 

AUBERTICOURT:  d'hermines,  à  unehamaide  de  gueules. 

AUBERTIN,  en  Lorraine  :  d'azur,  à  la  fasce  d'or_,  accom- 
pagnée de  trois  besans  d'argent. 

AUBERTIN,  en  Lorraine:  d'argent, au  chevron  de  gueu- 
les, accompagné  en  pointe  d'une  étoile  de  même;  au 
chef  d'azur  chargé  d'un  lion  léopardé  d'or. 

AUBERTIN  DE  BARTHÉLEMONT,enLorraine: d'azur, 
à  la  fasce  d'or,  chargée  d'une  aigle  éployée  de  sable,  et 
accompagnée  de  trois  besans  d'argent. 

AUBERTIN  DE  HADONVILLER,  en  Lorraine:  d'azur, 
à  une  étoile  d'or  en  chef ,  et  deux  lions  de  gueules, 
armés  et  lampassés  d'or,  issants  de  deux  rochers  d'ar- 
gent, posés  aux  deux  cantons  del'écu,  en  pointe. 

AUBERVILLE  :  écartelé,  au  i  et  4  de  gueules,  à  trois 
fers  de  pieu  d'argent,  posés  en  pal  ;  au  2  et  3  d'azur,  à 
deux  1^'opards  d'or. 

AUBERVILLIERS  :   d'azur,  à  deux  léopards  d'or. 


90  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

AUBERVILLIERS:  de  gueules,  au  loup  d'or. 

AUBERY,  en  Bourbonnais  :  d'azur,  au  chevron  d'or,  ac- 
compagné de  trois  têtes  de  dauphin  d'argent,  allume'es  de 
gueules;  à  la  bordure  de  même. 

AUBERY  DE  BELLEGARDE,  en  Normandie  :  d'argent. 
à  une  fasce  d'azur,  chargée  d'une  aigle  éployée  d'or, 
accostée  de  deuxécrevisses  d'argent. 

AUBERY  DE  LA  MOTTE  :  écartelé,  au  i  et  4  fascés  d'or 
et  de  sable  ;  au  2 et  3  d'azur,  au  liond'or. 

AUBERY  DE  VASTAN,  en  Berry  :  d'or,  à  cinq  trangles 
de  gueiiles. 

AUBES  :  d'or,  à  l'ours  rampant  de  sable. 

AUBES:  seigneur  de  Roquemartine^  en  Bourgogne  :  d'or, 
à  l'ours  écorché  de  gueules. 

AUBESPIN  :  d'or,  à  trois  griffons  d'azur,  armés,  becqués 
et  couronnés  de  gueules. 

AUBESPINE-CHATEAUNEUF:  d'azur,  au  sautoir  alaise 
d'or,  accompagné  de  quatre  billettes  de  même,  celle  de 
la  pointe  soutenue  d'une  rose  aussi  d'or. 

AUBESPINE,  en  Berry  :  de  gueules,  à  trois  quintefeuilles 
d'argent,  écartelé  de  Berruyer,  qui  est  d'azur  au  heaume 
d'argent. 

AUBETERRE,  en  Bourgogne  :  d'azur,  à  trois  fasces  d'or  , 
accompagnées  en  chef  de  trois  étoiles  de  même  ,  et  en* 
pointe  d'une  rose  aussi  d'or. 

AUBETERRE.. Voyez  Bouchard. 

AUBETRÉES  DE  LA  COLOMBIÈRE  (de  Nogent  d')  : 
de  gueules,  au  chevron  d'argent. 

AUBIER,  en  Auvergne  :  d'or,  au  chevron  de  gueules^  sur- 
monté d'un  croissant  d'azur,  entre  deux  molettes  d'épe- 
ron de  même. 

AUBIERAS  (Strada  d')  ,  en  Auvergne:  coupé,  au  i 
d'or,  à  l'aigle  couronnée  de  sable;  au  2  parti,  tiercé  en 
fasce,  de  sable  ,  d'argent  et  de  gueules,  et  bandé  de 
gueules  et  de  sable, 

AUBIERS  (  LE  Clerc  des  )  :  d'azur,  au  chevron  d'or,  ac- 
compagné en  pointe  d'une  roue  d'argent. 

AUBIGNAC  (Frevol  d'),  en  Languedoc  :  de  gueules,  à 
deux  lions  affrontés  d'or  ,  tenant  une  roue  de  même,  sur 
un  mont  aussi  d'or. 

AUBIGNÉ,  en  Anjou  :  de  gueules,  au  lion  d'hermines 
couronné^  armé  et  lampassé  d'or. 


DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.         gi 

AUBIGNÉ,  en  Bretagne:  de  gueules^  à  quatre  fusées  d'ar- 
gent, posées  en  fasce. 

AUBIGNYj  ville  de  Berry  :  de  gueules  ,  à  la  tour  cré- 
nelée d'argent,  ouverte  et  ajourée  d'azur;  au  chef  cousu 
de  même,  chargé  de  trois  fleurs  de  lys  d'or. 

AUBIGNY,  en  Bourgogne  :  d'or,  à  la  bande  de  gueules, 
chargée  de  trois  lionceaux  d'argent. 

AUBIGNY,  en  Cambrésis  et  en  Bretagne:  d'argent,  à  la 
fasce  de  gueules  ,  chargée  de  trois  besans  d'or. 

AUBIGNY,  en  Picardie  :  de  gueules,  à  trois  châteaux 
fendus  d'or,  sommés  de  trois  tours  de  même. 

AUBIGNY-RICHEMONT,  en  Berry  :  écartelé  au  i  et  4 
quartier  contr'écartelé  de  France  et  d'Angleterre  ;  au  2 
d'or,  au  lion  de  gueules  enclos  d'un  double  trécheur, 
contre-fleuronné  de  même;  au  3  d'azur,  à  la  harpe  d'or, 
à  la  bordure  componnée  de  douze  pièces  d'argent  et  de 
gueules,  chaque  compon  d'argent  chargé  d'une  rose  de 
gueules. 

AUBIJOUX.  (Voyez  Ambroise  d'.) 

AUBILLY  (  DE  Vassan  de  Puisieux  et  d'  ),  en  Valois  : 
d'azur,  au  chevron  d'or,  accompagné  en  chef  de  deux 
roses  d'argent,  et  en  pointe  d'une  coquille  de  même. 

AUBIN  :  d'azur,  à  la  salamandre  d'or ,  vomissant  des 
flammes  de  même  ;  au  chef  d'argent  chargé  de  trois 
trèfles  de  sinople. 

AUBIN  :  d'azur,  au  chevron  d'or,  accompagné  de  trois 
gerbes  de  blé  de  même. 

AUBIN-D'AUBIGNÉ  :  d'argent,  à  quatre  pals  de  gueules, 
accompagnés  de  six  tourteaux  de  même,  trois  à  chaque 
flanc. 

AUBIN  DEGAINCRU,  en  Bretagne  :  d'azur,  à  la  fasce 
d'or  accompagnée  de  trois  croix  pattées  de  même. 

AUBIN  DE  MALICORNE,  en  Anjou  :  de  sable,  à  trois 
poissons  d'argent  ,  posés  en  fasce  l'un  au-dessus  de 
l'autre. 

AUBIN,  seigneur  de  Planoy  et  de  la  Bonière  :  d'argent,  à 
la  fasce  de  sinople,  accompagnée  de  quinze  billettes  de 
gueules,  posées  cinq ,  quatre  en  chef,  trois  ,  deux  et 
une  en    pointe. 

AUBIN  (Saint-)  :  d'argent,  à  la  bande  de  gueules,  chargée 
de  trois  besans  d'or. 

AUBIN  (Saint-)  :  en  Auvergne  :  d'argent  à  un  écu  de 
sable  en  cœur,  accompagné  en  chef  de  trois  merlettes 
de  même. 


g  2  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

AUBIN  (Saint-)  de  GRUEL,  en  Nivernais  :  d'or,  à  la 
bande  échiquetée  de  sable  et  d'argent  de  deux  traits. 

AUBIN  (Giraud)  ,  seigneur  des  Gourfaillis ,  maire  de 
Niort,  en  iSSg. 

AUBINEAU  DE  LA  RISCATELLIÈRE,  en  Poitou  :  lo- 
sange d'or  et  de  gueules. 

AUBINES  (le  sieur  d'),  compris  dans  le  rôle  des  gen- 
tilshommes employés  dans  la  guerre  de  i563. 

AUBISSON  (  Germain),  capitoul  de  Toulouse,  en  i663. 

AUBLEY,  en  Picardie,  seigneur  de  Villers-Santeuil. 

AUBLIN  :  d'azur,  au  chevron  d'argent,  accompagné  en 
chef  de  deux  étoiles  d'or,  et  en  pointe  d'une  tête  de  léo- 
pard de  même. 

AUBLIN,  en  Champagne  :  d'argent,  à  la  bande  de  gueu- 
les, chargée  de  trois  besans  d'or. 

AUBON  ;  il  existe  un  titre  original  de  l'an  1410. 

AUBONNE  :  d'azur ,  au  chevron  d'argent,  accompagné 
en  chef  de  deux  étoiles  de  même  ,  et  en  pointe  d'un 
croissant  aussi  d'argent. 

AUBOSC  (Pierre  d'),  l'un  des  gentilshommes  qui  défen- 
dirent le  Mont  Saint-Michel,  en  1424. 

AUBOURG  :  d'azur,  à  la  fasce  d'or. 

AU  BOURG,  en  Picardie  :  d'azur  à  trois  fasces  d'or, 

AUBOURG ,  seigneur  de  Boury  :  d'azur,  au  lion  d'or, 
accompagné  en  chef  à  dextre  d'une  étoile  de  même,  et  à 
senestre  d'une  étoile  d'argent. 

AUBOUST,  en  Limosin  :  d'argent,  au  chevron  de  gueu- 
les, accompagné  en  chef  de  deux  hibous  affrontés  de 
sable,  et  en  pointe  d'un  arbre  de  sinople,  planté  sur  une 
terrasse  de  même;  au  chef  d'azur,  chargé  de  trois  étoiles 
d'or. 

AUBOUTET  ,  en  Berry:  d'or  au  chevron  de  gueules, 
accompagné  de  trois  merlettesde  sable. 

AUBRAY,  en  Normandie  :  d'argent,  au  croissant  de  gueu- 
les, accompagné  de  trois  trèfles  de  sable. 

AUBREE  (Fralin),  sergent  d'armes  du  roi,  en  i3gS. 

AUBRELIN  ("Adam),  écuyer,  compris  dans  un  rôle  de 
Bourgogne  de  141 9. 

AUBRELIQ_UE,  seigneur  de  Ronquerolles  et  de  la  Motte  : 
écartelé,  au  i  et  4  d'azur,  au  chevron  d'or,  accompagné 
de  trois  roses  d'argent  ;  au  2  et  3  d'azur,  au  lion  d'or, 
accompagné  en  chef  de  deux  étoiles  d'argent. 

AUBREMONTDE  RIBAUCOURT:  de  sable,  à  la  fleur 
de  lys  épanouie  d'argent. 


DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.  çB 

AUBREUIL  (Rousseau  d')  :  d'or,  à  la  fasce  d'àzur,  ac- 
compagnée de  trois  tourteaux  de  sable. 

AUBRI  :  burelé  d'or  et  de  gueules, 

AUBRI  DE  CASTERNAU,  en  Berry  :  d'argent,  à  la  hure 
de  sanglier  de  sable,  allumée  et  défendue  du  champ; 
au  chef  dentelé  d'azur,  chargé  de  trois  roses  d'or. 

AUBRICOURT  (Le  Sire  d"),  rapporté  dans  des  titres  de 

H77-  , 

AUBRIERES  (  N...  des),  cornette  de  la  première  com- 
pagnie des  Mousquetaires  du  roi  en  1702^  chevalier 
de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint- Louis. 

AUBRIET;  il  existe  un  titre  original  de  l'an  1660. 

AUBRIÛT,  en  Bourgogne:  de  gueules,  à  l'étoile  d'or,  au 
chef  cousu  de  Bourgogne  ancien,  qui  est  bandé  d'or  et 
d'azur,  à  la  bordure  de  gueules. 

AUBRISE,  en  Provence:  de  gueules,  à  la  fasce  d'or, 
chargée  de  trois  chevrons  couchés  d'azur, 

AUBRUNS  (Jarnage  des)  ,  en  Berry  :  de  gueules,  à 
deux  chevons  d'or,  accompagnés  en  chef  de  deux  crois-  ' 
sants,  et  en  pointe  d'un  scorpion,  le  tout  de  même. 

AUBRY:  de  gueules,  à  trois  pals  d'or,  chargés  chacun 
d'un  trèfle  de  sinople. 

AUBRY:  d'or,  à  cinq  tranglesde  gueules. 

AUBRY,  en  Bretagne  :  d'argent,  à  trois  fleurs  de  lys 
d'azur. 

AUBRY,  en  Lorraine  :  parti  de  sable  et  d'argent,  le  i" 
chargé  de  deux  roses  d'argent  en  pal  ;  et  le  2™"  de  deux 
roses  de  sable  aussi  en  pal,  et  en  cœur  un  anneau  de 
de  l'un  en  l'autre. 

AUBRY,  en  Cambrésis  :  de  gueules,  au  croissant  d'argent. 

AUBRY,  en  Lorraine  :  d'azur,  à  cinq  étoiles  d'argent  po- 
sées en  croix. 

AUBRY,  en  Lorraine  :  d'argent,  au  lion  de  gueules,  te- 
nant une  palme  au  naturel. 

AUBUISSON,  en  Languedoc  :  écartelé,  au  i  et4d'or,  à  l'aigle 
de  sable  fondant  sur  un  buisson  de  sinople,  accompagnée 
en  chef  de  deux  croix  ancrées  de  gueules,  qui  est  d'Au- 
buisson  ;  au  2  et  3  de  huit  points  d'or,  équipolés  à  sept 
de  vair,  à  la  bordure  componnée  de  Castille  et  de  Léon, 
qui  est  de  Vélasco.  Légende  :  Ricos-Hombres. 

AUBURTIN,  en  Lorraine:  d'azur,  à  la  gerbe  avec  ses 
racines  d'or,  accostée  de  deux  soucis  de  même,  sur- 
chargée d'un  chevron  d'argent,  et  surmontée  en  chef 
de  trois  étoiles  d'or. 


94  REPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HERALDIQUE 

AUBUSSON  DE  LA  FEUILLADE  :  d'or,  à  la  croix  an- 
crée de  gueules. 

AUBUZ  (JoACHiM  DEsj,  compris  dans  un  rôle  de  Bretagne, 
de  1497. 

AUBY,  de  Douay  :  d'azur  au  chef  d'argent_,  à  trois  roses 
de  l'un  en  l'autre. 

AUCALOT  (Hamon  d')  j  compris  dans  unj  rôle  de  Breta- 
gne, de  i3i3. 

AUCAPITAINE,  en  Berry  :  d'argent,  à  deux  fasces  de 
gueules. 

AUCÉ  :  d'argent,  au  chef  emmanché  de  gueules. 

AUCHAT  DU  PLESSIS,  en  Bretagne  :  de  sable,  au  chat 
effrayé  d'argent. 

AUCHE  (Guillaume  d')  ,  écuyer,  compris  dans  un  rôle 
de  Bretagne,  de  141 5. 

AUCHER  DU  PUY,  en  Poitou  :  d'azur,  à  trois  miroirs  de 
toilette  bordés  d'argent. 

AUCHERS:  d'or,  au  chevron  d'azur,  accompagné  en 
pointe  d'une  étoile  de  sable;  au  chef  d'azur,  chargé  de 
trois  molettes  du  champ. 

AUCHY  :  d'azur,  semé  de  billettes  d'or,  au  lion  de  même. 

AUCOIH,  en  Gâtinais  :  d'argent,  à  la  fasce  de  gueules. 

AUCOURT  DE  SAINT  JUST,  conseiller  à  la  cour  des 
aides  de  Paris. 

AUCY  :  d'argent,  à  trois  losanges  de  gueules, 

AUDA,  à  Nice  et  à  Marseille  :  de  gueules,  à  la  bande  d'or, 
accostée  de  deux  lévriers  rampants  de  même.  Quel- 
ques branches  de  cette  famille  portent  :  d'or,  à  la  bande 
de  gueules,  accompagnée  de  deux  loups  passants  et  af- 
frontés de  sable. 

AUDANS  (du  Solier  d')  ,  en  Limosin  :  de  gueules, 
au  lion  d'or,  tenant  de  sa  patte  dextre  une  épée  d'ar- 
gent, garnie  d'or,  et  accostée  de  deux  gantelets  de 
même. 

AUDANT  (Phélipot  d'  ) ,  écuyer,  compris  dans  un  rôle  de 
Bretagne,  de  i382. 

AUDART  (Hugues)  ,  l'un  des  chevahers  tués  à  la  bataille 
de  Poitiers,  en  i356. 

AUDAS  :  il  existe  de  cette  famille  un  contrat  original  de 
l'an  1682. 

AUDE  ou  AULDE;  il  existe  de  cette  famille  des  titres  ori- 
ginaux, des  années  1481,  i58i  et  i582. 

AUDE    (Jean  -  Jacques  -  Augustin    d')  ,  vicomte  d'Alzon, 


DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.  95 

chevalier  qui  assista  à  l'assemblée  de  la  noblesse  de  Châ- 
lons-sur-Marne,  convoquée  en  1789. 

AUDEBAUD,  l'un  des  chevaliers  qui  prêtèrent  serment 
de  fidélité  au  comte  de  Toulouse ,  en  1249. 

AUDEBERT,  en  Lyonnais  :  d'or,  à  la  fasce  de  gueules. 

AUDEBERT  (Jacques)  ,  maire  de  Poitiers  ,  en  1640  : 
d'azur,  à  trois  croix  pattées  d'argent.  Devise  :  Levant 
hœc  Pondéra  cives. 

AUDELARD  (Jacquot  d')  ,  en  Bourgogne  :  d'argent,  à 
trois  fleurs  de  violettes  tigées  et  feuillées  ,  le  tout  au  na- 
turel, 

AUDELAY  :  d'hermines,  au  chevron  de  gueules. 

AUDEMAR,  originaire  de  Languedoc  :  d'azur,  à  une  croix 

.  alaisée  d'argent  ,  accompagnée  de  trois  étoiles  d'or, 
rayonnées  de  gueules,  et  chargées  chacune  d'un  tourteau 
de  même. 

AUDENCOURT,  en  Cambrésis  :  d'argent,  au  sautoir  de 
gueules.  r      A 

AUDENCHAM,  connétable  de  France,  en  iSyo.  ■'  ^^W^JUfl»-»^ 

AUDENEORT,  en  Artois. 

AUDERIG  DE  LASTOURS,  en  Languedoc  :  d'argent,  à 
l'arbre  de  sinople,  senestré  d'un  chien  de  sable,  ram- 
pant contre  le  fût  de  l'arbre  ;  au  chef  d'azur,  chargé  de 
trois  étoiles  d'or. 

AUDEVIN. 

AUDEYER  :  d'argent,  au  chevron  de  gueules;  au  chef 
d'azur  chargé  de  trois  étoiles  d'or. 

AUDEBERT,  en  Languedoc:  de  gueules,  au  lion  d'or, 
armé  etlampassé  de  gueules. 

AUDIBERT,  en  Languedoc  :  écartelé,  d'azur  et  de  gueules. 

AUDIBERT,  en  Provence  :  d'or,  à  trois  merlettes  de  sable 
posées  en  bande. 

AUDIBERT  DE  LUSSAN  :  d'or,  au  lion  de  gueules. 

AUDIBERT  DE  RAMATUELLE,  en  Provence  :  d'argent, 
au  chêne  de  sinople  entrelacé  ,  glandé  de  même,  à  la 
bordure  dentelée  de  gueules;  au  chef  de  gueules,  chargé 
d'un  cœur  d'or,  accosté  de  deux  étoiles  de  même. 

AUDIFFRET,en  Provence:  d'or,  au  chevron  d'azur , 
chargé  de  cinq  étoiles  d'or,  et  accompagné  en  pointe 
d'un  faucon  de  sable,  posé  sur  un  rocher  de  même,  ayant 
la  patte  dextre  levée  et  la  tête  contournée  ;  à  la  bordure 
crénelée  de  sable. 

AUDIGUIER  (Isnard),  compris  dans  un  rôle  de  Lan- 
guedoc, de  1222. 


p6  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

AUDIMAR,  en  Provence  :  de   gueules  ,  à  deux  pigeofis 

d'argent  sur  une  mer  de  même  ;   au  chef  cousu  d'azur, 

chargé  de  trois  étoiles  d'or. 
AUDINET  :  de  sinople,  à  la  bande  ondée  d'argent. 
AUDINVILLE,  en   Lyonnais:   d'argent,  à   la  croix  de 

gueules  frettée  d'or. 
AUDOIN   (Antoine),  échevin   de  la    vilk  de    Lyon,  en 

iSiy. 
AUDONET  (Jean),  capitoul  de  Toulouse,  en  iSyi. 
AUDONNET  (Aimeri),    maire  de  Poitiers,  en  1290:  de 

gueules,  à  la  tour  d'argent,  sur  une  terrasse  de  sinople. 
AUDOUARD  (Joseph),  seigneur  de  Saint-Thibault,  maire 

de  Niort,  en  1592. 
AUDOUER  (Jacques),  maire  delà  Rochelle,  en  1454. 
AUDOUIN   en    Languedoc:   d'argent,   à  un   chien  ram- 
pant et  cloché  de  sable. 
AUDOUIN,   en  Normandie:    d'argent,  à  l'aigle  éployée 

de  sable. 
AUDOUS,  gentilhomme  du    Languedoc,    compris  dans 

un  rôle  de  1574. 
AUDRÉGNIES,  en  Cambrésis  :  d'or,   à  cinq   bâtons  de 

gueules. 
AUDREN  (l)  :    d'argent,  à  un  coq  de  sable. 
AUDREN,  en  Bretagne:  de  gueules,  à  trois  tours   d'or, 

maçonnées  et  essorées  de  sable. 
AU  DRIEU  :   d'argent  ,   à  la   fasce  de  sable  ,   chargée  de 

trois  molettes  d'or. 
AUDRISSI  :   d'azur,  à    trois  arcs    cordés    d'or,   mis   en 

pal ,  et  surmontés  de    trois    étoiles ,   ou     molettes    de 

même. 
AUDRIZET. 
AUDRY,   famille    mentionnée  dans  des   actes    de  iSôy, 

1607,  1623,  1629  et  1687. 
AUFAI  ,  en   Beauvoisis  :   d'or  ,  à  la    bande  d'azur,  ac- 
compagnée de  huit  merlettes  de  gueules,  mises  en  orle. 
AU FEGNI ES,  en  Beauvoisis  ,  famille  rapportée  dans  des 

titres  de  1374  a  1464. 
AUFEIMES    (Fougues    d'),    chevalier,     mentionné    dans 

un  titre  de  1224. 
AUFFAY,  au  pays  de   Caux  :     de  gueules,    à  la  bande 

d'or  ,    chargée  de    cinq  losanges  de    gueules  ,  dans    le 

sens  de  la  bande. 
AUFFLIER  (Saint),   en   Nivernais:   d'azur,    à  la  croix 

d'or,  cantonnée  de  vingt  croix  recroisetées,  de  même. 


DE   LA   NOBLESSE   DE  FRANCE.  gy 

AUFFREY,  seigneur  du  Menil^  en  Normandie  :  de  gueules, 
à  l'écusson  d'argent,  chargé  de  trois  croissants  d  azur, 
et  bordé  de  même;  à  l'orle,  de  huit  besans  d'or. 

AUFRERI  (Thomas),  seigneur  d'Aiguës- Vives,  capitoul 
de  Toulouse  en  i5o6. 

AUFRESNE,  seigneur  de  Valmorin,  en  Picardie. 

AUFRET,  en  Bretagne  :  d'argent,  à  trois  fasces  de  sable, 
au  lion  d'or,  brochant  sur  le  tout,  armé,  lampàssé 
et  couronné  de  gueules. 

AUFREVILLE  :  d'argent,  à  l'aigle  de  sablé,  becquée  et 
membrée  de  gueules. 

AUFREVILLE  (Hallot  d'),  en  Normandie  ;  d'argent 
à  deux  fasces  de  gueules,  surmontées  dé  trois  ànnelets 
dé  même. 

ÂUFROY  (Henry),  échevin  de  Paris  en  142 1. 

AUGA,  en  Béarn  :  ëcartelé,  au  i  et  4  d'argent,  à"  trois 
fasces  de  gueules  ;  au  2  et  3  d'or,  au  lévrier  ram- 
pant de  gueules. 

AUGE,  en  Normandie:  d'argent,  semé  de  billettes  de 
gueules,  au  lion  de  même,  brochant  sur  le  tout. 

AUGEARD,  en  Anjou  :  d'azur,  à  trois  jards  ou  oies  d'ar- 
gent. Une  autre  branche  :  écartelé  de  sable,  au  "crois- 
sant d'or. 

AUGENAIS,  écuyer,  compris  dans  un  rôle  de  Bretagne 
de  i388. 

ÀUGER,  en  Berry  :  d'argent,  à  la  croix  pleine  de  sinople, 
cantonnée  au  i  et  4,  de  deux  fasces  de  léopard  de  gueu- 
les, et  au  2  et  3,  de  deux  corneilles  de  sable. 

AUGER,  en  Champagne  :  d'azur,  à  une  fasce  d'or. 

AUGER,  en  Champagne:  d'or,  à  trois  écrevisses  de 
gueules. 

AUGER,  en  Normandie  :   d'azur,   semé  de  flammes  d'or, 
au  phénix  sur  son  immortalité,   fixant  un  soleil    mou- 
vant du  canton  dextre  du  chef,  le  tout  de  même. 
AUGER-LANOY,  au  Maine:  d'or,  à  la  bande  de  sable, 

chargée  de  trois  lionceaux  d'argent.  ,  ^    j,.       ; 

AUGERANT    (Robert    d'J,  chevalier,  compris  dans  un 

rôle  de  Bretagne  en  i352. 
ÂUGÈRES  (d'Harambure  des)  ,  en  Normandie  :  d'or, 
à  l'arbre  arraché  de  sinople,  senestré  d'un  ours  de 
sable,  rampant  sur  le  fût  de  l'arbre;  à  la  bordure  de 
gueules,  chargée  d'un  orle  de  huit  sautoirs  d'or. 
ÀUGERS,  en  Languedoc,  rendit  hommage  en  ,1722, 
pour  la  terre  de  Sabresan. 

1.  7 


^8  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

AUGES-LES-PREVAUST,  en  Bourgogne:   d'argent,  au 

sautoir  dentelé  de    gueules,  chargé  d'un  autre   sautoir 

d'or,  et  cantonné  de  quatre  têtes  de  Maures  de  sable. 
AUGET ,    en    Brie  :     d'argent,  à  une   fasce  de  gueules, 

accompagnée    de  trois  têtes  d'aigle,    arrachées    et    lan- 

guées  de  même. 
AUGEVILLER,  famille  noble  de  Lorraine.      ' 
AUGI    (Pierre    d'),   compris  dans  un  rôle   de  Bretagne 

de  1429. 
AUGIER-DE-CAVOYE,  en  l'île  de  France:   d'or,  à  la 

bande  de  sable,  chargée  de  trois  lionceaux  d'argent. 
A  UGIER,  de  Saint-Luc,  en  Normandie:  d'azur,  au  lion 

rampant  d'or. 
AUGIER  (Jean),  prévôt    des     marchands    de    Paris    en 

1268:  d'azur,  à  la   bande  d'or,   chargée  à  dextre  d'une 

étoile    de    gueules,    et    accompagnée  de  trois  merlettes 

d'argent. 
AUGIER  (Pierre  -  Raymond)  ,   capitoul  de    Toulouse  en 

1378. 
AUGIERS    (N...  des)  ,  capitaine    de  vaisseau    en    1702, 

chevalier  de  l'ordre  royal  et  militaire  de  Saint-Louis. 
AUGI EZ,  en  Lorraine  :  d'azur,   à  la  fasce  d'or,  accompa- 
gnée de  trois  merlettes  d'argent. 
AUGNAC  (l'),  seigneur  de  Sivry,   en   Bourgogne. 
AUGNE,    en    Bourgogne  :    d'argent,    à    trois     fasces  de 

gueules,    accompagnées    en   chef  de    trois  merlettes  de 

sable. 
AUGNI,  président  à  mortier  au  parlement  de  Metz  en 

1729. 
AUGNON,  en  Artois. 
AUGNY    (EsTiENNE  d')  :   de  gueules,   à  la    bande  câblée 

d'argent,  nouée  en  cœur  d'un  nœud  en  barre  de  sable, 

et  accompagnée  en  chef  d'une  croix  tréflée  au  pied   fiché 

d'or,  et  en  pointe  d'une  coquille  d'argent. 
AUGOUX,   en    Bretagne,   famille    mentionnée   dans  des 

titres  de  1488. 
AUGRALE,  seigneur  de  Dourton. 
AUGRON  ;    cette    famille   a  fourni   plusieurs  maires  de 

Poitiers  :    d'argent,    au     chevron    d'azur,    accompagné 

de  trois  mouchetures  de  sable. 
AUGUN  (Brunet  d'),   gentilhomme,   tué  à  la  bataille  de 

Poitiers  en  i356, 
AUGUSTIN  DE  COURBAT,  en  Touraine  :  de  gueules 

à  la  bande  d'argent. 


DE  LA   NOBLESSE  DE    FRANCE.  gg 

AUGUSTINE,  en  Provence  :  d'or  à  l'arbre  arraché  de 
sinople,  surmonté  d'une  aigle  de  sable. 

AULAN;  cette  famille  a  fourni  un  mestre  de  camp^ 
nommé  en  mai  1766  gouverneur  de  l'île  de  Ré. 

ALJLAYE  (  DE  Sainte  )  :  d'or,*  à  trois   chabots  de  gueules. 

ALILBEPIERRE  ou  AUBEPIERRE,  en  Lorraine:  de 
gueules,  à  trois  cailloux  d'argent. 

AULBERY,  en  Lorraine:  d'azur,  au  rocher  d'argent, 
ombragé  de  sinople,  au  lion  léopardé  de  gueules,  issant 
dudit  rocher. 

AULBONNE  ,  originaire  du  pays  de  Vaud  :  d'or,  au 
chevron  brisé  de  trois  pièces  d'azur. 

AULBOT,  en  Lorraine:  de  sable,  au  chevron  d'argent, 
accompagné  d'un  triangle  de  même  en  pointe  ;  au  chef 
d'or. 

AULDE,  seigneur  d'Hermeville,  au  pays  de  Caux. 

AULE,  famille  de  Salins,  en  Franche-Comté. 

AULEDE-LESTONNAC,  en  Provence  et  en  Guienne  : 
d'azur,  au  lion  d'or. 

AULEDE  ,  seigneur  de  Pardaillan  :  d'argent ,  au  lion 
de  sable  armé,  lampassé  et  couronné  de  gueules;  à  la 
bordure  de  sable  chargée  de  onze  besans  d'or. 

AULGE  (  Jean  d'  ),  de  la  sergenterie  de  Dive,  en  Nor- 
mandie, trouvé  noble  dans  la  recherche  de  1463. 

AULHON  (  Géraud),  capitoul  de   Toulouse  en  1 547. 

AULHON  (  Jean),  échevin  de  la  ville  de  Lyon  en  i52o, 

AULNAY  :  d'or,  à  une  molette  de  sable  en  franc  quartier; 
au  chef  de  gueules. 

AULNAY,  en  Champagne:  d'azur,  au  coq  d'or,  crête  et 
ongle  de  même. 

AULNAY  D'ARCY,  en  Bourgogne  :  d'azur,  à  six  besans 
d'argent,  trois,  deux  et  un  ;  au  chef  d'or.  Quelques 
auteurs  y  ajoutent  une  bordure  de  gueules  ;  d'autres  re- 
présentent les  armes  de  cette  maison  ;  d'azur  ,  à  deux 
fasces  d'argent,  accompagnées  de  six  besans  de  même, 
trois,  deux  et  un  ;  et  en  d'autres  endroits  :  d'argent, 
à  un  lion  de  sable. 

AULNAY  (de  Gourgues  D'),en  Berry  :  d'azur,  au  lion 
d'or,   lampassé  de  gueules. 

AULNEL. 

AULNOIS(  Flahault  des),  en  Picardie  :  d'argent,  à 
trois   merlettes  de  sable. 

AULNOY,  président  à  mortier  au  parlement  de  Metz,  en 
1735. 


100  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

AULON,  en  Bourgogne  :  d'azur,  à  la  Croix  bfétèssée  d'ar 
gent  ;  écartelé  du  premier,  au  lion  d'or. 

ÀULTANNE  :  d'argent,  à  la  croix  dé  gueules;  au  chet 
d'azur,   charge'  de  trois  étoiles  d'or. 

AULTREY,  en  Lorraine  :  d'argent,  au  léopard  de  gueules, 
tenant  un  besan  d'or  ;  au  chef  d'azur  chargé  dé  trois  be- 
sans  d'or  ;  l'écu  bordé  et   engrêlé  de  gueules. 

AULX  DU  BOURNOIS,  en  Poitou  ;  d'or,  à  trois  aigles 
dé  sable. 

AULZIAS,  famille  noble  du  comtat  Venaissin. 

AUMAITRE,  en  Lyonnais  :  de  gueules,  à  trois  losanges 
d'or. 

AUMALE ,  en  Bourgogne  :  écartelé  de  Lorraine  et  de 
Bourbon,  à  la  barre  de  gueules,  brochante  sur  le  tout. 

AUMALE,  en  Picardie:  d'argent,  à  une  bande  de  gueu- 
les, chargée  de  trois  besans  d'or. 

AUMALE  ,  même  province  :  de  gueules,  à  deux  fâsces 
d'or.  Une  autre  branche  portait  :  dé  gueules,  à  une  croix 
de  vair  fleurdelysée. 

AUMATI  (  Antoine  d'  ),  procureur  général  aU  parlerhë'nt 
d'Aix,  en  i5i6. 

AUMAREZ,  en  Beauvoisis  ;  famille  rapportée  dans  des 
titres  de  1240  et  1264. 

AUMAZANCHE. 

AUME,  ville  de   Normandie  :  d'argent,  à  la    i'à$ce  d'à 
chargée  de  trois  fleurs  de  lys  d'or. 

ÀUMESNIL,  en  Normandie:   de  gueules,  â  la  fîeUr  de 
d'argent. 

AUMETTE,  à  Paris  :  d'azur,  au  croissant  rnoritàlit  d' 
geut,  abaissé  sous  deux  étoiles  d'or. 

AUMONT  :  de  gueules,  au  sautoir  d'or. 

AUMONT  :  de  sable,  au  mont  alaiisé  d'or,  chargé  d'un 
soleil  du  second  ;  le  chef  soutenu  d'une  devise  d'argent. 

AUMONT,  en  Picardie  :  d'or,  au  croissant  de  gueuleà,  à 
l'orle  de  huit  merlettes  de  même. 

AUMONT  yiLLEQUIER  :  d'argent,  au  chevron  deguéu-, 
les,    chargé,    à    la    pointe    d'un    bâton    d'or   raccourci 
et  posé  en  barre  ;  le  chevron  accompagné  de  sept  mer- 
lettes de  gueules,  posées  quatre  en  chef,  deux  et  deux  ; 
et  trois  en  pointe  ,  une  et  deux. 

AUMONVILLE  (  Robinet  d'  ),  compHs  dans  uh  rôle  dé 
Bretagne,   de  1 3 80. 

AUMOSNE  (  DE  l')  ;  en  Champagne  :  d'azur,  à  trois  fasces 
denchées  d'or,  surmontées  en  chef  de  trois  roses  de  même. 


1 


DE   LA  NOBLESSE   DE  FRANCE.  lOi 

AUMOSNIER  (l),  en  Champagne:  d'or,  à  trois  hures 
de  sanglier  de  sable,  lampassées  de  gueules,  défendues  et 
allume'es  d'argent. 

AUMOY  (Jean  d'),  chevalier,,  maître  d'hôtel  du  duc  de 
Bourgogne,  en  1407. 

A  UN  Aïs  (EspivENT  des):  d'azur,  à  une  molette  d'or,  ac- 
compagnée de  trois  croissants  de  même. 

AUNAIS  (Kaerbout  des)  ,  en  Touraine  :  de  gueule?  , 
à  trois  fermeaux  d'argent. 

AUNAS  (Jules  d'),  e'cuyer,  compris  dans  un  rôle  de  Bre- 
tagne ,  de  1 38o. 

ALJNAY,  en  Poitou  :  coupé  de  gueules  et  d'or,  le  prernier 
chargé  d'un  lion  issant  du  second. 

AUNAY,  en  Picardie  :  d'or,  à  trois  tourteaux  de  gueules. 

AUNAY  fMALENOVE  d'),  en  Normandie:  d'azur,  à  trois 
canettes  d'argent. 

AUNAY  (Espagne  de  Venevelles  d')  ,  en  Touraine: 
d'azur ,  au  peigne  d'argent,  posé  en  fasce ,  accompa- 
gné de  trois  e'toiles  d'or. 

AUNEAU  (Pierre  d'),  conseiller  au  parlement  de  Tou- 
louse, en  I 444. 

AUNEUF  :  d'argent,  à  la  fasce  de  gueules,  accompagnée 
de  trois  aiglettes  de  même,  becquées  et  membrées  d'azuç. 

AUNEUIL  (Frémont  d'):  d'azur,  à  trois  têtes  de  léopard 
d'or. 

AUNEVILLE. 

AUNEX  :  d'argent,  au  lion  de  sable. 

AU  NEZ  (Jean  des)  ,  chevalier,  mentionné  dans  i?a  rôle  dis 
Bretagne,  de   1248. 

AUNÉZ  (BouRciER  de  Montureux  et  de  Saint-). 
Voyez  BOURCIER. 

AUNIÈRES,  en  Champagne:  d'azur,  semé  de  billettes 
d'argent. 

AUNIZEUX  (Dupui  d'),  assista  à  l'assemblée  de  la  no- 
blesse de  Ch41ons-sur  Marne,  en  1789. 

A  UNOIS  (Thibout  des)  :  d'azur,  à  la  fasce  d'or,  cljargée 
de  trois  quintefeuilles  de  siqople  et  accompagnée  de  tfQis 
glands  d'or. 

AUNOU  :  d'argent,  à  la  fasce  de  gueules,  accompagnée 
de  trois  aigles  de  m^me ,  becquées  d'azur. 

A  UNOY  :  d'or ,  au  chef  de  gueules ,  au  franc  cantpr^  de 
Montmorency,  brisé  d'une  molette  de  sable ,  au  quartier 
dextre. 


I02  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

AUNOU  LE  FAUCON  (de  Montagu  d'),  en  Nor- 
mandie  :    de  sable,  à  trois  mains  dextres  d'argent. 

AUNY  D'ATICHY  :  d'azur  ,  au  lion  d'or,  à  la  bande 
de  gueules ,  chargée  de  trois  croissants  d'or,  brochante 
sur  le  tout. 

AUPOIX,  en  Normandie  :  d'azur,  à  trois  croix  recroise- 
tées  au  pied  fiché  d'argent. 

AUPS,  ville  de  Provence:  de  gueules,  à  trois  fleurs  de 
lys  d'or. 

AUQUE  (Jean),  capitoul  de  Toulouse,  en  i352. 

AUQUESTREVILLE  ,  en  Normandie  :  de  sable,  au  lion 
d'argent,  armé  et  lam passé  d'or. 

AUQ.UOY,  de  Voillian  et  de  Chasoy. 

AURAC  :  échiqueté  d'argent  et  de  gueules. 

AURAI LLES.  Voyez  ACTON. 

AU  RANGE,  en  Provence:  d'argent,  au  cornet  d'azur, 
lié  et  virole  de  gueules. 

AU  RAY,  en  Bretagne  :  losange,  d'or  et  d'azur. 

AURAY,  ville  de  Bretagne  :  de  gueules,  à  une  hermine 
passante  au  naturel  avec  son  mantelet  d'hermines  atta- 
ché à  son  cou  et  flottant  sur  ses  épaules  ;  au  chef  cousu 
d'azur ,  chargé  de  trois  fleurs  de  lys  d'or. 

AURE,  en  Bigorre  :  d'or,  au  lévrier  rampant  de  gueules, 
colleté  de  sable  ;  à  la  bordure  de  gueules  besantée 
d'argent. 

AURE  (Raymond  d'),  chevalier,  capitoul  de  Toulouse, 
en  1348. 

AUREAL  (Gabriel  d'),  compris  dans  un  rôle  de  Bre- 
tagne de  1488. 

AUREBAL  (Fourton),   capitoul  de  Toulouse,  en   i632. 

AURECOURT,  famille  mentionnée  dans  des  titres  de 
1246. 

AURÉE  (Thevenin  d'),  écuyer,  compris  dans  une  montre 
de  Bourgogne,  de  i386. 

AUREILLAC,  en  Bourgogne:  d'argent,  à  deux  bandes 
d'azur. 

AlJREL ,   en  Provence  :  d'or,  à  la  croix  d'azur. 

AUREL,  au  comtat  Venaissin  :  d'azur,  à  la  croix  pattée 
d'or,  cantonnée  de  quatre  doubles  rayons  de  même, 
mouvants  des  quatre  angles  de  l'écu. 

AURELE,  en  Languedoc  ;  famille  rapportée  dans  des  ti- 
tres de  161 2. 

AURENQUE  (Grossolles   d'),    en   Guienne  :    d'or,    au 


DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.        io3 

lion  'de  gueules,  naissant  d'une  rivière  d'argent  ;  au  chef 
d'azur,  chargé  de  trois  étoiles  d'or. 

AURENSAN. 

AURENTON  (Menauton  d'  ),  compris  dans  un  rôle  de 
Bretagne,  de  1479. 

AU  REVILLE  :  de  sable,  au  lion  d'argent. 

AURIAC,  en  Dauphiné  :  de  sable,  au  griffon  d'or,  cou- 
ronné, armé,  lampassé  et  paré  de  gueules. 

AURIACf  DE  Cadrieu  d'  },  en  l'Ile  de  France  :  d'or,  au 
lion  parti  de  gueules  et  de  sable. 

AURIAC  (la  Cropte  d'),  en  Guienne  :  d'azur,  à  la  bande 
d'or,  accompagnée  de  deux  fleurs  de  lys  de  même. 

AURIBEAUDE  SAINT-JULIEN  (Ferrier  d'),  en  Pro- 
vence :  d'or,  à  cinq  écussons  de     gueules   mis  en    orle. 

AURIBILE. 

AURICHIER  (Jean  d'  ),  chevalier,  bachelier,  compris 
dans  un  rôle  de  Bretagne,,  de  1392. 

AURICOSTE  (  Antoine  d'  ),  capitoul  de  Toulouse,  en 
i566. 

AURICOURT,  en  Franche-Comté:  d'argent,  à  trois  ju- 
melles de  gueules. 

AURIGNI,  en  Beauvoisis  :  d'or,  à  la  croix  de  gueules, 
chargée  de  cinq  coquilles  d'argent,  à  la  bordure  de  sino- 
ple;  au  franc  quartier  d'argent,  chargé  d'un  lion  de 
gueules. 

AURIGNON. 

AURIGNY  :   d'argent,  à  trois  tourteaux  de  gueules. 

AURILLAC,  ville  d'Auvergne  :  de  gueules,  à  trois  co- 
quilles d'or  ;  au  chef  cousu  d'azur,  chargé  de  trois  fleurs 
de  lys  d'or. 

AURILLAC,  en  Lorraine  :  d'azur,  à  trois  losanges  d'or, 
à  une  molette  d'argent  en  abîme. 

AURILLOT  DE  CHAMPLASTREUX  :  d'argent,  à  la 
tête  de  maure  de  sable  tortillée  de  gueules,  accompa- 
gnée de  trois  trèfles  de  sinople. 

AURILLY,  gentilhbmme,  compris  dans  un  rôle  de  Bre- 
tagne, de  1589. 

AURIOL,  en  Languedoc:  d'argent,  au  figuier  d'azur, 
chargé  d'un  auriol  d'or. 

AURIVAL  (Raymond  d),  capitoul  de  Toulouse,  en  i3o3. 

AURON  (Imbert  d),  seigneur  de  Robion,  rendit  hom- 
mage au  comte  de  Toulouse,  le  2  octobre  1247. 

AUROS,  en  Languedoc,  dont  un  conseiller  de  la  chambre 
de  justice  souveraine,  en  1575. 


,  04  RÉPERTOJRE  UNIVERSEL  pT  HÉRALDIQUE 

AyROUZE  :  losange    d'or    et  4'a?uf;  à  la    borduce  de 

gueules. 
AURSELLE  (de  l'):   d'argent^  à  quatre  fasces  de  guejiles, 
.  à  la  kvrette  d'or  brochante  sur  le  tout. 
AUSERAN,  de    Mende,  en  Languedoc  ;  famillç  r^ppqjrtee 

dans  des  titres  de  1542. 
AUSERS  (Garouyet   d'},  écuyer,  compris  dai>s   i^n  rôjç, 

de  Bretagne^  de  r38o. 
AUSlLHÔNj  de  Castres,   en   Languedoc;  fanîille  rappgr-^ 

tée  dans  des  titres  de  1549. 
AUSONE  (  Jean  d'  j,  capitoul  de  Toulouse,  en  i53q. 
AUSON VILLE  :   de    sable,   à    l'aigle    e'ployée    4'argent, 

becquée  et  membrée  de  gueules. 
AUSPRAC,   en  Bretagne  :  d'azur,  à  trois  croissants  d'or. 
AUSQUER,   en  Bretagne  :   d'azur,  à  un  rencontre  dç  cqrf 

d'or. 
AUSSABEC,    l'un  des  gentilshorames   bretons,    qui,   en 

1424,  se  trouvèrent  à  la  défense  du  Moiît  Saint-Michel. 
AUSSAIS  (  d'  ),   l'un  des  gentilshommes   bretons,  qui,   en 

•1424,  se  trouvèrent  à  la  défense  du  Mont  Sairit-Miçhçl. 
AUSSAN,  famille  noble  de  Provence. 
AUSSAY  (  Le  Sire  ),  rapppi;té  daas  un  rple  de  Bourgogne 

de  143 I. 
AUSSEL  (  André  ),  échevin,  de  la  ylUe  de  Lyon,  ^^  ijq2 

d'argent,  à  la  montagne  à  sept  coupeaux    de  sajt>|ej  ç.i 

montée  d'une  aigle  éployée  de  gueules. 
A  USSERON  f  Reines  j:  de  gueules,  au  chevron  d'oj,  aj 

-compagne  en  chef  de  deux  tours  d'argent,    et  en  poiiij 

v4'une  croix  de  Toulouse  de  même. 

AUSSEURRE  (  Denis  d'  ),  maire  de  Poitiers,   en    1443 

.  d'azur,  au  pélican  d'or,  couronné  de  gueules. 

AUSSEVILLE  :  d'argent,  au  lion  de  gueules. 

AUSSEYS  (  Pierre  d'  j,  l'un  des  gentilshommes  qui  défei 

dirent  le  Mont  Saint-Michel,  en  1424. 
AUSSIGNY  :   de    sable,     semé    de   croisettes    recroiseti 
"d'or,  à   deux   bars  adossés  de  même,   brochants   sur  !( 

tout. 
AUSSON  (  Charles  d'  ),  baron  delà  Borne,  en  i52i. 
AUSSONVILLE  (  GuiLLEMAiN  d'  ),  écuyer,  .çpmpri§  (Jaoi^ 

un  rôle  de  Bretagne,  de  1392.  •.  ^-       -     ^  - 

AUSSONVILLER  (  Matoi^u  d' ),  chevalier^  sieur  d'Au- 

sac,  par  titres  de  1372.        '  "'''       '  '  *"; 

AUSSON VILLIERS,  seigqeur    et   barori  de  Courcy,  en 


DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANGE.  io5 

Bretagne:  d'azur,  au  sautoir  d'or,  cantonné  de  quatre 
étoiles  de  même. 

AUSSUN  :  d'or  à  l'ours  passant  de  sable. 

AUSSY ,  en  Gâtinais  :  d'argent  ,  au  chevron  de  guçulê?, 
.  accompagné  de  trois  coquilles  de  sable. 

AÛST,  en  Cambrésis  :  de  sable ,  à  trois  gerbes  d'or,  liées  4e 
gueules. 

AUSTERAY,  en  Provence:  de  gueules,  à  cinq  épçrviers 
longés  et  grilletés  d'or. 

AUSTETTE,  gentilhomme  du  Languedoc  ,  appelé  à  l'ar- 
rière-ban  en  iSyS. 

AUSTIN  DE  HENEVARD  :  d'azur,  à  la  fasce  échiquetçç 
d'argent  et  de  gueules  ,  accompagnée  en  chef  d'un  lion 
d'or,  et  de  trois  lions  de  même  couchés  en  pointe. 

AUSTIN,  mentionné  dans  l'état  des  familles  de  Norman- 
die, qui  ont  fait  leurs  preuves  de  noblesse  en  i523. 

AUSTOT  (Adhémar)  ,  capitoul  de  Toulouse  en  1298. 

ÀUSTRASIE,  ancien  :   de  gueules  à  trois  aigles  d'or. 

AUSTRASIE  ,  moderne  :    bandé  d'or  et  d'azur. 

AUSTREIN  (Henri),  échevin  de  la  ville  de  Lyon ,  en 
i583. 

AUSTREVIENT  :  d'azur,  à  trois  roues  de  Saintç-C^tljerioe 

AlJSTRY  (Arnaud),  capitoul  de  Toulouse,  en  lôSg. 

A  UT  (Louis  d'),  seigneur  de  la  Neuville  de  Lignières  et 
de  Franqueville,  en  1 5 60. 

AUTADILLE  (Raimond-Guillaume)  ,  capitoul  de  Tq^- 
louse,  en  1225. 

AUTAMAR  (Pierre  d'),  compris  dans  les  rôles  de  l'Albi- 
geois, de  l'an  1529. 

AUTAN  E,  en  Dauphiné  :  d'argent,  à  la  croix  de  gueules  ; 
an  chef  d'azur,  chargé  de  trois  étoiles  d'or. 

AUTARD  DE  BRAGARD,  en  Dauphiné:  d'azur,  à  une 
.  outarde  d'argent,  becquée  ,  membrée  et  allumée  de  gueu- 
les ,  tenant  en  son  bec  un  rameau  d'olivier  de  sinople;à 
.une  étoile  d'or  au  premier  canton  de  l'écu. 

AÙTEBRAND,  seigneur  des  Forges. 

AUTEFORT,  de  Viviers,  en  Languedoc  :  écarteléau  i  p\ 
4  d'or,  à  trois  fasces  de  sable,  au  chef  de  gueules, 
chargé  d'un  lévrier  d'argent;  au  2  çt  3  d'argent,  à  trois 
pals  de  gueules ,  à  deux  lions  adossés  d'argent ,  ^rmés 
e^t  lampass^s  dé  sable,  surmontés  d'un  léopard  de  mêrtiç  ; 
au  chef  d'azur  ,  chargé  de  trois  étoiles  d'or. 


lo6  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

AUTEL:   d'argent,  à  la  croix  d'azur,  chargée   de    cinq 

coquilles   d'or. 
AUTEL:  de  gueules,  à  la  fasce  d'or,   accompagnée  de  six 

coquilles  de  mêmCj  trois  en  chef,  et  trois  en  pointe. 
AUTEL,  en  Berry  :  de  gueules  ,  à  la  croix  d'or  cantonnée 

de  dix-huit  billettes  de  même,  5,5,4,4. 
AUTELS  ("des),  famille  ancienne  de  Bourgogne. 
AUTEMAR ,    de    Narbonne,    en    Languedoc  :    ecartelé, 

au  I  et  4  d'azur  ,  à  deux  bandes  d'or;  au   2  et  3    d'azur  , 

à  la  bande  d'argent  ,  accompagnée  en  chef  d'une  fleur  de 

lys  d'or,  et  en  pointe  d'une  rose  d'argent. 
AUTEOREILLE  (Jacot  d'),    écuyer,   compris  dans   une 

montre  de  Bourgogne,  de  i386. 
AUTEREULLE  (Mathé  d'),  chevalier-banneret  de  Bour- 
gogne, en  1405. 
AUTERIVE  (de  Tivoley  de  Barat  d')  ,    en  Dauphiné  : 

de    gueules  ,    à  la    bande  d'or ,  chargée    d'une    bande 

losangée  de  sable. 
AUTERIVE  (Nicolas),  capitoul  de  Toulouse,  en  1445. 
AUTEVERNE  (Daniel  d'),  en  Normandie  :  de  gueules  , 
à  la  bande  d'argent  ,  chargée  de  trois  molettes  d'éperon 

de  sable ,  et  accostée  de  deux  lions  d'or. 
AUTEVILLE,  en    Languedoc  :  d'azur  à  une  ville  bas- 

tillée  d'argent,  les  tours  couvertes  et  girouettées  de  même, 

le  tout  maçonné  de  sable;  ecartelé  d'or,  au  lion  de  gueules. 
AUTEVILLE,   en  Normandie:  d'argent,  à  trois  fasces  de 

sable,   au  sautoir  de  gueules  brochant  sur  le  tout  ;  à  la 

bordure  de  même. 
AUTHEMAN ,    avocat  général    au  parlement  d'Aix  ,  en 

^771- 
AUTHIER  DE  VILLEMONTE  (Le  comte  et  le  vicomte 

d'),    présents  à  l'assemblée    de  la  noblesse   du  Bourbon- 
nais, en  1789. 
AUTICHAMP  :   de  gueules,  à  la  fasce  d'argent,  chargée 

de  trois  fleurs  de  lys  d'azur. 
AUTIEGE,  en   Languedoc;  famille  mentionnée  dans  des 

titres  de  1621. 
AUTIER;  famille  noble  du  comtat  Venaissin. 
AUTIEUX  (Saint-Pierre  des)  :   de  gueules,  au   chevron 

d'argent,  accompagné  de  trois  roses  d'or. 
AUTIGNAL,   en  Normandie  :  d'azur,   au  lion  d'argent, 

chargé  de  deux  cotices  de  gueules,  et  surmontées   d'une 

fleur  de  lys  d'or  au  premier  quartier. 


DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANCE. 


107 


AUTIN  DE  LIVRY  DE  BRIEQ.UESSART,  maintenue 
en  1403. 

AUTON  (  LE  Clerc  d'  )  :  d  azur,  à  trois  croissants  d'or; 
au  lambel  de  même  en  chef. 

AUTOT  (  Jean  d' ),  écuyer,  seigneur  de  Centpuis,  en 
1392. 

AUTRAN,  famille  noble  du  comtat  Venaissin. 

AUTRAY  (  Goujon  d'  )  :  écartelé  au  1  et  4  d'azur_,  au  che- 
vron d'or,  accompagné  de  trois  losanges  de  même;  au 
2  et  3  de  gueules,  au  sautoir  engrêié  d'or,  cantonné  de 
quatre  fleurs  de  lys  d'argent. 

AUTRE,  en  Champagne  :  de  gueules,  à  trois  fusées  d'ar- 
gent mises  en  fasce. 

AUTREBERG,  en  Bourgogne  :  de  gueules,  à  l'aigle  d'ar- 
gent. ^ 

AUTRECHE.  famille  originaire  du  Soissonnais,  rapportée 
dans  des  titres  de  1237. 

AUTREMONT,  en  Champagne  :  d'or,  au  lion  de  sable, 
surmonté  d'un  lambel  de  gueules. 

AUTRET  KERGUIABO,  en  Bretagne  :  d'argent,  à  quatre 
burelles  ondées  d'azur. 

AUTRETOT,  en  Normandie  (  Robert  d')  ,  chevalier , 
l'un  des  bienfaiteurs  du  prieuré  de  Beaulieu ,  en  1200. 

AUTREVILLE,  en  Dauphiné:  d'argent,  à  l'aigle  éployée 
de  sable ,  membrée  et  becquée  de  gueules. 

AUTREX  (Thevenin  des),  écuyer,  compris  dans  un  rôle 
de  Bretagne,  de  1392. 

AUTREY  :  de  gueules,  à  trois  chevrons  d'or. 

AUREY  DE  VERGY  :  de  gueules,  à  trois  quintefeuilles 
d'or. 

AUTRI-BRIEN  :  d'argent,  à  trois  losanges  de  gueules 
posées  en  bande. 

AUTRI  DE  GÉNICOURT  :  de  gueules,  au  sautoir  d'or. 

AUTRIC,  en  Provence:  de  gueules,  à  cinq  éperviers 
d'or,  longés  de  sable  et  grilletés  d'or,  deux,  deux  et 
un  ;  écartelé  de  Vintimille. 

AUTRICHE,  famille  de  Lorraine:  à  la  croix  d'or,  can- 
tonnée au  i"  d'azur,  à  un  lion  d'or;  au  2  et  3  de  gueu- 
les, à  trois  chevrons  d'argent;  au  4*  d'azur,  à  deux 
bras  adossés  d'argent. 

AUTRIBEAU   (Sextus  d')  ,  chevalier  de  Malte,  en  1664. 


io8  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

AUTRUI  :  d'or,  à  une  molette  de  sable  en  franc  quartier  ; 

au  chef  de  gueules. 
AUTRY,  en  Berry  :   d'azur,  à  deux  girons  d'or,  mise» 

chevron  ;  au  chef  d'argent ,  chargé  de  trois  couronnes  du- 
cales de  gueules. 
AUTRY,  en  Champagne  :    de  gueules ,  au  sautoir  d'or. 
AUTRY   LA  MIVOYE  :    d'azur,  à   une  fasce  d'argent, 

accompagnée  en  chef  de  trois  merlettes  d'or ,  et  en  pointe 

d'une  molette  d'éperon  de  même. 
AUTUN,  en  Bourgogne:   de  gueules,   au  lion  d'azur, 

chargé  de  trois  bandes  d'or. 
AUTUN ,  en  Dauphiné  :  de  gueules,  à  la  croix  denchéç 

d'or. 
AUTUN  ou  AUTHUM;  famille  de  Languedoc:  d'azur,  ^ij 

cœur  d'argent,  percé  de  deux  flèches  de  même,  en  sautoir. 
AUVÉ,   seigneur  de  Vantrouse  :  d'argent,    à  la  croix  de 

gueules,  cantonnée  de  douze  merlettes  de  même,  posées 

deux  et  une  dans  chaque  canton. 
AUVEL,  mentionné  dans  des  titres  de  1594. 
AUVELLIERS",  seigneur  de  Champelos,  en  Languedoc  : 

d'or,  au  sautoir  de  gueules,  cantonné  de  quatre  aiglet- 

tes  de  même;  sur  le  tout  d'azur,   au  navire  d'argent, 

équipé  de  gueules;  au  chef  d'or,  chargé  d'une  aiglette  de 

sable. 
AU  VER  :  d'azur,  à  la  fasce  muraillée  d'argent  de  quatre 

traits,  crénelée  de  même. 
AUVERGNE,  moderne  :  d'or,  à  la  tour  de  gueules,  semée 

de  fleurs  de  lys  d'or. 
AUVERGNE,  ancien  :  écartelé,  au  i  et  4  d'or  au  chevron 

d'azur ,  chargé  de  trois  fleurs  de  lys  d'or  ;   au  2  et  3  de 

gueules,  à  trois  lions  d'argent. 
AUVERGNE  :  d'or,  au  gonfanon  de  gueules,  frangé  de. 

sinople. 
AUVERGNE ,  en  Bretagne  :   de  sable ,  à  la  croix  d'argent 

cantonnée  de  quatre  têtes  de  loup  arrachées  de  niême  , 

et  lampassées  de  gueules. 
AUVERGNE  (d'),  en  Normandie  et  en  Berry:  d'argent, 

à  la  fasce  de    gueules ,    chargée  de  trois   coquilles  du 

champ,  et  acompagnée  de  six  merlettes  de  s^ble,  trois 

çn  chef,  trois  en  pointe. 
AUVERGNE  (d'),   à  Paris  :  à  la  croix  d'or  losanges  de 

gueules,  cantonnée,  au   i  et  4 d'azur,  d'une  étoile  4'<w  - 


DE   LA  NOBLESSE  DE    FRANCE.  109 

surmontée  d'une  couronne  de  gueules  ;  au  2  et  3  d'argent 
d'une  fleur  d'azur,  tigée  de  sinople. 

AUVERGNEIS  (  Pierre  l')  ,  écuyer  ,  compris  dans  un 
rôle  de  Bretagne,  de  141 8. 

AUVERGNY  (Le  seigneur  d')  ,  accompagna  Robert,  duc 
de  Normandie,  à  la  conquête  de  la  Terre-Sainte. 

AU  VERS  (  d'Orglande  d'),  au  pays  de  Caux  :  d'hermi- 
nes, à  six  losanges  de  gueules  ,  trois  ,  deux  et  une. 

AUVERS,  de  Beauvais  ;  famille  rapportée  dans  des  titres 
de  1240. 

AUVERT  ;  famille  rapportée  dans  des  titres  de  1410. 

AUVERY  :  d'or ,  au  dauphin  pâmé  d'azur. 

AUVERY  :  chevronné  d'argent  et  de  sable  de  six  pièces. 

AU  VET  DES  MARETS  (d'  )  ,  en  Normandie  :  écartelé 
au  I®'  parti,  échiqueté  d'or  et  d'azur,  au  chef  de  même, 
chargé  de  trois  fleurs  de  lys  d'or;  et  de  sable,  à  la  croix 
d'argent ,  chargé  de  cinq  coquilles  de  gueules  ;  au  2 
d'or,  au  chevron  de  gueules,  chargé  vers  le  chef  d'une 
fleur  de  lys  d'argent,  et  accompagné  de  trois  aiglettes 
d'azur;  au  3  de  Montmorency;  au  4  d'azur  ,  semé  de 
croisettes  d'argent ,  au  lion  de  même  ;  et  sur  le  tout 
bandé  de  gueules  et  d'argent  ,  la  seconde  bande  chargée 
d'un  lion  de  sable. 

AUVEU  :  enté  en  pointe  de  gueules  et  d'argent. 

AUVILLARS  (  Eudes,  seigneur  d'}  ,  rapporté  dans  des 
titres  de  i3o2. 

AUVILLE  (Jean  d)',  en  Normandie,  chevalier,  compris 
dans  un  rôle  de  1370. 

AUVILLIERS  ,  seigneur  du  Bouchoir:  d'argent,  à  deux 
chevrons  de  gueules ,  accompagnés  de  trois  têtes  de  loup 
arrachées  de  sable. 

AUVILLIERS,  en  Normandie  :  d'or,  au  sautoir  de  gueu- 
les, cantonné  de  quatre  aiglettes  de  même. 

AUVILLIERS  (deVasséd'),  en  Poitou:  d'or,  à  trois 
fasces  d'azur. 

AU VI RE  (  Hugues  d'),  chevalier,  compris  dans  un  rôle 
de  Bretagne,  de  1178. 

AUVRAY  DE  LA  GONDONNIÈRE,  en  Normandie  : 
de  gueules,  à  la  fasce  d'or,  accompagnée  en  chef  de 
deux  roses,  et  en  pointe  de  deux  lions  léopardés  et  af- 
frontés, le  tout  de  même. 

AUVRAY  DE   MEURVILLE,  en  Normandie:  de  gueu- 


j ,  o  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

les,  au  chevron  d'or,   accompagné  de  trois  croisettes  de 
même. 

AUVRAY,  seigneur  des  Monts  et  dt  Martainville,  en 
Normandie  :  d'argent,  au  chevron  d'azur,  chargé  de 
trois  fleurs  de  lys  d'or,  et  accompagné  de  trois  feuilles 
de  sinople. 

AUVRAY  DE  PASCARDE,  en  Normandie  :  d'azur  ,  à 
trois  coquilles  d'argent. 

AUVRAY  DE  LA  ROQ.UE,  en  Normandie  :  pallé  d'or  et 
d'azur  ;  au  chef  de  gueules,  chargé  d'un  lion  léopardé 
d'or. 

AUVRECHER  ou  AUVRICHER,  en  Normandie  :  d'or,  à 
deux  quintefeuilles  de  sable,  posées  l'une  au  canton  se- 
nestre,  et  l'autre  en  pointe  de  l'e'cu,  un  lionceau  de 
même  au  premier  canton. 

AUX  (d'),  en  Guienne:  d'argent,  à  trois  chevrons  brisés 
d'or  et  de  gueules ,  accompagnés  de  trois  marteaux  de 
même,  deux  en  chef,  un  en  pointe. 

AUX  DU  BOURNOYS,  en  Poitou  :  d'or,  à  trois  aigles  de 
sable. 

AUXAIS,  en  Normandie  :  de  sable,  à  trois  besans  d'argent. 

AUXAIS  ,  en  Normandie:  de  gueules,  à  la  fasce  d'or, 
charge'e  de  trois  étoiles  d'azur,  et  accompagnée  de  trois 
croissants  d'or. 

AUXCOUSTEAUX,  en  Picardie:  de  gueules  à  trois  cou- 
teaux d'argent,  garnis  d'or,  mis  on  pal. 

AUX  ÉPAULES  :    de  gueules,  à  une  fleur  de  lys  d'or. 

AUXERRE  :  d'azur  semé  de  billettes  d'or,  au  lion  de 
même  sur  le  tout. 

AUXERRE  :  de  gueules  à  la  bande  d'or. 

AUXI  DE  NEUFVILLE,  en  Cambrésis:  échiqueté  d'or  et 
de  gueules. 

AUXINÉ  (Guy  d'),  chevalier,  seigneur  de  Tiènes,  com- 
pris dans  un  rôle  de  Bretagne,  de  1449. 

AUXONNE. 

AUXONNE(  Ville  de  France):  parti,  le  premier  d'azur, 
à  la  croix  ancrée  d'argent  ;  le  second  de  Bourgogne  an- 
cien et  moderne. 

AUZANET  :  d'azur,  semé  de  larmes  d'argent,  à  l'arbre 
arraché  d'or  brochant  sur  le  tout. 

AUZANNEAU-DE-MUSSET,  famille  rapportée  dans  des 
titres  de  1600. 

AUZENNES  (  Raimond),  capitoul  de  Toulouse,  en  1226. 


DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.  m 

AUZERAN  ,  en  Languedoc  :  d'argent,  à  trois  fasces  de 
gueules, 

AUZIER-D'OSAN  (Bertrand  d'),  chevalier  de  Malte, 
en  i552. 

AUZON  (de  Saint- Privé  d'),  en  Bourgogne  :  d'argent, 
en  sautoir  de  gueules,  bordé  d'une  dentelure  de  sable. 

AUZOU VILLE,  de  Vieupont  et  de  Beauficel,  en  Nor- 
mandie. 

A  VAILLES:  d'or,  à  la  fasce  de  gueules,  accompagnée 
de  trois  rustres  de  même. 

AVAILLES  (de  Vellar  d'),  en  Berry  :  d'azur,  semé  de 
croisettes  d'or,  au  chef  de  même. 

AVAILLON  (d'),  compris  dans  un  rôle  de  Bretagne,  de 
1490. 

AVAINE,  mentionné  dans  l'état  des  familles  de  Norman- 
die, qui  ont  prouvé  leur  noblesse  en  1 523. 

AVALENC,  en  Bretagne  :  d'azur,  à  la  fasce  d'hermines. 

AVALLIOLES  DE  RONGÉE,  en  Touraine  :  de  sable,  à 
la  fasce  d'argent,  chargée  de  cinq  losanges  de  gueules, 
et  accompagnée  de  six  fleurs  de  lys  d'argent. 

AVALOIS,  chevalier,  chevau-léger  du  roi,  en  iSpi. 

AVALON  :  d'or,  à  l'aigle  éployée  de  sable. 

AVALON,  en     Bourgogne  :  d'azur,   à  la    tour    crénelée 

d'argent. 
AVALON    (GuÉRiN  d')  :    d'or    à    la    bande    denchée  de 

gueules,  accompagnée  de  trois  aigles  d'azur. 
AVALOT  (l'),  en  Bretagne  :  d'azur,  à  deux    coutelas    ou 

cimeterres  d'argent,  passés  en  sautoir,  garnis  d'or. 
AVANGHAYE  (Olivier  de  l'),   écuyer,  compris  dans    un 

rôle  de  Bretagne,  de  1487. 

AVANGHES,  famille  noble  de  Bretagne,  mentionnée  dans 
des  titres  de  1422. 

AVANÇON  DE  SPONDILLAN. 
AVANÇON.  Voyez  BOUGHER. 

AVANNE  (d'),  en  Normandie:  d'argent,  à  la  fasce  de 
sable. 

AVANNE,  même  Province  :  d'argent,  à  quatre    fasces  de 

sable  ;  la  seconde  chargée  de  cinq  besans  d'or. 
AVANNES,  en  Ghampagne  et  en  Bourgogne  :  de  gueules. 


,  1 2  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

à  trois  quihtefeuilles  d'or;   écartelé  de   sable,  au  sautoir 
d'or,  cantonné  de  quatre  grillons  de  même, 

AVANSON,  en  Dauphiné  :  de  gueules,  à  trois  jumelles 
d'argent. 

AVANTGOUL  (Guillaume  d'),  chevalier,  compris  dans 
un  rôle  de  Bourgogne,  de  141 9. 

AVANTIGNY,  en  Languedoc;  famille  mentioAriée  dàfts 
des  titres  de  i588. 

ÀVANTURIER  ('Guillaume  l'),  compris  dans  Un  rôle  de 
Bretagne,  de  14S9. 

ÀVAR'EY  (de  Béziade  d'),  dans  l'Orléanais  :  d'azur,  à 
la  fasce  d'or,  chargée  de  deux  étoiles  de  gueules,  et  ac- 
compagnée en  pointe  d'une  coquille  d'Or. 

AVARS  (BÉRENGER  d'),  compris  dans  un  rôle  de  Lar\gue- 
doc,  de  r23i. 

AVAUGON  (GuiLLET  d'),  compris  dans  un  rôle  de  Bre- 
tagne,   de  1464. 

AVAUGOUR,  en  Bretagne  :  d'argent,  au  chef  de  gueules. 

AVAUX,  en  Bretagne  :  d'or,  au  croissant  de  sable. 

AVAUX  (la  Houssoie  d')  ,  en  Picardie  :  coupé  d'argent 
et  d'azur,  au  lion  de  gueules,  armé,  lampàssé  et  cou- 
ronné dor,  brochant  sur  le  tout, 

AVAUX  (Rollet  d'),  présent  à  l'assemblée  de  la  noblesse 
du  Bourbonnais,  convoquée  en  1789. 

AVEINE  (Jacques),  échevin  de  la  ville  de  Lyon,  en 
Ï789- 

AVEJAN.  Voyez  BANNE. 

AVÉL  DE  CHAUMONT  (Saint-),  en  Nivernais  :  d'her- 
mines à  la  bande  de  gueules, 

AVELINES  :  d'azur,  au  chevron  d'or,  accompagne  en 
chef  de  deux  étoiles,  et  en  pointe  d'une  quintefeuille,  le 
tout  de  même. 

AVELON  (CoNCQUANT  d')  :  de  gueules  à  la  croix  denchée 
d'or,  cantonnée  de  quatre  aiglettes  d'argent. 

AVELON  ;  famille  noble  du  Beauvoisis,  mentiorine'e  dans 
des  titres  de  11 60  à  1276. 

AVELUIS  :  d'argent,  au  lion  de  gueules;  à  la  bordure  de 

sable  besantée  d'or, 
AVENAY  (Jean  d'),   gardé  de  l'e'clîansonnefie  de  là    du- 
chesse de  Bourgogne. 


DE  LA  NOBLESSE  DE  FRANCE.  Il3 

AVENCHOR  (François  d')  _,  compris  dans  un  rôle  de 
Bourgogne^  de  14  lo. 

AVENE,    en  Dauphiné  :   d'azur,  à  six  losanges  d'or,  trois, 
i|..    deux  et  une;  au  chef  cousu  de  gueules,  chargé  de  trois 
|K    molettes  d'or.  Devise  :    Tenui  médit atur  avenâ. 
■AVEN  EL,  en  Bretagne:    de  gueules,   à  trois  aiglons  d'ar- 
gent. 

AVENEL,  en  Normandie  :  de  gueules,  à  l'aigle  éployée 
d'or. 

AVENESCOURT  (Amporin  d'),  chevalier,  par  titre  de 
Penthemont,  de  i233. 

AVENETTE,  seigneur  de  la  Vallée. 

AVEN  I  ERS  :  de  gueules,  à  trois  gerbes  d'or ,  et  en  cœur 
un  écusson  d'hermines. 

AVENNES,  en  Champagne  :  d'or,  à  trois  fasces  de  sable, 
chargées  de  six  besans  d'or,  posés  trois,  deux  et  un. 

AVENSON ,  au  Maine  :  écartelé  au  i"  de  gueules,  à  trois 
jumelles  d'argent  ,  au  2  et  3  d'azur  ,  à  la  croix  d'or;  au  4 
d'argent,  au  lion  de  gueules. 

AVERDOING  ;  famille  noble  de  Flandre. 

AVÈRE  ,  en  Normandie;  famille  rapportée  dans  des  titres 
de  1543. 

AVERHOULT,  en  Champagne:  fascé  d'or  et  de  sable, 
au  franc  quartierd'hermines. 

AVERLY.  Voyez  Andenoy  le  Courtois. 

AVERNE  (Ferrand  d'),  en  Normandie:  écartelé  au  i" 
et  4  d'or ,  au  lion  de  sable;  au  2  et  3  d'azur,  à  trois 
coquilles  d'or. 

AVERTON  :  de  gueules,  à  trois  jumelles  d'argent. 

AVERTON,  au  Maine  :  d'argent,  à  six  burelles  de  gueu- 
les ;  au  chef  de  même. 

AVESGO,  en  Normandie  :  d'azur ,  au  bâton  d'or  écoté 
et  posé  en  fasce,  accompagné  de  trois  gerbes  de  blé  de 
même  ;  à  la  bordure  de  gueules,  chargée  de  huit  besans 
d'argent. 

AVESNES,  au  Hainaut;  bandé  d'or  et  de  gueules. 

AVESNES:  d'argent ,  à  trois  fasces  de  gueules,  accompa- 
gnées en  chef  de  trois  molettes  de  même. 

AVESSENS  (d'),  en  Lauraguais  :  d'argent,  à  une  bande 
d'azur  bordée  d'or  ,  potencée  et  contre-potencée  de 
même  de  cinq  pièces  ,  et  accompagnée  en  chef  d'une 
roses  de  gueules,  et  en  pointe  d'une  aigle  de  sable,  posée 
en  barre,  le  vol  abaissé. 

I.  8 


1 14  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

AVESTRON  (Pierre  d')  ,  compris  dans  un  rôle  de  Bre- 
tagne, de  1477. 

AVIAU  DE  PIOLANS,  en  Touraine  :  de  gueules,  au  lion 
couronné  d'argent  ,  la  queue  fourchée  et  passée  en 
sautoir. 

AVICE,  en  Normandie:  d'azur,  à  l'épée  d'argent  garnie 
d'or,  posée  en  pal,  la  pointe  en  haut ,  accompagnée  de 
trois  pommes  de  pin  d'or. 

AVICE  ,  en  Poitou  :  d'azur,  à  trois  diamants  taillés  en 
triangle  ,  posés  sur  leurs  pointes ,  chaque  triangle  à 
trois  fascettes. 

AVIER  (Armeric  d'},  chevalier,  compris  dans  un  rôle  de 
Bretagne,  de  1274. 

AVIGNON,  famille  de  Provence  :  d'azur,  à  trois  aiglet- 
tes  d'or. 

AVIGNON ,  au  comtat  Venaissin  :  de  gueules,  à  trois 
clefs  d'or,  posées  en  fasce.  Devise  :  A  bec  et  griffe. 

AVIGNON  (Pons),  capitoul  de  Toulouse,  en  1 274. 

AVI  LA,  en  Provence  :  d'azur,   à  trois  besans  d'or. 

AVILEY  (Jean  Perrin  et  Guyot  d')  ,  écuyers  ,  mandés 
par  le  duc  de  Bourgogne,  en  1394. 

AVILIES,  en  Dauphiné  :  de  sable,  au  coq  d'or,  crête  et 
barbé  de  gueules  ;  au  chef  d'or  ,  chargé  de  trois  molettes 
d'éperon  de  sable. 

AVILLIER,  en  Lorraine  :  de  sable,  à  la  croix  d'or,  accom- 
pagnée d'une  fleur  de  lys  de  même  au  premier  canton. 

AVINALE,  en  Lorraine  :  écartelé,  au  i  et  4  de  Lorraine; 
au  2  et  3  de  Bourbon. 

AVION;  famille  noble  delà  Flandre. 

AVIREY.  Voyez  ARCENAY  DE  CONIGAN. 

AVIS,  «eigneur de  Tourville  ,  en  Normandie:  d'azur,  à 
neuf  pommes  de  pin  d'or,  trois,  trois  et  trois. 

AVI  SAC  (Bernard  d'),  compris  dans  un  rôle  de  Langue- 
doc, de  1229. 

AVITY ,  en  Dauphiné  :  de  gueules,  à  une  tour  d'argent 
donjonnée  de  même,  maçonnée  de  sable,  posée  sur  une 
terrasse  de  sinople. 

AVIZARD  j  en  Languedoc,  dont  un  trésorier  de  France, 
en  1596. 

AVOCAT  (Henri  l'),  échevin  de  Paris,  en  i56i  :  d'azur, 
à  la  bande  d'argent,  accompagnée  en  chef  de  trois  crois- 
sants montants  d'or,  et  en  pointe  d'un  lion  léopardé  de 
même. 


DE  LA   NOBLESSE    DE   FRANCE.  Il5 

AVOGARDE,  en  Champagne  :  e'chiqueté  de  gueules  et 
d'or;  coupé  de  gueules,  à  trois  fasces  ondées  d'or. 

jAVOINE:  d'or,  à  quatre  fasces  de  sable,  la  première 
charge'e  de  cinq  besans  d'or. 

AVOINE,  en  Bretagne  :  de  gueules,  au  léopard  d'argent. 

AVOINE  DE  MANDREVILLE  :  de  gueules  à  trois  gerbes 
d'avoine  d'or. 

AVOINE  (Philippe  d'),  de  la  Caisne,  en  Normandie, 
maintenu  dans  ses  privilèges  de  noblesse  en  1666. 

AVOIR,  AVER,,  ou  AVEIR  :  d'argent,  au  lion  d'azur, 
surmonté  d'un  lambel  de  même. 

AVON  (Robert  d'  ) ,  chevalier,  compris  dans  un  rôle  de 
Bretagne,  de  1 383. 

AVOT  (Martin  de  Choisé  d')  ,  en  Bourgogne,  admis  aux 
états  de  1 674. 

AVOUT  (d'  ,  en  Bourgogne  :  de  gueules,  à  la  croix 
d'or,  chargée  de  cinq  molettes  d'éperon  de  sable. 

AVOYSE  (Geoffroy)  ,  chevalier,  viguier  de  Béziers, 
en  1269. 

AVRAINVILLE  (Maulgué  d'  ,)  en  Champagne  :  de  gueu- 
les, au  chevron  d'or,  accompagné  en  chef  de  deux  étoiles 
d'argent,  et  en  pointe  d'une  épée,  mise  en  pal  de  même. 

AVRANCHES,  ville  de  France  en  Normandie  :  d'azur,  à 
la  tour  d'argent  en  forme  de  porte  de  ville,  accostée  de 
deux  fleurs  de  lys  d'or,  et  surmontée  d'un  dauphin  de 
même  en  chef,  et  une  fleur  de  lys  d'or,  accostée  de 
deux  croissants  d'argent. 

AVRANCHES  (Jehan  d'),  compris  dans  un  rôle  de  Bre- 
tagne, de  1464. 

AVRAY  KERMADIOU,  en  Bretagne,  échiqueté  d'or  et 
d'azur  de  six  traits. 

AVRECH  ou  HAVRECH  (dk  Croy  d')  :  écartelé  au  i  et 
4  d'^àrgent,  à  trois  fasces  de  gueules  ;  au  2  et  3  d'argent, 
à  trois  doloires  de  gueules,  les  deux  du  chef  adossées  j 
sur  le  tout  de  Lorraine,  avec  ses  écartelures. 

AVREDOING,  seigneur  de  Monsoreau. 

AVREMENIL  (Roussel  d')  :  pallé  d'or  et  d'azur  ;  au  chef 
de  gueules,  chargé  de  trois  merlettes  d'argent. 

AVREMESNIL  (Pardieu  d')  :  de  gueules,  au  sautoir 
d'or,  cantonné  de  quatre  aiglettes  de  même. 

AVREVILLE  ,  seigneur  de  la  Framboisière  :  de  sable,  au 
lion  couronné  d'argent. 

AVRIGNY:    d'argent,   à  trois  tourteaux  de  gueules. 

AVRIL  DE  LA  CHAUVI  ERE  ,  en  Bretagne:  d'argent,  à 


,  l6  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

l'arbre  desinople;  au  chef  d'azur  chargé  de  trois  étoiles 
d'or. 

AVRIL  (Jacques),  écuyer ,  capitoul  de  Toulouse,  eti 
1714. 

AVRILLOT,  en  Champagne  :  d'azur,  à  trois  étoiles  d'or, 
et  une  tête  de  maure  de  sable,  contournée,'  tortillée 
d'argent,  posée  en  abîme. 

AVROLLE  (MoREAU  d'),  en  Champagne  :  d'azur  au  che- 
vron d'or,  accompagné  de  trois  têtes  de  maure  liées 
d'argent. 

AVULLY:  d'argent,  à  l'aigle  éployée  de  sable. 

AVY  :  d'azur,  à  la  croix  d'argent. 

AVY  (Saint-),  originaire  du  Berry,  mais  établie  en  Cham- 
pagne :  d'azur,  à  trois  fasces  d'argent,  et  trois  besans  de 
même  en  chef. 

AWAING,  en  Cambrésis  :   d'or,  à  trois  hamaïdes  de  sable. 

AX,  baron  de  la  Serpent,  en  1 6o5 . 

AX,  de  Tartas;  famille  rapportée  dans  des  titres  de  1 3o8. 

AXELLES  :  de  gueules,  au  chevron  d'or. 

AXIANACE,  en  Touraine;  famille  rapportée  dans  des 
titres  de  iSyo. 

AXION  :  d'or,  au  lion  contourné  de  gueules. 

AXORIAC,  en  Languedoc;  famille  rapportée  dans  des 
titres  de  i35o. 

AY  (d')  ;  il  y  a  eu  un  avocat  général  de  ce  nom,  au  parle- 
ment de  Paris,  en  iSyS. 

AYCELIN-MONTAGU,  en  Auvergne:  de  sable,  à  trois 
têtes  de  lion  arrachées  d'or,  lampassées  de  gueules. 

AYDEU  (Arthus,  sieur  de  l')  ,  député  de  la  noblesse  de 
Bretagne,  aux  états-généraux  de  16 14. 

AYDIE,  en  Périgord  :  de  gueules,  à  quatre  lapins  cou- 
rants, d'argent,  l'un  sur  l'autre.  La  branche  de  Riberac, 
porte  :  de  gueules,  à  quatre  lapins  courants  d'argent, 
sur  un  écartelé  de  Comminges  et  d'Armagnac. 

AYE  (d')  :  en  l'Ile  de  France  ;  famille  rapportée  dans  des 
titres  de  1 371. 

AYELLE  (d')  :  d'argent,  à  deux  loups  de  sinople;  à  la 
bordure  de  gueules,  chargée  de  huit  sautoirs  d'or.  Plu- 
sieurs branches  portent  les  loups  passants  au  naturel. 

AYEN  :  de  gueules,  à  la  bastide  d'or. 

AYENT;  famille  mentionnée  dans  des  titres  de  1244. 

AYGNIEN  (de  Festard  d'Harville  et  d')  :  d'argent, 
à  trois  fasces  de  gueules. 

AYGREMONT  :    d'azur  à   la    croix  d'or  ,    cantonnée    de 


DE  LA  NOBLESSE  DE   FRANCE.  1 1^ 

vingt  billettes  de  même,  cinq  à   chaque  canton ,   pose'es 
en  sautoir. 

AYGUEMORTES,  ville  du  Languedoc  :  d'or,  à  un  Saint- 
Martin  sur  son  cheval  ,  de  gueules,  donnant  son  man- 
teau d'argent  ;  le  tout  sur  une  terrasse  de  sinople. 

AYLARDY  ;   famille  noble  du  comtat  d'Avignon. 

AYLLIBOUST,  seigneur  de  Colonge,  dans  l'Autunois. 

AYMARD  DE  LA  ROCHE,  en  Poitou  :  d'argent,  au  che- 
vron de  sable,  chargé  de  trois  coquilles  d'or. 

AYMART  :  de  gueules,  à  la  colombe  essorante  d'or,  tenant 
en  son  bec  un  rameau  d'olivier  de  même  ;  au  chef  cousu 
d'azur  chargé  de  trois  étoiles  d'or. 

AYMER  DE  LA  CHEVALLERIE,  en  Poitou  :  d'argent, 
à  la  fasce  componnée  d'or  et  de  sable  de  quatre  pièces. 

AYMERAC,  en  Normandie  :  d'argent,  au  chevron  de 
sable. 

AYMERET  ,  seigneur  de  Gazeau  :  d'argent ,  au  chevron 
de  sable,  chargé  de  trois  coquilles  d'or ,  dans  le  sens  du 
chevron  ;  au  chef  cousu  d'or. 

AYMERIG   (Raimond),  capitoul  de  Toulouse,  en  1 635. 

AYMERICH  ;  famille  de  Perpignan. 

AYMERY  de  VIROFFLAY. 

AYMERY  (Jean),  capitoul  de  Toulouse,  en  1483. 

AYMERY  (Sire  Pierre),  maire  delà  Rochelle,  en  1209. 

AYMIER  :  d'argent,  à  la  fasce  de  gueules,  accompagnée 
de  trois  étoiles  d'azur. 

AYMON,  en  Dauphiné  :  d'azur  ,  à  deux  épis  d'or;  au 
chef  cousu  de  gueules,  chargé  de  trois  molettes  d'épe- 
ron d'argent. 

AYMON,  en  Poitou  :  d'azur,  au  chevron  d'or,  accompagné 

.  en  chef  de  deux  étoiles  de  même  ,  et  en  pointe  d'une 
coquille  aussi  d'or. 

AYMON  DE  MONTESPIN:  d'azur,  à  un  besantd'or. 

AYMONET,  dans  les  Pays-Bas. 

AYNAY  LE  CHASTEL,  en  Bourgogne  :  d'argent,  à  trois 
pairies  de  sable. 

AYNER  :  d'argent,  à  deux  lions  léopardés,  de  gueules. 

AYRARD    DU    FOUILLON    (Antoine),   de  Saintonge, 

reçu  chevalier, de  Malte,  en  1542. 
AYRAULT   DE  LA  BOUGHETIÈRE,   en    Bretagne: 

d'azur,  à  deux  chevronsd'or. 
AYRE  ou  AIRE  ;  ville  de  l'Artois  :  de  gueules,  au  cygne 

d'argent,  membre  de  gueules. 
AYRON  (  Sire  Aimé  d'),  maire  de  Poitiers,   en  i362  :   d'ar- 


,  ,8  RÉPERTOIRE  UNIVERSEL  ET  HÉRALDIQUE 

gent  ,  au  chevron  de  gueules,  accompagné  en  chef  de 
deux  roses  de  même,  boutonnées  d'or  et  en  pointe  d'un 
tourteau  de  sable,  chargé  d'un  soleil  d'or. 

AYSAY  :  burelé  d'or  et  de  gueules. 

AYSEREY  (  PouFFiER  d')  :  de  gueules,  à  un  vase  à  deux 
anses  d'or,  chargé  d'une  cotice  d'azur  ,  et  surmonté  de 
trois  quintefeuilles   d'hermines. 

AZALBERT  (  Hugues  d'),  capitoul  de  Toulouse,  en 
t535. 

AZAN,  avocat-général  du  parlement  d'Aix,  en  1690. 

AZAY  (  Jean  d')  ,  écuyer,  compris  dans  un  rôle  de  Breta- 
gne de  i38o. 

AZEGAT  ,  en  Provence  :  d'azur  au  lion  d'or  lampassé  de 
gueules,  issant  de  la  pointe,  surmonté  d'un  chevron 
d'argent,  accompagné  de  deux  épis  affrontés  d'or. 

AZEMA  (Pierre)  ,  capitoul  de  Toulouse,  en  1680. 

AZÉMAR,  en  Languedoc.  Voyez  Adhémar. 

AZÉMAR,  de  Panât,  en  Rouergue  :  d'or  ,  à  trois  fasces 
de  gueules. 

AZEROL  :  d'azur  ,  au  chevron  d'argent. 

AZET  (Bertrand  d')  ,  compris  dans  un  rôle  de  Langue- 
doc ,  de  128g. 

AZEVILLE  (Castel  d'):  d'azur,  à  deux  fasces  d'or,  ac- 
compagnées de  trois  étoiles  d'argent. 

AZILLAN  ;  famille  noble  de  Languedoc,  mentionnée  dans 
des  titres  de  1 190. 

AZINCOURT,  en  Picardie:  d'or,  à  l'aigle  éployée  de 
sable. 

AZINCOURT,  en  Cambrésis  :  d'argent,  à  l'aigle  éployée 
degueules,  membrée  d'azur. 

AZIRAC  (de  Termes  d' ),  en  Quercy  :  d'or,  à  trois  fasces 
ondées  de  gueules  ;  au  chef  d'azur,  chargé  de  trois  étoiles 
d'argent. 

AZIRE,  en  Normandie  :  d'argent  au  chevron  de  sinople', 
accompagné  en  chef,  de  deux  croissants  de  même,  et  en 
pointe,  d'une  tête  de  maure  de  sable,  tortillée  d'argent. 

AZOINVILLE  (Maillart  d' ) ,  écuyer,  mort  à  la  bataille 
d'Azincourt,  en  141 5. 

AZOLIN  (Raimond),  capitoul  de  Toulouse,  en  1278. 

AZUEL  :  de  gueules,  à  deux  haches  d'armes  d'argent 
passées  en  sautoir. 

AZY:  d'argent,  à  dix  croissants  degueules. 

AZZOLIN  :  de  gueules,  à  six  fleurs  de  lys  d'or,  posées 
trois  en  chef,  et  trois  en  pointe  deux  et  une. 


CHATILLON-SUR-SEINE.    —     IMPRIMERIE    E.    CORNILLAC. 


1 


LIBRAIRIE   BACHELIN-DEFLORENNE 


CONDITIONS  DE  LA  SOUSCRIPTION 


NOBILIAIRE   UNIVERSEL   DE   FRANCE 


On  ne  peut  souscrire  au  Nobiliaire  universel  de  Saint-Ailais 
qu'à  la  condition  de  s'engager  pour  l'ouvrage  complet. 

Il  paraîtra  un  demi-volume  vers  le  i"  et  le  i5  de  chaque  mois. 

Les  souscripteurs  ne  payeront  qu'après  réception  de  chaque 
demi-volume  le  prix  de  5  francs  afférent,  à  ce  demi-volume,  qui 
devra  nous  être  envoyé  en  un  mandat  sur  la  poste. 

Les  souscripteurs  qui  voudront  payer  d'avance  le  montant  de 
l'ouvrage  complet,  qui  sera  publié  en  un  an,  auront  droit  à  un  es- 
compte de  10  pour  loo. 

Ils  n'auront  donc  qu'à  nous  adresser  en  un  mandat,  ou  autre 
valeur  sur  Paris,  la  somme  de  i8o  francs. 

VALEUR  DE  L'OUVRAGE 

Voici  déjà  bien  longtemps  que  le  Nobiliaire  universel  de  Saint- 
AUais,  complet,  est  devenu  introuvable.  Le  seul  exemplaire  qui, 
depuis  plusieurs  années,  ait  passé  en  vente  publique,  est  celui  de 
la  bibliothèque  du  comte  de  Lambilly  qui  a  été  vendu,  en  mars 
1872,  tout  près  de  1,000  francs. 

Notre  nouvelle  édition  /ac-simile  et  mieux  exécutée  que  l'an- 
cienne sera  donc  infiniment  moins  coûteuse  et  pourra  être  ac- 
quise par  tout  le  monde,  ce  qui  ne  peut  avoir  lieu  en  ce  moment. 

AVANTAGE  OFFERT  AUX  SOUSCRIPTEURS  NOBLES 

Pour  donner  une  idée  de  l'importance  de  l'ouvrage,  il  suffit  de 
rappeler  qu'il  contient  les  généalogies  d'environ  2,5oo  familles 
VIVANTES.  Les  membres  de  ces  familles  pourront  gratuitement,  en 
3o  lignes  dans  un  ou  plusieurs  volumes  supplémentaires,  com- 
pléter leur  filiation  généalogique  jusqu'à  ce  jour,  ce  qui  a  une 
grande  importance  au  point  de  vue  de  l'usurpation  des  noms. 


IMPRIMERIE    E.    CORNl 


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I 


es  Saint-Allais,  Nicolas 

587  Vit on  de 

S2  Nobiliaire  universel  de 

1872  France 

t. 3 


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